Quand le digital défie l’Etat de droit

La révolution numérique bouleverse profondément la technique, les usages, nos modèles économiques mais aussi… le droit. Cette transformation oubliée n’est pas le fruit du hasard. Elle est le fait d’une alliance entre les libertariens californiens, les grandes entreprises de la Silicon Valley et le Gouvernement américain. Ensemble, ils imposent leurs valeurs et leur droit.

Avez-vous lu les CGU (Conditions générales d’utilisation) des services Google, Facebook, Twitter, WhatsApp et consorts ? Ces CGU désignent le plus souvent le droit de l’Etat de Californie comme applicable et le juge californien comme juge du contrat. Jamais le droit français n’est affiché en clair et de manière explicite. Pourtant, la Cour d’appel de Pau a jugé en 2012, dans une affaire impliquant Facebook, que ce genre de clause est illicite, contraire au droit de la consommation. Or, quatre ans plus tard, Facebook maintient cette clause abusive dans ses CGU au mépris du droit et en toute impunité. Car qui a les moyens d’affronter la puissance financière et juridique des géants américains du numérique ? Les États européens eux-mêmes abdiquent et, au mieux, cherchent à négocier plutôt qu’à faire appliquer la loi.

Mais l’auteur va plus loin. Il analyse quatre concepts fondamentaux du droit. Ces quatre concepts sont : la liberté d’expression, la vie privée, les droits d’auteur et la place de l’Etat et de la Loi. Il constate leur glissement vers le droit anglo-saxon.

Les symptômes de cette évolution non démocratique sont des paroles de haine qui se diffusent sans réponse judiciaire efficace dans une Europe en ébullition, un affaissement de la vie privée, des données personnelles sans contrôle, des citoyens épiés chaque seconde par le partenariat NSA et grandes entreprises de la Silicon Valley, l’affaiblissement de la Loi et la dérégulation au profit du contrat.

L’AUTEUR : Me Olivier Iteanu est avocat à la Cour d’Appel de Paris depuis décembre 1988 et est fondateur et dirigeant de la société Iteanu Avocats. Spécialisé dans le droit d’Internet dès l’origine, il a publié le premier livre de droit français sur ce sujet en 1996 chez Eyrolles (Internet et le droit). Il a été président du chapitre français de l’Internet Society de 2000 à 2003 et un des rares européens ayant eu un rôle actif au sein de l’ICANN (autorité mondiale de gestion des noms de domaines). Il est expert en noms de domaine auprès de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle. 12,90 € / ISBN 978-2-212-11859-9 / Edition Eyrolles.

La mise à jours d’IOS 9.3.5 d’Apple ne permet pas d’éradiquer PEGASUS d’un IPhone déjà infecté

A la fin du mois d’août, Apple avait annoncé une mise à jour 9.3.5 d’IOS pour éliminer de son système IOS le logiciel espion PEGASUS qui prend d’assaut ses smartphone avec trois vulnérabilités « zero-day » appelées TRIDENT.

Dans un article publié récemment sur son blog aux Etats Unis, la société Lookout, en partenariat avec Citizen Lab, alerté Apple des dangers représentés par l’intrusion de Pegasus. Il a été constaté que la mise à jour des smartphones ne permet pas d’éliminer une infection de PEGASUS existante sur un appareil donné. La mise à jour de IOS 9.3.5 permet de colmater la faille et de protéger les appareils de toute attaque future mais elle ne permet aucune détection d’infection potentielle existante.

En plus de la mise à jour d’IOS 9.3.5 , Lookout recommande des étapes clés afin de pouvoir mieux protéger les I-Phones d’une attaque PEGASUS éventuelle : Installer et utiliser une solution de détection de malwares et d’infection, afin de pouvoir déterminer si votre appareil a été attaqué par PEGASUS ou est infecté d’un autre malware. C’est le meilleur moyen de pouvoir détecter un infection ou toute nouvelle attaque potentielle.

Pour les entreprises, Lookout rappelle que PEGASUS représente une attaque à probabilité réduite mais à dangers extrêmement élevés. Toute attaque éventuelle ciblerait probablement en premier les postes à responsabilité clés tels que le Président et les membres du CODIR, le DAF, Le Directeur des RH, etc. L’équipe IT se doit donc de vérifier ces portables en priorité.

Ne faire aucune sauvegarde d’un appareil infecté. Bien qu’il semble, en cas d’attaque, essentiel de faire une sauvegarde des données, apps et photos du portable infecté il faut malheureusement éviter car cela peut activer des mécanismes d’autodestruction de PEGASUS qui détruirait sur son passage le portable en question.

PEGASUS est en effet programmé pour s’auto détruire s’il « pense » qu’il a été identifié. De plus, une sauvegarde permettrait en plus de préserver cet état d’infection et réinstaller la donnée dans un nouvel appareil pourrait faciliter en fait une infection PEGASUS du nouveau smartphone.

Retour sur le RGPD, le Règlement Général de l’Union Européenne sur la Protection des Données

Le Règlement Général de l’Union Européenne sur la Protection des Données (RGPD) impose aux entreprises d’effectuer un suivi de toutes les occurrences des données à caractère personnel des clients au sein de leur organisation, d’obtenir le consentement des clients concernant l’utilisation de leurs informations personnelles (y compris le « droit à l’oubli ») et de documenter l’efficacité de cette gouvernance des données pour les auditeurs.

Deux tiers (68 %) des entreprises, selon Compuware, risquent de ne pas être en conformité avec le RGPD, en raison d’une augmentation de la collecte des données, de la complexité informatique grandissante, de la multiplicité des applications, de l’externalisation et de la mobilité. Ce risque tient aussi aux politiques laxistes concernant le masquage des données et l’obtention d’une autorisation explicite des clients en matière de données. Les entreprises européennes comme américaines doivent, par conséquent, adopter une série de bonnes pratiques, notamment un masquage plus rigoureux des données de test et de meilleurs pratiques concernant le consentement des clients, afin d’éviter des sanctions financières et une altération possible de leur image de marque résultant d’une non-conformité.

Le RGPD de l’Union européenne a été adopté en avril 2016, afin d’unifier des obligations auparavant réparties à travers différentes juridictions européennes concernant l’utilisation, la gestion et la suppression des informations personnellement identifiables (IPI) des clients par les entreprises. Toutes les entreprises dans l’UE, aux États-Unis et ailleurs, qui collectent des IPI relatives à des citoyens de l’UE, ont jusqu’en mai 2018 pour se conformer à ces dispositions. Tout non-respect du RGPD expose les entreprises à des amendes pouvant atteindre 20 millions € ou 4 % du chiffre d’affaires mondial.

RGPD et les données de test : une vulnérabilité critique

L’étude montre aussi deux vulnérabilités critiques, prépondérantes et interdépendantes en rapport avec le respect du RGPD par les entreprises : les données de test et le consentement des clients.

Les données de test constituent une vulnérabilité critique et omniprésente en matière de conformité, car elles constituent une des méthodes les plus courantes pour répliquer et transférer des IPI des clients dans l’entreprise. Des jeux de données de test sont régulièrement nécessaires à mesure que les développeurs créent des applications ou améliorent les applications existantes, et ce travail/produit des développeurs doit être testé en permanence en termes d’assurance qualité fonctionnelle et non fonctionnelle. Si les données de test ne sont pas masquées et « anonymisées » correctement, tout nouveau jeu de données de test devient un problème de conformité potentiel dans l’avenir. Pourtant, malheureusement, 43 % des répondants admettent ou ont un doute sur le fait qu’ils font courir un risque aux IPI des clients en ne garantissant pas l’anonymisation systématique de leurs données avant leur utilisation pour des tests. Votre entreprise utilise-t-elle l’anonymisation ou d’autres techniques pour dépersonnaliser les données des clients avant de les utiliser dans des environnements de tests ? L’absence de masquage des données de test crée en fait plusieurs vulnérabilités de conformité, notamment :

  • L’impossibilité de localiser chaque occurrence d’information personnelle des clients.
  • L’incapacité à supprimer chaque occurrence d’information personnelle des clients.
  • L’impossibilité de respecter les exigences de documentation pour les auditeurs concernant ces deux obligations.
  • L’absence de masquage des données clients avant leur partage avec des sous-traitants, qu’il s’agisse de développeurs ou testeurs, présente un risque supplémentaire pour les entreprises car elles sont à la merci des pratiques de sécurité et de conformité du sous-traitant.

Vol de données via un pixel malveillant

Vol de données : Détection de l’étrange comportement d’un pixel d’ouverture qui fait un pré-remplissage d’information.

L’entreprise TrackUp a mis la main, il y a quelques jours, d’une technique de collecte d’information, on peut parler de vol de données, qui mérite de s’y pencher. Nous savons que les techniques de vols d’informations se multiplient. « Nous pensons qu’il est aussi notre devoir d’informer le marché sur ces pratiques frauduleuses et condamnables au regard de la loi » souligne la PME basée dans le Nord, à Wasquehal. Le vol est opéré, selon les constatation du nordiste, par des acteurs de la collecte d’adresses électroniques. Ils réalisent des campagnes d’acquisition au CPM pour divers annonceurs.

Dans ces campagnes publicitaires que l’on peut qualifier de malveillante a été cachée un pixel, vous savez ce petit « carré » qui permet, avec des millions d’autres, d’afficher image, texte… Bref, ce pixel permet aussi de tracker le nombre d’ouvertures d’une campagne publicitaire. A chaque fois que le mail est lu, par exemple, le pixel communique avec le serveur de l’annonceur.

Sauf que ce nouveau pixel malveillant dispose en plus d’une variable de pré-remplissage d’adresse électronique en clair.

Bref, à chaque ouverture du message, l’adresse électronique est transmise automatiquement à l’agence, qui pour le rappel, n’est pas propriétaire des données. Les adresses pièges créées par TrackUp, des honey pots, ont reçu des campagnes commerciales provenant d’expéditeurs inconnus et surtout non autorisés à communiquer avec les données volées. TrackUp est soumis à un processus de certification par huissier de justice.

La société victime de piratage dispose donc de toutes les preuves juridiques pour aller devant les tribunaux… « Un bon nombre de sociétés spécialisées dans les campagnes d’acquisition à la performance contournent la loi et ne respectent pas les bonnes pratiques de l’emailing : vols de bases, échanges de bases, non-respect de l’opt-in. termine Trackup. Ces sociétés continuent d’exercer, et vendent leurs services à des annonceurs de bonne foi qui ne savent évidemment pas de quelle manière les adresses ont été collectées.« .

Les trois principales implications de sécurité de l’IoT

Les professionnels de la sécurité informatique font face depuis une dizaine d’années au raz-de-marée que provoque l’augmentation des connexions d’utilisateurs, terminaux  et objets connectés IoT pour accéder aux ressources de l’entreprise ; dans le même temps, ils s’efforcent de réduire la surface d’exposition aux attaques en éliminant autant de points d’accès que possible.

Les spécialistes des objets connectés, l’ IoT, procèdent généralement à un inventaire des connexions, ils consolident les systèmes sur le réseau et les serveurs ciblés, ils créent des portails en alternative aux accès à distance, et ils opèrent une corrélation avancée des événements de sécurité au moyen d’une solution centrale de sécurité. Introduire des dispositifs IoT dans un environnement revient à ajouter un nombre inconnu de nouvelles portes à un bâtiment qui en compte déjà 100 dont l’accès est à peine contrôlé. En 20 ans, nous sommes passés d’un appareil par utilisateur à quatre ou cinq par personne et bientôt nous ne saurons probablement plus combien notre environnement compte de points d’accès exploitables connectés à Internet.

Rien que l’audit et l’inventaire de ces terminaux apparaissent comme des tâches monumentales, or c’est la première étape d’une stratégie de protection efficace. L’accessibilité future de dispositifs IoT sur le réseau a des incidences sur la sécurité. Voici trois implications qu’il convient de garder à l’esprit :

La prolifération des dispositifs IoT augmente la surface d’attaque

Pensez aux conditions d’accueil des personnes dans un grand immeuble de bureaux d’une ville moyenne. Il est possible que de nombreuses portes ne soient pas gardées, mais la progression du flux est guidée vers un guichet d’accueil ou un hall d’entrée central où les personnes titulaires d’un badge le présentent tandis que les autres doivent se soumettre à des procédures de vérification d’identité avant de se voir remettre un badge qui les autorise à aller plus loin. Pour d’autres types d’accès, l’approche n’est pas différente ; en instaurant une connexion centrale de courtage, au moins pour les requêtes émanant de l’extérieur de la surface d’attaque, l’entreprise peut établir des contrôles à un point unique d’entrée/sortie.

IoT : suffisamment anodins pour être ignorés, mais suffisamment intelligents pour être dangereux

On a trop souvent tendance à réduire l’Internet des Objets à un grille-pain intelligent. Et c’est une partie du problème. La plupart des « objets » connectés sont d’une telle simplicité qu’on banalise leur présence ou ce sont des outils ou des fonctions intégrées dont on ignore même l’existence. On en vient à oublier que, tout anodin qu’ils aient l’air, ces dispositifs sont connectés à Internet. Ce qui les rend aussi intelligents que quiconque décidera d’y accéder ou de s’en servir.

L’objet entre vos mains, à qui appartient-il réellement ?

Ce qui nous amène à la troisième préoccupation : à qui appartient réellement ou qui contrôle le dispositif IoT avec lequel vous vivez ? Est-ce vous qui l’entretenez ? Espérons que quelqu’un s’en charge car faute de correctifs et de maintenance, il y a fort à parier que votre dispositif IoT figurera bientôt dans une base de données des vulnérabilités avec le risque d’être exploité immédiatement après. S’il y a effectivement maintenance, qui y a accès ? Et même si vous avez la réponse à cette question, que savez-vous de la politique de sécurité du fournisseur concerné ? Pour revenir au point précédent, votre sécurité dépend de la vigilance dont fait preuve celui à qui vous confiez des droits d’accès au réseau de votre entreprise. Effrayant, non ? Mais à nouveau, c’est en suivant les bonnes pratiques de gouvernance des accès, comme l’utilisation d’une connexion de courtage comme indiqué précédemment, que vous saurez qui a accès à vos systèmes IoT, par quel moyen, où, quand et comment.

Le nombre des points d’accès et des dispositifs connectés présents sur votre réseau va très certainement continuer d’augmenter au cours des prochaines années. Avez-vous adopté des mesures pour prévenir les risques de compromission liés aux dispositifs IoT ? (Par Thierry Tailhardat, Directeur France de Bomgar)

Internet des Objets et sécurité

Les objets connectés et l’IoT (Internet des Objets) ont changé notre quotidien, aussi bien d’un point de vue personnel que professionnel. Mais les utilisateurs doivent cependant rester prudents face à ces technologies et leur impact sur la vie privée.

Internet des Objets et sécurité – Selon une récente étude iab France et Médiametrie, 53% des français pensent que les objets connectés représentent l’avenir. Toutefois, pour 56% de la population, la confidentialité des données personnelles représente le risque principal des objets connectés. Pour cause, l’IoT permet aux entreprises de créer de nouveaux produits et services – et cela implique de fait la collecte d’informations privées sur l’usage de ces produits. Les objets connectés nous forcent donc à repenser le concept et l’expérience de la confidentialité – ce qui représente un défi majeur pour les usagers, les administrations juridiques et les entreprises.

Le premier risque provient donc du flou juridique qui est, pour le moment, en vigueur. Il est aujourd’hui facile, notamment grâce à la CNIL, d’avoir le contrôle des informations fournies aux sites Internet. Mais celles récupérées par les objets connectés représentent un plus grand challenge. Il est important qu’un cadre légal et réglementaire clair soit mis en place.

Cependant, au delà de l’aspect juridique et de la confidentialité, il est important de réfléchir à la sécurité même de ces données. L’IoT est une technologie en mouvement, et comme toute technologie récente, elle fait encore face à des failles de sécurité. Ces dernières permettent aux hackers de potentiellement prendre le contrôle de l’objet en lui-même, d’attaquer les terminaux ou réseaux informatiques y étant connectés, mais aussi de récupérer les données qui y sont liées.

Internet des Objets

Pour minimiser les risques inhérents aux objets connectés, il faut donc que trois règles soient respectées :

L’intégrité et la sécurité physique : l’objet, quel qu’il soit, doit être pensé dès sa conception pour minimiser les failles et pouvoir être neutralisé en cas de corruption via, notamment, la suppression des données. Des systèmes de mot de passe ou d’identification peuvent également être au besoin mis en place.

La sécurisation des données en transit : les données recueillies par les objets connectés sont ensuite envoyées afin d’être analysées, consultées ou traitées. Elles sont donc également vulnérables lors de ce transfert et des cryptages performants doivent être mis en place pour les protéger.

La sécurité des serveurs : les objets connectés permettent aux entreprises d’avoir en leur possession un grand nombre de données personnelles sur les utilisateurs et leurs usages. Ces données sont stockées sur les serveurs de l’entreprise – qu’ils soient physiques ou basés sur le Cloud. La confidentialité et l’intégrité des données personnelles passent donc également par la capacité des entreprises et prestataires à sécuriser leur infrastructure.

Pour sécuriser l’IoT, il est donc primordial de ne pas oublier que les objets connectés sont un terminal informatique comme un autre – ils ne doivent pas être considérés comme de simples gadgets. Par conséquent, les règles fondamentales de la sécurité informatique doivent être respectées. (Par Stéphane Castagné, Responsable Commercial France chez Barracuda Networks)

Un nouveau logiciel espion OVERSEER s’attaque aux Apps du Google Play Store

Quelques semaines seulement après avoir alerté Apple sur le logiciel espion PEGASUS qui avait trouvé une faille TRIDENT pour s’infiltrer sur IOS, l’équipe de veille et de recherche de Lookout Mobile Security, annonce avoir découvert un logiciel espion qui a attaqué plusieurs Apps sur Google Play Store.

Le spyware appelé OVERSEER, a été identifié sur quatre applications, dont une, Embassy, qui permettait aux voyageurs de rechercher des Ambassades à l’étranger. Ce malware a aussi été injecté sous forme de Trojan dans des applications de diffusion actualités Russes et Européennes. Google a promptement retiré les quatre applications infectées après avoir été prévenu par Lookout.

OVERSEER est un spyware qui cible par exemple grâce à Embassy, les grands voyageurs avec la fonction principale d’effectuer des recherches d’adresses d’Ambassades à travers le monde. Les personnes en voyages d’affaires, qui voyagent régulièrement, peuvent être particulièrement vulnérables à une telle attaque en installant sur leur téléphone l’application.

Les variantes d’OVERSEER sont capables d’identifier et d’exfiltrer l’information suivante :
:: Toutes les coordonnées de la personne attaquée tels que le nom, numéro de téléphone, l’adresse e-mail
:: Tous les comptes installés sur l’appareil infecté
:: Les coordonnées précises de localisation, latitude, longitude, No d’identification de réseau
:: La mémoire disponible interne et externe
:: Toutes les informations techniques du smartphone attaqué, incluant le type de téléphone, le nom de l’opérateur, le fabriquant du téléphone, le numéro d’identification de l’appareil, la version d’Android, l’identification Android, le niveau SDK etc.

Le spécialiste a identifié OVERSEER dans au moins quatre autres applications disponibles sur Google Play Store. Toutes ont été immédiatement retirées par Google. Beaucoup de ces Applis sont nouvelles avec un faible nombre de téléchargements et des commentaires qui semblent être faux. Ceci peut démontrer que ces applications ont été créées avec pour seul objectif d’aider à diffuser OVERSEER.

Lurk : business des codes malveillants

Pourquoi le groupe cybercriminel Lurk monétise l’exploit kit Angler, son outil le plus puissant ? Bienvenue dans le business des codes malveillants !

Au début de l’été, Kaspersky Lab a participé à l’arrestation de membres du gang Lurk, suspectés d’avoir dérobé plus de 45 millions de dollars, grâce à des codes malveillants, auprès d’un certain nombre d’entreprises et de banques en Russie. Il s’agit du plus grand groupe cybercriminel financier capturé ces dernières années. Cependant, il ne s’agissait pas du seul méfait de Lurk. D’après l’analyse de l’infrastructure informatique qui se cache derrière le malware du même nom, ses auteurs ont développé et louent leur kit d’exploitation de vulnérabilités à d’autres cybercriminels. Le kit Angler est un jeu de programmes malveillants capable d’exploiter les failles de sécurité de logiciels répandus afin d’installer en toute discrétion des malwares supplémentaires sur les PC.

Angler : un outil puissant pour la propagation de tous types de malwares
Le kit d’exploitation Angler est, depuis plusieurs années, l’un des outils les plus puissants disponibles sous le manteau pour les pirates. La dernière fois que l’on a entendu parler d’Angler remonte à la fin de 2013, lorsque le kit a été proposé en location. Plusieurs groupes cybercriminels s’en sont servi pour propager différents types de malwares : adwares, malwares bancaires, ou ransomwares. Ce kit d’exploitation a été utilisé activement par le groupe à l’origine de CryptXXX, l’un des ransomwares les plus virulents et dangereux sur Internet, de TeslaCrypt et d’autres menaces. Angler a également été utilisé pour la propagation du cheval de Troie bancaire Neverquest, conçu pour attaquer près d’une centaine de banques différentes. Les activités d’Angler se sont interrompues juste après l’arrestation du groupe Lurk.

Les services de banques en lignes principalement visés par des codes malveillants
Comme l’a montré l’étude réalisée par les experts en sécurité, le kit Angler a été créé à l’origine dans un unique but : fournir au groupe Lurk un moyen de diffusion fiable et efficace, lui permettant de cibler les PC à l’aide de son malware bancaire. Etant un groupe très fermé, Lurk s’est efforcé de conserver la maîtrise de son infrastructure cruciale au lieu d’en sous-traiter certaines parties à l’instar d’autres groupes. Cependant, en 2013, la situation a changé et la bande a ouvert l’accès à son kit pour tous ceux disposés à payer.

Nous supposons que la décision de Lurk d’ouvrir l’accès à Angler a été en partie motivée par une nécessité financière. A l’époque où le groupe a mis Angler en location, la rentabilité de sa principale activité – le cybervol d’entreprises – était en baisse sous l’effet d’une série de mesures de sécurité mises en place par les développeurs de logiciels de banque à distance, ce qui a rendu la tâche beaucoup plus difficile pour ces pirates. Or, à cette même époque, Lurk devait entretenir à ses frais une infrastructure réseau et un “personnel” considérables. Le groupe a donc décidé d’élargir ses activités et y est parvenu dans une certaine mesure. Tandis que le cheval de Troie bancaire Lurk menaçait exclusivement des entreprises russes, Angler a été employé dans des attaques visant des utilisateurs du monde entier. Son développement et son support – n’était que l’une des facettes de l’activité de Lurk. En l’espace de plus de cinq ans, le groupe est passé de la création de malware très puissant pour le vol automatisé de fonds avec des logiciels de banque à distance, à des stratagèmes évolués impliquant des fraudes à base d’échange de carte SIM et des spécialistes du piratage de l’infrastructure interne des banques.

Compromission : On ne vole pas loin sans de bonnes pratiques de sécurité

Compromission – De nombreuses personnes vivent à proximité de la ville de Tampa, en Floride, pour diverses raisons, l’une d’entre elles étant de pouvoir transiter régulièrement par l’un des meilleurs aéroports des Etats-Unis, le Tampa International Airport (TIA). Malheureusement, comme beaucoup d’autres en ce moment, TIA a récemment fait les frais d’une compromission de sa sécurité informatique. Mais plus que d’autres, comme il s’agit d’un aéroport international, TIA a dû prendre la peine de s’expliquer.

Compromission – De ce que nous savons des failles constatées, la liste s’apparente à tout ce qu’il ne faut pas faire en matière de sécurité informatique. TIA a recruté une personne pour travailler sur un projet Oracle. Cette personne a communiqué ses identifiants VPN, ses comptes (privilégiés) et ses mots de passe à près d’une dizaine d’autres personnes dont certaines travaillant pour une agence de recrutement, qui se sont connectées au système des dizaines de fois depuis Mumbai et Pradesh, en Inde, des Emirats Arabes Unis et du Cachemire, en Inde.

Ce cas particulier met en scène la collision malheureuse de VPN mal sécurisés, des accès non contrôlés de prestataires et de la non observance des bonnes pratiques de gestion des mots de passe. Plusieurs personnes ont été licenciées, dont le directeur et le responsable informatiques. TIA en est venu à paralyser ses processus métier en prenant la décision radicale, mais probablement nécessaire, de ne plus autoriser l’accès au réseau informatique de l’aéroport qu’aux équipements délivrés par les autorités aériennes compétentes et non plus aux appareils électroniques personnels.

Suite à cette compromission, parce que TIA n’avait pas correctement encadré les conditions d’accès dès le départ, l’aéroport a dû revenir à ses pratiques d’il y a 20 ans. Or des alternatives existent.

Ne jamais faire aveuglément confiance à des prestataires extérieurs dès qu’il s’agit de la sécurité de VOS informations. Désignez clairement les tierces parties, les prestataires et les consultants qui travaillent pour vous. Les prestataires de services IT et sociétés de conseil ne sont pas réputés pour la rigueur de leur sécurité informatique. Ce n’est pas parce qu’ils détachent des consultants que leur posture de sécurité est nécessairement mature. Vérifiez comment ils recrutent les profils des professionnels qu’ils envoient en mission et s’ils leur dispensent des formations de sensibilisation aux pratiques de sécurité.

Pour l’accès des tiers à votre environnement, d’autres solutions existent que de passer par un VPN et de simplement prier pour que chacun observe les bonnes pratiques. Une solution avec une connexion de courtage permet de contrôler qui a accès à vos systèmes IoT, par quel moyen, où, quand et comment. Séparez bien les choses : vous pouvez très bien autoriser des tierces parties à collaborer à vos projets, sans leur délivrer un grappin façon IP pour s’infiltrer sur votre réseau interne.

Ne pas accorder d’accès libre sans restriction. Instaurez une procédure mature de traçabilité de vos prestataires du moment où ils font une demande d’accès au moment où vous le leur accordez et où vous le révoquez. Ainsi vous êtes informé et vous faites preuve de responsabilité.

Surveiller ce qu’ils font de leur autorisation d’accès. Prévoyez de jeter un œil par-dessus leur épaule chaque fois que vous le souhaitez. Enregistrez toute l’activité. Ce qui est gênant dans le cas du piratage de TIA, c’est que même après les investigations de sécurité, les auditeurs étaient « incapables de dire quelles données spécifiques ont pu être transférées. » L’enregistrement systématique des activités des prestataires qui se connectent à vos réseaux et systèmes permet de toujours savoir qui a fait quoi exactement. C’est une bonne pratique à observer en toutes circonstances, pour une gestion de projet, le suivi de facturation, la conduite d’un audit de sécurité annuel et la gestion post-compromission dans le cas d’un incident comme celui de l’aéroport TIA.

Renforcer la sécurité des mots de passe. Dans le cas particulier de TIA, il semble qu’aucun contrôle des règles de gestion des mots de passe ait été exercé. Une solution de référentiel sécurisé de mots de passe/identifiants peut permettre de régler cette situation rapidement. Vous éliminez le risque lié à des mots de passe dupliqués, faciles à deviner, partagés, ainsi que les menaces que posent les comptes partagés ou intégrés aux systèmes.

Chaque cas de compromission est source d’enseignements, ce sera le cas à long terme pour l’aéroport de Tampa.
(Par William Culbert, Directeur de Solutions Engineering, Bomgar)

Les attaques DDoS migrent vers le cloud des grands providers

Comme la plupart des “services” les attaques informatique migrent vers le cloud.

Selon Radware, la dernière tendance sur la scène du piratage international consiste utiliser les plateformes Cloud de grand fournisseurs tels que Amazon Web Services, Google ou Microsoft afin de déployer des attaques de déni de service (DDoS) à très grande échelle. Les pirates utilisent par ailleurs ces services pour mettre en œuvre des attaques de type “phishing” ainsi que d’autres activités malveillantes visant à leurrer ou contaminer les API (interfaces de programmation applicative) publiques  de manière en modifier le comportement, à les utiliser pour cacher des scripts, du codes, des fichiers malveillants etc.

En seulement quelques heures, les pirates sont alors susceptibles de “charger” des scripts d’attaque et de lancer des assauts. Les organisations qui utilisent ces plateformes cloud pour la conduite de leurs activités sont alors confrontés à un risque majeur concernant leur sécurité puisqu’ils ne peuvent pas bloquer la communication avec ces plateformes de nuage public.

Les pirates utilisent des plateformes cloud pour deux raisons: le volume et la dissimulation. Il existe des contextes d’utilisation spécifiques où une connection permanente est établie entre le réseau interne d’une entreprise et ses applications cloud.” indique Ben Zilberman, de chez Radware. “Dans ce type de scénario, si une attaque est lancée depuis le fournisseur de services cloud cela représente un véritable défi en terme de défense et de protection. La solutions de sécurité doit être suffisamment intelligente distinguer le trafic légitime du malveillant. Si les hackers parviennent à tirer parti de la puissance de grands fournisseurs de cloud publics pour effectuer des attaques par déni de service, leur seule limite est le budget dont ils disposent !

Petites entreprises, grandes menaces : restez informés, restez protégés

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