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Lutte contre la pédopornagraphie : lettre ouverte de scientifique pour protéger l’anonymat

Des parlementaires européens proposent une alternative à la loi contre la pédopornographie, qui aurait contraint les entreprises du secteur technologique à surveiller massivement les contenus des utilisateurs. Cette nouvelle mouture vise à protéger les enfants sans violer la vie privée des citoyens et à maintenir l’intégrité du chiffrement.

Pendant des mois, la Commission européenne a travaillé sur une régulation visant à freiner la propagation de la pédopornographie. Cette initiative, qui aurait obligé les plateformes technologiques à inspecter systématiquement les appareils des utilisateurs pour du contenu inapproprié via des logiciels basés sur l’IA, a suscité de nombreuses controverses.

Elle aurait aussi signifié la fin du chiffrement. Permettre le scannage de fichiers, machines, correspondances, obligerait de ne pas chiffrer, et sécuriser, les documents pour être lus par l’IA.

Ce projet a soulevé des inquiétudes quant à sa conformité avec les lois européennes sur la vie privée. De plus, des questions ont émergé sur la précision du logiciel de détection : une grand-mère pourrait-elle être faussement identifiée en envoyant une simple photo de son petit-fils à la piscine ? En juillet 2023, environ 150 scientifiques ont exprimé leurs préoccupations concernant les implications de cette proposition sur la vie privée et la sécurité en ligne.

Suite à ces critiques, un groupe de parlementaires a introduit une alternative. Elle demande aux entreprises technologiques et plateformes en ligne d’adopter des mesures proactives, comme la vérification de l’âge des utilisateurs. Les comptes des mineurs sur des plateformes telles qu’Instagram ou YouTube seraient privés par défaut, empêchant ainsi les contacts non désirés. Sont-ils au courant que cela existe déjà ? En France, par exemple, la loi instaure une majorité numérique à 15 ans. Avant, les enfants ne peuvent pas s’inscrire sur les réseaux. La loi oblige les plateformes à mettre des solutions techniques de contrôle. Instagram interdit les inscriptions de personnes de moins de 13 ans. TikTok indique aussi 13 ans [14 ans au Quebec]. Selon le blog du modérateur, le top 3 des réseaux sociaux les plus utilisés par la Gen Z (11 / 14 ans) : Instagram : 90 % (+6 % par rapport à 2022), Snapchat : 80 % (+4 %), TikTok : 63 % (+53 % par rapport à 2020).

Contrairement à la proposition initiale, cette version ne mandate le scan des contenus que dans des circonstances spécifiques, basées sur des preuves fournies par les autorités policières. De plus, les scans ne seraient réalisés que sur des plateformes sans chiffrement, éliminant ainsi la nécessité de créer des « backdoors ».

Cette proposition révisée devrait être examinée par le Conseil de l’Europe et la Commission européenne avant un vote final. – Avec DataNews.

La menace cyber la plus présente pour les MSP

Les rançongiciels, la menace cyber la plus présente pour les PME. Les décideurs MSP qui gèrent les systèmes informatiques des petites et moyennes entreprises face à un danger très présent.

Un ransomware (ou rançongiciel en français) est un logiciel informatique malveillant qui prend en otage les données et/ou fichiers. Ce logiciel chiffre et bloque les fichiers que contiennent un ordinateur et demande une rançon en échange d’une clé qui permet de les déchiffrer.

Les PME, une cible de choix pour les pirates informatiques

En général, les grandes entreprises ont des systèmes de sécurité plus avancés, alors que les petites entreprises n’ont pas les moyens et les ressources pour sérieusement sécuriser leur parc informatique. Et les hackers l’ont bien compris.

Le nombre d’attaques de rançongiciels contre les PME est en augmentation. Quatre-vingt-cinq pour cent des MSP ont signalé des attaques contre des PME en 2019, contre 79 pour cent des MSP qui ont signalé la même chose en 2018.

De plus, il existe une réelle déconnexion sur l’importance des ransomwares en tant que menace. 89% des MSP indiquent que les PME devraient être très préoccupées par la menace des ransomwares. Cependant, seulement 28% des MSP déclarent que les PME sont très préoccupées par la menace.

Les MSP également dans le viseur

Les MSP sont également une cible privilégiée des attaques de ransomwares. Quatre MSP sur cinq déclarent être de plus en plus ciblés par des attaquants.

Cependant, seulement la moitié des MSP ont une expertise externe disponible pour les aider en cas d’attaque à grande échelle contre eux ou leurs clients.

«Les MSP doivent donner le ton à leurs clients PME lorsqu’il s’agit de se préparer et de répondre aux attaques de ransomwares», a déclaré Ryan Weeks, directeur de la sécurité de l’information chez Datto.

Comment s’en protéger ?

Il existe de nombreuses recommandations pour diminuer le risque d’attaque telles que former les employés aux risques de cybersécurité, mettre à jour les systèmes, renforcer les politiques de mots de passe etc. Cependant, et surtout en sécurité informatique, le risque zéro n’existe pas.

Il existe trois scenarios de défense pour ce type d’attaque :

  • Atténuation des risques: Il s’agit de mettre en place des solutions pour diminuer le risque d’attaque. L’authentification multifacteur est l’un des contrôles les plus efficaces pour se protéger contre les accès non autorisés.
  • Préparation d’un processus de récupération: Ici, il s’agit de se préparer en cas d’attaque et de réagir après l’attaque. Il ne faut surtout pas payer la rançon car vous n’êtes pas sûrs de récupérer vos données. Votre plus belle arme est d’effectuer une sauvegarde régulière de vos données afin de s’assurer de récupérer l’intégralité de vos données.
  • Détection et approche proactive: Cette approche consiste à détecter et arrêter l’attaque avant que tout dommage ne soit causé. Si vous avez en place un système pour détecter les attaques de ransomware, vous pouvez y mettre un stop avant le chiffrement de vos données.

En savoir plus…

Pour en savoir plus sur ce sujet, n’hésitez pas à vous inscrire gratuitement à la conférence en ligne organisée par BeMSP puis à participer à la session animée par FileAudit le 7 juillet à 14h30 : « Sécuriser simplement les PME contre les activités malveillantes en mode MSP ».

Intervenants :

Zoom acquiert Keybase, spécialiste du chiffrement, et annonce son objectif de développer l’offre de chiffrement de bout en bout la plus utilisée par les entreprises

Zoom acquiert Keybase, spécialiste du chiffrement, et annonce son objectif de développer l’offre de chiffrement de bout en bout la plus utilisée par les entreprises

Zoom Video Communications, Inc., spécialiste de la visioconférence dans le cloud et Keybase annoncent aujourd’hui que Zoom a fait l’acquisition de Keybase, un service de messagerie et de partage de fichiers sécurisé. L’acquisition de ce spécialiste en sécurité et en chiffrement permettra d’accélérer le plan que Zoom s’est fixé pour construire un chiffrement de bout en bout pouvant accompagner la croissance actuelle de la société.

« Il existe aujourd’hui des plateformes de communication chiffrées de bout en bout, des plateformes dont la sécurité peut être facilement déployée et des plateformes répondant aux besoins des entreprises à très grande échelle. Nous pensons toutefois qu’aucune offre sur le marché ne propose actuellement tous ces éléments réunis. Et c’est ce que Zoom souhaite construire, en offrant à ses utilisateurs, dans un même produit, sécurité, facilité d’utilisation et évolutivité. », a déclaré Eric S. Yuan, PDG et fondateur de Zoom. « La première étape consiste à réunir les bonnes personnes. Keybase apporte à Zoom une expertise approfondie en matière de chiffrement et de sécurité, et nous sommes ravis d’accueillir Max et son équipe. L’arrivée d’un groupe cohésif d’ingénieurs en sécurité comme celui-ci fait considérablement avancer notre plan de 90 jours pour renforcer nos efforts en matière de sécurité ».

« Keybase est ravie de rejoindre l’équipe Zoom », a déclaré Max Krohn, co-fondateur et développeur de Keybase.io. « Notre équipe est passionnée par la sécurité et le respect de la vie privée. C’est un honneur de pouvoir apporter notre expertise en matière de chiffrement à une plateforme telle que Zoom qui est utilisée par des centaines de millions de participants par jour ».

Intégrée à l’équipe d’ingénieurs en charge de la sécurité de Zoom, Keybase jouera un rôle clé dans l’articulation du plan de 90 jours que Zoom s’est fixé pour identifier et traiter les failles potentielles, et ainsi améliorer les capacités de sécurité et de confidentialité de sa plateforme. Max Krohn prend la tête de l’équipe d’ingénieurs en charge de la sécurité de Zoom. Il relèvera directement d’Eric Yuan. Les dirigeants de Zoom et de Keybase travailleront ensemble pour déterminer l’avenir du produit Keybase. Les termes de la transaction n’ont pas été divulgués.

Keybase est une entreprise qui se consacre à la sécurité, au chiffrement, à l’identification forte et à la protection de la vie privée. Keybase propose des services de chat chiffré de bout en bout, de partage de fichiers et d’hébergement de codes, tous basés sur une plateforme de chiffrement capable de supporter plusieurs appareils par utilisateur et des équipes importantes et dynamiques.

A noter que la ville de New-York a levé l’interdiction d’utiliser ZOOM dans les établissements scolaires de la Grosse Pomme.

Le baron de la drogue El Chapo utilisait son propre réseau de communication chiffré

Joaquin Guzman, plus connu sous le pseudonyme d’El Chapo, l’un des plus important baron de la drogue utilisait un réseau de communication chiffré spécialement créé pour lui. Le FBI va réussir à le mettre sur écoute avec l’aide de son administrateur.

En informatique, la première faille reste l’humain. Le baron de la drogue mexicain Joaquin Guzman, alias El Chapo, aujourd’hui dans les mains des autorités américaines, en a fait les frais.

Pour converser avec ses clients et fournisseurs, El Chapo utilisait un réseau de communication privé et chiffré spécialement créé à son intention. Bilan,les autorités ne pouvaient n’y le suivre, ni l’écouter.

Un système de sécurité mis en place par un informaticien qui apparaît dans les documents du FBI sous le nom de Cristian Rodriguez, très certainement un pseudonyme.

Cristian se retrouve chez El Chapo. Son travail pour un autre baron de la drogue, le colombien Jorge Cifuentes, attire Guzman. De la VoIP interne sécurisée.

Seulement, le FBI a réussi à convaincre Rodriguez à collaborer.

Infiltration du FBI

Dans un premier temps, février 2010. L’agent du FBI se fait passer pour un dealer Russe. Il souhaite acquérir son système de chiffrement. Quelques semaines plus tard, le FBI « propose » de collaborer. L’histoire n’indique pas la proposition : argent, risque de prison, finir dans un bloc de béton …

Bilan, Rodriguez va migrer son serveur de communication au Pays-Bas. Préalablement installé au Canada, le serveur se retrouve aux Pays-Bas. Un pays choisi pour être plus souple avec les demandes de la justice américaine.

Finalité, l’agence fédérale a pu mettre sur écoute ce système chiffré. 1 500 appels téléphoniques sur écoute avec l’aide du service cybercrime (Team High Tech Crime) néerlandais.

L’existence de ce stratagème – et de plusieurs appels téléphoniques – a été révélée pour la première fois mardi 8 janvier 2019 lorsque Stephen Marston, un agent du FBI qui a aidé à diriger l’opération, a comparu en tant que témoin lors du procès de Guzmán.

Marston a déclaré aux jurés que l’étape cruciale de l’enquête consistait à recruter Rodriguez. Il fallait qu’il collabore avec les autorités américaines.

Les voix ont pu être comparées et authentifiées à partir, entre autre, d’une interview donnée par El Chapo à l’acteur Sean Penn pour le journal Rolling Stone.

El Chapo est locataire d’une prison fédérale américaine depuis 2016.

Chiffrement : mais que se passe t-il chez nos voisins anglais ?

Suite aux récentes déclarations de madame Amber Rudd, ministre de l’Intérieur britannique, sur la question du chiffrement, Craig Stewart, VP EMEA chez Venafi, donne quelques enseignements de sécurité au gouvernement.

Le chiffrement est clairement à l’ordre du jour au Royaume Uni. Depuis quelques mois, le Ministre de l’Intérieur, Amber Rudd ne fait aucun secret sur ce qu’elle pense des entreprises technologiques comme WhatsApp, qui ne vont pas assez loin lorsqu’il s’agit d’arrêter des groupes extrémistes qui utilise la technologie à des fins néfastes. Lors d’un entretien assez controversé, Amber Rudd a prétendu qu’elle n’avait pas besoin de comprendre le chiffrement pour le combattre : une déclaration qui a choqué tous les acteurs de la sécurité.

Amber Rudd est sans aucun doute bien intentionnée. En tant que ministre de l’Intérieur, elle est responsable de la sécurité nationale et ce n’est donc pas étonnant, qu’elle agisse en pensant au devoir de préserver la sécurité publique. Cependant, ses récents propos indiquent un manque de compréhension des fondamentaux sur le chiffrement, même les plus élémentaires. Elle montre aussi un mépris inquiétant sur l’importance de la sécurité de notre économie numérique.

Obtenir des informations réalistes

Les citoyens devraient s’inquiéter par la vision d’Amber Rudd, qui semble voir le chiffrement comme une partie du problème, alors qu’il est en fait, l’un des moyens de défense incontournable dont nous disposons collectivement. Quand il est mis en place correctement, il préserve la sécurité de nos données, qu’il s’agisse de données sensibles sur « NHS Trust », où des informations sur l’enregistrement des votes (73% des sites de la police s’appuie là-dessus pour sécuriser les informations vulnérables) .

D’une façon plus générale, il est incontournable pour le succès de l’économie britannique dans le secteur bancaire, le commerce ou le e-commerce. Les logiciels de chiffrement, dans le viseur de Madame Rudd, ne sont que la partie visible de l’iceberg. Elle doit comprendre que le chiffrement ne peut pas s’appliquer ou se supprimer sur un simple coup de tête. Un chiffrement efficace exige que son infiltration soit impossible et que les portes dérobées de n’importe quel gouvernement ne puissent rendre les systèmes numériques accessibles ni aux cybercriminels ni aux gouvernements eux-mêmes. Amber Rudd a suggéré, à tort, qu’il s’agissait d’une théorie mais c’est un fait mathématique.

Etant donné le niveau de chiffrement, sur lequel le secteur public compte, pour préserver ses données publiques sensibles, il serait bon de conseiller à madame Rudd d’examiner de plus près, la fonction des entreprises technologiques, avant de tirer des conclusions trop rapides – particulièrement tant qu’il n’y a pas de preuve que l’affaiblissement du chiffrement par l’utilisation des « Backdoors » augmenterait notre sécurité.

Les citoyens face à l’accessibilité de leurs données personnelles

Dans le cadre d’un article pour The Telepgraph plus tôt dans l’année, Madame Rudd écrivait : « Qui utilise WhatsApp parce qu’il est crypté de bout en bout, plutôt que parce qu’il s’agit de la meilleure manière, la plus conviviale et bon marché, de rester en contact avec sa famille et ses amis ? », elle disait également : « Les entreprises font souvent des compromis entre sécurité et utilisation. C’est sur ce point, que nos experts croient pouvoir trouver des solutions. Les gens préfèrent souvent la facilité d’utilisation et une multitude de fonctions pour améliorer une sécurité inviolable ».

Pourtant, une étude récente la contredit. En se basant, sur les avis de plus de 1 000 citoyens britanniques, l’étude a examiné les initiatives qui accorderaient aux gouvernements plus d’accès aux données personnelles. Elle met en évidence, qu’une très large majorité d’entre eux, n’est pas d’accord sur l’utilisation de portes dérobées cryptées – avec une totale compréhension des menaces que ces portes dérobées présenteraient pour leur vie privée et leurs données personnelles-.

Dans cette étude, moins d’un quart (24%) des consommateurs britanniques croient en réalité que le gouvernement, devrait être capable d’obliger les citoyens, à communiquer leurs données personnelles. Par contre, à peine 1 sur 5 (19%), accepterait que le gouvernement puisse contraindre les entreprises technologiques à partager les données sans consentement préalable des consommateurs. La moitié des répondants, estime qu’elle serait plus en sécurité contre le terrorisme si le gouvernement avait accès aux données cryptées. Le manque total de soutien sur la position du gouvernement en matière de chiffrement, montre que le public estime clairement les avantages du cryptage, plus d’ailleurs que ne le font nos dirigeants.

Il est nécessaire d’avoir une vision globale

Malheureusement, le débat se poursuit. Madame Rudd ne sera pas la dernière à viser WhatsApp et d’autres sociétés technologiques, qui utilisent le chiffrement pour protéger la vie privée des consommateurs. Avec chaque attaque terroriste, la pression de ces sociétés va augmenter tant que nos dirigeants continueront à tirer des conclusions hâtives sans comprendre les faits.

Cela doit s’arrêter. Le chiffrement n’est pas un ennemi et le gouvernement devrait arrêter de l’encadrer comme si c’était le cas. Même si nous devions laisser de côté les priorités publiques sur cette question, la diminution du chiffrement nous rend plus vulnérables, et affaiblit notre économie, qui dépend d’une vaste gamme de transactions numériques sécurisées. Madame Rudd, de son côté, devrait bien apprendre les fondamentaux du chiffrement avant de commenter encore ce sujet.

Chiffrement : une clé USB sensible trouvée dans la rue

Chiffrement : un homme trouve une clé USB avec les plans de sécurité d’un aéroport Londonien. Des informations qui n’étaient pas chiffrées !

Un Londonien sans emploi a découvert une clé USB dans la rue alors qu’il se dirigeait vers la bibliothèque pour vérifier sur Internet les offres d’emploi. Quand il est arrivé à la bibliothèque, il l’a branché et a découvert que cette dernière était remplie de nombreux détails de sécurité au sujet de l’aéroport international de Londres Heathrow. On pouvait également y trouver les mesures de sécurité et les détails de voyage de la reine Elizabeth II. L’homme a remis immédiatement le disque à un journaliste du Sunday Mirror.

Les informations ainsi disponibles comprenaient l’emplacement de chaque caméra de télévision en circuit fermé (CCTV), les itinéraires et mesures de protection de la sécurité pour la Reine, les ministres du Cabinet et les dignitaires étrangers en visite, mais aussi des cartes des tunnels de l’aéroport.

Une fuite, des fuites !

« Cette histoire est tout ce qui est de plus vraie hélas » indique Romain Cohen-Gonsaud, responsable des ventes et du marketing en Europe pour Origin Storage, il poursuit en indiquant « de tels faits sont très graves et il faut que tout le monde prennent conscience au niveau des entreprises, gouvernements et agences gouvernementales que les données que nous stockons sont ultra sensibles ».

Il existe de nombreux moyens de protéger nos données où qu’elles se trouvent. Si l’on reprend l’exemple de cette clé USB perdue, une telle histoire n’aurait pas vu le jour si le propriétaire des données avait mis en place un système de gestion des périphériques mobiles. En effet avec la solution SafeConsole, il est possible d’administrer à distance un disque dur ou encore une clé USB, changer le mot de passe utilisateur et même effacer la totalité du contenu stocké ! Et ceci à distance sas effort.

A l’heure où nous parlons de plus en plus de la fameuse GRPD, cette loi qui va obliger les entreprises de toute taille à mettre en œuvre des systèmes afin de sécuriser leurs données, il faut bien avouer que cette histoire doit tous nous motiver à prendre les bonnes décisions, plutôt que de les subir, et ce dans l’intérêt de tous.

Les RSSI craignent les failles de sécurité dans le cloud public

Selon une récente étude, les RSSI craignent les failles de sécurité dans le cloud public, mais seule une entreprise sur six chiffre toutes ses données.

Selon une récente étude publiée par la société Bitdefender, neuf professionnels de l’informatique sur dix se disent inquiets de la sécurité dans le cloud public, et près de 20 % d’entre eux n’ont pas déployé de système de sécurité pour les données sensibles stockées hors de l’infrastructure de l’entreprise. La moitié des personnes interrogées admet que la migration vers le cloud a significativement élargi le nombre de points qu’ils ont à défendre, tandis que seule une sur six chiffre les données déjà migrées. Cette enquête a été menée auprès de 1 051 professionnels en informatique de grandes entreprises comptant plus de 1 000 PC et des datacenters ; aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Italie, en Suède, au Danemark et en Allemagne.

Parmi les nouvelles exigences, l’obligation de protéger correctement les données, et en cas de violation, l’obligation pour les entreprises d’avoir en place des systèmes de notification conformes aux critères de la RGPD. L’adoption grandissante du cloud hybride – un mélange de services de cloud public et de datacenters privés, déjà en place dans 70 % des entreprises dans le monde – donne naissance à de nouveaux défis en matière de sécurité et oblige les RSSI à adopter diverses technologies pour contrer les exploits de type Zero-day, les menaces persistantes avancées et autres types de cybercrimes dévastateurs.

Qui dit cloud hybride dit problèmes hybrides
Près de 81 % des RSSI estiment que les logiciels de sécurité sont le dispositif de sécurité le plus efficace pour protéger les données stockées dans le cloud public, suivi de près par le chiffrement (mentionné par 77 % des répondants) et les sauvegardes (jugées fiables par près de la moitié des personnes interrogées).

Selon cette enquête, un grand nombre d’entreprises françaises – quatre sur dix – protègent de 31 à 60 % des données stockées dans le cloud public, tandis que seules 17 % d’entre elles chiffrent l’intégralité de celles-ci. Autre sujet d’inquiétude : 19 % des RSSI ne déploient pas de sécurité dans le cloud public, et le même pourcentage ne chiffre pas les données en transit entre leur propre datacenter et les datacenters externes.

Les spécialistes en cybersécurité de Bitdefender recommandent que tous les transferts de données entre le client et le prestataire de services cloud soient chiffrés pour éviter les attaques de type man-in-the-middle susceptibles d’intercepter et de déchiffrer toutes les données transmises. En outre, toutes les données stockées en local ou dans le cloud doivent être chiffrées pour empêcher les cybercriminels de les lire en cas de violation de données ou d’accès non autorisé.

Pour se conformer à la RGPD, les entreprises doivent identifier les données qui relèvent du règlement – « toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable » –, consigner la manière dont ces données sont protégées et définir des plans d’intervention en cas d’incident.

L’enquête montre également que 73 % des responsables informatiques utilisent une solution de sécurité pour endpoint afin de protéger les infrastructures physiques et virtuelles, mais que 24 % ont mis en place d’autres outils. Parmi ceux-ci, 77 % l’ont fait pour protéger des clients sensibles et des données de clients, 70 % citent la conformité aux exigences internes et réglementaires, et 45 % veulent empêcher les interruptions de service suite à une attaque.

Une sécurité sur mesure face aux cyberarmes les plus élaborées
Les spécialistes Bitdefender conseillent fortement aux RSSI d’utiliser une infrastructure de sécurité centralisée, à la fois pour les environnements physiques et virtuels, mais étant capable de s’adapter à l’environnement sur lequel elle est déployée, et ce pour éviter trois inconvénients majeurs :

– L’augmentation des coûts généraux : l’installation d’une solution pour endpoint sur plusieurs machines virtuelles hébergées sur le même serveur impacte les ressources en exécutant en permanence des applications redondantes telles que les agents de sécurité.

– La réduction significative des performances : celle-ci sera inévitable si des outils de sécurité pour environnements virtualisés ne sont pas déployés. En effet ceux-ci utilisent des agents optimisés intégrés à des appliances virtuelles de sécurité sur le ou les serveurs, pour que les fichiers déjà analysés ne soient pas réanalysés à chaque fois qu’un utilisateur en a besoin.

– L’absence de protection lors du démarrage : les environnements virtuels ont souvent à faire face à des cyberarmes plus sophistiquées que celles observées pour les environnements physiques, telles que les menaces persistantes avancées ou les attaques ciblées, qui visent aussi bien les entreprises que les entités gouvernementales (exemple APT-28, et plus récemment Netrepser). En la matière, une sécurité adaptée aux environnements virtuels est de loin la solution la plus efficace pour détecter et combattre ces menaces complexes.

Ce qui est stocké dans le cloud public ne doit pas être rendu public

Les entreprises françaises sauvegardent principalement dans le cloud public des informations relatives à leurs produits (52 %), à leurs clients (44 %) et à leurs finances (45 %) et évitent de sauvegarder hors site ce qu’elles considèrent comme des données plus sensibles, telles que les recherches sur de nouveaux produits ou la concurrence (respectivement 40 % et 32 %) ou ce qui touche à la propriété intellectuelle (17 %). Elles chiffrent donc plus souvent des informations et caractéristiques de produits (36 %), des informations sur leurs clients (29 %), des informations financières (35 %) que leurs sauvegardes (17 %), leurs recherches sur la concurrence (17 %) et les informations relatives à la propriété intellectuelle (12 %).

« Le risque de ne pas être conforme à la RGPD implique non seulement une mauvaise publicité et une atteinte à la réputation des entreprises, comme c’est déjà le cas, mais également des pénalités qui peuvent atteindre 4 % du chiffre d’affaires annuel d’une entreprise », explique Bogdan Botezatu, Analyste senior des e-menaces chez Bitdefender. « 2017 ayant déjà établi de nouveaux records en termes de magnitude des cyberattaques, les comités de direction doivent réaliser que leur entreprise connaitra sans doute, sous peu, une violation de données, car la plupart d’entre elles ne sont pas correctement protégées. »

Lors de la sélection d’une solution de cloud hybride, les spécialistes Bitdefender recommandent aux entreprises d’analyser le type de données qu’elles traitent et d’en évaluer le caractère sensible – aussi bien pour l’entreprise que pour ses clients. Les données critiques, personnelles et privées touchant à la propriété intellectuelle doivent être enregistrées sur site, et n’être accessibles qu’au personnel autorisé.

Les entreprises qui traitent des données sensibles ou confidentielles, ou des données relatives à la propriété intellectuelle, doivent veiller à ce que leur infrastructure de cloud privé reste privée. Aucune personne hors du réseau local ne devrait être en mesure d’accéder à ces données et seul le personnel autorisé doit avoir les accès nécessaires pour les traiter. Le cloud privé doit être complètement isolé de l’Internet public pour empêcher les pirates d’accéder à distance, aux données via des vulnérabilités.

En ce qui concerne les défis à relever, 32 % des RSSI français considèrent le cloud public comme leur principale priorité, un pourcentage quasiment identique au pourcentage de RSSI préoccupés par le cloud privé (34 %). 16% déclarent accorder une même importance aux deux, et 15 % estiment que le cloud hybride est leur principale source d’inquiétude.

La moitié des entreprises interrogées considère le manque de prédictibilité, le manque de visibilité sur les menaces, ainsi que le manque de plateformes de sécurité multi-environnements, comme étant les principaux défis de sécurité en ce qui concerne l’adoption du cloud.

Ransomware : la menace prend son envol

Aux États-Unis, le FBI a récemment publié un rapport affirmant que les victimes de ransomware auraient réglé plus de 209 millions de dollars sur le seul 1er trimestre 2016, contre 24 millions de dollars sur l’ensemble de 2015. Les chiffres s’envolent et le ransomware est rapidement devenu un logiciel malveillant à la mode ciblant de nombreux pays et profils d’utilisateurs. Le racket qui en découle est malheureusement une réalité de tous les jours pour nombre de victimes.

Le ransomware n’est guère nouveau et existe, selon certains experts, depuis 1989, avec l’apparition du cheval de troie « AIDS ». Cependant, il faut attendre 2005 pour voir une variante de ce logiciel malveillant utiliser un chiffrement asymétrique pour la première fois. Depuis, le ransomware est devenu une arme de prédilection pour les cybercriminels. Notons que depuis 2013, la généralisation du Bitcoin joue le rôle de catalyseur, en offrant aux cybercriminels le moyen de recevoir des fonds de manière parfaitement anonyme.

Parallèlement, c’est l’utilisation de Tor et de réseaux décentralisés similaires qui rend la tâche plus simple : les cybercriminels déploient des plateformes dédiées à des infections de masse, dans un modèle de type Ransomware-as-a-service (RaaS), et optimisent les gains détournés auprès de leurs victimes (même après redistribution de 20% ou plus des revenus aux affiliés qui participent aux campagnes RaaS). Le ransomware a ainsi évolué au fil du temps, et cette évolution donne certaines perspectives sur le futur de ce malware.

L’omniprésence annoncée des ransomware
Comme mentionné, il existe deux grandes familles de ransomware, mais on note que les différences tendent à s’estomper. À titre d’exemple, un crypto-ransomware récemment identifié empêche, s’il chiffre les données, également d’accéder à certains sites Web à partir du PC infecté, jusqu’au paiement de la rançon.

Le distinguo tend également à s’atténuer alors que les ransomware se veulent compatibles à de nouvelles plateformes, au-delà des PC, à savoir les dispositifs mobiles. Les ransomware ciblent ainsi le système d’exploitation Android, et nous avons identifié des variantes (comme FLocker) qui s’en prennent aux objets connectés comme les Smart TV. FLocker exige une carte cadeau iTunes d’une valeur de $200 avant de permettre au téléspectateur de pouvoir accéder à nouveau à sa TV et ses programmes.

Selon l’analyste Gartner, il y a aura 6,4 milliards d’objets connectés d’ici la fin de 2016, et 21 milliards d’entre eux à l’horizon fin 2020. Le nombre de victimes potentielles s’annonce ainsi considérable !

Le ransomware, à l’image d’une pandémie, évolue et trouve en permanence de nouveaux vecteurs d’infection et d’attaque. De nouvelles variantes apparaissent, toujours plus sophistiquées et réinventant les techniques d’infection. Le souci est que cette évolution ne marque aucun temps d’arrêt.

Pour les familles SamSam et ZCryptor par exemple, nous avons récemment identifié une propension à se propager de manière latérale, au sein du périmètre interne du réseau, reprenant ainsi à leur compte le comportement des vers pour proliférer sur un réseau.

Il faut dire que l’évolution du ransomware est, à vrai dire, plutôt proche de la théorie de Darwin sur le sujet ! Ainsi, un ransomware qui s’étend à partir d’une seule machine peut être vu comme un arthropode primaire qui émerge de la mer pour la première fois. Cette étape majeure est en réalité intervenue il n’y a que quelques mois, ce qui nous amène à nous interroger : mais comment le ransomware peut-il évoluer si rapidement ?!

En premier lieu, les victimes sont nombreuses à régler la rançon demandée (près d’un tiers des Français se disent prêt à payer cette rançon), ce qui encourage les cybercriminels à poursuivre leurs exactions et capitaliser sur un business toujours plus lucratif. Sans rentrer dans le débat de savoir s’il faut payer ou non, la récupération de certaines données critiques chiffrées plaide parfois en faveur de ce paiement. Mais attention, ce règlement n’est pas une garantie de pouvoir récupérer ses données. La valeur du Bitcoin étant particulièrement volatile, il semblerait, selon certains rapports, que des entreprises se soient procurées des bitcoins pour se préparer à une possible infection par ransomware. Il est intéressant de constater que la demande de bitcoins est à la hausse, avec un taux de change qui a presque doublé au cours des trois derniers mois, pour atteindre 768 dollars.

On imagine que les auteurs de ransomware gèrent leur business à l’image d’une entreprise classique, réinvestissant une part conséquente de leurs fonds détournés dans la recherche et développement. À l’instar d’un éditeur de logiciel, on imagine qu’ils disposent de chefs de projets, d’une roadmap produit et d’ingénieurs capables de restaurer les bugs ou d’enrichir le panel fonctionnel de leur ransomware.

Quelles sont les perspectives ?
Le ransomware est devenu tellement omniprésent qu’on peut s’interroger sur sa marge de progression. Et pourtant, de nouveaux territoires d’infection sont à envisager…

  • Systèmes de contrôle industriels / SCADA

Il reste encore un univers qui est, pour l’instant, à l’abri du ransomware : les systèmes de contrôle industriels au sein des environnements de production : usine chimique, centrales nucléaires, centrales électriques, etc. Ces systèmes sont pourtant des proies idéales pour le ransomware.

Aucune information, tout du moins publique, ne permet à ce jour de conclure à l’existence de cas d’infection au sein des environnements industriels. Cependant, la question est légitime car toute stratégie de sécurité est susceptible de présenter des lacunes…

Ces systèmes industriels sont peu protégés et plutôt fragiles. C’est un fait connu. Certaines variantes actuelles de ransomware pourraient donc se contenter de frapper à la bonne porte, ce qui laisse penser qu’il est probable que la menace émergera tôt ou tard au sein de ces environnements industriels. Nous constatons déjà que le ransomware cible certains profils de victimes, comme les acteurs de soins de santé, qui doivent s’acquitter d’une rançon élevée car nombre de ces acteurs ont déjà accepté, dans le passé, de payer la rançon. Quid des gouvernements ? Seraient–ils prêts à céder au chantage pour prévenir toute problématique au sein d’une centrale nucléaire ?

C’est pour répondre à ces défis que Fortinet a imaginé son architecture ISFW (Internal Segmentation Firewall) qui empêche les assaillants de se mouvoir latéralement au sein des réseaux industriels ou d’entreprise.

  • CLOUD

Face à un ransomware qui prolifère presque à sa guise, quelles sont les perspectives ?

Compte tenu de son historique, on imagine facilement que le ransomware continuera à proliférer. Car pour survivre et se développer, le ransomware suit les données où qu’elles se trouvent. Les données migrent vers le cloud, qui devient ainsi un terrain particulièrement fertile pour les ransomware.

Apple a récemment annoncé que son service gratuit icloud passait de 20 à 150 Go de stockage, faisant du stockage de données privées et personnelles dans le cloud la nouvelle norme. Les cybercriminels pourraient tirer parti d’une API pour chiffrer des données stockées en ligne. Car, après tout, le Cloud repose sur des systèmes appartenant à une personne ou entité.

Plus que jamais, il est essentiel que des sauvegardes soient réalisées de manière régulière, quelle que soit la plateforme cloud utilisée. Pour mieux accompagner les organisations, Fortinet étudie en permanence les menaces liées au ransomware et repense les approches capables de neutraliser les nouveaux vecteurs et variantes. Nous renforçons notre capacité à détecter et neutraliser les menaces, et à concevoir des mesures de rétorsion en se focalisant sur des nouveaux modèles de prévention.

  • LES HUMAINS

Sans verser dans la science-fiction, on est néanmoins en droit de s’interroger : compte tenu des risques associés à l’Internet des Objets, est-il possible le fait que le ransomware passe un jour du monde numérique vers nos systèmes biologiques ?

Que se passerait-il si un ransomware vous empêchait d’utiliser votre prothèse de bras ou vos dispositifs et implants médicaux (pacemaker par exemple ?). Ces risques ne doivent pas être écartés !

Fort heureusement, il s’agit encore à ce jour de spéculation, mais, pour autant, sommes-nous si loin de la réalité ? La science-fiction a nourri nombre de nos inventions … L’évolution étant un processus permanent, nous pouvons nous attendre à l’émergence de nouveaux vecteurs et cibles. Et si, demain, les ransomware implantaient des modules de contrôle au sein de votre voiture sans conducteur, venaient perturber une opération chirurgicale assistée par robot ou vous empêchaient d’accéder à votre propre maison connectée ? Et que dire des dispositifs infectés capables de déployer et gérer d’autres dispositifs ? Sommes-nous vraiment si éloignés d’une situation, aujourd’hui encore fictive, avec des machines qui prendrait le contrôle sur les humains ? Nous sommes particulièrement enthousiastes face aux promesses que nous dévoile le futur. Mais nous devons être encore plus enthousiastes à protéger ce monde à venir. (Par David Maciejak, expert sécurité chez Fortinet)

Oodrive et Atos se joignent pour répondre aux nouvelles réglementations

Répondre aux nouvelles réglementations ! Oodrive, professionnel du Cloud computing en France, et Atos, au travers de sa marque technologique Bull, s’engagent dans une coopération technique. À ce titre Atos fournit des boîtiers HSM (Hardware Security Module) au leader français du Cloud.

Nouvelles réglementations et technologies ! Face aux nouvelles exigences réglementaires de l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information), des nouvelles réglementations et actions relatives à la cybersécurité, nombreuses sont les entreprises et OIV (Opérateur d’Importance Vitale) à devoir s’équiper de solutions ultra-sécurisées. Depuis la loi de programmation militaire adoptée en décembre 2013, les OIV font face à de nouvelles obligations que les éditeurs de logiciels sont contraints de prendre en compte. En effet, les cyberattaques se multiplient, deviennent de plus en plus sophistiquées et ont un impact qui peut être destructeur.

C’est pourquoi, afin de préserver la confidentialité des informations sensibles échangées sur ses solutions BoardNox, DilRoom et iExtranet, Oodrive s’est équipé des boîtiers HSM TrustWay Proteccio® de Bull. Ainsi, Oodrive permet à ses utilisateurs de bénéficier d’un service cryptographique certifié et de protéger les données de toutes les cybermenaces.

Les HSM TrustWay Proteccio® sont des boîtiers de chiffrement permettant de générer, stocker et protéger des clés cryptographiques à l’intérieur d’un coffre-fort virtuel. Les informations sensibles sont donc manipulées uniquement dans l’environnement protégé du HSM.

« TrustWay Proteccio® répond à des critères de sécurité de haut niveau. Ce nouveau HSM constitue la seule solution de sécurité de référence reconnue par l’ANSSI », déclare René Martin, Directeur de l’unité TrustWay chez Atos. « Grâce à ce partenariat commercial, les solutions Oodrive répondent aux préconisations sécuritaires de l’État », annonce de son côté Frederic Fouyet, Directeur Sécurité, Innovation et Produits chez Oodrive.

… pour des solutions Cloud ultra-sécurisées destinées à répondre aux nouvelles réglementations
L’enjeu est tout aussi important du côté de l’éditeur de logiciels avec lequel les entreprises s’engagent à travailler. Les DSI sont contraints aujourd’hui de gérer un parc informatique de plus en plus disparate pour lequel les solutions doivent offrir le même degré de sécurité et ce, quel que soit le périphérique concerné (tablette, PC, smartphones, etc.).

En effet, L’ANSSI est catégorique sur ce point : lorsque des informations à caractère sensible doivent être partagées, leur diffusion doit se faire dans un cadre défini et maîtrisé. « Dans l’environnement professionnel, la circulation d’informations à caractère sensible s’effectue désormais majoritairement par voie électronique. Cela représente un véritable défi en termes de sécurité et de confidentialité, explique Frederic Fouyet. Les cybermenaces sont en constante augmentation, et représentent un risque que les entreprises ont parfaitement intégré. Et c’est pour répondre à ces exigences toujours plus élevées que nous avons décidé d’associer notre expertise à celle d’Atos. Nous sommes convaincus que nos savoir-faire sont complémentaires et nous permettront de bâtir ensemble un Cloud à la fois très accessible et ultra-sécurisé. »

Si le recours à des clés de chiffrement protégées au sein d’un coffre-fort virtuel répond à la problématique de confidentialité des données, encore faut-il l’associer à un système d’authentification forte, pour gérer la protection des accès depuis internet. C’est ce que fait Oodrive en s’appuyant sur l’expertise de sa filiale CertEurope, qui travaille avec Atos depuis plus de dix ans pour la génération de certificats électroniques.

GMX lance un service de chiffrement de mail via PGP

Les mails représentent le moyen de communication le plus utilisé sur Internet. Cependant, n’étant généralement pas chiffrés par défaut, leur niveau de sécurité est aussi faible que celui d’une carte postale.

Suite aux nombreuses atteintes aux données sensibles des grandes entreprises ces dernières années, ainsi qu’aux révélations de Snowden, les internautes sont de plus en plus conscients de la vulnérabilité de leurs données en ligne. Grâce au PGP (Pretty Good Privacy), un standard de sécurité mondialement reconnu, GMX offre à tous les utilisateurs la possibilité de facilement chiffrer leurs mails. GMX est le premier fournisseur proposant gratuitement le chiffrement des mails de bout-en-bout. Ce nouveau service est compatible avec tous les appareils les plus fréquemment utilisés.

« Grâce à l’intégration du chiffrement de bout-en-bout, GMX offre à ses clients le contrôle absolu de leur conversations privées. Tous les utilisateurs, quelles que soient leurs compétences techniques, peuvent désormais chiffrer leurs emails afin que leurs destinataires soient les seuls à pouvoir accéder à leur contenu. Via un navigateur ou depuis l’application GMX pour smartphones, il est désormais possible pour tous d’avoir recours au chiffrement grâce à une technologie dont l’installation était autrefois très complexe. C’est un grand pas en faveur de la généralisation du chiffrement » déclare Jan Oetjen, Président de GMX.

L’assistant d’installation configure le PGP pour les utilisateurs
Cette approche permet de résoudre les trois principaux problèmes auxquels ont déjà été confrontés les utilisateurs qui ont souhaité utiliser le chiffrement de bout-en-bout et qui ont pu freiner son adoption : l’installation du PGP, l’échange de clés et l’aide disponible en cas de perte de la clé. GMX a donc lancé son assistant de configuration pour accompagner les premiers pas des utilisateurs jusqu’à l’envoie de leur premier mail chiffré. Après avoir installé le plug-in sur le navigateur, une clé privée et une clé publique est générée automatiquement et attribuée spécifiquement à l’utilisateur. Les e-mails adressés à un destinataire en particulier sont ainsi chiffrés avec la clé publique de ce destinataire et ne peuvent alors être déchiffrés par cette personne qu’en utilisant une clé privée secrète. En transférant simplement les clés entre les appareils, les utilisateurs peuvent également enregistrer rapidement leur clé privée sur leur smartphone pour permettre de la restaurer facilement à partir de l’un de leurs appareils, même en cas de perte.

Une solution basée sur de l’open source
Le chiffrement PGP de ce service a été développé à l’aide du logiciel open source Mailvelope, et peut ainsi être utilisé sur la quasi-totalité des appareils électroniques. Lors d’une connexion via un moteur de recherche, le plug-in s’intègre automatiquement à l’interface habituelle de la messagerie de GMX et chiffre directement le contenu du mail et les pièces-jointes avant l’envoi. Ce plug-in est directement inclus dans les versions Android et iOS de l’application GMX pour les smartphones et tablettes. Cela permet aux utilisateurs de chiffrer et déchiffrer leurs messages sur les appareils les plus couramment utilisés. Même les pièces-jointes sont maintenant facilement chiffrables avec le reste de l’email, et cela quel que soit l’appareil, ce qui auparavant demandé des efforts supplémentaires.

Résoudre le problème du PGP grâce à un répertoire de clé publique dédiée
Avec son répertoire de clé publique dédié, GMX offre la solution à l’un des problèmes majeurs de la technologie PGP : comment les clés publiques des autres utilisateurs peuvent être accessibles de façon sécurisée et comment peut-on s’assurer que ce sont les bonnes clés ? Toutes les clés publiques générées par le moteur du plug-in sont stockées dans un répertoire administré par GMX. Grâce à une signature spécifique, GMX s’assure que les clés contenues par ce répertoire correspondent bien à celles des comptes dans le répertoire. Seuls les utilisateurs connaissent leurs clés privées.

Publier le code source de son service pour en assurer la transparence
GMX assure la transparence de son service en publiant le code source et en mandatant des experts en sécurité, externes à l’entreprise, pour effectuer des audits. Toutes les informations sensibles – comme les clés privées ou les mots de passe – échappent au contrôle de GMX et ne pourront jamais être consultés par eux. Les utilisateurs conservent ainsi la pleine souveraineté de leurs données. Cela signifie tout d’abord que les utilisateurs peuvent choisir quels messages ils souhaitent chiffrer, mais le chiffrement de bout-en-bout signifie également que les utilisateurs sont responsables de la sécurité de leurs appareils, de leurs clés privées. Le chiffrement ne peut être sûr que si l’appareil l’est.

Lutte anti-terrorisme et chiffrement : le Conseil national du numérique lance une réflexion à la rentrée 2016

Mardi 23 août, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a rencontré son homologue allemand pour soutenir une initiative européenne de lutte contre le terrorisme visant à limiter le chiffrement. En réaction, le Conseil national du numérique (CNNum) souhaite instruire les implications politiques, sociales et économiques d’une limitation du chiffrement. Le Conseil se saisira de cette question à la rentrée pour apporter sa contribution au débat.

A l’initiative du Président du CNNum Mounir MAHJOUBI, plusieurs membres du Conseil et experts extérieurs (dont Isabelle FALQUE-PIERROTIN – Présidente de la CNIL, Gilles BABINET – Digital Champion de la France auprès de l’Union européenne et Tristan NITOT – Fondateur de Mozilla Europe et Chief Product Officer de Cozy Cloud) se sont exprimés en faveur du chiffrement dans une tribune publiée dans “Le Monde” le 22 août. Ils alertent le gouvernement français sur les conséquences graves et non anticipées d’une limitation du chiffrement ou d’une généralisation des portes dérobées (backdoors). De telles mesures auraient pour conséquence d’affaiblir la sécurité des systèmes d’information dans leur ensemble” en ouvrant des failles de sécurité utilisables par tous, à des fins légitimes ou mal-intentionnées. De plus, elles auraient “une efficacité toute relative sur l’infime minorité d’utilisateurs ciblés”.

Accusé de faciliter la propagande et la préparation d’actes terroristes, le chiffrement est avant tout utilisé par les citoyens, entreprises et pouvoirs publics pour protéger des communications ou transactions. Il consiste à protéger des données en les rendant illisibles de l’extérieur et déverrouillables par une clé.

Mounir MAHJOUBI, Président du CNNum, résume ainsi les enjeux : “Il n’est pas question de nier les enjeux de sécurité et l’urgence d’agir. Le chiffrement peut être utilisé par des terroristes mais il constitue surtout un élément essentiel de notre sécurité en ligne et, partant, de celle de notre pays.

Afin d’apporter à ce débat un éclairage à la hauteur des enjeux liés au chiffrement, le Conseil national du numérique prévoit donc de lancer dès la rentrée des travaux dédiés à ce sujet, notamment sur les règles de coopération judiciaire internationale et la généralisation d’une culture du chiffrement.

Chiffrement de bout en bout pour WhatsApp

La filiale de Facebook, WhatsApp, permet de converser dorénavant en mode chiffré de bout en bout. Les messages et les conversations ne pourront plus être lus, ni écoutés. Chiffrement de bout en bout pour WhatsApp, vraiment ?

C’est officiel, Facebook vient de mettre de nouveaux bâtons dans les roues des autorités. Son outil de conversation WhatsApp vient d’être mis à jour. Dans cette mise à jour, une option chiffrement qui va beaucoup amuser le FBI. L’outil chiffre les messages textes et les conversations audios, et cela de bout en bout.

Chiffrement de bout en bout pour WhatsApp – La technologie ressemble à celle utilisée par les outils PGP, GPG… les interlocuteurs doivent posséder leur clé de chiffrement (la clé privée) et diffuser leur clé publique. WhatsApp s’en charge automatiquement et rend toute tentative de lecture des interceptions impossibles. Si les contenus ne sont pas « lisibles », les interceptions sont toujours possibles (Wi-fi ouvert…).

Mais prudence, comme le rappel sur Twitter 0x356CDCDE, c’est avant tout une annonce marketing. « Le problème de Whatsapp, c’est surtout que c’est une application propriétaire, donc pas de peer review du code source… » Bilan, rien n’empêche de penser que Facebook posséde une MasterKey, un passe-partout pour déchiffrer les messages.

Pendant ce temps…

… la grande dame qu’est la CNIL vient de prononcer un avis particulièrement intéressant concernant l’utilisation dans les procédures judiciaires de « portes dérobées« . Une backdoor dans un téléphone, un ordinateur, une tablette, pourrait permettre de passer outre le mot de passe et le système de chiffrement proposé de base, comme pour les appareils sous Android et iOS.

La présidente de la Commission Nationale Informatique et des Liberté, Isabelle Falque-Pierrotin, a indiqué vendredi 8 avril, lors de la conférence de presse Annuelle de la CNIL que « autoriser […] backdoors ou portes dérobées n’est pas une bonne solution […] L’idée qu’au nom de cet impératif de sécurité il faille mettre en place des backdoors pour, dans tous les cas, permettre aux services de police d’accéder à une information qui sera le cas échéant cryptée et non décryptable, cette solution n’est pas une bonne solution ».

Pour la CNIL, le chiffrement est indispensable et il y a suffisamment « de dispositifs dédiés permettant l’accès aux données, réquisitions, captations de données informatiques, techniques de collectes mises en place par la loi renseignement ».

Applications et VPN pour téléphone portable et tablette

Surfer anonyme et sécurisé sur votre téléphone portable et autre tablette est devenu un acte obligation. Pour cela, l’utilisation d’un VPN est devenue indispensable. Pas toujours simple à employer, il existe des applications qui automatisent et facilitent l’exploitation d’un VPN. Voici quelques solutions d’outils et de VPN pour votre téléphone portable et votre tablette, simples à mettre en place et efficace.

S’il fallait faire simple, un VPN est une machine qui va vous permettre de cacher votre adresse Internet lors de vos surfs, téléchargements, … La machine, entre vous et l’espace numérique que vous souhaitez visiter va servir de leurre. C’est l’adresse du VPN qui apparaitra dans les traces du forum, des sites… que vous visitez. A noter que de plus en plus de service VPN vous proposent aussi de chiffrer les informations qui transitent entre lui, votre FAI et votre ordinateur. En gros, les informations que vous envoyez/recevez, sont chiffrés entre le fournisseur de VPN, votre FAI [ou celui qui vous propose la connexion : hôtel, restaurant, conférence…] et vous. Bilan, un « espion » ayant la main sur votre connexion (un wi-fi public par exemple, NDR) ne pourra pas intercepter/lire/modifier les données qui arrivent/sortent de votre ordinateur. Bref, indispensable sur un ordinateur (PC, MAC). Encore plus indispensable sur un smartphone, tablette et tout autre objet nomade.

Voici quelques solutions de VPN et d’applications proposées par ZATAZ.COM dédié au surf anonyme et sécurisé pour votre smartphone et tablette. Ils vous permettant de surfer, converser… en mode sécurisé et chiffré. Je vais commencer par les applications que j’utilise. A noter que je n’exploite  jamais deux fois la même application/VPN dans la même journée.

A partir de 3€ par mois, sans abonnement.

HideMyAss! est un service permettant de surfer en mode chiffré, et quasi anonymement. Pour cela, HMA vous permet d’utiliser un VPN, un tunnel qui chiffre les informations qui transitent entre vous et les réseaux que vous pouvez utiliser (Oueb, FTP, IRC…). Hide My Ass, que l’on peut traduire par… « protéger son petit fessier sur Internet » propose une application simple et efficace. Sélection aléatoire des serveurs, recommandations géographiques (pour plus de rapidité, par exemple), planification des changements d’ip (toutes les 5 minutes, une nouvelle adresse, un nouveau serveur, un nouveau pays, par exemples).

Très pratique, vous pouvez choisir les applications qui ne peuvent se connecter qu’avec un VPN (mails…). L’application pour iPhone et Android est très intuitive. Bref, avec 929 serveurs basés dans plus de 190 pays, HMA met à disposition 125688 adresses IP. Cette société propose une option TV et console de jeux. Fonctionne sur PC, MAC, Android, iOS. Surf anonyme et sécurisé pour votre smartphone et tablette, téléchargez et testez HideMyAss!

VyprVPN, comme son cousin HideMyAss, offre un système de chiffrement. OpenVPN, et par une invention maison, le Chameleon (256 bits). Il utilise le protocole OpenVPN 256 bits, et permet de brouiller les métadonnées pour éviter le Deep Packet Inspection (DPI), les blocages… Ici aussi, vous pouvez définir les applications qui se lanceront uniquement avec un VPN. L’appli VyprVPN peut aussi être configurée de manière à s’allumer dès qu’une connexion wi-fi non sécurisée est détectée.

Nouveau, l’outil pour smartphone et tablette permet de bloquer les contenus et espaces numériques que votre mobile souhaiterait visiter sans votre accord (pub, redirection, lancement de programme malveillant…). Plus de 200.000 adresses IP, quelques 800 serveurs. Compter 10€ par mois, sans obliger de souscrire à un abonnement. VyprVPN propose une option TV, console de jeux et routeur. Fonctionne sur PC, MAC, Android, iOS. Surf anonyme et sécurisé pour votre smartphone et tablette – Téléchargez et testez VyprVPN.

Retrouvez plusieurs autres solutions gratuites et payantes d’application et VPN pour un surf anonyme et sécurisé pour votre smartphone et tablette sur zataz.com.

Ring, un système de communication distribué et sécurisé Open Source

Savoir-faire Linux annonce le lancement de la version Beta de Ring, un système de communication distribué et sécurisé Open Source.

Depuis quelques mois, Ring, un logiciel libre sous licence GPLv3, développé par les équipes de Savoir-faire Linux, crée une effervescence dans le milieu mondial du logiciel libre, des hackers et de la cybersécurité, bien qu’il en soit à ses tous premiers balbutiements. Plusieurs opérateurs Internet et industriels des télécommunications, et même l’industrie du développement durable commencent également à s’y intéresser de près.

Présenté en plénière au FOSDEM2016 à Bruxelles il y a quelques semaines, il constituera l’événement de ce week-end simultanément à la conférence FOSSASIA de Singapour et surtout à Boston, au cours de la conférence LibrePlanet, organisée par la célèbre Free Software Foundation, qui fêtera pour l’occasion son 30ème anniversaire.

Ring, le nouveau Skype ou Hangout Open Source
Ring permet d’établir une communication chiffrée vidéo, audio, texte de très haute qualité entre deux ou plusieurs personnes où qu’elles soient dans le monde. Il est disponible pour les plate-formes Linux, Windows, Mac/OSX, Android et d’ici quelques mois sur iOS. Il est distribué avec les sources sous licence GPLv3.

Pour de nombreux  spécialistes, ce logiciel pourrait constituer un jalon dans l’histoire de l’Internet. Mais  Cyrille Béraud, Président de Savoir-faire Linux, reste prudent : « Je voudrais rappeler que la version que nous présentons aujourd’hui est une version Beta, c’est-à-dire que Ring est encore un logiciel jeune, qui reste fragile et qui, dans de nombreuses situations, fonctionnera de manière imparfaite. Ceci étant dit, il s’améliore chaque jour et dans un environnement standard et pour un usage domestique, il fonctionne déjà très bien ».

Ring, une plateforme de communication décentralisée et distribuée
Le concept essentiel de Ring est la décentralisation. Avec Ring, plus besoin d’opérateurs, plus besoin de serveurs à gérer, plus de coûts associés à chaque appel et surtout, Ring offre beaucoup de liberté et de sécurité.

« Techniquement, nous nous sommes appuyés sur des technologies déjà bien éprouvées : ffmpg/libav, GnuTLS, Pjsip, etc., mais concernant l’innovation au cœur de Ring, nous avons utilisé le concept des DHT, Distributed Hash Tables. Pour cela, nous avons développé notre propre librairie, OpenDHT, disponible sur github, en introduisant des innovations importantes qui, conjointement avec les protocoles ICE et SIP, permettent ainsi de traverser les routeurs et les pare-feux, de localiser, d’une manière certaine un utilisateur, même s’il se trouve dans un réseau privé, et d’établir, un canal de communication  sécurisé, de n’importe où dans le monde.» précise Cyrille Béraud. Dans un contexte professionnel, c’est une flexibilité et des économies importantes pour de très nombreuses entreprises. Pour tous, c’est la possibilité de communiquer librement et gratuitement où que l’on soit, en toute sécurité« . indique Cyrille Béraud.

De part cette propriété et du fait que Ring utilise des standards ouverts et reconnus, cette plateforme permet d’esquisser un véritable système universel de communication non-hiérarchique sur Internet, en permettant non seulement une communication entre deux personnes, mais plus généralement, entre deux ou une multitude d’objets sur Internet. « De ce point de vue, les innovations que nous avons mises à disposition à travers Ring, ouvrent de nombreuses possibilités et applications industrielles ou grand public. Nous avons déjà dans notre laboratoire, plusieurs prototypes basés sur des plateformes embarquées très légères qui, à partir de Ring, s’interconnectent avec des systèmes domotiques ou des systèmes d’acquisition de données. C’est assez spectaculaire et très prometteur.

Pour compléter ce tour d’horizon, il faut indiquer aussi que Ring fonctionne en mode dégradé et même complètement coupé d’Internet. « Imaginez un village isolé en Afrique ou en Inde avec une connexion fragile à Internet. En cas de coupure d’accès au Net, le système distribué de Ring se rétracte sur les nœuds qu’il peut contacter et continue de fonctionner. Dans l’exemple du village coupé du monde, les habitants peuvent continuer à communiquer entre eux. Ring, de ce point vue, peut participer à un développement durable et contribuer au développement de l’économie et de la démocratie de pays ayant des infrastructures de communication peu développées. »

Les angles morts créés par le trafic chiffré SSL

Le chiffrement SSL/TLS est largement utilisé pour garantir la confidentialité des communications vers les serveurs internes et externes. Malheureusement, cette confidentialité s’applique également aux solutions de sécurité en les aveuglant et de ce fait en empêchant l’inspection du trafic réseau. Ce qui augmente les risques encourus. Le cabinet Gartner prévoit ainsi qu’en 2017, plus de la moitié des attaques réseau menées contre les entreprises utiliseront le trafic chiffré afin de contourner les mécanismes de contrôle.

Les flux chiffrés étant de plus en plus utilisé par les pirates informatiques, intéressons-nous aux cinq erreurs les plus fréquemment commises en matière d’inspection des communications réseau :

La négligence. Selon Gartner, les entreprises sont nombreuses à ignorer le manque d’efficacité de leurs systèmes de protection en profondeur. Ainsi, la plupart des organisations n’ont pas mis en place de politique formelle de sécurisation des flux chiffrés. Moins de 50% des entreprises équipées de passerelles Web sécurisées (SWG) s’en servent pour déchiffrer le trafic Web sortant. Enfin, moins de 20% des organisations équipées d’un pare-feu, d’un système de prévention des intrusions (IPS) ou d’une appliance de gestion unifiée des menaces (UTM) analysent le contenu des flux lorsqu’ils sont chiffrés.

Le manque de précision. Les entreprises gaspillent de l’argent dans toutes sortes de solutions : IDS/IPS (systèmes de détection/prévention d’intrusion), DLP (solutions de prévention contre la perte de données), pare-feu de nouvelle génération, outils d’analyse de logiciels malveillants, etc. Bien que ces solutions répondent à une variété de problématiques, l’inspection du trafic SSL n’y est tout au plus présente qu’en tant que fonctionnalité optionnelle, et se limite à fournir une visibilité sur les communications Web/HTTPS. De plus, ces fonctionnalités étant tellement consommatrice de ressources, les entreprises doivent déployer plusieurs appliances supplémentaires afin de prendre en charge l’inspection d’un trafic SSL. Cette méthode s’avère  couteuse, problématique sur le plan opérationnel et souvent incomplète.

Le manque de cohérence. Le manque de cohérence dans le déploiement des politiques de déchiffrement du trafic sur les différentes solutions de sécurité utilisées est souvent problématique pour les services chargés de la sécurité informatique. La complexité des réglementations en matière de confidentialité des données est généralement identifiée comme étant un obstacle aux prises de décisions par les départements juridiques, RH ou de conformité. En outre, le manque de communication avec les employés et souvent source de mécontentement (« Pourquoi mes flux sont-ils inspectés ? ») et annihile souvent l’aboutissement des efforts de déchiffrement de ce type.

S’appuyer sur une protection insuffisante. Les logiciels malveillants utilisent le trafic SSL pour commettre leurs méfaits. Ainsi, selon Gartner, l’omniprésent botnet Zeus utilise les communications SSL/TLS pour se mettre à jour après une première infection par e-mail. Par ailleurs, notre centre de recherche Blue Coat Research Labs a constaté que le cheval de Troie Dyre utilisait souvent des mécanismes de commande et de contrôle (C2C) malfaisants tels qu’Upatre pour communiquer secrètement avec ses serveurs de contrôle et de commandement.

Se laisser perturber par l’évolution de l’environnement. L’adoption rapide d’applications et de services cloud étend et complique considérablement les environnements informatiques, accélère le développement du trafic SSL/TLS chiffré, et augmente l’exposition aux risques de piratage. Les applications modernes telles que les médias sociaux, les solutions de stockage de fichier, les moteurs de recherche et les logiciels cloud s’appuient de plus en plus sur ces protocoles pour communiquer. Il est vivement recommandé de superviser et d’analyser ces applications et services, à la recherche de contenu et d’activité malveillants. La généralisation de l’utilisation de ces applications rend encore plus critique la mise en place d’une politique de déchiffrement permettant d’identifier ce qui peut l’être ou ce qui doit rester chiffré.

Voici quatre recommandations pour combler les lacunes vis-à-vis de la sécurité de votre réseau :

1.     Identifier la volumétrie et prévoir son augmentation : évaluez le pourcentage et le volume de trafic réseau chiffré par SSL dans votre organisation.

2.     Évaluez le risque que le trafic ne soit pas inspecté : partagez des informations et collaborez avec vos collègues en dehors des services informatiques (départements RH, juridiques, conformité) ; étudiez et affinez vos stratégies d’entreprise sur le plan de la confidentialité et de la conformité ; et créez un plan d’action commun afin de gérer toute vulnérabilité.

3.     Renforcez votre infrastructure de sécurité réseau en assurant une gestion complète du trafic chiffré : renforcez vos solutions existantes (pare-feu de nouvelle génération, IDS/IPS, antivirus, DLP, outils d’analyse de malware/sandbox et autres logiciels d’analyse de la sécurité) en leur donnant la possibilité de détecter toutes les menaces (même celles issues du trafic précédemment chiffré) et de les traiter comme il se doit.

4.     Supervisez, affinez et appliquez vos stratégies : supervisez, affinez et mettez en œuvre vos stratégies relatives aux applications et au trafic chiffrés entrant et sortant de votre réseau. (par Par Dominique Loiselet, Directeur Général de Blue Coat France)

Ne confondons plus confidentialité avec sécurité

Depuis début octobre 2015, Twitter a décidé de chiffrer les échanges de messages privés entre ses utilisateurs, en expliquant que cela augmente la sécurité. A chaque fois qu’un géant de l’Internet, Google en tête, passe en trafic SSL, le message est « c’est pour améliorer la sécurité ». Mais l’utilisation de flux chiffrés est-elle un véritable vecteur d’amélioration de la sécurité des systèmes d’informations ?

N’est-ce pas plutôt, et comme l’indique l’ANSSI dans son document Recommandation de Sécurité concernant l’analyse des flux HTTPS « Une technologie conçue pour protéger en confidentialité et en intégrité les communications de bout en bout ».

La confidentialité consiste dans « le fait de s’assurer que l’information n’est seulement accessible qu’à ceux dont l’accès est autorisé » selon la définition de l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO). La sécurité, elle, correspond à l’absence de menaces, ou à la mise en place de stratégie et d’outils pour réduire très significativement ces menaces.

Le chiffrement du trafic rend pratiquement impossible l’interception des échanges par une personne non autorisée et améliore de ce fait la confidentialité. Et ce de bout en bout, entre le site Internet et l’ordinateur ou le terminal mobile. Mais si le site web est infecté, alors les codes malicieux qui vont transiter sur le réseau ne pourront plus être détecté par les systèmes de sécurité de l’entreprise déployés dans l’infrastructure. En voulant améliorer la confidentialité, le développement des trafics chiffrés ouvre en fait une brèche béante de sécurité

L’Arcep vient d’annoncer qu’à la mi-2015, la part de trafic chiffré vue par les FAI en France représenterait près de 50% contre 5% en 2012. De ce fait, et sur la moitié des trafics internet, la sécurité de l’entreprise ne pourra reposer que sur les capacités d’analyse et de détection déployées après le tunnel chiffré. C’est-à-dire sur le périphérique. Dans la grande majorité des cas, il s’agit d’un simple agent d’antivirus, ce qui est loin d’être suffisant vu la complexité des menaces actuelles. Les pirates l’ont bien compris, et on estime que 80% des attaques complexes utilisent désormais les connections chiffrées pour pénétrer le système informatique des entreprises.

Cela crée une situation paradoxale pour les employés, qui demandent, et à juste titre, à la fois la confidentialité des échanges, la sécurisation des informations sensibles et la protection contre les attaques de type Ransomware. Ne confondons pas confidentialité et sécurité… ça n’est pas la même chose. Ces deux besoins fondamentaux peuvent paraître antinomiques, mais il est désormais possible, avec des solutions de Sécurisation des Flux chiffrés (Encrypted Trafic Management) de faire quelles se complètent pour renforcer la sécurité du système d’information. (Par Dominique Loiselet, Directeur
Général de Blue Coat France.)

Google renforce son action pour le chiffrement des courriels

Google a décidé de resserrer la sécurité de ses utilisateurs en avertissant de l’arrivée d’un courriel non chiffré… mais ne corrige pas un bug plutôt gênant.

Google a ajouté une nouvelle fonctionnalité à Gmail qui a pour mission d’informer les utilisateurs chaque fois qu’un courriel non chiffré atterrit dans votre boîte de réception. Cette nouvelle fonction est destinée à freiner les attaques en ligne qui peuvent viser des fournisseurs de messageries. Pour développer cette fonctionnalité, Google a signé un partenariat avec les Universités du Michigan et de l’Illinois. Une sécurité qui résulte d’une recherche sur l’évolution de la sécurité des courriers électroniques depuis 2013.

Pendant ce temps…
Depuis les paramètres de Gmail via un ordinateur, une chercheuse en informatique à trouvé le moyen de modifier le nom qui apparaîtra dans le courriel envoyé. Pour prouver sa découverte, Yan Zhu, la chercheuse, a modifié son nom d’affichage en yan «  »security@google.com ». Les guillemets supplémentaires dans son identité ont provoqué un bug de traitement de l’information. Un moyen qui pourrait piéger des internautes pensant recevoir un courriel de Google, par exemple.

Le bug ne vise que l’application Android. Yan Zhu a alerté l’équipe de sécurité Google. Cette dernière n’a pas estimé qu’il était important de corriger.

Chiffrement des données en natif pour MariaDB

MariaDB colmate les failles de sécurité des données grâce à la contribution de Google sur le chiffrement des bases de données Open Source.

MariaDB Corporation, leader reconnu des solutions de bases de données Open Source garantissant haute disponibilité, évolutivité et performances élevées, annonce sa nouvelle version MariaDB 10.1 RC, une version supervisée par la Fondation MariaDB qui fournit un chiffrement natif des bases de données, facile à déployer, sans sacrifice de performances, ni d’augmentation des coûts. Avec la mise à jour de MariaDB 10.1, les utilisateurs de MySQL et de MariaDB peuvent entièrement chiffrer leurs bases de données sans aucune modification des applications ni dégradation des performances globales. Les bases de données et applications commerciales peuvent également migrer vers MariaDB 10.1 pour permettre aux entreprises de chiffrer et de protéger leurs bases de données ainsi que les données qui y sont stockées ; pour une infime partie du coût total de possession actuel. MariaDB 10.1 intègre également des améliorations en termes d’évolutivité, de haute disponibilité, de performances et d’interopérabilité pour les applications critiques.

Étant donné le coût de réaction et de remédiation des failles de données qui atteint 3,8 millions de dollars au niveau mondial ainsi que le coût moyen par enregistrement compromis estimé à 154 dollars, chiffrer ses données est un impératif majeur. Les pilleurs de données ont évolué et leurs techniques sont désormais plus sophistiquées. Si l’on ajoute à cela la croissance exponentielle des données sensibles que doivent gérer les entreprises, que ce soit dans des environnements distribués, sur site ou dans le Cloud, le coût lié à l’utilisation de systèmes de sécurité périmétrique n’est plus une option viable.

Traditionnellement, les fournisseurs de SGBD ont enrichi leurs offres avec des extensions tierces pour chiffrer les bases de données, mais leur coût élevé, leurs besoins en maintenance ainsi que leur impact sur les performances en font une solution qui n’est plus viable sur le long terme pour la plupart des entreprises. En intégrant à la version MariaDB 10.1 le chiffrement natif des bases de données fourni par Google, MariaDB facilite la création d’une protection de sécurité multicouche.

« La sécurité des données est essentielle, mais le coût, les problèmes de performances et les défis de déploiement ont toujours été des obstacles à une adoption plus massive du chiffrement des données » déclare Garrett Bekker, analyste en chef de la division Sécurité d’entreprise chez 451 Research. « Le chiffrement natif et transparent des données intégré à MariaDB 10.1 résout les problèmes d’adoption rencontrés par les CISO et CIO qui cherchent à adopter les meilleures pratiques en matière de sécurité des données. »

« Nous sommes ravis de mettre MariaDB 10.1 à la disposition de la communauté Open Source avec des fonctionnalités de chiffrement de données fournies par Google, » déclare Otto Kekäläinen, CEO de la Fondation MariaDB, « Avec cette toute dernière version, MariaDB offre la base de données Open Source la plus évolutive, fiable et sécurisée actuellement disponible sur le marché ».

Sécurité – Les avantages par rapport à d’autres bases de données Open Source :

  • Chiffrement des données au repos : chiffrement au niveau des instances et des tables avec support des clés tournantes (contribution Google)
  • Validation des mots de passe
  • Contrôle d’accès à base de profils (profil par défaut) renforcé et optimisé

Haute disponibilité – Les améliorations apportées en termes de disponibilité élevée offrent une solution hors pair avec une intégration totale de Galera Cluster.

Montée en charge – le renforcement comprend :

  • Réplication parallèle optimiste : toutes les transactions sont considérées comme exécutées en parallèle pour renforcer les performances de réplication maître-esclave
  • Exécution de déclencheurs par l’esclave lors de l’utilisation de réplication
  • Améliorations spécifiques de WebScaleSQL

Performances accrues :

  • Délai d’attente des requêtes
  • Améliorations apportées à InnoDB, qu’il s’agisse du nettoyage multi-thread ou de la compression des pages pour FusionIO/nvmfs
  • Amélioration de l’optimiseur et EXPLAIN JSON, EXPLAIN ANALYZE (avec FORMAT=JSON)

Interopérabilité renforcée :

  • Support JSON/BSON pour le moteur CONNECT

MariaDB a été positionnée par Gartner dans la catégorie Leaders du Magic Quadrant pour les systèmes de gestion de bases de données opérationnels. »

Disponibilité

MariaDB 10.1 RC est disponible immédiatement en téléchargement ; sa disponibilité générale est prévue pour début octobre.

Le chiffrement pour protéger sa propriété intellectuelle

Dans une étude publiée fin 2014, le spécialiste de la sécurité Kasperky Lab, soulignait que près de 20 % des entreprises industrielles ont subi un vol de propriété intellectuelle. S’il existe un cadre juridique et des solutions qui permettent de protéger sa propriété intellectuelle sur un marché local et à l’international, l’espionnage industriel n’en reste pas moins une réalité.

Ces mesures juridiques sont le plus souvent complétées par des solutions de protection physique (vidéosurveillance, alarmes, etc.) et informatique. Pourtant, l’évolution permanente des technologies, des terminaux et des applications complexifie la mise en œuvre d’une sécurité efficace.

Que ce soit le fait d’un employé peu scrupuleux qui profite d’un mauvais paramétrage ou de permissions d’accès trop étendues aux données sensibles ou d’une attaque extérieure qui exploitera une faille, une mise à jour oubliée ou une attaque ciblée, comment garantir que vos données sont à l’abri ? Comment faire en sorte que même piratés, les plans ou la formule de votre prochain produit stratégique ne puissent être exploités ?

Car une entreprise peut protéger le périmètre de son système d’information autant qu’elle veut, elle sera forcément victime d’une attaque dans un avenir plus ou moins proche. Or que ce passera-t-il si les protections ne fonctionnent pas ? Comment garantir la confidentialité des données relatives à la propriété intellectuelle même en cas de vol ?

Le contrôle des permissions et des accès : une bonne gouvernance est essentielle

Au delà des protections classiques que l’on retrouve au sein des entreprises (pare-feu, antivirus, proxy, etc.), l’une des premières choses à faire lorsque l’on souhaite garder le contrôle des données sensibles, c’est de mettre en place une bonne gouvernance des données. Cela consiste à définir qui a le droit d’accéder à quelles données et de pouvoir contrôler l’historique des accès, des modifications et les changements d’emplacement de ces dernières.

Le contrôle des permissions d’accès et surtout le suivi de ces accès permet d’avoir un premier niveau d’alerte en cas de mouvements suspects, que ceux-ci soient le fait d’un employé indélicat ou d’un pirate ayant réussit à pénétrer le système. Nous avons chaque jour des preuves que cela est possible.

L’autre solution consiste à protéger les données elles-mêmes afin de les rendre inexploitables en l’état en cas de piratage.

Protéger la données elle-même : le chiffrement

Le chiffrement reste une valeur sûre pour protéger des données de manière efficace. Comme le définit Wikipedia « Le chiffrement est un procédé de cryptographie grâce auquel on souhaite rendre la compréhension d’un document impossible à toute personne qui n’a pas la clé de (dé)chiffrement. ». Le chiffrement présente donc un réel intérêt pour les entreprises qui souhaitent protéger des données telles que celles liées à leur propriété intellectuelle pour les rendre illisibles, même (et surtout) en cas de vol. Il faudrait en effet déployer des efforts considérables et utiliser un matériel sophistiqué tel qu’un supercalculateur, pour avoir une chance de déchiffrer des données chiffrées obtenues de manière frauduleuse.

Une fois chiffrées, les données ne peuvent être lues que par les personnes ayant la clé pour pouvoir le faire et ce, où qu’elles sont stockées. Qu’elles soient sur le réseau de l’entreprise, dans le cloud, sur une clé USB ou qu’elles soient échangées par email ou tout autre moyen. Les données chiffrées resteront constamment protégées. L’entreprise sera ainsi la seule à pouvoir accéder au contenu des fichiers, garantissant ainsi leur totale sécurité.

Il convient toutefois de choisir sa solution de chiffrement avec soin. Mieux vaut éviter les solutions de chiffrement non validées ou gratuites dont la fiabilité n’est pas complètement garantie. Idéalement, une entreprise devra porter son choix vers une solution certifiée par des organismes reconnus tel que l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information).

Ensuite, il faut que cette solution garantisse à l’entreprise, et uniquement à l’entreprise, la totale responsabilité en ce qui concerne la gestion des clés. Le chiffrement doit se faire sur votre système avec la clé conservée en interne.

Si vous décidez d’opter pour le chiffrement et que vous restez maître de vos clés, alors la sécurité de votre propriété intellectuelle sera pleinement garantie.

Dans une récente étude, l’institut Ponemon révélait que « 33 % des entreprises françaises disposent d’une stratégie de chiffrement ». On peut s’étonner que le nombre d’utilisateurs soit si faible alors que la protection des données n’a jamais été aussi importante. Mais soyons positif cela laisse une bonne marge de progression. (‎Par Xavier Dreux, Responsable Marketing chez Prim’X)

Hippon, solution française dédiée au chiffrement

La société Hippon propose une solution 100% française. Innovante, elle permet de se créer son réseau confiance pour ses échanges confidentiels.

Voilà une nouvelle solution à suivre de près. Son nom, Hippon. Cette solution de chiffrement et bien plus que cela. Hippon propose un réseau fermé dans lequel vous allez pouvoir échanger des tchats avec vos correspondants en ligne; diffuser des messages à un ou plusieurs destinataires; permettre la diffusion de pièces jointes. L’ensemble des échanges sont chiffrés. Cela permet ainsi de renforcer la confiance et la collaboration avec vos partenaires en vous prémunissant contre le vol ou l’interception de vos échanges sensibles. Un outil collaboratif qui permet de travailler dans une réelle fluidité. Le nombre des intervenants importe peu. L’utilisateur peut déployer son réseau de confiance et se prémunir contre le vol ou l’interception de ses échanges confidentiels.

Il suffit d’intégrer les personnes habilités à rejoindre le groupe. Un clic et la personne à révoquer ne peut plus joindre les informations et les interlocuteurs. Autant les utilisateurs commencent à faire (plus ou moins) attention à leurs données personnelles, autant ils considèrent que c’est à l’entreprise de le faire sans pour autant accepter de changer leurs habitudes. Hippon semble répondre à cette problématique. Une version test de 14 jours est disponible. En mode de test, Hippon est compatible uniquement dans les environnements de Microsoft.

Le système fonctionne parfaitement sur OSX sous virtualisation parallèle et est accessible en mode streaming vidéo depuis les tablettes IOS ou Android. A noter que comme l’exige la loi, les services SaaS proposés par la société Hippon étant fondés sur des clés composites de cryptage et compte tenu des contraintes inhérentes à la sécurité, conformément aux lois en vigueur en matière de moyens et de prestations de cryptologie, le Licencié (le client utilisateur, ndr) est informé que les autorités peuvent demander que les informations du Licencié hébergées par la société Hippon soient décryptées.

Nomad Vault : sauvegarder, partager et transférer

Nomad Vault : Un réseau privé virtuel 100 % sécurisé accessible avec une petite clé USB.

Comment éviter de tout perdre en cas de crash du disque dur de son ordinateur portable ? Comment éviter de s’exposer à des failles de sécurité en accédant au cloud via un portail internet ? Comment être sûr qu’il n’y a aucune trace (fichier, document, logiciel….) de son travail lorsqu’on utilise son ordinateur ou sa tablette qui appartient à une entité tierce ?

Jusqu’à présent, il n’y avait aucune solution conçue spécialement pour les utilisateurs nomades. Et par conséquent, il n’y avait rien qui réponde parfaitement à leurs besoins.

Mais maintenant, il y a Nomad Vault ! Grâce à une petite clé USB très intelligente, les utilisateurs bénéficient d’une solution très performante conçue, développée et gérée en France. Le but : créer en quelques secondes son propre réseau privé virtuel 100 % sécurisé, accessible n’importe où et n’importe quand. Pour Laurent Brault, dirigeant de MDK Solutions, « Nomad Vault est une alternative innovante et sécurisée aux services de stockage/partage de données classiques. »

Comment ça marche ?
C’est très simple : il suffit d’insérer la clé USB dans votre ordinateur ou PC portable, ou de lancer l’application Nomad Vault Tablette sur votre tablette Android ou iOS…. et le tour est joué ! Après avoir saisi votre mot de passe, vous bénéficiez d’un canal crypté pour accéder à des serveurs distants.

Cette solution présente 3 avantages principaux :
1. Vous profitez d’une solution 100 % sécurisée, sans le moindre risque, pour utiliser des données, des logiciels, des fichiers stockés dans le cloud.
2. Grâce à la sauvegarde automatique, vous ne perdez rien en cas de crash de votre disque dur.
3. Vous pouvez travailler n’importe où, n’importe quand, et vous ne laissez jamais la moindre trace sur l’ordinateur (très pratique si vous devez vous connecter à partir d’un poste de travail qui n’est pas le vôtre : la confidentialité des données est garantie). Grâce à l’intelligence fonctionnelle de la clé USB, il n’est même pas nécessaire de passer par un portail internet, et donc de supporter les risques liés aux failles potentielles de sécurité en ligne. C’est la seule solution sur le marché à proposer cette innovation majeure !

Sur tablette (Apple iOS, Android)
1. L’intelligence locale de la Clé USB est remplacée par une Application Nomad Vault (gratuite pour toutes les fonctions de consultation, 3euros/an
pour avoir la possibilité de mise à jour).
2. L’authentification forte apportée par la clé est remplacée par un code à saisir transmis par un message SMS sur le téléphone mobile de l’utilisateur lors de l’identification.

Quelles sont les utilisations de Nomad Vault ?
Laurent Brault précise : « Une solution conçue spécialement pour les utilisateurs nomades, soit des millions de personnes en France. ». Dirigeants, avocats, commerciaux, consultants, courtiers, députés, formateurs…. De nombreux professionnels ont besoin de pouvoir travailler à distance, facilement et sans prendre le moindre risque. Avec Nomad Vault, ils peuvent garder leurs dossiers sous la main, même sans être connectés. Et comme chaque clé est unique et pilotable à distance, il est tout à fait possible de la personnaliser totalement pour l’adapter à des besoins spécifiques, en créant par exemple des accès spécifiques en fonction de l’utilisateur. Certains dossiers peuvent également être stockés directement sur la clé USB.

Que se passe-t-il en cas de perte/de vol de la clé USB ?
Avec MDK Solutions, il n’y a absolument rien à craindre ! Les données ne sont pas perdues pour autant : les fichiers sont synchronisés dans des serveurs cloud, situés sur le territoire français. Si votre clé est récupérée par une personne malveillante, elle ne pourra pas s’en servir : son contenu est crypté et donc inexploitable. A votre demande, MDK Solutions peut aussi blacklister la clé pour qu’elle soit inutilisable.

Comment préserver les données confidentielles de sa messagerie ?

Google a récemment révélé à trois journalistes de Wikileaks que l’entreprise avait du fournir au FBI le contenu de leurs messageries suite à un mandat de perquisition resté secret. Une opération plutôt indélicate qui aurait pu être en partie contrée.

Lorsque l’on aborde la sécurité des données, on parle souvent de protection contre les cybercriminels ou contre les employés peu scrupuleux, prêts à partager les informations confidentielles de l’entreprise. On oublie souvent l’aspect juridique. Il arrive en effet que dans le cadre d’une enquête ou d’une procédure judiciaire, la justice donne accès à tout ou partie des données d’une entreprise ou d’une personne.

C’est la mésaventure qui est récemment arrivée à trois journalistes de Wikileaks qui ont été informés par Google, que ce dernier avait été contraint de fournir le contenu de leurs messageries et potentiellement d’autres informations sur eux au FBI. Cette démarche qui reste relativement exceptionnelle faisait suite à un mandat de perquisition secret.

Sans les révélations de Google, peu de chance que les journalistes eussent été informés. Cela pose néanmoins un problème de confiance. Comment se fait-il que Google ai attendu deux ans avant d’informer les journalistes de cette requête et qu’a-t-il fait de concret pour protéger les données de ses utilisateurs ? Certains rétorqueront qu’il ne fallait pas faire confiance à Google et à sa messagerie gratuite – « si c’est gratuit vous êtes le produit ». Néanmoins, entre une utilisation marketing de certaines informations stipulées dans les conditions d’utilisation et les révélations de ces informations dans le plus grand secret, il y a quand même une différence.

Comment protéger ses données sur le web ?
Aujourd’hui les données d’une entreprise ou des personnes sont stockées en plusieurs endroits : serveurs, disques externes, services Cloud et les différents terminaux (PC, tablettes, téléphones). Difficile d’assurer la sécurité de tous les terminaux à tout moment et d’être totalement sûr de la fiabilité de la protection assurée par les services tiers susceptibles d’être utilisés. Reste alors la solution de protéger la donnée elle-même.

Le chiffrement, une solution idéale !
Comme le définit Wikipedia « Le chiffrement est un procédé de cryptographie grâce auquel on souhaite rendre la compréhension d’un document impossible à toute personne qui n’a pas la clé de (dé)chiffrement. ». Le chiffrement présente donc un réel intérêt pour les entreprises ou les particuliers qui souhaitent protéger leurs données et les rendre illisibles, même (et surtout) en cas de vol. Il faudrait en effet déployer des efforts considérables et utiliser un matériel tel qu’un supercalculateur, pour avoir une chance de déchiffrer des données chiffrées obtenues de manière frauduleuse.

Une fois chiffrées, les données, où qu’elles se trouvent, ne peuvent effectivement être lues que par les personnes ayant connaissance du mot de passe. Qu’elles soient dans le périmètre de l’entreprise, dans le cloud, sur une clé USB ou qu’elles soient échangées par mail ou tout autre moyen, les données chiffrées resteront constamment protégées. Seul le détenteur de la clé de chiffrement pourra accéder au contenu des fichiers garantissant ainsi leur totale sécurité.

Et en cas de requête judiciaire ?
Pour en revenir au sujet des journalistes de Wikileaks, le chiffrement n’aurait pas empêché la justice d’obliger Google de livrer des données privées au FBI. Toutefois, sans la clé il est quasiment certain que le FBI aurait été incapable de lire ces dernières. De plus, si la justice peut vous contraindre à fournir votre clé, au moins vous êtes informé de la démarche et en mesure de pouvoir intervenir et de faire appel à un avocat.

Sur quels critères choisir sa solution de chiffrement ?
Le choix d’une solution de chiffrement doit être effectué avec soin. Mieux vaut éviter les solutions de chiffrement non validées ou gratuites dont la fiabilité n’est pas complètement garantie. Idéalement une entreprise devra porter son choix vers une solution certifiée par des organismes reconnus tel que l’ANSSI. Ensuite, il faut que cette solution garantisse à l’entreprise ou à l’utilisateur, et uniquement à ce dernier, la totale responsabilité en ce qui concerne la gestion des clés. Le chiffrement doit se faire sur votre système avec la clé conservée en interne. Si vous décidez d’opter pour le chiffrement et que vous restez maître de vos clés, alors la sécurité de vos données sera pleinement garantie. Des solutions telles que Zed! permettent à des utilisateurs de chiffrer très facilement des données confidentielles et de les échanger en toute sécurité que ce soit par mail, par téléchargement FTP ou au travers de solutions de type Cloud. Seuls les détenteurs de la clé permettant d’accéder aux données seront en mesure de lire ces dernières. Les données confidentielles sont ainsi protégées à tout moment, où qu’elles soient. Par Xavier Dreux, Responsable Marketing Prim’X.

Énorme faille de confidentialité découverte dans les réseaux de téléphonie mobile

Deux chercheurs allemands, spécialisés dans la sécurité informatique, ont découvert ce qui semble être un cas grave de fuite concernant les téléphones portables.

D’après Tobias Engel et Karsten Nohl, la faille pourrait permettre à des criminels et des agences de renseignement d’espionner les appels téléphoniques privés et les messages texte transmis via les réseaux cellulaires.

Le problème apparaît dans le système de signal 7 (SS7), un réseau mondial de télécommunications dont vous n’avez très certainement jamais entendu parlé. Sept permet aux opérateurs de téléphonie de faire transiter les messages et les SMS à travers le monde. Le Washington Post a rapporté que les chercheurs ont découvert des trous de sécurité dans certaines des fonctions SS7 normalement utilisées. SS7 a été conçu dans les années 1980. Il est évident que ce dernier soit criblé de vulnérabilités qui portent atteinte à la vie privée des milliards d’utilisateurs de cellulaires de part le monde.

Les failles peuvent permettre de localiser les appelants, n’importe où dans le monde, écouter les appels, les enregistrer. Il serait également possible de frauder les utilisateurs, ainsi que les opérateurs de téléphonie mobile en utilisant certaines fonctions SS7. Deux commandes semblent être particulièrement intéressantes.

La première pourrait permettre de détourner un téléphone portable en interceptant les appels qu’il reçoit. Une sorte de Man-in-middle. Avec un tel système en place, les appels peuvent être enregistrés secrètement. Deuxième commande, un pirate situé à proximité de sa cible pourrait utiliser des antennes radio pour intercepter les appels et les SMS traversant la zone « d’écoute ». Il faut une clé temporaire SS7 pour déchiffrer les communications enregistrées.

La semaine dernière, Nohl a mis ses découvertes en pratique en démontrant le danger à un sénateur allemand en déchiffrant ses SMS.

Pour se protéger, il est fortement conseillé d’utiliser des outils tels que FaceTime (Apple), Signal (Whisper System) ou RedPhone qui permettent d’avoir une communication sécurisée sur un canal non sécurisé.

Phishing : quand le chiffrement s’invite dans les liens

Le phishing est une menace majeure, qui accroît de manière importante la méfiance d’un nombre croissant d’internautes dans leur utilisation d’Internet, notamment dans le cadre d’opérations sensibles telles que les opérations bancaires et le commerce électronique. Cette méfiance freine grandement le développement d’Internet en tant qu’espace de confiance et de sécurité. En réponse à ce problème, des efforts importants sont menés au quotidien par les principaux acteurs de l’écosystème numérique : généralisation des moyens de protection tant au niveau des messageries électroniques que des navigateurs, information et éducation des utilisateurs – menées en particulier par les marques dont la réputation est ternie par le phishing. Toutefois, en dépit de tous ces efforts, on constate une pérennisation – ainsi qu’une évolution – de cette menace.

En effet, d’une part, le spectre des marques concernées par le phishing s’est considérablement élargi. Il y a quelques années, un nombre relativement limité de marques était confronté à cette menace, au premier rang desquels on pourra citer PayPal, Apple ainsi que les grandes banques et les principaux services de messagerie. Dorénavant, tous les acteurs de l’écosystème numérique sont concernés : la totalité des banques – et même des banques de dimension régionale – les sites de commerce électronique, les services publics, les réseaux sociaux… Cet élargissement du spectre pose un nouveau défi, car d’une part cela rend la tâche de protection de l’utilisateur plus complexe, et d’autre part cela crée un climat d’insécurité numérique permanent.

D’autre part, on constate que les phishers utilisent des techniques de plus en plus sophistiquées pour contourner les mécanismes de filtrage mis en place pour protéger l’utilisateur. L’une de ces techniques consiste à encoder ou à chiffrer le contenu de la page, pour rendre son analyse par des systèmes automatisés plus complexe et plus coûteuse.

Par exemple, une proportion importante de pages de phishing ont leur contenu encodé en percent encoding : le contenu de la page est alors décodé à la volée en javascript par le navigateur du client par l’intermédiaire de la fonction unescape, ce qui n’affecte en rien l’expérience utilisateur. Le phishing est une menace particulièrement pernicieuse et par conséquent difficile à combattre, qui nécessite une vigilance de tous les instants. A ce titre, il est particulièrement important de continuer à informer et à éduquer les utilisateurs, car la réponse à cette menace ne peut pas être que technologique. En particulier, l’application de quelques règles simples permet de réduire considérablement les risques : l’utilisateur doit d’une part, toujours vérifier l’identité d’un site web dès lors que des informations critiques sont échangées, et d’autre part, s’assurer qu’une communication chiffrée est utilisée.

A noter que les acteurs du monde numérique collaborent pour lutter contre cette menace, avec des projets tels que APWG, Phishing Initiative ou encore isitphishing.org. Ce dernier permet d’ailleurs à l’utilisateur de s’assurer de l’innocuité d’une URL. (par Sébastien Goutal, Responsable du Laboratoire R&D de Vade Retro)

Facebook sécurise WhatsApp à coup de chiffrement

L’outil de conversation WhatsApp chiffre dorénavant les messages diffusés par ses utilisateurs. Voilà une nouvelle qui a de quoi étonner. Non pas que Facebook soit considéré comme un pirate, mais plutôt comme un aspirateur de données.

WhatsApp, la messagerie rachetée par Facebook se lance dans la grande aventure du chiffrement qui transitent par ses bits. Facebook vient d’annoncer un chiffrement de bout-en-bout, comprenez que même Facebook ne possède pas les clés de lecture. Whisper Systems, développeur de TextSecure, considéré comme étant l’application de messagerie la plus sécurisée du moment, a aidé à la mise en place de cette protection qui doit permettre aux internautes de chiffrer leurs messages. Bilan, la derniére mise à jour de WhatsApp pour Android transporte cette sécurité. Les 600 millions d’utilisateurs de WhatsApp vont donc apprécier cette attention. Attention, elle ne chiffre que les messages textes.

TextSecure est une application de messagerie qui vous permet de vous réapproprier votre vie privée tout en communiquant facilement avec vos amis. Avec TextSecure, vous pouvez communiquer instantanément tout en évitant les frais de SMS, créer des groupes pour discuter en temps réel avec tous vos amis à la fois, et partager des pièces jointes, photos ou autres en toute confidentialité. Le serveur n’a jamais accès à vos communications et n’enregistre aucune donnée vous concernant. (The Verge)

 

Google va mettre en avant les pages web chiffrées

Google l’a confirmé : son algorithme de ranking attribue désormais des “points bonus” de référencement aux pages web chiffrées.

Cette initiative vise à encourager les développeurs de sites web à adopter des technologies de chiffrement (via l’utilisation du protocole HTTPS), qui empêchent les hackers de pirater leurs sites web et voler des informations clients. C’est très bien de voir une initiative de la part de Google pour augmenter l’utilisation du chiffrement. C’est une démarche intelligente et susceptible d’avoir un impact significatif sur la façon dont les organisations sécurisent leurs sites web. Toutes les entreprises veulent un bon Google PageRank, il est donc dans leur meilleur intérêt de s’assurer que leurs pages web sont chiffrées.

A la suite d’HeartBleed nous préconisons aussi de conserver les clés racines en dur dans des modules cryptographiques. Il faut dire aussi que les données texte en clair sont faciles à lire. Donc tout site web qui stocke ou transmet des logins, mots de passe ou toutes autres données de clients en clair met ces données clients et la réputation de son entreprise en danger.

Par le passé les entreprises ont pu ignorer le chiffrement pour des contraintes de coûts ou la peur de ralentir le temps de réponse de leur site web. « Mais des technologies de chiffrement à haute vitesse sont désormais disponibles qui éliminent ces problèmes de coût et de vitesse. Ceux qui transmettent ou stockent des données texte en clair n’ont donc vraiment plus d’excuse. » confirme à Data Security Breach Julien Champagne, Directeur Commercial France et Maghreb de SafeNet.

Forensic Analysis Threat Prevention Platform certifiée « SECRET OTAN »

L’analyse et l’exécution des malwares avancés sont désormais autorisées pour les opérations de l’OTAN en Europe et en Amérique du Nord.

FireEye, spécialiste de la lutte contre les cyber-attaques de nouvelle génération, vient de recevoir la certification OTAN pour sa plateforme « Forensic Analysis Threat Prevention Platform™” (série AX) et son intégration dans le portefeuille de produits d’assurance de l’information (NIAPC). L’intégration de  cette solution FireEye délivre aux pays de l’OTAN ainsi qu’aux organismes civils et militaires un outil d’évaluation pour lutter contre les menaces de nouvelle génération, qui répond à la directive INFOSEC.

« Les attaques persistantes avancées deviennent une menace réelle pour les gouvernements ainsi que les organisations privées, qui collaborent à la sauvegarde des libertés, aux cotés de l’OTAN», déclare Paul Davis, Vice-Président, Europe de FireEye. « Les pays membres sont des cibles de choix pour les auteurs des menaces de pointe, qui sont financés pour voler des données de haute valeur telles que des plans ou des communicationsde l’OTAN. C’est pour nous un honneur de voir nos plateformes d’analyse conçues pour détecter ces menaces,certifiées par l’OTAN ».

Le NIAPC fournit aux Centres des Systèmes d’Opération de l’OTAN, une diversité de produits d’assurances pour l’information, différents profils de protection ainsi que des packages qui permettent de sécuriser la manipulation des informations classées ou non par l’OTAN. Ces produits ont subi trois niveaux d’évaluation afin de déterminer le plus haut niveau de protection pour les informations de l’OTAN. A la suite d’une évaluation complète par l’OTAN, FireEye Forensic Analysis (série AX) a été certifié pour traiter les informations classées « SECRET OTAN ».

« La protection des informations de l’OTAN, de ses membres et de ses organisations contre les menaces visant la cybersécurité est de la plus haute importance », a déclaré John Tatman, directeur de l’Assurance de l’Information de l’OTAN.« Nous sommes convaincu que le paysage des menaces de pointe représente une part croissante des activités de cybersécurité, c’est pourquoi nous évaluons des fournisseurs tels que FireEye, spécialiste de ce type d’attaques ».

Galileo communique en mode chiffré

Le Satelitte commercial Galileo vient de conclure ses premiers tests de diffusion en mode chiffré.

La démonstration a permis de diffuser des signaux à la fois chiffrés et non chiffrés. Au cours d’une période d’essai de 10 jours, les récepteurs situés à Tres Cantos (Espagne) et Poing (Allemagne) ont pu emettre et recvoir des informations protégées. Les essais ont confirmé le chiffrement, contenant l’authentification et l’assurance de données non altérées. Les signaux chiffrés ont été diffusés sur les « signaux » E6-B et E6-C des satelittes Galileo. Une démonstration pour ce concurrent du service américain (GPS, …). Une fois opérationnel, deux autres signaux cryptés sur la bande E6 seront proposés. Il reste encore pas mal de travail avant une mise en action définitive des services de Galileo qui devraient débuter en 2016.

Nécessité d’inspecter le trafic chiffré en entreprise

Aujourd’hui Internet est le principal vecteur de menaces pour l’entreprise, qu’il s’agisse de menaces massives ou ciblées. Cela concerne toutes les formes d’utilisation d’Internet, aussi bien les sites web classiques, l’Internet 2.0 avec des pages web dynamiques, les applications web et utilisant le Cloud, les réseaux sociaux etc…

L’usage d’Internet évolue avec les nouvelles technologies, les employés utilisent de plus en plus de solutions liées au Cloud, des applications web, des terminaux mobiles et même leur propre équipement informatique. L’Internet mobile représentait 40% des connexions à Internet selon la dernière étude de l’INSEE. Quelques soient ces évolutions et les suivantes, tous ces usages utilisent les flux Internet, et donc le vecteur de propagation des menaces ne change pas.

Toute entreprise devrait être en mesure de protéger ses actifs. Pour cela, elle se doit d’être capable d’analyser la totalité des flux transitant par Internet pour pouvoir bloquer les menaces connues et identifier les objets qui pourraient être des menaces inconnues. Elle doit donc pouvoir inspecter 100% du trafic.

L’accroissement du trafic chiffré

On constate une augmentation importante du volume des flux chiffrés sur Internet. On estime, en moyenne, que le trafic chiffré représente déjà entre 25 et 35% du trafic web entrant dans les entreprises. Hors si auparavant le trafic chiffré était à l’initiative de l’utilisateur qui souhaitait garantir la confidentialité de ses informations lorsqu’il se connectait à certains sites comme les sites bancaire, l’administration, un paiement en ligne… désormais ce n’est plus le cas. Le plus simple exemple est de taper l’adresse http://www.google.fr dans votre navigateur. Surprise, c’est l’adresse https://www.google.fr  qui apparaîtra quand la page va s’afficher. C’est le serveur de Google qui a lancé le chiffrement de cette connexion, sans que vous l’ayez demandé.

Force est de constater que la majorité des sites et applications sur Internet chiffrent leur trafic sans que l’utilisateur en ai fait la demande. Et ce phénomène ne va aller qu’en s’accélérant. Pour preuve, Google a récemment annoncé qu’il référencerait mieux dans son moteur de recherche les sites utilisant un trafic chiffré. Quand on connait l’importance d’avoir un bon référencement dans le premier moteur de recherche du monde, on comprend aisément que la majorité des sites web vont accélérer leur passage au trafic chiffré ! Autre donnée qui va dans le même sens, le laboratoire indépendant NSS Labs estime que le trafic chiffré connait actuellement une croissance de 20% chaque année.

Même si l’utilisation du SSL est censée accroitre la sécurité des données qui transitent, cela pose un vrai problème pour les entreprises. Car dans ces 25 à 35% des flux Internet qui sont chiffrés, les outils de sécurité déployés par l’entreprise ne peuvent pas effectuer leurs missions correctement, quel que soit l’outil utilisé : un anti-virus, un IPS, du contrôle de contenu, un SIEM…

On estime que 80% des attaques complexes (APT – Advanced Persistent Threat) utilisent les connections SSL. La découverte de la faille HeartBleed a montrée au grand jour à quel point un problème sur le trafic chiffré pouvait toucher les entreprises. La grande majorité des entreprises ont dû prendre des dispositions suite à cette découverte.

Que doit faire l’entreprise pour garantir sa sécurité face à la croissance des flux chiffrés ?

Pour garantir le même niveau de sécurité, il faut que l’entreprise soit capable de déchiffrer les trafics SSL, et la technique existe depuis plusieurs années, le « Man in the Middle ». Cela n’est pas si simple à mettre en œuvre. D’abord, l’entreprise doit respecter les réglementations et donc elle doit mettre en place des politiques de déchiffrement, c’est-à-dire définir ce qui doit être déchiffré et ce qui ne doit pas l’être, avec la mise en place de catégories de sites, de type de profils d’utilisateurs etc… Il faut également que le processus de déchiffrement n’ai pas d’impact sur l’expérience utilisateur, hors cela consomme beaucoup de ressources de déchiffrer un flux Internet.

Une étude récente du NSS Labs (un test sur 7 firewalls de dernière génération) montre que l’impact sur le déchiffrement est double :

– En premier lieu cette opération entraine une diminution drastique de la capacité de traitement globale et une baisse des performances de 74% ! Et ces résultats ne concernent que les sites web utilisant une clé de chiffrement de 512 ou de 1024 bits. La chute des performances atteint 80% lorsque les clés de chiffrement utilisées sont de 2048 bits.

– Deuxièmement, l’étude constate également une diminution très important du nombre de transactions traitées par ces firewalls, pourtant de nouvelle génération, la baisse allant de 86,8% (avec des clés de 512 bits) jusqu’à 92.28% pour des clés de 2048 bits.

Il faut prévoir que cette baisse de performances va être accentuée dans les déploiements de l’infrastructure de sécurité « en silo » c’est à dire où chaque outils de sécurité fonctionne indépendamment.

Que faire ?

Dans un monde idéal, l’entreprise doit pouvoir bénéficier d’une technologie haute performance capable de d’effectuer du déchiffrement à haute vitesse (40 Gbits), sur laquelle l’entreprise sera en mesure de mettre en place une politique de déchiffrement basé sur le contexte (catégorie de site, provenance, destination, profil d’utilisateur…) et qui devra être en capacité d’alimenter différentes solutions de sécurité afin de garantir qu’une fois déchiffré, le trafic bénéficie du même niveau de contrôle que le trafic en clair. (Par Dominique Loiselet, Blue Coat)

Sécuriser ses correspondances : mails qui s’autodétruisent, chiffrés …

Avoir besoin de communiquer de manière anonyme et sécurisé peut se faire sentir. Protéger un courriel et son contenu n’est pas à négliger. Il est évident que la première protection d’une fuite de donnée, d’un espionnage… et de ne rien diffuser sur Internet. Mais aujourd’hui, bien malin celui qui pensera que l’Internet, les mails peuvent être mis de côté. Dans cet article, nous allons voir comment écrire sans laisser de trace (ou presque, ndr), autodétruire un courriel, le chiffrer. Nous ne parlerons pas des outils déjà présenté ICI et LA, mais des sites web offrant des services gratuits d’anonymisation de vos correspondances. Je rappellerai tout de même qu’aucun système n’est infaillible et rien ne remplacera le chiffrement fort et un mot de passe sérieux. Bien entendu, évitez de communiquer des informations « top » sensibles: données bancaires, …

PrivNote
PrivNote est un service Web gratuit qui vous permet d’envoyer des notes secrètes sur Internet. C’est rapide, facile, et ne nécessite pas de mot de passe ou l’enregistrement des utilisateurs. Il suffit d’écrire votre lettre, et vous obtiendrez un lien. Ensuite, vous copiez et collez ce lien dans un mail (ou un message instantané) que vous envoyez à votre correspondant. Lorsque cette personne clique sur le lien pour la première fois, il pourra lire le message dans son navigateur. Au même moment, la missive sera automatiquement détruite, ce qui signifie que personne (même cette personne) ne lira le courrier ensuite. Le lien ne fonctionnera plus.
Vous pouvez, éventuellement, choisir d’être averti lorsque votre note est lue en laissant votre email et une référence. https, rapide, les adresses IP sont supprimées dès qu’elles ne sont plus nécessaires à des fins de communication. Les notes sont détruites au bout de 30 jours si elles n’ont pas été lues. Les administrateurs ont enregistré PrivNote en Uruguay. https://privnote.com

Note shred
Les messages envoyés avec Noteshred s’autodétruisent après la lecture ou après un certain temps. Programmable entre 1 heure et 24 semaines. Chaque note est obligatoirement envoyée avec un mot de passe que votre correspondant devra connaitre. Les messages sont chiffrés (256 bits AES), connexion https, une version mobile est disponible. Noteshred est un service gratuit. http://www.noteshred.com

One time secret
Même principe que PrivNote. Ce site propose un lien, vers le message. Le premier lecteur qui ouvrira l’url pourra lire le message. Les suivants se retrouveront face à un message d’erreur : “It either never existed or has already been viewed.” sauvegarde IP, information sur le navigateur et la provenance du visiteur (site web, moteur de recherche, …) Les messages sont gardés 7 jours pour les « anonymes », et 30 pour les internautes qui se sont inscrits. Le code source de l’outil est proposé. https://onetimesecret.com

This message will self-destruct
Comme ses cousins One Time Secret et PrivNote, This message will self destruct propose d’envoyer un lien vers un message qui s’autodétruira une fois que ce dernier sera lu. Une option de création d’un mot de passe est possible. Simple, efficace, sans fioriture. Petit détail, tout de même, s’inscrire à ce service (pas obligatoire, ndr) permet d’afficher un historique des messages envoyés et reçus. https://tmwsd.ws

cloak my
Parmi les nombreux services que nous avons testés pour vous, cloak my propose une originalité qui n’est pas négligeable. Le service permet de décider une plage horaire de lecture en plus de l’autodestruction. Il est possible de choisir une destruction manuelle (déconseillée, ndr). Log les IP, Https, basé en Californie (USA). Les mots de passe, si vous en décidez un, sont hachés en utilisant Bcrypt. Les adresses IP sont également enregistrés au cours de tentatives de connexion « seulement après un mauvais mot de passe et ou un mauvais lien, souligne les administrateurs. Afin de prévenir contre les attaques et pour nous permettre d’interdire les demandes excessives. » http://www.cloakmy.org

Destructing message
Voilà un service intéressant. Les messages sont minutés. Vous décidez de la durée de présence du message chiffré, de 15 secondes à 5 minutes. Le site propose un lien qui servira d’accès à la missive. Dès que le lien est cliqué, le compte à rebours est lancé. Les messages doivent être affichés dans les 90 jours. Le site existe depuis 2006, il est édité par Spiffy. http://www.Destructingmessage.com

ZeroBin

ZeroBin de Seb Sauvage est un outil qui est indispensable dans ses adresses. Outil simple et très efficace, qui chiffre les données avec un clé AES 256 bits. Il vous suffit de communiquer le lien à votre correspondant. Permet de choisir un temps d’expiration de votre message, de 5 minutes à 1 an. http://sebsauvage.net/paste/

Il existe aussi des applications pour vos navigateurs. Pour Firefox, TrashMail. Permet de créer des adresses jetables. Il faut cependant ouvrir un compte pour utiliser le service. Pour vos fichiers, AnonFiles permet de sauvegarder des fichiers de manière anonyme. Le plus intéressant, à mon avis, reste CryptoBin. Il permet de chiffrer un message, garder lisible la missive entre 10 minutes (1 heure, 1 journée, 1 an) et à l’infini. Il utilise l’AES 256 pour chiffrer les informations.

Côté image, Let’s Upload that Image (LUT.IM) permet d’envoyer une image et de la faire disparaitre à sa premiére lecture. Possibilité de choisir sa durée de rétention, entre 24 heures et un an. Un outil Français, signé par Luc Didry. Si les fichiers sont bien supprimés, et si vous en avez exprimé le choix, leur empreinte SHA512 est toutefois conservée. L’IP de la personne ayant déposé l’image est stockée de manière définitive pour des questions légales. https://lut.im ; Même possibilité pour IMG.BI. Ici aussi, les images sont chiffrées en AES-256. Les auteurs utilisent aussi TLS pour éviter les attaques dites de l’homme du milieu (Man-in-the-Middle), entre vous et le serveur de stockage. Les adresses IP sont codées en SHA-3 durant une journée. Les auteurs rappellent que les sociétés tierces peuvent sotcker, de leur côté, votre IP. https://img.bi

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