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320 heures d’attaque DDoS en continu

DDoS prison

320 heures : c’est la durée de l’attaque DDoS la plus longue enregistrée par Kaspersky Lab au troisième trimestre 2015, soit près de deux semaines.

Le rapport sur les attaques DDoS a été mené à partir de la surveillance continue des botnets et de l’observation des nouvelles techniques employées par les cybercriminels. Les victimes des attaques DDoS se répartissent dans 79 pays à travers le monde. Les 3 pays les plus touchés sont la Chine, les Etats-Unis et la Corée du Sud. Plus de 90 % des attaques ont duré moins de 24 heures mais le nombre d’attaques dépassant 150 heures est en nette progression. Le nombre le plus élevé d’attaques ciblant une même victime a été de 22, contre un serveur situé aux Pays-Bas. Les cybercriminels semblent prendre des vacances comme tout un chacun, le mois d’août ayant été le plus calme du trimestre en matière d’attaques. Les botnets sous Linux occupent une part importante, étant à l’origine de 45,6 % de toutes les attaques enregistrées, principalement pour des raisons de protection insuffisante et de capacité supérieure de bande passante.

Les banques sont des cibles fréquentes d’attaques complexes et de demandes de rançons. Les attaques moins complexes mais non moins dangereuses sont devenues moins chères à exécuter. Le rapport révèle également que des attaques DDoS visant des serveurs ont été observées dans 79 pays au total, mais, 91,6 % des victimes des attaques DDoS se trouvent dans seulement 10 pays. On notera également que les auteurs d’attaques DDoS ne peuvent pas opérer loin de leur pays de résidence contrairement à d’autres organisations cybercriminelles spécialisées dans le piratage de cartes de crédit par exemple.

De plus amples détails sur la répartition géographique et d’autres caractéristiques des attaques DDoS enregistrées par l’observatoire DDoS Intelligence de Kaspersky Lab figurent dans le rapport complet publié sur le site Viruslist. « D’après nos observations et nos mesures directes, nous ne pouvons pas prédire comment le « business » clandestin des attaques DDoS va évoluer. La menace semble se développer partout. Nous avons enregistré des attaques extrêmement complexes contre des banques, assorties d’une demande de rançon, mais aussi de nouvelles méthodes bon marché destinées à paralyser les activités d’une entreprise pendant une période prolongée. Le volume des attaques augmente, la plupart d’entre elles ayant pour but de frapper, de semer le chaos et de disparaître. Cependant, le nombre des attaques de longue durée, capables d’acculer à la faillite une grande entreprise non protégée, est également en hausse. Ces évolutions de taille obligent les entreprises à prendre des mesures préventives contre la menace bien réelle et le risque accru que représentent les attaques DDoS », commente à Data Security Breach Evgeny Vigovsky, responsable des activités de Kaspersky Lab pour la protection contre les attaques DDoS.

Pendant ce temps…
L’excellent service de chiffrement de courrier électronique ProtonMail se faisait attaquer à coup de DDoS, au début du mois de novembre. Des rançonneurs qui réclament de l’argent pour que cessent les attaques. ProtonMail a versé 6000 dollars aux assaillants. Ces derniers n’ont cependant pas attaqué l’attaque perturbant les services de l’entreprise Suisse. « En l’espace de quelques heures, les attaques ont commencé à prendre un niveau de sophistication sans précédent » confirme ProtonMail. Impressionnante attaque car l’assaut, coordonné, a visé le FAI de ProtonMail avec des données malveillantes dépassant les 100Gbps. Une attaque visant le centre de données, mais également des routeurs à Zurich, Francfort… Des centaines d’autres entreprises ont été impactées. ProtonMail a payé 6000 dollars, espérant que cesse l’attaque. Ils ont suivi la directive d’un agent spécial du FBI qui invitait les entreprises victimes à payer. Mauvaise idée ! « Cela a été clairement une mauvaise décision, confirme ProtonMail, à tous les attaquants futurs – ProtonMail ne payera plus jamais une autre rançon« . Les maîtres chanteurs, ils signent sous le pseudonyme d’Armada Collective, se sont attaqués à plusieurs autres entreprises helvétiques.

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