La dernière technologie de reconnaissance faciale atteint une vitesse supersonique

Herta Security(R) annonce le lancement de BioSurveillance Next(TM), la solution de reconnaissance faciale la plus rapide au monde pour les applications de vidéosurveillance. BioSurveillance Next sera présentée au salon international IFSEC consacré à l’industrie de la sécurité, qui se déroulera du 13 au 16 mai à Birmingham (Royaume-Uni). Quarante fois plus rapide que les technologies de reconnaissance faciale traditionnelles basées sur un microprocesseur, BioSurveillance Next peut traiter en temps réel un enregistrement ou une vidéo en direct en haute définition, au débit incroyable de 150 images par seconde à l’aide d’une technologie exploitant un processeur graphique (GPU). Spécialement conçue pour l’identification de visages parmi la foule, la technologie avant-gardiste d’Herta Security fait avancer l’industrie de la sécurité d’un grand pas.

Le Dr Rodríguez Saeta, PDG d’Herta Security, a déclaré :  » Herta s’engage à innover et à fournir des solutions pour la nouvelle ère des caméras de surveillance atteignant le mégapixel. La technologie de vidéo sur IP réalise des progrès quotidiens et il existe d’innombrables possibilités pour la technologie de reconnaissance faciale. Nous sommes surpris par la quantité de demandes provenant de nombreux pays où la sécurité est devenue un facteur crucial pour la croissance des entreprises. BioSurveillance Next est la solution idéale pour réduire la criminalité dans le secteur de la vente au détail, ainsi que dans d’autres secteurs traditionnels tels que les infrastructures sensibles, les banques, les établissements de jeu ou les services des forces de l’ordre. « 

La solution BioSurveillance Next peut être intégrée aux systèmes de vidéosurveillance et de gestion vidéo (SGV) ou fonctionner de manière autonome. Elle peut être ajoutée à des systèmes de vidéosurveillance existants. Entièrement évolutif, le système est capable d’identifier simultanément plusieurs visages en mouvement, ce qui le rend idéal pour les scénarios impliquant une foule. BioSurveillance Next emploie la dernière technologie de processeurs graphiques, un nouveau paradigme de l’industrie dans le domaine de la vision par ordinateur.

Vague de piratage de comptes Twitter

Piratage des Twitters de la FIFA, Justin Bieber, Angelina Joli, Guy Birenbaum, … mais comment font les pirates ? Explication ! Depuis quelques semaines, les comptes Twitter de nombreux média, stars ou journalistes se font pirater, un par un. Des attaques qui donnent l’impression aux témoins de la cybercriminalité que nous sommes depuis plus de 20 ans que les pirates ont un « sésame ouvre toi » en main. Ce fameux petit bouton pressoir qui permet de prendre la main sur un Twitter en deux clics de souris.

L’une des possibilités de ces attaques, des cross-sites scripting cachés dans Twitter ou dans des outils tiers comme TwittDeck. Comme le montre les captures écrans si dessous, Twitter recèle quelques XSS, des Cross-Sites Scripting, qui permettent de mettre la main sur le cookies de connexion (bilan, un pirate pourrait prendre la main sur la session en cours) ; afficher une page phishing via l’url officiel (Bilan, l’internaute pense être chez Twitter et se retrouve à fournir login et mot de passe au pirate). Il se peut, aussi, que les malveillants ont réussi à mettre la main sur les données de connexion en piégeant leurs cibles via d’autres outils (Cheval de Troie), page d’hameçonnage ou tout simplement usant de social engineering. Dernière méthode plus hasardeuse, mais qui a déjà prouvé son efficacité. Le mot de passe utilisé n’est-il pas inscrit dans le blog, le Facebook de la personne piratée ? (date de naissance, ville, métier, famille, …)

  

Pour se protéger d’une attaque utilisant une XSS :

1- Ne cliquer sur aucun lien extérieur. Préférez, toujours, taper l’url dans votre navigateur.

2- Après chaque utilisation de Twitter ou tout autre outil, effacez vos cookies. Pour cela, un outil gratuit comme Ccleaner vous sera un précieux allier.

3- Vérifiez toujours que l’url indiqué dans votre barre de recherche est bien https://www.twitter.com

4- Utilisez des applications tiers pour vérifier l’origine du serveur que vous allez utiliser. Netcraft vous prouvera, par exemple, que vous êtes bien sur Twitter (voir notre capture écran) ; Sous FireFox, l’addon NoScript vous indiquera aussi l’utilisation d’une XSS au moment de votre promenade numérique.

5- Un mot de passe fort (chiffres, lettres, ponctuation, …) permet de freiner les assauts d’un malveillant.

6- datasecueritybreach.fr vous conseille aussi d’utiliser un programme qui vous décortique les urls raccourcis. Le site urlex.org, par exemple, vous transforme une adresse http://is.gd/G41r6x, qui ne veut rien dire, en son véritable url, ici Intel.com. Cela permet de s’assurer que derrière le lien recueilli n’est pas un piège. Je vous conseille, cependant, de suivre ma règle n’1. Une extension pour Chrome permet, en passant sa souris sur un lien réduit, de découvrir l’adresse d’origine cachée derrière un tinyurl, bit.ly, is.gd …

Cette hygiène de vie numérique n’est pas infaillible, mais comme pour la grippe, se laver les mains est déjà une premiére protection. Il en va de même sur la toile.

Piratage de la gestion du bâtiment de Google

Des experts en sécurité informatique de la société américaine Cylance viennent de remettre au goût du jour le piratage des systèmes de gestion des bâtiments. Eaux usées, climatisation, électricité, téléphone, … l’attaque de ce genre d’infrastructure se transforme très vite en un énorme problème pour l’entreprise attaquée. Imaginez, un pirate informatique souhaite mettre en « carafe », en panne, un serveur installé au sein d’une société qu’il décide d’attaquer. Faire déborder les égouts ou éteindre la climatisation pourrait être fatale pour la cible et ses données. Les chercheurs de Cylance ont expliqué que des centaines de sièges d’entreprises, d’administration et de secteurs sensibles comme les hôpitaux, banques basés en Australie sont ouverts à qui sait se faufiler. Parmi les cibles de cette grande chasse au trésor, l’immeuble qui loge Google Australie.

Projet de loi consommation : les DRM expurgés de la future loi Hamon ?

Le projet de loi relatif à la consommation présenté le 2 mai 2013, veille de la Journée internationale contre les DRM, semble vouloir réduire à néant l’information du consommateur sur la présence de menottes numériques.

Le projet de loi relatif à la consommation a été présenté en Conseil des ministres par Benoît Hamon (ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire et à la Consommation) le 2 mai 2013 puis déposé à l’Assemblée nationale. Ce projet de loi porte sur la mise en place de l’action de groupe [1] mais également sur la transposition de la directive européenne relative aux droits des consommateurs adoptée en 2011. Celle-ci avait timidement mis en place une information minimale du consommateur concernant les DRM (des menottes numériques, appelées trompeusement « mesures de protection technique » [2]). Ainsi, dans l’article 5 de la directive on peut lire :

    Article 5

    Obligations d’information concernant les contrats autres que les contrats à distance ou hors établissement

    1. Avant que le consommateur ne soit lié par un contrat autre qu’un contrat à distance ou hors établissement, ou par une offre du même     type, le professionnel fournit au consommateur les informations suivantes, d’une manière claire et compréhensible, pour autant     qu’elles ne ressortent pas du contexte :

    […]

    g) s’il y a lieu, les fonctionnalités du contenu numérique, y  compris les mesures de protection technique applicables ;

    h) s’il y a lieu, toute interopérabilité pertinente du contenu numérique avec certains matériels ou logiciels dont le professionnel  a ou devrait raisonnablement avoir connaissance. »

Le projet de loi de Benoît Hamon a réduit fortement cette information. Ainsi, dans l’article 4 du projet de loi on peut lire :

    « Art. L. 111-1. – Avant que le consommateur ne soit lié par un     contrat de vente ou de fourniture de services, le professionnel     communique, de manière lisible et compréhensible, au consommateur     les informations suivantes :

    […]

    4° Les informations relatives à son identité et ses activités, aux     garanties, aux fonctionnalités du contenu numérique et le cas     échéant à son interopérabilité, à l’existence et aux modalités de     mise en œuvre des garanties et aux autres conditions contractuelles,     dont la liste et le contenu sont fixés par décret en Conseil d’État. »

Cette information est donc très limitée, et le texte entretien le flou sur les informations transmises aux consommateurs. Pourtant, ceux-ci ont souvent besoin d’avoir des informations précises sur d’éventuels DRM, car de tels verrous empêchent bien souvent l’usage complet des produits.

« S’assurer que la présence de DRM soit explicitement mentionnée ainsi les restrictions qu’elles entrainent est une base minimale pour l’information des consommateurs. La protection réelle des droits des consommateurs passe par l’interdiction pure et simple de la pratique détestable de ces menottes numériques » a déclaré à datasecuritybreach.fr Frédéric Couchet, délégué général de l’April.

L’April demande donc que le texte soit amendé pour assurer le respect des droits des consommateurs.

Notons qu’une pré-version du projet reprenait les formulations de la directive :

    « Art. L. 111-1. – Avant que le consommateur ne soit lié par un     contrat, le professionnel est tenu de fournir d’une manière claire     et compréhensible au consommateur les informations suivantes :

    […]

    8° S’il y a lieu, les fonctionnalités du contenu numérique, y     compris les mesures de protection technique applicables ;

    9° S’il y a lieu, toute interopérabilité pertinente du contenu     numérique avec certains matériels ou logiciels dont le professionnel     a ou devrait raisonnablement avoir connaissance.

    Ces dispositions s’appliquent également aux contrats portant sur la     fourniture d’eau, de gaz ou d’électricité, lorsqu’ils ne sont pas     conditionnés dans un volume délimité ou en quantité déterminée,     ainsi que de chauffage urbain et de contenu numérique non fourni sur     un support matériel.»

Par ailleurs, le projet de loi remet aussi sur la table le blocage des sites internet.

Références

  * 1. L’action de groupe telle qu’elle est présentée actuellement ne correspond d’ailleurs pas à nos attentes, comme le montre la     réponse de l’April à la consultation publique lancée par le  gouvernement à l’automne 2012 .

  * 2. Pour plus d’information sur les DRM, voir la synthèse publiée par l’April à ce sujet.

Beta Bot : un nouveau robot sur le marché

Le code malveillant pousse l’utilisateur à valider l’UAC pour infecter le système et désinstaller l’antivirus présent. Ce nouveau bot appelé « Beta Bot » est récemment entré sur le marché parallèle. Disponible pour moins de 500 €, Beta Bot est un robot relativement peu cher compte tenu de sa vaste liste de fonctionnalités. Même si la plupart de ces caractéristiques sont assez standards (attaque DDoS, accès à distance, captures de données et autres méthodes de vols d’informations) une capacité particulière a attiré l‘attention du G Data SecurityLabs : « Désactiver l’antivirus » annonce la publicité affichée sur les forums souterrains. Une annonce suivie d’une liste de près de 30 programmes de sécurité censés être désactivables par Beta Bot.

Quelle est la méthode utilisée ?

Lorsqu’il est installé sur un système, Beta Bot cherche une solution de sécurité qu’il connait. S’il la trouve, le robot commence ses attaques en arrêtant les processus, en désactivant des clés de registre ou en désactivant les mises à jour automatiques. Selon le type de produit de sécurité, Beta Bot tente de contourner les pare-feux en injectant certaines routines dans les programmes qui sont habituellement autorisés à passer le pare-feu, comme Internet Explorer.

Contrôle d’accès utilisateur (UAC) – contourner les permissions Sur les systèmes d’exploitation Windows modernes, les autorisations des utilisateurs sont réparties entre standard (faible niveau d‘autorisation) et administrateur (niveau d’autorisation élevé). Contrairement à un administrateur, un utilisateur standard ne peut pas modifier les parties critiques du système. La décision d’élever le niveau de permission d’un processus est proposée à l’utilisateur par une fenêtre de dialogue spécifique. Celui-ci doit alors valider ou non cette permission. Beta Bot utilise cette boite de dialogue pour gagner des droits élevés sur le système. Bien que beaucoup de codes malveillants se contentent de droits utilisateurs limités pour attaquer le système, Beta Bot doit escalader les privilèges utilisateurs pour s’attaquer aux logiciels de sécurité.  Pour réussir dans cette démarche, la validation de l’utilisateur est nécessaire. Deux astuces sont utilisées par Beta Bot pour convaincre l’utilisateur de valider cette élévation de droits.

Dès que le code malveillant est exécuté sur le système, il affiche une première fenêtre dans la langue du système (10 langues, dont le français, sont disponibles) signifiant un problème de disque dur. Ce faux message critique joue sur la peur de perdre des données et invite l’utilisateur à réparer les dossiers endommagés. L’utilisateur doit choisir l’une des deux options proposées (« Restaurer les fichiers » ou  « Restaurer les fichiers et réaliser une vérification de disque »). C’est alors que le contrôle d’accès utilisateur (UAC) est lancé. C’est à l’autre astuce de prendre le relais : Beta Bot n’est pas directement utilisé pour lancer le processus UAC. C’est le programme cmd.exe, autrement dit l’invite de commande Windows, qui est utilisée pour démarrer le code Beta Bot. L’utilisateur est donc invité à élever les autorisations d’un programme Windows, ce qui est habituellement autorisé par la majorité des utilisateurs.

VirusKeeper, l’antivirus made in France

VirusKeeper est le seul antivirus 100% made in France. Il a été conçu en 2006 par la société d’édition AxBx, implantée à Villeneuve d’Ascq dans le Nord de la France. Depuis plus de 14 ans, la société AxBx conçoit, développe et commercialise des logiciels innovants dans le domaine des utilitaires systèmes (optimisation du système, sauvegarde, diagnostic, compression de données) et de la sécurité informatique (antivirus, pare-feu, protection USB, ultra sécurité, …) Le logiciel antivirus VirusKeeper repose sur un procédé de détection par analyse comportementale. Les virus et autres programmes malveillants ne sont pas détectés par signature mais par leur comportement. Ce procédé permet à VirusKeeper de détecter rapidement les épidémies de nouveaux virus et malwares qui ne sont pas encore référencés.

Aujourd’hui, avec la généralisation des connexions internet haut débit, tous les ordinateurs sont connectés en permanence et les informations transitent à grande vitesse. Les épidémies de nouveaux virus et de malwares se propagent très rapidement et au niveau mondial. Le procédé classique de détection par signature montre aujourd’hui ses limites. D’un part, ce procédé a toujours « un train de retard » puisqu’il faut qu’au moins un ordinateur soit infecté pour que la signature du virus soit identifiée puis intégrée dans les mises à jour. D’autre part, le nombre de virus et de malwares est tellement élevé que les bases de signatures virales deviennent gigantesques. Les temps de scan sont donc de plus en plus long et la consommation mémoire de plus en plus importante. Le procédé de signature date du début des années 90 et il est aujourd’hui dépassée. Pour fêter le 7ème anniversaire de VirusKeeper, AxBx propose la toute dernière version de son antivirus au prix de 19.90 Euros TTC pour 3 postes, soit une remise de 50% sur le prix public. Une version d’essai gratuite peut également être téléchargée sur viruskeeper.com

Privacy Alert

Depuis plus d’un an, le Parlement européen étudie la proposition de règlement [1] de la Commission européenne qui vise à réformer la législation encadrant la protection des données personnelles au niveau européen. Jusqu’à présent, les différentes commissions parlementaires ayant travaillé sur ce projet se sont exprimées pour l’assouplissement des règles protégeant notre vie privée. Alors qu’un vote crucial approche [2] au sein de la commission « libertés civiles » (LIBE), La Quadrature du Net commence la publication d’une série d’analyses [3] abordant les points clefs, enjeux, progrès et dangers de cette réforme. ***

Face au développement de pratiques dangereuses pour notre vie privée de la part d’entreprises peu scrupuleuses, et afin d’encadrer la collecte, le traitement, et la vente des données personnelles des citoyens européens, la Commission européenne a présenté en janvier 2012 une proposition de règlement [1] destinée à réformer la législation en vigueur, datant de 1995. Ce règlement, qui devrait entrer en vigueur en 2015, sera directement applicable dans l’ensemble des États membres de l’Union européenne et se substituera immédiatement à toutes les lois nationales existantes en la matière [4]. Tel que proposé par Viviane Reding, commissaire à la Justice, aux Droits fondamentaux et à la Citoyenneté, il pourrait constituer une réelle avancée pour la protection de notre vie privée.

Adopté en l’état, le règlement permettrait de :

   – renforcer considérablement les droits des citoyens, les obligations des entreprises et les pouvoirs conférés aux autorités de contrôle, à l’instar de la CNIL [5] en France ;    – définir plus largement la portée de ce cadre légal afin de couvrir les activités de toute entreprise – quelque soit sa situation géographique – analysant les comportements des citoyens européens ou leur proposant des biens ou des services.

Une campagne de lobbying sans précédent

En réponse à la proposition de la Commission, de puissantes entreprises, principalement américaines (banques, assurances et services Internet), ont mené une campagne de lobbying sans précédent [6] afin de faire exclure de la version finale du règlement les propositions destinées à protéger les données personnelles des citoyens. Comme l’a clairement démontré le site Internet LobbyPlag [7], certains députés européens clés ont ainsi recopié mot pour mot les demandes des lobbies dans leurs propositions d’amendements.

Quatre commissions [8] du Parlement européen ont déjà exprimé leur avis sur les modifications à apporter à la proposition de la Commission. Directement influencées par les lobbies, elles se sont chaque fois exprimées en faveur de l’affaiblissement du cadre législatif protégeant la vie privée des citoyens européens et de la réduction des responsabilités incombant aux entreprises.

Ces avis n’ont cependant qu’une valeur consultative, et la situation peut encore être renversée : la liste des amendements que le Parlement européen dans son ensemble pourra adopter lors de la première lecture du texte, prévue pour la fin de l’année 2013, doit être adoptée par la commission « libertés civiles » (LIBE) lors d’un vote devant avoir lieu avant la fin du mois de juin.

Agissons !

Avant ce vote, nous devons nous assurer que ces députés ne céderont pas aux pressions des lobbies, comme ont pu le faire ceux des commissions ayant déjà exprimé leur avis, mais qu’ils garantiront une mise en œuvre efficace des avancées proposées par la Commission. Dès à présent et jusqu’au moment du vote, les citoyens doivent contacter [9] leurs députés européens et réclamer une réelle protection de leur droit fondamental à la vie privée. Comme l’a démontré le rejet d’ACTA [10] l’été dernier, les appels des citoyens à protéger l’intérêt général plutôt que les intérêts privés de quelques uns peuvent être entendus par les élus, à condition que cette mobilisation citoyenne soit suffisamment importante, soutenue et relayée.

Pour permettre à tous de s’approprier les enjeux et points clés de ce débat, La Quadrature du Net démarre la publication d’une série d’analyses présentant les principaux aspects du projet de règlement. Chacune abordera les avancées que pourraient constituer les propositions de la Commission, les raisons pour lesquelles les lobbies de l’industrie s’y opposent et les positions exprimées par les députés européens jusqu’à présent.

Privacy Alert : #1

Le consentement explicite La première analyse (à venir) de cette série abordera la question du « consentement explicite » et son rôle central dans le contrôle de nos données personnelles.

Références

1. http://ec.europa.eu/justice/data-protection/document/review2012/com_2012_11_fr.pdf

2. Le vote de la commission LIBE était initialement prévu pour les 29-30 mai, mais devrait finalement avoir lieu au mois de juin.

3. https://www.laquadrature.net/fr/privacy-alert-0-introduction#sommaire

4. La Commission européenne est l’institution disposant de l’initiative législative au niveau européen. Le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne (formé de ministres des différents États membres) peuvent amender les textes législatifs proposés par la Commission jusqu’à arriver à un accord sur le texte à adopter, qui entrera alors en vigueur, ou à le rejeter.

Au terme de ce processus, deux types d’actes législatifs peuvent être adoptés : une directive, qui pose des objectifs et des principes que chaque État membre devra intégrer dans son droit national, quitte à adopter une loi nouvelle ; ou un règlement, qui s’appliquera directement à l’ensemble des États membres.

Le choix du règlement semble particulièrement adapté pour contrôler la circulation des données personnelles sur Internet, qui est par essence transfrontalière. L’actuelle réglementation européenne en la matière – la directive de 1995 – pâti, entre autres, d’une transposition et d’une interprétation hétérogènes au sein des différents pays membres de l’Union européenne, dont certaines entreprises peu respectueuses de la vie privée profitent.

5. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) est une autorité administrative indépendante française. La CNIL est chargée de veiller à ce que l’informatique soit au service du citoyen et qu’elle ne porte atteinte ni à l’identité humaine, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques, ni à aucun autre droit de l’Homme.

6. Voir la page du wiki de La Quadrature [en] recensant un grand nombre des documents envoyés aux députés européens par des entreprises privées : https://www.laquadrature.net/wiki/Lobbies_on_dataprotection

7. http://lobbyplag.eu/

8. Avant de voter en formation plénière, les députés du Parlement européen travaillent au sein de commissions parlementaires, chacune chargée de thèmes différents (libertés civiles, emploi, agriculture, etc) et composées de quelques dizaines de membres. Ces commissions parlementaires étudient les propositions législatives faites par la Commission européenne et proposent les amendements que l’ensemble du Parlement européen votera lors des sessions plénières.

Les commissions « consommateurs » (IMCO), « emploi » (EMPL), « industrie » (ITRE) et « affaires juridiques » (JURI) ont chacune proposé des amendements à la commission « libertés civiles » (LIBE), chargée de rédiger le rapport destiné à l’ensemble du Parlement.

Voir le wiki de La Quadrature pour une analyse détaillée des amendements les plus dangereux proposés par chaque commission : pour IMCO [en] https://www.laquadrature.net/wiki/Data_protection:_IMCO pour ITRE [en] https://www.laquadrature.net/wiki/Data_protection:_ITRE pour JURI [en] https://www.laquadrature.net/wiki/Data_protection:_JURI

9. https://www.laquadrature.net/wiki/Comment_contacter_un_d%C3%A9put%C3%A9_europ%C3%A9en

10. https://www.laquadrature.net/fr/acta-victoire-totale-pour-les-citoyens-et-la-democratie

L’auteur de SpyEye extradé aux USA

Hamza Bendellaj, surnommé le « hacker souriant » et reconnu sur la toile sous le pseudonyme de BX1, accusé d’être l’auteur/diffuseur du virus informatique SpyEye, a été extradé vers les Etats-Unis. Pour rappel, le jeune homme avait été arrêté en grande pompe par la police Thaïlandaise le 5 janvier 2013. Il était poursuivi par le FBI depuis son inculpation, en décembre 2011. Hamza Bendellaj a été présenté devant une cour fédérale d’Atlanta. Il est accusé de 23 chefs d’inculpation pour avoir participé au développement, à la vente et à la distribution du virus « SpyEye ».

Ce logiciel malveillant a pour mission de recueillir secrètement des informations financières, mots de passe. But final, détourner l’argent des comptes en banques d’internautes ainsi piéger. Le procureur en charge du cas Hamza, Sally Yates, indique que 253 établissements financiers américains ont été touchés par cette intrusion malveillante. Infiltrations qui auraient rapporté plusieurs millions de dollars au(x) pirate(s). L’Oncle Sam s’intéresse à ce présumé pirate car ce dernier avait loué des serveurs, à Atlanta, ayant permis les attaques informatiques.

« L’acte d’accusation fédéral et l’extradition de Bendelladj doivent être  un message très clair aux cybercriminels internationaux qui se sentent en sécurité derrière leurs ordinateurs dans des pays étrangers : ils sont, en fait, à portée de main», a pu lire datasecuritybreach.fr dans le communiqué de presse diffusé par Mark F. Giuliano agent du FBI d’Atlanta en charge de l’affaire.

BX1 risque 30 ans de prison pour fraude bancaire; 5 ans pour fraude informatique; 5 ans par chef d’accusation. Bref, il risque de perdre rapidement le sourire face à 155 ans de prison ferme !

Fuites pour la PS4

Street skater fu vient de diffuser un document rigolo concernant un document traitant de la fuite de documents internes chez Sony. Une source anonyme a fourni quelques captures d’écran d’un document baptisé « Report on Implementation of Preventing Information Leaks » – «Rapport sur la mise en œuvre de la prévention des fuites d’information».

Pendant ce temps, les informations concernant la Playstation 4 commencent à arriver. L’une des sources intéressantes sur ce sujet … le logiciel PSN Store Secret Search. Un outil qui permet, entre autres, d’afficher tout ce qui est stocké sur le PlayStation Store. Des informations qui ne sont pas visibles à l’utilisateur lambda. Dans les informations relevées, des tests de Sony pour la mise en ligne de contenus à destination de la PlayStation 4.

A quelques mois du lancement de la machine, il serait peut-être temps de s’y mettre ! Des mots semblent cacher des préparatifs secrets pour la PS4 : Chihiro, Marteau ou encore Espadon. (SKF)

Wawamania : le pirate Français caché aux Philippines

Comme l’explique ZATAZ.COM, l’administrateur/fondateur du site de diffusion et partage de fichiers piratés, WawaMania coule des jours heureux aux Philippines. Zac, le pseudo de ce pirate, a fuit la France, la Justice et ses anciens amis. Datasecuritybreach.fr a demandé à l’ancien administrateur du forum Mamie Tracker, Fabien L. (@Skull) ce qu’il pensait de ce P2P là. Fabien a été jugé et condamné, il y a peu, à une très lourde peine en tant qu’administrateur d’un forum « pirate ».

Datasecuritybreach.fr – Que pensez-vous de ce pseudo mode de l’échange communautaire qui engraisse surtout certains ?

Skull : Malheureusement, cela a toujours existé. Dans le peer-to-peer (P2P) il y a deux catégories : il y a ceux qui font cela pour le plaisir du partage ; et ceux qui ne sont là que pour amasser de l’argent. Naturellement, ça nui énormément au peer-to-peer, car depuis quelques années tout le monde est dans le même panier.

Datasecuritybreach.fr – Parlez-nous de ce que vous avez vécu

Pour ma part, j’étais l’administrateur du tracker Mamietracker.com. A la base, j’avais créé ce site justement pour couper le pied aux gros trackers comme T411, Snowtigers et bien d’autres qui étaient/sont là pour le flux d’argent qui draine, ceux qui ne parlent que d’échange, de gratuité, … et qui s’en mettent plein les poches. MamieTracker est né pour cela. Au départ ce n’était que du tout « gratuit », 1 an plus tard il m’a fallu faire un appel aux dons car le site grandissait et il me fallait payer des serveur pour gérer tout cela. Alors oui, certains diront que j’ai gagné de l’argent ce qui n’est pas faux (3.000€ en tout et pour tout sur 3 ans). La suite, vous la connaissez. Visite des policiers et des cyberpoliciers de Bayonne à 6h00 du matin à mon domicile. Des gens très polis et compréhensifs. J’ai été condamné à 6 mois de prison avec sursis – 1000€ d’amende – 300 000 Euros à reverser aux ayants droit (SACEM, Warner, Scpp).

Datasecuritybreach.fr – Aujourd’hui que devennez-vous ?

Aujourd’hui j’ai complètement coupé les ponts avec le peer to peer, passionné d’informatique j’ai remonté un site web nommé www.anywheres.fr, spécialisé dans l’assistance informatique et le dépannage informatique à distance, j’essaie de faire de ma passion mon métier mais les temps sont durs en ce moment il est donc difficile d’acquérir de nouveaux clients.

Datasecuritybreach.fr – Avec le recul, referiez-vous un site d’échange ?

Oui et non. Au niveau du partage et du contact humain oui. Maintenant, le jeu n’en vaut pas la chandelle. J’ai eu très peu de soutient le jour de mon arrestation. Sur mes 120 000 membres actifs, seulement une dizaine de personnes m’ont soutenu. Merci à eux. Les autres ne sont que des bouffeurs de copies. Faut pas croire, passer au tribunal, en correctionnel, c’est nerveusement terrible. Comme j’ai fait appel, je me suis ensuite retrouvé en cour d’assise. Autant vous dire que vous passez un sale quart d’heure (dont 4 heures d’audience, ndlr). Alors non, refaire un site d’échange pour toutes ces raisons, je ne le referai pas! Et je le déconseille à quiconque.

Datasecuritybreach.fr – Existe-t-il une solution pour que les internautes, en mal de nouveautés ?

Oui, aujourd’hui il y’a la VOD. cela reste cependant cher, et les nouveautés sont inexistantes. Des nouveautés qui sortent bien après les diffusions sur le peer-to-peer. Ca reste un vrai problème !

Datasecuritybreach.fr – Vous devez rembourser beaucoup ?

Comme dit plus haut, oui. Je dois payer énormément. Je dirai même que c’est démesuré. Je pense que j’ai servi d’exemple malheureusement. J’assume complétement. Je savais ce que j’encourrai dès le départ. DSB – Comment faites-vous ? Aujourd’hui, je survis. Je suis sans emploi et je m’occupe exclusivement de anywheres.fr. Mentalement j’ai tiré un trait sur MamieTracker. Tout ceci est derrière moi, ce n’est pas simple tous les jours. Je dois verser 300.000€ aux ayants droits. Des huissiers me rendent visite régulièrement. Je sais qu’ils attendent des saisies sur salaires dés que ma situation le permettra. Je me dis que la vie continue et que peut être un jour, je pourrai vivre de ma passion, l’informatique.

Datasecuritybreach.fr -Que pensez-vous du site Wawamania qui fait énormément parler de lui ?

Pour moi, et depuis le début, Wawamania n’est qu’une pompe à fric. Souvenez-vous, il y a 2/3 ans, une association s’était monter pour aider ce pauvre administrateur. Le reportage de TF1 risque d’en faire flipper plus d’un, au sujet du comportement de l’administrateur à l’époque et aujourd’hui. Pour rappel, il s’était vanté, il y a peu, de gagner entre 10 000 et 15 000€ par mois. C’est aussi pour cela qu’il est parti vivre au Philippine. C’est ce genre de type qui nuit au P2P. Les gros sites sont tous dans la course au gain. Regardez FrenchTorrentDB. Les dons sont effectués vers un pseudo hébergeur Canadien, Fouweb. Bilan, Paypal n’y voit rien à redire. Les internautes ne payent pas le pirate, mais font un don à un … herbergeur !

Petites entreprises, grandes menaces : restez informés, restez protégés

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