Cybercriminels : évolution des systèmes sophistiqués de menaces

Utilisation massive des attaques par email, détection difficile des attaques phishing ou encore chute des ransomwares… Quelles ont été les tendances des cybercriminels ce dernier trimestre ?

Dans son Rapport Trimestriel Q4 2018, Proofpoint met en lumière l’évolution des systèmes sophistiqués de menaces, que ce soit à travers les emails, les réseaux sociaux ou plus largement sur internet. Conçu pour mieux combattre les menaces d’aujourd’hui et anticiper les attaques émergentes, il permet de découvrir les tendances en matière de cyberattaques.

Parmi les principales menaces du dernier trimestre 2018, nous notons Une utilisation massive des attaques BEC contre des entreprises. Une augmentation des fraudes par email de 226% au quatrième trimestre et de 476% par rapport au quatrième trimestre 2017. Les chevaux de Troie bancaires restent la principale menace véhiculée par email : ils représentent 56% de toutes les charges utiles malveillantes au quatrième trimestre ; parmi celles-ci, 76% des attaques proviennent de Emotet. Egalement, les chevaux de Troie d’accès à distance représentaient 8,4 % de toutes les charges utiles malveillantes au quatrième trimestre et 5,2 % pour l’année, marquant un changement significatif par rapport aux années précédentes où ils étaient rarement utilisés.

Les ransomware toujours très présents

Les ransomwares ont chuté à seulement 0.1% du volume total de messages malveillants. Les messages malveillants qui contiennent de fausses mise à jour ou lien de téléchargement corrompus ont grimpé à plus de 230 % en 1an. Les messages exploitant des URL malveillantes se sont révélés plus nombreux que les messages contenant des pièces jointes.

Les attaques sur le web : quand les cryptomonnaies se font miner. L’activité de Coinhive, ce logiciel de minage de moneros, a littéralement explosé en décembre (augmentation de 23 fois la moyenne de l’année en deux semaines). Dans l’ensemble, l’activité Coinhive a continué de croître lentement, à l’exception de ce pic. Il y a eu une augmentation de 150% de menace ciblant l’humain, bien qu’il s’agisse d’une croissance plus lente que les trimestres précédents. Ce chiffre confirme l’importance des techniques d’ingénierie sociale.

Sur les réseaux sociaux, les attaques par « angler phishing » restent difficiles à détecter. Le phishing sur les réseaux sociaux, communément appelé ‘angler phishing a augmenté de 442 % par rapport à l’année précédente. En revanche, les liens de phishing sur les réseaux sociaux diminuent à mesure que les plateformes renforcent leurs algorithmes pour contrer ce problème. Le phishing reste malgré tout une technique difficile à détecter car les attaques sont causées par des interactions humaines. (Le rapport)

les logiciels malveillants dédiés aux cryptomonnaies touchent 10 fois plus d’entreprises que les ransomwares

Les extracteurs de cryptomonnaie touchent 10 fois plus d’entreprises que les logiciels rançonneurs. Le Rapport Sécurité 2019 de Check Point révèle pourtant que seul 1 professionnel de l’informatique sur 5 anticipe les infections.

La seconde partie de son Rapport Sécurité 2019 souligne combien les outils et les services utilisés pour mener des activités cybercriminelles se sont démocratisés. Non seulement les méthodes d’attaque se sont perfectionnées mais elles sont désormais accessibles à toute personne disposée à en payer le prix, et c’est précisément rendu possible grâce au marché en plein essor des logiciels malveillants sous forme de service.

Cette seconde partie du rapport révèle les principales tendances en matière de cyberattaques observées en 2018, et pointe du doigt la croissance significative du nombre d’attaques furtives et complexes conçues pour échapper aux équipes de sécurité des entreprises. Il précise également les types de cyberattaques que les équipes informatiques et de sécurité des entreprises considèrent comme représentant la plus grande menace pour eux.

Les éléments clés du rapport

  • Les extracteurs de cryptomonnaie s’activent sur les réseaux sans être détectés : Les extracteurs de cryptomonnaie ont infecté 10 fois plus d’entreprises que les logiciels malveillants en 2018, mais seulement un professionnel de la sécurité informatique sur cinq a été en mesure de détecter une infection sur son réseau. 37 % des entreprises dans le monde ont été touchées par des extracteurs de cryptomonnaie en 2018. 20 % des entreprises continuent d’être touchées par ce phénomène chaque semaine, malgré une baisse de 80 % de la valeur des cryptomonnaies.
  • Les risques présentés par les extracteurs de cryptomonnaie sont sous-estimés par les entreprises : Lorsque CP a demandé aux entreprises quelles étaient les menaces les plus importantes pour leur entreprise, 16 % seulement des professionnels de l’informatique ont cité les extracteurs de cryptomonnaie, contre 34 % pour les attaques DDoS, 53 % pour les fuites de données, 54 % pour les logiciels rançonneurs et 66 % pour le phishing. C’est assez préoccupant, car les extracteurs de cryptomonnaie peuvent facilement servir de portes dérobées pour télécharger et activer d’autres types de logiciels malveillants. 
  • Les logiciels malveillants sous forme de service se développent : Le programme d’affiliation du logiciel malveillant sous forme de service GandCrab permet désormais à des amateurs de se lancer dans le business lucratif des logiciels rançonneurs. Ils conservent jusqu’à 60 % du montant des rançons perçues auprès des victimes et les développeurs en conservent jusqu’à 40 %. GandCrab compte plus de 80 affiliés actifs, et plus de 50 000 victimes ont été infectées en seulement deux mois en 2018, totalisant entre 300 000 et 600 000 dollars de rançons. 

« La seconde partie de notre Rapport Sécurité 2019 montre comment les cybercriminels s’intéressent à de nouvelles approches furtives et de nouveaux modèles commerciaux, tels que les programmes d’affiliation de logiciels malveillants, afin de maximiser leurs revenus illégaux tout en réduisant le risque d’être détectés. Même s’ils agissent à l’abri des regards on ne doit pas les oublier. Bien que discrètes, les cyberattaques de 2018 ont été nombreuses et préjudiciables, » déclare Thierry Karsenti, Vice-Président EMEA Sales Engineering de Check Point Software Technologies. « Grâce à notre rapport sécurité et aux analyses des évolutions récentes qu’il propose, les entreprises peuvent mieux appréhender les menaces auxquelles elles sont confrontées, et mieux anticiper pour qu’elles n’aient pas d’incidence sur leurs activités. »

Le Rapport Sécurité 2019 s’appuie sur des données provenant du plus grand réseau collaboratif de lutte contre la cybercriminalité, qui fournit des données sur les menaces et des tendances en matière d’attaques issues d’un réseau mondial de capteurs ; d’études effectuées par Check Point au cours des 12 derniers mois ; et d’une toute nouvelle enquête menée auprès de professionnels de l’informatique et de cadres supérieurs, qui évalue leur niveau de préparation face aux menaces actuelles. Le rapport examine les toutes dernières menaces émergentes dans différents secteurs d’activité, et fournit un aperçu complet sur les tendances observées dans le paysage des logiciels malveillants, des vecteurs de fuites de données émergents et des cyberattaques commanditées par des États.

Google Play : le premier malware capable de détourner des crypto-monnaies par copier-coller.

Des chercheurs découvrent dans le Google Play Store le premier malware Android capable de remplacer le contenu du presse-papier de l’appareil infiltré. De type « Clipper », ce code malveillant très spécifique cible les utilisateurs des crypto monnaies Bitcoin et Etherum, et il a pour objectif de rediriger les fonds transférés depuis le portefeuille (le « wallet ») de la victime vers celui du criminel en changeant l’adresse de destination au moment où celui-ci est copié-collé.

« Cette découverte montre que de tels Clippers capables de détourner des fonds ne sont plus réservés aux environnements Windows ou à des forums Android de seconde zone. Désormais, tous les utilisateurs Android doivent s’en méfier », explique Lukáš Štefanko, le chercheur ESET à l’origine de cette découverte.

Ce nouveau Clipper profite du fait que bon nombre d’utilisateurs de crypto monnaies entrent rarement manuellement les adresses de portefeuilles, car elles représentent souvent de longues et fastidieuses chaînes de caractères. Ils préfèrent copier l’adresse depuis un document, puis la coller dans le wallet. Et c’est à ce moment, lorsque l’adresse est encore dans le presse-papier Android, que le malware est capable de la remplacer par une autre, appartenant au criminel.

Les premiers Clippers sont apparus dans l’écosystème Windows en 2017. En 2018, les chercheurs découvraient même trois applications de ce type sur le site de téléchargement downolad.cnet.com, l’une des plateformes de téléchargement le plus populaire au monde. En août de la même année apparaissait le premier Clipper pour Android. Distribué que sur des forums de piratage underground. Depuis, il est présent sur de nombreuses places de marché alternatives (des « App Stores » non-officiels).

Cependant, à ce stade, les utilisateurs qui se cantonnaient au Google Play Store officiel n’avaient rien à craindre… jusqu’à aujourd’hui !

Mais tout a changé depuis cette découverte par les chercheurs du premier Clipper pour Android sur le store Android officiel. « Nous avons heureusement détecté ce malware peu de temps après qu’il ait été introduit sur la plateforme. Nous avons immédiatement alerté l’équipe sécurité de Google, qui l’a rapidement supprimé », explique Lukáš Štefanko.

Ce Clipper découvert par les équipes ESET imite un service légitime appelé MetaMask, qui permet de faire fonctionner des applications Ethereum décentralisées dans un navigateur, sans nécessiter un nœud complet. MetaMask existe sous la forme d’un plugin pour les navigateurs Chrome et Firefox pour ordinateurs desktops, mais il n’a pas de version mobile.

« Il y a manifestement de la demande pour une version mobile de MetaMask, et les criminels le savent. C’est pour cela qu’ils ont décidé d’y répondre en imitant ce service sur le Google Play Store » explique Lukáš Štefanko.

Si d’autres malwares ont par le passé déjà tenté de détourner des crypto monnaies de la sorte, ils le faisaient de manière relativement grossière, en dirigeant leurs victimes vers de faux formulaires contrôlés par l’attaquant. « Mais avec un Clipper installé sur son téléphone, la fraude devient extrêmement simple : ce sont les victimes elles-mêmes qui envoient, malgré elles, directement les fonds au criminel ! », précise Lukáš Štefanko.

Cette découverte d’un malware de type Clipper sur le Google Play Store officiel devrait servir de rappel aux utilisateurs Android qu’il est impératif de respecter les bonnes pratiques de sécurité élémentaires.

Pour se protéger de tels malwares Android, nous vous conseillons

  • Mettez votre appareil régulièrement à jour et utilisez une solution de sécurité fiable
  • Cantonnez-vous au Google Play Store officiel pour télécharger vos applications mobiles (malgré cette découverte, il demeure largement plus sûr que les plateformes non officielles)
  • Consultez toujours le site web officiel du développeur de l’application que vous vous apprêtez à télécharger, et recherchez-y un lien vers la véritable application sur le Google Play Store. Si le site officiel ne mentionne aucune application mobile, considérez avec précaution toute application que vous auriez trouvé via le moteur de recherche du Store
  • Vérifiez avec attention chaque étape de tout processus qui implique des informations sensibles, notamment les manipulations de fonds (virtuels ou non !). Et lorsque vous utilisez le presse-papier, prenez le temps de contrôler que ce qui a été collé correspond bien à ce que vous avez copié.

Google corrige 3 failles critiques : l’une d’elle permet de piéger une image

Google a corrigé une faille critique dans son système d’exploitation Android. La faille permettait à un pirate d’envoyer un fichier image PNG spécialement conçu pour pirater un périphérique cible.

PNG dangereux ?! Le nombre total de problèmes critiques corrigés en ce mois de février 2019 est de 11. Le géant de la technologie a traité un total de 42 problèmes, dont 30 ont été classés comme graves.

Parmi les failles, trois vulnérabilités critiques CVE-2019-1986, CVE-2019-1987 et CVE-2019-1988 corrigées.

Elles affectent des millions d’appareils Android exécutant des versions du système d’exploitation Google, allant d’Android 7.0 Nougat à la dernière Android 9.0 Pie. Google a corrigé les trois vulnérabilités du projet Open Source Android (AOSP) dans le cadre de ses mises à jour de sécurité Android en ce mois de février 2019. Même si Google a corrigé les failles, chaque fournisseur devra distribuer le correctif pour ses modèles et ce processus sera long, très long !

Les chercheurs de Google n’ont pas fourni de détails techniques sur les failles, le géant de la technologie a seulement indiqué que les mises à jour de sécurité traitaient une « faille de dépassement de mémoire tampon », « d’erreurs dans SkPngCodec » et de vulnérabilités dans certains composants générant des images PNG.

Pour finir, selon l’avis de sécurité publié par Google, la plus grave des trois vulnérabilités pourrait permettre la création d’une image piégée, au format PNG. Image malveillante qui peut exécuter du code arbitraire sur les appareils Android vulnérables. Les experts ont souligné qu’un attaquant pourrait exploiter cette faille en incitant les victimes potentielles à ouvrir un fichier image PNG malicieusement conçu sur leur Android.

Le passage de la quantité à la qualité : 2018 a vu les cybercriminels abandonner les opérations DDoS de base

Le rapport sur les attaques DDoS pour le 4ème trimestre, englobant les statistiques du dernier trimestre mais aussi l’ensemble de l’année 2018, met en lumière un recul de 13 % du nombre total d’attaques DdoS par rapport à l’année précédente. Cependant, la durée des assauts mixtes et de type Flood HTTP va croissant, ce qui semble indiquer que les cybercriminels se tournent vers des techniques d’attaque DdoS plus élaborées.

Le faible coût des services DDoS à louer fait de ce type d’attaque l’une des cyber-armes les plus abordables. Les entreprises, quel que soit leur taille ou leur secteur d’activité, peuvent être confrontées à cette menace et subir des pertes de revenus et de réputation dans le cas où leurs utilisateurs légitimes et leurs clients sont dans l’impossibilité d’accéder aux ressources web de la société.

Bien que la quantité d’attaques DDoS ait reculé en 2018, il est trop tôt pour s’en réjouir car cette baisse en nombre ne signifie pas pour autant que les assauts sont moins graves. Selon les chercheurs de Kaspersky Lab, alors que les entreprises sont de plus en plus nombreuses à adopter des solutions pour se protéger des formes d’attaques DDoS élémentaires, il est probable qu’en 2019 les assaillants vont améliorer leurs compétences afin de contourner les mesures de protection DDoS standard et franchir un nouveau palier en termes de sophistication.

Moins d’attaques, mais plus puissantes

En dépit de la diminution du nombre des attaques, l’analyse des experts de Kaspersky Lab révèle que leur durée moyenne est en hausse. Comparée au début de l’année 2018, la longueur moyenne d’un assaut a plus que doublé, passant de 95 minutes au premier trimestre à 218 minutes au quatrième. Il est à noter que les attaques Flood UDP (qui consistent à saturer les ports du serveur cible avec une masse de paquets UDP afin de le rendre inaccessible aux utilisateurs), lesquelles ont représenté près de la moitié (49 %) des assauts DDoS en 2018, ont été très courtes, dépassant rarement 5 minutes.

Selon les experts de Kaspersky Lab, la brièveté des attaques Flood UDP illustre un rétrécissement du marché pour les assauts plus faciles à organiser. La protection contre les attaques DDoS de ce type est désormais largement mise en place, rendant celles-ci inefficaces dans la plupart des cas. Les chercheurs avancent que les attaquants lancent de nombreux assauts Flood UDP afin de tester la protection d’une ressource ciblée. S’il est immédiatement clair que ces tentatives sont vouées à l’échec, leurs auteurs n’insistent pas.

Dans le même temps, les attaques plus complexes (détournement de HTTP, par exemple) qui nécessitent un investissement en temps et en argent, vont conserver une longue durée. Comme le révèle l’étude, la méthode Flood HTTP et les attaques mixtes comprenant une composante HTTP, dont la proportion est relativement faible (respectivement 17 % et 14 %), représentent environ 80 % de la durée totale des attaques DDoS sur l’ensemble de l’année.

DDoS au cryptominage

« Lorsque les attaques DDoS les plus simples n’atteignent pas leur objectif, ceux qui en tirent profit ont le choix entre deux solutions. Soit ils peuvent reconfigurer les capacités requises pour ces assauts afin de les réorienter vers d’autres sources de revenus, telles que le cryptominage. Soit ils doivent améliorer leurs compétences techniques, faute de quoi leurs commanditaires s’adresseront à des cybercriminels plus chevronnés. Compte tenu de cela, nous pouvons nous attendre à une évolution des attaques DDoS en 2019 et il deviendra plus difficile pour les entreprises de les détecter et de s’en protéger », commente Alexey Kiselev, responsable du développement pour l’équipe de protection DDoS de Kaspersky Lab.

Concernant les résultats du dernier trimestre 2018, la plus longue attaque DDoS observée au cours de cette période a duré 329 heures (près de 14 jours). Il faut remonter à la fin de 2015 pour retrouver une telle durée.

Les trois pays à l’origine du plus grand nombre d’attaques DDoS restent inchangés. La Chine vient une fois encore au premier rang, même si sa part a chuté de 77,67 % à 50,43 %, toujours suivie des Etats-Unis et de l’Australie.

Pour ce qui est de la répartition des cibles, la Chine demeure en tête de liste, mais avec une part là aussi en recul à 43,26 % (contre 70,58 % au troisième trimestre 2018).

Au quatrième trimestre, il faut également noter des changements dans les pays hébergeant le plus de serveurs de commande et contrôle (C&C). Comme au trimestre précédent, les Etats-Unis conservent la première place mais ce sont à présent le Royaume-Uni et les Pays-Bas qui arrivent en deuxième et troisième position, remplaçant respectivement la Russie et la Grèce, sans doute en raison d’une nette augmentation du nombre de serveurs C&C actifs du botnet Mirai dans ces deux pays.

La France, le second pays le mieux sécurisé au monde

Selon une étude, la France serait le second pays le mieux sécurisé au monde, juste derrière le Japon. L’Algérie serait le pire des pays sur le sujet de la cybersécurité !

Les résultats de l’étude de Comparitech ont révélé que le Japon était le pays le plus sécurisé au monde en matière de cyber-sécurité. Il a atteint des niveaux incroyablement bas dans la majorité des catégories prises en compte par l’étude. Les autres pays les plus performants sont la France, le Canada, le Danemark et les États-Unis.

Catégories et cyber-attaques

Certains pays ont obtenu de bons résultats dans une catégorie, mais d’autres ont élevé leur moyenne. Il s’agit notamment de l’Ukraine, qui affichait le taux de logiciels malveillants financiers le plus faible en 2018, ainsi que de l’Ouzbékistan, du Sri Lanka et de l’Algérie, qui affichaient les scores d’attaque par telnet les plus faibles.

Les pays les moins bien classés par catégorie

Plus faible pourcentage d’infections par logiciels malveillants mobiles – Japon – 1,34% des utilisateurs. Le plus petit nombre d’attaques de logiciels malveillants financiers – Ukraine – 0,3% des utilisateurs.

Plus faible pourcentage d’infections par logiciels malveillants – Danemark – 5,9% des utilisateurs.

+ faible pourcentage d’attaques telnet (par pays d’origine) – Algérie, Ouzbékistan et Sri Lanka – 0,01%.

Pourcentage d’attaques de cryptominers – Danemark – 0,61% des utilisateurs.

Meilleur préparé pour les cyberattaques – Singapour – 0.925 score.

Législation la plus récente en matière de cybersécurité – France, Chine, Russie et Allemagne.

Bien que certains pays aient des forces et des faiblesses évidentes, il y a une marge d’amélioration possible pour chacun d’entre eux. Qu’ils aient besoin de renforcer leur législation ou que les utilisateurs aient besoin d’aide pour mettre en place de meilleures protections sur leurs ordinateurs et leurs téléphones portables, il reste encore un long chemin à parcourir pour rendre nos pays cyber sécurité. De plus, alors que le paysage de la cybersécurité change constamment (la prévalence des cryptominers augmente, par exemple), les pays doivent essayer de devancer les cybercriminels.

Le pays le moins sécurisé au monde

Selon l’étude, l’Algérie est le pays le moins sécurisé au monde en matière de cyber-sécurité. C’était le pays le mieux classé en raison de l’absence de législation et de taux de logiciels malveillants, et a également obtenu un score élevé dans les catégories des logiciels malveillants pour mobiles et de la préparation aux cyber-attaques. L’Indonésie, le Vietnam, la Tanzanie et l’Ouzbékistan comptaient parmi les pays les moins biens classés.

Plus fort pourcentage d’infections par logiciels malveillants mobiles – Bangladesh – 35,91% des utilisateurs.

+ grand nombre d’attaques de logiciels malveillants financiers – Allemagne – 3% des utilisateurs.

Pourcentage d’infections par logiciels malveillants – Algérie – 32,41%.

Plus fort pourcentage d’attaques telnet (par pays d’origine) – Chine – 27,15%.

Plus fort pourcentage d’attaques de cryptominer – Ouzbékistan – 14,23% des utilisateurs.

Les moins préparés aux cyber-attaques – Vietnam – 0.245 score. 92829. Pire législation mise à jour en matière de cybersécurité – Algérie. (comparitech)

Cyberattaques DDoS et DNS : les opérateurs en première ligne

À n’en pas douter, nous allons continuer de subir des cyberattaques toujours plus nombreuses et sophistiquées. Dans ce contexte, les opérateurs sont aujourd’hui une cible de choix pour les pirates.

Cyber-attaques ! De manière générale, de nombreuses études estiment que les opérateurs sont confrontés à plusieurs milliers d’attaques chaque jour. Parmi ces dernières, se distinguent notamment les attaques DDoS, et plus particulièrement celles qui ciblent les infrastructures DNS.

Particulièrement préjudiciables, elles peuvent fortement impacter la disponibilité de leurs services et donc par ricochet ceux de leurs clients… Il est donc plus que jamais nécessaire que les opérateurs, et pas uniquement les acteurs importants, prennent ces sujets à bras le corps. Ils doivent mettre en place des moyens leur permettant de lutter contre ces menaces.

Comment faire pour prendre les bonnes orientations face à des cyberattaques

Pouvoir identifier instantanément. Isoler les flux malveillants ciblant un service. Préserver l’écoulement des flux légitimes. Pour ce faire il faut détecter les anomalies protocolaires, comportementales, et celles des sessions applicatives. La neutralisation des flux malveillants doit s’appuyer sur une logique de « filtrage intelligent » qui permet de protéger les systèmes d’information tout en préservant les utilisations légitimes et la continuité de service globale.

Au-delà des fonctions de filtrage, il est aussi nécessaire de bénéficier de statistiques détaillées d’usage de ses services, identifiant les sources malveillantes. L’ensemble de ces informations doit être consultable en temps réel ainsi qu’au travers d’alertes spécifiques. Enfin, il faut répondre au besoin de l’exploitant de consulter des rapports d’incidents ou des tableaux de bord périodiques.

La poussée du Cloud et des nouveaux usages, autant de vulnérabilités

Avec la forte poussée du Cloud et l’externalisation du SI hors des murs de l’entreprise, et notamment chez les opérateurs, les attaques vont continuer de gagner en force et en fréquence. Nous pouvons également ajouter à ces éléments l’émergence de nouveaux usages et applications éphémères qui viennent créer de nouveaux challenges pour les sécuriser contre les attaques DDoS. Nous sommes donc dans une situation où les opérateurs sont des cibles centrales et parfois vulnérables.

L’état d’urgence de la sécurisation des SI et plateformes des opérateurs est donc un axe majeur à prendre en compte. C’est à cette condition qu’il sera possible de lutter efficacement contre les attaques DDoS qui sont parmi les plus contraignantes et gênantes pour l’ensemble des entreprises. (par Fabrice Clerc, C.E.O de 6cure)

L’inaction des dirigeants de PME fait le bonheur des cybercriminels

L’époque où les cyberattaques étaient le lot de quelques PME malchanceuses est belle est bien révolue. Très rentables pour les cybercriminels car plus faciles à attaquer que les grands groupes, elles sont devenues une cible de choix. Au cours des 12 derniers mois, 21% ont été victimes d’une cyber attaque. Si le coût de ces attaques dépasse rarement les 10 000€, il peut arriver dans de très rares cas que l’entreprise victime ne s’en relève pas, notamment quand l’affaire devient publique.

Cette médiatisation a également des effets positifs. Sensibilisés par les retentissantes cyberattaques qui défraient régulièrement la chronique, les dirigeants de TPE et PME français comprennent, aujourd’hui, l’importance du risque cyber pour leurs structures. Malheureusement, ils ne savent pas comment s’y atteler. Une étude récemment menée par Kaspersky Lab et Euler Hermes (1) montre ainsi que seuls 19% des dirigeants de PME ont prévu des investissements dans la cybersécurité alors que c’est un sujet d’inquiétude pour 76% d’entre eux.

Cette situation paradoxale tient probablement aux discours très alarmistes, mais peu concrets, qui ont été tenus ces dernières années par les pouvoirs publics comme par les professionnels de la cybersécurité : nous avons été trop théoriques dans nos explications. Ne sachant par où commencer pour améliorer leur sécurité informatique, les dirigeants ne font… rien.

Pourtant, la cyber sécurité n’est pas un sujet compliqué. De nombreuses mesures ultrabasiques peuvent être mises en œuvre pour lutter efficacement contre les attaques et réduire considérablement son risque. Ainsi, l’entreprise peut se garantir un premier rempart de protection grâce à des mots de passe solides et en s’assurant que les mises à jour sont réalisées en temps réel, que ce soit en interne ou par le prestataire informatique de l’entreprise. La démarche est très simple et peut en général être automatisée au moyen d’un paramétrage. Ensuite, il faut s’assurer que tous les ordinateurs, mais aussi les tablettes, les smartphones et les serveurs sont protégés par des « suites de sécurité » : des modules comprenant un antivirus, des outils contre l’hameçonnage ou pour chiffrer les données.

Formation

Il existe aussi des systèmes pour protéger les données de l’entreprise en cas de vol de matériel : les informations contenues sur un smartphone ou un ordinateur dérobé peuvent en effet être effacées à distance. Parallèlement, il faut demander à un œil extérieur de réaliser un état des lieux de son système d’information. Il n’est pas possible de prendre de décision sans savoir exactement comment fonctionne son SI, qui l’utilise et quelles sont les faiblesses de sécurité, mais aussi où sont stockées ses données, etc. De nombreuses sociétés spécialisées peuvent réaliser un audit de sécurité, sur un ou deux jours, pour un coût très modéré. C’est sur la base de cet audit que l’entreprise pourra éventuellement opter pour des mesures de sécurité plus importantes, en se rapprochant d’un intégrateur ou de prestataires spécialisés.

Sur un autre plan, il y a également des choses très simples à mettre en place en matière de formation du personnel. Aujourd’hui, la moitié des entreprises que nous avons interrogées ne forme pas ses employés à la sécurité informatique, alors que l’on sait parfaitement que les salariés constituent souvent un point faible majeur. A la condition d’être correctement sensibilisés, les salariés – depuis l’assistant jusqu’au dirigeant – pourraient au contraire devenir la meilleure protection de l’entreprise. De nombreuses sociétés proposent des modules très concrets sur l’utilisation des mots de passe, le stockage des informations confidentielles, ou encore l’identification d’un email frauduleux, etc. Ces formations, réalisées en ligne, ne coûtent que quelques euros par mois et par salarié.

Bonnes pratiques

Il ne s’agit là que des bonnes pratiques les plus élémentaires mais les adopter permet à l’entreprise de se préparer à réagir et c’est bien là l’essentiel. Face à un groupe de cybercriminels, aucune entreprise n’est imprenable. En revanche, une entreprise qui a développé sa capacité de réaction peut considérablement réduire l’impact d’un incident. Au final, la cybersécurité est tout autant une affaire d’investissements technologiques que de culture. Et sur ce dernier point, les petites et moyennes entreprises peuvent disposer des mêmes armes que les grandes. Tanguy de Coatpont, directeur général de Kaspesky Lab France

 – «Les PME face aux enjeux de sécurité informatique ». Étude Ifop réalisée pour Kaspersky Lab et Euler Hermes en novembre 2018, auprès de 700 décideurs, au moyen d’un questionnaire en ligne.

4 entreprises sur 10 touchées par de l’extraction pirate de cryptomonnaie

37 % des entreprises ont été touchées par des attaques d’extraction de cryptomonnaie au cours de l’année écoulée, selon le Rapport Sécurité 2019 de Check Point. Le nouveau rapport précise que 20 % des entreprises dans le monde continuent d’être victimes d’attaques d’extraction de cryptomonnaie chaque semaine. 33 % des entreprises ont été touchées par des logiciels malveillants mobiles et 4 % par des logiciels rançonneurs au cours des 12 derniers mois

 

La société Check Point Software Technologies Ltd., un fournisseurs de solutions de cybersécurité, vient de publier la première partie de son Rapport Sécurité 2019. Le rapport met en évidence les principales tactiques utilisées par les cybercriminels pour attaquer des entreprises dans le monde entier et dans tous les secteurs. Il fournit aux professionnels de la cybersécurité et aux cadres dirigeants les informations nécessaires pour protéger leur entreprise des cyberattaques et menaces de cinquième génération.

La première partie du Rapport Sécurité 2019 révèle les principales tendances et techniques des logiciels malveillants observées par les chercheurs de Check Point au cours de l’année précédente.

  • Les extracteurs de cryptomonnaie ont dominé le paysage des logiciels malveillants : Les extracteurs de cryptomonnaie étaient les quatre principaux types de logiciels malveillants qui ont touché 37 % des entreprises dans le monde en 2018. Malgré la baisse de la valeur de toutes les cryptomonnaies, 20 % des entreprises continuent d’être victimes d’attaques d’extracteurs de cryptomonnaie chaque semaine. Les extracteurs de cryptomonnaie ont également récemment évolué pour exploiter des vulnérabilités et contourner les bacs à sable et les produits de sécurité afin d’améliorer leurs taux d’infection.

Les mobiles, en tête de ligne

  • Les mobiles sont une cible mouvante : 33 % des entreprises dans le monde ont été touchées par des logiciels malveillants mobiles, et les trois principaux types de logiciels malveillants ciblaient le système d’exploitation Android. En 2018, des logiciels malveillants mobiles ont été préinstallés dans des appareils, et des applications disponibles dans les boutiques d’applications étaient en réalité des logiciels malveillants déguisés.

 

  • Des botnets multifonctions lancent différents types d’attaques : Les bots sont le troisième type de logiciel malveillant le plus répandu, avec 18 % des entreprises touchées par des bots, qui sont utilisés pour lancer des attaques DDoS et propager d’autres logiciels malveillants. Les infections de bots ont joué un rôle déterminant auprès de la moitié (49 %) des entreprises touchées par des attaques DDoS en 2018.

 

  • Déclin des attaques de logiciels rançonneurs : En 2018, l’utilisation des logiciels rançonneurs a fortement chuté, touchant à peine 4 % des entreprises dans le monde.

 

« Entre la montée en puissance des extracteurs de cryptomonnaie, les fuites massives de données et les attaques DDoS, les perturbations causées aux entreprises n’ont pas manqué au cours de l’année précédente. Les pirates disposent d’un large éventail d’options pour cibler des entreprises de tous les secteurs et en extraire des revenus. La première partie du Rapport Sécurité 2019 met en évidence les approches de plus en plus furtives qu’ils utilisent actuellement, » déclare Peter Alexander, directeur marketing chez Check Point Software Technologies. « Ces attaques de 5e génération, multivecteurs, rapides et à grande échelle, sont de plus en plus fréquentes. Les entreprises doivent adopter une stratégie de cybersécurité multicouche pour empêcher ces attaques de s’introduire dans leurs réseaux et dérober leurs données. Le Rapport Sécurité 2019 fournit des connaissances, des renseignements et des recommandations pour stopper ces attaques. »

14 200 dossiers en ligne de patients atteints de VIH compromis

Lundi 28 janvier, le ministère de la Santé singapourien a révélé avoir été piraté. 14 200 dossiers en ligne de patients atteints de VIH ont été compromis.

Selon le ministère, bien que l’accès aux informations confidentielles ait été désactivé, les données sont toujours entre les mains d’une personne non autorisée et pourraient donc encore être divulguées publiquement à l’avenir. Il travaille actuellement avec les parties concernées pour analyser internet, à la recherche de signes de divulgation supérieures.  La fuite de données de santé à Singapour est le résultat malheureux d’une situation dans laquelle des règles sensibles ont pu être contournées par un individu. C’est probablement loin d’être un cas isolé. « Nos propres recherches révèlent régulièrement qu’une proportion incroyablement élevée d’employés ont accès à des données sensibles – telles que des informations financières ou RH – bien plus que ce qui pourrait raisonnablement être jugé nécessaire ou normal. » confirme David Higgins, Director of Customer Development, chez CyberArk.

Veiller en interne

Les organisations, les RH … continuent de consacrer des sommes conséquentes à la défense du périmètre, alors qu’en réalité, l’approche la plus adaptée est de veiller à ce que l’accès aux actifs et aux données sensibles soit à la fois limité et contenu. Sans cela, des vulnérabilités de ce type ne cesseront de se répéter, pouvant conduire à des conséquences catastrophiques pour les individus.

Petites entreprises, grandes menaces : restez informés, restez protégés

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