Archives de catégorie : Chiffrement

Dridex : quand le ransomware se fait créatif

Ransomware – Récemment des chercheurs ont mis à jour une nouvelle campagne d’envergure impliquant le cheval de Troie Dridex, aux caractéristiques plutôt inhabituelles, mais entraînant l’envoi de millions de messages comme à l’accoutumée. Cette campagne induit trois méthodes différentes de distribution de la charge, afin de garantir une efficacité accrue.

La charge finale correspond au botnet 220 et les utilisateurs basés au Royaume-Uni sont ciblés, en particulier les banques. Des ramifications ont également été identifiées en Australie et en France. Alors que les individus ciblés et le botnet employé n’ont rien d’inédit, on ne peut pas en dire autant des méthodes appliquées par les pirates. Les messages envoyés dans le cadre de cette campagne incluent les éléments suivants : Des pièces jointes au format Word et Excel comportant des macros malveillantes ; des kits d’exploitation qui entraînent le téléchargement automatique de Dridex lorsque les documents malveillants sont ouverts sur des systèmes vulnérables (voir failles de sécurité CVE-2015-1641 et CVE-2012-0158) ; des pièces jointes JavaScript zippées semblant être des documents PDF. Cette nouvelle approche est sans précédent, bien qu’il soit toujours question du téléchargement de Dridex lorsqu’un utilisateur ouvre un fichier JavaScript.

Ransomware : chaque  courrier électronique se caractérise par une méthode différente.
Il est cependant toujours question d’une facture envoyée dans le cadre de la location de toilettes mobiles. Certains utilisateurs considéreront immédiatement de tels messages comme des spams (peu nombreuses sont les personnes à louer des toilettes mobiles régulièrement), mais d’autres ouvriront malgré tout les documents joints, par  pure curiosité, ou quelconque raison, comme expliqué dans l’étude The Human Factor 2015. Lorsque le fichier JavaScript compressé est ouvert, aucun PDF n’est extrait. Il s’agit plutôt d’un fichier .js. Les études ont également permis de révéler que le fichier JavaScript était conçu pour ne pas être détecté par les antivirus. Ce qui n’est pas bien compliqué. certains antivirus ont tenté la chose et se sont retrouvés à diffuser des faux positifs, comme ce fût le cas, le 29 février avec Nod32. Sur les systèmes Windows, le fichier JavaScript semble sans danger et s’exécute automatiquement après un clic double. Lorsqu’un clic double est effectué sur le fichier JavaScript, le téléchargement du fichier binaire comportant Dridex démarre.

34frgegrg.exe, is bad !

En général, les campagnes induisant Dridex se caractérisent par des macros qui permettent presque exclusivement de diffuser les charges. Les Courriers électroniques avec fichier Excel joint comportant une macro qui permet le téléchargement de Dridex. L’exploit du document semble similaire, mais une seule action est requise par l’utilisateur : ouvrir le document joint sur un système vulnérable. Ceci constitue un processus inhabituel lorsqu’il est question de Dridex. Ce type d’attaque, qui revient en fait à simuler l’envoi d’une commande de programmation basique de type Hello World, est particulièrement efficace sur les systèmes vulnérables. Ce document est très probablement personnalisable et son contenu est destiné à rendre l’utilisateur moins suspicieux, ce qui n’aurait pas été le cas avec du texte de programmation.

Les pirates propageant Dridex savent faire preuve de créativité lorsqu’il est question de diffuser leurs charges. En outre, ils n’ont de cesse de développer de nouveaux procédés permettant de ne pas être confondus par les antivirus et autres mesures de détection. La curiosité peut se révéler dangereuse : il est toujours important de rappeler aux utilisateurs qu’il ne faut pas ouvrir les pièces jointes suspectes ou inhabituelles.

Quand le ransomware devient une affaire personnelle
De son côté, Bitdefender indique qu’un tiers des français interrogés sont prêts à payer une rançon pour récupérer leurs données. Les Français se disent prêt à payer jusqu’à 190 €, les Anglais jusqu’à trois fois plus  !

Au total des six pays référents de cette étude (États-Unis, Allemagne, France, Royaume-Uni, Danemark et Roumanie), les ransomwares ont fait un peu plus de 20 millions de victimes en 2015. Bitdefender explique que l’extortionware, malware qui bloque les comptes de services en ligne ou expose les données personnelles aux yeux de tous sur Internet, a bondi de 20% l’année dernière et compte pour une part de plus en plus importante de ces victimes.

Proportionnellement, les États-Unis est le pays le plus touché par cette cyber-menace avec 4.1% de sa population, victimes de ransomwares (soit 13.1 millions), suivi de l’Allemagne avec 3.8% (3.1 millions). En effet, comme le révélait une récente étude interne de Bitdefender2, les internautes américains sont des cibles de choix pour les attaques de ransomwares : 61,8% des attaques de malwares via e-mails aux États-Unis y ont diffusé du ransomware en 2015 (55.8% en France) et un e-mail sur cinq infectés par un ransomware au niveau mondial ciblait les États-Unis.

La France se place en 4e position de ce classement devant le Royaume-Uni avec respectivement 3.3% (2.2 millions) et 2.6% (1.7 million) de la population victime de ransomwares.

L’étude révèle également que moins de 50% des internautes savent précisément ce qu’est un ransomware et qu’il s’agit d’un type de menace qui ‘bloque ou limite l’accès aux données d’un PC’. Les Français sont les moins avertis puisque seulement 31% des personnes sondées sont capables de donner cette définition, quand 21% déclarent savoir qu’un ransomware ‘impacte l’ordinateur’ alors que 45% ‘ne savent pas’ ce qu’est un ransomware (vs. 21% des américains).

Le ransomware est la cyber-menace la plus lucrative pour les cybercriminels et l’on comprend aisément pourquoi : en moyenne, près de la moitié des victimes (32% des sondés en France) se disent prêtes à payer environ 500 € pour récupérer leurs données, même s’ils savent que les cybercriminels pourraient très bien ne pas leur fournir la clé de déchiffrement ou leur demander une somme supplémentaire, notamment pour développer de nouveaux outils. Les victimes américaines sont même 50% à avoir payé une rançon.

Une somme qui peut varier d’un pays à un autre puisqu’un Anglais se dit prêt à payer trois fois plus qu’un Français pour récupérer ses données (526 € vs. 188 €) mais toutes les victimes s’accordent pour dire que leurs données personnelles sont en tête de leurs préoccupations. En France 21% des répondants sont prêts à payer pour récupérer des documents personnels, 17% pour des photos personnelles et seulement 11% pour des documents professionnels.

Les ransomwares sont probablement la menace la plus importante pour les internautes depuis 2014 et resteront l’un des plus importants vecteurs de cybercriminalité en 2016. Selon les rapports fédéraux américains, les dommages liés au ransomware le plus récent et le plus important, CryptoWall et ses variantes, s’élèvent à 900 millions d’euros par mois. Ces dommages en pleine expansion sont d’autant plus élevés que le prix du kit ransomware Cryptolocker / Cryptowall 3.1 est vendu seulement 2700 € sur le black market, avec le code source, un manuel et une assistance gratuite.

FBI Vs Apple : violation du système de confiance

Pourquoi la demande du FBI auprès d’Apple constitue une violation du système de confiance … une question qui va bien au delà du chiffrement des données.

En résumé, on demande à Apple de démonter le système de confiance utilisé depuis plus de 20 ans pour sécuriser Internet. Cette action du gouvernement américain -qui exige de pouvoir utiliser des certificats Apple- constitue un détournement et un piratage d’Internet. La question n’est pas de décrypter un téléphone utilisé par un terroriste.

Les certificats constituent le socle de la cybersécurité. Si le gouvernement est autorisé à utiliser les certificats Apple, il contrôle le logiciel qui contrôle en grande partie l’accès aux logiciels, à Internet et aux applications. Il en prendra alors le contrôle et le détournera.

L’enjeu de la demande du FBI et le défi d’Apple ne se limitent pas à un seul téléphone chiffré utilisé par un terroriste. C’est une violation du système de confiance à base de certificats [numériques] sur lequel reposent les logiciels et Internet ! Le FBI souhaite qu’Apple utilise un certificat Apple pour signer le logiciel qui s’exécutera ensuite (ce que le FBI appelle le fichier logiciel signé de l’iPhone [‘‘signed iPhone Software File’’]). Ces tactiques rappellent celles utilisées pour rendre Stuxnet si efficace – un malware signé à l’aide de certificats valides qui avait pu s’exécuter sans éveiller la méfiance. La requête du FBI risque de marquer un précédent, car elle porte, non sur le fait de casser le chiffrement, mais sur le fait de casser le logiciel. D’où la réponse de Tim Cook : ‘‘Le gouvernement demande à Apple de pirater ses propres utilisateurs et de saper les avancées réalisées depuis plusieurs décennies dans le domaine de la sécurité pour assurer la protection de nos clients.’’

Or, la plus grosse ‘‘avancée’’ dans le cas présent est l’intérêt croissant que les cybercriminels portent au système de confiance créé par les certificats tel que nous le connaissons, et les attaques dont il fait l’objet. Les logiciels font tourner le monde et c’est le rôle des certificats TLS ou les signatures de code de distinguer ce qui est digne de confiance de ce qui ne l’est pas, de trier le bon grain de l’ivraie. Le logiciel signé par Apple ne deviendrait pas seulement une arme convoitée, ce serait également un prototype supplémentaire dans le manuel d’attaques des méchants, comme l’a été Stuxnet il y a 6 ans.

Qu’est-ce que cela signifie pour les entreprises du Global 5000 ? À une époque où certificats et clés suscitent de plus en plus l’intérêt des gouvernements et les convoitises de personnes mal intentionnées, je dirais qu’il est d’autant plus important de connaître les certificats et clés auxquels l’on peut se fier, pour protéger ceux que l’on utilise.

La réponse rapide et légitime d’Apple au FBI contraste fortement avec un autre grand problème de sécurité qui a concerné tous les utilisateurs de smartphones et d’ordinateurs dans le monde. L’autorité de certification chinoise CNNIC, une entité du gouvernement chinois qui contrôle le ‘‘Grand Pare-feu de Chine’’ et surveille le cybercomportement des citoyens de l’Empire du Milieu, était jugée digne de confiance par l’ensemble des navigateurs, ordinateurs, smartphones et tablettes Microsoft, Apple et Google. Or, la CNNIC a été impliquée dans une tentative d’usurpation de Google en Égypte – un incident auquel Google et Mozilla ont rapidement réagi en jetant le discrédit sur la CNNIC. Face aux dizaines de milliards de dollars de chiffres d’affaires en jeu chaque trimestre sur le marché chinois, Apple et Microsoft n’ont pas bougé pendant des mois. Apple a discrètement choisi de faire confiance à certains certificats CNNIC, tandis que Microsoft a laissé faire. L’incident n’a pas reçu la même couverture médiatique que la requête du FBI. Malheureusement, dans le cas de la CNNIC et contrairement à aujourd’hui, Apple n’a pas réagi. Son absence de réaction rapide ou publique a donné l’impression que la firme à la pomme faisait passer ses intérêts financiers chinois devant la sécurité et la confidentialité des données de tous les utilisateurs d’iPhone, d’iPad et de Mac à travers le monde. La réactivité d’Apple à la demande du FBI est un changement bienvenu et nous espérons qu’à l’avenir, l’entreprise ferait de même en cas d’incidents impliquant les autorités chinoises. [Kevin Bocek, VP Threat Intelligence and Security Strategy, Venafi]

Protection de vos données sensibles : évaluation des risques et des menaces

Protection de vos données sensibles : le cheminement de vos données, de votre clavier jusqu’au CPU en passant par l’écran est jalonné de dangers. Dans le cas d’un système cloisonné, à savoir le bon vieux PC autonome, le risque était quasi absent.

Mais aujourd’hui, alors que chaque frappe au clavier mène on-ne-sait-où, que les opérations de traitement peuvent s’effectuer en tout endroit du monde, et que les utilisateurs se retrouvent souvent localisés à distance de leurs données, l’intégrité de ces données est menacée en tous points. Chaque “maillon faible” dans le processus de gestion de données devient particulièrement problématique.

Protection de vos données sensibles : cartographier vos données
Plus vos données sont disséminées, plus le risque est important. Avec l’avènement du Cloud, le contrôle sur vos données est moindre et il devient complexe d’identifier le cheminement de ces données. Quant à évaluer le niveau de sécurité des différents processus actifs, voilà qui est quasiment impossible. Et pourtant, cette mesure des risques doit être effectuée, sauf à accepter que votre organisation soit soumise à un niveau de risque… inacceptable.

La première mission consiste à classifier vos données pour hiérarchiser les types de données devant être sécurisés. Vous découvrirez sans doute que la majorité de vos données corporate ne sont pas critiques, ou qu’elles sont redondantes ou obsolètes. Vous devez certes les protéger, mais elles ne sont pas prioritaires. Reste bien sûr les joyaux de la couronne : les données financières, personnelles ou commerciales. Ces bases de données doivent être sécurisées et protégées contre tout accès non autorisé.

Protection de vos données sensibles : le stockage, ici, là, n’importe où
Les données sont forcément archivées quelque part. Lorsque vous aurez identifié celles qui requièrent toute votre attention, vous devrez identifier leur localisation. En interne, les données peuvent être stockées sur la mémoire vive (le traitement analytique in-memory est devenu essentiel pour les analyses du Big Data), sur des dispositifs connectés au réseau, voire sur des bandes magnétiques. Pour rendre les choses plus complexes, notons que les données mènent leur propre vie une fois recueillies. Dans un système de point de vente par exemple, les données brutes peuvent être stockées dans un environnement A, puis être traitées au sein d’un environnement B, avant d’être mises à disposition de multiples applications (C à Z). Le risque est alors présent à chaque étape du processus.

Lorsque les données sont protégées derrière un pare-feu, les choses sont plutôt simples. Vous pouvez définir vos propres règles d’accès, surveiller les activités sur le réseau et prendre les bonnes actions en cas d’anomalie détectée. Vous pouvez aussi définir des seuils pour automatiser ces actions. Mais les menaces existent même au sein d’environnements cloisonnés.

Protection de vos données sensibles : prévenir les accès prohibés
Les administrateurs systèmes, généralement via le système de gestion des bases de données, peuvent attribuer des droits de lecture et d’écriture sur des ensembles de données au sein de leur organisation. Sauf que les gens se déplacent au sein des organisations, et que les rôles, besoins et autorisations sont appelés à évoluer. Les administrateurs des bases de données doivent donc réévaluer leurs droits de lecture et d’écriture régulièrement (spécifiés par les règles d’accès) pour s’assurer que seuls les profils et personnes légitimes accèdent aux données sensibles.

Protection de vos données sensibles : des ressources qui peuvent vous aider
Des recommandations sont disponibles pour vous aider à piloter ces processus de manière fluide. À titre d’exemple, les normes ISO/IEC 27002 ont été conçues spécifiquement pour aider les responsables des bases de données à assurer la traçabilité et la sécurité de leurs données. Les éditeurs sont responsables de la mise en œuvre de ces principes au sein de leurs solutions. D’autre part, le chapitre dédié à la gestion de la sécurité de la norme ITIL (Information Technology Infrastructure Library), basée sur ISO/IEC 27002, décrit comment intégrer la sécurité de l’information au sein des processus de gestion.

Mais quelle que soit la norme adoptée, il est essentiel de disposer d’une cartographie globale de vos données, de leur cheminement, des accès aux données et des autorisations associées. L’introduction de la sécurité à chacune des étapes du processus doit ensuite être menée avec précaution. Bien sûr, il est tout aussi important de définir des règles qui stipulent précisément les droits d’accès de chacun pour chaque type de données, ainsi que l’acheminement de ces données du point A au point Z. Si vous êtes capable de cartographier les processus sur un (sans doute grand !) tableau, vous êtes sur la bonne voie pour identifier les menaces potentielles et maîtriser les risques. (par Christophe Auberger, Directeur Technique France)

Sécurité des voitures connectées : l’importance de l’identité

Depuis quelques années, de plus en plus de produits rejoignent l’Internet des Objets. S’il était auparavant réservé à de simples produits, il s’étend aujourd’hui à des produits haut de gamme tels que les voitures connectées. En effet, selon l’IDATE, en 2020, 420 millions d’automobilistes généreront un marché de connectivité d’une valeur de 9 milliards d’euros.

Cependant, les voitures, devenant de plus en plus de véritables plateformes informatiques au lieu d’être simplement un moyen d’aller d’un point A à un point B, sont également des cibles de plus en plus attrayantes pour les hackers. 40 millions d’automobilistes a notamment dévoilé en 2014 que trois quarts des voitures volées en France sont électroniquement piratées. Les questions de sécurité et d’identité doivent donc être prises en compte en faisant appel à des experts du domaine. La sécurité menée par l’identité va devenir une nécessité, et le contrôle de sécurité par le propriétaire est susceptible de devenir monnaie courante.
 
Voitures connectées : Un secteur en pleine expansion mais un manque de sécurité
La transformation numérique touche l’ensemble des secteurs d’activités mais en particulier celui de l’automobile. En effet, ce secteur est incontestablement en pleine mutation. Le métier des constructeurs automobiles évolue sans cesse et d’ici une dizaine d’années les sociétés automobiles seront totalement différentes, passant d’un profil de constructeurs à celui de prestataires de services.

L’ensemble des constructeurs et des sous-traitants du secteur automobile produisent aujourd’hui en majorité des smart devices, c’est-à-dire des objets intelligents tous connectables. Pourquoi ? Car à terme ils souhaitent récupérer l’ensemble des données attenantes à un véhicule (distance parcourue, vitesse, taux de freinage, etc.) pour fournir des services basés sur ces dernières. En effet, en manipulant ces données relatives à l’utilisateur, ils pourront lui fournir des services dédiés et ainsi augmenter leur part de marché.

On estime aujourd’hui qu’il y a entre 40 et 60 millions de voitures connectées dans le monde, chacune comportant un grand nombre d’objets intelligents eux-mêmes connectés à internet. D’ici 5 ans, ce chiffre devrait passer à plus de 200 000 millions. Seulement, on estime aussi que le niveau de sécurité de ces voitures est équivalent au niveau de sécurité dont disposaient les ordinateurs et les systèmes d’informations des entreprises des années 80-85…

Des voitures connectées encore trop vulnérables
A ce jour, énormément de tests ont été réalisés pour démontrer la vulnérabilité des voitures connectées, au cours desquels des ingénieurs spécialisés en sécurité ont pu à distance se connecter à des voitures. Une grande partie des véhicules proposés par les grandes marques du marché automobile ont en effet été testés et piratés. La totalité des constructeurs est réellement concernée par ce sujet.

Au cours de ces tests, les ingénieurs ont pu effectuer à distance différentes actions relativement bénignes : allumer la radio, activer les essuies glaces, allumer les feux, etc. Cependant, ils ont également réussi à baisser les vitres, à stopper le moteur sans que le conducteur de la voiture ne puisse le redémarrer ou encore à couper les freins sans que ce dernier ne puisse les réactiver. Ces prises de contrôle à distance peuvent donc avoir des conséquences graves si la personne aux commandes est un pirate informatique mal intentionné.

Un élément au cœur de la transformation numérique du secteur : l’identité
Aujourd’hui, l’ensemble des voitures dites « intelligentes » dispose d’un ordinateur de bord connecté à internet. A travers cette connexion internet, il est possible de se connecter à ces ordinateurs et d’accéder aux différents appareils tels que celui gérant l’allumage du moteur, le réglage des freins, etc.

Désormais lorsque l’on parle d’une automobile, l’identité est un élément central : identité de l’utilisateur, de la voiture, des dizaines voire des centaines d’objets connectés au sein d’un véhicule, etc. Le problème majeur est qu’il n’y a pas de corrélation entre l’identité du conducteur et l’ensemble des identités des objets intelligents présents dans la voiture.

En terme de sécurité, il faut créer cette relation pour que seule l’identité du conducteur, préalablement fortement authentifiée, puisse engager les actions sur ou au travers de l’identité des différents objets connectés. Ainsi lorsqu’un pirate cherchera à prendre le contrôle d’un véhicule à distance, son identité n’étant pas reconnue par les différents objets connectés, il n’y aura pas accès. Il est donc nécessaire de mettre en œuvre une plateforme de gestion des identités qui va permettre de contextualiser et de relier entre elles ces différentes identités.

Une authentification nécessaire mais non contraignante pour les voitures connectées
Lorsqu’il y a authentification de l’identité du propriétaire, le véhicule n’est pas forcément uniquement dédié à ce dernier. L’identité d’un véhicule ou d’un objet peut être reliée aux différentes identités physiques des individus qui auraient une interaction avec elle. Un véhicule peut par exemple être rattaché aux différents membres d’une famille avec une autorisation pour chacun des parents ainsi que pour leur fille titulaire du permis de conduire. De plus, chacun peut avoir des autorisations spécifiques quand aux différentes actions qu’ils vont pouvoir réaliser. On peut par exemple relier l’identité de la voiture à celle du fils âgé de 10 ans et lui interdire totalement d’avoir accès au contrôle du moteur, des freins, etc.

Enfin, au delà d’une base logicielle s’appuyant sur des standards d’authentification, différentes méthodes sont envisageables : empreinte digitale, reconnaissance faciale … et tout ce que les constructeurs seront capables d’imaginer dans les années à venir ! (Ismet Geri, vice-président France et Europe du sud chez ForgeRock)

Citroni, le ransomware qui attaque les serveurs web

Les experts de Kaspersky Lab auraient découvert une nouvelle variante du ransomware CTB-Locker3 Baptisé Citroni / Onion, il s’attaque aussi aux serveurs web.

A l’origine, CTB-Locker est un malware de type ransomware qui chiffre des fichiers sur le disque dur de ses victimes avant de demander une rançon pour les déchiffrer. Il se démarque pour 3 raisons : Son taux d’infection très élevé ; son utilisation de Tor, des Bitcoins et de Elliptic Curve Cryptography et ses capacités multilingues.

Son objectif n’est plus d’encrypter le contenu des ordinateurs mais de s’attaquer aux serveurs web. Ici, les rançonneurs cherchent avant tout des sites web vulnérables, les attaquent pour y uploader du code et encryptent ensuite l’ensemble des fichiers qui y figurent. Ils modifient alors la page d’accueil de ces sites et y affichent des informations sur la façon de décrypter leur contenu. Ils incluent également des informations sur le montant de la rançon.

Les chercheurs ne savent pas encore comment CTB-Locker est déployé sur les serveurs web, mais il y a cependant un point commun sur plusieurs des serveurs attaqués : ils utilisent tous la plate-forme de blog WordPress. En pratique, les rançonneurs demandent moins de la moitié d’un bitcoin comme rançon, soit environ 150 $ US. Pour le moment, 70 serveurs encryptés dans 11 pays ont été repérés, avec une majorité de victimes aux États-Unis et en Russie. Pour le moment, aucun outil de désencryption n’est disponible, la seule façon de se débarrasser rapidement de cette menace étant de s’assurer de disposer d’une copie de sauvegarde des fichiers du serveur, le tout dans un endroit séparé.

Etude : quel est l’impact de la cybersécurité sur la finance et la réputation des entreprises ?

La prévention des fuites de données passe par la collaboration, le partage des connaissances et la définition de critères de réussite, avant que des changements réglementaires ne s’opèrent.

Une nouvelle étude de Palo Alto Networks révèle qu’il reste encore beaucoup à faire dans les domaines de la collaboration et du partage de responsabilités pour ce qui est de la prévention des cyberfailles – deux démarches pourtant cruciales que doivent adopter les entreprises en France si elles veulent éviter de lourdes pénalités financières et préserver leur réputation.

Le principal enseignement de cette étude d’envergure européenne est que l’essentiel des responsabilités repose exclusivement sur les épaules des professionnels de l’informatique, puisque près de la moitié (46 %) des décideurs estiment que la protection d’une entreprise contre les risques de cybersécurité est en définitive du ressort du service informatique. Les effectifs de ce service admettent d’ailleurs, dans une proportion significative (57 %), être seuls compétents pour assurer cette sécurité.

Ces conclusions interviennent alors même que l’Union européenne est en passe de finaliser son Règlement général sur la protection des données, qui obligera les entreprises à se conformer à certaines spécifications de pointe en matière de cybersécurité. Ces dernières les aideront à prévenir les risques de non-conformité et, ce faisant, à éviter des amendes de l’ordre de 10 à 20 M€ (jusqu’à 2 à 4 % de leur chiffre d’affaires annuel mondial). En cas de fuite avérée, ce règlement engage également la responsabilité de quiconque a accès aux données – depuis le service clients jusqu’à la direction en passant par les informaticiens.

Nombre de décideurs ont toujours bien du mal à appréhender la cybersécurité
Ces résultats semblent indiquer que la pierre d’achoppement, s’agissant de la répartition inégale des responsabilités, pourrait être la conséquence d’une méconnaissance de la cybersécurité au niveau de la direction. Plus d’un décideur sur dix (13 %), parmi les participants explicitement interrogés à ce sujet, avoue cerner « à peu près » ce qui constitue un risque pour la sécurité en ligne de l’entreprise, mais « devoir malgré tout faire appel à Google pour obtenir des éclaircissements ».

Si les participants prennent de plus en plus la mesure des cyber-risques auxquels sont confrontées les entreprises, un salarié sur dix demeure convaincu que les dirigeants de sa société n’ont pas une idée suffisamment précise ou exacte des problématiques de cybersécurité actuelles pour mettre obstacle aux cyberattaques, et éviter ainsi qu’elles ne portent atteinte à l’environnement informatique.

La définition des critères de « réussite » indispensable à l’attribution des rôles
Divers règlements et dispositifs normaliseront les critères de réussite déterminant l’efficacité de la cybersécurité ; néanmoins, dans l’intervalle, un accord interne doit être trouvé permettant de définir les rôles et responsabilités de chacun, et de parvenir à un consensus sur une approche unifiée entre entreprises.

Les résultats de l’étude mettent en exergue le fait que les évaluations de sécurité réalisées par les entreprises ne prennent pas en compte la totalité des éléments composant le risque. À l’heure actuelle, une entreprise sur quatre (25 %) mesure l’efficacité de la cybersécurité en fonction du nombre d’incidents bloqués par sa politique de cybersécurité ; une sur cinq (21 %) se réfère à la durée de résolution des incidents. Elles sont 13 % à prendre en compte la date du dernier incident. Des mesures préemptives et en temps réel, comme la capacité d’une entité à superviser la totalité du trafic sur son réseau, doivent être prises en compte pour évaluer précisément les risques encourus.

« Les nouvelles réglementations de l’UE obligeront les entreprises à intensifier leurs pratiques en matière de cybersécurité, et il s’agira là d’une opportunité ou d’un risque, selon l’approche qu’elles auront choisie. En définitive, il est essentiel que les décideurs admettent que la cybersécurité relève de la responsabilité de chacun – car il ne s’agit plus ici d’un artifice obscur, mais d’une pratique quotidienne à laquelle aucun échelon de l’entreprise ne peut se soustraire », commente Arnaud Kopp, Directeur Technique Europe du Sud chez Palo Alto Networks

Recommandations aux entreprises européennes
Palo Alto Networks recommande aux entreprises de prendre les mesures suivantes pour consolider leurs environnements informatiques et mieux les protéger des cyberattaques :

1.     Élaborer une stratégie de cybersécurité axée sur la prévention des cyberattaques à chaque stade du cycle de vie des attaques, en sensibilisant et responsabilisant les collaborateurs.

2.     Faire appel à une technologie de sécurité automatisée de pointe qui, non seulement, se conforme aux réglementations, mais donne également aux collaborateurs les moyens de travailler efficacement avec les outils qui leur sont indispensables.

3.     Sensibiliser tous les acteurs de l’entreprise au rôle qui doit être le leur afin de prévenir la menée à bien des cyberattaques à son encontre.

Méthodologie de l’étude : L’étude a été réalisée en ligne par Redshift Research en octobre 2015. Elle a été menée auprès de 765 décideurs dans des entreprises comptant au moins 1 000 salariés, implantées au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, aux Pays-Bas et en Belgique.

Puzzle Color Blend : histoire d’une application Android piégée

Une application dans le Play Store souscrivait automatiquement des connexions WAP payantes.

Parmi les 1,4 million d’applications dans le Google Play Store, certaines sont à manipuler avec précaution. Il s’agit là de la découverte de G DATA avec Puzzle Color Blend. Après son installation, l’application mettait en place des abonnements WAP payants vers une société néerlandaise. Une nouvelle technique à surveiller à l’avenir.

« Ce type d’attaque par abonnement automatique est nouveau », explique Ralf Benzmüller, directeur de G Data SecurityLabs. « Nous assistons ici à une escroquerie très pointue. La création des nombreux faux avis positifs sur le Play Store et la désactivation automatique des connexions de données au profit de connexions WAP payantes montrent que l’attaque est préparée et techniquement avancée.« 

L’application en question
L’application Puzzle Color Blend en cause est un jeu qui consiste à reconnaître et à sélectionner des bonnes nuances de couleur. Disponible dans le Google Play Store depuis le 3 novembre 2015, il avait été téléchargé plus de 50.000 fois jusqu’à son retrait fin janvier. La similitude avec le jeu Blendoku (téléchargé à 1 million d’exemplaires sur le PlayStore) pourrait expliquer le succès rapide de Color Blend. Les images de l’application affichées par l’éditeur dans le Play Store usurpaient par ailleurs l’interface de Blendoku.

Son action nuisible
Après avoir installé le jeu, les utilisateurs contractaient sans le savoir des abonnements à des services WAP payants. Cette méthode d’abonnement automatique est nouvelle. Les attaques détectées précédemment, utilisant la facturation WAP, résultaient d’une action de l’utilisateur, par l’ouverture d’une bannière web par exemple.

Classification des données : la première étape pour sécuriser votre propriété intellectuelle

Le piratage médiatisé du site Ashley Madison devrait inciter toute entreprise hébergeant des données (à vrai dire, toutes les entreprises de la planète) à se pencher sérieusement sur la sécurité de leurs données. Dès lors que vous saisissez des informations d’une personne dans la base de données de votre entreprise, vous devez vous assurez que ces dernières restent privées et confidentielles. Cette exigence fait partie des bonnes pratiques, et, dans certains pays, elle est même réglementaire.  En cas de piratage et de divulgation de ces données, vous pourriez bien encourir des poursuites judiciaires et des pénalités… sans compter la mauvaise presse qui ternira l’image de votre entreprise.

Les entreprises soumises aux réglementations les plus strictes, dans les métiers de la finance et des soins de santé par exemple, connaissent plutôt bien les informations dont elles disposent, ainsi que leur niveau de confidentialité. Mais de nombreuses autres entreprises ne sont pas forcément au fait de leurs obligations en matière de sécurité de leurs bases de données. A titre d’exemple, un point de vente est susceptible de détenir des informations personnelles liées à un programme de fidélité, tandis qu’un acteur de la vente par correspondance gère des centaines ou des milliers de numéros de carte de paiement. Autant de données qui exigent d’être parfaitement sécurisées.

Et il ne s’agit pas que des informations personnelles : toute ressource ou donnée confidentielle ou propriétaire (propositions commerciales, rapport de gestion de la relation clients, plans stratégiques, et autres), bien que ne relevant pas forcément de la réglementation en matière de confidentialité des données, doit néanmoins rester à l’abri des regards indiscrets.  Et pour compliquer les choses, dès que vous stockez les données dans le Cloud ou dans des centres de données tiers, vous perdez quelque peu le contrôle sur la gestion de ces données. Pas simple et clair de connaître précisément vos obligations et responsabilités.

Les métadonnées, essentielles à la protection des données
L’une des étapes clé lorsque vous sécurisez vos bases de données est de classifier ces données. Toutes les données ne représentent pas la même valeur pour votre entreprise. Certaines, d’ordre financière, ou portant sur des informations clients ou personnelles, exigent une protection optimale. D’autres éléments, à l’image de documents internes généralistes ou de brochures marketing ne sont pas aussi sensibles. Il est donc pertinent de ne pas traiter toutes vos données de la même façon. La hiérarchisation des données peut également impacter le stockage. Certaines données peuvent être stockées en mémoire pour un accès rapide, tandis que d’autres trouveront leur place sur des bandes magnétiques.

Le concept essentiel qui sous-tend cette approche est celui de la métadonnée. C’est une information à propos d’une information. Une métadonnée descriptive, lorsque formulée de manière appropriée, présente un réel atout pour votre stratégie de sécurité de données. Les métadonnées peuvent contenir des champs dédiés au niveau de la confidentialité (public ou privé, secret, très sensible, etc.), la date de recueil des données, le détail des traitements réalisés sur les données, les niveaux d’accès (rôles et profils pouvant accéder à cette donnée) et, très important, le délai à partir duquel ces données peuvent être supprimées.

Arbitrer le coût de la sécurité/du stockage des données et leur valeur
Les audits de données gagnent en importance et témoignent de la lutte menée par les organisations pour sécuriser et stocker des bases de données toujours plus volumineuses. Avec la business intelligence, les référentiels de données et le Big Data, les organisations se contentent de recueillir les données une fois, pour ensuite les propager sur l’ensemble de leur parc systèmes. Le stockage et la sécurité des données sont onéreux et les meilleures pratiques incitent à évaluer vos investissements de sécurité et de stockage compte tenu de la valeur de chaque profil de données pour votre organisation. Les métadonnées forment ainsi un levier qui permet d’effectuer des audits de données efficaces et exhaustifs.

Un bug sur Instagram trahit la vie privée des utilisateurs

La nouvelle mise à jour de l’outil de socialisation Instagram emporte avec lui un bug particulièrement gênant capable de révéler la vie privée des utilisateurs exploitant l’option multi comptes.

Partager son compte Instagram n’est pas une bonne idée, surtout si vous sélectionner l’option « Multicompte« . Une nouveauté qui permet de partager son espace avec un ami, collègue, … sauf que dans ce cas, l’ami en question recevra vos informations personnelles, et vous recevrez les siennes. Les utilisateurs partageurs recevront les notifications de compte personnel et du compte mis en commun par cette nouvelle possibilité. Selon Android Central, Instagram travaille sur la correction de cette petite fuite, qui pourrait devenir gênante, si vous partagez des informations avec l’Instagram de votre entreprise par exemple.

Tendances 2016 de la sécurité des réseaux

Aux prémices de 2016, Shehzad Merchant, Chief Technology Officer chez Gigamon, spécialiste de la visibilité réseau, a fait le bilan de l’année 2015 et identifié les cinq tendances principales en matière d’infrastructures réseaux et de sécurité pour l’année 2016.

Démocratisation croissante des Malwares-as-a-Service (MaaS) – Ces deux dernières années, de nombreuses failles de sécurité sophistiquées ont été révélées et avec elles, c’est tout un « écosystème » de MaaS qui a vu le jour avec la mise à disposition d’une large gamme d’offres packagées de virus prêtes à l’emploi et accessibles à tous, augmentant de fait la quantité d’acteurs en mesure de perpétrer des cyberattaques. Toutefois, la démocratisation des malwares tend à réduire leur niveau de sophistication, et bien que certaines menaces persistantes avancées restent de haut niveau, une majorité des attaques perpétrées par ce moyen seront plus faciles à détecter et à stopper, car les pirates qui auront choisi de se connecter aux systèmes existants ne pourront y intégrer qu’une quantité limitée de zones d’ombre.

Généralisation de la sécurité prédictive – 2016 verra une croissance des cybermenaces de type « polymorphes », c’est-à-dire que chaque instance du malware se manifestera sous une apparence et un fonctionnement différents tout en gardant une base commune. Par conséquent, de nombreuses variantes sont susceptibles de passer outre les systèmes de détection traditionnels tels que les pare-feu ou les solutions anti-virus. Afin de mieux détecter ces menaces polymorphes, les entreprises auront besoin de solutions d’analyse prédictive visant à contrôler l’ensemble des données de l’entreprise dans le but d’identifier toute anomalie ou activité inhabituelle sur le réseau. Elles fourniront ainsi des indicateurs clés de menaces potentielles au sein de l’organisation pour détecter plus rapidement l’empreinte et l’activité du malware, et permettre un confinement plus rapide.

Perte de vitesse du Software-Defined Networking (SDN) – Malgré l’engouement du marché pour les technologies SDN, les tests ont démontré qu’elles n’étaient pas suffisamment matures pour une utilisation optimale par les entreprises. Cette année verra l’émergence de technologies « marginales » mais solides, qui, fortes des bonnes pratiques du SDN, ont su trouver leur place sur le marché. Bien qu’elles ne répondent pas aux standards technologiques, elles se concentrent sur la résolution du problème et font preuve de plus de maturité sur un marché fortement concurrentiel. Ainsi, face à ces pure players émergents, certaines technologies SDN risquent de se retrouver hors-jeu car encore trop immatures par rapport aux attentes du marché.

Ralentissement du Network Function Virtualisation (NFV) – Cette année, le NFV sera confronté, dans sa phase de déploiement, à de nouveaux défis qui toucheront particulièrement la vitesse et la performance. Le passage du format matériel dédié des fonctions réseau à une offre virtualisée risque en effet de causer des ralentissements. La normalisation du NFV peut pallier ce problème notamment avec l’ajout de davantage de serveurs de type x86 afin de multiplier les nœuds et permettre ainsi de répartir la charge. Ces serveurs sont en effet valorisés pour leur interopérabilité et leur prix abordable, et leur facilité à être intégrés et supprimés. Toutefois, un tel procédé comporte son lot de défis, en particulier en ce qui concerne le maintien de l’état, de la gestion de la distribution et de l’équilibre de charge du trafic, à travers des fonctions ne nécessitant pas de très haut débit, de performance ou de redimensionnements. Cependant, l’augmentation constante des besoins de bande passante, fera émerger les systèmes logiciels en mesure de gérer avec précision la capacité d’équilibrage de charge et l’état du réseau, ou bien ceux capables d’extraire chaque parcelle de performance dans des environnements NFV. Néanmoins, si les entreprises qui déploient des solutions basées sur ces environnements ne forment pas des équipes internes capables de gérer ces logiciels de A à Z, elles seront confrontées tôt ou tard à des obstacles les obligeant à ralentir.

Rationaliser la transition vers le cloud – Ces dernières années, de nombreuses organisations ont suivi le mouvement de l’adoption du cloud. Les DSI étaient encouragés à adopter et à investir dans le cloud sous toutes ses formes : Software, Platform ou Infrastrustrure as-a-service. L’IaaS a particulièrement séduit les entreprises par sa souplesse, sa capacité de dépassement et sa simplicité de provisioning. Celles-ci l’ont toutefois adopté sans analyser les coûts dans le détail ou sans tenir compte des questions de sécurité. La gestion d’applications connectées en permanence, pendant plusieurs années, génèrent des quantités massives de données dans le cloud, ce qui peut s’avérer très onéreux sur le long terme ; or, le basculement du cloud vers une solution sur-site peut l’être encore plus en raison du coût de réversibilité. En 2016, le DSI sera mieux informé et aura toutes les cartes en main pour comparer les modèles disponibles et trouver ainsi le bon équilibre entre l’offre cloud, le modèle purement hybride offrant à la fois des applications clés et données hébergées sur site ou une capacité de dépassement favorisée par une offre de cloud. Et ce, en disposant d’un meilleur contrôle sur les coûts.