Archives de catégorie : Cybersécurité

Actualités liées à la CyberSecurité.

Repenser la manière de se prémunir contre les cyber-attaques

Selon le dernier rapport publié par PwC, les cyber-attaques augmentent inexorablement et la France fait partie des premiers pays les plus touchés. Les pertes financières associées sont aujourd’hui estimées à 3,7 millions d’euros par entreprise, soit quasiment l’équivalent des budgets dédiés à la sécurité informatique évalué à 4,8 millions d’euros. Avec une hausse de 51% des incidents de sécurité sur les douze derniers mois, il devient urgent d’adresser les problématiques de sécurité au plus haut niveau de l’entreprise, avant que l’impact sur les résultats de l’entreprise ne soit irrémédiable.

Cette dernière enquête confirme la prise de conscience des entreprises vis-à-vis de la sécurité de leurs données et des conséquences financières et commerciales inévitables qu’une cyber-attaque engendre. Malgré la croissance effrénée des incidents de sécurité, les responsables d’entreprises ou de service IT interrogés dans le cadre de cette enquête semblent pourtant avancer dans la bonne direction.

En effet, l’extension du périmètre à protéger en raison de mauvaises pratiques de sécurité imputées aux employées ou aux prestataires externes, confirme la nécessité d’utiliser une méthode de surveillance globale du réseau et de l’ensemble des interactions avec l’extérieur. Les recommandations de PwC vont d’ailleurs dans ce sens : il n’existe pas de modèle standard de protection, c’est l’utilisation d’un mix de technologies intégrées et holistiques qui rend
le système de protection plus efficace.

Le fait que 59% des répondants préconisent l’analyse de toutes les sources de données de l’entreprise comme principal levier d’amélioration de la sécurité, grâce notamment à une surveillance accrue sur l’ensemble du périmètre à protéger en temps réel, prouve que la perception des entreprises évolue
et que l’idée d’une solution de sécurité unique disparaît peu à peu.

Chaque attaque est unique et les méthodes utilisées par les hackers diffèrent selon l’objectif à atteindre. En prenant en considération le fait que les pirates savent se faire discrets et restent parfois plusieurs mois, voire des années, à attendre le bon moment d’opérer leurs méfaits, les entreprises
peuvent passer à côté de failles importantes sans une surveillance permanente et en temps réel de ce qui se passe sur leur réseau. En cas d’attaque, des outils permettant la détection immédiate d’un comportement anormal sur le réseau sont également indispensables afin de pouvoir y remédier le plus rapidement possible.

Si l’augmentation des investissements des entreprises françaises dans la sécurité est une bonne nouvelle, les entreprises doivent repenser la manière dont protéger leurs données confidentielles en partant du principe que l’ennemi se trouve déjà à l’intérieur et qu’il ne reste qu’à le trouver et l’éliminer. (Par Jean-Pierre Carlin, LogRhythm)

Les identités numériques à l’heure de l’économie du partage

L’émergence de l’économie participative sur Internet offre à Monsieur tout le monde des possibilités jusqu’ici inenvisageables. Aujourd’hui, n’importe qui peut démarrer son activité de taxi en devenant chauffeur VTC (Voiture de Tourisme avec Chauffeur). Les propriétaires immobiliers peuvent louer leur bien comme un hôtel par le biais d’Airbnb. Grâce à ces sociétés qui mettent en relation les particuliers fournissant un service avec les consommateurs, le client a plus de choix. Tout se passe sur Internet par l’intermédiaire d’applications ou de sites Web.

Cette économie du partage repose en grande partie sur la confiance. Fournisseurs et consommateurs s’inscrivent pour pouvoir proposer ou acheter leurs services en ligne. Les transactions sont réalisées via une application ou un site Web dédié. Prenons le chauffeur VTC. Tant que le véhicule ne s’est pas
arrêté le long de la voie pour prendre son passager, le fournisseur du service et le consommateur ne s’étaient encore jamais rencontrés et n’avaient jamais discuté ensemble. Lorsque l’on loue l’appartement de quelqu’un, on peut parfaitement ne jamais rencontrer son propriétaire. Ainsi, il est fréquent qu’une personne, qui loue une maison à l’étranger par l’intermédiaire d’Airbnb, arrive et trouve les portes ouvertes, les clés posées sur la table avec une liste de consignes. À son départ, le locataire doit simplement reposer les clés au même endroit.

La plupart des gens sont dignes de confiance. Notre société ne fonctionnerait pas si ce n’était pas le cas. Bien sûr, certaines personnes malhonnêtes abusent de cette confiance. Dans le cadre d’une transaction en ligne anonyme, la confiance peut être plus difficile à instaurer. L’économie participative s’appuie sur des sources tierces pour établir l’identité des fournisseurs et des consommateurs. Les utilisateurs d’Airbnb peuvent même volontairement choisir de faire vérifier leur identité en envoyant une photo de leur carte d’identité nationale au service de vérification du site. Toute personne ayant des connaissances en sécurité de l’information sait pertinemment que cette procédure n’améliore pas significativement la procédure par défaut qui s’appuie sur les informations des profils Facebook, parfois couplées avec les identités sociales Google et LinkedIn.

On apprend parfois que tel appartement a été saccagé par un locataire lors d’une soirée. Ce genre d’incident reste rare. Airbnb prend la chose très au sérieux et a mis en place un plan de protection pour les propriétaires. Ainsi, en cas d’incident, Airbnb s’assure que le propriétaire est couvert.

Dans une économie du partage où des entreprises comme Uber et Airbnb mettent des personnes des quatre coins du monde en relation, la vérification des identités devient très compliquée. Sans être un pro de Photoshop, il n’est pas compliqué de falsifier l’image d’une carte d’identité nationale ou d’un
permis de conduire. Seul moyen de valider de manière fiable une identité en ligne ? Utiliser une identité électronique délivrée par une autorité nationale, ou à la rigueur, par un établissement bancaire. Pour la création de ces identités, l’enregistrement s’effectue lors d’un entretien en face à
face où l’intéressé doit produire une pièce d’identité complémentaire pour vérification. Son identité électronique ne lui sera délivrée qu’au terme de cette procédure. En arrière-plan, plusieurs processus sont mis en place pour affiner les vérifications d’identité d’une personne en interrogeant des bases de données officielles et d’autres ressources.

Le réveil de la force : des données appartenant à des joueurs d’Electronic Arts dans la nature

Piratage ? Fuite de données ? Phishing ? Plusieurs centaines de données appartenant à des joueurs de produits édités par Electronic Arts diffusés sur la toile.

Pour le moment, impossible de savoir d’ou proviennent les données diffusés sur Pastebin. Dans les fichiers mis en ligne, des informations appartenant à des joueurs de produits vidéo ludique proposé par l’éditeur Electronic Arts. Tout est possible : piratage d’ordinateurs de joueurs ; phishing ; Fuite de données internes. Avec le « buzz » autour du jeu star Wars Battlefront, les pirates ont les dents acérées et les griffes sorties. EA est une cible, comme les autres éditeurs de jeux vidéo. D’abord par une population de pirates, professionnels de la contrefaçon, visant les serveurs et espérant ainsi mettre la main sur des nouveautés, avant leur sortie (le cas le plus parlant fût celui de Sony Picture et des films stockés sur un serveur, 6 mois avant leur sortie en salle, NDR). Le vol de comptes de joueurs et autres données, pouvant être bancaires, attirent la force obscure de certains internautes. EA a Confirmé un problème interne et a proposé aux « clients » impactés de modifier leur mot de passe. Avoir accès à un compte permet aussi de jouer au jeu téléchargé, voir de revendre le compte,  afin d’en tirer des euros sonnants et trébuchants.

Bouilloires connectées, piratage assuré

Les bouilloires connectées peuvent permettre de mettre la main sur les mots de passe wifi de leurs utilisateurs.

Les objets connectés, petit bonheur pour geek. Sauf que la sécurité, et c’est pourtant pas faute d’en parler, est encore le point faible du matériel tant vanté par le marketing et les agences de communication. C’est d’ailleurs le produit phare de ce noël 2015. Tout va être connecté, du jouet au slip !

A Londres, Ken Munro, un chercheur, a joué avec l’application ikettle. Sa mission, gérer les bouilloires connectées Smarter avec un smartphone. Sauf que le « truc » est tellement bien sécurisé qu’il permet d’intercepter les identifiants de connexion au compte wifi sur lequel est connecté la bouillante dame.

IKettle est conçu pour enregistrer les précieuses secondes passées à attendre l’eau chaude. (The Register)

Jackpot – 150 000 CB volées à un casino

Un groupe de pirates informatiques baptisé FIN5 se serait invité dans un casino pour y ponctionner les données bancaires.

Les chercheurs Emmanuel Jean-Georges et Barry Vengerik de Mandiant FireEye ont annoncé l’existence d’un groupe de pirates informatiques baptisé FIN5. Des malveillants qui auraient, l’année dernière, visité l’architecture informatique d’un casino pour faire main basse sur le système de paiement et quelques 150 000 informations de cartes bancaires. Une douzaine d’entreprises auraient été impactées par ces assaillants. Un soupçon pour six autres société continue de planer.

Les consultants ont expliqué que les pirates ont utilisé une porte dérobée du nom de « Tornhull » et un VPN surnommé « Flipside ». Un troisième outil, « Driftwood » analyse les espaces à attaquer. FIN5 n’aurait aucun rapport avec un autre groupe baptisé FIN4, auteur d’une attaque informatique en 2014 à l’encontre de professionnels des marchés financiers, de la santé, d’entreprises cotées au New York Stock Exchange ou au NASDAQ. Une fois des données sensibles volées, elles étaient piégées et renvoyées à des interlocuteurs que FIN4 souhaitaient infiltrer ensuite.

Fuite de données pour Deutsche Telecom

L’opérateur Allemand de téléphonie, Deutsche Telekom, corrige une fuite de données.

Un internaute du nom d’Ibrahim a découvert comment il était possible de mettre la main sur une sauvegarde d’une base de données appartenant à l’opérateur Allemand Deutsche Telekom. Une fuite de données étonnante.

Lors de l’authentification à la page d’identification (https://demandplan.telekom.de), le bidouilleur a simplement ouvert le code source du dit espace. Plusieurs noms de fichiers étaient appelés, comme index.php, adminuser.php, ProjectExport.php… Si les deux premiers renvoyaient l’internaute vers la page index du portail, le troisième semblait mettre en place une action invisible. L’action n’était rien d’autre… que la sauvegarde d’une base de données en mode .txt (export.txt) sur le site de Deutsch Telekom.

Bilan, il suffisait de lancer demandplan.telekom.de/export/export.txt pour récupérer la fameuse sauvegarde. DT a versé 1000€ à son sauveur. L’histoire ne dit pas ce contenait cette base de données.

Justice – Diffamation sur Facebook condamnable en France

Une Internaute qui avait publié sur Facebook des propos diffamatoires à l’encontre d’une boîte de nuit a été condamnée à 300 € d’amende avec sursis, et à verser 800 € au plaignant.

Le site juridique Legalis revient sur l’affaire d’une jeune internaute pensant que Facebook et Internet était des lieux ou il était possible d’injurier et diffamer à loisir. Le tribunal correctionnel de Béthune en a décidé autrement en condamnant la dame à 300 € d’amende avec sursis, et à verser à la direction de la boite de nuit 800 € dont 400 € de dommages-intérêts. Le tribunal a voulu rappeler que l’on ne pouvait pas écrire n’importe quoi impunément, sur Facebook comme sur n’importe quel support de diffusion. La jeune femme avait repris une « information » d’un ami, qu’elle n’avait pas vérifiée relatant une fausse altercation avec les vigiles d’une boite de nuit. 4.000 viewers plus tard, la dame efface le message mais les dirigeants avaient déposé plainte dans la foulée.

Les DDoS exigent une stratégie de réponse à la hauteur des menaces

Les Dénis de service distribués (DDoS) ont évolué tant en complexification qu’en sophistication. Les menaces DDoS auxquelles sont confrontées toutes les entreprises, quelle que soit leur taille ou leur industrie, ont changé avec le temps. Si les attaques DDoS opportunistes sont encore une réelle menace, la plupart des attaques actuelles sont désormais ciblées. Il s’agit souvent de frappes brèves qui cherchent à échapper aux systèmes de mitigation traditionnelle. (Par Willie Georges, Ingénieur Réseaux et Sécurité Senior chez Corero Network Security)

Face à cette évolution, il est nécessaire que les entreprises aient une approche de la Défense contre les DDoS aussi sophistiquée que ces menaces. Les fournisseurs de services ont un rôle essentiel à jouer pour protéger leurs clients.

Les acteurs malveillants d’Internet lancent chaque jour des attaques DDoS pour protester, exercer des méfaits, des représailles, des actions de sabotage… On observe un éventail de plus en plus large de tactiques visant un nombre de cibles toujours plus important. Il est aujourd’hui facile pour n’importe qui de lancer une attaque paralysante pour très peu d’argent. Il existe par exemple des abonnements qui permettent de lancer plusieurs attaques DDoS de courte durée pour seulement quelques dizaines d’euros par mois. Il est aussi tout à fait possible d’installer des applications sur un smartphone pour lancer des DDOS.

L’Internet des Objets est un des vecteurs de la menace. Les téléviseurs intelligents, les voitures et maisons connectées, les capteurs de machine-à-machine, les villes intelligentes, les transports en commun et tous les matériels qui continuent à se connecter sont autant de points d’entrée pour les attaques. Ce sont ces dispositifs intelligents qui déjà en 2014 étaient utilisés comme vecteurs par un tiers des plus grandes attaques DDoS. Aujourd’hui, la fréquence des attaques augmente. Leur sophistication aussi. Au 4ème trimestre 2014, les clients de Corero Network Security ont connu en moyenne 3,9 tentatives d’attaque DDoS journalières, par client. Il s’agit d’une moyenne. L’un d’eux a subi une moyenne de 12 attaques par jour via son centre de données multi-environnement, pendant une période de trois mois !

Les motivations de ces attaques varient selon l’entreprise, le secteur économique auquel elle appartient ou l’image qu’elle véhicule. Il peut s’agir de cyber-terrorisme, d’un acte politique ou idéologique, de fraude, d’une demande de rançon, d’escroquerie, de cyber-espionnage, de sabotage numérique, de vol de données par exfiltration, de vengeance,… Les finalités sont multiples, les attaques se poursuivent et augmentent.

Certains événements, comme les attentats de Paris et les manifestations au Venezuela, en Arabie saoudite et aux Etats-Unis, sont très médiatisés. Par réaction, cette médiatisation a provoqué une légère hausse des actions hacktivistes. Par ailleurs, les cibles se sont élargies, incluant le monde des joueurs en ligne, des fournisseurs de cloud, des fournisseurs de vidéo en streaming et même des sites Web institutionnels…

Des frappes ciblées et répétées
Des techniques de réflexion et d’amplification augmentent le volume des attaques pour les rendre plus actives et paralyser totalement un site web par exemple. Les nouvelles attaques sont multi-vectorielles et leur durée est plus courte. Elles portent un coup rapide mais très efficace. 66% d’entre elles ont duré moins de cinq minutes et presque 96% moins de 30 minutes(1). Cette nouvelle approche complique le processus de nettoyage. Au moment où l’on active le service de mitigation chez le fournisseur, il est souvent trop tard et le mal est fait.

Les cybercriminels ont évolués, passant du pur volumétrique aux attaques DDOS multi-vecteurs. Des kits d’outils modernes peuvent lancer des attaques visant à la fois les infrastructures et les services. Ce sont des attaques SYN Flood, UDP Flood, DNS (Domain Name System) Flood avec un très grand nombre de requêtes pour obtenir une saturation. Le but ? Masquer une seconde vague de menaces qui vont bien au-delà des DDoS eux-mêmes.

Les acteurs de ces scénarios utilisent une saturation de lien partielle, laissant juste assez de bande passante disponible pour qu’une deuxième attaque puisse se produire. Dans ce cas, l’attaque DDoS sert à attirer l’attention et à concentrer les ressources de la victime sur le déni de service. Par exemple, un SYN flood pourrait remplir les tables des états de connexions pour faire tomber un pare-feu, tandis que l’amplification DNS serait utilisée pour attaquer les systèmes IPS. Entre les deux, des couches de sécurité compromises pour permettre une attaque ciblée par le biais de logiciels malveillants, avec l’objectif d’exfiltrer des données.

Les pirates effectuent des scans pour obtenir une cartographie du réseau ciblé. Puis, ils lancent une deuxième et éventuellement une troisième attaque qui contourneront la stratégie de protection. L’objectif étant le plus souvent l’exfiltration de données. Pour vaincre ces attaques sophistiquées, seule une analyse en temps réel est nécessaire et efficace, déterminant la nécessité de personnaliser les contremesures.

Les fournisseurs de service doivent agir
Il est aujourd’hui possible d’agir sur le trafic des attaques DDoS qui transitent sur les réseaux des fournisseurs de services mobiles et fixes – FAI, fournisseurs de convergence, opérateurs de systèmes multiples (MSO), etc. – sont bien placés pour changer fondamentalement l’impact des attaques DDoS en aval. De plus, c’est pour eux une nouvelle source de revenus que d’offrir une protection de nouvelle génération à leurs clients.

Avec les nouvelles solutions permettant des économies d’échelle pour une mitigation des DDoS modernes et sophistiqués, les fournisseurs de services sont désormais à même de relever ce défi. Ils doivent se focaliser sur cette bataille pour deux raisons majeures. D’abord le maintien de la bande passante nécessaire, fonction du nombre de leurs clients. Ensuite le fait qu’ils vont vers une architecture de réseau plus distribuée et plus chère pour fournir des services personnalisés à leurs abonnés.

Une protection locale instantanée devient alors capitale, ce qui contraint à s’éloigner de l’ancien modèle pour adopter une solution de protection moderne assise sur trois éléments stratégiques forts :
• Mettre en œuvre une technologie pour détecter, analyser et répondre aux attaques DDoS en inspectant le trafic Internet brut, puis pour identifier et bloquer les menaces dès les premiers paquets d’une attaque donnée.
• Mettre en place une stratégie de sécurité multicouche mettant l’accent sur la visibilité continue et l’application de la politique de sécurité pour installer une première ligne de défense proactive capable de lancer la mitigation des attaques DDoS, tout en assurant la disponibilité des services.
• Donner une visibilité totale des couches applicatives et du réseau lors d’attaques DDoS. Cette bonne pratique permet également l’analyse forensique des menaces passées et permet de disposer des rapports de conformité aux polices de sécurité.

La position des fournisseurs de services, au cœur de la circulation des données, de leur accessibilité ou de leur stockage les oblige désormais à intégrer dans leur projet d’entreprise cette stratégie de sécurité. Autant pour leur propre pérennité que pour la satisfaction et la tranquillité de leurs clients.

(1) Rapport trimestriel Tendances et analyse des DDoS de Corero Network Security.

Transfert de données personnelles des états membres de l’Europe vers les Etats-Unis

Dans un communiqué de Presse du 7 octobre, la CNIL annonçait qu’elle devait se réunir avec ses homologues du groupe de l’article 29 afin de déterminer précisément les conséquences juridiques et opérationnelles de l’arrêt du 6 octobre 2015 sur l’ensemble des transferts intervenus dans le cadre du « safe harbor ».

Par un arrêt du 6 octobre 2015 (affaire C-362/14), la Cour de Justice de l’Union Européenne a annulé la décision de la commission européenne 2000/520 du 26 juillet 2000 qui reconnaissait le niveau de protection suffisant des entreprises américaines ayant adhéré au Safe Harbor et consacrait ainsi le principe de libre transfert des données à caractère personnel depuis les pays membres de l’Union Européenne vers les Etats-Unis.

La CJUE a donc déclaré que les Etats Unis n’assuraient plus un niveau de protection suffisant des données à caractère personnel en invalidant le mécanisme du Safe Harbor, ensemble de règles juridiques instaurées par le Département du Commerce des États-Unis, en concertation avec la Commission européenne, afin de permettre aux entreprises et organisations américaines de se conformer à la Directive européenne. Cela remet en cause le principe de liberté de transfert des données personnelles aux Etats-Unis.

Mais cela signifie-t-il que tous les transferts de données à caractère personnel vers les Etats-Unis sont interdits ?

La réponse est certainement négative. Mais, depuis le 6 octobre 2015, les autorités de protection des données doivent examiner la validité des transferts aux Etats-Unis qui leur sont soumis, en tenant compte du fait que la protection des données n’est pas suffisante. Il apparaît désormais nécessaire pour les prochains transferts de données, en B to B, de signer des Clauses Contractuelles Types adoptées par la Commission européenne (de responsable à responsable ou de responsable à sous-traitant) ou encore d’adopter dans les transferts intra-groupe des Règles internes d’entreprise (ou BCR) qui constituent un code de conduite en matière de transferts de données personnelles depuis l’Union européenne vers des pays tiers. La question est plus délicate pour les transferts déjà réalisés, la signature de clauses contractuelles types pourrait s’avérer nécessaire. (Maitre Julienne de Chavane de Dalmassy Avocat du département Propriété Industrielle et Nouvelles Technologies Cabinet Cornet Vincent Segurel)

IBM traite 15 milliards d’événements de sécurité chaque jour

IBM Security aide les établissements financiers à partager plus rapidement leur connaissance concernant les menaces à l’échelle mondiale.

IBM a annoncé, à l’occasion de la conférence SIBOS 2015, travailler avec l’industrie des établissements financiers pour renforcer la collaboration et le partage mondial des connaissances des menaces et de leur exécution à travers de multiples secteurs et organisations. Les membres du FS-ISAC (Financial Services Information Sharing and Analysis Center), organisation à but non lucratif dans le domaine des services financiers, auront accès à la recherche avancée contre les menaces ainsi qu’aux analyses directement depuis IBM X-Force Exchange. Actuellement IBM a la plus importante équipe de services en sécurité, avec plus de 6 000 professionnels et un réseau de 11 SOCs (Security Operations Centers) à travers le monde. IBM gère et contrôle plus de 15 milliards d’événements de sécurité chaque jour, pour plus 4 000 clients.