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La sécurité informatique à l’heure de la Génération Y

C’est un constat au quotidien : la sécurisation du réseau d’une organisation relève de la gageure. D’autant que la tâche est de plus en plus complexe face à l’émergence de la Génération Y.

 Cette génération du millénaire, celle qui regroupe les 20 – 35 ans, est de plus en plus représentée dans le monde. Plus d’un travailleur sur 3 aux États-Unis serait dans cette tranche d’âge, selon une étude de Pew Research Center. Et ce groupe démographique devrait compter pour environ 50% des travailleurs à l’horizon 2020, selon PwC.

La génération Y présente ses propres codes et désirs : elle partage sur les réseaux sociaux. Elle abhorre les expériences utilisateurs médiocres. Elle sollicite davantage de flexibilité dans le travail. Elle est prête à aller voir ailleurs si ses attentes ne sont pas prises en compte. Autant de caractéristiques qui impactent lourdement les cultures d’entreprise, mais qui, au-delà, imposent un réel challenge à la sécurité réseau de nombreuses organisations.

Voici trois points à prendre en compte dans cette transformation qui s’opère :

1. Maîtriser les médias sociaux

Faut-il ou non donner l’accès aux réseaux sociaux à partir du lieu de travail ? De nombreuses organisations se sont sans doute déjà posées la question.

Une étude de l’éditeur de logiciels RH CareerBuilder a interrogé un panel d’employeurs en Amérique du Nord. Pour 37% d’entre eux, les réseaux sociaux constituent un frein de productivité au travail, tout comme les téléphones mobiles et SMS (55%), l’utilisation d’Internet (44%) et les bavardages (39%). 3 employeurs sur 4 estiment que ce sont deux heures de travail qui sont, à minima, perdues chaque jour en terme de productivité, dressant ainsi le bilan des nombreuses distractions des collaborateurs.

Du point de vue de la sécurité réseau, les médias sociaux constituent un vecteur d’infection par les logiciels malveillants et attaques par ingénierie sociale. Combien de liens, partagés de manière innocente, finissent par réorienter les utilisateurs vers des sites web malveillants ? Quant aux collaborateurs qui utilisent les réseaux sociaux de manière professionnelle et avertie, se rendent cependant compte que leurs contacts et amis ne font pas toujours preuve de la même rigueur.

Il est simple, au niveau du réseau, de bannir ou de restreindre l’accès aux réseaux sociaux. Le filtrage statique des URLs permet de surveiller certaines URLs et empêche d’y accéder. La fonction de filtrage par catégorie permet de bloquer tout un ensemble de sites Web.

Mais cela ne veut pas dire pour autant que les DSI doivent bloquer l’accès aux réseaux sociaux dans le cadre du travail. Car une approche plus pertinente consiste à, avant toutes choses, identifier comment la sécurité réseau s’applique de manière globale. La définition de règles pertinentes pour les  médias sociaux, ainsi que la formation des collaborateurs, sont des étapes initiales importantes. A titre d’exemple, les équipes commerciales doivent être sensibilisées aux risques de sécurité et métiers qui résulteraient de la consultation des réseaux sociaux comme Facebook, à partir du lieu de travail ou du site d’un client.

La ligne de défense la plus efficace consiste à déployer une infrastructure de sécurité robuste et multicouche. Cette option est plus sure que de faire aveuglement confiance à des collaborateurs qui ne commettraient aucune erreur dans leur activités autour des réseaux sociaux.

2. De l’intérêt d’une sécurité multicouche

La sécurité multicouche est privilégiée par nombre d’organisations aujourd’hui, avec de multiples couches de sécurité qui collaborent pour protéger les données, des dispositifs et les personnes. Cette approche permet de contrer les attaques utilisant différents vecteurs au niveau du réseau, des applications, des dispositifs et des utilisateurs. Ces attaques sont détectées et neutralisées avant de pouvoir proliférer et la protection est active contre différents profils d’attaques.

Face aux changements qu’entraîne la Génération Y sur le lieu de travail, les DSI doivent repenser comment déployer chaque couche de sécurité.

Penchons-nous notamment sur l’utilisation des dispositifs personnels sur le lieu de travail. Selon une étude de McKinsey & Company, environ 80% des entreprises permettent désormais aux collaborateurs d’utiliser leurs dispositifs personnels pour se connecter aux réseaux de l’entreprise. De plus en plus, les collaborateurs s’attendent à ce que les départements informatiques autorisent un accès à partir des dispositifs personnels vers des applications corporate comme l’email et l’agenda. Cette tendance, appelée BYOD (Bring Your Own Device), n’est pas exempte de menaces de sécurité.

Plus particulièrement, les DSI doivent renforcer la sécurité des terminaux. La première étape consiste à protéger ces terminaux eux-mêmes, à l’aire de pare-feux, d’anti-malware, d’outils de gestion des flottes mobiles et d’une application régulière des patchs disponibles. En acceptant le BYOD, les entreprises s’exposent par ailleurs au risque de piratage des dispositifs personnels des collaborateurs qui se contentent d’utiliser des mots de passe faibles. L’application de règles pertinente et la sensibilisation des collaborateurs à opter pour des mots de passe forts deviennent ainsi une priorité.

Génération Y et le sans fil – Il est également recommandé de pouvoir identifier le type de dispositif, pour ainsi n’autoriser les dispositifs les moins sécurisés (smartphones par exemple) que sur certains segments du réseau. Les sessions doivent également être sécurisées, pour empêcher les utilisateurs d’accéder à des sites Web peu sécurisés.

De manière similaire, les outils de défense de l’utilisateur doivent être renforcés pour lutter contre le risque, toujours plus important, que représentent les menaces internes. Cette couche est souvent la plus complexe à gérer puisqu’il s’agit de trouver le bon équilibre entre sécurité et utilisation conviviale. Vous pouvez également activer différentes méthodes d’authentification pour identifier les utilisateurs réseau et leur attribuer des niveaux d’accès différents. Enfin, c’est la prise de conscience des utilisateurs face aux risques et leur formation sur le sujet qui sont également des priorités.

3. Garder la main sur le Shadow IT

Le Shadow IT fait référence à ces applications et services, souvent basés dans le Cloud, et non contrôlés par l’organisation, soulignant ainsi un réel défi en matière de sécurité et de gouvernance.

Considérons un utilisateur lambda qui ouvre un fichier corporate sur son smartphone. L’appareil va sans doute copier le fichier vers, par exemple, un   espace en ligne non approuvé, simplement lors de l’exécution d’une sauvegarde programmée. Voilà comment vos données corporate sécurisées peuvent être transférées vers un lieu non sécurisé.

De la même façon, les nombreuses applications de collaboration sociale si appréciées par cette Génération Y sont susceptibles de faire migrer des informations corporate vers des espaces peu sécurisés.

Il ne suffit par d’interdire unilatéralement à ces collaborateurs l’utilisation des dispositifs et applications non-validées pour que cette règle soit scrupuleusement appliquée.

Face à l’omniprésence des smartphones, les collaborateurs continueront à utiliser leurs réseaux sociaux ou leur cloud personnel, que vous le vouliez ou pas.

En revanche, la sensibilisation des collaborateurs et le déploiement de  technologies de sécurité sont des axes plus pertinents pour maîtriser les risques, qu’il s’agisse du chiffrement des données, d’un contrôle d’accès ou du monitoring du trafic.

D’un point de vue plus large, le Shadow IT émerge lorsque vos collaborateurs ne sont pas satisfaits des outils offerts par leur organisation. Alors que les DSI ne peuvent empêcher les collaborateurs de rechercher des applications alternatives, de collaboration par exemple, ils peuvent maîtriser les risques en  prenant mieux en compte les besoins et attentes de leurs utilisateurs. (Christophe Auberger, Directeur Technique France Fortinet)

RGPD – Seconde consultation de la CNIL au sujet du règlement européen de protection des données personnelles

RGPD, c’est bientôt ! La CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) vient de lancer une 2e consultation nationale auprès des professionnels sur le règlement européen de protection des données personnelles (entrée en vigueur : mai 2018 pour les 28 Etats membres).

Les sujets abordés sont le profilage (« Comment intégrer les principes de privacy by design and by default ? », « Le profilage appliqué à votre secteur d’activité »), le consentement (« Qu’est ce que le consentement ? », « Le retrait du consentement ? »)  et les notifications de violation de données personnelles (« qui a obligation de notifier ? », « à quel moment notifier ? », « comment informer ? »).

Cette consultation se tient jusqu’au 24 mars et viendra alimenter les travaux du G29 (groupe des CNIL européennes) qui se réunissent en avril.

L’année dernière, de juin à juillet 2016, 225 contributeurs avaient posté 540 contributions et émis 994 votes sur les 4 premiers thèmes qui font l’objet de lignes directrices : le délégué à la protection des données, portabilité, études d’impact sur la vie privée, certification).

Du 23 février au 23 mars 2017, la CNIL ouvre la consultation sur 3 nouveaux thèmes : Notification de violation de données personnelles ; profilage et consentement. Ces éléments permettront de clarifier et de rendre pleinement opératoires les nouvelles règles européennes et nourriront les lignes directrices que produira le G29.

La protection des données personnelles doit être pleinement intégrée à l’ensemble de vos activités dès lors qu’elles impliquent un traitement d’informations. En effet, l’entrée en vigueur en mai 2018 du Règlement général sur la protection des données (RGPD) requiert dès aujourd’hui la mise en conformité de votre organisation, vos processus et votre stratégie. La société iTrust et ZATAZ ont proposé, le 28 février, un rendez-vous dédié à la compréhension de la GRPD. Un Webinaire avec Damien Bancal (ZATAZ.COM) et par ITrust, société d’expertise en cybersécurité française.

APT ViperRAT

Le niveau de sophistication croissant des logiciels de surveillance tels que ViperRAT est une menace pour les entreprises et les gouvernements.

Se basant sur les données recueillies grâce aux données collectées sur son réseau mondial de plus de 100 millions de capteurs qui correspondent à la quasi-totalité du code mobile dans le monde, l’équipe de recherche de Lookout Mobile Security, spécialiste de la cybersécurité mobile, a capturé une perspective approfondie et des éléments nouveaux sur le mobile APT ViperRAT. L’équipe de chercheurs a déterminé que ViperRAT est une menace très sophistiquée, qui a été utilisée comme on le sait pour cibler et espionner, entre autres la Force de Défense Israélienne, mais qui surtout, confirme l’évidence émergente que les risques de cyberattaques mobiles contre les entreprises et les gouvernements représentent aujourd’hui un véritable problème.

En scrutant le Cloud mobile de Lookout, les experts de la société ont identifié sur ViperRAT les nouveaux éléments suivants :

:: 11 nouvelles applications ont été identifiées qui n’ont encore jamais été rapportées.

:: L’équipe de recherche a pu identifier et analyser en temps réel des serveurs de commande et de contrôle (C2) malveillants et déterminer comment l’attaquant peut créer des nouvelles applis malveillantes infectées capables de s’installer secrètement et le type d’informations et d’activités qu’elles peuvent surveiller et espionner.

:: Identification des IMEI des personnes ciblées ainsi que les types de contenu exfiltrés.

:: Après analyse, il semblerait que les pirates qui utilisent ViperRAT peuvent exfiltrer une quantité importante d’informations sensibles des appareils mobiles qu’ils attaquent. L’exfiltration d’images et de contenus audio semble cependant être une priorité. Les attaquants peuvent aussi prendre le contrôle de l’appareil photo pour prendre des clichés. Il a été identifié 8929 dossiers avaient été exfiltré à partir des périphériques compromis et que 97 % de ceux-ci étaient des images chiffrées probablement prises avec l’appareil photo de l’appareil mobile infecté. Des fichiers générés automatiquement sur le C2 incitent à penser que des commandes ont aussi été émises pour rechercher et exfiltrer des documents PDF et Office. En cas de fuite d’information, ceci peut être problématique pour une entreprise ou un organisme gouvernemental.

:: Les échantillons ViperRAT sont capables de communiquer aux serveurs C2 via une API exposée ainsi que des websockets.

:: Finalement, le ViperRAT ne serait peut-être pas nécessairement un outil de surveillance du Hamas tel que certains rapports semblent l’indiquer. Selon un article de blog publié par Lookout ViperRAT est opérationnel depuis un certain temps, avec ce qui semble être une application de test qui est initialement apparue à la fin de l’année 2015. En effet, les experts commentent qu’il est à ce stade difficile d’identifier si les organisations qui ont émis ces rapports liant ViperRAT au Hamas avaient basé leurs conclusions sur les résultats de leurs propres études indépendantes ou sur le rapport Israélien d’origine qui avait été rapporté à l’époque dans la presse. Selon Lookout, le Hamas n’est pas connu pour ses capacités mobiles pointues, ce qui conduit à conclure qu’ils ne sont probablement pas directement responsables pour ViperRAT et qu’il pourrait donc s’agir d’un autre acteur non identifié à ce stade.

Le niveau de sophistication croissant de ce genre de logiciel de surveillance est inquiétan. Dans l’ensemble, le type d’informations dérobées peut permettre à un pirate de savoir où une personne se trouve, avec qui elles est en contact (y compris en accédant aux profils photos des contacts), les messages qu’ils envoient, les sites Web qu’ils visitent, l’historique de recherches, faire des captures d’écran qui révèlent les données des autres applications installées sur l’appareil, les conversations, et avoir accès aux images et photos contenues dans le téléphone.

L’analyse indique qu’il existe actuellement deux variantes distinctes de ViperRAT. La première variante est une application First Step qui effectue un profilage de base d’un appareil, et qui, sous certaines conditions tente de télécharger et d’installer un composant de programme de surveillance beaucoup plus complet, qui est la deuxième variante. « Les appareils mobiles sont aujourd’hui à la frontière du cyberespionnage, et autres motifs criminels potentiels. Les entreprises et les fonctionnaires et membres des gouvernements utilisent tous les jours des appareils mobiles pour leur travail ce qui signifie qu’aujourd’hui plus que jamais les responsables IT et de la sécurité de ces organisations doivent intégrer la mobilité dans leur stratégie de sécurité. » Explique Michael Flossman, Chercheur en Sécurité chez Lookout Mobile Security dans un article publié sur le blog de Lookout.

Label Objets Digital Security

Le groupe Econocom va lancer se trimestre un label dédié à la sécurité des objets connectés. Mission annoncée, permettre une identification fiable et objective du niveau de sécurité des solutions connectées.

Digital Security, filiale de la société Econocom, va lancer d’ici la fin mars 2017 son label dédié aux objets connectés. Baptisé IoT Qualified Security, le but annoncé de cette norme privée est de permettre aux acteurs du marché des objets connectés de posséder une identification reconnue sur la sécurité de leurs produits. Pour être très honnêtes avec vous, je n’en sais pas beaucoup plus. Impossible d’avoir plus de détails par le service communication d’Econocom contacté plusieurs fois, mais à première vue, problème de connexion !

En attendant, le projet a tout pour plaire. Il faut dire aussi que d’ici 3 ans, la planète sera équipé de plus de 25 milliards d’objects connectés. Un marché de plusieurs milliards de dollars. Autant dire que ne pas protéger cette masse de caméras, cafetières, montres, panneaux d’affichages urbains… risque de rendre l’ambiance numérique du XXIème particulièrement chaotique. Les attaques DDoS, bloquer un site, un serveur, … à coups de connexions pirates via des objets connectés infiltrés sont devenues légions. Face à ce genre d’attaques, une armée doit pouvoir y répondre.

Ce genre de label en fait parti, en plus de l’éducation des utilisateurs. « La multiplicité des socles technologiques, l’émergence de nouveaux protocoles de transport, les contraintes de consommation d’énergie et les délais très courts de mise sur le marché sont autant de facteurs qui nécessitent la création d’un référentiel de sécurité pour les acteurs de la filière de l’Internet des Objets. » indique Cédric Messeguer, Directeur général de Digital Security.

IoT Qualified Security doit permettre aux futurs acquéreurs (entreprises et particuliers) d’être capable d’identifier le degré de sécurité d’une solution connectée selon un indicateur fiable, neutre et indépendant. Ce label n’est pas contrôlé par n’importe qui. Derrière cette idée, le CERT-UBIK, première mondiale (et Française, NDR), spécialisé des sujets de la sécurité de l’IoT. L’un des fondateurs de ce CERT, « maestro » Renaud Lifchitz, expert français du sans fil/sans contact.

Piratage de banques polonaises, le voleur passe par le régulateur national

Piratage de banques ! Plusieurs institutions financières polonaises ont confirmé l’infiltration de leurs systèmes informatiques par un malware.

Piratage de banques ! Étonnante attaque informatique, surtout quelques jours après l’arrestation de neuf pirates Russes du groupe Lurk, professionnels de l’infiltration bancaire, dans les serveurs de plusieurs institutions financières polonaises. L’aspect intéressant de cette attaque, la partie social engineering. Les escrocs ont utilisé le régulateur financier polonais, la KNF, pour diffuser plusieurs logiciels malveillants.

Un porte-parole de la KNF a confirmé que les systèmes internes du régulateur avaient été compromis par des pirates « d’un autre pays« . Une fois dans les serveurs de la KNF, les pirates ont modifié un JavaScript (JS), puis ils ont écrit aux banques, leur proposant de venir visiter KNF. Une usurpation d’identité particulièrement efficace. Le JS malveillant téléchargeait plusieurs codes pirates, dont un cheval de Troie, dans les machines des visiteurs ciblés.

Le « bombe 2.0 » était caché sur des sites basés en Suisse (sap.misapor.ch) et en Inde (eye-watch.in). Afin d’éviter la propagation des logiciels malveillants, les autorités ont pris la décision de fermer l’ensemble du réseau de la KNF.

Du côté des banques, les personnels informatique des plus importantes banques du pays ont remarqué le trafic anormal associé à la présence d’exécutables sur plusieurs serveurs. Ironiquement, le KNF est l’organisme de réglementation qui surveille et promeut des mesures de sécurité a adopter dans les banques polonaises.

MacDownloader, code malveillant made in Iran

MacDownloader – Un groupe de pirates informatiques Iraniens utiliseraient un logiciel spécialisé dans le vol de données sauvegardées dans les appareils d’Apple.

Un groupe d’espions informatiques, il serait lié à l’Iran [Iran Cyber Security Group ?], utiliserait un logiciel nommé MacDownloader. Le programme malveillant réussirait à voler les informations d’identification et d’autres données sauvegardées dans les appareils Apple. Le malware a été analysé par Claudio Guarnieri et Collin Anderson, deux chercheurs spécialisés dans les campagnes iraniennes de surveillance et d’espionnage visant les droits de l’homme, la politique étrangère et les entités de la société civile.

MacDownloader a été déguisé par les attaquants comme une mise à jour de Flash Player et un outil de suppression d’adware de l’éditeur d’antivirus Bitdefender. L’outil aurait été créé vers la fin de 2016. Une grande partie du code a été copiée à partir d’autres sources et les experts pensent que cela pourrait être une première tentative mise en place par des développeurs amateurs.

Lorsque Guarnieri et Anderson ont effectué leur analyse, le logiciel malveillant était totalement inconnu par les antivirus [plus d’une trentaine, NDR] proposés sur VirusTotal. Depuis quelques jours, une douzaine de fournisseurs ont signalé les fausses applications Flash Player (15/53) et Bitdefender (11/53) comme étant malveillantes. MacDownloader a été découvert, la première fois, sur un faux site Web aux couleurs de la société aérospatiale United Technologies Corporation. Un espace connu pour avoir déjà diffusé, l’année dernière, des logiciels malveillants visant des ordinateurs sous Windows.

Ce malware macOS est lié à Charming Kitten, alias Newscaster et NewsBeef, une menace iranienne connu pour la création de faux comptes sur les réseaux sociaux. Son but, récolter des informations auprès de personnes ciblées aux États-Unis, Israël ou encore en Irak.

Une fois que MacDownloader infecte un périphérique, le malware récolte des informations sur le système, y compris les processus et les applications, et collecte les mots de passe stockés. Le malware Windows utilisé par le groupe est similaire, collectant les informations d’identification et l’historique du navigateur enregistrés depuis Chrome et Firefox. Bien que son code montre que les développeurs de MacDownloader ont tenté d’implémenter des fonctionnalités de mise à jour et de persistance à distance, ces mécanismes ne semblent pas être fonctionnels.

Fuite de données sensibles concernant des juges

Un document papier retraçant les identités, les adresses et les numéros de téléphones de dizaines de juges découvert… par terre !

Le moins que l’on puisse dire est que les fuites de données peuvent prendre toutes les formes possibles et imaginables. 126 juges canadiens viennent de découvrir les joies du document ulta sécurisé, tellement qu’il n’existe qu’en version papier… mais qui se retrouve au sol, sur une place de parking. Un dossier comprenant les identités, les adresses postales privées, les numéros de téléphones de juges. Une tête en l’air l’a oublié ? la fait tomber ?

Comme l’indique nos cousins de « La Presse« , une copie a été retrouvée sur la place de stationnement d’un commerce des Laurentides. Un document qui n’existerait pas en mode numérique [ils l’ont tapé avec une vieille machine à écrire ?, NDR], sur aucun serveur et qu’il « est interdit de transmettre par voie électronique » [donc en numérique !, NDR].

Plus étonnant, cette liste, en plus des données professionnelles, comporte aussi les données privées, dont les identités des conjoints. Vue l’ambiance locale entre les nombreuses affaires de corruptions, de détournement d’argent, une telle liste pourrait être particulièrement préjudiciable pour le pays et ces hommes de loi.

Hôtels – Enquête sur une fuite de données pour le groupe IHG

Le groupe britannique InterContinental a lancé une enquête interne à la suite de la découverte de données bancaires de clients utilisées hors de ses hôtels.

L’InterContinental Hotels Group est une société britannique forte de 5000 hôtels de part le monde. Des marques prestigieuses allant du Kimpton, en passant par Indigo, Even Hotels, HuaLuxe, Crowne Plaza ou encore les Holiday Inn. Bref, une marque présente dans 100 pays.

En France, on trouve des Crowne Plaza, Intercontinental et autres Holiday Inn à Lille, Marseille, Lyon, ou Cannes. Le plus connu étant l’InterContinental Carlton Cannes haut lieu people lors du festival du cinéma.

Le chercheur Krebs a eu vent de plusieurs enquêtes en cours concernant une probable fuite de données visant IHG, et plus précisément ses Holiday Inn sur le territoire américain. Voici le message officiel de la société hôtelière britannique à ce sujet :

« IHG takes the protection of payment card data very seriously. We were made aware of a report of unauthorized charges occurring on some payment cards that were recently used at a small number of U.S.-based hotel locations.  We immediately launched an investigation, which includes retaining a leading computer security firm to provide us with additional support.  We continue to work with the payment card networks.

We are committed to swiftly resolving this matter. In the meantime, and in line with best practice, we recommend that individuals closely monitor their payment card account statements.  If there are unauthorized charges, individuals should immediately notify their bank. Payment card network rules generally state that cardholders are not responsible for such charges. »

Comme j’ai pu souvent le rappeler, les lieux de vacances ou professionnels sont de véritables nids de données pour les pirates. Je vous expliquais  comment il était simple de mettre la main sur des informations sensibles dans les ordinateurs d’hôtels, mais aussi comment des pirates avaient pris le pouvoir dans l’informatique d’hôtels en Tunisie. Depuis quelques mois, les fuites de données et autres piratages s’accumulent comme nous avons pu le voir avec les Hotels Kimpton, Trump, Hilton, Mandarin Oriental, Starwood, Hyatt ou encore des hôtels basés sur l’Île Maurice.

Piratage à l’OSCE

L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) confirme avoir fait l’objet d’un incident majeur de sécurité informatique.

L’OSCE, Le chien de garde international chargé de la sécurité et des droits de l’homme, a confirmé avoir été victime d’une violation de sa sécurité informatique en novembre 2016.

Selon un porte-parole de l’Organization for Security and Co-operation in Europe, les systèmes de l’organisation sont désormais sûrs : « Nous avons reçu de nouveaux mots de passe« .

Devinez qui est montré du doigt ? Le journal Le Monde indique qu’il s’agit, selon une source, de pirates Russes, très certainement le groupe APT28 – qui est aussi connu sous le nom de Fancy Bear, Pawn Storm ou Sofacy Group.

Espérons que cette source soit mieux renseignée que ceux qui annonçaient que les Russes avaient visé plusieurs états américains lors des élections américaines. Des pirates à la solde de Poutine qui n’étaient en fait que des « tests » de l’U.S. Department of Homeland.

Faille de sécurité : Netgear met à jour ses routeurs

La firme Netgear, spécialiste dans le matériel informatique, vient de mettre à jour plusieurs de ses routeurs après la découverte d’une faille de sécurité.

Une faille de sécurité particulièrement gênante, elle permettait d’accéder à l’administration du matériel avec un simple URL, vient d’être corrigé par la société Netgear. L’entreprise a publié des mises à jour de firmware pour plusieurs de ses routeurs pour résoudre une vulnérabilité d’injection de commande critique qui peut être exploitée pour détourner à distance les périphériques concernés.

Cette fois, plusieurs routeurs Netgear ont été exposés à cette vulnérabilité permettant potentiellement aux pirates de prendre le contrôle de ces dispositifs. La faiblesse permet une injection de code qui permet d’obtenir des privilèges « root » dans les routeurs Netgear.

Initialement, seuls les routeurs Netgear R7000, R6400 et R8000 étaient considérés comme affectés, mais après analyse, les machines R6250, R6700, R7100LG, R7300DST et R7900 sont aussi impactés. Compte tenu de ce fait, Netgear a publié un firmware « bêta » pour chacun des périphériques affectés.

Netgear travaille sur la finalisation du firmware correcteur. Attention, le firmware bêta n’est qu’une solution temporaire et il peut ne pas fonctionner pour tous les périphériques. Il n’a pas été entièrement testé.