Archives de catégorie : Patch

Google renforce son action pour le chiffrement des courriels

Google a décidé de resserrer la sécurité de ses utilisateurs en avertissant de l’arrivée d’un courriel non chiffré… mais ne corrige pas un bug plutôt gênant.

Google a ajouté une nouvelle fonctionnalité à Gmail qui a pour mission d’informer les utilisateurs chaque fois qu’un courriel non chiffré atterrit dans votre boîte de réception. Cette nouvelle fonction est destinée à freiner les attaques en ligne qui peuvent viser des fournisseurs de messageries. Pour développer cette fonctionnalité, Google a signé un partenariat avec les Universités du Michigan et de l’Illinois. Une sécurité qui résulte d’une recherche sur l’évolution de la sécurité des courriers électroniques depuis 2013.

Pendant ce temps…
Depuis les paramètres de Gmail via un ordinateur, une chercheuse en informatique à trouvé le moyen de modifier le nom qui apparaîtra dans le courriel envoyé. Pour prouver sa découverte, Yan Zhu, la chercheuse, a modifié son nom d’affichage en yan «  »security@google.com ». Les guillemets supplémentaires dans son identité ont provoqué un bug de traitement de l’information. Un moyen qui pourrait piéger des internautes pensant recevoir un courriel de Google, par exemple.

Le bug ne vise que l’application Android. Yan Zhu a alerté l’équipe de sécurité Google. Cette dernière n’a pas estimé qu’il était important de corriger.

Patch Tuesday – Novembre 2015

Retour à la normale pour le Patch Tuesday de Novembre 2015. Douze bulletins concernent un large éventail de produits, depuis Internet Explorer (MS15-112) jusqu’à Skype (MS15-123). Les six petits bulletins du mois dernier étaient une anomalie probablement due aux vacances d’été. La différence marquée entre les patches pour Internet Explorer et pour Edge, en revanche, n’est pas une anomalie mais le fruit d’une ingénierie sérieuse de la sécurité.

Manifestement plus sécurisé qu’Internet Explorer, Edge s’avère être un puissant choix de navigateur Internet si vos utilisateurs peuvent s’en servir pour exécuter toutes leurs applications métier.

Pour le classement des patchs, le cru de ce mois comprend un correctif pour une vulnérabilité connue fournie dans le bulletin critique MS15-115 qui résout sept vulnérabilités dans Windows. Deux des vulnérabilités se trouvent dans le sous-ensemble de polices, ce qui les rend exploitables à distance via la navigation Web et la messagerie. Elles affectent toutes les versions de Windows, y compris Windows 10 et RT. Ce mois-ci, le bulletin MS15-115 figure en haut de la liste.

Vient ensuite MS15-112 pour Internet Explorer, avec 25 correctifs dont 23 pour des vulnérabilités critiques à base d’exécution de code à distance (RCE). Le vecteur d’attaque est une page Web, très courante, malveillante. Les cybercriminels lancent les attaques en exploitant des vulnérabilités au sein de pages Web par ailleurs anodines et en prenant le contrôle du contenu des pages dans lesquelles ils insèrent des liens invisibles qui pointent vers leurs pages d’attaque basées sur des kits d’exploits commerciaux. Ces kits concernent essentiellement des vulnérabilités récentes au sein de navigateurs et de plug-ins (Flash étant choisi dans 80% des cas selon une récente enquête de Recorded Future) et s’enrichissent de nouveaux exploits quelques jours seulement après la publication d’une vulnérabilité.

Les attaques via les navigateurs et la messagerie sont si fréquentes que le Centre pour la sécurité Internet (CIS) a revu sa liste des 20 contrôles de sécurité critiques et ajouté un contrôle dédié aux navigateurs/à la messagerie ayant une priorité de niveau 7, ce qui le positionne devant les défenses classiques contre les codes malveillants concernées par le contrôle 8.

Quoi qu’il en soit, le MS15-112 doit être déployé le plus vite possible.

Le suivant sur la liste est le bulletin de sécurité MS15-116 qui résout sept failles sous Microsoft Office. Cinq de ces vulnérabilités peuvent être exploitées pour prendre le contrôle du compte de l’utilisateur qui ouvre le document malveillant et permettre ainsi une exploitation à distance. Cet accès permet de contrôler suffisamment la machine pour lancer un certain nombre d’attaques, notamment de type Ransomware. Cependant, l’attaquant peut l’associer à une vulnérabilité locale dans le noyau Windows pour compromettre totalement la machine et en prendre pleinement le contrôle afin d’y installer de nombreuses backdoors.

Les deux autres bulletins critiques concernent Edge Browser (MS15-113) et le Journal Windows (MS15-114). Ils doivent être appliqués le plus vite possible, ne serait-ce que pour votre machine bénéficie de la toute dernière mise à niveau.

Tous classés comme importants, les autres bulletins doivent être déployés dans votre cycle de patch usuel:

  • MS15-118 concerne .NET et corrige trois vulnérabilités, dont une permettant d’exécuter du code pendant que l’utilisateur visite un site Web (Cross Site Scripting). Ces vulnérabilités sont souvent exploitées pour dérober les informations de la session de l’utilisateur et se substituer à ce dernier. Selon l’application concernée, les conséquences peuvent être lourdes. En effet, l’attaquant peut ainsi accéder à un compte de niveau Administrateur associé à votre application Web.

  • MS15-119 résout une vulnérabilité d’élévation de privilèges dans la bibliothèque de sockets Windows présente dans toutes les versions dont Windows 10.

  • Quant au bulletin MS15-117, il corrige une vulnérabilité au sein du composant réseau NDIS et qui affecte uniquement les systèmes plus anciens (Vista, Windows 7 et Server 2008).

  • MS15-120, MS15-121, MS15-122 et MS15-123 corrigent des failles uniques dans IPSEC, SChannel, Kerberos et Skype pouvant être exploitées par des dénis DoS, des attaques Man In The Middle ainsi que par des contournements de chiffrement.

Dernier point et non des moindres, Adobe a également publié une mise à jour pour Adobe Flash. APSB15-28 résout plusieurs vulnérabilités critiques permettant à un attaquant d’exécuter du code dans le contexte de l’utilisateur. Sachant que Flash est cette année une cible favorite des attaquants, n’oubliez pas de le mettre à jour sur vos machines clientes. (Analyse par Wolfgang Kandek, CTO , Qualys, Inc. (wkandek)

Firefox et la navigation privée encore plus avancée

Mozilla a dévoilé la protection contre le pistage au sein de la Navigation privée dans Firefox. Cette fonctionnalité a été développée afin d’offrir aux utilisateurs plus de choix et de contrôle sur leur expérience du Web.

Avec la protection contre le pistage au sein de la Navigation privée, Mozilla permet de garder le contrôle sur les données de navigation récoltées par les sites tiers. Aucun autre navigateur (Chrome, Safari, Microsoft Edge ou Internet Explorer) ne propose un mode de navigation privée permettant de limiter les données que les sites tiers récupèrent.

Navigation privée avec protection contre le pistage
Le mode de navigation privée a été ajouté au navigateur Firefox pour que les internautes gardent le contrôle sur leur confidentialité, en permettant de ne pas enregistrer de données de navigation à la fermeture. Cependant, lorsque vous naviguez en ligne, vous partagez souvent sans le savoir des informations vous concernant avec des sites tiers indépendants des sites que vous visitez, et ce même en utilisant la Navigation privée, quel que soit le navigateur utilisé. Jusqu’à aujourd’hui.

La navigation privée avec protection contre le pistage au sein de Firefox pour Windows, Mac, Android et Linux bloque les contenus tels que les publicités, les outils analytiques et autres boutons de partage sur les réseaux sociaux, pouvant enregistrer votre comportement en ligne à votre insu. Cette nouvelle version de Firefox inclut également un nouveau centre de contrôle rassemblant dans la barre d’adresse les paramètres de sécurité et de confidentialité. Étant donné que les pages web peuvent subir quelques dysfonctionnements lorsque vous bloquez des éléments de pistage, il est possible de désactiver facilement la protection contre le pistage dans la navigation privée pour un site particulier, en passant par le centre de contrôle.

Nouvelle version de Firefox Developer Edition
Mozilla a dévoilé également de nouvelles fonctionnalités au sein de Firefox Developer Edition, telles que des outils avancés pour l’édition d’animations. Mozilla présente DevTools Challengers, un tutoriel qui repose sur la pratique et qui aidera les designers à pleinement tirer parti de ces nouveaux outils d’édition. Grâce à ces outils, les développeurs auront moins l’impression d’écrire un script et plus de créer un film.

Onapsis Research Labs diffuse 21 avis de sécurité pour les applications SAP HANA

Onapsis, spécialiste mondial de la sécurité des applications métiers et principal fournisseur de solutions de cybersécurité, vient de publier 21 nouveaux avis de sécurité détaillant un nombre sans précédent de failles affectant toutes les applications SAP HANA, dont les solutions SAP S/4HANA et SAP Cloud sous HANA.

Ces avis émis par le laboratoire de recherche Onapsis mettent l’accent sur huit failles critiques, dont six concernent la conception même de SAP HANA, impliquant pour les corriger de modifier la configuration du système. À défaut, des cybers attaquants non authentifiés, pourraient prendre entièrement le contrôle des applications SAP HANA vulnérables et ainsi voler, supprimer ou modifier des informations. Ils pourraient aussi déconnecter la plate-forme afin de perturber les processus clés de l’entreprise.

C’est la première fois que des avis d’un si haut niveau de criticité et portant sur un aussi grand nombre de failles sont émis pour SAP HANA.

Ces failles font courir un risque potentiel à plus de 10 000 clients SAP utilisant différentes versions de SAP HANA, parmi lesquels figurent bon nombre des 2000 plus grandes entreprises mondiales dans tous les secteurs d’activité (énergie, pharmacie, administration, etc.). Des experts estiment qu’une violation de sécurité entraînant l’arrêt d’une application SAP pourrait coûter jusqu’à 22 millions de dollars par minute à certaines entreprises, avec notamment la perturbation de la production et de la distribution de leurs produits de base ainsi que la perte de connexion Internet et de données. L’économie mondiale pourrait être considérablement affectée par l’exploitation des failles de SAP HANA, celles-ci laissant amplement le champ libre aux cyberattaques par des États-nations, à l’espionnage économique, à la fraude financière ou au sabotage des systèmes clés des entreprises.

« La nouvelle grande vague d’attaques vise les applications stratégiques sous SAP et Oracle car ce sont des cibles économiques de choix pour les cybercriminels », explique à DataSecurityBreach.fr Mariano Nunez, CEO d’Onapsis. Elles se situent aussi majoritairement dans un angle mort pour bon nombre de directeurs de la sécurité informatique. Les failles affectant les systèmes SAP font de plus en plus l’actualité à l’image de la première attaque largement relatée dont a été victime la société USIS, fournisseur de la direction des ressources humaines (OPM) du département américain de la sécurité intérieure (DHS). En tant que solide partenaire de SAP, Onapsis collabore étroitement avec cet éditeur et ses clients afin de les aider à protéger leurs actifs stratégiques et à réduire les risques pour leur entreprise. Grâce à notre recherche de pointe, SAP a publié des patchs et des directives de sécurité qui permettent aujourd’hui à ses clients de se protéger. Nous les aidons potentiellement à éviter toute violation de sécurité à grande échelle qui pourrait avoir des conséquences désastreuses et nous leur permettons ainsi de tirer pleinement parti de leur investissement dans SAP HANA.

Les nouveaux avis de sécurité pour SAP HANA émis par le laboratoire de recherche Onapsis portent notamment sur huit failles critiques, six failles à haut risque et sept failles de risque intermédiaire. Bon nombre des failles critiques concernent les interfaces TrexNet au cœur d’HANA qui orchestrent la communication entre les serveurs dans les configurations haute disponibilité des grandes entreprises. Mais comme HANA devient la technologie sous-jacente de toutes les applications SAP, y compris SAP S/4HANA et la plate-forme Cloud SAP HANA et prend en charge un vaste écosystème d’applications d’autres éditeurs, la surface d’attaque s’élargit de façon exponentielle avec des conséquences diverses d’un système à l’autre.

Les experts en sécurité du laboratoire de recherche Onapsis ont collaboré avec des centaines de grandes entreprises afin de quantifier l’impact de ces différentes failles dans le cadre d’un service intitulé Business Risk Illustration (BRI). Celui-ci analyse de manière efficace les menaces qui pèsent sur la disponibilité, l’intégrité et la confidentialité des données et processus SAP.

« Il faut impérativement que l’industrie informatique se penche sur la cybersécurité des systèmes SAP », déclare à Data Security Breach Juan Perez-Etchegoyen, directeur technique d’Onapsis. « Cet ensemble de failles critiques est un des plus sérieux que nous ayons identifiés jusqu’ici en termes de dommages qu’un attaquant non authentifié pourrait causer à une entreprise. En cas d’exploitation de ces failles, toute information stockée ou gérée par une application SAP-HANA pourrait être extraite, falsifiée et supprimée, notamment les données à propos des clients, des salariés, des fournisseurs et des prix mais aussi celles à caractère décisionnel ou celles concernant la propriété intellectuelle, les budgets, la planification et les prévisions. Pire, le système pourrait être totalement paralysé par l’attaquant. »

Principales recommandations pour les directeurs de la sécurité informatique
Certaines de ces failles ne peuvent être corrigées par l’application de patchs de sécurité et le service HANA TrexNet affecté ne peut être stoppé. La seule solution consiste à reconfigurer le système, opération qui doit être correctement effectuée. Outre la consultation des notes de sécurité SAP, le laboratoire de recherche Onapsis recommande aux clients SAP de procéder comme suit :

Étape 1. Configurer correctement les communications TrexNet. Si elles s’exécutent dans un environnement haute disponibilité, ces communications sont essentielles au fonctionnement de SAP HANA. Vérifiez que le réseau où elles s’effectuent est isolé de l’utilisateur final et n’est pas accessible via un autre réseau. Assurez-vous également qu’il y a bien cryptage et authentification au niveau de la couche transport. S’il n’y a qu’une seule instance de SAP HANA, vérifiez que toutes les interfaces TrexNet écoutent sur l’interface réseau localhost uniquement.

Étape 2. Surveiller l’activité des utilisateurs. Certaines failles critiques pourraient être exploitées par des utilisateurs légitimes et des attaquants tentant de se connecter aux composants vulnérables (SQL et HTTP). Surveillez par conséquent le trafic HTTP à la recherche de la moindre activité suspecte. Enfin, analysez les journaux HTTP et SQL afin d’y déceler des entrées douteuses.

Étape 3. Veiller à ce que les mesures de détection et de correction soient en place. Intégrez SAP à votre stratégie de sécurité de l’information afin d’assurer une surveillance en continu des systèmes SAP et SAP HANA et de délivrer en temps réel des informations de prévention, de détection et de correction aux outils existants de gestion des événements et des informations de sécurité (SIEM) et de gouvernance et de contrôle des risques (GRC)

Les autres failles critiques, non liées au protocole TrexNet, doivent être corrigées en suivant la procédure indiquée dans les notes de sécurité SAP. Plusieurs notes de sécurité ont été publiées par SAP à propos des failles décrites ici. Elles portent les numéros 2165583, 2148854, 2175928, 2197397 et 2197428. Onapsis encourage les clients SAP à en prendre connaissance et à les appliquer dès que possible.

Cyberdéfense

La sécurité de l’informatique industrielle (domotique, industrie, transports) aux éditions ENI.

Ce livre sur la cyberdéfense s’adresse à toute personne sensibilisée au concept de la sécurité dans le domaine industriel. Il a pour objectif d’initier le lecteur aux techniques les plus courantes des attaquants pour lui apprendre comment se défendre. En effet, si la sécurité de l’informatique de gestion (applications, sites, bases de données…) nous est maintenant familière, la sécurité de l’informatique industrielle est un domaine beaucoup moins traditionnel avec des périphériques tels que des robots, des capteurs divers, des actionneurs, des panneaux d’affichage, de la supervision, etc. Elle commence à la maison avec la domotique et ses concepts s’étendent bien sûr à l’industrie et aux transports.

Dans un premier temps, les auteurs décrivent les protocoles de communication particuliers qui régissent les échanges dans ce domaine et détaillent quelques techniques basiques de hacking appliquées aux systèmes industriels et les contre-mesures à mettre en place. Les méthodes de recherches sont expliquées ainsi que certaines attaques possibles avec une bibliothèque particulière nommée scapy du langage Python (pour les novices, un chapitre rapide sur la prise en main de Python est présent). Enfin, un chapitre montrera les protocoles et failles des moyens de transport ferroviaires.

Dans la lignée du livre Ethical Hacking dans la même collection, les auteurs de ce livre sur la Cyberdéfense ont à cœur d’alerter chacun sur la sécurité de l’informatique industrielle : « apprendre l’attaque pour mieux se défendre » est toujours leur adage. Hackers blancs dans l’âme, ils ouvrent au lecteur les portes de la connaissance underground. 54€.

Les chapitres du livre : Introduction – Les systèmes industriels – Les techniques de prise d’empreinte – Les différentes menaces possibles – Les protocoles utilisés et leurs faiblesses – Création d’outils avec Python – Prise en main de Scapy – D’autres outils utiles – Les systèmes domotiques – Les réseaux et protocoles ferroviaires.

La moitié des malwares sous Mac OS X sont des adwares

Une analyse démontre que les adwares et PUA/PUP représentaient 55.1% des menaces sur Mac OS X en France, sur les six premiers mois de l’année.

Selon l’éditeur Bitdefender, éditeur de solution de sécurité informatique, les adwares intrusifs et les PUP/PUA comptaient pour près de la moitié des menaces sous Mac OS X , aux États-Unis (46%) et en Allemagne (45%), et atteignaient une large majorité au Danemark (61%), en Roumanie (58%) et en France (55.1% – 51 529 malwares Mac OS X détectés et analysés entre janvier et juin 2015.), sur le premier semestre 2015.

En effet, la moitié des utilisateurs sous Mac OS se plaignent régulièrement des adwares et autres PUA/PUP (applications/programmes potentiellement indésirables), qui détériorent l’expérience utilisateur et peuvent poser des problèmes de sécurité. Les adwares sont installés sur les machines le plus souvent à l’insu des utilisateurs, pendant qu’ils surfent sur Internet, ou lorsqu’ils installent un programme. Une fois installé, l’adware peut modifier les résultats de recherche de l’utilisateur et lancer de nombreuses fenêtres pop-up affichant de la publicité.

L’adware peut également ouvrir ou rediriger l’utilisateur vers des pages Web qu’il n’a pas souhaité visiter. Le but principal est de gagner de l’argent en affichant une quantité phénoménale de publicité, mais les adwares peuvent aussi être très curieux et s’insérer plus en profondeur dans la machine de l’utilisateur. Ainsi, ils peuvent agir en tant que keylogger (enregistreur de frappes au clavier) et intercepter le trafic en réalisant des attaques man-in-the-middle.

« Même pour un utilisateur doté de connaissances techniques, supprimer manuellement les adwares et PUA/PUP est un vrai casse-tête qui demande parfois de redémarrer jusqu’à cinq ou six fois la machine, cela malgré les efforts d’Apple pour intégrer les dernières mesures nécessaires dans sa FAQ, » explique à DataSecurityBreach.fr, Bülent Duagi, Chef de produits Bitdefender pour Mac et iOS.

Les adwares et autres PUA/PUP deviennent un problème important sur Mac. Certains acteurs en ont pleinement conscience, à l’instar d’AV-TEST qui inclura prochainement un test de reconnaissance des logiciels indésirables pour les solutions dédiées à Mac OS X, ou encore de Google qui a annoncé une amélioration de ses standards de sécurité pour supprimer de ses services les injecteurs de publicités indésirables.

Il est recommandé aux utilisateurs Mac, de vérifier chaque étape d’installation d’un logiciel tiers pour, le cas échéant, décocher certaines cases dissimulant des adwares, et de lire les Conditions Générales d’Utilisation (CGU) pour savoir, par exemple, si des données sont collectées ou partagées. Il est bien sûr conseillé de faire attention aux publicités malveillantes souvent tape-à-l’œil qui incitent l’internaute à cliquer et qui ont pour but d’infecter sa machine.

10 règles à respecter pour sécuriser l’informatique de votre PME

Si le numérique a envahi l’essentiel des espaces professionnels, la sécurité n’est pas suffisamment prise en compte par les PME.

Avec l’explosion des usages, de nouveaux risques sont apparus : indisponibilité de l’informatique, vol et destruction des données, espionnage industriel (fichiers clients, contrats, projets en cours…), escroqueries financières, sabotage de sites d’e-commerce…Des données sensibles sont dérobées lors d’intrusions informatiques ou subtilisées avec le vol d’un smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur portable.

Les conséquences peuvent être lourdes, de l’atteinte à l’image jusqu’à la faillite, en passant par des pertes de clientèle. La complexité des menaces, le coût élevé, le manque de temps et de personnel dédié sont les arguments les plus souvent invoqués pour justifier le manque d’intérêt pour renforcer la sécurité informatique dans les PME.

Pourtant, ces risques peuvent être considérablement réduits par un ensemble de bonnes pratiques, peu onéreuses et faciles à implémenter. « Mieux prévenir que guérir »… La sensibilisation des collaborateurs de l’entreprise aux bonnes pratiques informatiques est essentielle et circonscrit largement les dangers. Parmi les règles à respecter pour sécuriser l’informatique des PME, nous en avons retenu 10 :

Imposer des règles pour les mots de passe
Outil d’authentification permettant d’accéder à ses données ou à ses équipements numériques, il constitue une mesure de sécurité évidente. Plus un mot de passe est long et se compose de caractères différents, plus il sera difficile à cracker, notamment par des outils automatisés. Certaines bonnes pratiques augmentent de manière exponentielle son efficacité :Définissez les règles de choix et de longueur des mots de passe, rappelez régulièrement aux collaborateurs de ne pas conserver les mots de passe dans des fichiers présents dans le système informatique, modifiez ou renouvelez les moyens d’authentification proposés par défaut sur les équipements ou par les services divers, changez les mots de passe régulièrement.

Créer une séparation entre usages professionnels et personnels
Il est courant aujourd’hui d’utiliser des outils « pro » à des fins privés et vice-versa. Ces pratiques de plus en plus répandues dans les PME posent de vrais problèmes en matière de sécurité des données. Ceci augmente considérablement les risques de d’intrusion ou de vol. Dans ce contexte : Ne faites pas suivre vos messages électroniques professionnels sur des services de messagerie utilisés à des fins personnelles, n’hébergez pas de données professionnelles sur les équipements personnels ou sur les services de stockage en ligne personnels, et vice-versa.

Analyser régulièrement ses infrastructures
Avant d’enregistrer le contenu d’un support USB sur un ordinateur, prenez le temps de l’analyser avec un anti-virus … On ne sait jamais ! Ce geste simple et basique est souvent négligé et permet de protéger votre ordinateur des programmes malveillants pouvant endommager vos logiciels et mener à la perte partielle ou totale de données.

Mettre en place des sauvegardes automatiques régulières
Ne misez pas sur la discipline de chacun pour gérer ses sauvegardes ni sur un système manuel pour les sauvegardes du système d’information. L’automatisation et le monitoring sont seuls vrais garants de la sécurité.

Utiliser des solutions de sécurité
Durcissez la configuration des ordinateurs et utilisez des solutions de sécurité éprouvées (pare-feu, antivirus, etc.). Ces moyens de sécurité sont indispensables pour protéger vos outils informatiques de divers programmes malveillants. Ils bloquent le contenu et les accès dont la source ne peut être vérifiée et protègent vos données des intrusions.

Protéger les données lors des déplacements
L’utilisation des équipements nomades (smartphone, ordinateur portable, tablette) facilite les déplacements professionnels, le transport et l’échange des données. En revanche, en cas de perte ou de vol de l’appareil, l’activité de l’entreprise peut être sérieusement mise en péril. Pendant vos déplacements, n’emportez que les données nécessaires à la mission en mode déconnecté. Le reste vous attend au bureau et vous pouvez y accéder à distance en toute sécurité !

Monitorer son système
Faites surveiller votre système, notamment en utilisant les journaux d’évènements, pour réagir aux actions suspectes (connexions hors des horaires habituels, transferts massif de données…). Déterminer les droits d’utilisation en créant des comptes « administrateur » et « utilisateur » et protéger l’accès aux modifications importantes du système informatique. De même, le système d’information doit avoir des droits d’accès bien définis en fonction du profil de chaque utilisateur.

Télécharger les logiciels officiels
Téléchargez vos logiciels sur les sites officiels des éditeurs. Avant l’installation désactivez les cases proposant d’installer des logiciels complémentaires et l’ouverture automatique des documents téléchargés. Une fois téléchargés, avant toute chose, effectuez une analyse antivirus. Chaque système d’exploitation, application ou logiciel contient des vulnérabilités. Découvertes, elles sont corrigées dans les mises à jour de sécurité qu’il est nécessaire d’installer. De nombreux utilisateurs n’effectuent pas ces mises à jour : les failles sont ensuite exploitées par des personnes malveillantes. La solution la plus simple est de mettre en place des mises à jour régulières et automatiques. Vous gagnerez en productivité par la délégation de ces tâches chronophages. Vous pouvez aussi faire appel à un service professionnel qui gèrera l’ensemble de vos mises à jour de façon automatique et sécurisée.

Rédiger une charte informatique
Rédigez une charte informatique pour déterminer les droits et les obligations d’utilisation du système informatique pour cadrer le comportement des utilisateurs et prévenir les abus.

Désigner un référent
Choisissez un référent pour l’informatique dans votre PME qui est sensible aux enjeux de la sécurité. La cybersécurité peut aller encore plus loin. Face à la complexité des menaces, chaque entreprise a intérêt à se doter d’une politique de sécurisation de ses systèmes d’information. Déployée par un professionnel, une politique de cybersécurité peut même devenir un facteur de productivité, de compétitivité et de croissance pour les PME. En attendant, éteignez votre ordinateur pendant les périodes d’inactivité prolongée (nuit, weekend, vacances,…), cela aussi réduit les risques ! (par Pedro Sousa, pdg de Plenium)

12ème édition des Trophées de la Confiance dans l’Economie Numérique

La Fédération des Tiers de Confiance décernera le 8 décembre 2015 ses Trophées de la Confiance dans l’Economie Numérique. Les dossiers de candidature sont d’ores et déjà disponibles sur le site de la Fédération des Tiers de Confiance.

Pour cette 12ème édition, la Fédération des Tiers de Confiance remettra :
– le Trophée de l’Innovation dans la catégorie produit
– le Trophée de l’Innovation dans la catégorie service

L’objectif est d’encourager, de promouvoir et de récompenser un produit et un service novateurs issus des secteurs privé ou public, dont les qualités et les propriétés contribuent à l’établissement d’un environnement technologique sécuritaire, de nature à renforcer le sentiment de confiance des utilisateurs, dans le cadre de leurs échanges digitalisés.

– le Trophée de la Promotion de la Confiance dans l’Economie Numérique.
Celui-ci a pour objectif de récompenser la personne physique ou morale, dont les annonces, les démarches ou les travaux, ont contribué à la promotion de la Confiance dans l’Economie Numérique. A noter que le site ZATAZ.COM participe à cette troisième catégorie en présentant son Protocole d’alerte. Une action bénévole, depuis 18 ans, qui a déjà permis d’aider plus de 60 000 entreprises, associations,… à se protéger d’une fuite de données, d’une faille…

Quels critères de confiance ?
Un jury composé d’experts, de personnalités de la sphère des nouvelles technologies et de la digitalisation des échanges et de personnalités du monde scientifique, littéraire, artistique et universitaire, élira les lauréats des Trophées de l’Innovation. Les critères suivants ont été retenus :

Légitimité : parfaite maîtrise du contexte juridique et/ou normatif associé à la solution proposée
Intégration : apports et intégration de la solution dans une chaîne globale des traitements au sein de l’entreprise
Efficience : maîtrise des éléments budgétaires et notamment les conditions d’attente d’un ROI (Retour sur investissement) programmé
Evolutivité : prise en charge de l’accompagnement des utilisateurs (accessibilité), ouverture de la solution vers d’autres fonctionnalités.

La Fédération des Tiers de Confiance (FNTC) regroupe 130 acteurs Français et étrangers qui entendent prendre une part active dans la mise en œuvre et la promotion de la Confiance dans l’Economie Numérique : professionnels fournisseurs et/ou utilisateurs de services numériques, institutions et professions réglementées, entreprises de taille variée, start-ups, experts techniques et juridiques, universitaires.

Créée en 2001 par un ensemble de professionnels réglementés et de prestataires de services suite à la loi du 13 mars 2000, afin de structurer les échanges numériques naissants, la FNTC étend désormais son action au niveau international avec l’ensemble des acteurs qui souhaitent développer la Confiance dans le Numérique. Trois missions articules le FNTC : Construire la confiance dans le numérique de demain; Promouvoir les techniques et méthodes pour garantir la confiance dans le numérique et favoriser la connaissance des meilleures pratiques; Accompagner les institutions publiques.

Les internautes allemands confrontés à des publicités malveillantes

Les clients du Fournisseur T-Online et du site eBay visés par des publicités malveillantes. Un cheval de Troie était installé dans les ordinateurs des victimes.

Sale ambiance, fin de semaine dernière, pour des milliers d’internautes allemands. Des pirates informatiques ont réussi l’infiltration d’une importante régie publicitaire locale, MP NewMedia. Lors de cette intrusion, les malveillants ont fait de manière à afficher de fausses annonces sur d’importants sites web (boutique, presse, …).

Parmi les diffuseurs involontaires d’un cheval de Troie, le fournisseur d’accès à Internet T-Online ou encore eBay. Dans le cas du FAI, dès qu’un visiteur souhaitait se rendre sur son compte mail, une message lui proposait de télécharger un logiciel. Derrière le programme, un code malveillant d’espionnage ! Tous les clients ayant visité T-Online, du vendredi 16 octobre au dimanche 18 octobre ont pu être compromis.

Prudence, il y a de forte chance que les pirates se soient attaqués à d’autres régies publicitaires. (MalwareBytes)

Les attaques DDoS sont-elles des leurres ?

Une enquête réalisée par B2B International révèle que dans la plupart des cas une attaque DDoS n’est que la partie visible de l’iceberg : 74 % des responsables interrogés signalent que les attaques DDoS contre leur entreprise se sont accompagnées d’autres incidents de sécurité informatique.

Parfois, il ne s’agit pas de simples coïncidences mais de tentatives délibérées de diversion pour détourner l’attention du personnel informatique. On parle alors de la technique de l’« écran de fumée » DDoS.

Les attaques DDoS, un moyen de détourner l’attention des services informatiques
Les participants à l’enquête citent le plus souvent les logiciels malveillants (21 %) et les piratages (22 %) comme les menaces numéro un pour leur entreprise, mais ils ne sont que 6 % à mentionner les attaques DDoS. En parallèle, les attaques DDoS coïncident souvent avec des incidents provoqués par des malwares (dans 45 % des cas) et des intrusions dans le réseau de l’entreprise (32 %). Des fuites de données ont également été détectées en même temps qu’une attaque dans 26 % des cas.

Les entreprises des secteurs de la construction et de l’ingénierie ont été confrontées à ce problème plus souvent que les autres : selon les responsables interrogés, 89 % des attaques DDoS dont elles ont été la cible sont allées de pair avec d’autres types d’attaques.

1 attaque DDoS sur 4 engendre une indisponibilité totale des services
Cependant, même sans tenir compte des dommages collatéraux, les attaques DDoS demeurent un sérieux problème qui touche de plus en plus les ressources des entreprises. En particulier, dans 24 % des cas, une attaque DDoS a causé une indisponibilité totale des services (39 % dans les entreprises publiques). Dans 34 % des cas, certaines transactions ont échoué en raison de telles attaques, ce chiffre grimpe à 64 % pour les compagnies de transport. L’an passé, ces chiffres étaient nettement plus bas : seules 13 % des entreprises avaient fait état d’une indisponibilité totale de leurs services à la suite d’attaques DDoS, et 29 % d’erreurs dans des transactions.

Un ralentissement significatif du chargement des pages web reste l’une des conséquences les plus courantes des attaques DDoS (53 % cette année contre 52 % l’an passé) ; cependant, selon l’enquête, les attaques peuvent durer des jours voire des semaines.

« Il est naturel que les attaques DDoS posent des problèmes croissants aux entreprises. Les méthodes et techniques employées par les criminels évoluent, les auteurs des attaques cherchant de nouveaux moyens de paralyser les activités de leurs victimes ou de masquer une intrusion dans leurs systèmes. Même avec un vaste contingent de personnel informatique, il est quasi impossible pour les entreprises de faire face à une attaque DDoS d’envergure et de restaurer leurs services par elles-mêmes. En outre, si une autre activité malveillante se déroule simultanément, cela démultiplie les dégâts. Le plus dangereux réside dans le fait que les entreprises soient susceptibles de ne jamais apprendre qu’elles ont été victimes d’une attaque DDoS, servant souvent d’écran de fumée », conclut à DataSecurityBreach.fr Evgeny Vigovsky, responsable des activités de Kaspersky Lab pour la protection contre les attaques DDoS.

La contre-mesure la plus efficace face aux attaques multivecteurs est une protection complète qui assure la sécurité à la fois contre les malwares, les intrusions et les attaques DDoS. Kaspersky Lab s’est spécialisé dans cette forme de protection depuis de nombreuses années et l’efficacité de ses solutions est confirmée aussi bien par des laboratoires de test indépendants que par les 270 000 entreprises clientes de la société.

Comme le blog ZATAZ.COM a pu le prouver, les attaques DDoS sont de plus en plus simple à lancer via des sites offrant, contre argent, des minutes de blocage. La grande majorité des DDoS rencontrés avaient pour mission de vanter ce genre de « boutique » de DDoS.