Archives de catégorie : Entreprise

Actualités liées à la sécurité informatique des entreprises, PME, PMI, TPE, association, communes.

Le Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales attaqué

Depuis plus de trois semaines, des pirates informatiques louchent sur des données militaires appartenant à des sociétés américaines et Françaises. D’après la société WebSense, dans la liste des sites visés, celui du Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales (GIFAS). Les pirates, une nouvelle fois des Chinois sont montrés du doigt, auraient exploité un 0Day [CVE-2014-0322  – faille non publique, ndr] visant Internet Explorer 9 et 10.

Les pirates auraient diffusé des courriels ciblés à l’encontre d’employés membre de le GIFAS. Missives électroniques qui incitaient à visiter un site malveillant. Page web, comme le montre notre capture écran, qui  déclenche le téléchargement d’un outil d’espionnage à partir d’une « pixel » flash pirate.

L’url proposé dans le courriel usurpait l’adresse web de l’association : https://www.gifas.asso.fr. Les pirates ayant enregistré gifas.assso.net [assso.net, avec trois S, ndr datasecuritybreach.fr]. La page se fait passer, elle est toujours active, pour l’espace presse du GIFAS.

Finalité de l’attaque, intercepter mots de passe et permettre des accès à des documents sensibles. Les pirates (qui utilisent la même technique que les groupes Deputy Dog et Ephemeral Hydra) ont-ils cherché à connaitre les « contrats »/ »accords » signés entre les USA et le FRANCE lors de la visite du Président de la République Française sur le sol de l’Oncle Sam ? Il faut dire que de nombreux patrons de l’aéronautique française/US (Jean-Paul Herteman, PDG de Safran, David Joyce, PDG de GE Aviation, Jean-Paul Ebanga, PDG de CFM International, …) se sont retrouvés ces derniers jours à Washington.

A noter que Microsoft conseille de passer à Internet Explorer 11 pour éviter d’être piéger par de vieille faille. Voilà une bonne idée… comme celle de penser à stopper l’utilisation de Windows XP !

Piratage de KickStarter

Nouvelle attaque, nouvelle fuite et nouveau vol de données appartenant à des internautes. Cette fois, c’est le portail de financement participatif KickStarter (Un MajorCompagny américain, ndr) qui vient de subir le passage d’un pirate dans sa base de données.

Une injection SQL plus tard et le malveillant est reparti avec les données clients : noms, adresses … Les mots de passe compris. Ces derniers sont chiffrés en MD5, détail technique qui ne devrait pas durer bien longtemps face à un logiciel de reverse de mot de passe.

KickStarter ne s’est jamais rendu compte de rien. C’est la police qui a contacté l’entreprise, mercredi 12 février, pour l’avertir de l’attaque. Depuis, la faille SQL a été corrigée. Pas être rassurant, KickStarter indique que les données bancaires de ses clients n’ont été impactés. Il n’avait aucune preuve de l’utilisation des données volées. Déjà qu’ils n’ont pas vu l’attaque, alors dire qu’il n’y a pas eu d’utilisation est légèrement prématurée. « Par mesure de précaution, nous vous recommandons fortement de créer un nouveau mot de passe pour votre compte Kickstarter, et autres comptes où vous utilisez ce même mot de passe« .

 

La commission « Libertés civiles » du Parlement européen ouvre la voie à une réelle protection de la neutralité du Net

Le 12 février, la commission « Libertés civiles » (LIBE) du Parlement européen a adopté son rapport pour avis [1] sur la proposition de règlement relatif au marché unique européen pour les communications électroniques. Des amendements clés ont été adoptés, qui, s’ils étaient inclus dans la version finale du texte, garantiraient l’application de la neutralité du Net au sein de l’Union européenne. La Quadrature du Net met en garde la commission « Industrie » (ITRE), en charge du dossier, contre les tentatives d’adoption d’amendements édulcorés qui permettraient aux opérateurs de télécommunication de distribuer des services spécialisés d’une manière qui limiterait radicalement la liberté de communication et l’innovation sur Internet.

Grâce aux amendements déposés par les groupes Verts, S&D et ALDE, des versions solides des articles clés 2(15) [2] et 23 [3], et de leurs considérants, ainsi que des dispositions sur les services spécialisés et des dispositions assurant l’application effective de la neutralité du Net, sont maintenant incluses dans le rapport de la commission « Libertés civiles ». Le rapporteur PPE Salvador Sedó i Alabart (ES – PPE) a lui-même soutenu des dispositions positives. La Quadrature du Net remercie tous les eurodéputés qui ont contribué à ce vote.

Le texte adopté doit maintenant être considéré comme une référence pour le reste de la procédure législative, particulièrement pour la commission ITRE, qui prépare la version finale des recommandations adressées à l’ensemble du Parlement européen sur ce dossier. Néanmoins, des inquiétudes importantes subsistent concernant l’issue du vote de la commission ITRE. Les amendements de compromis [4] proposés par la rapporteure Pilar del Castillo Vera (ES – EPP) ouvrent la porte aux abus des opérateurs de télécommunications de manière scandaleuse. Pire encore, ces amendements ignorent entièrement la substance des meilleures propositions déposées par les autres députés de la commission – y compris par les membres de son propre groupe politique [5]. Enfin, ils entrent fortement en contradiction avec les principaux amendements votés en commission LIBE aujourd’hui, qui assureraient que le futur règlement protège les droits fondamentaux.

À ce stade de la procédure, il est inquiétant que même les rapporteurs fictifs des groupes politiques favorables aux amendements positifs ne s’opposent que extrêmement timidement à la rapporteure. Soutenir les amendements de compromis de del Castillo équivaut à ignorer les intérêts et droits des citoyens européens, et à laisser carte blanche aux opérateurs télécom pour mettre en place une discrimination illégitime des communications sur Internet. Tous les rapporteurs fictifs de la commission ITRE – Jens Rohde (DK – ALDE), Catherine Trautmann (FR – S&D), Amelia Andersdotter (SE – Verts/ALE), Giles Chichester (UK – ECR) – doivent rendre leur position publique, et permettre à tous de juger leurs responsabilités dans la version définitive du rapport ITRE, adoptée durant le vote prévu pour le 24 février. Si ces députés, ou d’autres membres de leur groupe, refusent de tenir compte des recommandations émanant de leur propre groupe politique au sein de la commission LIBE, et adoptent des amendements de compromis faibles, ou même mettant en danger la neutralité du Net, les citoyens européens les tiendront pour responsables, particulièrement lors des élections européennes [6] à venir.

« Les citoyens européens doivent faire entendre aux membres de la commission « Industrie » qu’il n’existe qu’un seul vote acceptable : le rejet des soi-disant « amendements de compromis » de Mme Pilar del Castillo Vera et l’adoption d’amendements aux articles 2(15) et 23 similaires à ceux de la commission LIBE. Pour qu’Internet puisse continuer à bénéficier de l’innovation et de la liberté de communication, le droit européen doit clairement interdire aux opérateurs télécom de commercialiser des services spécialisés techniquement identiques aux services en ligne déjà disponibles sur Internet » déclare Philippe Aigrain, cofondateur de La Quadrature du Net.

« Chaque voix comptera le 24 février, lors de l’adoption de la version finale du rapport de la commission « Industrie » sur la proposition de règlement. Nous appelons chacun de ses membres à s’opposer à la position de la rapporteure Pilar Del Castillo Vera et à voter en faveur des amendements clés adoptés en commission « Libertés civiles », qui seuls peuvent assurer la protection des droits fondamentaux, de la libre concurrence et de l’innovation sur l’Internet ouvert », conclut Miriam Artino, analyste politique et juridique pour La Quadrature du Net.

* Références *
1. http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-%2f%2fEP%2f%2fNONSGML%2bCOMPARL%2bPE-523.069%2b01%2bDOC%2bPDF%2bV0%2f%2fFR
2. Article 2(15) : « « service spécialisé », un service de communications électroniques ou un service de la société de l’information qui fournit une capacité d’accès à des contenus, des applications ou des services spécifiques, ou à une combinaison de ces derniers, ou bien la capacité d’envoyer ou de recevoir des données à destination ou en provenance d’un nombre déterminé de parties ou points terminaux et qui n’est pas commercialisé ou largement utilisé comme produit de substitution à un service d’accès à l’internet; »
3. Article 23, sur la « liberté de fournir et de se prévaloir des offres d’accès à un internet ouvert, et gestion raisonnable du trafic »
4. https://www.laquadrature.net/files/NN-Castillo-ITRE-CA.pdf
5. Voir : http://edri.org/bad-leadership-kill-open-internet-europe/ [en]
6. http://www.wepromise.eu/

Ingésup propose une formation pour lutter efficacement contre les attaques des pirates

Données personnelles de 800 000 clients d’Orange dérobées, piratage de Skype par l’armée électronique syrienne, 4,6 millions de comptes Snapchat hackés,… Selon une étude menée en avril 2013 par B2B International, neuf entreprises sur dix ont connu un incident de sécurité externe au cours des douze derniers mois. Parallèlement à cela, le Norton Report de 2013 indique que 41% des français utilisateurs de smartphones ont déjà été victimes d’actes de cybercriminalité. Ainsi, les délits commis sur les systèmes d’information et les réseaux informatiques et téléphoniques ne cessent de s’amplifier chaque année.

Ingésup vient de placer la sécurité des systèmes d’information au centre de son programme pédagogique. En partenariat avec l’EC-Council (International Council of E-Commerce), organisme spécialisé dans la cyber sécurité, l’école dispense des cours sur la sécurité. Un laboratoire « Réseau et sécurité » est aussi mis en place et géré par des étudiants pour approfondir leurs connaissances. A travers des projets et des conférences techniques sur lesquels ils travaillent, ils mettent en pratique des techniques de prévention et de protection s’adaptant aux problématiques de hacking actuelles. Outre cela, ils bénéficient de la formation et de l’accès à la certification « Cyber-Sécurité » CEH (Certified Ethical Hacker). Le passage de cette certification phare est proposé aux étudiants de 3ème année (ING 1), et les frais de passage sont entièrement pris en charge par l’école.

A noter que l’école organise la St’Hack (le 14 mars prochain) avec conférences et concours CTF (« Capture the Flag »). A noter que l’université de Valencienne, et son antenne de Maubeuge propose une Licence CDAISI, et dans quelques mois une maîtrise, dédiée à cette problématique informatique.

 

Discrète décision de justice sur Google France

Voilà une décision judiciaire qui n’aura pas fait grand bruit. Le Conseil d’Etat a imposé à Google la décision de justice lui indiquant l’obligation d’afficher sa condamnation à 150.000 euros d’amende après une délibération de la CNIL. Un affichage qui aura profité d’un discret week-end. Le texte a été installé sous la barre de recherche durant le week-end du 8/9 février.

Pour voir l’information judiciaire, il fallait taper Google.fr dans son navigateur. Un texte qui n’apparaissait plus si vous utilisiez une application pour navigateurs, ou lanciez une recherche sans passer au préalable via la page blanche Google.fr.

Le 7 février, une ordonnance de référé a imposé cet affichage à Google. Par chance pour le géant américain, le communiqué a été diffusé le week-end, sans que personne ne puisse véritablement sans rendre compte : « La formation restreinte de la Commission nationale de l’informatique et des libertés a condamné Google Inc. à 150 000 € pour manquement à la loi « Informatique et libertés »… ». Comme le rappel Legalis, le Conseil d’Etat a estimé que la société américaine n’avait apporté « aucun élément de nature à établir qu’un tel préjudice irréparable pourrait résulter de l’atteinte qui, selon elle, serait portée à sa réputation ».

Le 3 janvier dernier, la Cnil avait condamné Google Inc. à 150 000 € d’amende en reprochant au géant américain  d’avoir fusionné en une seule politique les différentes règles de confidentialité applicables à Google Search, YouTube, Gmail, Picasa, Google Drive, Google Docs, Google Maps, etc. Pendant ce temps, Google fait la chasse aux images que ses robots considèrent comme « pornographiques ».

Plusieurs exemples viennent de nous être rapportés, comme ce blog d’un photographe Lillois dont un champignon avait, aux yeux de Google, une forme un peu trop phallique. Bilan, Google a coupé les annonces publicitaires.

A noter, que le site de la CNIL est tombé en carafe, le temps de cet affichage. Trop de visiteurs ! Un DoS judiciaire légal. Malin ce Google !

 

 

Les fins d’Internet

Fiscalité des géants du web, non-respect de la loi informatique et libertés, vols de données, loi jugée liberticide en Turquie, privatisation, nationalisation ou fragmentation d’Internet : les questions de données personnelles, de régulation ou de gouvernance de l’internet ne cessent de faire l’actualité ces derniers mois. Le célèbre magazine américain dédié à l’innovation titre d’ailleurs en Une du mois de mars 2014 : « Le web est menacé. Il est temps de reconquérir ».

Cet ouvrage explique en détail toutes les raisons pour lesquelles Internet, qui a à peine plus de trente ans, est sur le point de disparaître, détruit par des revendications contradictoires. Construit très largement autour de valeurs nord-américaines, Internet doit aujourd’hui être à la hauteur de son ambition et s’adapter à un environnement d’une complexité considérable : le Monde.

Boris Beaude analyse les perspectives des grands enjeux sociétaux et politiques d’Internet et nous fait comprendre que les fondements d’Internet se trouvent désormais confrontés à de nombreux défis dont la diversité et la puissance sont susceptibles de mettre un terme à ce qui s’apparente de plus en plus à une utopie. Des acteurs très puissants et de plus en plus organisés tentent par ailleurs de se l’approprier en remplaçant la plupart des standards ouverts et documentés par des normes fermées et propriétaires.

Créé comme un espace de liberté, Internet est devenu le plus vaste panoptique du Monde et la liberté d’expression est soumise à un contrôle et à une surveillance d’une ampleur inédite. Les nobles présupposés de l’intelligence collective sont ébranlés par leur exploitation commerciale croissante. L’essentiel des communications se concentre au sein de quelques centres de données et quelques entreprises qui se partagent la majeure partie des pratiques numériques. Enfin, la robustesse d’Internet est de plus en plus affectée. Les failles se multiplient et de nombreuses entreprises, gouvernements et individus sont exposés à des attaques informatiques qui visent à obtenir des informations confidentielles et compromettre des infrastructures stratégiques.

Ce livre apporte un éclairage essentiel sur l’actualité d’Internet et de ses enjeux. Il démontre de manière claire, synthétique et non partisane qu’Internet n’est pas un support figé et neutre. Il fournit des clés pour qu’Internet survive aux intérêts particuliers et reste un espace mondial.

Boris Beaude est chercheur au sein du laboratoire Chôros de l’École polytechnique fédérale de Lausanne. Il mène des recherches sur les modalités pratiques de l’interaction sociale et sur Internet comme espace contemporain d’information, de production, de collaboration et de transaction.

Les fins d’Internet de Boris Beaude.

Prix public TTC : 9,90 euros
Broché : 96 pages
Éditeur : FYP Editions
Collection : Stimulo
ISBN : 9782364051058
Parution : février 2014

 

Nouvelle fuite de données bancaires aux USA

La chaîne de magasins Michaels alerte ses clients sur une potentielle fuite de données à la suite d’un piratage. Les américains, il y a déjà plusieurs années, ont réfléchit à une loi obligeant les entreprises à alerter leurs clients d’une perte ou d’un piratage informatique ayant donné lieu à une fuite de données. Après Target, ZATAZ.COM vous en révélait le piratage début décembre de 70 millions de comptes clients, ou encore le spécialiste du luxe Neiman Marcus, voici le tour de la chaîne de magasins Michaels. Cette marque propose des produits pour les loisirs créatifs.

La direction vient d’annoncer qu’elle avait très certainement été visitée par un vilain pirate informatique. C’est, ici aussi, le système de paiement par carte bancaire qui a été visé. Les services secrets enquêtent. « Nous craignons que le système de protection des données de Michaels ait été attaqué, de telle manière que cela pourrait concerner les informations relatives aux cartes bancaires de nos clients, et nous avons entrepris une action énergique pour déterminer la nature et l’ampleur du problème« , déclare le directeur général de la chaîne, Chuck Rubin, dans un communiqué de presse.

 

Fuite de données pour Coca Cola

Vendredi dernier, sans trop de bruit, Coca-Cola a fait état d’une violation de données visant 74,000 personnes. La fuite est partie d’une ordinateur portable volé dans le quartier général de la compagnie, via son siége d’Atlanta. 74 000 personnes et leurs données personnelles. Selon le Wall Street Journal, la machine contenait les informations appartennant aux employés, aux fournisseurs et entreprises associées. Bref, le nerf de la guerre pour un marché très concurrentiel. Très génant pour les personnes ciblées. Les informations sont d’ordres sensibles : numéro de sécurité sociale, adresses, permis de conduire, détails financiers, … Coca Cola se veut cependant rassurant en indiquant que les portables de l’entreprise sont chiffrés. Pas de chance, pas ceux qui ont été volés ! Il semble qu’un ancien employé soit montré du doigt. Il était en charge de la maintenance et de l’élimination des équipements vieilissants. Les individus concernés par cette fuite ont été informés. Ils ont reçu en dédommagement un service gratuit de surveillance de leurs cartes de crédit. (WSJ)

Les vulnérabilités et menaces informatiques atteignent un niveau record depuis 2000

Le Rapport Annuel sur la Sécurité 2014 de Cisco révèle que le nombre total de vulnérabilités et de menaces a atteint un niveau record depuis le début de leur recensement en mai 2000. En octobre 2013, le nombre total d’alertes cumulées a augmenté de 14% en glissement annuel par rapport à 2012. Les conclusions du rapport offrent un tableau saisissant de l’évolution rapide des enjeux de sécurité auxquels sont confrontés les entreprises, les départements informatiques, et les particuliers. Les méthodes employées par les cybercriminels sont multiples : ingénierie sociale visant à dérober les mots de passe et identifiants d’utilisateurs, infiltrations « hide-in-plain-sight » (si évidentes qu’elles passent inaperçues), ou encore l’exploitation de la confiance que les internautes accordent nécessairement lorsqu’ils effectuent des transactions financières, utilisent les services publics, ou échangent sur les réseaux sociaux.

Principales conclusions du rapport :
·         Une pénurie de spécialistes de la sécurité informatique à prévoir en 2014
Le rapport souligne que l’année 2014 sera marquée par une pénurie de plus d’un million de professionnels spécialisés dans le domaine de la sécurité, ce qui pourrait mettre à mal les capacités des entreprises à contrôler et sécuriser les réseaux. Du fait de leur sophistication, les technologies et tactiques employées par les criminels en ligne – et leurs tentatives incessantes d’infiltration dans les réseaux et de vol de données – ont désormais pris de vitesse les professionnels de l’informatique et de la sécurité. La plupart des entreprises ne bénéficient pas de personnel ou de systèmes dédiés en permanence à la surveillance des réseaux étendus et à la détection des menaces. Pourtant, ces investissements sont les seuls capables d’appliquer des mesures de protection efficaces en temps voulu.

·         99% des malware mobiles ont ciblé les appareils Android en 2013
Avec 43,8 % des occurrences recensées, Andr/Qdplugin-A représente le logiciel malveillant le plus fréquemment détecté. Le malware transite habituellement via des versions dupliquées d’applications légitimes distribuées par des plateformes commerciales non-officielles.

·         Les industries chimiques et pharmaceutiques, ainsi que le secteur de la fabrication électronique, principales victimes des infections malveillantes.
En 2012 et en 2013, les malwares ont connu une recrudescence notable au sein des secteurs de l’agriculture et de l’exploitation minière, auparavant considérés comme des industries à faible risque. Les occurrences de malwares continuent de croître dans les secteurs de l’énergie ainsi que dans les industries gazière et pétrolière.

·         Les grandes entreprises, passerelles vers les sites web piratés
L’étude d’un échantillon de 30 entreprises issues du classement Fortune 500 a révélé que 100 % des réseaux de ces entreprises avaient généré un trafic visiteurs vers des pages Web hébergeant des logiciels malveillants. En effet, 96% des réseaux étudiés ont dirigé du trafic vers des serveurs piratés, alors que 92 % d’entre eux ont généré du trafic vers des pages vierges, qui hébergent généralement des activités malveillantes.

·         La recrudescence et le renforcement des attaques DDoS (par déni de service)
Les attaques DDoS (par déni de service) perturbent le trafic depuis et en direction de sites Internet ciblés, et sont capables de paralyser les FAI.  Elles ont progressé à la fois en termes de volume et de gravité. Certaines attaques DDoS ont pour objectif de dissimuler d’autres activités néfastes, telles que des fraudes électroniques perpétrées avant, pendant ou après une campagne DDoS, volontairement déstabilisantes et retentissantes.

·         Les chevaux de Troie multi-cibles constituent les attaques malveillantes les plus fréquemment repérées sur le Web
Les attaques des chevaux de Troie multi-cibles représentent 27 % de l’ensemble des attaques enregistrées en 2013. Les scripts malicieux, notamment les exploits ou les iframes malveillants, constituent la deuxième catégorie d’attaques la plus courante, avec 23 %. Les chevaux de Troie destinés au vol de données, tels que les password stealers et portes dérobées, représentent quant à eux 22 % des actes malveillants recensés sur la toile. Le déclin régulier du nombre d’adresses IP et hébergeurs de malware uniques – qui a chuté de 30 % entre janvier et septembre 2013 – laisse à penser que les activités malveillantes se concentrent désormais sur un nombre plus restreint d’adresses IP et d’hébergeurs.

·         Java demeure le langage de programmation le plus fréquemment visé par les cybercriminels.
D’après les données fournies par Sourcefire, société désormais détenue par Cisco, les exploits Java constituent la vaste majorité (91 %) des corruptions recensées par les indicateurs IOC (Indicators Of Compromise).

Tendances majeures de la cybercriminalité :
·         Une expansion et une sophistication croissantes de l’univers des menaces. Les simples attaques aux conséquences limitées ont été remplacées par des opérations de cybercriminalité minutieusement orchestrées et financées, capables d’occasionner des dommages économiques considérables et d’affecter la réputation de leurs victimes, qu’elles appartiennent au secteur privé ou à la sphère publique.

·         La complexité accrue des menaces et des technologies, qui résulte de l’adoption de plus en plus massive des Smartphones et du Cloud, permet d’étendre le champ d’attaques comme jamais auparavant. Les nouvelles catégories d’appareils et les architectures d’infrastructure les plus innovantes offrent aux pirates la possibilité d’exploiter des faiblesses jusqu’alors insoupçonnées et de s’attaquer à des composants mal protégés.

·         Les cybercriminels ont conscience qu’il est nettement plus rentable d’exploiter la puissance de l’infrastructure d’Internet que de simplement infiltrer les appareils et ordinateurs de particuliers. Ces attaques à l’échelle de l’infrastructure ciblent des serveurs d’hébergement en ligne bénéficiant d’un positionnement stratégique, des serveurs de nom de domaine ou des datacenters. Leur objectif est de multiplier les attaques sur les très nombreux systèmes individuels hébergés par ces serveurs. En ciblant l’infrastructure Internet, les pirates ébranlent la confiance des utilisateurs dans les terminaux qui y sont connectés ou qui y ont accès. (Le rapport)

Le Premier Virus sur Téléphones Mobiles a fêté ses 10 ans

2014 marque le 10ème anniversaire de Cabir, le premier virus infectant les téléphones mobiles. Voici une rétrospective de l’évolution et l’importance des menaces sur les téléphones mobiles au cours des 10 dernières années. Elle est proposée à DataSecurityBreach.fr par Axelle Apvrille, chercheur sénior anti-virus sur mobile chez Fortinet.

De Cabir à FakeDefend, la dernière décennie a vu le nombre de virus mobiles exploser. En 2013, plus de 1.300 nouvelles applications malicieuses par jour ont été détectées. Plus de 300 familles de logiciels malveillants sur Android et plus de 400 000 applications Android malicieuses. Outre la croissance en nombre constatée, l’autre tendance importante à souligner est que les virus mobiles ont suivi la même évolution que les virus sur PC, mais de manière beaucoup plus rapide. La généralisation des smartphones et le fait qu’ils intègrent un système de paiement (numéros surtaxés) en font des cibles facilement monétisables. En outre, ils embarquent des systèmes type logiciel de géolocalisation, micro, GPS et caméras (Voir ZATAZWeb.tv émission de janvier), qui permettent d’espionner leur propriétaire de façon particulièrement intrusive. Tout comme les virus sur PC, les virus mobiles ont très vite, évolués dans le seul but de gagner de l’argent via des modèles économiques plus ou moins complexes.

Les virus mobiles les plus importants de ces 10 dernières années

2004 : Le coup d’essai !
Cabir est le premier ver mobile au monde. Conçu pour infecter les téléphones portables Nokia de la Série 60 en utilisant la technologie Bluetooth, son attaque résultait dans l’affichage du mot « Caribe » sur l’écran d’accueil des téléphones infectés. Le ver se propageait ensuite en recherchant d’autres appareils (téléphones, imprimantes, consoles de jeux…) à proximité de lui à l’aide des fréquences Bluetooth. Les experts pensent que ce ver a été développé par le groupe de hackers 29A en tant que « concept théorique » étant donné son caractère inoffensif.

2005 : La propagation par MMS
CommWarrior ajoute à Cabir l’infection par MMS. En effet, le ver se propage d’une part par Bluetooth, et d’autre part, par MMS à tous les contacts du téléphone infecté. Les MMS n’étant généralement pas gratuits, cela a engendré des coûts pour les victimes. Certains opérateurs ont eu jusqu’à 3.5 % de leur trafic infecté et, devant l’ampleur des faits, ont accepté de rembourser les victimes. Ce virus, ciblant les plateformes Symbian, a été signalé dans plus de 18 pays à travers l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord. 115 000 appareils mobiles ont été infectés et plus de 450 000 MMS ont été envoyés à l’insu des victimes. Pour la première fois, on constate qu’un ver mobile peut se propager aussi rapidement qu’un virus sur PC. A cette époque, Symbian était la plateforme la plus populaire pour les smartphones avec un nombre d’utilisateurs dans le monde se chiffrant en dizaines de millions. L’objectif derrière CommWarrior était la propagation maximale du ver. Bien que cela ait engendré des dégâts financiers pour les utilisateurs, les attaquants, à cette époque,  ne se préoccupaient pas  de monétiser leurs attaques.

2006 : L’appât du gain !
Pour la première fois, en 2006, un Cheval de Troie connu sous le nom de RedBrowser a été conçu pour infecter un grand nombre de téléphones via la plateforme Java 2 Micro Edition (J2ME). A cette époque, la majorité des téléphones étaient compatibles avec Java et permettaient l’exécution d’applications Java téléchargées depuis Internet. Plutôt que de développer un logiciel malveillant spécifique à un OS, les auteurs de virus ont donc porté leurs efforts sur J2ME afin de pouvoir cibler non seulement les utilisateurs de Symbian mais également ceux utilisant d’autres plateformes. RedBrowser a été le premier cheval de Troie à explicitement dérober de l’argent aux utilisateurs de téléphones portables. Pour ce faire, il se faisait passer pour un utilitaire d’accès à Internet, alors qu’en réalité, il envoyait des SMS à différents numéros surtaxés. Le possesseur du téléphone se voyait ainsi facturé 5$ par SMS envoyé. L’utilisation de logiciels malveillants mobiles devient donc un moyen de générer de l’argent. Jusqu’à l’apparition de RedBrowser, l’infection par logiciels malveillants de tout type de téléphone mobile semblait impossible. L’apparition de chevaux de Troie pour J2ME est un événement aussi important que l’apparition du premier ver pour smartphones en 2004. Les SMS représentaient à cette époque pratiquement le seul vecteur de monétisation pour les auteurs de virus mobiles.

2007-2008 :  La période transitoire…
En 2007 et 2008, on constate une quasi stagnation dans l’évolution des menaces mobiles mais une augmentation en volume des virus envoyant des SMS à des numéros surtaxés à l’insu des utilisateurs de téléphones.

2009 : Les prémices des botnets sur  mobiles
Au début de l’année 2009, Fortinet découvre Yxes (anagramme de « Sexy »), un logiciel malveillant qui se cache derrière l’application « Sexy View » d’apparence légitime et certifiée Symbian. Une fois infecté, le téléphone portable de la victime communique son répertoire téléphonique à un serveur central, qui à son tour commande l’envoi aux contacts du répertoire de l’utilisateur de SMS incluant un lien URL. En cliquant sur ce lien, les destinataires téléchargent depuis Internet une copie du ver sur leurs propres téléphones, participant ainsi à sa propagation. Yxes s’est essentiellement attaqué à l’Asie où il a infecté au moins 100 000 appareils en 2009. Yxes est marquant dans l’évolution des virus mobiles à plusieurs titres. D’abord, il est considéré comme le premier logiciel malveillant visant la version 9 du système d’exploitation Symbian. Ensuite, c’est également le premier logiciel malveillant permettant d’envoyer des SMS et d’accéder à Internet à l’insu de l’utilisateur mobile, ce qui représente une innovation technologique dans les programmes malveillants. Enfin, son modèle de propagation hybride – SMS avec lien et conversation avec un serveur distant – fait redouter aux analystes anti-virus qu’il soit l’annonciateur d’une nouvelle gamme de virus : les botnets sur mobiles. L’avenir validera cette crainte.

2010 : L’ère de l’industrialisation des virus mobiles
2010 marque un tournant dans l’histoire des virus mobiles. L’utilisation des virus mobiles passent des mains de développeurs peu scrupuleux localisés à de véritables réseaux cybercriminels organisés. C’est en sorte le début de l’ère de « l’industrialisation des virus mobiles » où les attaquants se rendent compte que les virus mobiles peuvent facilement leur rapporter beaucoup d’argent et décident de les exploiter plus intensivement. C’est à cette époque d’ailleurs que l’on rencontre Zitmo. Ce virus est la première extension mobile connue de ZeuS, un cheval de Troie bancaire pour PC très virulent. Zitmo intercepte les SMS expédiés par les banques aux clients pour détourner les opérations bancaires en ligne. Cette année là, d’autres virus font également couler beaucoup d’encre, comme Geinimi, le premier logiciel malveillant à s’attaquer à la plateforme Android et également la première véritable instance de botnet mobile. Geinimi communique avec un serveur distant qui lui envoie des commandes comme l’installation ou la suppression de certains logiciels sur le smartphone. Outre les menaces visant le système d’exploitation Android, l’autre fait plus inquiétant est la monétisation des attaques qui marque l’entrée dans l’ère de la cybercriminalité sur mobiles.

2011 : Android en ligne de mire !
Alors que les attaques sur Android s’intensifient, 2011 voit l’apparition de virus beaucoup plus évolués. Notamment, DroidKungFu, qui, aujourd’hui encore, est reconnu comme l’un des virus mobiles les plus avancés d’un point de vue technologique. Il cherche à mettre le téléphone portable sous contrôle et pour cela, « roote » le téléphone à l’aide d’exploits connus (exploid uDev, Rage Against The Cage…). Résultat, l’attaquant peut ouvrir une page web de son choix sur le téléphone, installer ou enlever des applications… DroidKungFu met également en place des mesures pour passer inaperçu aux yeux des analystes anti-virus. Le combat cybercriminels/antivirus sur mobiles est lancé. Comme la plupart des virus jusqu’à présent, DroidKungFu était généralement disponible depuis des boutiques en ligne non officielles et forums en Chine. Plankton est un autre logiciel malveillant qui apparaît en 2011. C’est probablement le plus répandu de tous, et encore aujourd’hui il sévit de manière importante. Présent sur Google Play, la boutique en ligne officielle d’applications Android, et parfois simplement considéré comme un kit de publicité trop agressif, il modifie la page d’accueil du navigateur mobile ou ajoute de nouveaux raccourcis et marque-pages sur le téléphone portable… « Avec Plankton, explique à DataSecurityBreach.fr Axelle Apvrille, on joue dans la cour des grands ! Ce logiciel malveillant se retrouve dans les 10 virus les plus prévalents, toutes catégories confondues, c’est à dire qu’il est aussi fréquent que les virus PC les plus virulents. L’époque où les virus mobiles restaient en retrait des virus PC est terminée. En l’occurrence pour Plankton, on compte 5 millions d’appareils infectés à ce jour« .

2013 : Vers de nouveaux modes d’attaques
2013 marque l’arrivée de FakeDefend, le premier ransomware sur Android visant les téléphones mobiles. Caché derrière un faux anti-virus, ce logiciel malveillant suit le même mode opératoire que les faux antivirus sur ordinateurs. Il bloque le téléphone et exige de la victime qu’elle paie une rançon (sous forme d’une souscription AV extrêmement élevée dans ce cas) pour récupérer le contenu de son appareil. Toutefois, le paiement de la rançon n’aide en rien car le téléphone doit être réinitialisé par défaut pour rétablir la fonctionnalité. C’est également en 2013 qu’apparaît Chuli, la première attaque ciblée contenant un logiciel malveillant Android. Le compte mail d’un activiste de la Conférence Mondiale Uyghur, qui se tenait les 11-13 Mars 2013 à Genève, a été utilisé pour viser des comptes de militants et défenseurs Tibétains des Droits de l’Homme. Ce logiciel malveillant visait à récolter des données telles que les SMS reçus, les contacts de la carte SIM et du téléphone, les informations de géolocalisation, et enregistrait les appels du téléphone de la victime. Toutes ces informations étaient ensuite envoyées à un serveur distant. 2013 peut être considérée comme l’année de la professionnalisation des attaques mobiles. Plus ciblés, plus sophistiqués, FakeDefend ou encore Chuli sont des exemples d’attaques pouvant être comparés à ceux que nous connaissons aujourd’hui sur les ordinateurs. De plus, avec une attaque comme Chuli, on peut se demander si nous ne sommes pas en train d’entrer dans l’ère de la cyber-guerre mobile et de ce fait, le début de l’implication potentielle de gouvernements et autres organisations nationales dans l’origine de ces attaques…

Et demain ?
En matière de cybercriminalité, il est toujours difficile de prédire ce qui arrivera l’année prochaine et encore moins durant les 10 prochaines années. Le paysage des menaces mobiles a considérablement changé au cours de ces dix dernières années, et, les cybercriminels se sont efforcés à trouver de nouvelles techniques, toujours plus ingénieuses pour gagner de l’argent. Face à l’explosion du marché des smartphones et autres technologies mobiles, on peut cependant prédire dans les années à venir la convergence des virus mobiles et des virus PC. « Tous les virus seront alors « mobiles », indique Axelle Apvrille à Data Security Breach, car tout sera devenu « mobile ». » Au-delà des appareils mobiles, la prochaine cible des cybercriminels pourrait être l’Internet des Objets (Internet of Things en anglais ou IoT). Difficile d’évaluer le nombre d’objets connectés sur le marché dans 5 ans, mais à en croire les estimations de Gartner, 30 milliards d’objets seront connectés en 2020 alors qu’IDC estime ce même marché à 212 milliards. Alors que de plus en plus de fabricants et de fournisseurs de services misent sur l’opportunité commerciale que représentent ces objets, la sécurité n’a pas encore été prise en compte dans le processus de développement de ces nouveaux produits. Une nouvelle aubaine pour les cybercriminels ?

 

La gestion de l’identité au cœur des préoccupations des services informatiques en 2014

Andre Durand, CEO de Ping Identity, le leader de la gestion sécurisée de l’identité, partage ses prédictions avec les lecteurs de DataSecurityBreach.fr pour l’année 2014. Si l’on se fie à l’évolution des 12 derniers mois, 2014 va connaître d’autres avancées en matière de gestion des identités. En 2013, l’évolution a revêtu de multiples facettes. Les acronymes ont gagné en notoriété : MFA, IoE, API, REST, JSON et JWT. La norme OAuth a été approuvée et OpenID Connect approche de son terme. Le duo forme la base qui va agir sur l’évolution de l’identité numérique en 2014 : mobile, cloud, contrôle d’accès, fédération, infrastructure et plates-formes d’identité. « Le vol de millions de mots de passe en 2013 sur des sites allant d’Adobe à Facebook et GitHub peut avoir ébranlé suffisamment les utilisateurs, les fournisseurs de services et les commerçants en ligne pour que la question de la sécurité supplante finalement celle du confort d’utilisation ». Conscient de tous ces changements, voici une liste de six prédictions pour 2014 :

1. Le MFA (Multi-Factor Authentification) pour la facilité d’utilisation
Le MFA pour les terminaux mobiles va se répandre de plus en plus et gagner en qualité. Chacun possède un système différent pour s’authentifier sur son terminal mobile (mot de passe, code chiffré, etc.) mais en 2014, les plus fondamentaux vont prévaloir. Cet intérêt à l’égard du MFA marque le début d’une tendance plus vaste qui va finir par en engendrer une autre : les objets comme facteur d’authentification. Par exemple, votre bracelet Fitbit Flex pourra probablement vous permettre de déverrouiller votre smartphone…

2. L’essor du BYOI (Bring Your Own Identity)
La connexion aux applications d’entreprise se fera de plus en plus via nos identifiants et mots de passe personnels utilisés pour les réseaux sociaux. La mise en place du MFA permettra notamment de généraliser cet usage. Toutefois, les exigences en matière de sécurité ne seront pas à négliger pour autant. Ce mode d’identification conviendra pour les ressources demandant un degré minimal de sécurité, mais un autre type d’identification (fourni ou approuvé par l’entreprise) sera requis en cas d’exigences plus strictes.

3. L’authentification continue : un seul couple identifiant/mot de passe pour un accès à des milliers d’applications en toute sécurité
Le dispositif d’authentification continue renforce le degré de sécurité lors d’une ouverture de session sur un terminal, mais aussi pendant toute la durée d’utilisation du terminal. Les entreprises vont tendre de plus en plus à adopter ce dispositif d’authentification continue. Conjuguée à des solutions de gestion des identités et d’authentification biométrique, l’authentification continue va permettre de réduire les coûts et améliorer la facilité d’utilisation. Il ne sera plus nécessaire de rentrer son identifiant et son mot de passe pour accéder à une application. En revanche, la procédure de connexion à l’ouverture de cession sera plus lourde.

4. La fédération des identités évolutive
Les entreprises utilisant des solutions classiques de fédération des identités, et souhaitant multiplier par cent voire milles leur nombre de partenaires, et donc ajouter plus d’identités à leur solution de fédération, devront faire face à des limitations fonctionnelles ou technologiques. C’est là qu’intervient la fédération évolutive. Elle va permettre d’intégrer des technologies comme Trust Frameworks, Multi-Party Federation (comme par exemple InCommon), des architectures de Centralized Proxy ou encore du Metadata Peering. La fédération évolutive va demander de combiner tous ces éléments, ou une partie.

5. Le nombre de fournisseurs de solutions de gestion des identités se réduit au profit d’une meilleure qualité de prestation
La liste des fournisseurs en solutions IAM (Identity Access Management) n’a cessé de s’agrandir. Cependant, elle va se réduire en 2014. Certains d’entre eux seront sous le contrôle d’autres plus dynamiques ou mieux établis. Les solutions d’authentification sur les terminaux mobiles, la gestion des mots de passe et le SSO (Single Sign-On) en mode cloud figurent parmi les domaines d’activités où la concurrence s’avère intense car c’est là où la demande est la plus forte.

6. La gestion des identités devient un aspect fondamental de la sécurité du cloud
L’importance des solutions IAM devient de plus en plus une évidence pour les entreprises. De ce fait, ces solutions vont désormais être reconnues parmi les références en matière de gestion sécurisée des identités notamment pour l’accès au cloud. La RSA Conference en février, le Cloud Identity Summit en juillet et le Cloud Security Alliance Congress en décembre vont assoir ce statut. (Andre Durand, CEO de Ping Identity)

Equipes de sécurité – l’humain au cœur du dispositif de défense

Fin de règne pour les produits magiques de sécurité – Retour aux travaux manuels ? Les 15 dernières années ont vu fleurir un nombre incroyable de produits « magiques » de sécurité informatique. Leur point commun étant leur capacité à opérer sans ou avec très peu de ressources humaines impliquées. Le meilleur exemple de cette évolution est probablement l’avènement de l’IPS, pensé pour remplacer le bon vieil outil IDS trop consommateur de ressources dans l’analyse des évènements de sécurité. « Si on peut détecter, autant décider de bloquer automatiquement ! ».

Seulement, de nos jours, la majorité des attaques sérieuses et ciblées, commanditées et réalisées sur mesure sont détectées à posteriori par l’entreprise et souvent grâce à un signal faible, voire même un coup de chance (comportement étrange, remontée utilisateur, nouveau flux détecté, etc.). Ces attaques ne peuvent donc pas être bloquées à priori car elles sont pensées pour passer au travers (ou à coté) des outils de détection classiques. Ces outils continuent de détecter et de stopper une majorité d’attaques non ciblées ou non sophistiquées générant des signaux forts (exploit frontal de vulnérabilités réseau par exemple).

Pour adresser le risque lié aux attaques ciblées commanditées et hautement financées, il est nécessaire de changer de posture de défense et de repositionner l’humain au centre des décisions.

Ainsi, on demande aujourd’hui aux IPS de nouvelle génération (NGIPS) d’être capables de remonter des Indicateurs de Compromission. Ceux-ci sont des évènements de sécurité qui, une fois corrélés et enrichis par le contexte local du réseau, font apparaître des soupçons forts de compromission pour telle ou telle machine du réseau. Comme il s’agit de soupçons et uniquement de soupçons, l’IPS Next-Generation ne peut pas décider de bloquer sans l’avis expert d’un analyste de sécurité.

Ne serait-ce pas un retour à la détection d’intrusion ? Quoi qu’il en soit, les Indicateurs de Compromission et l’expertise de l’équipe qui analyse ces indicateurs sont clés dans la capacité de détection de la présence d’une attaque ciblée sur un réseau.

Un nouveau métier pour les analystes et un besoin pour de nouveaux processus et outils : le Forensic et la remédiation
La découverte d’une attaque ciblée ouvre un chantier nouveau et ardu qui doit faire partie intégrante de la nouvelle posture de défense de l’entreprise. L’attaque est réelle, il faut être capable d’en définir le scope, d’en comprendre la dynamique complète avant de décider de se découvrir en reprenant le contrôle et en l’annihilant.

De nouveaux processus et outils sont nécessaires à cette tâche. Il faut de réelles capacités de Forensic et de retour en arrière. La capacité de remonter le temps pour comprendre le scénario d’attaque et son niveau de déploiement est nécessaire pour décider de la « bascule » (reprise du contrôle et suppression des codes ennemis déployés).

Pour la « bascule » également, il faut adopter de nouvelles capacités techniques et opérationnelles. Souvent, une telle attaque a permis de déployer un écosystème de malwares avancés sur un grand nombre de machines du réseau. Une bascule efficace doit être brutale et globale. Or, ces capacités n’étaient que très rarement intégrées dans les postures de sécurité historiquement adoptées dans les entreprises.

Encore une fois, que ce soit sur les tâches de recherche et de compréhension de l’attaque ciblée sophistiquée et sur les tâches de « bascule » et de reprise de contrôle, la compétence des ingénieurs sécurité en charge du sujet est la clé pour le succès de l’opération. (Par Cyrille Badeau, Directeur Europe du Sud, Sourcefire pour DataSecurityBreach.fr)

Social engineering à 17 millions d’euros

Plusieurs entreprises françaises ponctionnées de centaines de milliers d’euros via des pirates informatiques adeptes du social engineering. Le social engineering est vieux comme le monde. L’étude sociale d’une cible permet de tout connaitre sur sa vie afin de réussir à lui extraire des informations, des secrets ou tout simplement de l’argent.

Plusieurs entreprises du sud de la France viennent de vivre cette mauvaise aventure. Elles ont été ponctionnées de 800.000 à … 17 millions d’euros. Toujours la même méthode. Les escrocs récoltent des centaines d’informations sur l’entreprise, les collaborateurs : adresses, emails, photos, … L’idée, faire une parfaite cartographie de la cible. Dans la police, cette technique est baptisé « faire l’environnement ».

Une fois les informations en main, Google, Facebook et le web sont de précieux alliés dans ce genre d’escroquerie, les voleurs n’ont plus qu’à faire croire à une transaction qui doit rester secrète. Un mensonge qui peut prendre plusieurs semaines, mais qui semble payant !

La juridiction interrégionale spécialisée de Bordeaux (Jirs) est sur les dents et tente de remonter la piste. Le journal Sud-Ouest indique que les voyous font virer l’argent sur des comptes de transit, à Chypre, au Danemark ou en Lettonie. Ensuite, des petites mains, des « mules », retirent l’argent pour le renvoyer en Chine et en Israël. La Jirs, quand elle est alertée à temps, semble pouvoir bloquer l’attaque. Dans l’affaire des 17 millions, une partie de la somme a pu être récupérée.

Piratage en Corée du sud : démissions dans les banques

De grands cadres de banques et de sociétés de cartes de crédit ont présenté leur démission ce lundi dû à la fuite massive des données personnelles d’au moins 20 millions d’utilisateurs de cartes bancaires et de crédit. Les craintes que ces informations soient tombées dans les mains d’escrocs ont pris de l’ampleur après que certains clients se sont plaints de transactions financières suspectes et inattendues, malgré l’annonce antérieure par les compagnies concernées que les coupables avaient été appréhendés avant qu’ils n’aient distribué les informations.

L’Agence de supervision financière (FSS) avait promis quelques heures avant ces démissions qu’elle infligerait des sanctions sévères aux institutions financières et à leurs hauts responsables si l’enquête conclut que le piratage est le résultat d’une négligence de leur part.

Des sources du secteur bancaire ont indiqué hier que des informations privées, dont des numéros de compte et adresses, d’une vingtaine de millions de clients ont été volées. Une partie de ces fuites se seraient déroulées lors de l’envoi de données par des banques à leur filiale cartes de crédit. Pour les clients et les autorités, la question est maintenant de savoir si cet incident entraînera des dommages financiers.

«Les sociétés mères semblent s’éloigner (de la question) et ne pas montrer d’attitude responsable», estime Choi Soo-hyun, à la tête du gendarme financier. «Elles seront tenues pour responsables des fuites de données si le partage d’informations sur les clients entre filiales en est la cause.»

Le mois dernier, les données personnelles d’environ 130.000 clients de Standard Chartered Bank Korea et Citi Bank Korea ont été subtilisées, un chiffre qui n’avait encore jamais été atteint en Corée. Depuis ces derniers temps, la FSS fait l’objet de vives critiques en étant accusée de laxisme à l’égard des firmes financières.

Shim Jae-oh, le PDG de KB Kookmin Card Co. (4e à partir de la gauche), et des responsables de la société présentent des excuses pour les fuites de données de clients Shim Jae-oh, le PDG de KB Kookmin Card Co. (4e à partir de la gauche), et des responsables de la société présentent des excuses pour les fuites de données de clients

Les sociétés de cartes de crédit ont assuré de leur côté qu’elles prendraient la responsabilité de toutes les fraudes liées à ces fuites. «Nous assumerons l’entière responsabilité juridique et morale pour les cas de fuites de données personnelles», ont-elles déclaré dans un communiqué commun.

Ce matin, l’Agence des consommateurs financiers (FCA) avait fait savoir qu’elle demanderait le mois prochain à la FSS une enquête sur six banques et sociétés de cartes de crédit : Standard Chartered Bank Korea, Citi Bank Korea, Kookmin Bank, NongHyup Bank, KB Kookmin Card et Lotte Card. (Agence Yonhap)

FIC 2014

Première journée chargée pour le Forum International de la Cybersécurité qui se déroule, jusqu’au 22 janvier, au Zénith Arena de Lille. Conférences, ateliers et challenge Forensic au menu de deux jours dédiés aux problématiques de la sécurité informatique. L’occasion pour la gendarmerie nationale de présenter son « Permis Internet », une opération de sensibilisation des jeunes élèves en classe de primaire. Emmanuel Valls, Ministre de l’Intérieur, en a profité pour saluer des élèves de CME2 venus recevoir ce document scolaire qui fait de ces enfants des internautes dorénavant avertis. « Nous en avons parlé à nos parents, soulignaient les élèves. Nous avons pu leur apprendre à mieux comprendre ce qu’est l’identité numérique sur Internet et comment bien la sécuriser« .

Ethical Hacking

Durant ces deux jours, deux challenges « Forensic » sont proposés. Le premier, celui du mardi, mis en place par les enseignants et les universitaires de la licence CDAISI de l’Université de Valencienne, antenne de Maubeuge. Sténographie, recherche d’informations cachées dans des images, analyses de son, gestion du … morse, analyse de trame, jouer avec un son stéréo et analyser ses… silences. Trente équipes (France, Belge, Bénin, …) ont participé à cette première pour le FIC. Un challenge qui permet, aussi, aux étudiants, chercheurs ou professionnels travaillant pour Thalès, Google de croiser la souris et les techniques de hack. « Appréhender, évaluer les épreuves, explique Octave, étudiant en 3ème année CDAISI,  Nous nous sommes concentrés sur la question – Comment cacher un mot de passe – Nous avons auto testé nos épreuves en cours, avec nos professeurs. » Des créations d’épreuves qui sont intégrées dans le cursus des futurs diplômés, sous forme de projets. Lors du challenge ACISSI, les recruteurs, venus scruter, poser des tonnes de questions. Bref, les challenges se démocratisent, les langues se délient et les « décideurs » peuvent enfin de pencher sur ces têtes biens faîtes. Dommage, cependant, que le Ministre de l’Intérieur n’a pas pris 30 secondes pour venir saluer, voir s’intéresser (alors qu’il a frolé l’espace du challenge ACISSI), aux participants. Il aurait pu croiser des « hackers ethiques » français, des vrais, étudiants ou salariés dans de très importantes entreprises hexagonales ou… tout juste débauché par l’Américain Google. Il est vrai que le nid de lobbyiste qui l’entourait lui donner plutôt envie d’accélerer le pas, que de rester devant ce qui est véritablement la sécurité informatique de demain… des hommes et des femmes qui réfléchissent plus loin qu’une norme ISO et un bouton à pousser proposés par un logiciel d’audit !

A noter que Data Security Breach et zataz.com diffuseront dans quelques heures les réponses aux épreuves du Challenge FIC 2014 ACISSI.

CECyF

Pas de doute, l’argent va couler à flot dans le petit monde de la sécurité informatique. Le milliard d’euro annoncé par le Ministre de la Défense, dans le cadre de la sécurisation des infrastructures informatiques du pays, fait briller les petits yeux des commerciaux. Il suffit de voir le nombre de CERT privés sortir du terre pour s’en convaincre… tous avec LA solution miracle de prévention, sécurisation, …

Mardi après-midi, à l’occasion du Forum international sur la Cybersécurité ont été signés les statuts du CECyF, le Centre Expert contre la Cybercriminalité Français. Le CECyF est une association qui rassemble les acteurs de la lutte contre la cybercriminalité : services d’investigation, établissements d’enseignement et de recherche, entreprises impliquées dans la cybersécurité ou impactées par la cybercriminalité. L’association sera aussi ouverte à des adhérents individuels qui souhaiteraient participer aux projets du CECyF (notamment des chercheurs ou des étudiants). Le CECyF se veut un espace de rencontre et de créativité en matière de lutte contre la cybercriminalité. Il a pour vocation de favoriser les projets collaboratifs en la matière en aidant à la recherche de financements et en proposant un soutien juridique et opérationnel (communication, conférences, hébergement de plateformes collaboratives de développement, etc.).

La démonstration d’interception wifi de l’Epitech était particulièrement bien réalisée.
La démonstration d’interception wifi de l’Epitech était particulièrement bien réalisée.

Les premiers projets proposés aux membres au cours de l’année 2014 concerne les thématiques suivantes :
– développement d’outils opensource d’investigation numérique ;
– contribution à la création de supports de sensibilisation aux cybermenaces ;
– développement de formations à distance pour les services d’investigation, mais aussi les acteurs du secteur privé ou des collectivités locales ;
– partage d’informations et nouvelles études sur les besoins en formation et cartographie des formations disponibles ;
– participation des membres à des conférences existantes pour dynamiser les échanges entre les différentes communautés sur les différents aspects de la prévention et de la lutte contre la cybercriminalité : Journées francophones de l’investigation numérique de l’AFSIN, Botconf, SSTIC, conférences du CSFRS, de Cyberlex, etc.

Le CECyF s’inscrit dans le projet 2CENTRE (Cybercrime Centres of Excellence Network for Training, Research and Education), un réseau de centres d’excellence européens visant le développement et la mise en œuvre de projets de recherche et de formation coordonnés, associant des services enquêteurs, des établissements d’enseignement et de recherche, ainsi que des spécialistes des industries des technologies numériques. Le premier d’entre eux, dénommé 2CENTRE, a reposé sur les relations préexistant en Irlande et en France. D’autres pays travaillent à l’établissement d’un centre d’excellence national, en particulier la Belgique avec BCCENTRE, mais aussi l’Allemagne, la Bulgarie, l’Estonie, l’Espagne, la Grèce, le Royaume-Uni, la Roumanie et la République Tchèque. Pour le moment, au sein du CECyF, la gendarmerie, la police nationales, les douanes, des écoles d’ingénieurs et universités (EPITA, enseigné privé), l’Université de Technologie de Troyes, Orange, Thalès, Microsoft France et CEIS (Organisateur du FIC).

 

Allocution de Manuel Valls, ministre de l’Intérieur

Vous n’y étiez pas, pas d’inquiétude. Data Security Breach vous propose l’allocution de Ministre de l’Intérieur effectuée mardi, lors du lancement du Forum Internet de la Cybersécurité.

A la même époque, l’année dernière, j’avais le plaisir de clore les travaux de la 5ème édition du Forum International de la Cybersécurité. C’est avec un plaisir renouvelé que je viens, aujourd’hui, ouvrir cette 6ème édition. Je tiens, tout d’abord, à féliciter et à remercier le conseil régional du Nord Pas-de-Calais, et son premier vice-président Pierre de SAINTIGNON, pour l’organisation de cette manifestation, conduite en partenariat avec la gendarmerie nationale et CEIS. La qualité des invités, la présence de membres de gouvernements étrangers, que je salue chaleureusement, témoignent de la réputation désormais établie de cet espace de réflexion et d’échanges, lancé en 2007. Le caractère précurseur de cette initiative montre combien la gendarmerie, au même titre que la police nationale, sont des institutions en phase avec leur temps.

Nous tous sommes – et chaque jour davantage – immergés dans un monde de données. Nous les créons, les exploitons, les transmettons, faisons en sorte de les protéger. Ces données sont intellectuelles, commerciales, juridiques, ou encore financières et fiscales. Elles sont, aussi et surtout, des données d’indentification, constitutives de notre identité numérique. Elles disent ce que nous sommes, ce que nous faisons. Et même ce que nous pensons.

Cette identité est, par définition, précieuse. Elle peut cependant être attaquée, détournée, usurpée. Ces atteintes nuisent alors profondément à la confiance, pourtant indispensable pour l’essor du cyberespace. Face à cela, chaque acteur a une responsabilité et un rôle à jouer. L’État joue pleinement le sien. Il doit assurer dans la sphère virtuelle – autant que dans la sphère réelle – la sécurité de nos concitoyens, mais aussi celle de nos entreprises et plus largement des intérêts de la Nation. Cette action intervient dans un cadre indépassable, celui du respect des libertés fondamentales : respect de la vie privée et de la liberté d’expression. Le débat autour de la géolocalisation illustre bien ma volonté de concilier liberté et sécurité.

La géolocalisation permet en effet de connaitre en temps réel ou en différé les déplacements d’une personne. Cette technique d’enquête est utilisée dans le domaine judiciaire mais aussi dans le domaine administratif et préventif. En matière judiciaire, nous avons immédiatement réagi aux arrêts de la cour de cassation. Avec la Garde des Sceaux, nous avons rédigé un texte qui répond désormais aux exigences de la CEDH et de la Cour de Cassation. Il est actuellement soumis au Sénat, dans le cadre de la procédure accélérée. En matière administrative, l’article 20 de la LPM est venu combler un cadre juridique lacunaire. Il donne désormais un fondement clair à l’ensemble des demandes de données de connexion, qui peuvent être effectuées par tous les services de renseignement ainsi que par tous les services de police et unités de gendarmerie, dans le cadre strict des finalités de la loi de 1991.

Nous aurons donc d’ici quelques semaines un arsenal juridique complet et solide, confortant l’action des services de renseignement et de la police judiciaire. A la lumière de l’actualité récente [enrôlement de mineurs dans le Jihad], je m’en félicite. Lutter contre les cybermenaces demande d’intégrer une triple exigence :
tout d’abord, en avoir une bonne connaissance, sans se limiter à la cybercriminalité ;
ensuite, adapter les réponses opérationnelles, en portant, notamment, une attention particulière à la politique de prévention ;
enfin, mieux piloter et coordonner les moyens engagés et les différents services impliqués.
Ce sont ces trois exigences que je veux détailler devant vous.

1. Face à une sphère virtuelle en mutation permanente, une connaissance des usages et des menaces potentielles est indispensable. Nous sommes, en effet, devant un phénomène en pleine expansion ; un phénomène complexe et global, mal appréhendé par un droit qui est soit peu adapté, soit en construction, et en tout cas sans réelle cohérence. La cybercriminalité nous renseigne de façon parcellaire sur l’état réel de la menace : que sont les 1 100 faits d’atteintes aux systèmes d’information dénoncés aux services de police et aux unités de gendarmerie, en 2011, par rapport à la réalité vécue par les entreprises et les administrations ? Un simple aperçu !

La plateforme PHAROS de signalement de contenus illicites de l’Internet, opérée par l’OCLCTIC, donne un éclairage complémentaire. Avec près de 124 000 signalements en 2013, elle atteint un nouveau record, signe de la vigilance des internautes. Nous devons être en mesure d’appréhender des menaces toujours plus diverses : risques de déstabilisation de l’activité économique, atteintes à l’e-réputation, menaces pesant sur l’ordre public et la sécurité du territoire mais aussi radicalisation, embrigadement, recrutement par des filières terroristes et diffusion de messages de haine (racistes, antisémites, antireligieux, homophobes…).

Je veux insister devant vous sur la lutte contre les messages antisémites et racistes sur internet qui passe bien entendu, par la fermeté et le refus de la banalisation de la haine. Mais elle passe aussi par une responsabilisation du public. Ainsi, la décision du Conseil d’Etat relative au spectacle de Dieudonné M’bala M’bala aura permis une prise de conscience.

Elle passe enfin par un travail avec les acteurs du net et notamment les réseaux sociaux comme nous l’avons fait avec Twitter. Ainsi, grâce à la concertation conduite avec cet opérateur, des engagements de sa part
ont pu être obtenus concernant :
– la suppression des contenus illicites : Twitter a mis en place des techniques permettant de restreindre l’affichage des contenus prohibés dans les seuls pays où ils sont illicites [exemple des contenus xénophobes et discriminatoires illicites en France mais pas aux USA] ;
– le gel de données : Twitter s’engage à procéder au gel de données d’enquête sur simple courriel sans aviser ses utilisateurs si les enquêteurs demandent expressément à ce que ces mesures restent confidentielles ;
– l’obtention de données d’enquêtes : Twitter communique des données sur simple réquisition pour des affaires non urgentes mais d’une particulière gravité, qualifiées de serious crimes. Des travaux sont encore à cours sur ce sujet ;
– le déréférencement des hashtags : Twitter déréférence les hashtags à succès mais illicites quand ils apparaissent dans les « tendances » de sa page d’accueil, pour limiter leur résonnance. De telles mesures ont déjà été prises à la demande des autorités ou d’associations françaises telles que SOS Homophobie ;
– un référent pour la France concernant le respect des obligations légales.

D’autres travaux se poursuivent pour :
– rendre plus accessible le formulaire de signalement public,
– développer les partenariats avec les acteurs français d’internet : SAFER Internet (protection des mineurs), SOS Homophobie, SOS Racisme, etc. ;
– développer un formulaire en ligne destiné à faciliter les démarches officielles des enquêteurs internationaux.
Le réseau mondial est aussi celui où se rencontrent, se fédèrent, se préparent, souvent dans l’obscurité, les pires intentions. Internet est un lieu de liberté certes, mais cela ne doit pas être une zone de non droit où l’on pourrait tout se permettre. Les menaces de l’Internet concernent tout le monde, ne serait-ce que du fait de la progression de la fraude sur les moyens de paiement à distance. Mais elles ciblent, en particulier, les plus jeunes. Une étude récente a ainsi souligné que 40% des élèves disent avoir été victimes d’une agression en ligne. Nous devons donc mettre en œuvre des politiques publiques à la hauteur de ces enjeux.

Des enjeux qui sont éclairés par un travail qui va au-delà de nos frontières. Le monde virtuel n’en connaît pas. A ce titre, je veux saluer la contribution du centre de lutte contre la cybercriminalité EC3 d’Europol. En un an, il contribué à la résolution de plusieurs dossiers d’enquête complexes et permis de compléter la vision des risques cyber auxquels nous, pays européens, sommes confrontés. Seule une démarche globale peut nous permettre de prendre la mesure d’une menace elle-même globale.

Ceci passe par une approche décloisonnée ; décloisonnée entre services, entre matières. Travaux de recherches, observatoires thématiques, veille des réseaux numériques, surveillance des activités des groupes criminels et terroristes, alertes sur la sécurité des systèmes d’information : c’est l’ensemble de ces démarches qui permettent d’appréhender les risques et de piloter au mieux la réponse opérationnelle.

2. De nombreuses actions sont mises en oeuvre, chaque jour, pour contrer ces nouvelles formes de menaces qui ont chacune leur spécificité3 Je connais la mobilisation des acteurs européens, étatiques, industriels. Je vais visiter, dans quelques instants, les stands des partenaires institutionnels, des industriels, des PME-PMI, des écoles et des universités. Je sais que leur objectif commun est d’améliorer la confiance dans l’espace numérique, de proposer un cyberespace plus sûr et protecteur de nos libertés fondamentales.

Je sais que les attentes les plus grandes à l’égard de l’action de l’État viennent des entreprises, qui demandent une protection efficace contre les atteintes aux systèmes d’information, les fraudes, l’espionnage industriel.

Et il y a urgence ! Par exemple, en décembre, dans deux régions françaises, deux PME ont été victimes d’escroqueries aux faux ordres de virement pour des montants respectifs de 480 000 € et 450 000€. Pour l’une d’entre elle, les escrocs ont pris la main sur le système d’information de la société pour finaliser la transaction. Depuis 2011, ce type d’escroquerie représente un préjudice estimé à plus de 200 millions d’euros pour les entreprises françaises. Ce chiffre prend un relief tout particulier alors que les entreprises françaises doivent s’adapter à une concurrence internationale de plus en plus forte.

La loi de programmation militaire, récemment adoptée, renforce le dispositif de protection des entreprises les plus sensibles. Elle conforte et amplifie le rôle de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information – dont je salue le directeur présent aujourd’hui – dans le contrôle de nos opérateurs d’importance vitale. Cette mesure était prioritaire. Au-delà, les entreprises qui forment notre tissu économique, bénéficient au quotidien de l’action des services de la police et des unités de la gendarmerie qui les sensibilisent aux cyber-risques dans le cadre de leurs missions d’intelligence économique. Cette action territoriale, s’adressant tant aux grandes entreprises qu’aux PME-PMI participe de la réponse globale de l’État.

Une réponse qui doit concerner l’ensemble de nos concitoyens. J’ai d’ailleurs la conviction que le niveau de sensibilisation à la cybersécurité est encore insuffisant et que nous avons, dans ce domaine, de grandes marges de progression. Aussi, je me félicite des initiatives de la police et de la gendarmerie à destination des plus jeunes, à l’image de l’opération « Permis Internet » mise en place par la gendarmerie nationale, en partenariat avec AXA Prévention. Je viens d’ailleurs de remettre des « Permis Internet » aux élèves de CM2 de l’école Roger Salengro
d’Hallennes-lez-Haubourdin. Au sein de leur établissement scolaire, depuis quelques semaines, ils apprennent à utiliser en sécurité l’Internet, à mieux identifier les dangers auxquels ils peuvent être confrontés. Ils deviennent donc des Internautes avertis.

L’année dernière, je m’exprimais devant vous à l’issue de longs débats sur la loi antiterroriste. Je vous avais alors fait part de ma volonté et de celle du gouvernement de lutter plus efficacement encore contre le cyber terrorisme. Plus largement, renforcer notre efficacité en matière de cybercriminalité nécessite de prendre un certain nombre de mesures : adapter notre arsenal juridique, coordonner l’action de tous les services de l’État, sécuriser les titres d’identité et leur exploitation ou encore améliorer la formation des personnels de tous les ministères concernés.
C’est pourquoi, j’ai souhaité la constitution d’un groupe de travail interministériel, réunissant, sous la présidence d’un haut magistrat, des représentants des ministères de l’Economie et des Finances, de la Justice, de l’Intérieur et de l’Economie numérique. Les travaux menés, depuis l’été 2013, sous la présidence du procureur général Marc
ROBERT, sont achevés. Les conclusions seront remises aux quatre ministres dans les prochains jours.

J’attends des propositions ambitieuses, notamment en termes de techniques d’enquête ou de recueil et de traitement des plaintes. J’attends, également, des propositions permettant d’améliorer l’organisation de nos services et d’offrir aux citoyens un dispositif plus lisible et plus proche de leurs préoccupations. Il s’agira naturellement, à court terme, et en parallèle des évolutions de l’organisation du ministère de la Justice, de renforcer les capacités d’investigation pour les infractions spécifiques liées au monde cyber en s’appuyant sur les enquêteurs spécialisés en technologies numériques de la gendarmerie et de la police.

3. Je souhaite également qu’au sein du ministère de l’Intérieur soit menée une réflexion de fond pour développer une capacité fine de pilotage et de coordination dans la lutte contre les cybermenaces. Nous devons fédérer les actions des différents services, faire le lien entre les capacités d’anticipation, la politique de prévention, les efforts de recherche et développement et les dispositifs de répression.

L’attention que je porte aux moyens consacrés, au sein du ministère de l’Intérieur, à la lutte contre les cybermenaces s’étend bien évidemment à ceux dédiés à la sécurité et la défense de ses propres systèmes d’information. Les systèmes d’information mis en oeuvre pour la sécurité intérieure et pour la conduite de l’action territoriale de l’État ne peuvent souffrir d’aucun manquement à leur propre sécurité. Ces outils permettent, au quotidien, l’action de notre administration, de nos forces. Le ministère de l’Intérieur est ainsi engagé au premier  chef dans les démarches entreprises par les services du Premier ministre, afin de renforcer et garantir la sécurité de nos systèmes d’information.

J’ai donc demandé aux directeurs de la gendarmerie et de la police nationales de me proposer une stratégie de lutte contre les cybermenaces, sous trois mois, et de définir un véritable plan d’action. Cette réflexion s’appuiera sur les compétences développées au sein du ministère mais devra également, le cas échéant, définir ce qui nous manque. Elle pourra déboucher sur des évolutions structurelles. En outre, dans le cadre de la réforme des statistiques, j’avais demandé que l’on améliore la mesure des phénomènes de cyber-délinquance, et ce dans le cadre rigoureux des principes de la statistique publique. Les travaux de conception sont désormais bien avancés et je demanderai au chef du nouveau service statistique ministériel (SSM), dès sa prise de fonction fin février, de se prononcer sur le nouvel indicateur composite. Celui-ci devra clairement distinguer les atteintes directes aux systèmes d’information, les infractions liées aux contenus, les fraudes et escroqueries réalisées par l’internet, etc. Il est grand temps d’améliorer la qualité, la disponibilité et la régularité des données publiques sur ces enjeux fondamentaux de sécurité.

Enfin, si la sécurité du cyberespace relève en premier lieu de l’État, elle passe, aussi, nécessairement, par une mobilisation autour de partenariats avec le monde académique et les acteurs privés, fournisseurs de services et industriels de la sécurité des systèmes d’information.

Aussi, je salue la création cet après-midi, dans cette même enceinte, du « centre expert contre la cybercriminalité français (CECyF) », qui associera dans un premier temps la gendarmerie et la police nationales, les douanes, des écoles d’ingénieurs et universités – l’EPITA, l’Université de Technologie de Troyes – et des industriels – Orange, Thalès, Microsoft France et CEIS. Ce centre permettra l’émergence d’une communauté d’intérêts autour de la lutte contre la cybercriminalité. Les objectifs sont clairs : contribuer à la réflexion stratégique dans ce domaine, développer des actions de formation et encourager la mise au point d’outils d’investigation numérique et de travaux de recherche.

Mesdames, messieurs,
Chaque époque connaît des mutations techniques, technologiques. Elles sont porteuses de progrès pour nos sociétés tout en générant des contraintes, des menaces nouvelles qu’il faut savoir intégrer. Comme vous le voyez, les pouvoirs publics se sont pleinement saisis des enjeux liés au monde cyber. Chaque phénomène, chaque menace doit pourvoir trouver une réponse adaptée. Mais l’essor du réseau mondial nous oblige à agir en réseau, à mobiliser l’ensemble des acteurs pour assurer la cybersécurité, c’est-à-dire simplement la sécurité de tous.

 

 

 

 

 

En 2014, le besoin de sécurité va bouleverser le marché de la sauvegarde Cloud

Le cloud, qui était il y a quelques mois encore vu comme un moyen simple et inoffensif de sauvegarder des données, va devoir se renouveler en 2014 pour continuer de séduire les professionnels. (Par Sergey Kandaurov, directeur de la gestion produit chez Acronis, pour Data Security Breach).

L’année 2013 a été marquée par de nombreux scandales en termes de sécurité et d’espionnage dans ce secteur. La demande des clients en 2014 va être impactée par ces affaires puisque la sécurité devient maintenant la priorité absolue. Les entreprises vont tout d’abord réfléchir d’avantage à ce qu’elles sauvegardent et où elles sauvegardent. La sécurité, la flexibilité et la confiance vont devenir des caractéristiques indispensables, favorisant ainsi l’apparition de solutions et de produits spécifiques à la sécurisation des données. Parallèlement les fournisseurs de solutions dans le Cloud de petites envergures vont mettre en avant une certaine proximité avec leurs clients et la qualité du service adjacente pour se différencier des fournisseurs leaders. Voici les 3 prédictions pour ce secteur pour 2014 :

1. Une sécurité accrue.
Après avoir passé un an à entendre les mots « PRISM » ou encore « Snowden », les consommateurs sont beaucoup plus conscients du type d’information qu’ils peuvent sauvegarder ou non sur des serveurs distants. Par conséquent, les entreprises vont multiplier leurs outils de sécurité afin de protéger les données sensibles. Nombreuses seront celles qui quitteront les services de Cloud public, comme Dropbox par exemple, pour se tourner vers un Cloud privé, plus sécurisé, leur permettant ainsi de garder le contrôle sur leurs propres fichiers.

2. Des nouveaux outils et services pour protéger les données dans le Cloud.
Avec la généralisation du Cloud, de plus en plus d’entreprises stockent leurs données dans le « nuage » informatique. La question de la continuité des activités en cas de problème va donc être un problème central dans les mois à venir. Avec un nombre de data stockées de plus en plus important, le risque d’un dysfonctionnement et d’une indisponibilité temporaire augmente. Les entreprises seront donc en demande de solutions innovantes pour parer à l’éventualité d’une perte ou d’une impossibilité d’accès aux données. Les professionnels chercheront plusieurs solutions alternatives pour stocker localement les fichiers basés dans le Cloud d’un côté, et pour sauvegarder rapidement et simplement les serveurs dans d’autres Cloud de l’autre.

3. Un focus sur la location physique de serveurs Cloud
Les clients vont commencer à opter pour des fournisseurs de solutions dans le Cloud stockant les informations dans une zone géographique proche, si possible dans le même pays. Ce constat est valable mondialement mais le sera encore plus en Europe. Ce « data nationalisme » protégera les données des gouvernements extérieurs. Par conséquent, cela permettra aux fournisseurs locaux de se développer face aux géants du secteur.

Ces fournisseurs pourront souvent fournir un service plus personnalisé et un meilleur suivi… 2014 sera donc l’année des « petits » fournisseurs.

2000 identités diffusées par erreur par Pôle Emploi

Décidément, les fuites de données sont légions ces derniers temps, surtout celles qui sont dues à la mauvaise manipulation d’un être humain. Nouveau cas en date, Pôle Emploi, un courriel baptisé « opportunité de formation« .

Les récipiendaires de la missive se sont retrouvés avec un fichier Excel baptisé SCAMAI contenant pas moins de 2119 noms, prénoms et emails. Les identités ont dû servir au publipostage de Pôle Emploi. Dans ce cas, l’agence Pôle Emploi Cadres Paris Diderot et le Conseil Régional Ile de France sont la source de cette fuite. Bien entendu, l’adresse utilisée pour la diffusion de ce « courriel » reste lettre morte. En fait, c’est l’adresse qui est morte « service-candidat@pole-emploi.fr – L’adresse de messagerie que vous avez entrée est introuvable » annonce, laconique le message d’alerte. Pas vraiment envie de communiquer ?

A noter que se plaindre auprès de la CNIL ne sert à rien. Le site de la CNIL est fait pour que ce soit Pôle emploi qui signale la boulette et non les milliers de personnes touchées par cette fuite d’informations. La seule procédure proposée serait de faire un courrier recommandé auprès de l’agence.

Ce n’est pas nouveau… et c’est inquiétant
En août 2013 un autre courrier de Pôle Emploi diffusait les identités de demandeurs. A cette époque, c’est l’option CCi (adresses mails cachées, Ndr) qui avait été oubliée permettant la mise en pâture de 150 personnes. A l’époque, la CNIL n’avait pas communiqué sur une probable saisine, comme l’oblige la loi Française depuis 2011, et l’Europe depuis le 25 août dernier, sur les actions menées pour alerter les personnes touchées par la boulette.

Les risques ?
Les données concernant des demandeurs d’emploi, voilà qui pourrait attirer les escrocs du web, comme les pirates spécialisés dans le blanchiment d’argent en offrant de faux contrat de travail (mais vrai recrutement de mules, Ndr) comme ce fût le cas, en novembre dernier, avec 6 escrocs (et plus de 1 millions d’euros détournés) via de fausses petites annonces. (Merci à D.)

Données clients volées dans une enseigne de Luxe

Vous avez du très certainement en entendre parler, l’enseigne de grande distribution américaine Target a été piraté. ZATAZ.COM en révélait le cas, le 19 décembre dernier. Ce que ne savent pas « encore » les clients locaux, une autre enseigne dite CSP+ a elle aussi été piratée et ponctionnée. Neiman Marcus, un grand magasin américain spécialisé dans les produits de luxe vient de confirmer le piratage de sa base de données. Une BDD comportant des informations bancaires de CB appartenant à des personnes riches, très riches. C’est Brian Krebs qui a trouvé les premiéres traces dans un espace web de blackmarket. Neiman a pris conscience de la violation des données à la mi-décembre mais n’a pas pipé mot, histoire de ne pas faire peur à ses clients, surtout en cette période stratégiquement markantille. La société affirme que ses clients en ligne ne sont pas affectés par ce piratage. Les services secrets américains ont été saisis de l’affaire. Un piratage qui aurait eu lieu en même temps que Target.

Testé votre identité numérique lors du FIC2014

Le Forum International de la Cybersécurité (FIC) 2014 organisé conjointement par la Gendarmerie Nationale, le cabinet CEIS et le Conseil régional du Nord-Pas de Calais se déroulera les 21 et 22 janvier à Lille Grand Palais. Pour cette 6e édition intitulée « Identité numérique et confiance », le FIC acte une nouvelle étape dans son partenariat avec Epitech, l’école de l’innovation et de l’expertise informatique (membre de IONIS Education Group).

Le partenariat s’est conclu dans le cadre du programme d’Epitech « Ecole citoyenne du numérique ». Ce dispositif permet aux étudiants de s’investir dans des projets concrets d’intérêt général. Au service des acteurs institutionnels et des collectivités, les étudiants de l’école traitent de thématiques liées au numérique. Deux 2 animations autour de l’identité numérique vont être proposées : « Selon où tu es, je sais qui tu es, le sais-tu ? » ; « Selon ce que tu sais, ce que tu as et qui tu es, tu pourras entrer ; ou pas ! ». Les équipes du laboratoire Sécurité d’Epitech, impliquées dans la pédagogie et dans les projets de recherche relatifs à ce sujet, ont créé deux démonstrations interactives et ludiques spécialement pour le FIC.

L’année derniére, les étudiants avaient réussi à piéger des visiteurs via une application distribuée via un flashcode.

Le FIC est devenu le « Salon européen de référence en matière de confiance numérique » réunissant les principaux acteurs institutionnels et experts du domaine dans une démarche de réflexion et d’échanges sous un angle stratégique (géopolitique, sociologique, juridique, managérial, technologique) et opérationnel. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur sera présent pour la cérémonie officielle d’ouverture, le mardi 21 janvier 2014 à 9h00. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense sera présent le mardi 21 janvier à 16h00. A noter que le ministère de la défense français, partenaire du FIC 2014, disposera d’un stand et participera à de nombreux ateliers, en particulier dans le parcours « stratégies de cyberdéfense ». L’intervention de M. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, sera suivie de la séance plénière « La cybersécurité est-elle un échec ? », avec l’intervention de Patrick Pailloux, directeur général de l’ANSSI, David Lacey, directeur de l’Institut des enquêtes criminelles à l’Université de Portsmouth, Jérémie Zimmermann, membre fondateur et porte-parole de La Quadrature de Net, Jean-Pierre Guillon, Président du MEDEF Nord Pas de Calais, Luc-François Salvador, PDG de Sogeti, Jean-Michel Orozco, CEO Cassidian Cybersecurity et Marc Watin-Augouard, Général d’armée (2S).

L’ensemble des conférences, séances plénières, tables rondes, ateliers et débats sont répartis selon 7 parcours thématiques : Lutte anti-cybercriminalité – Dynamiques industrielles – La fonction sécurité en entreprise – Technologies – Stratégies de cyberdéfense – Nouvelles citoyennetés numériques – Géopolitique du cyberespace. A noter que votre serviteur animera, mardi 21 janvier, le challenge Forensic mis en place par l’équipe de la Licence Professionnelle CDAISI. Le challenge consiste en deux séries d’épreuves informatiques de 4 heures dédiées au forensic et à la lutte informatique défensive.

Ces épreuves comportent différents niveaux et sont menées sur un réseau fermé. Le lendemain, mercredi 22 janvier, j’animerai la conférence « Le pouvoir de la perturbation massive sur Internet« . Le piratage du compte Twitter de l’Associated Press et ses conséquences considérables sur le cours de la bourse alertent quant au potentiel des réseaux sociaux. L’horizontalité et la viralité qui caractérisent ces outils en font des armes redoutables de perturbation massive et de soulèvement des populations. Comment anticiper ce risque ? Quel est le réel potentiel des réseaux sociaux et comment l’exploiter ?

Le top 8 de ses prévisions de cybersécurité pour 2014

WatchGuard Technologies, éditeur de plateformes de sécurité intégrées, publie ses prévisions annuelles de cyber-sécurité pour 2014. Parmi les éléments listés, l’équipe de chercheurs en sécurité de WatchGuard s’attend à des avancées dans le domaine des rançongiciels (ransomware), à des piratages visant l’Internet des objets, à des attaques ciblant les infrastructures stratégiques et à une violation des données du portail américain des assurances maladie Healthcare.gov.

« Entre le développement de botnets par des agences gouvernementales opérant dans l’ombre, les importantes failles de sécurité comme celle subie par Adobe et les logiciels malveillants particulièrement nuisibles de type CryptoLocker, 2013 aura été une année éprouvante pour les spécialistes de la cybersécurité », commente Corey Nachreiner, Directeur de la stratégie de sécurité de WatchGuard Technologies. « Cependant, grâce aux nouveaux outils de visibilité désormais disponibles, 2014 devrait être l’année de la visibilité en matière de sécurité. Le paysage des menaces continue certes à évoluer à un rythme effréné en raison de l’apparition de nouvelles techniques évoluées d’exploitation des vulnérabilités et de l’orientation des criminels vers de nouvelles cibles. Néanmoins, les professionnels de la sécurité devraient pouvoir utiliser ces nouveaux outils de visibilité afin de faire, à nouveau, pencher la balance de la cyberguerre en leur faveur. »

Les principales prévisions pour 2014 en matière de sécurité :
1.       Le portail américain des assurances maladie sera la cible de nombreuses attaques : WatchGuard s’attend à ce que le site américain Healthcare.gov subisse au moins une violation de données en 2014. Du fait de sa popularité et de la valeur des données qu’il stocke, Healthcare.gov constitue une cible particulièrement attractive pour les cybercriminels. En réalité, cette violation a, dans une certaine mesure, déjà débuté. Différents chercheurs en sécurité ont d’ores et déjà mis en évidence plusieurs incidents mineurs (indices d’attaques avortées contre des applications Web, tentatives d’attaque en déni de service (DDoS), etc.).

2.       Le développement du cyber-kidnapping accroît les profits des pirates : Les rançongiciels, une nouvelle classe de logiciels malveillants dont le but est de prendre en otage un ordinateur, ont vu leur nombre augmenter régulièrement ces dernières années, mais une variante particulièrement nuisible a fait son apparition en 2013 : CryptoLocker. Rien que cette année, il a touché plusieurs millions de machines, avec un fort retour sur investissement pour les cybercriminels d’après les estimations. WatchGuard s’attend à ce que de nombreux cyber délinquants tentent d’imiter en 2014 le succès de CryptoLocker, en copiant ses techniques et son mode de fonctionnement. WatchGuard prévoit ainsi une multiplication des rançongiciels en 2014.

3.       Un scénario catastrophe hollywoodien : En 2014, une attaque majeure commanditée par un gouvernement hostile et exploitant les failles d’une infrastructure stratégique pourrait bien transformer un film d’Hollywood en réalité tragique. Et ce, même lorsque les systèmes ciblés ne sont pas connectés à un réseau. Le ver Stuxnet, si souvent montré du doigt, a en effet prouvé que des cyber-attaquants motivés pouvaient infecter une infrastructure non reliée à un réseau avec des résultats potentiellement désastreux. Des chercheurs ont consacré plusieurs années à étudier les vulnérabilités des systèmes de contrôle industriel (ICS) et des solutions de supervision et d’acquisition de données (SCADA), et ont découvert que ces systèmes présentaient de nombreuses vulnérabilités.

4.       L’Internet des objets, nouvelle cible des hackers : WatchGuard s’attend à ce que, l’an prochain, les hackers, qu’ils soient white ou black hat, consacrent plus de temps aux terminaux informatiques non traditionnels comme les voitures, les montres, les jouets et le matériel médical. Si les experts en sécurité informatique insistent depuis plusieurs années sur la nécessité de sécuriser ces périphériques, il semble que le marché n’en réalise l’importance que maintenant. WatchGuard s’attend donc à ce que les hackers s’attachent fortement en 2014 à détecter les failles de ces objets connectés, que ce soit pour les combler ou pour les exploiter.

5.       2014 sera l’année de la visibilité : Ces dernières années, les cybercriminels sont parvenus à pénétrer les défenses de très grandes entreprises malgré l’utilisation de pare-feu et d’antivirus. L’ancienneté des systèmes de défense en place, la mauvaise configuration des contrôles de sécurité et la surabondance de journaux de sécurité ne permettent pas aux professionnels de protéger efficacement leur réseau et de détecter les événements réellement importants. WatchGuard prévoit qu’en 2014 de plus en plus d’entreprises déploieront des outils de visibilité afin de faciliter l’identification des vulnérabilités et la mise en place de stratégies de protection renforcée des données stratégiques.

6.       Attaquer la « chaîne de confiance » sera une technique de choix pour atteindre les cibles les plus difficiles : Si les victimes les plus prestigieuses, telles que les administrations ou les entreprises du CAC 40, bénéficient d’un dispositif de sécurité plus important, ce n’est pas pour autant qu’elles parviendront à arrêter les pirates motivés et patients, qui s’attaqueront au maillon faible de la « chaîne de confiance » de l’entreprise : les partenaires et les sous-traitants. Les cybercriminels les plus doués visant désormais des cibles plus complexes, il faudra s’attendre en 2014 à une exploitation grandissante des vulnérabilités de la « chaîne de confiance », les pirates s’attaquant aux partenaires pour atteindre l’entreprise.

7.       Les attaques deviendront plus nuisibles : La plupart des cyber-attaques et des logiciels malveillants ne sont pas volontairement destructeurs. En effet, lorsqu’un cybercriminel détruit l’ordinateur de sa victime, il ne peut plus accéder à ses ressources. Cependant, l’évolution du profil des pirates fait désormais de la cyber-destruction un objectif valable dans un nombre croissant de cas. Les cybercriminels peuvent également se rendre compte que la menace d’une destruction imminente contribue à améliorer les chances de succès de l’extorsion, comme le compte à rebours utilisé par CryptoLocker pour effrayer les victimes et les amener à coopérer. WatchGuard s’attend ainsi à observer une multiplication des vers, chevaux de Troie et virus destructeurs en 2014.

8.       De technicien à psychologue du cybercrime : Ces dernières années, les attaquants avaient clairement l’avantage sur les défenseurs, s’appuyant sur des tactiques d’esquive et des techniques plus sophistiquées pour pénétrer des défenses vieillissantes. Cependant, le vent est en train de tourner. En 2014, les défenseurs accèderont plus facilement aux solutions de sécurité de nouvelle génération et aux fonctionnalités de protection avancée, rééquilibrant le rapport de force. Mais les cybercriminels n’abandonneront pas facilement la partie. On peut s’attendre à une évolution de leur stratégie, qui sera sans doute moins focalisée sur l’avantage technique et plus sur les faiblesses de la nature humaine. En 2014, attendez-vous à ce que les attaquants privilégient la psychologie à la technologie, en s’appuyant sur la culture populaire et sur différentes techniques (emails d’hameçonnage convaincants, par exemple) pour cibler le maillon le plus faible de la chaîne : l’utilisateur.

5 utilisateurs sur 10 attachent plus de valeur aux données qu’aux machines qui les stockent

La plupart des utilisateurs jugent les données stockées sur leur ordinateur plus importantes que la machine elle-même. Dans une enquête réalisée à l’été 2013 par B2B International et Kaspersky Lab, 56 % estiment leurs photos et autres documents plus précieux qu’un matériel aussi coûteux soit-il. Cependant, en cas d’attaque de malware, plus de la moitié des victimes sont dans l’incapacité de récupérer la totalité de leurs données.

Qu’est-ce qui a le plus de valeur : un ordinateur haut de gamme ou la photo, même floue, de votre dernière soirée ? Un portable ou bien les messages échangés avec vos proches ? Une superbe tablette dernier cri ou les vidéos d’une réunion entre amis filmée avec sa caméra ? La plupart des personnes interrogées répondent qu’elles font passer leurs informations personnelles avant un équipement quel qu’il soit et quel que soit son prix.

Malheureusement, les utilisateurs perdent souvent de précieuses informations : selon notre enquête, une attaque de malware sur cinq se solde par la perte de données personnelles et 61 % des victimes sont dans l’incapacité d’en récupérer la totalité. Pour les cybercriminels, les données personnelles constituent une marchandise monnayable : ils peuvent ainsi dérober des informations essentielles et s’en servir pour manipuler les comptes en ligne de l’utilisateur ou encore bloquer son accès à des données critiques et en exigeant une rançon en échange de leur déblocage. L’usage répandu des mobiles a aggravé la situation : chaque nouveau modèle de smartphone ou de tablette offre aux escrocs un angle supplémentaire d’attaque.

Bien que l’étendue et le nombre des cybermenaces aillent croissant, il est possible d’en protéger les informations personnelles avec l’aide d’une solution de sécurité fiable. (Le B2C 2013 – PDF)

Sécurité renforcée pour 1&1

1&1 Internet, un des leaders mondiaux de l’hébergement Web, lance aujourd’hui de nouvelles fonctionnalités pour ses packs hébergement, offrant aux sites Web une performance et une sécurité maximales. Le nouveau CDN (Content Delivery Network) 1&1 propose désormais des temps de chargement plus rapides pour les images et les contenus dynamiques. En plus de la dernière version de PHP, PHP 5.5, 1&1 propose dès aujourd’hui une version d’évaluation pour les applications Click & Build. Par ailleurs, les propriétaires de sites Web peuvent optimiser la sécurité de leur site grâce à 1&1 SiteLock, disponible dans certains packs.

1&1 améliore continuellement son offre hébergement pour tous ceux qui utilisent des applications pour le design et le développement de leur site. Les applications Click & Build les plus populaires sont incluses dans les packs 1&1 et peuvent être installées en Safe Mode ou en Free mode. Désormais, une version d’évaluation est disponible pour tester la compatibilité d’une application avec son projet Web. Cette version offre les mêmes fonctions et plug-ins pré-installés que l’application définitive et est disponible pendant 30 jours, durant lesquels il est possible, à tout moment, de basculer vers l’application définitive. Tout le contenu généré pendant la période d’essai est alors migré vers l’application définitive dès son activation.

Les sites Web dont les temps de chargement sont trop lents ou les images ne chargent pas correctement peuvent avoir des conséquences négatives sur l’e-réputation d’une entreprise. Pour prévenir de tels problèmes, 1&1 a enrichi son CDN, powered by CloudFlare, de nouvelles fonctionnalités : la fonction Mirage reconnaît la vitesse de connexion de l’utilisateur et la taille de l’écran (smartphone, tablette, PC portable ou PC de bureau) et affiche une image de taille et de résolution adaptées.

La fonction Railgun, développée par CloudFlare, permet d’améliorer significativement le temps de chargement des contenus dynamiques qui ne pouvaient pas, jusqu’à présent, être mis en cache. Les utilisateurs 1&1 profitent ainsi d’une nouvelle technologie qui permet d’identifier et de prendre en compte les changements les plus minimes le plus rapidement possible. L’affichage de sites Web dynamiques est alors considérablement accéléré, peu importe l’endroit du monde où se trouve le visiteur.

Les propriétaires de sites Web qui utilisent PHP pour développer leur site peuvent dès à présent profiter de la dernière version PHP 5.5. De plus, les utilisateurs Linux bénéficient d’une compatibilité totale pour les versions PHP Dev et PHP 5.4. Les utilisateurs Windows peuvent, eux, utiliser PHP 5.3.

1&1 vient de lancer une série de mesures qui amélioreront la sécurité des sites Web. Tous les utilisateurs qui utilisent les applications Web installées en Free mode seront informés par email de toutes les mises à jour nécessaires. Ils recevront des informations sur les nouvelles versions des applications ou sur les plug-ins, ainsi que sur les mises à jour et failles de sécurité. Ils se verront également informés des actions à mettre en œuvre pour garantir la sécurité et la fiabilité de leur site.

Grâce à la fonction SiteLock, les clients 1&1 peuvent détecter les failles de sécurité potentielles dans le design de leur site Web et rester informés de son niveau de sécurité – ce qui intéresse aussi bien les propriétaires de sites Web que les visiteurs. Cette fonction est dès à présent incluse dans les packs hébergement sans frais additionnels.

1&1 CDN powered by CloudFLare et 1&1 SiteLock Basic sont inclus dans les packs 1&1 Unlimited à 4,99 € HT/mois et 1&1 Unlimited Plus à 6,99 € HT/mois, ainsi que dans tous les packs serveurs 1&1 Clé-en-main à 29,99 € HT/mois, et sont valables pour un domaine par pack. Mirage est inclus dans 1&1 CDN ou 1&1 CDN Plus. Ceux qui souhaitent utiliser cette fonction pour plusieurs domaines sont invités à acquérir des CDN supplémentaires (pour 4,99 et 9,99 HT €). Railgun est inclus dans le CDN des packs 1&1 Unlimited Plus, 1&1 Unlimited Plus (4 Go) et les serveurs 1&1 Clé-en-main.

1&1 SiteLock Basic peut être ajouté aux packs hébergement 1&1 Starter et 1&1 Basic pour 0,99 € HT par compte et 1&1 SiteLock Premium pour 4,99 € HT par compte. Ces tarifs sont également valables pour ceux qui souhaitent acquérir SiteLock pour des domaines supplémentaires.

Portes ouvertes dans des routeurs Netgear, Linksys et commutateurs Ethernet Siemens

Attention, ceci peut vous concerner car il s’agit de routeur « grand public » ou utilisés par certains opérateurs. Sur du matériel personnel, il est conseillé de flasher le firmware avec une solution DD-WRT (http://www.dd-wrt.com/site/index). Pour les routeurs d’opérateurs, vous pouvez demander des explications afin d’être rassurés sur la sécurité de vos informations/connexions. Pour Netgear et LinkSys, les backdoors découvertes dans  les boitiers permettent d’interroger le harware à distance. Un accès aux parametres, mot de passe et aux programmes.

Pour Siemens, c’est un chercheur de chez IOActive qui a découvert deux vulnérabilités dans les commutateurs Ethernet Siemens. Des failles qui peuvent permettre à un attaquant distant d’exécuter des opérations administratives sans passer par la case « mot de passe ». Les vulnérabilités ont été découvertes par Eireann Leverett, consultant en sécurité principal pour IOActive. Les failles ont été signalées à Siemens.

La première vulnérabilité (CVE-2013-5944) pourrait permettre à des pirates d’effectuer une opération administrative sur le réseau sans authentification. La deuxième vulnérabilité (CVE-2013-5709) offre la possibilité à un acteur malveillant de détourner des sessions Web sur le réseau sans authentification. Siemens a annoncé fournir un patch de sécurité dans les trois mois. Les clients Siemens doivent appliquer le SCALANCE X-200, une mise à jour du firmware. (Baidu)

 

Rencontre avec les cybergendarmes

Les technologies employées par les pirates informatiques évoluent. Les cybergendarmes tentent de s’adapter aux flots de données que déverse le numérique. Relèvent-ils ce pari 2.0 ? Quels sont leurs outils d’investigation ? Découverte ! C’est dans la caserne d’Arras, au sein du Groupement de la Gendarmerie Départementale (commandé par le Colonel Jérôme Bisognin), que les rédactions de zataz.com et datasecuritybreach.fr ont été invitées à rencontrer les N’Tech, les cybergendarmes du Pas-de-Calais. L’occasion pour les quatre Sherlock Holmes 2.0 de la Cellule d’Investigations Criminelles de nous présenter une partie de leurs outils d’investigations numériques.

 

 

Fausses clés de licence ADOBE

Un pirate exploite la base de données piratée à ADOBE pour inciter les clients à télécharger une fausse licence, mais virus. Il fallait un peu s’en douter. Diffuser la base de données volées à ADOBE, BDD comprenant des millions d’emails, ne pouvait qu’attirer les pirates et autres escrocs. Le dernier en date, son courriel a été detecté fin décembre, incite les clients ADOBE à télécharger une nouvelle clé d’activation pour leurs logiciels (Photoshop, Premiére, …) Bien entendu, la pseudo nouvelle clé n’est rien d’autre qu’un code malveillant, un logiciel espion.

Pour rappel, le 3 octobre dernier, Adobe a détecté sur son réseau des attaques informatiques (d’idiotes injections SQL) portant sur l’accès illégal à une base de données de sauvegarde contenant des identifiants Adobe et des mots de passe cryptés, ainsi que sur la suppression de cette base. « Nous vous informons que votre identifiant Adobe figurait dans cette base mais pas votre mot de passe actuel.  Par conséquent, nous n’avons pas réinitialisé votre mot de passe » explique dans son courriel de décembre, l’entreprise américaine.  La base de données piratée provenait d’un système de sauvegarde qui contenait de nombreuses entrées obsolètes et était destiné à être mis hors service. Le système Adobe d’authentification des enregistrements, qui pratique le hachage et le salage des mots de passe des clients, n’était pas la source de la base de données volée. Adobe conseille à ses clients de changer leurs mots de passe, sur les autres sites, dans le cas ou l’internaute aurait utilisé le même que chez ADOBE.

 

Malware pour les serveurs IIS

Un code malveillant capable de subtiliser mots de passe et informations bancaires via des serveurs IIS infiltrés. La société Trustwave, spécialiste en sécurité informatique, a lancé une alerte, mi décembre, concernant une découverte assez troublante. Une nouvelle attaque sournoise, via un malware, vise les serveurs IIS.

Baptisé ISN, le « machin » vise les machines Microsoft IIS6 32-Bit, IIS6 64-Bit, IIS7+ 32-Bit, IIS7+ 64-Bit. Le code malveillant, une fois installé, intercepte les requêtes POST http qu’il sauvegarde dans un fichier que le pirate peut consulter, à distance. Autant dire que les informations collectées peuvent faire de gros dégâts.

Comme le rappel Developpez, le chiffrement ne constitue en rien une méthode de protection efficace contre ISN, puisque le malware installé dans le serveur a accès aux données de la requête POST en clair. Au moment de l’alerte, seulement 9 antivirus sur 49 avaient detecté l’outil pirate qui installait ISN. Fin décembre, 31 sur 49.

Briar Group piraté

Les clients de la chaine de restaurant Briar Group ont intérêt à vérifier leur compte en banque. Le groupe de restauration Briar Group, basé à Boston, vient d’annoncer le piratage de sa base de données clients. Le système informatique de l’entreprise a été visité. Le pirate a pu mettre la main sur des données de carte de crédit. Briar Group ne s’est rendu compte de rien. Il aura fallut attendre l’intervention de clients pour qu’une enquête soit lancée. Des comptes bancaires d’utilisateurs avaient été ponctionnés. Le piratage aurait eu lieu entre octobre 2013 et début Novembre 2013. On appréciera, une fois de plus, le fait que les données n’étaient pas chiffrées, comme pour le cas d’Affinity Gaming, spécialiste des jeux en ligne, qui vient lui aussi d’annoncer une fuite de données bancaires concernant ses clients.

Des spams sous le sapin !

Dans l’agitation des fêtes à organiser et le stress des derniers achats, la période de Noël est un moment propice aux spams en tous genres et les cybercriminels parviennent à tirer leur épingle du jeu en profitant, une fois n’est pas coutume, de l’actualité. Si le fond ne change pas vraiment (le but étant de gagner de l’argent), les phisheurs changent quelque peu le format de leurs spams et profitent à la fois de la baisse de vigilance des utilisateurs et du fait que ces derniers ne pensent pas être en face d’un email frauduleux. Qui ne va pas cliquer sur une carte de vœux en pièce jointe d’un email en cette période de fin d’année ?

La société Vade Retro Technology, spécialiste de la protection de messagerie, a constaté une augmentation de 30 % des emails publicitaires à partir du mois de novembre et ce jusqu’à Noël et une augmentation de 20 % des spams à partir de la mi-décembre et jusqu’à Noël. Le plus haut pic de spam de l’année se situe dans la semaine de Noël. Entre la semaine de début novembre 2012 et la semaine avant Noël, il y a eu une augmentation des publicités de 41.01 %. L’entreprise Française rappelle qu’il ne faut pas faire confiance aux offres de produits de luxe à des prix défiants toute concurrence (le produit, même s’il est contrefait, ne sera jamais livré) ni aux publicités pour des objets « spécial Noël » (tire-bouchon, tenue sexy, etc.) ; être très attentif aux pièces jointes (cartes de vœux, vidéos de Noël) qui sont bien souvent des virus ;     sauf si l’on a des contacts à l’étranger, ne pas tenir compte des emails en anglais, et ce, même (et surtout) si l’on a gagné quelque chose !

A noter que Vade Retro Technology, vient d’annoncer le lancement de l’application gratuite Love Your Emails. Love Your Emails est une application de filtrage et de classification des emails gratuite, disponible dans toutes les langues, et pour tous type de compte email (gmail, yahoo, hotmail, opérateurs…). Votre boite de réception est pleine de mails publicitaires auxquels vous vous êtes inscrit ou pas, qui vous intéressent ou ne vous intéresse pas (plus) ? Vous souhaitez avoir une visibilité immédiate sur les mails qui nécessitent une vrai réponse ou représente une priorité ? Vous n’avez jamais eu le courage de vous désinscrire de toutes les newsletters qui ne présentent plus (ou pas) d’intérêt pour vous ? Vous savez que la désinscription peu présenter un risque  dans certains cas ? Le service Love Your Emails permet d’avoir une boite de réception organisée et une lecture optimisée des e-mails via un filtrage intelligent et un service de désinscription sécurisé.

L’application Love Your Emails (iOS et prochaiment sous Android) comprend également un service exclusif de désinscription aux emails commerciaux : en 1 clic ou en déplaçant les emails dans le dossier intitulé « Me désinscrire », Boxy lance automatiquement le processus pour une désinscription  sécurisée. Cette fonctionnalité permet d’éradiquer de manière définitive tous les mails publicitaires non souhaités pour un dossier « Publicités » 100 % maitrisé. La désinscription sécurisée permet également d’éviter les risques de virus de type botnet via des liens corrompus. Le processus de désinscription, prend en moyenne 1,4 seconde, avec un taux de succès de 84 %, qu’il soit lancé pour 1 ou 500 messages en même temps.

PC médicalisé piégé par un malware

L’Université de Washington School of Medicine piégé par un logiciel espion. 900.000 patients touchés. Dans la série, « je vois une piéce jointe dans un courriel et je clique dessus » un fonctionnaire de l’University of Washington School of Medicine a trouvé l’idée bonne et a fait rentrer dans les machines du centre de recherche un logiciel espion. Le malware a permis au pirate derrière cette infiltration une balade de santé dans les machines de l’hôpital universitaire.

Bilan, 900.000 dossiers de patients ont été impactés par la visite. Les noms, numéros de sécurité sociale, numéro de téléphone, adresse, numéro de dossier médical et quelques autres détails ont pu être copiés. Sachant qu’un numéro de sécurité sociale aux USA peut permettre d’ouvrir un compte bancaire, autant dire que le pirate a de l’or en barre dans les mains. La direction a commencé à avertir les patients sur cet « incident ».

Il y a quelques jours, 1.300 patients, des malades ayant reçu une transplantation cardiaque, de poumons, … ont disparu d’un ordinateur volé à un médecin de l’Hôpital de Houston. Le centre médical a offert un an de protection (vie privée) aux malades touchés par cette fuite.

Pendant ce temps, un nouveau cheval de Troie bancaire appelé Qadars s’attaque à la France et aux Pays-Bas. Qadars, est un nouveau cheval de Troie détecté par ESET, un éditeur d’antivirus. L’outil aurait infecté des milliers d’utilisateurs à travers le monde. Il semble cibler principalement des utilisateurs de Pays-Bas et de la France. D’après les chercheurs, le voleur exploite le concept du malware Zeus. Il utilise les navigateurs pour agir. Qadars modifie la page du portail bancaire que l’internaute visite afin d’intercepter les données rentrées par le client ainsi piégé. Le logiciel espion posséde aussi des composants pour smartphone Android qui permet au malware de contourner les étapes de sécurité d’authentification mises en place par la banque en ligne. Le Canada, l’Australie, l’Inde et l’Italie sont les autres pays ciblés par Qadars.

Sécurisons tablettes et smartphones

Sacré Père Noël, il a cassé sa tirelire pour offrir l’objet high-tech à la mode. Une tablette, un smartphone, une montre connectée. Les « vendeurs », les « commerciaux » des marques ont sorti la grosse artillerie pour vanter du matériel qui, avouons-le, fait briller les yeux. Sauf qu’il y a un petit détail loin d’être négligeable que nous avons pu constater lors de 43 rencontres effectuées entre le 17 et le 24 décembre 2013 : seuls 3 souriants vendeurs de rêves nous ont parlé, naturellement, de  sécurité.

Le Béaba
Un PC, une tablette sortis de leur carton ne sont pas propres, attendez par là qu’il faudra penser, lors de votre première connexion à mettre à jour vos machines. Des mises à jour de sécurité, d’applications. Indispensable. Prenons l’exemple de l’iPhone 5 (et ) ou des derniers Samsung. Évitez de voir votre données s’envoler en raison de « faille » usine. Pour les PC, comme pour les MAC, les « updates » concerneront surtout des corrections liées à des vulnérabilités. Pour vous donner une petite idée, regardez la date de fabrication de votre matériel. Si nous prenons un PC fabriqué en septembre, sous Windows 8, plus de 40 mises à jour. Même son de cloche pour un MAC. Pour les tablettes, sous Android, la dernière importante, date de mi-décembre, avec une correction interdisant l’interception possible, en clair par le wifi, des informations de connexion d’un utilisateur.

Le matos
Que le veuille ou non, un antivirus devient indispensable sur PC/MAC, mais aussi tablette et smartphone. Il en existe plusieurs dizaines, gratuites et payantes. Nous nous pencherons plus concrètement, dans quelques instants, sur ceux proposés pour les mobiles. Mais avant ça, revenons sur une option loin d’être négligeable dans la majorité des nouveaux matériels sortis pour Noël : le chiffrement des machines. Certes cela prend un peu de temps, certes cela semble fastidieux d’être obligé de retenir le mot de passe imposé. Mais c’est quelques minutes valent mieux que les heures, voir les jours à courir pour bloquer l’ensemble des comptes (PayPal, DropBox, emails, forums, sites…) que vous aurez enregistré dans le matériel que vous aurez perdu, ou que l’on vous aura volé, piraté. Pour les possesseurs des téléphones le plus vendus du moment, Samsung, il suffit de se rendre dans l’option « Paramètres » > « Sécurité » > « Crypter« . N’oubliez pas, si vous équipez votre machine d’une carte sd, de chiffrer cette dernière. Récupérer cette dernière et la copier est un jeu d’enfant. Chiffrer le contenu rendra inutilisable les informations sauvegardées.

Passons ensuite, comme indiqué plus haut, aux outils de sécurité à installer dans vos précieux. Les antivirus proposés par G Data, McAfee, BitDefender, … font l’affaire. Il détecte les applications pouvant être piégés. Loin d’être négligeable, cette menace est annoncée comme étant la 1ere des malveillances en 2014. Vient ensuite la crainte de la perte/vol de votre matos. La version proposée par Avast! Permet aussi de recevoir une notification quand votre carte SIM a été changée. Pour le contrôle des fichiers que vous auriez à récupérer/stocker dans le Cloud (ce que nous trouvons aberrant et vous invitons à ne pas faire, Ndr) des outils comme VirusBarrier permettent de scanner les documents sauvegardés sur DropBox, iDisk, et WebDAV.

Lookout Mobile Security est une application gratuite qui protège vos appareils iOS ou Android. Il permet de protéger son matériel et, en version payante, de sauvegarder vos contacts en programmant des sauvegardes automatiques. Si vous perdez votre téléphone, Lookout permet de le localiser sur une carte Google – même si le GPS est désactivé. L’application permet aussi d’activer une alarme sonore – même si votre téléphone est en mode silencieux. La fonctionnalité qui permet de verrouiller à distance le matériel est un plus non négligeable.  L’outil BullGuard Mobile Security propose le même type de service. Pour les smartphone, le chien de garde propose aussi une protection pour la carte SIM. IHound propose, lui aussi, de suivre l’appareil à distance. Il permet de verrouiller le téléphone ou la tablette. IHound utilise le GPS de votre téléphone pour le suivi de l’appareil. Il comprend une alarme qui peut être déclenchée par une notification push. Fonctionne même quand le silencieux est enclenché. Sur un appareil Android, vous pouvez également effacer à distance les données et verrouiller votre machine. Application payante.

Les anti-vols

Face à une attaque « physique » de votre téléphone, il existe aussi des parades. Quelqu’un tente de rentrer dans vos données. Pour cela il tombe nez-à-nez avec votre clavier dédié au mot de passe. Les applications GadgetTrak (iOS) et LockWatch (Android) vous enverrons, par eMail, la photo de votre « curieux » et sa position géographique, via une carte Google.

Je finirai par deux outils indispensables pour la sécurité de votre vie numérique: Authy et Google Authenticator. Deux applications qui permettent de générer des clés demandées lors d’une double authentification pour Google, Facebook, Twitter, et même vos sites web (sous WordPress). Sans les chiffres fournis par l’un de ces outils de validation, même votre mot de passe demandé ne servira à rien. Parfait en cas de vol de ce dernier. Nous vous expliquons, pour votre compte Facebook, l’intérêt de la double identification.

Pour finir, pensez aussi à vos connexion web hors vos murs. Une protection VPN est loin d’être négligeable. Elle permet, quand vous êtes en déplacement, de chiffrer, de rendre illisible à une potentielle interception, vos informations (emails, mots de passe, téléchargement, …). Il existe des applications VPN simples et efficaces pour tablettes, smartphones et ordinateurs.

Cette liste est loin d’être exhaustive, elle a surtout pour mission de vous faire tendre l’oreille, de vous inciter à vous pencher sur vos doubles numériques, sur leur sécurité et la maitrise de ces matériels qui n’étaient encore que de la science-fiction, voilà 10 ans. N’oubliez jamais que vous devez contrôler vos machines… et pas le contraire !