Location de voiture : la clé est dans le smartphone

Intéressante initiative que celle mise en place par la société belge Ieteren. Ce spécialiste de Volkswagen propose une clé de voiture numérique qui prend forme dans une application de smartphone.

Keyzee permet aux loueurs de voitures d’ouvrir et de fermer les véhicules à l’aide d’une clé virtuelle installée dans le téléphone portable du loueur. L’application propose au conducteur une clé numérique qui offre la possibilité d’utiliser une voiture de location durant toute la durée du contrat. Le système de démarrage  de l’automobile, ainsi que les portes, sont déverrouillés quand le téléphone portable est proche de l’auto. Un partenariat avec l’équipementier allemand Continental est en cours. Une commercialisation n’attend plus que le feu vert de la Commission Européenne. (Le Vif)

Nombre record d’attaques DDoS au 1er semestre 2014

Le premier semestre 2014 a connu plus de 100 attaques supérieures à 100 Gbit/s, c’est le chiffre étonnant qui ressort du dernier rapport de la société Arbort Network.

Deux fois plus d’attaques dépassant 20 Gbit/s ont été enregistrées durant les six premiers mois de 2014 que dans l’ensemble de l’année 2013. Les attaques par réflexion NTP représentent près de 50 % de celles de plus de 100 Gbit/s. Arbor Networks Inc., société de fourniture de solutions de sécurité et de gestion de réseaux d’entreprises et d’opérateurs, a publié dans ses statistiques mondiales relatives aux attaques DDoS un retour sur expérience qui laisse présager des mois encore plus difficile. Son étude est issue de son observatoire des menaces ATLAS. ATLAS s’appuie sur une collaboration avec près de 300 opérateurs qui partagent des données anonymes de trafic avec Arbor Networks afin d’offrir une vue globale complète du trafic et des menaces.

ATLAS collecte des statistiques représentant 90 Tbit/s de trafic Internet et fournit les données de Digital Attack Map, un site créé en coopération avec Google Ideas dans le but de cartographier les attaques au niveau mondial.

Principales observations d’ATLAS au premier semestre 2014
Le premier semestre 2014 a connu un nombre record d’attaques DDoS volumétriques, avec plus de 100 d’entre elles supérieures à 100 Gbit/s.
En juin 2014, le nombre d’attaques dépassant 20 Gbit/s était deux fois supérieur à celui relevé sur l’ensemble de l’année 2013.
L’attaque de plus grande ampleur enregistrée au 2ème trimestre 2014 a été mesurée à 154,69 Gbit/s, soit une baisse de 101 % par rapport au 1er trimestre. Il s’agissait d’une attaque par réflexion NTP dirigée contre une cible en Espagne.
Si les attaques par réflexion NTP demeurent importantes, leur taille et leur étendue sont en recul par rapport au 1er trimestre 2014. Les volumes moyens de trafic NTP sont en baisse au niveau mondial, mais sans revenir aux niveaux de novembre 2013 (avant le début de la prolifération des attaques NTP).

Au 2ème trimestre 2014, les attaques de très grande envergure ont été moins nombreuses, avec une taille moyenne inférieure de 47 % comparée au 1er trimestre. « Dans le sillage de la tempête d’attaques par réflexion NTP observée au 1er trimestre, les attaques DDoS volumétriques ont continué d’être un problème durant une bonne partie du 2ème trimestre, avec un chiffre sans précédent d’une centaine d’attaques dépassant 100 Gbit/s depuis le début de l’année. Par ailleurs, nous avons déjà enregistré au moins deux fois plus d’attaques supérieures à 20 Gbit/s que le total relevé sur l’ensemble de l’an passé », commente Darren Anstee, responsable de l’équipe d’architectes en solutions d’Arbor Networks. « La fréquence des attaques de très grande ampleur demeure préoccupante et les entreprises doivent donc adopter une solution de protection intégrée sur plusieurs niveaux. Même celles disposant d’une capacité élevée d’accès à Internet peuvent désormais la voir saturée assez facilement par les attaques qui font rage sur le réseau. »

Les services cloud de plus en plus convoités par les pirates

De plus en plus d’entreprises utilisent des services cloud de stockage tel que Dropbox, Onedrive, Google Disk,… sans vraiment se rendre compte du risque pour la sécurité de leurs données.

Alors que les services de stockage de fichiers dans le cloud ont depuis longtemps les faveurs des internautes, leur confort indéniable s’accompagne toutefois d’un certain nombre de risques. C’est ainsi que de nombreux utilisateurs conservent dans le cloud des copies numérisées de leur passeport et d’autres documents, bien que parfois des vulnérabilités dans le service compromettent la sécurité de leurs données personnelles. Cependant, l’utilisation de technologies cloud à des fins autres que celles pour lesquelles elles ont été conçues peut être encore plus dangereuse. Par exemple, il est facile de trouver des instructions permettant aux possesseurs d’ordinateurs désireux de mettre à profit ces services de piloter et de surveiller à distance leurs machines, de commander les téléchargements de type Torrent, etc. En appliquant ces recommandations, les utilisateurs créent involontairement différentes failles de sécurité facilement exploitables par des cybercriminels, en particulier dans le cadre d’attaques ciblées.

Scenario d’attaque
Des cybercriminels prennent le contrôle de l’ordinateur portable d’un employé via un logiciel client Dropbox installé sur celui-ci, notamment en dehors du bureau. Si des documents infectés sont placés dans des dossiers cloud, Dropbox les recopiera automatiquement sur tous les équipements connectés au réseau de l’’entreprise et utilisant le même service. Dropbox n’est pas le seul dans ce cas : – toutes les applications répandues de stockage dans le cloud – Onedrive (anciennement Skydrive), Google Disk, Yandex Disk, etc. – offrent des fonctions de synchronisation automatique. Des attaques à prendre au sérieux ? Les experts de Kaspersky Lab, éditeur de solution de sécurité informatique, ont cherché à savoir si les cybercriminels se servent effectivement de ces outils pour diffuser des malwares.

Programmes malveillants via le Cloud
Après avoir collecté des données auprès d’utilisateurs volontaires, les analystes ont déterminé qu’environ 30 % des programmes malveillants présents dans des dossiers cloud sur des ordinateurs domestiques y ont été importés par des mécanismes de synchronisation. Pour les utilisateurs au sein d’une entreprise, ce chiffre atteint 50 %. Il faut noter une certaine différence entre les utilisateurs en entreprise et à domicile : les premiers se caractérisent davantage par la présence de fichiers infectés Microsoft Office dans leurs dossiers cloud tandis que, chez les seconds, ces documents bureautiques cohabitent souvent avec des applications Android malveillantes. « Une soigneuse analyse des statistiques montre que le risque d’infection d’un réseau d’entreprise par le stockage dans le cloud est aujourd’hui relativement faible : un utilisateur sur 1000 risque de voir son ordinateur infecté sur une période d’un an. Cependant, il ne faut pas oublier que, dans certains cas, un seul ordinateur contaminé peut aboutir à une attaque touchant l’ensemble du réseau et causant des dommages considérables. La configuration du pare-feu de façon à bloquer l’accès à ces services est une procédure fastidieuse, qui nécessite des mises à jour constantes de ses paramètres », commente Kirill Kruglov, chercheur senior chez Kaspersky Lab.

En pareil cas, il est habituellement recommandé aux administrateurs système d’installer, sur chaque poste de travail du réseau, une suite logicielle de sécurité aux fonctionnalités complètes : protection antivirus heuristique et comportementale, contrôle d’accès (HIPS), contrôle du système d’exploitation (System Watcher ou Hypervisor), protection contre l’exploitation des vulnérabilités, etc. Kaspersky Lab conseille de tirer parti de la technologie innovante Application Control intégrée à sa solution d’entreprise, qui peut bloquer l’exécution de tout logiciel non explicitement autorisé par l’administrateur système. Application Control protège le réseau de l’entreprise contre les attaques ciblées via Dropbox, sans perturber le travail normal des utilisateurs.

On ne peut que conseiller aussi le chiffrement des informations que les employés souhaitent laisser sur le cloud, évitant ainsi une lecture non autorisée.

BYOD, sous le sable les malwares !

C’est la période de l’année où les gens commencent à réserver leurs vacances d’été, à partir au soleil… et pour les employeurs, il est indispensable de s’assurer que leurs politiques de BYOD sont suffisamment rigoureuses pour protéger leur entreprise contre tout vol potentiel de données, alors que leurs équipes seront au soleil pendant une quinzaine de jours.

L’équilibre entre le travail et la vie sociale est devenu plus flou avec des salariés qui ont désormais accès à Internet, aux réseaux sociaux et aux emails à partir de leurs Smartphones ou de leurs tablettes, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise, à tout moment et depuis n’importe où. En conséquence, les problématiques liées au BYOD ont augmenté. Alors que les entreprises apprécient les avantages de la technologie mobile en termes de productivité et de compétitivité, elles ne sont pas toujours suffisamment concentrées sur les risques que cela entraine en terme de cyber attaques.

Il n’y a aucun doute sur le fait que l’adoption des périphériques mobiles en milieu professionnel constitue un défi qui est autant une question de politique et de contrôle, qu’une question de technologie en elle-même.

De leur côté, les fabricants font la promotion des tablettes comme étant le must-have pour chaque membre de la famille. Qu’est-ce que cela signifie pour les entreprises ? Cela signifie un afflux de nouveaux appareils à venir sur le réseau, car il est fort probable que ces bijoux dernier cri ne resteront pas à la maison…

Pour les équipes en charge de la sécurité informatique, il s’agit d’un véritable casse-tête et la tendance du BYOD complique véritablement leur tâche. De plus, comme la transition des ordinateurs de bureau vers les ordinateurs portables, les tablettes et les Smartphones continue de s’accélérer, il n’est pas surprenant que les hackers choisissent les périphériques mobiles pour cible.

Le problème avec les outils mobiles personnels, c’est qu’ils permettent d’accéder à des ressources de l’entreprise, en dehors du contrôle du service informatique de l’entreprise. Cela signifie qu’il peut être difficile de connaître les informations basiques, telles que le nombre et le type d’outils utilisés, les systèmes d’exploitation et les applications en cours d’exécution.

La prolifération des périphériques mobiles et leur utilisation croissante au travail a entrainé une croissance rapide des malwares mobiles, augmentant de manière significative, le risque pour les utilisateurs et leurs employés. Et compte tenu du manque de visibilité sur ces outils personnels, de nombreuses équipes de sécurité informatique n’ont pas la capacité d’identifier les menaces potentielles.

Cependant, malgré les embuches, les avantages du BYOD sont bien trop significatifs pour être ignorés. Ainsi, afin de reprendre le contrôle sur ce monde mobile, les professionnels de la sécurité informatique doivent être capable de tout voir dans leur environnement, afin de pouvoir définir le niveau de risque et le sécuriser en fonction du contexte, spécifique à chaque entreprise. Pour la plupart d’entre elles, la meilleure solution est de mettre en place des politiques BYOD qui définissent clairement l’utilisation des outils mobiles personnels de façon appropriée et ensuite de disposer d’un système de vérification et de contrôle pour appliquer et maintenir ces politiques de sécurité.

Pour conclure, la sécurité des périphériques mobiles se dessine en 3 phases :
–    Avant l’attaque – il s’agit d’établir un contrôle sur la façon dont les appareils mobiles sont utilisés, à quelles données ils peuvent accéder et quelles sont celles qu’ils peuvent stocker
–    Pendant l’attaque – la visibilité et l’adaptabilité sont essentielles pour que les professionnels de la sécurité puissent espérer identifier les menaces et les appareils à risque pour surveiller leurs activités sur le réseau de l’entreprise.
–    Après l’attaque – lorsque l’inévitable se produit et que le réseau est compromis par une menace, il faut être en mesure d’examiner rétrospectivement comment cette menace est entrée dans le réseau ; quels systèmes ont été en interaction avec la menace et quels fichiers et applications ont été exécutés afin de s’assurer que le réseau puisse être nettoyé le plus rapidement possible. (Par Cyrille Badeau, Directeur Europe du Sud, Sourcefire, now part of Cisco)

Remise du rapport sur les monnaies virtuelles

La cellule Tracfin du ministère des finances français a remis au Ministre Michel Sapin, le 11 juillet, un rapport de son groupe de travail sur l’encadrement des monnaies virtuelles, dont le Bitcoin.

La croissance, évoquée dès 2012, des flux financiers en monnaie électronique dans les signalements par Tracfin s’intensifie. Le rapport de Tracfin analyse les risques d’utilisations illicites ou frauduleuses liés au développement des monnaies virtuelles dont l’exemple le plus célèbre est le bitcoin. Trois caractéristiques sources de risques classé par ce rapport sont l’intervention d’acteurs non régulés ; le manque de transparence et l’extraterritorialité.

Parmi les solutions proposées par ce rapport, limiter l’anonymat en imposant une prise d’identité lors de l’ouverture par un professionnel d’un compte en monnaies virtuelles pour un tiers, et une vérification d’identité pour les retraits et dépôts aux « distributeurs » de bitcoin. Autant dire que l’idée risque de faire sourire les utilisateurs les plus aguerris sur le sujet. Autres idées de régulation, demander aux plateformes qui échangent des monnaies virtuelles contre des devises officielles de tracer leurs clients en leur imposant de vérifier, pour chaque transaction, l’identité de l’auteur et du bénéficiaire, ainsi que l’origine des fonds. « La lutte contre la fraude, contre la criminalité et contre le terrorisme sont autant de priorités du Gouvernement. souligne le Ministre Sapin. Or, en permettant des transactions anonymes et instantanées d’un bout à l’autre monde, sans aucune traçabilité, le s monnaies virtuelles sont vouées à devenir des outils qui intéressent les fraudeurs et malfaiteurs de tous bords. Dès lors, ne pas nous pencher dès à présent sur le sujet serait irresponsable« .

A noter que la France souhaite le non-assujettissement des monnaies virtuelles à la TVA.

Les ampoules connectées peuvent être piratées

Le piratage d’objets connectés, voilà une petite finesse du high tech qui commence à être particulièrement récurrente.

Après la possibilité d’intercepter les connexions des frigos connectés, des télévision, de certains thermomètres, voici que les ampoules wifi, peuvent passer par la case « piratage ». C’est le journal Hacker News qui revient sur cette possibilité découverte par des chercheurs britanniques de la société Context. Les failles de sécurité ont trouvées dans les ampoules LIFX Smart light bulbs. De grosses ampoules qui peuvent être contrôlées par un smartphone ou une tablette sous iOS et Android.

Le problème se situe dans le manque de chiffrement des informations transmises en l’ampoule et le wifi. Normalement, l’ampoule exploite son propre réseau (protocole 6LoWPAN). Sauf que les hackers de chez Context ont trouvé le moyen de déchiffrer les données et de les réutiliser. Bilan, Alex Chapman de chez Context nous confirme qu’un pirate pourrait se servir de cette passerelle lumineuse, sur une distance approximative (et sans mur) de 30 mètres. Depuis, la société a corrigé les ampoules mises sur le marché. Autant dire que si vous achetez ce genre de produit, assurez-vous qu’elles ont été fabriquées après le 4 juillet 2014.

Avant, la sécurité du produit, et de votre connexion, ne sera pas garantie à moins que vous pensiez à mettre à jour le firmware de votre ampoule. LIFX est une jeune start-up qui a mené une campagne de collecte de fonds en 2012, via Kickstarter. L’entreprise demandait 100.000 dollars, elle va en recueillir 13 fois plus (1,3 millions de dollars).

Protection des données des consommateurs sur Internet

Dashlane, éditeur d’outils de gestion de mots de passe et des portefeuilles numériques, a dévoilé à DataSecurityBreach.fr les résultats de la seconde édition de son baromètre sur la protection des données des consommateurs sur Internet.

Cette seconde édition a passé au crible plus de 130 des sites américains, anglais et français (44) les plus populaires du web à la suite de la faille Heartbleed. Ce baromètre met en évidence que 86% des sites français analysés utilisent des politiques de sécurité de mots de passe en dessous de la moyenne acceptable. Beaucoup n’ont pas mis en œuvre ne serait-ce que les règles de base, laissant les données personnelles des consommateurs sur Internet dangereusement vulnérables.

Cette analyse se fonde sur 22 critères identifiés comme critiques pour la sécurité des mots de passe sur Internet. Chaque critère permet d’attribuer un nombre de points positif ou négatif, ce qui donne un score final possible en -100 et +100 pour chaque site web étudié. Un score de +50 points correspond à la mise en œuvre minimale des bonnes pratiques vis-à-vis des mots de passe suggérées par Dashlane. Cette étude fait suite au premier baromètre publié par Dashlane sur le même sujet au premier trimestre 2014.

Apple, le seul site à voir la note maximum
Le site d’Apple avait obtenu la meilleure note dans le premier baromètre, et il est de nouveau le seul site web à se voir décerner la note maximale, à savoir +100. Live.com (Microsoft) termine second, tandis que UPS, Yahoo et Paypal occupent respectivement les troisième, quatrième et cinquième positions. Les autres sites réussissant ce test sont par exemple La Poste, leboncoin.fr, eBay et Skype. Gmail et la Fnac sont ex aequo à la dixième place.

Les mauvais élèves
Dans les sites français, ce sont Showroomprivé, Meetic Affinity et Spartoo qui reçoivent les plus mauvais scores. En remontant dans le classement des mauvais élèves, on trouve les 3 Suisses, Alloresto, Viadeo, easyJet.com, Cdiscount et Amazon. Dashlane a examiné six catégories de sites web : sites de rencontre, e-commerce, sécurité, productivité, outils sociaux et voyages. Le baromètre montre que ce sont les sites de rencontre qui obtiennent la plus mauvaise moyenne avec -45. Suivent les sites de sécurité (-23 de moyenne), de e-commerce (-21) et de voyages (-16).

Toujours des pratiques dangereuses malgré Heartbleed
Même si la plupart des sites ont demandé à leurs utilisateurs de changer leur mot de passe suite à la découverte de la faille Heartbleed, ils n’ont pas corrigé leurs faiblesses dans leur politique de sécurité. Dashlane a comparé les scores de sécurité obtenus dans le baromètre avec la robustesse réelle des mots de passe utilisés sur ces sites.

Un résultat net se dessine, montrant la corrélation entre la complexité des mots de passe utilisés et la note de sécurité obtenue. En d’autres termes, plus le site impose un mot de passe complexe, meilleure est la sécurité réelle des mots de passe des utilisateurs. Il va sans dire que plus le mot de passe est simple, plus les données personnelles et bancaires des consommateurs sont exposées. Les mots de passe représentent la première ligne de défense des données personnelles des consommateurs sur Internet. Le fait que certains sites ne demandent pas de mots de passe sécurisés veut donc dire qu’ils sont conscients d’exposer leurs utilisateurs aux attaques et aux logiciels malveillants.

Autre enseignement de ce baromètre que DataSecurityBreach.fr a pu lire, 51% (55% pour les sites français) des sites les plus importants ne verrouillent pas les comptes des utilisateurs après 10 tentatives de connexion incorrectes. L’une des méthodes favorites des pirates est d’essayer au hasard les mots de passe les plus répandus. Le pirate a seulement besoin d’une liste d’adresse emails et de mots de passe populaires (les deux sont faciles à trouver sur Internet). Ils n’ont plus qu’à utiliser un programme pour tenter de se connecter à un site en essayant des millions de combinaisons associant une adresse email à un mot de passe. C’est ce que l’on appelle une attaque « par force brute ».

En bloquant un compte utilisateur après un certain nombre de tentatives de connexion erronées, les sites web peuvent simplement bloquer ce type d’attaque et de ce fait mieux protéger les données personnelles des consommateurs. Les sites suivants ne sont que quelques-uns des sites les plus connus qui ne bloquent pas les comptes utilisateurs après 10 tentatives d’accès infructueuses : Amazon, Gmail, Evernote, eBay et Nike.

Des solutions simples
Les sites web devraient adopter au minimum les mesures suivantes en matière d’exigence sur les mots de passe :
Mot de passe de 8 caractères minimum
Mot de passe comprenant des chiffres et des lettres, avec des minuscules et des majuscules
Email de confirmation pour tout changement de mot de passe
Ne pas accepter les 10 mots de passe les plus vulnérables
Bloquer le compte utilisateur après 10 tentatives incorrectes de connexion

Emmanuel Schalit, CEO de Dashlane, commente ces pratiques : « Les entreprises et les sites web n’ont aucune excuse pour leur faible politique en matière de mot de passe. La mise en œuvre de politiques de sécurité pour les mots de passe ne coûte pas cher et est facilement réalisable grâce aux technologies open source existantes. Notre étude montre une nette corrélation entre les exigences des sites en matière de mots de passe et le niveau de sécurité des mots de passe des utilisateurs. Les sites qui exigent des mots de passe complexes ont des utilisateurs qui ont des mots de passe mieux sécurisés. Les mots de passe sont la première ligne de défense pour les données personnelles et confidentielles des consommateurs sur Internet, et des exigences faibles en matière de mots de passe les exposent encore plus. »

Grosses mises à jour Microsoft et Adobe

Microsoft a publié ce 8 juillet six bulletins pour des vulnérabilités qui affectent toutes les versions d’Internet Explorer, de Windows ainsi que des composants pour serveur. Deux vulnérabilités sont considérées comme « critiques » car elles autorisent l’exécution de codes à distance (RCE), tandis que trois sont signalées comme « importantes » dans la mesure où elles autorisent une élévation de privilèges internes sur Windows.

Le patch le plus critique est le bulletin 1. Il concerne toutes les versions d’Internet Explorer (IE) depuis la version 6 du navigateur, désormais uniquement prise en charge sur Windows Server 2003 depuis l’arrêt du support de XP, jusqu’à la toute dernière version IE 11 sur Windows 8.1 et R. Ce patch doit être une priorité pour vous car la plupart des attaques s’appuient d’une manière ou d’une autre sur votre navigateur Web. Les derniers chiffres publiés dans le rapport Microsoft SIR v16 démontrent clairement que les attaques Web, notamment via Java et Adobe Flash, sont les plus courantes.

Le bulletin 2 est une mise à jour critique pour Windows. Toutes les versions de Vista, Windows 7, 8 et RT pour poste de travail sont concernées. Concernant l’aspect serveur, toutes les versions sauf la plus ancienne, Windows Server 2003, sont affectées. La mise à jour imposera de réinitialiser le système, un paramètre à inclure dans votre planning, plus particulièrement côté serveur.

Les bulletins 3, 4 et 5 traitent de vulnérabilités liées à des élévations de privilèges dans Windows. Toutes les versions de Windows sont concernées. Il s’agit de vulnérabilités locales qui ne permettent pas d’exécuter du code à distance via le réseau, mais qui imposent à l’attaquant d’être déjà présent sur la machine ciblée en tant qu’utilisateur normal ou standard. Les exploits pour ces types de vulnérabilités font partie de la boîte à outils de tout pirate qui a obtenu un compte sur la machine ciblée, après avoir subtilisé des certificats. Dans tous les cas de figure, l’attaquant souhaitera pouvoir contrôler la machine en permanence et, pour ce faire, il devra devenir administrateur de cette dernière afin d’y installer son code de contrôle malveillant. C’est à ce moment que ces vulnérabilités entrent en jeu. Nous estimons donc que résoudre ces dernières est une priorité absolue pour contrarier ou ralentir les attaquants installés sur la machine ciblée.

Enfin, le bulletin 6 traite une vulnérabilité par déni de service (DoS) dans le Service Bus de Windows. Le Service Bus est un tout nouveau composant de Windows utilisé dans l’environnement Windows Azure pour développer des applications hétérogènes. Selon nos estimations, rares sont les entreprises qui ont installé ce composant. Sur Azure, Microsoft se charge de déployer le correctif à votre place.

Courant juillet, Oracle publiera sa mise à jour des patchs critiques (CPU). Elle devrait être diffusée le 15 juillet et fournir des correctifs pour des centaines de vulnérabilités. La pertinence de ces patchs pour votre entreprise dépend de votre inventaire logiciel, mais, dans tous les cas, la mise à jour de Java sera incontournable pour la plupart des entreprises.

Même chose pour ADOBE. Il est d’ailleurs conseillé de se rendre sur le site afin de mettre à jour rapidement l’outil Flash Player. Une mise à jour d’Adobe Flash indispensable. Passez rapidement vers la version 14.0.0.145 qui tourne sur les systèmes Windows, Mac et Linux. Voyez le site ADOBE pour connaitre votre version de flash installée. (avec Wolfgang Kandek, CTO Qualys)

Google ne protège toujours pas Gmail pour iOS

Vous avez un iPhone, un iPad ? Vous utilisez le service webmail de Google gMail ? Vous allez être heureux d’apprendre que le géant américain n’a toujours pas corrigé la faille qui permet d’intercepter les données qui transitent entre votre précieux et gMail.

L’alerte avait été lancée en février dernier par la société Lacoon Mobile Security. A l’époque, l’entreprise expliquait déjà que Google n’avait pas sécurisé les transmissions entre l’internaute et gMail. Bilan, il était possible de lire et modifier les communications normalement chiffrées. Etonnament, la faille a été corrigée sur Android, mais l’américain a « oublié » de faire de même pour les produits d’Apple. Bref, un pirate se mettant entre vous et la connexion, via une connexion wifi « gratuite » par exemple, n’aura aucun mal à intercepter et utiliser votre compte gMail. En attendant un correction, il est fortement déconseillé d’utiliser les applications gMail via une machine commercialisée par la grosse pomme.

Le Ninja Chinois vivait au Canada

La police canadienne vient de mettre la main sur un présumé piraté informatique Chinois. Ce dernier est accusé par les services secrets américains d’avoir visité, sans autorisation, les systèmes informatiques de Boeing.

Ce pirate informatique aurait réussi à mettre la main et la souris sur des dossiers traitant du Boeing C-17 et des Lockheed Martin F-22 et F-35. Bref, si cela est vrai, nous pouvons constater cinq choses. Les « IP made in China » que l’on nous affiche dans les logs sont en grande partie des leurres; que les pirates Chinois sont plus efficace hors de chez eux; que les géants de l’industrie ont des trous partout;  qu’ils n’ont pas l’air d’être choqué quand, toujours dans les logs, des centaines de gigas octets de dossiers s’envolent dans la nature; que le chiffrement n’a pas l’air d’être important.

Le présumé pirate, Su Bin, vit au Canada. Il était le patron d’une société spécialisée dans l’aéronautique. Avec deux complices, basés en Chine, ils auraient collecté des informations sur les nouveautés de Boeig (C17, F22 et F35). L’Oncle Sam affirme que les informations ont été transmises au gouvernement Chinois et que le Y20, clone du C17, serait la résultance de ce piratage… durait depuis 2009. Bref, « Y-a-t-il un pilote dans l’avion ?« . Une seconde annonce de piratage chinois au moment ou le secrétaire d’Etat américain John Kerry et le secrétaire au Trésor Jacob Lew visent le gouvernement Chinois pour parler business.

Pendant ce temps…

Qendrim Dobruna, un Albanais de 27 ans qui évoluait sur la toile sous les pseudonymes de « cl0sEd » et « cL0z », arrêté en Allemagne en 2012 et extradé aux USA vient de plaider coupable de fraude bancaire. C’est devant le tribunal de New York, vendredi, que l’homme a affiché son envie de ne pas finir en prison durant les 100 prochaines années. Il est accusé d’avoir participé au vol de 14 millions de dollars, en 2011, via des centaines de distributeurs de billets basés dans 18 pays et quelques 15.000 retraits frauduleux. En février 2011, ce brave garçon avait eu le courage d’attaquer le système de paiement en ligne mis en place pour la Croix rouge américaine. Il connaitra son sort le 24 octobre prochain. Il risque 1 million de dollars, la confiscation de ses biens. Il découvrira aussi si les 30 prochaines années il les passera dans une prison fédérale. Le Secret Service américain a travaillé en étroite collaboration avec le ministère de la Justice et INTERPOL pour mettre la main sur le pirate et ses amis.

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