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Hajime, un nouveau malware IoT aux 300 000 objets sous ses ordres

Hajime – un mystérieux malware IoT (Internet of Things) évolutif qui construit un botnet peer-to-peer géant. Récemment, le botnet s’est largement étendu, infectant des milliers d’appareils partout dans le monde. À date, le réseau compte près de 300 000 machines compromises et prêtes à travailler ensemble pour obéir aux consignes de leur donneur d’ordres. En attendant, la raison d’être de Hajime reste inconnue.

Hajime, qui veut dire « départ » ou « origine » en japonais, a montré ses premiers signes d’activité en octobre 2016. Depuis, il a évolué pour développer de nouvelles techniques de propagation. Le malware construit un gigantesque botnet peer-to-peer – un groupe décentralisé de machines compromises qui réalisent discrètement des attaques DDoS ou des campagnes de spam.

Cependant, Hajime n’est pas composé de code ou de fonctionnalités d’attaque – il contient uniquement un module de propagation. Hajime, une famille avancée et furtive, utilise différentes techniques – principalement des attaques par brute-force sur les mots de passe – pour infecter les machines. Ensuite, le malware prend des mesures variées pour se cacher des victimes. Et voici comment un appareil devient membre du botnet.

Hajime cible tous les types d’appareils. Cependant, les auteurs de ce malware se concentrent particulièrement sur les magnétoscopes numériques, suivis par les webcams et les routeurs.

Selon les chercheurs de Kaspersky Lab, Hajime évite plusieurs réseaux, y compris ceux de General Electric, Hewlett-Packard, des services postaux américains (US Postal Service), du Département de la Défense des États-Unis et un certain nombre de réseaux privés.

L’infection venait principalement du Vietnam (plus de 20%), puis Taiwan (près de 13%), le Brésil (approximativement 9%), au moment où la recherche de Kaspersky Lab a été effectuée.

La plupart des appareils compromis sont situés en Iran, au Vietnam et au Brésil.

Globalement, pendant la durée de ses recherches pas moins de 297 499 appareils uniques partageant la configuration de Hajime « Hajime intrigue particulièrement par sa raison d’être. Alors que son réseau d’objets compromise continue de grandir, son but reste inconnu. Nous n’avons trouvé de traces de sa présence dans aucune attaque ou autre activité malicieuse.. Cependant, nous conseillons aux propriétaires d’objets connectés de changer le mot de passe de leurs appareils au profit d’un mot de passe capable de supporter une attaque par brute-force, et de mettre à jour leur firmware lorsque c’est possible » précise Konstantin Zykov, Senior Security Researcher chez Kaspersky Lab.

Cyber-espionnage et ransomware en hausse

Le cyber-espionnage et les ransomwares sont en augmentation constante d’après le Data Breach Investigations Report 2017.

Le cyber-espionnage est désormais le type d’attaque le plus courant dont font l’objet l’industrie, le secteur public et même l’éducation, signale Verizon dans l’édition 2017 de son rapport Data Breach Investigations Report.  Ceci s’explique surtout par la prolifération des recherches de propriété intellectuelle, des prototypes et des données personnelles confidentielles, qui attirent tout particulièrement les cybercriminels. Sur près de 2 000 compromissions analysées cette année, le rapport compte 300 cas de cyber-espionnage (21%), dont beaucoup n’étaient à l’origine que des e-mails de phishing.

De plus, les organisations criminelles intensifient leur utilisation des ransomwares pour extorquer l’argent des victimes : le rapport fait état d’une augmentation de 50% des attaques de ransomwares par rapport à l’année précédente.  Malgré cette augmentation et la médiatisation autour de l’utilisation des ransomwares, de nombreuses entreprises utilisent toujours des solutions de sécurité qui ne sont plus au goût du jour et elles n’investissent pas suffisamment dans des précautions supplémentaires.  Elles honorent les demandes de rançon plutôt que d’investir dans des services de sécurité qui pourraient les protéger d’une cyberattaque.

« Les éclairages qu’apporte le rapport DBIR uniformisent les règles du jeu de la cybersécurité », déclare George Fischer, président de Verizon Enterprise Solutions. « Nous apportons aux états et aux entreprises l’information dont ils ont besoin pour se protéger contre les cyberattaques et mieux gérer le cyber-risque. En analysant les données de notre propre équipe dédiée à la sécurité et celles d’autres grands professionnels de la sécurité et institutionnels du monde entier, nous mettons à disposition de précieuses informations de veille pour aider à transformer le profil de risque d’une organisation. »

Le rapport DBIR de cette année, qui en est à sa 10ème édition, propose une analyse des actuelles problématiques de cybersécurité et des informations sectorielles afin de sensibiliser les entreprises et administrations pour qu’elles fassent de la sécurité leur priorité. Voici quelques-unes des conclusions du rapport :

•    L’importance croissante des malwares : 51% des cas de compromission de données analysés impliquaient des malwares. Le ransomware progresse à la cinquième place des malwares spécifiques les plus courants. Cette technologie d’extorsion de fonds aux victimes affiche une progression de 50% par rapport à l’édition précédente, et fait un énorme bond par rapport au rapport DBIR de 2014 où elle se classait à la 22ème place des types de malwares en circulation.

•    Le phishing a toujours du succès : Dans l’édition 2016 du rapport DBIR, Verizon signalait l’utilisation croissante des techniques de phishing liées à l’installation d’un logiciel sur le terminal d’un utilisateur. Cette année, le processus se retrouve dans 95% des attaques de phishing. Une technique de phishing est présente dans 43% des cas de compromission de données et la méthode sert autant pour le cyber-espionnage que pour les attaques à but lucratif.

•    Essor des tactiques de faux semblant (pretexting) : L’édition 2017 du rapport DBIR montre que la tactique en plein essor de pretexting cible de façon prédominante les salariés des services financiers, ceux qui détiennent les clés des procédures de transfert d’argent. L’e-mail est le premier vecteur de communication, utilisé dans 88% des cas de pretexting ayant un but lucratif, suivi en seconde position par les communications téléphoniques dans moins de 10% des cas.

•    Les petites entreprises sont aussi visées : 61% des victimes analysées étaient des entreprises de moins de 1 000 salariés.

Cyber-espionnage

« Les cyber-attaques ciblant le facteur humain sont toujours un gros problème », déclare Bryan Sartin, directeur exécutif de la branche Global Security Services de Verizon Enterprise Solutions. « Les cybercriminels se concentrent sur quatre éléments moteurs du comportement humain pour encourager les individus à révéler des informations : l’empressement, la distraction, la curiosité et l’incertitude. Et ça marche, puisque notre rapport fait étatd’une forte augmentation des cas de phishing et de pretexting cette année. »

Le rapport de cette année apporte des éclairages concernant certains secteurs spécifiques, et révèle les problématiques spécifiques de différents secteurs verticaux, en plus de répondre systématiquement aux questions « qui ? quoi ? pourquoi ? et comment ? ».
Voici quelques-unes des conclusions sectorielles :

•    Les trois secteurs d’industrie visés par les compromissions de données sont les services financiers (24%) ; la santé (15%) et le secteur public (12%).

•    Les entreprises du secteur de l’industrie sont les cibles les plus fréquentes des malwares adressés par e-mail.

•    68% des menaces visant le secteur de la santé sont perpétrées depuis l’intérieur de l’organisation.

« Les données du cybercrime varient beaucoup d’un secteur à un autre », commente Bryan Sartin. « Ce n’est qu’en comprenant les mécanismes fondamentaux de chaque secteur vertical que l’on peut apprécier les défis de cybersécurité de chacun et recommander des mesures appropriées. »

Sachant que dans 81% des cas de compromission, on retrouve des mots de passe volés et/ou peu sécurisés ou faciles à deviner, il demeure très important de poser des bases solides. Voici quelques recommandations à l’attention des entreprises et des individus :
1.    Restez vigilants : les fichiers journaux et les systèmes de gestion du changement peuvent être des indicateurs d’alerte précoce d’une compromission.
2.    Utilisez vos salariés comme première ligne de défense : formez-les pour qu’ils sachent détecter les signes d’alerte.
3.    Appliquez le principe de la nécessité absolue : seuls les salariés ayant besoin d’avoir accès aux systèmes pour travailler sont effectivement autorisés.
4.    Installez les correctifs dans les meilleurs délais : c’est le meilleur moyen de se protéger de très nombreuses attaques.
5.    Chiffrez les données sensibles : rendez vos données inexploitables en cas de vol.
6.    Utilisez la double authentification : vous limiterez l’ampleur des dégâts en cas d’identifiants perdus ou volés.
7.    Ne négligez pas la sécurité physique : tous les vols de données ne se produisent pas en ligne.

Les utilisateurs Mac visés par une variante du malware Xagent

Le malware Xagent s’attaque désormais aux utilisateurs Mac pour détourner des mots de passe et des sauvegardes iPhone.

Les pirates responsables de la menace APT28 ont renforcé leur arsenal – la charge utile du malware Xagent peut maintenant cibler des utilisateurs sous macOS dans le but de voler des mots de passe, faire des captures d’écran mais également voler des sauvegardes iPhone stockées sur le Mac. L’année dernière, nous avions publié une étude complète sur ce qui s’est révélé être l’une des plus grandes campagnes de cyber-espionnage, liée à la Russie.

L’échantillon auquel nous nous intéressons aujourd’hui, Bitdefender a pu mettre la main sur ce dernier lors d’un audit client, est lié à la version Mac du composant Xagent de Sofacy / APT28 / Sednit APT. Cette porte dérobée modulaire avec des capacités avancées de cyber-espionnage est probablement installée sur le système via le downloader Komplex.

Une fois installée avec succès, la porte dérobée vérifie si un débogueur est attaché au processus. S’il en détecte un, il s’arrête lui-même pour empêcher l’exécution. Sinon, il attend qu’une connexion Internet soit établie avant de lancer la communication avec les serveurs C&C. Une fois la communication établie, la charge utile démarre les modules.

L’analyse préliminaire montre que la plupart des URL des serveurs C&C prennent l’apparence de noms de domaines Apple. Une fois connecté au C&C, la charge utile envoie un “HelloMessage“, puis génère deux fils de communication s’exécutant en boucles infinies. Le premier utilise des requêtes POST pour envoyer des informations au C&C, tandis que le deuxième surveille les requêtes GET pour des commandes.

Où ces modules d’espionnage macOS s’installent-ils ?

L’analyse révèle la présence de modules capables de sonder les configurations matérielles et logicielles du système, d’obtenir la liste des processus en cours d’exécution, d’exécuter des fichiers supplémentaires, d’obtenir des captures d’écran et de récolter les mots de passe du navigateur. Mais le module le plus important, du point de vue de la collecte d’informations, est celui qui permet aux pirates d’exfiltrer les sauvegardes d’un l’iPhone stockées sur un Mac corrompu.
Tous ces modules sont en attente d’analyse (un document détaillé documentant toutes les fonctionnalités des modules sera disponible sous peu.)

Notre précédente analyse d’échantillons connus pour être liés au groupe APT28 montre un certain nombre de similitudes entre le composant Sofacy / APT28 / Sednit Xagent pour Windows / Linux, et le binaire macOS actuellement étudié par nos équipes. Pour une fois, la présence de modules similaires a été détectée, tels que FileSystem, KeyLogger et RemoteShell, ainsi qu’un module de réseau semblable appelé HttpChanel. D’autres indicateurs montrent que l’échantillon d’aujourd’hui utilise également une adresse URL d’un serveur C&C identique au cheval de Troie OSX Komplex de Sofacy / APT28 / Sednit, moins le TLD (apple – [*******] .net pour Komplex vs apple – [* ******]. Org pour Xagent).

L’expertise forensique du binaire révèle aussi des chaînes binaires identiques dans les clients Komplex et Xagent, comme : Chaîne binaire Komplex: « / Users / kazak / Desktop / Project / komplex » ; Chaîne binaire Xagent Mac: « / Users / kazak / Desktop / Project / XAgentOSX ».

Les équipes Bitdefender concluent donc cette première étape des analyses en supposant que c’est le composant Komplex découvert en septembre dernier qui a été utilisé afin de diffuser le malware Xagent sur macOS. L’enquête est en cours. Une étude complète sera bientôt mise à disposition par l’éditeur de solution de sécurité informatique. De manière générale, les utilisateurs Mac soucieux d’éviter les malwares tels que Xagent devraient toujours éviter les App store alternatifs, et ne se fier qu’au Store officiel et aux développeurs disposant d’une bonne renommée.

*Analyse fournie par Tiberius Axinte, Responsable Technique chez BitdefenderLabs

MacDownloader, code malveillant made in Iran

MacDownloader – Un groupe de pirates informatiques Iraniens utiliseraient un logiciel spécialisé dans le vol de données sauvegardées dans les appareils d’Apple.

Un groupe d’espions informatiques, il serait lié à l’Iran [Iran Cyber Security Group ?], utiliserait un logiciel nommé MacDownloader. Le programme malveillant réussirait à voler les informations d’identification et d’autres données sauvegardées dans les appareils Apple. Le malware a été analysé par Claudio Guarnieri et Collin Anderson, deux chercheurs spécialisés dans les campagnes iraniennes de surveillance et d’espionnage visant les droits de l’homme, la politique étrangère et les entités de la société civile.

MacDownloader a été déguisé par les attaquants comme une mise à jour de Flash Player et un outil de suppression d’adware de l’éditeur d’antivirus Bitdefender. L’outil aurait été créé vers la fin de 2016. Une grande partie du code a été copiée à partir d’autres sources et les experts pensent que cela pourrait être une première tentative mise en place par des développeurs amateurs.

Lorsque Guarnieri et Anderson ont effectué leur analyse, le logiciel malveillant était totalement inconnu par les antivirus [plus d’une trentaine, NDR] proposés sur VirusTotal. Depuis quelques jours, une douzaine de fournisseurs ont signalé les fausses applications Flash Player (15/53) et Bitdefender (11/53) comme étant malveillantes. MacDownloader a été découvert, la première fois, sur un faux site Web aux couleurs de la société aérospatiale United Technologies Corporation. Un espace connu pour avoir déjà diffusé, l’année dernière, des logiciels malveillants visant des ordinateurs sous Windows.

Ce malware macOS est lié à Charming Kitten, alias Newscaster et NewsBeef, une menace iranienne connu pour la création de faux comptes sur les réseaux sociaux. Son but, récolter des informations auprès de personnes ciblées aux États-Unis, Israël ou encore en Irak.

Une fois que MacDownloader infecte un périphérique, le malware récolte des informations sur le système, y compris les processus et les applications, et collecte les mots de passe stockés. Le malware Windows utilisé par le groupe est similaire, collectant les informations d’identification et l’historique du navigateur enregistrés depuis Chrome et Firefox. Bien que son code montre que les développeurs de MacDownloader ont tenté d’implémenter des fonctionnalités de mise à jour et de persistance à distance, ces mécanismes ne semblent pas être fonctionnels.

Fuite de données sensibles concernant des juges

Un document papier retraçant les identités, les adresses et les numéros de téléphones de dizaines de juges découvert… par terre !

Le moins que l’on puisse dire est que les fuites de données peuvent prendre toutes les formes possibles et imaginables. 126 juges canadiens viennent de découvrir les joies du document ulta sécurisé, tellement qu’il n’existe qu’en version papier… mais qui se retrouve au sol, sur une place de parking. Un dossier comprenant les identités, les adresses postales privées, les numéros de téléphones de juges. Une tête en l’air l’a oublié ? la fait tomber ?

Comme l’indique nos cousins de « La Presse« , une copie a été retrouvée sur la place de stationnement d’un commerce des Laurentides. Un document qui n’existerait pas en mode numérique [ils l’ont tapé avec une vieille machine à écrire ?, NDR], sur aucun serveur et qu’il « est interdit de transmettre par voie électronique » [donc en numérique !, NDR].

Plus étonnant, cette liste, en plus des données professionnelles, comporte aussi les données privées, dont les identités des conjoints. Vue l’ambiance locale entre les nombreuses affaires de corruptions, de détournement d’argent, une telle liste pourrait être particulièrement préjudiciable pour le pays et ces hommes de loi.

Faille de sécurité : Netgear met à jour ses routeurs

La firme Netgear, spécialiste dans le matériel informatique, vient de mettre à jour plusieurs de ses routeurs après la découverte d’une faille de sécurité.

Une faille de sécurité particulièrement gênante, elle permettait d’accéder à l’administration du matériel avec un simple URL, vient d’être corrigé par la société Netgear. L’entreprise a publié des mises à jour de firmware pour plusieurs de ses routeurs pour résoudre une vulnérabilité d’injection de commande critique qui peut être exploitée pour détourner à distance les périphériques concernés.

Cette fois, plusieurs routeurs Netgear ont été exposés à cette vulnérabilité permettant potentiellement aux pirates de prendre le contrôle de ces dispositifs. La faiblesse permet une injection de code qui permet d’obtenir des privilèges « root » dans les routeurs Netgear.

Initialement, seuls les routeurs Netgear R7000, R6400 et R8000 étaient considérés comme affectés, mais après analyse, les machines R6250, R6700, R7100LG, R7300DST et R7900 sont aussi impactés. Compte tenu de ce fait, Netgear a publié un firmware « bêta » pour chacun des périphériques affectés.

Netgear travaille sur la finalisation du firmware correcteur. Attention, le firmware bêta n’est qu’une solution temporaire et il peut ne pas fonctionner pour tous les périphériques. Il n’a pas été entièrement testé.

Des politiques Indiens attaqués par un mystérieux Legion Group

Plusieurs politiques Indiens ont été victimes de piratages informatiques signés par un mystérieux collectif Anonymous prénommé Legion Group. Les pirates annoncent s’être aussi attaqués aux institutions bancaires du pays.

Au cours de ces derniers jours de décembre 2016, une dizaine de comptes Twitter d’hommes et de femmes politiques Indiens (Rahul Gandhi, Vijay Mallya, Ravish Kumar, Barkha Dutt) ont été piratés par un mystérieux collectif d’hacktivistes signant leurs actes sous le pseudonyme de Legion Group. Pour annoncer leurs actions, ils ont affiché plusieurs messages sur les comptes malmenés des politiques et de plusieurs journalistes de la télévision nationale : « Remember kids, e-mail us at legion_group@xxxxx.org if you have useful information or sp00lz.« 

En novembre dernier, le vice-président du Congrés [Indian National Congress], Rahul Gandhi, avait été piraté par le même groupe. Des traces de Legion group ont été retrouvées à Bangalore, aux États-Unis, en Suède, au Canada, en Thaïlande et en Roumanie. Bref, les proxies tournent à plein. Le porte-parole, qui risque d’être l’unique membre de cette team, a indiqué agir sans aucun motif politique. « Notre prochaine cible, les banques du pays » affirme le pirate. Parmi les cibles annoncées : sansad.nic.in [Registar indien], et le système bancaire du pays. « Le système bancaire de l’Inde est profondément défectueux et a été piraté à plusieurs reprises » déclare Legion Group, sans apporter cependant la moindre preuve. Bref, peu importe le continent, les pirates sont tous les mêmes !

Nouveau piratage Yahoo : Des Français concernés

Un nouveau piratage informatique de Yahoo! vient d’être confirmé par le géant de l’Internet Américain. Cette fois, 1 milliard de données clients sont concernées. Des Francophones sont visées par cette fuite de données massive.

Depuis quelques heures, Yahoo!, partout dans le monde, écrit aux clients de ses services (mails, …) concernés par une nouvelle fuite de données concernée par un nouveau piratage de données. Comme le confirmait ZATAZ.COM depuis le mois d’août 2016, les attaques et fuites d’informations sensibles appartenant au géant américain ne font que commencer tant les failles et « tuyaux percées » étaient nombreux.

En novembre 2016, les autorités policières ont fourni à Yahoo des fichiers de données qu’un tiers déclarait être des données d’utilisateurs Yahoo. « Nous avons analysé ces données avec l’aide de spécialistes externes et avons découvert qu’il s’agit de données d’utilisateurs Yahoo » indique le courriel envoyé aux internautes Francophones concernés. D’après les résultats de l’analyse plus approfondie qu’ont réalisé les spécialistes sur ces données, un tiers (1 seul ?) non autorisé a dérobé en août 2013 des données associées à un ensemble de comptes utilisateur « y compris le vôtre » annonce la missive. « Nous n’avons pas été en mesure d’identifier l’intrusion associée à ce vol. Nous avons des raisons de penser que cet incident est probablement distinct de celui que nous avons révélé le 22 septembre 2016« .

Il est possible que les informations dérobées dans les comptes utilisateur concernent des noms, des adresses mail, des numéros de téléphone, des dates de naissance, des mots de passe cryptés (au format MD5) et, dans certains cas, des questions/réponses chiffrées ou non chiffrées concernant la sécurité. Votre compte ne comporte peut-être pas toutes ces données. Les recherches indiquent que les informations dérobées n’incluent ni les mots de passe en texte clair, ni les données de carte de paiement, ni les informations concernant les comptes bancaires. Les données de carte de paiement et les informations relatives aux comptes bancaires ne sont pas stockées dans le système que nous pensons être concerné. Pour ce qui concerne le mot de passe, un « simple » hash MD5 qui se « crack » très rapidement si votre mot de passe est connu des bases de données.

Nous vous invitons à suivre ces recommandations concernant la sécurité :

  • Changez vos mots de passe et les questions/réponses de sécurité de vos autres comptes si vous avez repris des informations identiques ou semblables à celles que vous utilisez pour vous connecter à Yahoo.
  • Examinez vos comptes à la recherche de toute trace d’activité suspecte.
  • Faites preuve de la plus grande prudence si vous recevez des mails non sollicités vous demandant de fournir des informations personnelles ou qui vous envoient sur une page Web où vous devez indiquer des informations personnelles.
  • Évitez de cliquer sur des liens ou de télécharger des pièces jointes à des mails suspects.

Par ailleurs, pensez à utiliser une clé de compte Yahoo : cet outil d’authentification simple évite d’avoir à utiliser un mot de passe pour vos connexions avec Yahoo. Je vous conseille aussi, mais je ne suis pas le seul, à utiliser la double authentification, dont celle proposée par Yahoo! depuis peu ou encore Dailymotion, Google, Linkedin, Facebook, Twitter, Amazon ou encore votre propre site Internet.

Microsoft diffuse des infos chiffrées via votre port 80

Microsoft se fait envoyer, de votre ordinateur, des informations chiffrées. Toutes les 5 minutes des « trucs » passent par le port 80 de votre machine.

Âllo, le port 80 ? Voilà qui est « amusant ». Mike Patterson, patron de la société Plixer, spécialisée dans la sécurité informatique, découvre que les options de « confidentialité » proposées par Windows 10 ne servent à rien, mais qu’en plus, l’OS du géant américain communique toutes les 5 minutes des données chiffrées à un de ses serveurs.

Finesse de la chose, pour ne pas éveiller les soupçons, les données chiffrées communiquées à ssw.live.com le sont pas le port 80, via un bon gros HTTP. Il faut dire aussi que si les informations collectées, on ne sait pas lesquelles, passaient par un HTTPS (port 443), les soupçons auraient été plus rapide.

Lors de sa recherche, Mike Patterson a découverte que l’éditeur d’antivirus McAfee, ainsi que le fabriquant de casque Plantronics agissaient aussi de la sorte. [Techradar]

Drones pirates : 352% de plaintes en plus en 1 an

Les drones sont devenus des objets courants, aujourd’hui. A partir de quelques euros, il est possible d’acquérir un engin volant. Au Royaume-Uni, la crainte grimpe au sujet des drones pirates. 425 plaintes déposées en 2015.

Les drones pirates envahissent les commissariats. Les drones prennent de plus en plus de place dans le ciel. Amateurs de belles images, geek et autres amateurs d’objets high-tech se jettent sur ces objets volants. Il semble que les criminels aussi ! Il n’y a malheureusement pas de raison que ce genre d’engin ne soit pas utilisé, par exemple, pour filmer une zone à cambrioler.

Au Royaume-Uni, les autorités viennent de tirer la sonnette d’alarme. Une méthode pour attirer le regard bien veillant du législateur. Un rapport de la police britannique indique que les plaintes, concernant des drones, ont augmenté de 352 % en un an. En 2014, la police avait reçu 94 plaintes de particuliers et entreprises. En 2015, le chiffre est passé à 425. Pour 2016, semble-t-il, un chiffre encore plus élevé. Depuis mois de mai 2016, déjà 272 dossiers ont été enregistrés par les autorités. A noter que de nombreuses complaintes concernent aussi des drones appartenant à la police.

Des chiffres collectés par le journal The Independent. 21 postes de police du Royaume-Uni, sur 45, ont répondu. Autant dire que le chiffre global de 352% est très certainement en dessous de la réalité. Les chiffres comprennent également des drones ayant mis en danger des avions commerciaux, des transports de drogue vers des cellules de prison. 257 rapports ont été répertoriés comme étant une préoccupation sérieuse pour la sécurité publique… sept faisaient état de drones appartenant à de jeunes enfants.