TEMU renforce la sécurité de sa boutique

Temu renforce ses mesures de cybersécurité avec une nouvelle initiative de Primes Aux Bogues [bug bounty] et la mise en œuvre de l’authentification à deux facteurs (2FA).

Temu, l’application de shopping la plus téléchargée au monde, a introduit des mesures de sécurité améliorées dans le cadre de son plan visant à renforcer la sécurité de son site Web et de ses applications mobiles. L’entreprise a introduit l’authentification à deux facteurs (2FA) et a lancé un programme de primes aux bogues sur la plateforme américaine Hacker One, l’une des plateformes de cybersécurité les plus renommées.

Les plateformes de commerce électronique populaires deviennent souvent la cible d’escrocs et de fraudeurs exploitant la confiance des utilisateurs dans des marques reconnues. Pour lutter contre cela, Temu a introduit un certain nombre de mesures de sécurité améliorées qui promettent de garantir une expérience d’achat plus sûre et plus agréable pour les utilisateurs.

Temu a rejoint d’autres grandes plateformes de commerce électronique et passerelles de paiement pour mettre en œuvre le 2FA, qui est de plus en plus considéré comme un élément nécessaire d’une cybersécurité solide. Il ajoute une couche supplémentaire de sécurité au-delà du simple nom d’utilisateur et du mot de passe. Il est ainsi beaucoup plus difficile pour les utilisateurs non autorisés d’accéder au compte d’un utilisateur, même s’ils ont compromis le mot de passe, réduisant ainsi le risque de pertes financières.

En novembre 2023, Temu s’est également associé à l’Américain HackerOne pour proposer un programme de primes aux bogues, rejoignant ainsi des entreprises telles qu’Amazon, Google, Tesla et Meta.

Grâce à ce programme, les pirates éthiques pourront se connecter à Temu et signaler les vulnérabilités de l’application afin de s’assurer qu’elles sont comblées et que l’application reste à l’abri des pirates et des fraudeurs. Le déploiement du 2FA et le programme de primes aux bogues font suite aux poursuites judiciaires de Temu contre les sites web frauduleux qui se font passer pour Temu afin de tromper les utilisateurs, et à l’appel de Temu aux utilisateurs pour qu’ils signalent les fraudes exploitant la marque Temu. En début d’année, Temu a obtenu des injonctions contre les sites d’hameçonnage de la part des tribunaux américains, une victoire dans son action juridique pour obliger les acteurs malveillants à rendre des comptes.

Temu est entré sur le marché européen au début de l’année 2023 et est depuis devenu l’une des applications les plus téléchargées dans la région.

Lancement de Locknest : le premier gestionnaire de mots de passe physique et français

Sans dépendance au Cloud, Locknest propose de reprendre le contrôle sur ses données avec une clé physique.

Jeune entreprise innovante et française, spécialisée dans la cybersécurité, LockNest Group lance son premier produit : Locknest, le gestionnaire physique d’identité numérique. L’objectif : offrir au grand public l’opportunité de reprendre la main sur ses données confidentielles en les retirant du Cloud.

Locknest, c’est quoi ?

Locknest est un gestionnaire physique d’identité numérique. Sous la forme d’une clé qui tient dans la paume de la main, il est dédié à la protection des données confidentielles des utilisateurs. Facile à utiliser, il est universel (fonctionne avec tous types d’appareils, en Bluetooth et en USB-C) et autonome (aucune dépendance au Cloud).

Dans sa première version, Locknest permet de stocker jusqu’à 512 entrées. Une entrée c’est un identifiant, un mot de passe, une URL, un titre et une description. Locknest garantit le chiffrement des données critiques de bout en bout, jusqu’à ce que l’utilisateur récupère son mot de passe, automatiquement, dans le champ du formulaire à remplir. Grâce à un simple secret maître de 7 chiffres, il peut accéder au tableau de bord de son Locknest, sur l’application mobile ou l’application web, enregistrer des données et générer des mots de passe robustes.

En cas de perte : l’export chiffré de la base permet de sauvegarder ses données et de les réimporter sur un deuxième boîtier Locknest.

En cas de vol : A la manière d’une carte bancaire, Locknest applique une pénalité sous forme de bannissement temporaire à partir de 3 erreurs de secret maître et ce, jusqu’à ce que le bon secret maître ait été utilisé. Durant ces 10 minutes de bannissement, toute tentative d’ouverture de session sera purement ignorée. Avec un PIN de 7 chiffres, le temps nécessaire à l’attaquant pour trouver le secret maître est donc, en moyenne, de 13 ans. Ce qui permet assez largement de se rendre compte du vol de la clé et ainsi pouvoir agir avant que les secrets ne soient découverts.

Financement participatif réussi

En mars dernier, l’entreprise française a choisi de lancer son produit en précommande sur la plateforme de financement participatif KissKissBankBank. Avec près de 24 000 € récoltés, sur un objectif de 20 000€, la campagne de crowdfunding a été un véritable succès. La somme collectée a permis de lancer la production du premier lot de Locknest : les cartes électroniques ainsi que la coque en plastique ABS fabriquée sur-mesure par un plasturgiste français.

Pourquoi un boîtier physique à l’heure du tout-numérique ?

Locknest vise à modifier le comportement des utilisateurs en intégrant le moins de complexité possible. Plutôt que de miser sur une révolution technologique, les créateurs de Locknest ont préféré s’attaquer au frein le plus courant : le facteur humain. L’aspect hardware de la solution permet d’absorber une grande partie de la complexité de ce type de solutions, notamment en ne demandant qu’un PIN de 7 chiffres pour le déverrouiller, là où les solutions purement en ligne nécessitent un secret maître long et complexe. Le boîtier permet également de sécuriser physiquement les données grâce à un microcontrôleur sécurisé et un module d’accélération cryptographique AES supportant les clés allant jusqu’à 256 bits.

Enfin, l’aspect physique possède un avantage conséquent : il suffit d’éteindre le boîtier pour rendre inaccessibles ses données. Locknest permet de ne pas être dépendant du Cloud en enregistrant les données directement dans le boîtier. Les informations sont ensuite distribuées en USB ou en Bluetooth vers les différents équipements (PC, mobile). Un avantage en termes de sécurité, bien sûr, mais qui permet également d’éviter à l’utilisateur de devoir synchroniser ses appareils puisqu’il n’a plus qu’une seule source de données.

Un niveau de sécurité élevé pour tous

« Avec Locknest, nous souhaitons rendre la sécurité numérique accessible au plus grand nombre, explique Pierre Le Roy, président de LockNest Group. Plutôt que de chercher à optimiser encore le niveau de sécurité des utilisateurs déjà protégés, nous visons à remettre à niveau ceux qui n’ont pas encore trouvé de solution suffisamment simple. »

Locknest revendique en effet deux piliers d’égale importance dans sa conception : la sécurité et la simplicité. Plus besoin d’être un expert technique pour protéger ses données confidentielles.

« Notre vision est d’arriver à garantir un niveau de sécurité suffisant pour l’utilisateur tout en minimisant l’impact sur son quotidien, précise-t-il. Tous nos choix techniques offrent, selon nous, le meilleur compromis entre robustesse aux attaques et vitesse de calcul / simplicité d’utilisation. Toute sécurité est une contrainte, mais notre but est de la rendre la plus invisible possible. Rien ne sert d’avoir une défense quasi parfaite si l’utilisateur ne s’en sert jamais. »

Prix : 120 € TTC pour un Locknest. Aucun abonnement requis et les mises à jour logicielles sont gratuites.

Les entreprises ont du mal à identifier et à gérer les risques liés à la cybersécurité de leurs API

De nouvelles statistiques révèlent que si les API sont à l’origine de la majorité du trafic Internet, ces dernières demeurent en grande partie non sécurisées.

Un rapport consacré à la gestion et à la sécurité des API apporte quelques réponses sur la problématiques des API. Les conclusions démontrent que les entreprises tirent plus que jamais parti des API, une technologie qui sous-tend l’ensemble des applications et des sites les plus utilisés aujourd’hui. Or, cette surexploitation ouvre la porte à un nombre toujours plus important de menaces en ligne. Le rapport souligne l’écart entre l’utilisation des API par les entreprises et la capacité de celles-ci à sécuriser les données auxquelles les API accèdent.

Les API sont au cœur de l’univers numérique. Téléphones, montres connectées, systèmes bancaires et sites d’achat, toutes ces applications se reposent sur les API pour communiquer. Ces dernières peuvent aider les sites d’e-commerce à accepter les paiements, permettre aux systèmes médicaux de partager les données de leurs patients de manière sécurisée, voire permettre aux taxis et aux services de transport en commun d’accéder en temps réel aux données de circulation.

Toutes les entreprises d’aujourd’hui ou presque s’en servent pour développer des sites, des applications et des services de meilleure qualité et mieux les proposer à leurs clients. Malheureusement, les API non gérées ou non sécurisées représentent une mine d’or pour les acteurs malveillants à la recherche d’informations potentiellement sensibles.

Les API occupent une position centrale dans la manière dont les applications et les sites web fonctionnent. Elles constituent donc une cible privilégiée et relativement récente pour les pirates.

Gestion et à la sécurité des API

Même les secteurs les plus improbables connaissent des pics élevés de trafic lié aux API. L’intégration fluide proposée par ces dernières a poussé les entreprises de tous les secteurs à en tirer davantage parti, certaines plus rapidement que d’autres. Les secteurs de l’IdO, des trains, bus et taxis, des services juridiques, des jeux et du multimédia, ainsi que ceux de la logistique et de l’approvisionnement, détiennent la plus grande part de trafic lié aux API en 2023.

Le trafic lié aux API est à l’origine de la majorité du trafic Internet : les API dominent le trafic Internet dynamique autour du monde (57 %) et chaque région a observé une augmentation de leur utilisation au cours de l’année dernière. L’Afrique et l’Asie sont toutefois les premières régions à avoir massivement adopté les API et à constater la part de trafic la plus élevée en 2023.

Les API font face à un large éventail de menaces fréquentes et en augmentation constante. comme pour n’importe quelle fonction stratégique populaire hébergeant des données sensibles, les acteurs malveillants tentent d’exploiter tous les moyens nécessaires pour accéder à ces dernières. L’essor des API en termes de popularité a également entraîné une hausse du volume des attaques, les attaques par anomalie HTTP, par injection et par inclusion de fichiers étant les trois types d’attaques les plus couramment utilisés.

Les API « fantômes »

Les « Shadow API » constituent un moyen d’accès non sécurisé pour les acteurs malveillants. Les entreprises ont du mal à protéger ce qu’elles ne peuvent pas voir. Près de 31 % de points de terminaison d’API REST (l’endroit où une API se connecte aux logiciels) supplémentaires ont été identifiés grâce au Machine Learning (apprentissage automatique) plutôt que par l’intermédiaire d’identifiants fournis par les clients. En résumé, les entreprises ne disposent pas d’un inventaire complet de leurs API à l’heure actuelle.

Le Service Veille ZATAZ a pu repérer, il y a peu, des exploitations d’API par des pirates pour collecter de nombreuses informations [directes et indirectes] personnelles et professionnelles.

A noter que les solutions d’atténuation des attaques DDoS sont l’un des outils les plus efficaces pour protéger les API. Que les entreprises disposent d’une visibilité totale sur l’ensemble de leurs API ou non, les solutions d’atténuation des attaques DDoS peuvent les aider à bloquer les menaces potentielles. Un tiers (33 %) des mesures d’atténuation des menaces liées aux API ont été appliquées par des services de protection contre les attaques DDoS déjà en place.

« Les API sont des outils puissants permettant aux développeurs de créer des applications complexes et complètes afin de servir leurs clients, leurs partenaires et leurs collaborateurs, mais chaque API constitue une surface d’attaque potentielle devant être sécurisée », précise Melinda Marks, Practice Director, Cybersecurity chez Enterprise Strategy Group. « Comme le montre ce nouveau rapport, les entreprises ont besoin d’outils plus efficaces pour traiter la sécurité des API, comme une meilleure visibilité sur les API, des ressources permettant d’assurer l’authentification et l’autorisation entre les connexions, ainsi que de meilleurs moyens de protéger leurs applications contre les attaques. »

Les conclusions de ce rapport, notamment les statistiques mentionnées ci-dessus, se basent sur les schémas de trafic observés par le réseau mondial de Cloudflare entre le 1er octobre 2022 et le 31 août 2023.

L’employé, le meilleur ami des pirates

21 % des cyber incidents survenus dans les entreprises en France au cours des deux dernières années auraient été provoqués par des employés.

Selon une récente étude, les violations des politiques de sécurité de l’information d’une organisation par ses employés sont aussi dangereuses que les attaques de cyberpirates externes à l’organisation. En France, au cours des deux dernières années, 21 % des cyber incidents survenus dans les entreprises ont été provoqués par des employés qui ont intentionnellement violé les protocoles de sécurité. Ce chiffre est presque égal aux dommages causés par les violations de la cybersécurité, dont 22 % sont dues à des piratages informatiques.

La perception selon laquelle l’erreur humaine est l’une des principales causes des cyberincidents dans les entreprises est bien établie. Mais les choses ne sont pas aussi tranchées. Le niveau de cybersécurité d’une organisation dépend de nombreux facteurs dont il n’est pas si simple de rendre compte. L’étude visait à recueillir des informations sur les différents groupes de personnes influençant la cybersécurité, en tenant compte à la fois du personnel interne et des acteurs externes.

L’étude a révélé que, outre les erreurs involontaires, les violations de la politique de sécurité de l’information par les employés constituaient l’un des plus gros problèmes pour les entreprises. Les personnes interrogées dans des organisations du monde entier ont déclaré que des actions intentionnelles visant à enfreindre les règles de cybersécurité avaient été menées par des employés des services informatiques et non informatiques au cours des deux dernières années.

En France

En France, ces violations de politiques telles que celles commises par les responsables de la sécurité informatique ont été à l’origine de 8 % des cyberincidents survenus au cours des deux dernières années. D’autres professionnels de l’informatique et leurs collègues non informaticiens ont provoqué respectivement 6 % et 7 % des cyberincidents en enfreignant les protocoles de sécurité.

En ce qui concerne le comportement individuel des employés, le problème le plus courant réside dans le fait qu’ils font délibérément ce qui leur est interdit et, inversement, qu’ils ne font pas ce qui est exigé. En France, les personnes interrogées affirment que près d’un quart (21 %) des incidents de cybersécurité survenus au cours des deux dernières années sont dus à l’utilisation de mots de passe faibles ou au fait que ceux-ci n’ont pas été modifiés en temps voulu. La seconde cause (14 %) des atteintes à la cybersécurité est la consultation par le personnel de sites web non sécurisés.

Par ailleurs, 14 % des entreprises françaises interrogées déclarent avoir été confrontées à des incidents de cybersécurité dus au fait que les employés n’ont pas mis à jour les logiciels ou les applications utilisés en temps et en heure.

L’utilisation de services ou de dispositifs non sollicités est un autre vecteur important de violation intentionnelle de la politique de sécurité de l’information. En France, 11 % des entreprises ont subi des cyberincidents parce que leurs employés ont utilisé des systèmes non autorisés pour partager des données. Les employés de 21 % des entreprises ont intentionnellement accédé à des données par le biais d’appareils non autorisés, tandis que 11 % du personnel ont envoyé des données à des adresses électroniques personnelles. Une autre action signalée est le déploiement de l’informatique fantôme (Shadow IT) sur les appareils professionnels – 10 % des personnes interrogées indiquent que cela a été à l’origine de leurs cyberincidents.

Fait alarmant, les personnes interrogées en France admettent que, outre le comportement irresponsable déjà mentionné, 18 % des actions malveillantes ont été commises par des employés à des fins d’enrichissement personnel. Autre constatation intéressante, les violations intentionnelles de la politique de sécurité de l’information par les employés constituent un problème relativement important dans les services financiers, comme l’indiquent 34 % des personnes interrogées dans ce secteur.

« Outre les menaces externes à la cybersécurité, de nombreux facteurs internes peuvent conduire à des incidents dans n’importe quelle organisation. Comme le montrent les statistiques, les employés de n’importe quel service, qu’il s’agisse de non-informaticiens ou de professionnels de la sécurité informatique, peuvent avoir une influence négative sur la cybersécurité, que ce soit intentionnellement ou non. C’est pourquoi il est important de prendre en compte les méthodes de prévention des violations de la politique de sécurité informatique lors de la mise en place des dispositifs et des mesures de sécurité, c’est-à-dire de mettre en œuvre une approche intégrée de la cybersécurité. D’après nos recherches à l’échelle mondiale« , commente Alexey Vovk, responsable de la sécurité de l’information chez l’éditeur Russe Kaspersky, auteur de l’étude.

Un concours pour combattre la fraude au clonage vocal

La Federal Trade Commission (FTC) invite désormais les candidats à participer à un concours innovant. Son objectif ? Stimuler le développement de solutions et de politiques pour protéger les consommateurs contre l’usage malveillant de la technologie de clonage vocal, une branche de l’intelligence artificielle en pleine expansion.

Ce concours s’inscrit dans les efforts de la FTC pour promouvoir des approches multidisciplinaires visant à surveiller et prévenir l’exploitation frauduleuse du clonage vocal. Les candidatures, ouvertes depuis quelques jours, devaient être soumises avant le 12 janvier. Tous les détails de participation sont disponibles sur le site de la FTC. À la clé pour le gagnant : un prix de 25 000 dollars.

Si le clonage vocal offre des bénéfices légitimes, comme l’aide aux personnes ayant des difficultés de parole ou la commodité pour les conducteurs utilisant des dispositifs mains libres, il présente également un risque d’usurpation d’identité vocale. En mars, la FTC a mis en garde contre l’utilisation de cette technologie par des escrocs pour extorquer de l’argent et des informations personnelles.

Jusqu’à présent, la FTC n’a pas encore traité d’incidents impliquant explicitement le clonage vocal. Cependant, certaines victimes ne réalisent pas que cette technologie a été utilisée contre elles.

Les propositions pour le concours doivent aborder des aspects spécifiques : comment empêcher l’utilisation frauduleuse de logiciels de clonage vocal, améliorer la capacité des consommateurs à détecter le clonage vocal en temps réel et fournir des moyens pour identifier les voix clonées dans les enregistrements audio.

« Nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour prévenir les préjudices liés à l’abus de la technologie de clonage vocal« , a déclaré Samuel Levine, directeur du Bureau de protection des consommateurs de la FTC, lors du lancement du concours en novembre. « Notre objectif est d’intervenir avant que ces dommages n’atteignent le marché et d’appliquer la loi en cas d’infraction.« 

La FTC a déjà organisé des concours similaires pour lutter contre les appels automatisés et les failles de sécurité dans les appareils connectés à Internet.

En lançant ce défi, la FTC souligne que les problèmes posés par l’IA et le clonage vocal ne peuvent être résolus uniquement par des moyens technologiques. L’agence envisage d’utiliser son pouvoir réglementaire et ses capacités d’application de la loi pour protéger les consommateurs contre les fraudes basées sur l’IA.

NotPetya, six ans après : Merck et ses assureurs trouvent un accord !

Six ans après la redoutable cyberattaque NotPetya, le géant pharmaceutique Merck a conclu un accord significatif avec ses assureurs. Cet arrangement, non divulgué mais initialement rapporté par Bloomberg Law, marque la fin d’une bataille juridique intense qui a captivé les secteurs de la cybersécurité et de l’assurance. Au cœur du débat : la définition des ‘actes de guerre’ dans le cyberespace.

En 2017, suite à l’attaque NotPetya, Merck, basée aux États-Unis dans le New Jersey, s’est vu refuser une couverture d’assurance pour près de 700 millions de dollars. La raison invoquée était une clause d’exclusion pour les ‘actes de guerre’. NotPetya, un logiciel malveillant d’envergure, a initialement ciblé des logiciels de comptabilité ukrainiens avant de s’étendre à l’échelle mondiale, affectant plus de 40 000 appareils du réseau de Merck. On soupçonne des pirates russes d’être à l’origine de cette attaque.

Début 2022, la justice du New Jersey a statué que la clause d’exemption pour guerre ne s’appliquait pas dans ce cas. Cette décision, confirmée en appel en 2023, a conduit les assureurs à faire appel une dernière fois. Toutefois, selon Bloomberg Law, un accord ‘de dernière minute’ a été conclu juste avant l’audience prévue devant la Cour suprême du New Jersey.

Dans sa décision initiale, le tribunal a souligné que, bien que le paysage cybernétique ait évolué avec l’implication croissante d’acteurs étatiques dans des activités malveillantes, il était évident pour les deux parties que les cyberattaques, qu’elles soient privées ou d’origine étatique, sont de plus en plus courantes. Le tribunal a critiqué les assureurs pour n’avoir pas actualisé le libellé de leur clause d’exclusion, laissant ainsi Merck dans l’incertitude quant à la couverture des cyberattaques.

Depuis NotPetya, des efforts ont été déployés pour clarifier les types d’attaques couverts par les exemptions. Lloyd’s de Londres, un acteur majeur du marché de l’assurance, a annoncé en 2022 de nouvelles directives exigeant des souscripteurs d’exclure les cyberattaques liées à des conflits étatiques ou à des incidents compromettant significativement la fonctionnalité d’un État.

Dans un cas similaire, lié à l’attaque NotPetya, le géant de l’agroalimentaire Mondelez a également trouvé un accord en 2022 avec l’assureur Zurich, après que celui-ci ait refusé une demande d’indemnisation de 100 millions de dollars pour des raisons comparables.

Crypto-monnaies : compromission du kit Ledger Connect

Des pirates s’invitent dans un outil Ledger et affiche, une fois de plus les limites du SBOM dans la protection de la chaine d’approvisionnement.

Le kit Ledger Connect, une solution logicielle développée par Ledger, entreprise spécialisée dans les portefeuilles physiques pour stocker les crypto-monnaies, a été victime d’une attaque informatique sophistiquée ciblant la chaîne d’approvisionnement. Le kit Ledger Connect est une solution logicielle qui permet aux développeurs de connecter leurs applications aux portefeuilles matériels Ledger, via API.

La faille a entrainé la redirection des transactions des utilisateurs vers un portefeuille contrôlé par le pirate. Le malveillant a réussi sont attaque à la suite d’un hameçonnage [phishing] auprès d’un ancien employé (prise de contrôle du compte npm), puis injection de code malveillant dans les versions 1.1.5, 1.1.6 et 1.1.7 du kit de Ledger.

A l’heure actuelle, plus de 700 000 $ ont été volés. Ledger a rapidement publié la version 1.1.8 pour corriger la vulnérabilité.

Pourquoi un SBOM, n’est pas suffisant ?

Le SBOM, ou « Software Bill of Materials », est essentiellement une liste détaillée des composants logiciels dans un produit programme informatique. Imaginez-le comme une liste d’ingrédients pour un code source.

Bien qu’une nomenclature logicielle (SBOM) soit un outil essentiel pour améliorer la transparence et la sécurité des chaînes d’approvisionnement logicielles, son efficacité reste limitée dans certains types d’attaques. Un SBOM répertorie efficacement tous les composants utilisés dans un produit logiciel, « mais il traite principalement des problèmes liés aux vulnérabilités connues de ces composants, et non nécessairement de la sécurité du mécanisme de distribution en lui-même. » confie la société Checkmarx.

Dans le cas de l’attaque du Kit Ledger Connect, le problème principal résidait dans le processus de distribution, qui a été compromis via le piratage du compte NPM. L’attaquant a publié des versions malveillantes du package via un canal légitime, pas nécessairement signalé par le SBOM. Étant donné que ce dernier répertorie les composants, il n’était donc pas en mesure d’identifier le code malveillant introduit dans les versions compromises.

Les SBOM doivent ainsi être complétés par des mécanismes d’analyse rapides et proactifs capables de détecter en temps réel les modifications non autorisées ou les activités malveillantes, au-delà de la simple liste de composants.

Protéger les données financières dans un paysage numérique en évolution

Dans un monde où la digitalisation s’accélère, la gestion des finances est en pleine mutation. Face à cette révolution, les entreprises se tournent de plus en plus vers les cartes prépayées en ligne pour faciliter et sécuriser leurs transactions commerciales. Toutefois, l’essor de ces nouvelles solutions implique également une attention accrue à la protection des données qui y sont associées.

Pourquoi renforcer la sécurité des transactions avec les cartes prépayées en ligne ?

La multiplication des cyberattaques et des fraudes en ligne met en péril des données sensibles telles que les informations bancaires. C’est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de processus liés à l’utilisation de cartes prépayées en ligne, tels que l’achat de Paysafe, souvent perçue comme étant moins sécurisée par rapport aux moyens de paiement classiques. Il apparaît donc essentiel pour les entreprises d’instaurer des mécanismes sophistiqués pour sécuriser ces transactions et rassurer leurs clients sur leur fiabilité. Dans cette perspective, plusieurs techniques peuvent être adoptées pour renforcer la sécurité des données en lien avec les cartes prépayées en ligne.

Les protocoles de cryptage avancés au service de la protection des données financières

Face à la prolifération des menaces informatiques, il est devenu capital d’opter pour des algorithmes et protocoles de cryptage performants. Ces systèmes garantissent une sécurisation optimale des données en les rendant illisibles et donc inutilisables par les éventuels pirates informatiques. Parmi les techniques novatrices à considérer figure la tokenisation, qui consiste à convertir une donnée financière sensible (comme le numéro de carte bancaire) en un code chiffré unique, appelé « token ». Ainsi, en cas de piratage ou de fuite de ces tokens, ils restent inexploitables, tant que l’intrus ne dispose pas du système permettant de relier chaque tokénisation à son information originelle.

L’authentification à deux facteurs pour renforcer l’accès aux transactions en ligne

Outre la technologie de cryptage avancée, les entreprises doivent aussi se munir de mécanismes pertinents permettant d’assurer l’identité de leurs clients lorsqu’ils réalisent des opérations en ligne avec leurs cartes prépayées. L’authentification à deux facteurs (2FA) s’impose comme l’une des solutions les plus efficaces en matière de sécurité. En complément du traditionnel mot de passe utilisateur, cette méthode demande la validation d’un second élément, tel qu’un code PIN envoyé par SMS au client, une empreinte digitale ou encore une reconnaissance faciale. De cette façon, les usurpateurs potentiels se voient barrer la route par cette double vérification. Les cybercriminels étant toujours à l’affût des avancées technologiques, aucune solution n’est infaillible sur le long terme.

La sensibilisation du personnel et des clients, un facteur clé pour une meilleure sécurité des données financières

Si investir dans des solutions de cryptage puissantes et des mécanismes d’authentification performants contribue indéniablement au renforcement de la sécurité des transactions liées aux cartes prépayées en ligne, cela ne suffit pas. En effet, la réussite d’une stratégie de protection des données financières repose également sur la sensibilisation du personnel et des clients aux meilleures pratiques en matière de cybersécurité, telle que la création de mots de passe robustes ou encore la prudence vis-à-vis des tentatives de phishing.

Dans un contexte où la sécurité prime, les entreprises doivent aussi sélectionner des fournisseurs de services de paiement fiables et reconnus pour leur respect des normes de sécurité de l’industrie. De cette manière, elles peuvent bénéficier de garanties supplémentaires concernant la protection de leurs données et le bon déroulement de leurs opérations.

Solution Helpdesk Informatique : Augmentez l’efficacité de votre support aux utilisateurs

Les activités de support et de maintenance du parc informatique sont devenues essentielles pour les entreprises et les organisations de toutes tailles. Elles influencent directement la productivité de l’ensemble des utilisateurs et des services. Dans un monde de plus en plus dépendant de la technologie, la gestion efficace de ces activités est cruciale pour garantir le bon fonctionnement des systèmes informatiques. C’est là qu’intervient la solution Helpdesk informatique, un outil puissant qui peut aider à améliorer l’efficacité du support aux utilisateurs. Dans cet article, nous explorerons en profondeur les avantages de cette solution et comment elle peut transformer la manière dont votre entreprise gère son parc informatique.

Avant de plonger dans les détails de la solution Helpdesk informatique, il est important de comprendre pourquoi le support informatique est si crucial pour une organisation. Les activités de support informatique incluent la résolution des problèmes techniques, la maintenance préventive, la gestion des mises à jour logicielles et matérielles, et bien plus encore. Voici quelques raisons pour lesquelles le support informatique est essentiel :

1. Productivité des utilisateurs

Un parc informatique bien entretenu et un support réactif permettent aux utilisateurs de travailler de manière plus efficace. Lorsque les problèmes informatiques sont rapidement résolus, les interruptions de travail sont minimisées, ce qui se traduit par une productivité accrue.

2. Sécurité des données

La sécurité des données est une préoccupation majeure pour toutes les organisations. Le support informatique joue un rôle essentiel dans la protection des données sensibles en identifiant et en traitant les vulnérabilités de sécurité, en installant des mises à jour critiques, et en mettant en œuvre des politiques de sécurité robustes. La gestion des incidents n’en saura que plus efficace et rapide.

3. Réduction des coûts

Une gestion efficace du parc informatique peut contribuer à réduire les coûts liés à la maintenance et à la réparation des équipements. De plus, elle permet de prolonger la durée de vie des équipements, évitant ainsi des dépenses inutiles.

4. Satisfaction des utilisateurs

Fournir un support informatique de qualité améliore la satisfaction des utilisateurs. Les employés sont plus satisfaits de leur environnement de travail lorsque leurs problèmes informatiques sont résolus rapidement et efficacement.

Les défis du support informatique

Malgré l’importance du support informatique, de nombreuses entreprises sont confrontées à des défis majeurs dans sa gestion. Voici quelques-uns des défis les plus courants auxquels sont confrontés les départements informatiques :

1. Gestion des demandes

Le suivi et la gestion des demandes de support peuvent rapidement devenir chaotiques sans un système adéquat en place. Les demandes d’assistance par e-mail, téléphone, ou en personne peuvent s’accumuler, ce qui rend difficile leur priorisation et leur suivi.

2. Communication inefficace

La communication entre les utilisateurs et l’équipe de support peut être inefficace, entraînant des malentendus et des retards dans la résolution des problèmes. Il peut également être difficile pour les utilisateurs de suivre l’état de leurs demandes.

3. Gestion des ressources

Il est souvent difficile de savoir comment allouer efficacement les ressources du département informatique. Certaines tâches peuvent être prioritaires, tandis que d’autres peuvent être reportées, mais sans une visibilité claire, il est difficile de prendre des décisions éclairées.

La solution Helpdesk informatique

Pour surmonter ces défis et améliorer l’efficacité du support informatique, de nombreuses organisations se tournent vers une solution Helpdesk informatique. Cette solution est un logiciel conçu pour faciliter la gestion des demandes de support, la communication avec les utilisateurs, et la gestion des ressources. Voici comment elle peut contribuer à résoudre les problèmes courants du support informatique :

1. Centralisation des demandes

Un Helpdesk informatique permet de centraliser toutes les demandes de support, quel que soit le canal par lequel elles sont soumises (e-mail, téléphone, formulaire en ligne). Cela permet une meilleure visibilité et un suivi plus efficace.

2. Automatisation des processus

Les tâches répétitives et les processus de routine peuvent être automatisés grâce à un Helpdesk informatique. Par exemple, l’attribution automatique des tickets aux techniciens appropriés peut accélérer la résolution des problèmes.

3. Suivi transparent

Les utilisateurs peuvent suivre l’état de leurs demandes en temps réel grâce à un portail en libre-service. Cela améliore la transparence et réduit le nombre d’appels ou d’e-mails de suivi.

4. Priorisation intelligente

Les solutions Helpdesk informatiques peuvent utiliser des algorithmes de priorisation intelligents pour classer automatiquement les demandes en fonction de leur urgence et de leur impact sur l’entreprise. Cela permet une utilisation plus efficace des ressources.

5. Gestion des connaissances

La plupart des solutions Helpdesk informatiques intègrent une base de connaissances où les techniciens peuvent stocker des solutions aux problèmes courants. Cela réduit le temps nécessaire pour résoudre les problèmes et assure une uniformité dans les réponses fournies.

Les avantages d’une solution Helpdesk informatique

L’adoption d’une solution Helpdesk informatique présente de nombreux avantages pour les entreprises et les organisations. Voici quelques-uns des avantages clés :

1. Efficacité opérationnelle

Une solution Helpdesk informatique permet d’optimiser les processus de support, ce qui se traduit par une résolution plus rapide des problèmes et une utilisation plus efficace des ressources.

2. Amélioration de la satisfaction des utilisateurs

Les utilisateurs bénéficient d’un support plus rapide et plus efficace, ce qui améliore leur satisfaction et leur productivité.

3. Réduction des coûts

La gestion plus efficace du parc informatique permet de réduire les coûts de maintenance et de réparation des équipements, ainsi que les temps d’arrêt.

4. Sécurité renforcée

Un Helpdesk informatique peut aider à identifier et à résoudre rapidement les problèmes de sécurité, contribuant ainsi à renforcer la sécurité des données.

5. Reporting et analyse

Les solutions Helpdesk informatiques offrent des fonctionnalités de reporting avancées, permettant aux organisations de suivre les tendances, d’identifier les domaines à problèmes et de prendre des décisions éclairées.

Comment choisir la bonne solution Helpdesk informatique

Le choix d’une solution Helpdesk informatique appropriée est une étape cruciale pour maximiser les avantages qu’elle peut apporter à votre organisation. Voici quelques éléments à prendre en compte lors de la sélection d’une solution :

1. Fonctionnalités

Assurez-vous que la solution offre les fonctionnalités nécessaires pour répondre aux besoins spécifiques de votre organisation. Cela peut inclure la gestion des demandes, l’automatisation des processus, la gestion des connaissances, etc.

2. Facilité d’utilisation

Une interface conviviale est essentielle pour assurer une adoption rapide et efficace de la solution par votre équipe de support et vos utilisateurs.

3. Intégrations

Vérifiez si la solution peut s’intégrer facilement avec d’autres systèmes que vous utilisez déjà, tels que la gestion des actifs informatiques ou les outils de sécurité.

4. Évolutivité

Assurez-vous que la solution peut évoluer avec votre organisation, en prenant en charge une croissance future et de nouveaux besoins.

5. Support technique

Un bon support technique est essentiel pour résoudre rapidement les problèmes et garantir le bon fonctionnement de la solution.

La gestion efficace du support informatique est un élément clé de la productivité et de la sécurité des données au sein de votre organisation. Une solution Helpdesk informatique bien choisie peut transformer la manière dont vous gérez votre parc informatique, en améliorant l’efficacité opérationnelle, en augmentant la satisfaction des utilisateurs, en réduisant les coûts et en renforçant la sécurité. Avant de choisir une solution, évaluez attentivement vos besoins et assurez-vous de sélectionner celle qui correspond le mieux à votre organisation.

Traque aux blanchiments d’argent 2.0

Lutte contre le blanchiment d’argent : 28 sociétés de crypto-monnaies collaborent avec le ministère indien des finances.

Le ministère indien des finances a annoncé que 28 fournisseurs de services d’actifs virtuels (VASP) se sont enregistrés auprès de la cellule de renseignement financier (CRF) indienne pour intensifier la lutte contre le blanchiment d’argent impliquant des crypto-monnaies.

Pankaj Chaudhary, le ministre indien des finances, a présenté un rapport écrit à la chambre basse du parlement pour informer de ces développements. Parmi les sociétés ayant adhéré à cet enregistrement figurent des plateformes d’échange de crypto-monnaies bien connues en Inde, telles que WazirX, Coin DCX et Coinswitch.

En mars, le ministère indien des finances avait émis une directive obligeant les sociétés opérant dans le secteur des crypto-monnaies à s’enregistrer auprès de la CRF, dans le but de se conformer aux lois anti-blanchiment d’argent. En outre, le ministère avait imposé aux acteurs de l’industrie de mettre en œuvre des procédures de connaissance du client (KYC).

Concrètement, les entreprises enregistrées doivent conserver des données KYC, des documents d’identification des clients, ainsi que des informations sur les comptes et la correspondance commerciale liée aux utilisateurs. Le ministère des finances indien a également souligné que ces directives et exigences de déclaration s’appliquent également aux plateformes de crypto-monnaies basées à l’étranger qui proposent leurs services aux traders indiens.

Petites entreprises, grandes menaces : restez informés, restez protégés

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