Archives de catégorie : Entreprise

Actualités liées à la sécurité informatique des entreprises, PME, PMI, TPE, association, communes.

Chiffrement : mais que se passe t-il chez nos voisins anglais ?

Suite aux récentes déclarations de madame Amber Rudd, ministre de l’Intérieur britannique, sur la question du chiffrement, Craig Stewart, VP EMEA chez Venafi, donne quelques enseignements de sécurité au gouvernement.

Le chiffrement est clairement à l’ordre du jour au Royaume Uni. Depuis quelques mois, le Ministre de l’Intérieur, Amber Rudd ne fait aucun secret sur ce qu’elle pense des entreprises technologiques comme WhatsApp, qui ne vont pas assez loin lorsqu’il s’agit d’arrêter des groupes extrémistes qui utilise la technologie à des fins néfastes. Lors d’un entretien assez controversé, Amber Rudd a prétendu qu’elle n’avait pas besoin de comprendre le chiffrement pour le combattre : une déclaration qui a choqué tous les acteurs de la sécurité.

Amber Rudd est sans aucun doute bien intentionnée. En tant que ministre de l’Intérieur, elle est responsable de la sécurité nationale et ce n’est donc pas étonnant, qu’elle agisse en pensant au devoir de préserver la sécurité publique. Cependant, ses récents propos indiquent un manque de compréhension des fondamentaux sur le chiffrement, même les plus élémentaires. Elle montre aussi un mépris inquiétant sur l’importance de la sécurité de notre économie numérique.

Obtenir des informations réalistes

Les citoyens devraient s’inquiéter par la vision d’Amber Rudd, qui semble voir le chiffrement comme une partie du problème, alors qu’il est en fait, l’un des moyens de défense incontournable dont nous disposons collectivement. Quand il est mis en place correctement, il préserve la sécurité de nos données, qu’il s’agisse de données sensibles sur « NHS Trust », où des informations sur l’enregistrement des votes (73% des sites de la police s’appuie là-dessus pour sécuriser les informations vulnérables) .

D’une façon plus générale, il est incontournable pour le succès de l’économie britannique dans le secteur bancaire, le commerce ou le e-commerce. Les logiciels de chiffrement, dans le viseur de Madame Rudd, ne sont que la partie visible de l’iceberg. Elle doit comprendre que le chiffrement ne peut pas s’appliquer ou se supprimer sur un simple coup de tête. Un chiffrement efficace exige que son infiltration soit impossible et que les portes dérobées de n’importe quel gouvernement ne puissent rendre les systèmes numériques accessibles ni aux cybercriminels ni aux gouvernements eux-mêmes. Amber Rudd a suggéré, à tort, qu’il s’agissait d’une théorie mais c’est un fait mathématique.

Etant donné le niveau de chiffrement, sur lequel le secteur public compte, pour préserver ses données publiques sensibles, il serait bon de conseiller à madame Rudd d’examiner de plus près, la fonction des entreprises technologiques, avant de tirer des conclusions trop rapides – particulièrement tant qu’il n’y a pas de preuve que l’affaiblissement du chiffrement par l’utilisation des « Backdoors » augmenterait notre sécurité.

Les citoyens face à l’accessibilité de leurs données personnelles

Dans le cadre d’un article pour The Telepgraph plus tôt dans l’année, Madame Rudd écrivait : « Qui utilise WhatsApp parce qu’il est crypté de bout en bout, plutôt que parce qu’il s’agit de la meilleure manière, la plus conviviale et bon marché, de rester en contact avec sa famille et ses amis ? », elle disait également : « Les entreprises font souvent des compromis entre sécurité et utilisation. C’est sur ce point, que nos experts croient pouvoir trouver des solutions. Les gens préfèrent souvent la facilité d’utilisation et une multitude de fonctions pour améliorer une sécurité inviolable ».

Pourtant, une étude récente la contredit. En se basant, sur les avis de plus de 1 000 citoyens britanniques, l’étude a examiné les initiatives qui accorderaient aux gouvernements plus d’accès aux données personnelles. Elle met en évidence, qu’une très large majorité d’entre eux, n’est pas d’accord sur l’utilisation de portes dérobées cryptées – avec une totale compréhension des menaces que ces portes dérobées présenteraient pour leur vie privée et leurs données personnelles-.

Dans cette étude, moins d’un quart (24%) des consommateurs britanniques croient en réalité que le gouvernement, devrait être capable d’obliger les citoyens, à communiquer leurs données personnelles. Par contre, à peine 1 sur 5 (19%), accepterait que le gouvernement puisse contraindre les entreprises technologiques à partager les données sans consentement préalable des consommateurs. La moitié des répondants, estime qu’elle serait plus en sécurité contre le terrorisme si le gouvernement avait accès aux données cryptées. Le manque total de soutien sur la position du gouvernement en matière de chiffrement, montre que le public estime clairement les avantages du cryptage, plus d’ailleurs que ne le font nos dirigeants.

Il est nécessaire d’avoir une vision globale

Malheureusement, le débat se poursuit. Madame Rudd ne sera pas la dernière à viser WhatsApp et d’autres sociétés technologiques, qui utilisent le chiffrement pour protéger la vie privée des consommateurs. Avec chaque attaque terroriste, la pression de ces sociétés va augmenter tant que nos dirigeants continueront à tirer des conclusions hâtives sans comprendre les faits.

Cela doit s’arrêter. Le chiffrement n’est pas un ennemi et le gouvernement devrait arrêter de l’encadrer comme si c’était le cas. Même si nous devions laisser de côté les priorités publiques sur cette question, la diminution du chiffrement nous rend plus vulnérables, et affaiblit notre économie, qui dépend d’une vaste gamme de transactions numériques sécurisées. Madame Rudd, de son côté, devrait bien apprendre les fondamentaux du chiffrement avant de commenter encore ce sujet.

La sécurité reste l’un des freins les plus importants à l’adoption du Cloud

Selon une récente enquête, la sécurité informatique reste l’un des freins les plus importants à l’adoption du Cloud pour les entreprises.

Les entreprises de la zone EMEA se tournent de plus en plus vers Office 365 de Microsoft, même si compte tenu de toutes les cyber attaques récentes, les inquiétudes concernant la sécurité restent l’un des freins les plus importants à l’adoption du cloud. Telle est une des principales conclusions d’une enquête internationale conduite auprès de plus de 1.100 organisations par Barracuda Networks, Inc., un éditeur de solutions de sécurité et de protection de données basées sur le cloud.

L’enquête, intitulée “Office 365 Adoption Survey: Drivers, Risks, and Opportunities” avait pour but de mesurer les tendances autour de l’adoption et de l’utilisation de Microsoft Office 365, y compris les facteurs contribuant à la décision pour ou contre la migration vers cette plate-forme. L’étude a également permis de rassembler des informations sur l’utilisation par les entreprises de solutions tierces de sécurité et de protection de données avec Office 365, et leur engagement vis à vis de revendeurs à valeur ajoutée (VARs) et de fournisseurs de services managés.

Commentant ces résultats, Chris Ross, SVP International chez Barracuda Networks, a déclaré : “L’adoption d’Office 365 continuant d’augmenter d’une année sur l’autre en Europe, il est naturel d’assumer que les inquiétudes concernant les cyber menaces vont persister. Mais il est encourageant de constater que les entreprises s’éveillent à l’importance d’une approche de protection multi-couches, ce qui suggère une meilleure compréhension de leurs obligations lors de l’adoption du cloud.

Un domaine où l’Europe a encore du chemin à faire pour atteindre les niveaux constatés aux États-Unis est l’adoption de solutions tierces pour ajouter une couche supplémentaire de sécurité contre les attaques de spear phishing, d’usurpation d’identité et de ‘social engineering.

Seules 14% des organisations de la zone EMEA ont déjà quelque chose en place, à comparer à 36 pour cent aux États-Unis. Nous pensons que cette situation devrait évoluer au cours de l’année qui vient, et nous incitons les entreprises européennes à y prêter attention.

Nous constatons que les cyber criminels changent de cibles, passant du top management à des employés plus bas dans la hierarchie, et de grandes entreprises à des organisations plus petites disposant de moins de ressources.”

Principales conclusions dans la zone EMEA

* Près des deux tiers (62%) des entreprises de la zone EMEA utilisent désormais Office 365, en augmentation de 50 pour cent par rapport à une enquête similaire réalisée par Barracuda en 2016.

* Parmi celles qui n’utilisent pas aujourd’hui Office 365, un peu moins de 40% indiquent qu’elles prévoient de migrer dans l’avenir – une proportion moindre qu’aux États-Unis, où près de 49% déclarent prévoir cette migration.

* La plus grande inquiétude visant la sécurité pour plus de 90% des entreprises européennes concerne les ransomwares. Près la moitié d’entre elles (48%) avouent avoir déjà été frappée par une infection de ce type, même si seulement 3% d’entre elles ont finalement payé la rançon.

* Pour les entreprises ayant déjà été frappées, le mail a été de loin le principal vecteur d’attaque pour les cyber criminels, près des trois quarts (70%) des attaques par ransomware arrivant via email. Les trafic web (18%) et le trafic réseau (12%) n’ont représenté qu’un nombre relativement faible d’infections.

* La raison la plus couramment invoquée pour ne pas migrer vers Office 365 a changé depuis l’étude de l’année dernière, les entreprises européennes rejoignant les américaines en plaçant en tête les inquiétudes concernant la sécurité (32%). Mais à la différence des États-Unis, les entreprises européennes citent toujours une politique “no cloud” comme une raison significative de ne pas migrer (28%).

* Malgré ces inquiétudes, plus de 85 pour cent des entreprises européennes interrogées ont indiqué ne pas utiliser la fonction Advanced Threat Protection (ATP) de Microsoft Office 365 – s’appuyant plutôt sur des solutions tierces pour accroître la protection de leurs environnements Office 365. Plus de deux cinquièmes d’entre elles (43%) utilisent des solutions tierces de sécurité, d’archivage ou de sauvegarde, ce chiffre étant encore plus important (68%) parmi celles qui prévoient de migrer.

* A côté de cela, 41% des organisations interrogées ont déclaré redouter des attaques de phishing, de spear phishing, d’usurpation d’identité ou de ‘social engineering’. Toutefois, seules 14% des organisations européennes ont indiqué disposer d’une solution tierce pour adresser ces menaces.

Ces résultats confirment la prise de conscience croissante des besoins de sécurité que nous constatons chez nos clients, et la nécessité d’adopter une approche multi-couches pour progresser,” a ajouté Sanjay Ramnath, Vice President of Security Products and Business Strategy chez Barracuda. “Nos clients et nos partenaires indirects qui déploient Barracuda Sentinel et Barracuda Essentials for Office 365 peuvent migrer certains de leurs processus de gestion stratégiques dans le cloud, tout en étant certains d’être protégés contre les ransomwares, les attaques de spear phishing et d’autres menaces avancées.

Chiffrement : une clé USB sensible trouvée dans la rue

Chiffrement : un homme trouve une clé USB avec les plans de sécurité d’un aéroport Londonien. Des informations qui n’étaient pas chiffrées !

Un Londonien sans emploi a découvert une clé USB dans la rue alors qu’il se dirigeait vers la bibliothèque pour vérifier sur Internet les offres d’emploi. Quand il est arrivé à la bibliothèque, il l’a branché et a découvert que cette dernière était remplie de nombreux détails de sécurité au sujet de l’aéroport international de Londres Heathrow. On pouvait également y trouver les mesures de sécurité et les détails de voyage de la reine Elizabeth II. L’homme a remis immédiatement le disque à un journaliste du Sunday Mirror.

Les informations ainsi disponibles comprenaient l’emplacement de chaque caméra de télévision en circuit fermé (CCTV), les itinéraires et mesures de protection de la sécurité pour la Reine, les ministres du Cabinet et les dignitaires étrangers en visite, mais aussi des cartes des tunnels de l’aéroport.

Une fuite, des fuites !

« Cette histoire est tout ce qui est de plus vraie hélas » indique Romain Cohen-Gonsaud, responsable des ventes et du marketing en Europe pour Origin Storage, il poursuit en indiquant « de tels faits sont très graves et il faut que tout le monde prennent conscience au niveau des entreprises, gouvernements et agences gouvernementales que les données que nous stockons sont ultra sensibles ».

Il existe de nombreux moyens de protéger nos données où qu’elles se trouvent. Si l’on reprend l’exemple de cette clé USB perdue, une telle histoire n’aurait pas vu le jour si le propriétaire des données avait mis en place un système de gestion des périphériques mobiles. En effet avec la solution SafeConsole, il est possible d’administrer à distance un disque dur ou encore une clé USB, changer le mot de passe utilisateur et même effacer la totalité du contenu stocké ! Et ceci à distance sas effort.

A l’heure où nous parlons de plus en plus de la fameuse GRPD, cette loi qui va obliger les entreprises de toute taille à mettre en œuvre des systèmes afin de sécuriser leurs données, il faut bien avouer que cette histoire doit tous nous motiver à prendre les bonnes décisions, plutôt que de les subir, et ce dans l’intérêt de tous.

Assurance : Euler Hermes lance EH Fraud Reflex

La première assurance fraude globale et 100% digitale des petites entreprises.

Face à un risque de fraude croissant et protéiforme, Euler Hermes affirme à nouveau sa volonté d’accompagner les entreprises dans la prévention des risques et la protection de leur trésorerie. Le leader européen de l’assurance fraude lance une nouvelle solution complète et totalement dématérialisée à destination des petites entreprises[1], EH Fraud Reflex.

Entre persistance de la fraude par usurpation d’identité et explosion du nombre de cyber attaques, le risque de fraude se diversifie, s’intensifie, et évolue vers plus de sophistication. D’après l’étude menée en 2017 par Euler Hermes et la DFCG[2], 8 entreprises sur 10 ont été victimes d’au moins une tentative de fraude l’an passé, et 1 entreprise sur 5 a subi au moins une fraude avérée sur la même période.

« Les petites entreprises semblent les plus exposées au risque de fraude, car leur budget alloué à la protection des données et au renforcement des process est limité. De plus, la moindre perte peut s’avérer désastreuse pour leur trésorerie. Selon notre enquête, 10% des sociétés attaquées l’an passé auraient subi une perte supérieure à 100 000 €. Un montant conséquent qui mettrait en danger la viabilité de beaucoup de petites entreprises », analyse Sébastien Hager, Expert fraude chez Euler Hermes France.

Efficacité, simplicité et personnalisation

Afin d’aider les petites entreprises à protéger leur activité, Euler Hermes propose une nouvelle solution d’assurance fraude globale et 100% digitale. EH Fraud Reflex les protège contre la cyberfraude, la fraude externe et la fraude interne, avec une couverture des pertes directes et de certains frais consécutifs (atteinte au système de téléphonie, décryptage du ransomware, restauration et/ou décontamination des données). La couverture, la franchise et la durée sont personnalisées selon le profil de l’entreprise et modulables.

Le parcours de souscription, entièrement dématérialisé, s’effectue sur une plateforme internet dédiée : de la qualification du besoin à la définition des paramètres du contrat, avec une possibilité de signature électronique une fois les options et le tarif sélectionnés, EH Fraud Reflex propose une expérience digitale optimisée, intuitive et rapide. De plus, l’outil allie à la fois prévention et protection : plusieurs questions sont posées à l’entreprise afin de l’aider à identifier ses mesures de prévention face au risque de fraude, et à définir précisément son besoin de couverture.

« Finalement, EH Fraud Reflex pourrait se résumer en trois mots : efficacité, puisqu’elle protège contre tous les types de fraude à moindre coût (à partir de 75€ HT par mois) ; simplicité, puisqu’on peut y souscrire en ligne, en quelques clics et sans audit préalable ; personnalisation, puisqu’elle s’adapte aux besoins de l’entreprise », résume Sébastien Hager.

De nouveaux risques qui nécessitent de nouvelles défenses

Pour Eric Lenoir, Président du Comité Exécutif d’Euler Hermes France, la dématérialisation de l’assurance répond parfaitement à l’évolution des attentes des petites entreprises. « Le progrès technologique permet aux pirates de se réinventer en permanence, d’où l’apparition récurrente de nouveaux risques pesant sur la trésorerie et la rentabilité des petites entreprises. Dans ce contexte, ces dernières recherchent avant tout de la flexibilité, de la simplicité et de l’immédiateté dans les outils qu’elles utilisent pour se défendre. L’assurance 100% digitale réunit l’ensemble de ces critères, et EH Fraud Reflex relève de cette philosophie. La commercialisation de cette nouvelle solution d’assurance fraude est une étape supplémentaire dans notre accélération digitale, et appelle à d’autres innovations dans la façon de protéger les actifs des sociétés. C’est un virage primordial pour accompagner au mieux les petites entreprises dans leur prévention, leur protection et leur développement. »

[1] Entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 10 millions d’euros
[2] Enquête menée en avril 2017 auprès de 200 entreprises. Toutes les tailles d’entreprises et tous les secteurs sont représentés

RGPD : choisir entre l’anonymisation ou la pseudonymisation des données personnelles

Anonymisation ou pseudonymisation ? Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) entrera en vigueur dans quelques mois, le 25 mai 2018. Avec la digitalisation et l’augmentation accrue du nombre de données, cette nouvelle réglementation européenne demande à toute entreprise manipulant des données personnelles et toute information permettant d’identifier une personne, de mettre en place les moyens techniques adéquats pour assurer la sécurité des données des citoyens européens.

Anonymisation ou pseudonymisation ? Deux grandes techniques très distinctes mises en avant dans la réglementation RGPD / RDPG mais qui sont pourtant souvent confondues dans le monde de la sécurité informatique : l’anonymisation des données et la pseudonymisation des données. Pour être conforme à la RGPD, il est important de pouvoir faire la différence, afin de s’assurer d’être bien préparé et de protéger correctement les données des citoyens.

Data anonymization (anonymisation) ou comment anonymiser l’information

La technique de l’anonymisation des données détruit toute possibilité de pouvoir identifier à quel individu appartiennent les données personnelles. Ce processus consiste à modifier le contenu ou la structure des données en question afin de rendre la « ré-identification » des personnes quasi impossible, même après traitement.

Cette méthode, intéressante au départ, reste pourtant difficile à mettre en œuvre dans la mesure où plus le volume de données croît, plus les risques de ré-identification par recoupement sont importants. En effet, des informations totalement anonymisées peuvent conduire à l’identification d’une personne en fonction du comportement relevé dans les informations, comme les habitudes de navigation sur internet, les historiques d’achats en ligne. Par exemple, si une entreprise garde les données de l’employée Sophie, même en les rendant anonymes (plus de nom, prénom, date de naissance et adresse), l’humain ayant des habitudes, il reste tout de même possible de déterminer un comportement spécifique : L’entreprise saura par exemple que Sophie se rend sur le même site d’information tous les matins, consulte ses mails quatre fois par jours et aime visiblement commander tous les jeudis son déjeuner au restaurant au coin de la rue. Au final, même anonymisées, les habitudes de comportement de Sophie permettent de la ré-identifier.

Or, la CNIL rappelle que « pour qu’une solution d’anonymisation soit efficace, elle doit empêcher toutes les parties d’isoler un individu dans un ensemble de données, de relier entre eux deux enregistrements dans un ensemble de données (ou dans deux ensembles de données séparés) et de déduire des informations de cet ensemble de données. »

Pour de nombreuses entreprises donc, l’anonymisation totale des données personnelles reste difficile à mettre en œuvre. Ces dernières se tournent alors vers une autre technique qui apparait comme un bon compromis : la pseudonymisation.

La pseudonymisation ou l’anonymisation des données

La réglementation RGPD introduit un nouveau concept de protection des données à échelle européenne, la pseudonymisation, un « entre deux » qui ne rend pas les données complètement anonymes ni complètement identifiables non plus. La pseudonymisation consiste à séparer les données de leurs propriétaires respectifs pour que tout lien avec une identité ne soit possible sans une information supplémentaire. En résumé, il s’agit d’une technique d’amélioration de la vie privée où les données d’identification directes sont conservées séparément et en toute sécurité à partir des données traitées, afin de garantir la non-attribution. Ainsi, dans le contexte de la pseudonymisation, les données ne sont pas complètement anonymes sans être identifiables pour autant.

L’unique point faible de la pseudonymisation est qu’elle génère une clé d’identification, une pièce maîtresse qui permet d’établir un lien entre les différentes informations des personnes. Pour assurer la sécurité des données, ces clés d’identification doivent être stockées avec un contrôle d’accès performant. En effet, une clé d’identification mal protégée permet à un attaquant de retrouver les informations originales avant que ces dernières ne soient traitées. L’utilisation du chiffrement des données sensibles fait partie des solutions robustes de protection des informations confidentielles en matière de pseudonymisation. Et il est du devoir de l’entreprise de mettre en place les solutions de sécurité adéquates et raisonnables permettant de limiter les risques de vols de ces précieuses clés par des personnes mal attentionnées.

Les entreprises ont le choix entre les techniques d’anonymisation et de pseudonymisation des données personnelles pour être conformes au RGPD. Leur choix dépendra de leurs besoins mais aussi de la nature des informations collectées. Si l’anonymisation est une technique qui peut être difficile à mettre en place, la pseudonymisation permet de simplifier le processus de protection des données personnelles tout en restant conformes à la nouvelle réglementation européenne. (Jan Smets, pre-sales manager chez Gemaltode)

RGPD : la protection des données, mais à quel prix ?

Sur les lèvres de tous les marketeurs depuis maintenant plusieurs mois, le RGPD – Règlement Général sur la Protection des Données – entrera officiellement en vigueur le 25 mai 2018. Bien plus qu’un simple hashtag à la mode, ce règlement va impacter les services marketing de l’ensemble des entreprises en Europe, qui vont devoir faire face à de nouveaux défis de taille.

À la lecture du règlement RGPD, qui tend à homogénéiser autour d’un même texte les pratiques de collecte et de traitement des données des consommateurs au sein de l’Union Européenne, un premier constat s’impose : les changements à prévoir au sein des services marketing concernés ne seront pas révolutionnaires. Il s’agit davantage d’une version plus intégrée, mieux approfondie, de principes et préceptes existants. Avec néanmoins une nouvelle arme fatale : des sanctions sévères en cas d’infraction et une amende maximale portée à 20 millions d’euros ou 4% du CA mondial annuel, le montant le plus important étant retenu. Si l’on transpose l’amende infligée par la CNIL à Facebook, celle-ci passerait de 15 000 euros à 1 milliard : plus du tout la même histoire !

Le consentement, pour mieux collecter

Bien que le principe de consentement du consommateur soit un prérequis évident pour certains, le nouveau règlement exige que les modalités autour de son obtention soient renforcées et clarifiées.

Les entreprises ont, comme auparavant, l’obligation de demander au consommateur l’autorisation de collecter et d’utiliser ses données personnelles afin que leur traitement soit validé. Toutefois, pour obtenir cette autorisation, elles ne peuvent désormais plus pré-cocher les cases prévues à cet effet. De même, elles doivent noter que les autorisations obtenues ne sont plus irrévocables : le consommateur peut demander la suppression de ses données quand il le souhaite et où qu’elles aient été transmises. Il bénéficie également d’un droit d’opposition à l’utilisation de ses données à des fins de marketing direct, et d’un droit d’opposition au profilage selon les informations qu’elles contiennent.

Afin d’encadrer le traitement de ces données, les entreprises devront, par ailleurs, intégrer à leur effectif un Data Protection Officer (DPO) qui sera le garant de sa conformité.

La transparence, pour mieux fidéliser

Si le consommateur décide d’accepter que ses données personnelles soient collectées et utilisées, encore faut-il qu’il sache à quelle fin ! Aussi les organisations devront-elles expliquer clairement et simplement – le règlement met particulièrement l’accent sur ce point – aux institutions comme aux consommateurs l’utilisation qui sera faite des données.

Ce précepte va de paire avec la notion de privacy by design : les marketeurs doivent, dès lors qu’ils établissent une campagne de marketing ou les bases d’un traitement, penser à mettre en œuvre l’ensemble des principes du règlement, mais aussi fournir de la documentation prouvant que ces principes ont bien été pris en compte à chaque étape du projet… par chacune des parties concernées.

La sécurité, pour mieux protéger

Les sous-traitants voient leur responsabilité s’accroître, afin que les normes soient respectées et que la sécurité des données soit assurée. Tous ont l’obligation de communiquer aux consommateurs les failles et le vol éventuel de leurs données.

De même, le RGPD interdit la transmission des données personnelles des citoyens européens hors Union européenne vers les pays[1] où la protection des données est jugée insuffisante par la Commission européenne[2]. Par exemple, les entreprises européennes ne peuvent pas impunément utiliser les services de sociétés américaines. Charge aux marketeurs de s’équiper des outils développés pour leur permettre d’apporter un niveau de protection suffisant : règles internes d’entreprise (BCR), Clauses Contractuelles Types et adhésion aux principes du « Privacy Shield ».

Aujourd’hui seul garant d’un respect des données européennes outre-Atlantique, le Privacy Shield est néanmoins fortement contesté et pourrait, à l’instar de son prédécesseur le Safe Harbor, être finalement abandonné. Dans ce cas, les prestataires « Privacy Shield Compliants » risquent de mettre leurs clients européens dans une position inconfortable face à la CNIL. Si le Privacy Shield est maintenu, les audits de sous-traitants américains requis par le RGPD seront difficilement réalisables, et particulièrement couteux.

Le ciblage, pour mieux toucher

À l’instar des services bancaires et de téléphonie mobile, les entreprises doivent désormais permettre la portabilité et la récupération des données et les transmettre en cas de demande aux instances souhaitées. Mais surtout, le RGPD fait la part belle à l’ennemi antinomique du big data, la data minimization, qui préfère la qualité à la quantité. Plutôt que de collecter le maximum d’informations, afin d’en extraire ensuite une donnée potentiellement intéressante, il s’agit de ne collecter que les informations les plus pertinentes : la data n’est plus big, elle est smart.

En filigrane de ce nouveau règlement, un appel au retour aux sources. Le terme data vient du latin dare : « donner en main propre ». Les consommateurs et les clients, en acceptant de donner « en main propre » leurs données personnelles à une entreprise, expriment la confiance qu’ils lui accordent. Il est donc essentiel, pour ne pas rompre ce lien de confiance, que les consommateurs sachent que l’entreprise fait le nécessaire pour protéger ces données, et qu’elle collabore avec des sous-traitants à même d’en assurer la sécurité.

Entre simple formalisation de pratiques courantes et réel bouleversement des habitudes, la data privacy ‘version 2018’ imposée aux marketeurs n’aura qu’un seul but : protéger les citoyens européens et respecter – enfin – leurs souhaits. (par Marc Désenfant, Directeur général d’ACTITO France)

[1] https://www.cnil.fr/fr/la-protection-des-donnees-dans-le-monde
[2] Sont reconnus « adéquats » l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège, ainsi que Andorre, l’Argentine, le Canada, les Iles Féroé, l’Ile de Man, Guernesey, Jersey, Israël, l’Uruguay et la Suisse.

Les entreprises françaises trop sûres d’elles face au RGPD

Règlement européen sur la protection des données (RGPD) : Les entreprises françaises seraient-elles trop confiantes vis à vis de leur conformité réglementaire ?

A moins de 8 mois de l’entrée en vigueur du RGPD, le Règlement Général sur la Protection des Données  le 25 mai 2018, Trend Micro a souhaité vérifier si les entreprises étaient bien préparées. Pour ce faire, l’éditeur a conduit une étude internationale auprès de 1 000 cadres dirigeants à travers une dizaine de pays, dont la France.

Les entreprises françaises : vraiment prêtes ?

98 % des entreprises françaises savent qu’elles doivent se conformer au RGPD et 92 % des cadres dirigeants affirment avoir déjà pris connaissance des dispositions légales s’y rapportant, conscients de l’importance de la règlementation. De même, la moitié d’entre eux connait le montant des pénalités financières en cas de non-conformité, démontrant une certaine avance en comparaison d’autres pays tels que le Royaume-Unis où seuls 27 % des dirigeants sont conscients que leur entreprise encourt une amende équivalente à 4 % du chiffre d’affaires.

Cependant, les entreprises ne semblent ni aussi préparées ni aussi protégées qu’elles le prétendent. En effet, une certaine confusion demeure quant à la nature exacte des données personnelles à protéger. L’étude démontre par exemple que les cadres dirigeants français sont encore nombreux à ignorer que sont considérées comme des données personnelles : la date de naissance d’un client (67 %), les bases de données marketing contenant des mails (33 %), les adresses postales (27 %) ou encore les adresses électroniques (21 %).

La bonne compréhension des principes généraux du RGPD s’accompagne donc d’un certain excès de confiance puisque près de 8 entreprises françaises sur 10 (79 %) affirme pourtant que leurs données sont totalement sécurisées (89 % aux États-Unis). Une majorité d’entre elles (33 %) estime d’ailleurs n’avoir besoin que de 7 à 12 mois pour se mettre en conformité.

Mise en conformité : quelles étapes, quels obstacles ?

Les étapes considérées comme prioritaires par les entreprises françaises pour se conformer à la règlementation sont l’augmentation de la police d’assurance en cas de faille (60 %) et l’embauche d’une tierce personne en charge de la conformité (58 %). Sur ce sujet, on constate une divergence entre les pays : en Allemagne (64 %), aux Etats-Unis (63 %) et au Royaume-Uni (58 %), investir davantage pour sécuriser le SI reste en effet la première priorité.

Trend Micro s’est également attaché à mettre en lumière les principaux freins liés à la mise en conformité. Ainsi parmi les personnes sondées, le manque de processus clairs et d’informations liées à l’appartenance des données (34 %) et les ressources financières nécessaires (32 %) sont perçus comme les principaux obstacles.

Les entreprises françaises : suffisamment transparentes vis-à-vis de leurs clients ?

Selon l’étude, 97 % des entreprises françaises déclarent avoir d’ores et déjà mis en place un processus permettant de prévenir les autorités en charge de l’application du RGPD dans les 72 heures suivant la détection d’une faille de données. Cependant, 27 % admettent ne pas prévenir leurs clients suite à une fuite de données… un point sur lequel d’autres pays font preuve de davantage de transparence, puisque 13% des organisations américaines et 14% des entreprises anglaises déclarent ne pas avertir leurs clients. En France, ce manque de rigueur est largement décrié par les clients qui, à 81 %, demandent plus de transparence sur la protection et l’utilisation de leurs données.

Quant aux conséquences, 43 % des cadres dirigeants estiment qu’une faille de données survenant après l’entrée en vigueur du RGPD aurait un impact négatif sur la fidélité de leurs clients, tandis que 30 % d’entre eux considèrent que l’impact serait davantage d’ordre financier.

L’appartenance des données est quant à elle une question encore relativement floue pour les entreprises françaises. En effet, en cas de fuite de données européennes détenues par un prestataire de services américain, 57 % pensent que la responsabilité revient au propriétaire des données en Europe et 25 % au prestataire de services basé aux Etats-Unis. La tendance varie aux Etats-Unis, 43 % des sondés considérant que la faute incombe au prestataire de services et 42 % au propriétaire des données.

Mise en place du RGPD : mais qui est responsable au sein de l’entreprise ?

En France, 46 % des personnes interrogées tiennent le RSSI pour responsable de la mise en conformité, tandis que cette tâche revient à l’ensemble de l’entreprise aux yeux des entreprises allemandes (40%), anglaises (37 %) et américaines (38 %). « Si cette étude illustre bien la prise de conscience et le chemin parcouru, elle confirme cependant que le processus de mise en conformité ne doit pas être pris à la légère », commente Loïc Guézo, Stratégiste CyberSécurité Europe du Sud, Trend Micro. « En effet, les entreprises se doivent de mettre en place des solutions de protection des données efficaces pour éviter d’exposer leur réputation et ne pas mettre en péril la relation de confiance construite avec leurs clients ».

Global Transparency Initiative

Global Transparency Initiative : alors qu’il ne reste que quelques jours à l’administration américain pour effacer les outils Kaspersky de leurs postes informatiques, le géant de la sécurité informatique Russe lance son programme transparence !

Kaspersky Lab a présenté son « Global Transparency Initiative ». Mission, la société russe fournira un accès au code source – y compris des mises à jour – pour une évaluation par un tiers de confiance. Kaspersky explique qu’il ouvrira aussi trois centres de transparence dans le monde entier. Un peu comme l’annonçait, il y a quelques années, Microsoft. La Global Transparency Initiative s’inscrit dans le cadre de l’engagement à garantir l’intégrité et la fiabilité de des solutions logiciels, afin de protéger les clients contre les cyber-menaces.

Grâce à cette initiative, Kaspersky Lab incitera la communauté de la cyber sécurité dans sa globalité et d’autres parties prenantes à valider et vérifier la fiabilité de ses solutions, de ses processus internes et de ses opérations commerciales. Le Russe entend également favoriser la mise en place de mécanismes de responsabilisation supplémentaires, qui permettront à l’entreprise de démontrer qu’elle s’attaque rapidement et en profondeur à tous les problèmes de cybersécurité. Dans le cadre de cette initiative, la société a l’intention de fournir à un tiers de confiance, et sous condition, l’accès au code source de ses logiciels – y compris les mises à jour des logiciels et des règles de détection des menaces – à des fins d’examen et d’évaluation indépendants. « La balkanisation de l’Internet ne profite à personne, explique Eugene Kaspersky, PDG de Kaspersky Lab. Sauf aux cybercriminels. Une coopération réduite entre les pays favorise l’action des cybercriminels et les partenariats public-privé ne fonctionnent pas comme ils le devraient.« .

Kaspersky a été accusé par la Maison Blanche d’avoir participé (directement ou indirectement) à des fuites de données concernant le renseignement américain. A regardé de plus prêt, le protectionnisme de l’Oncle Sam a trouvé un moyen de couper l’herbe sous le pied d’une entreprise concurrente aux structures locales. A voir si l’examen indépendant du code source de la société, réalisé par un tiers de confiance et qui débutera d’ici le 1er trimestre 2018, avec des examens similaires des mises à jour logicielles de la société et des règles de détection des menaces à suivre sera suffisent pour faire reculer l’administration Trump.

A noter que Kaspersky vient de signer un nouvel accord de partenariat avec Europol. Tout comme Trend Micro qui vient d’unir son expertise avec les policiers d’Europol pour protéger le secteur financier face aux attaques ciblant les Distributeurs Automatiques de Billets.

Krack ou l’hypocrisie mondiale des maîtres du monde

L’annonce de la faille de sécurité baptisée Krack mettant en suspend toute la confiance du monde sur les réseaux Wifi domestiques et professionnels fait la une de la presse générale. Il s’agit de la fameuse clé WAP2, norme barbare améliorée du protocole de chiffrement Wifi WAP.

On découvre que plus aucun terminal connecté à un réseau Wifi n’est protégé, mieux on en devient tous vulnérable. Une partie de nos échanges chiffrés peuvent être captés par un tiers malveillant – comprenez un hacker – et que désormais, nous ne devrions plus utiliser nos Wifi. Il faut comprendre que si un hacker sait lire une “partie“ de vos fichiers, il sait en vérité tout lire. Il n’y pas de demie mesure sur ce point. Mais ne cédons pas à la panique d’autant que curieusement les agences de sécurité reconnaissent avoir identifié cette faille depuis des semaines et les éditeurs sont déjà en train de proposer des mises à jour de sécurité. Cela avant même la communication sur cette faille qui n’est finalement pas une trouvaille.

La bonne idée c’est que Mathy Vanhoef, chercheur à l’Université de Leuven en Belgique a trouvé un moyen de rejouer la faille par un programme automatisé. En clair, il est capable d’industrialiser l’attaque.

Mais nous savons, parce que c’est notre métier, que jamais aucun réseau Wifi n’est sécurisé. En 2008, les civils Martin Beck et Erik Tews avaient découvert une faille sur le format WAP. Né alors le WAP2 censé corriger l’algorithme du chiffrement, c’est de lui qu’il s’agit aujourd’hui.

L’avez-vous remarqué, je parle des chercheurs comme des civils ? En effet, il est salutaire de noter que sans ces femmes et ces hommes, notre résistance aux attaques cybernétique serait tout bonnement nulle. Et les États alors ? Et bien sachez que tous les États gardent pour eux les failles de sécurités qu’ils détectent par hasard ou non, et ceux pour tous les systèmes quels qu’ils soient. La raison est simple. Elle tend à renforcer les systèmes de défense et d’attaque du pays. L’atout et de savoir ce que l’autre ignore.

L’attaque de masse nommée Wannacry s’appuyait sur une faille Windows de Microsoft que la NSA avait gardé pour elle jusqu’à ce qu’un lanceur d’alerte la publie sur Wikileaks. Les mafias ou états étrangers n’avaient plus qu’à en prendre connaissance pour construire une attaque de masse. Comme quoi, avoir le savoir d’une attaque cybernétique d’ampleur vous met en situation temporaire de Maître du monde.

L’enjeu quand il n’est ni stratégique ni politique et simplement cupide. Et cette attaque extrêmement bien relayée par les médias pourrait changer l’internet de demain. La force du réseau internet est de laisser le maximum d’échange possible en clair. Si cette attaque invite tous les consommateurs d’internet à utiliser un VPN de trafic internet souverain, alors le Ad Marketing est mort entraînant dans sa chute Google en premier, les autres ensuite. Sans captation du trafic, le vôtre en l’occurrence, on ne peut pas savoir qui vous êtes, ce que vous faites et ce que vous consommez.

Criteo et consort disparaissent, Google ne sait plus positionner la pub au bon moment et sur la bonne page ! La rémunération disparaît alors. Fini Google, adieu Gmail, bye bye Facebook (tous gratuit), bref une nouvelle aire et un nouveau business model peut naître.

Peu probable car le consommateur est très attaché à ses habitudes et les changer est le dernier des efforts que l’homme apprécie faire, même si intrinsèquement c’est cette faculté qui lui a permis de construire l’internet et pas les ratons laveurs.

Qu’est-ce qu’un VPN de trafic souverain ? C’est une solution qui chiffre le trafic établi entre votre terminal et la borne Wifi ou 3G/4G et votre connexion à l’internet se fait depuis une adresse IP virtuelle dans un pays asservi par l’éditeur du logiciel. Les Finlandais sont les meilleurs pour cela d’autant que leur constitution politique est très attachée au secret de la vie privé. C’est ce qui rend la solution souveraine. On retrouve ces mêmes constitutions en Suisse, en Islande ou en Norvège. Les États-Unis comme Israël sont très rigides. Il suffit d’ailleurs de lire les Conditions Générale de Google pour comprendre combien vaut votre libre arbitre sur Internet. Avec un peu de recul vous comprendrez vite qu’il vaut une partie du revenu du GAFA.

Le Ad Marketing devra donc revoir le modèle si nous devenions tous consommateurs de ce chiffrement qui limite considérablement notre exposition face aux pirates. Seule l’histoire très prochaine nous donnera la tendance de cette attaque qui porte bien son nom. (par Frans Imbert-Vier PDG d’UBCOM pour DataSecurityBreach.fr)

RGPD : étude sur la préparation et la mise en conformité

A moins de 8 mois de l’entrée en vigueur du Règlement Général sur le Protection des Données (RGPD), F-Secure dévoile les chiffres français de son étude, réalisée avec le panel Toluna, consacrée au niveau de maturité des entreprises européennes, tous secteurs confondus.

L’étude révèle le manque de sensibilisation des professionnels interrogés aux nouvelles exigences qui vont leur être imposées ou encore aux moyens de s’y préparer, puisque seulement 37 % d’entre eux se sentent totalement familiers avec le RGPD et les implications pour l’organisation. Malgré tout, 88,9 % ont confiance sur le fait que leur entreprise soit préparée à la mise en conformité, et 44,7 % estiment être parfaitement conformes à ce jour. Un grand nombre de professionnels se sent donc prêt sans pour autant maîtriser l’ensemble du règlement. Le principal frein étant selon eux le manque de personnel qualifié (21,7%), disposant des compétences clés. Viennent ensuite le manque de budget (20,3%) et le manque de compréhension face aux enjeux et à l’urgence de la situation (14,3 %).
[EtudeRGPD4.PNG]

Le règlement conforte le rôle du Data Protection Officer (DPO), anciennement appelé Correspondant Informatiques et Liberté (CIL), obligatoire pour les organismes publiques et les organismes privés collectant des données dites sensibles ou personnelles à grande échelle. Son rôle sera de veiller au respect de la nouvelle réglementation européenne. Plus de la moitié des entreprises (53,8 % des répondants) identifient un DPO dans leur organisation, ce qui confirme la prise de conscience du sujet.

Sur la question de la responsabilité, le DSI est au centre du jeu : 45,7 % des professionnels interrogés estiment que la mise en conformité doit être assurée par le département IT/Sécurité et ils sont 69,7% à le considérer comme responsable en cas de fuite de données ou d’attaque. Concernant la participation, le département juridique n’est directement concerné que pour 30%, tout comme le département RH (30,3%). La direction générale est quant à elle considérée comme participant à la mise en conformité pour 23,3% des personnes interrogées.

L’étude nous révèle un fait étonnant : alors que les services marketing vont devoir mettre à jour les politiques de confidentialité de leurs sites internet, s’assurer de la bonne gestion du consentement utilisateur mais aussi interroger leurs prestataires de services (marketing automatisé, gestion de la relation client), ils ne sont pas perçus comme des participants impliqués dans la mise en conformité (8%).

Le RGPD implique une vigilance accrue au niveau des cyber attaques et la mise en place d’un plan d’action. L’étude révèle à ce sujet un retour plutôt optimiste de la part des professionnels concernant la capacité de réaction et de réponse des organisations face à ce type d’incident, puisque 78,9 % sont convaincus que leur organisation est capable de détecter une intrusion, et 69,7 % pensent que cette dernière dispose d’un plan de réponse fonctionnel en cas d’intrusion. 46,6% pensent que leur organisation a détecté entre 1 et 5 attaques les 12 derniers mois, un chiffre à mettre en relation au 26,3 % qui pensent n’avoir jamais subi d’attaques.

Le fait est que peu d’organisations ont mis en place des services ou solutions adaptés pour prévenir les fuites de données et répondre en cas d’incidents. Un constat que l’on retrouve à travers l’étude puisque seulement 18,1 % des profils interrogés ont mis en place un outil de gestion des évènements et des informations de sécurité (SIEM), 20,1 % un outil de gestion des vulnérabilités, 22,1 % un outil de gestion des correctifs, et près de 28% un service de réponse à incident.

« Avec la médiatisation d’attaques de grande ampleur telles que WannaCry et le RGPD, dont la date de mise en application se rapproche à grand pas, 2017 marque l’année de la prise de conscience pour les entreprises.», déclare Olivier Quiniou, Head of Corporate Sales, France, UK, Irlande et BeNeLux chez F-Secure. « Qu’il s’agisse d’attaques ciblées ou de masse, ce sont toutes les entreprises et organisations qui sont aujourd’hui concernées. La différence se situe dans la prise de conscience de ces dernières : il y a celles qui savent qu’elles ont été attaquées et celles qui ne le savent pas. C’est le constat dressé par notre étude européenne. 2018 doit être pour les entreprises l’année de l’action ».