Archives de catégorie : Cybersécurité

Actualités liées à la CyberSecurité.

PlugIn de sécurité pour WordPress

Kévin FALCOZ, alias 0pc0deFR, chercheur français en sécurité informatique propose un outil fort intéressant permettant de tester la sécurité des plugins WordPress que DataSecuritybreach.fr vous conseille fortement. L’outil disponible sous le repository Bulk Tools permet actuellement de chercher des vulnérabilités de type SQL ou CSRF. Un outil d’audit ingénieux. « Je travaille dessus, souligne à la rédaction de Data Security Breach 0pc0deFR. Je vais le rendre encore plus puissant dans le but de détecter plus de vulnérabilités ». Bref, un excellent projet qui mérite d’être suivi et encouragé. A noter quelques règles Yara, pour les amateurs d’analyses de malwares.

Faille pour le site du Ministère de la Défense du Koweït

Le chercheur en sécurité informatique Ben Khlifa Fahmi a alerté la rédaction de Data Security Breach après la découverte d’une faille, de type XSS (Cross Site Scripting, ndlr datasecuritybreach.fr) visant le site Internet du Ministère de la Défense du Koweït. Ce type de faille, classé troisième par l’Owasp, permet d’intercepter les cookies générés par le site (gestion de l’accès à l’administration par exemple, ndlr datasecuritybreach.fr), afficher un faux espace d’accès (Phishing) ou diffuser un code malveillant dans la machine d’un visiteur. Le pirate doit générer un url particulier, à partir de l’adresse officielle du  Kuwait Ministry of Defense et l’envoyer à sa cible. Ben a alerté l’administrateur du site pour permettre sa correction.

Eviter les Attaques DDoS

Une stratégie de défense multi-couches, une protection du serveur DNS et une visibilité sur l’ensemble de l’infrastructure IT épargneront les entreprises des conséquences et des coûts engendrés par des attaques par déni de services. (Par Christophe Auberger, Responsable Technique chez Fortinet pour Data Security Breach).

Au début, les attaques DDoS étaient de simples attaques par déni de services lancées à partir d’un seul ordinateur. Cependant, avec la prolifération des botnets, elles ont évolué pour devenir l’une des plus grandes menaces dans le monde de la sécurité. Verizon, dans son rapport annuel sur la Violation des Données 2012 (2012 Data Breach Investigations Report), a caractérisé ces attaques comme étant “plus effrayantes que les autres menaces, qu’elles soient réelles ou supposées.”

Le cabinet de recherche Stratecast dans une récente étude a également constaté que les attaques DDoS augmentent de 20% à 45% par an, les attaques DDoS applicatives connaissant, elles, une croissance à trois chiffres. Stratecast a ajouté que les attaques DDoS représentent l’un des outils de prédilection des hackers, souvent dans le cadre d’une stratégie d’attaques multi-techniques.

Plus récemment, les chercheurs ont constaté que les attaques DDoS ont évolué non seulement en termes de fréquence, mais également en termes de bande passante et de durée. Il y a 10 ans, par exemple, des attaques de 50 Gbps étaient observées quelques fois par an seulement. Dorénavant, de telles attaques peuvent se produire presque toutes les semaines.

En outre, les attaques sont plus intelligentes parce qu’elles sont dorénavant mieux maitrisées. Plutôt que de lancer un flux automatisé de données, les assaillants commencent une opération, puis peuvent adapter le type d’attaques ou la cible en fonction du résultat.

Les attaques DDos vont continuer à proliférer alors que de plus en plus d’entreprises autorisent les appareils mobiles au sein de leur réseau. L’équipe de recherche des menaces FortiGuard Labs de Fortinet a constaté que les botnets sur mobiles, tel que Zitmo, ont de nombreuses caractéristiques et fonctionnalités identiques aux traditionnels botnets sur PC. FortiGuard Labs prévoit qu’en 2013, de nouvelles formes d’attaques par déni de services apparaitront, tirant profit à la fois des appareils mobiles et PC.

Et, elles représentent d’énormes pertes. En plus des pertes de revenus dues à l’inaccessibilité, les entreprises doivent supporter les coûts liés à la remise en service et à l’analyse IT, la perte du rendement, les sanctions financières résultant des accords de SLA non tenus, ou encore à l’atteinte à la réputation de la marque.

L’évolution des attaques DDoS souligne l’urgence pour les entreprises à adopter une stratégie de sécurité appropriée. Il y a des mesures proactives que les organisations peuvent prendre pour renforcer les défenses et réduire le risque d’attaques. Plutôt que de viser à supprimer entièrement le trafic DDoS, une stratégie DDoS doit chercher à maintenir les services – en particulier les services critiques – avec un minimum d’interruption. Pour ce faire, les entreprises peuvent commencer par évaluer l’environnement réseau et définir un plan d’intervention. Entres autres, le plan devrait comprendre des efforts de remise en état et de sauvegarde, une surveillance supplémentaire, et des moyens pour restaurer le service aussi rapidement et efficacement que possible.

Pour la protection proactive, les trois principales étapes à suivre sont l’implémentation d’une stratégie de défense multi-couches, la protection des serveurs DNS et autres infrastructures critiques, ainsi que le maintien de la visibilité et du contrôle sur l’infrastructure IT.

Défense Multi-Couches

En matière de protection DDoS, une stratégie multi-couches est essentielle, impliquant des solutions dédiées sur sites, conçues pour combattre et minimiser les menaces provenant de n’importe quelle partie du réseau. Ces outils doivent fournir des techniques empêchant l’usurpation tout en permettant l’authentification des hôtes, le positionnement de seuils spécifiques pour les applications et le trafic, la vérification des protocoles et états, la mise en application des gabarits, les contrôles d’accès basés sur la géolocalisation et les listes noires/blanches.

Lorsqu’elles envisagent des solutions dédiées DDoS, les organisations doivent s’assurer que celles-ci leur permettront de détecter également les attaques DDoS applicatives et de bloquer efficacement tous les modèles et techniques des attaques DDoS, qu’ils soient classiques, génériques ou personnalisés. Egalement, ces solutions doivent « apprendre » à reconnaitre les types de comportement basés sur le flux du trafic, qu’ils soient acceptables ou anormaux. Ce profilage de trafic est essentiel car cela permet de détecter et de freiner plus rapidement les menaces tout en réduisant les faux positifs.

Pour une meilleure efficacité opérationnelle, les entreprises doivent également envisager des solutions DDoS qui offrent des fonctionnalités de virtualisation et de géo-localisation avancées.

Grâce à la virtualisation, les administrateurs des politiques peuvent établir et surveiller plusieurs domaines indépendants de politiques dans un seul dispositif, empêchant les attaques affectant un segment de réseau d’impacter les autres. Ce mécanisme est également efficace dans l’escalade de la défense – plutôt que de s’appuyer sur un seul ensemble de politiques, les administrateurs IT peuvent en définir plusieurs à l’avance, ce qui permet d’appliquer un ensemble de politiques plus rigoureux si les précédentes sont insuffisantes.

Les technologies de géolocalisation, d’autre part, permettent aux entreprises de bloquer le trafic malveillant en provenance de sources inconnues ou étrangères et suspectes. Cela réduit la consommation d’énergie et de charges sur les serveurs backend en éliminant le trafic des régions qui ne sont pas concernées par le marché et la couverture géographique de l’organisation.

Protéger les serveurs DNS

Dans la cadre d’une stratégie globale défensive, les organisations doivent protéger leurs infrastructures et actifs critiques. De nombreuses entreprises maintiennent leurs propres serveurs DNS pour assurer la disponibilité Web, cependant ces serveurs sont souvent les premiers systèmes ciblés lors d’une attaque DDoS. Une fois que les serveurs DNS sont touchés, les assaillants peuvent facilement stopper les opérations Web d’une organisation, créant une situation de déni de services. Les solutions de protection DNS disponibles sur le marché aujourd’hui peuvent protéger contre les mécanismes d’intrusion utilisant l’authentification des transactions ou l’application de ports sources aléatoires.

Maintenir le Contrôle et la Visibilité sur l’Infrastructure

Les organisations doivent rester vigilantes et surveiller leurs systèmes avant, pendant et après une attaque. Ce n’est un secret pour personne, avoir une représentation globale de l’environnement IT permet aux administrateurs de détecter les aberrations du trafic réseau et de détecter les attaques plus rapidement, tout en leur fournissant des analyses et renseignements pour mettre en œuvre des techniques de prévention et de minimisation des attaques appropriées. Les meilleures défenses intègreront une surveillance continue et automatisée, avec des systèmes d’alertes qui sonnent l’alarme et déclenchent le plan d’intervention en cas de détection de trafic DDoS.

Il est important d’avoir une visibilité et un contrôle précis sur le réseau. Cette visibilité sur le comportement réseau aide les administrateurs à trouver la cause de l’attaque et à bloquer le trafic des flux tout en permettant au trafic légitime de passer librement. Cela permet également aux administrateurs d’analyser les attaques de manière historique et en temps réel dans le cadre d’enquêtes approfondies. En outre, les caractéristiques avancées de suivi des sources peuvent aider les efforts de défense en localisant l’adresse d’une attaque non-usurpée, et peuvent même contacter l’administrateur du domaine du contrevenant.

Attirer l’Attention des Entreprises

Les attaques DDoS – comme d’autres menaces de sécurité – continueront de croitre et seront plus effrénées dans le futur. La nature évolutive des technologies DDoS obligera les entreprises à changer de mode de pensée, impliquant une plus grande prévoyance et des défenses plus proactives. Par conséquent, les organisations doivent renforcer leurs plans d’intervention et évaluer leur infrastructure réseau vis-à-vis des menaces DDoS actuelles. Cela passe par le renforcement des défenses des serveurs critiques et par la priorisation des données. Il faut également implémenter des moyens de gestion et de surveillance pour une compréhension globale de l’ensemble du réseau. Enfin, les administrateurs IT devraient être capables de mettre en oeuvre des mesures de protection qui identifient rapidement la source de la menace, minimisent l’impact de l’attaque, et rétablissent le service dès que possible.

Ce ne sont qu’avec ces mesures que les entreprises cesseront de s’inquiéter des attaques DDoS, aussi paralysantes soient-elles,  et pourront se recentrer sur leur activité.

La France sort du classement des pays les plus spammeurs du monde !

La France sort du classement des pays les plus spammeurs du monde ! Sophos a dévoilé la nouvelle édition de son classement des 12 pays les plus relayeurs de spams du monde, le Sophos Dirty Dozen, pour le second trimestre 2013. A noter que la France, classée 5ème pays le plus relayeur de spam au premier trimestre 2013, est sortie du classement tout comme le Pérou et la Corée du Sud. Parmi les nouveaux entrants du classement, l’arrivée remarquée de la Biélorussie directement à la seconde place, suivie de l’Ukraine et du Kazakhstan. Les Etats-Unis quant à eux gardent leur place de leaders.

Forums Ubuntu piratée

Le site hébergeant les forums Ubuntu ont été piraté ce samedi. Canonical IS vient de diffuser un message à ses membres et a fermé les forums. Les pirates ont mis la main sur a base de données et les informations permettant aux inscrits de se connecter aux Ubuntu Forums. Identifiants, mot de passe et emails ont été volés. Ubuntu est un système d’exploitation Linux, sous Debian.  Voici le message diffusé par la société Canonical :

 

Ubuntu Forums is down for maintenance

There has been a security breach on the Ubuntu Forums. The Canonical IS team is working hard as we speak to restore normal operations. This page will be updated regularly with progress reports.

What we know

  • Unfortunately the attackers have gotten every user’s local username, password, and email address from the Ubuntu Forums database.
  • The passwords are not stored in plain text. However, if you were using the same password as your Ubuntu Forums one on another service (such as email), you are strongly encouraged to change the password on the other service ASAP.
  • Ubuntu One, Launchpad and other Ubuntu/Canonical services are NOT affected by the breach.

Progress report

  • 2013-07-20 2011UTC: Reports of defacement
  • 2013-07-20 2015UTC: Site taken down, this splash page put in place while investigation continues.

Configurer efficacement la double identification Google

 « L’attaque est le secret de la défense, la défense permet de planifier une attaque. », voilà un adage qui plait à l’oreille de l’équipe de DataSecurityBreach.fr. Il colle parfaitement à l’ambiance numérique. Comme celle concernant la sécurité de son compte Google. Dire que la double identification pour un compte webmail, Twitter, Facebook ou tout autres services web devient indispensable est un doux euphémisme. Et ce n’est pas ce pauvre banquier de Dubaï qui dira le contraire. Un pirate informatique a réussi à se faire transférer 15.000 $ sur un compte bancaire basé en Nouvelle-Zélande en communiquant avec le banquier via un compte gMail piraté. Bref, n’attendez pas le passage d’un pirate. Mettez en action la double identification Google, qui, en regardant de plus prêt est en faite une quadruple identification.

Configurer les numéros de téléphones de secours

DataSecurityBreach.fr vous conseille un numéro portable et un numéro fixe. Dans le premier cas, pour recevoir par SMS le code de secours. Dans le second cas, recevoir le précieux secours via un téléphone fixe et une voix humaine.

Codes de secours à imprimer

Il vous permet de disposer de 10 codes si vos téléphones ne sont pas disponibles. 10 séries de 8 chiffres qui vous permettront de vous connecter à votre compte. Mots de passe spécifiques aux applications.

Google Authentificator

Avec les téléphones portables, data security breach vous en parle souvent, les accès malveillants se multiplient. Google propose « Google Autentificator« . Une application pour iOS, Android, … qui donne accès à un code d’identification unique. Code valide durant 1 minutes à rentrer, en plus de votre mot de passe habituel. Bref, voilà une sécurité digne de ce nom qui prend quelques minutes à configurer mais permet de ne pas passer des heures, quand ce ne sont pas des jours à sauver les meubles après le passage d’un pirate informatique.

Piratage de l’Internet des objets, mais pour la bonne cause !

Lookout – leader des solutions de protection des particuliers et des professionnels utilisant des appareils mobiles – a dévoilé à Data Security Breach une faille de sécurité dans les lunettes Google Glass, transmise à Google et corrigée depuis par l’éditeur. Les nouvelles technologies nous facilitent la vie à un point inimaginable il y encore quelques années, qu’il s’agisse de véhicules électriques à commande vocale ou de thermostats sans fil. Notre soif de nouveautés entraîne le regain de l’informatique embarquée et elle est à l’origine d’une révolution dans le domaine des réseaux.

Les objets du quotidien se voient équipés de capteurs qui leur permettent d’interagir avec l’environnement extérieur, de processeurs pour y réfléchir et d’interfaces réseau pour pouvoir en parler. En se connectant les uns avec les autres et en partageant ce qu’ils voient, entendent et enregistrent, ces nouveaux appareils intelligents inaugurent le Nouvel Age de l’Internet. L’Internet des objets prend désormais le pas sur l’Internet des ordinateurs. Au 30 juin 2010, il y avait environ 1,9 milliard d’ordinateurs connectés au Net. A titre de comparaison, on comptait en 2012 environ 10 milliards d’objets connectés.

Les bienfaits que ces appareils intelligents nous apportent au quotidien sont incommensurables. Reste qu’en les dotant d’une telle intelligence et perception, nous modifions leur nature. Des objets ordinaires d’apparence familière, sans particularités sur le plan de la sécurité, se muent soudain en gardiens de données sensibles, qu’elles soient à caractère financier ou concernent des facettes de notre vie privée. Ainsi, si un thermostat autonome traditionnel fixé au mur d’une maison n’intéressera jamais des pirates, la donne sera toute autre pour son équivalent connecté. Ce dernier peut en effet renseigner sur le nombre de personnes habitant dans la maison et sur les technologies connectées au réseau. En cas d’absence des occupants, l’habitation deviendra alors une proie de choix. Un nouveau type de thermostat connecté qui serait contraint à collaborer avec un million d’autres de ses pairs pourrait poser un grave problème de sécurité pour le réseau électrique national, faisant de lui un objet de convoitises pour des terroristes. En modifiant la nature des objets, il devient crucial de pouvoir repérer les vulnérabilités et de réagir rapidement avec des mises à jour. Les objets connectés doivent ainsi être traités comme des logiciels. Lookout a étudié deux cas qui présentent deux méthodes de gestion des vulnérabilités — une bonne et une mauvaise.

Cas n°1 – Les Google Glass
Google a sélectionné ce qui fait de mieux sur le plan technologique dans le domaine des smartphones, pour concevoir un ordinateur qui se porte sous forme de lunettes. Imaginez un appareil capable de traduire dans votre langue, en un clin d’œil, des menus écrits dans une autre langue étrangère ! Imaginez un guide personnel qui identifie le bâtiment que vous êtes en train d’admirer, en vous relatant son histoire. Avec le système Glass, la technologie de reconnaissance optique des caractères qui permet à un ordinateur de lire des textes imprimés, fait figure d’antiquité. Chaque fois que vous prenez une photo, Glass recherche des données reconnaissables, les plus évidentes étant les QR codes, un type de code-barres contenant par exemple des instructions d’envoi de SMS ou d’accès à un site web hébergeant des éléments capables de modifier les paramètres de l’appareil. Google a tiré parti de ces possibilités pour permettre aux utilisateurs de configurer facilement leurs lunettes Google Glass sans l’aide d’un clavier.

C’est à ce niveau que nous avons identifié un problème de sécurité de taille. S’il est pratique de pouvoir configurer un QR code pour le système Glass et de se connecter facilement à des réseaux sans fil, il en va tout autrement si d’autres personnes peuvent se servir des mêmes QR codes pour commander aux Google Glass de se connecter au réseau Wi-Fi ou à des appareils Bluetooth de leur choix. Mais c’est malheureusement possible. Nous avons réussi à concevoir des QR codes basés sur les instructions de configuration, obtenant ainsi nos propres QR codes malveillants. Une fois photographié par un porteur de lunettes Google Glass, ce code a ordonné au système Glass de se connecter furtivement à un point d’accès Wi-Fi piégé géré par nos soins. Ce point d’accès nous a ainsi permis d’épier les connexions des Google Glass, qu’il s’agisse de requêtes en ligne ou d’images téléchargées sur le Cloud. Nous avons également été en mesure de diriger le système Glass vers une page contenant une vulnérabilité connue d’Android (version 4.0.4), nous permettant de le pirater pendant qu’il parcourait ladite page.  Les Google Glass ont été piratées par l’image d’un QR code malveillant. Cette vulnérabilité et la façon de procéder sont exclusives à Glass ; elles sont la conséquence de son appartenance à la catégorie des objets connectés.

Cas n°2 – Les pompes à insuline Medtronic
En 2011, Jérôme Radcliffe a mis au jour les vulnérabilités d’au moins quatre modèles de pompes à insuline du fabricant Medtronic, qui les exposaient à du piratage à distance. Une pompe à insuline est un appareil médical intelligent connecté, qui se substitue à la traditionnelle seringue. Le patient porte sa pompe à insuline toute la journée, à la manière d’un pager. Elle surveille en permanence l’état de la personne et diffuse régulièrement des petites doses d’insuline pour éviter les variations de glycémie. La pompe à insuline fonctionne souvent de pair avec un système de mesure du glucose en continu (CGM) doté de capteurs, qui transmet à distance les données à la pompe afin qu’elle calcule la dose d’insuline à délivrer. C’est là tout l’intérêt de la connexion sans fil. En permettant à la pompe à insuline et au CGM de communiquer ainsi, le porteur n’a pas à s’encombrer de câbles. Il peut de plus utiliser d’autres appareils pour surveiller son état.

Malheureusement, c’est à ce niveau-là qu’a été décelée la faille de sécurité. Lorsque le fabricant a permis à ces appareils de communiquer, il n’a opté que pour un seul point de sécurité : un numéro de série valable requis pour autoriser les échanges. De fait, un attaquant qui utilise un équipement radio pour surveiller le trafic de données entre le CGM et la pompe à insuline du patient peut « réécouter » ces échanges, désactiver la pompe ou, pire encore, l’induire en erreur pour la pousser à diffuser des doses inappropriées d’insuline.

Mise au jour et traitement des vulnérabilités
Ce sont deux exemples d’objets ayant des failles de sécurité du fait qu’ils sont connectés. L’étude des différences entre ces appareils connectés et leurs prédécesseurs non connectés, à partir du moment où ils sont connectés et où leur « raison d’être » évolue et permet de mettre en évidence de nouvelles zones de faiblesse. Cela donne aussi une chance de voir les détournements possibles – et imprévus – de l’appareil. La mise au jour des vulnérabilités n’est pas le seul défi que pose l’Internet des objets. Pour assurer la protection des utilisateurs, mais aussi la stabilité et l’expansion de l’écosystème, ces vulnérabilités doivent être prises en charge. L’application de correctifs, méthode traditionnellement utilisée, est encore assez peu courante dans l’univers des appareils embarqués. Historiquement, les logiciels à bord sont des microprogrammes (ou firmware) installés en usine ; ils ne sont que très rarement mis à jour. La tâche s’annonce difficile si l’on envisage de définir un processus de traitement des vulnérabilités décelées dans des milliards d’objets connectés. Fort heureusement, les longues années d’application de correctifs, dans le domaine de l’informatique, ont permis de tirer de nombreuses leçons. Le processus d’installation de correctifs a mis des années à s’affiner, émaillé de nombreux incidents de parcours. Il faut veiller à ne pas répéter les mêmes erreurs avec l’Internet des objets. L’une des principales leçons étant que les problèmes de sécurité décelés sur des appareils doivent être traités comme étant au niveau du logiciel et non du produit ou du matériel. C’est le seul moyen, pour les fabricants, de s’emparer efficacement du problème étant donné son ampleur. Les entreprises qui développent des logiciels système comprendront cet impératif, mais pas les autres, qui auront du mal à faire face à ces problèmes inhabituels pour elles et à la complexité induite par la gestion des millions d’objets. Si l’on regarde les fabricants responsables des objets en question, le scénario sera celui-là.

Google Glass
Nous avons informé Google de nos découvertes le 16 mai dernier. Google a pris acte et ouvert un ticket (pour bug) auprès de l’équipe de développement du système Glass. L’entreprise a fait preuve d’une très grande réactivité pour corriger le problème : la faille a été comblée avec la version XE6, publiée le 4 juin. Lookout a recommandé à Google d’enclencher l’exécution des QR codes sur demande de l’utilisateur ; cette préconisation a été acceptée. La réactivité de Google témoigne de l’importance que l’entreprise accorde au respect de la vie privée et à la sécurité de son appareil, et donne le ton en matière de sécurité des appareils connectés.

Pompes à insuline Medtronic
Jérôme Radcliffe a fait part de sa découverte à Medtronic, qui après avoir montré de l’intérêt pour les vulnérabilités décrites, a finalement rejeté leur caractère sérieux. L’entreprise a avancé que ces failles n’avaient pas été exploitées et qu’il serait d’ailleurs très difficile techniquement parlant de lancer une attaque. Résultat, deux ans après, les modèles Medtronic Paradigm 512, 522, 712 et 722 de pompes à insuline peuvent toujours être la cible d’attaques à distance.

Google, pour sa part, a montré qu’il dispose d’une infrastructure efficace de traitement des vulnérabilités qui lui permet d’identifier les failles, de les corriger et de mettre à jour rapidement ses appareils en toute discrétion. Google est l’une des entreprises qui se targue de pratiques en matière d’application de correctifs parmi les meilleures de l’industrie du logiciel. De fait, les entreprises qui embarquent des capteurs dans leurs appareils ne peuvent se permettre de mal gérer les failles de sécurité dans un monde où l’informatique ambitionne de quasiment fusionner avec l’utilisateur. Si Google avait manqué de réactivité, un pirate aurait pu profiter de l’aubaine pour s’en prendre aux porteurs de ses lunettes, décrédibilisant du même coup un nouveau « gadget » prometteur.

Les développeurs et concepteurs d’appareils embarqués doivent prendre exemple sur Google, tant du point de vue de la prise en charge des failles que de l’importance accordée aux objets connectés portables équipés d’un capteur. Il est par ailleurs essentiel de penser à la sécurité des appareils et à leur mise à jour automatique dès la phase de conception.

L’Internet des objets inaugure une nouvelle ère technologique : un futur où tout sera connecté et pourra interagir avec les informations plus étroitement que jamais. Si nous nous appliquons, un large champ de possibilités s’ouvrira à nous. Dans le cas contraire, nous en tuerons tout le potentiel sans jamais en tirer les bénéfices. (LockOut)

Un fichier non déclaré à la Cnil est illicite

Dans un arrêt très court du 25 juin 2013, la Cour de cassation affirme sans ambiguïté qu’un fichier d’adresses qui n’a pas été déclaré à la Commission nationale de l’informatique et libertés a un objet illicite. C’est le site Legalis.net qui revient sur cette affaire jugée par la Cour de Cassation, fin juin. La cour suprême se fonde sur l’article 1128 du code civil qui prévoit qu’« il n’y a que les choses qui sont dans le commerce qui puissent être l’objet des conventions ». Selon l’article 22 de la loi Informatique et libertés prévoit, tous traitements automatisés de données personnelles doit faire l’objet d’une déclaration, à l’exception de cas définis. Mais la loi n’avait pas prévu explicitement que l’absence de formalité était sanctionnée par la nullité. D’où l’importance de cet arrêt qui conduit à considérer qu’un fichier non déclaré est sans valeur.

Le piratage des réseaux téléphoniques : un réel danger pour les entreprises françaises

Les malversations téléphoniques représentent un phénomène récurrent. Le montant estimé des pertes, en 2011, liées à des piratages de PBX a été chiffré par Orange. Montant : 4,96 milliards de dollars. Les fraudes à la messagerie vocale sont lancées à partir de Cuba, Somalie, Sierra Leone, Zimbabwe, Lituanie ou encore l’Autriche.

Le montant d’un piratage télécom d’une entreprise en France peut s’élever jusqu’à 600.000 euros, et ce phénomène grandit au fil des années. Concrètement, Il s’agit pour le pirate de prendre le contrôle du serveur de téléphonie (l’autocommutateur ou PABX) de l’entreprise cible. Cette prise de contrôle à distance permettra de générer des appels vers des numéros surtaxés. Chaque appel généré par le pirate sur ses numéros surtaxés lui permettra de percevoir une rémunération. Avec Internet et les nouvelles technologies de l’information et communication, pirater est devenu beaucoup plus facile : un ordinateur simple et quelques tutos en ligne suffisent. Il existe des solutions pour se sécuriser, dont des Firewalls voix pour lignes téléphoniques et VoIP. Ils permettent la détection en temps réel des attaques relevant de la fraude téléphonique, des utilisations abusives des numéros surtaxés et payants, ainsi que les dénis de services téléphoniques.

Des attaques DDoS contre les lignes empêchant l’émission et la réception d’appels. « Toutes les semaines, nous recevons des appels d’entreprises victimes de piratage, dont les pertes atteignent plusieurs dizaines de milliers d’euros en moyenne… », déclare à Data Security Breach Stéphane Choquet, Directeur Général de Checkphone.

*Chiffres : Source Orange Business Services (http://oran.ge/14IczSy)

Près de neuf français sur dix plébisciteraient la biométrie comme moyen de lutte contre la criminalité

Une étude de Steria, que datasecuritybreach.fr a pu consulter, menée auprès de 1 000 français (sur un total de 3 650 personnes interrogées en Europe), révèle que près de 9 français sur 10 (89 %) se disent favorables à l’utilisation de la biométrie pour identifier les criminels. La majorité est pour l’utilisation de la biométrie dans les cartes d’identité et les passeports (81 %), de même que pour contrôler les accès aux zones réglementées (77 %). En revanche, seuls 52 % acceptent que des solutions biométriques viennent remplacer les numéros PIN des cartes bancaires.

La plupart des français (89 %) se disent favorables à l’utilisation des technologies biométriques pour l’identification des criminels. Pourtant seuls 52 % accepteraient de voir la biométrie entrer dans leur vie quotidienne et remplacer les codes PIN des cartes bancaires par exemple. Une majorité de français (70 %) estime en effet que l’usage de la biométrie se limite à la protection contre l’usurpation d’identité, alors que de nombreux domaines de développement sont aujourd’hui envisagés : contrôles automatiques, simplification des procédures administratives, traçabilité des données, lutte contre la fraude ou encore réduction du crime.

Au niveau européen, les français sont plus favorables à l’adoption des technologies biométriques pour l’identification des criminels, que les britanniques (80 %), et les allemands (77 %). Près des trois-quarts (69 %) des sondés en Europe sont pour l’utilisation de la biométrie dans les cartes d’identité et les passeports, ainsi que pour contrôler l’accès aux zones réglementées.

Un marché à fort potentiel Selon de récentes estimations, le marché mondial de la biométrie représentera 8,5 milliards d’euros d’ici 2015. Cela traduit une formidable évolution des usages de la biométrie. Pour Florent Skrabacz, responsable des activités de Sécurité de Steria « les nouvelles applications de la biométrie, notamment pour la mobilité et les applications en ligne, sont une arme indispensable pour lutter contre les nouvelles fraudes à l’identité numérique ».

Ces propos sont renforcés par Ole Marius Steinkjer, expert des technologies biométriques chez Steria qui explique à DataSecurityBreach.fr : « Les applications de la technologie biométrique ne cessent de se diversifier : demandes d’asile, fluidité du trafic transfrontalier, authentification des criminels, contrôle d’accès aux sites militaires, aux dossiers médias, aux comptes bancaires, etc. Pourtant, en raison de préoccupations vis-à-vis de la protection de la vie privée, les citoyens hésitent toujours à adopter cette technologie au quotidien ».

Pour avoir déployé des solutions biométriques lors de projets dans 27 pays, notamment au Royaume-Uni, en Suisse, en France, en Allemagne, en Belgique et en Norvège, Steria jouit d’une grande expérience de la question. Cette année, Steria a notamment été sélectionné par la Police danoise pour un programme biométrique d’identification d’empreintes digitales et a annoncé, aux côtés de la Commission européenne, le déploiement de la seconde génération du système d’information Schengen (SIS II), qui prévoit de rationaliser les procédures de contrôle aux frontières de toute la zone et de faciliter la communication entre les Etats membres grâce aux données biométriques.

Connection VPN, entre 2 clés USB, en 60 secondes

Dans la nouvelle émission de ZATAZWeb.tv, numéro estival, il est proposé plusieurs sujets qui devraient vous intéresser. En plus de découvrir un jouet chinois qui permet de hacker certaines cartes RFID, l’émission ZATAZ Web TV revient aussi sur les livres à emmener avec soit à la plage, dont le dernier du moment des Editions ENI, Malware.

Particulièrement intéressant, les clés USB iTwin. L’émission a testé la version professionnelle de ces clés USB qui permettent de créer un accès VPN, entre deux portables.  iTwin est composé de deux parties. La première clé est insérée dans l’ordinateur de bureau, et le second – à la maison, par exemple. La connexion, en quelques secondes, est automatiquement établie sous la forme d’une connexion VPN sécurisée entre les deux machines.

A noter que l’émission profite des beaux jours pour lancer le grand jeu de l’été. A gagner : deux Playstation 4 de Sony ; des tee-shirts Nuit du hack et ZATAZ.COM et des livres. Lancement de notre grand jeu de l’été, lundi 22 juillet. Les premiers indices se trouvent déjà dans l’émission.

CryptoCat mal sécurisé durant 1 an

L’outil de chiffrement de conversation en temps réel, CryptoCat, fonctionne sous Firefox. Une application que nous vous présentions, il y a peu, sur DataSecurtyBreach.fr. Depuis quelques jours, l’outil est « enfin » sécurisé de manière efficace. Il faut dire aussi que depuis le 17 octobre 2011, l’outil d’anonymisation des conversations avaient des problèmes dans ses clés de chiffrement.

L’information vient de Steve Thomas. Le codeur a découvert comment Cryptocat sécurisait mal les conversations, laissant des potentialités d’interceptions non négligeables. Jusqu’au 15 juin dernier, ou les sécurités et clés de chiffrement ont été renforcées de manière efficace, il était possible, avec plus ou moins de moyen, de cracker les conversations. « Le bug aura duré 347 jours, a pu lire dataSecuritybreach.fr de la main de Steve Thomas. Cela a rendu les clés privées ECC ridiculement petites. Le système de clé publique de Cryptocat est maintenant sécurisé… après avoir été mauvais depuis quasiment le début. » L’auteur de l’analyse suggère tout de même de ne pas utiliser Cryptocat « On ne sait pas combien de temps le système de chiffrement va résister« . Dommage que Steve Thomas n’ait pas apporté son savoir pour aider ce projet open source et gratuit.

VPN Persona non grata pour Visa et MasterCard

Le fondateur d’iPredator, un service de VPN qui permet de sécuriser et anonymiser ses connexions sur la toile, Data Security Breach vous vantait dernièrement l’intérêt des VPN, vient d’annoncer sur son blog que Visa et MasterCard interdisait toutes utilisation d’iPredator. Peter Sunde, propriétaire d’iPredator, et cofondateur de Pirate Bay, explique que les internautes qui souhaitent payer via ses deux solutions de paiement ne peuvent plus le faire. La société PaySon, qui se charge des transactions bancaires lui aurait indiqué que Visa et MasterCard interdisaient dorénavant les paiements pour des services VPN et autres systèmes d’anonymisation.

Le site Torrent freak, qui diffuse le courriel reçu par Payson, montre que les deux sociétés de paiement se sont aussi attaqués aux revenus des sociétés Anonine, Mullvad, VPNTunnel et Privatvpn. Bref, les deux entreprises américaines refont le coup de Wikileaks en bloquant les possibilités d’achats par leur biais. Un moyen pour le FBI et les services de renseignements américains de contrer, encore un peu plus, les fraudes et le black market ; ou est-ce une nouvelle méthode des majors de combattre les contrefacteurs de films, logiciels, albums de musique en les empêchant d’exploiter des moyens de rendre anonymes leurs actions.

C’est malheureusement mal connaitre ce milieu qui peut utiliser d’autres moyens de paiement comme PaySafeCard, des services téléphoniques surtaxés ou encore BitCoin.

Watch dogs : Ubi Soft attaqué par de vrais pirates

Des pirates informatiques ont mis la main, voilà quelques semaines, sur une faille de type injection SQL qui leur aurait permis de consulter la base de données de comptes d’utilisateurs de l’éditeur de jeu. Ubisoft recommande à ses utilisateurs de changer leur mot de passe par sécurité.

Le créateur de « Assassin’s » ou encore du très attendu Watch dogs affirme que la sécurité d’un de ses sites internet (Uplay) avait été compromise. Un audit a permis de démonter que des données de la base de données avaient été consultées. Data Security Breach ne sait pas si les informations (noms d’utilisateurs, adresses courriel et mots de passe [MD5]) ont été copiées et diffusées par le pirate.

Voici le courriel envoyé par UBI Soft. « Cher Membre, Nous avons récemment découvert que la sécurité d’un de nos sites Internet avait été compromise, permettant d’accéder à certains de nos systèmes en ligne sans autorisation. Nous avons immédiatement pris les mesures nécessaires pour supprimer cet accès, enquêter sur cet incident et restaurer la sécurité des systèmes touchés. Pendant cette procédure, nous avons appris que des données avaient été illégalement consultées depuis notre base de données de comptes. Ces données incluent des noms d’utilisateurs, des adresses e-mail ainsi que des mots de passe cryptés. Sachez qu’aucune information de paiement n’est stockée chez Ubisoft : vos informations bancaires ne sont donc pas concernées par cette intrusion. En conséquence, nous vous recommandons de changer le mot de passe de votre compte : datasecuritybreach.fr. Par mesure de précaution, nous vous recommandons aussi de changer vos mots de passe sur les autres sites Internet ou services où vous utilisez un mot de passe identique ou proche. Veuillez accepter nos sincères excuses pour cet incident. Soyez assurés que votre sécurité reste notre priorité. »

HackNowledgeContest Lille

Vous avez pu suivre, en direct, le HackNowLedge Contest Lille. Conférences et concours de Hacking Ethique au sein d’Euratechnologie. En voici les meilleurs moments.

C’est au cœur de la métropole Lilloise, à Euratechnologie, futur berceau de la recherche IBM (700 emplois annoncés), que le HackNowLedge Europe/Africa a déposé ses machines pour son édition Française. Après la Côte d’Ivoire, le Maroc, la Belgique, et avant la Tunisie, l’Espagne, l’Algérie, le Congo et la grande finale, en décembre en France, le HNE fait étape dans la capitale Flamande. Conférences, cours (Forensic, …) et concours d’Ethical Hacking. Suivez, en temps réel avec ZATAZ.COM, DataSecurityBreach.fr et sur Twitter, jusqu’à 22 heures, ce grand rendez-vous mis en place par l’association ACISSI.

12 Heures – Une centaine de concurrents face à 72 épreuves.

15 Heures – Belle ambiance. Les conférences et les cours attirent du monde

16 Heures – Il reste 6 heures de compétition. Pour le moment, les meilleurs ont 4510 points.

18 Heures – D’excellentes conférences, dont celle de Juan Ricardo, étudiant mexicain à la CDAISI.

Le chercheur est revenu sur le réseau GSM et  la confiance au BTS de votre opérateur téléphonique ?

21 Heures – H – 1 avant la fin du concours.

22 Heures – Fin du concours. Les vainqueurs, la team Tontons Fappeurs (Impressionnante d’efficacité).

Pour que les e-soldes d’été riment avec e-sécurité

Pour que les e-soldes d’été riment avec e-sécurité Pour que les bonnes affaires le restent, 6 conseils de Data Security Breach pour succomber à la tentation des bonnes affaires estivales sans tomber dans les pièges qui peuvent être tendus sur internet. 26 juin, c’est officiellement le coup d’envoi des soldes d’été. C’est l’occasion de se faire plaisir en réalisant des économies d’autant que le mauvais temps de ces dernières semaines présage d’un important stock à écouler. Malgré la crise, 80% des français ont l’intention de faire les soldes cette année selon l’étude Ifop pour Spartoo avec un panier moyen prévu de 201 euros.

De plus en plus de français font leur achat sur des sites d’e-commerce. Cependant, même si ces sites sont mieux protégés qu’auparavant, le risque de se faire arnaquer sur Internet persiste. Alors que 52% des victimes de fraude déclarent que la fraude subie « a été effectué dans un commerce en ligne », 27% des acheteurs continuent d’utiliser leur carte de crédit avec désinvolture pour effectuer des achats en ligne selon une étude Harris Interactive pour Kaspersky Lab. Les montants volés constatés sont en moyenne de 250 euros mais si 20% de ces débits sont supérieurs à 1 000 euros.

Voici une liste de 6 conseils prodigués par Kaspersky Lab pour ne pas tomber dans les mailles du filet des cybercriminels pendant cette période d’achats :

1.     Etre vigilant face aux offres trop alléchantes – Les internautes ont pour habitude de recevoir des promotions de différentes marques soit via e-mail ou sur les réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter. Cependant, certains cybercriminels abusent de cette méthode de distribution en envoyant de faux e-mails déguisés en messages légitimes de marques (phishing). Après avoir cliqué sur le lien, l’utilisateur est alors redirigé vers un site malveillant au lieu de celui du distributeur. Les pirates pourront récupérer toutes les informations bancaires stockées sur l’ordinateur; 1/3 des internautes conservent ce type d’information sur leur ordinateur domestique.

2.     Vérifier l’authenticité et la sécurité du site – Si une bonne affaire se profile, il suffit de se rendre sur le site officiel de la marque pour confirmer qu’il s’agit bien d’une offre légitime et que le site n’est pas un faux. Le témoignage de clients, la présence de conditions générales et la réactivité du service client constituent d’autres indices prouvant la véracité du site. Le paiement en ligne doit également être sécurisé car même si 44% des acheteurs sur Internet ne sont pas particulièrement inquiets lorsqu’ils utilisent leurs cartes de crédit en ligne1, il est important de vérifier l’existence du cadenas et de la mention https dans la barre d’adresse.

3.     Privilégier les réseaux 3G/4G au Wi-Fi – Les smartphones et les tablettes peuvent aider à suivre les bonnes affaires même au sein des centres commerciaux physiques. Cependant, les cybercriminels savent que les consommateurs ont tendance à se rendre sur des sites dotés d’identifiants ou d’informations bancaires pendant ces événements particuliers. Ils peuvent facilement surveiller les informations envoyées sur les réseaux Wi-Fi publics, telles que le numéro de compte ou de carte bancaire.

4.    Favoriser des moyens de paiements fiables – Il est important de privilégier les moyens de paiement qui permettent un recours comme les systèmes de paiement sécurisés par carte bancaire et d’éviter au maximum les services de transfert d’argent, notamment à l’étranger.

5.     Eviter de renseigner les sites avec trop de données personnelles – Certains sites d’e-commerce sont très intrusifs et demandent de fournir beaucoup de données personnelles. Il faut donc éviter de laisser trop d’informations sur soi.

6.     Choisir un mot de passe sécurisé – Un bon mot de passe est la condition indispensable pour une protection optimale de ses données. Le mot de passe idéal doit combiner plusieurs combinaisons de caractères mais ne doit pas être réutilisé à l’infini. Plusieurs mots de passe sont nécessaires pour éviter de se faire pirater ses comptes.

Les responsables informatiques aveugles face aux failles de sécurité des réseaux d’entreprise ?

Dimension Data, le fournisseur mondial de services et de solutions informatiques, a déclaré à Data Security Breach que le nombre de périphériques vulnérables sur les réseaux informatiques d’entreprise a chuté entre 2011 et 2012, passant de 75 % à 67 %. Même s’il s’agit du chiffre le plus bas en deux ans, cette tendance met en évidence l’approche laxiste en matière de sécurité actuellement adoptée par les gestionnaires de réseau.

Telle est l’une des conclusions tirées dans le Baromètre des réseaux 2013 publié aujourd’hui par Dimension Data. Depuis son lancement en 2009, le Baromètre des réseaux informe de l’état des réseaux à l’échelle mondiale, en compilant des données en provenance des entreprises et les résultats des audits Technology Lifecycle Management (TLM) réalisés par Dimension Data dans le monde au cours de l’année écoulée. Ce rapport analyse la capacité opérationnelle des réseaux en évaluant la présence de failles de sécurité, le statut en fin de vie et le respect des bonnes pratiques de configuration des périphériques réseau. Aujourd’hui, Dimension Data affiche au compteur plus de 1 200 audits réalisés ces cinq dernières années, grâce à la solution Technology Lifecycle Management (TLM), auprès d’entreprises de toutes tailles et opérant dans tous les secteurs d’activités.

Comme l’explique à datasecuritybreach.fr Raoul Tecala, directeur du développement commercial de l’activité Intégration réseau chez Dimension Data : « Certaines failles de sécurité présentes depuis des années n’ont toujours pas été corrigées — et ce, malgré la proactivité dont font preuve certains fournisseurs comme Cisco Systems avec l’envoi d’alertes en cas de correctifs et les constantes mises à niveaux de leurs logiciels et systèmes. (…) « L’élimination de toutes les failles de sécurité peut constituer un défi de taille dans le cas d’environnements complexes d’envergure. Il convient toutefois de mettre en balance les perturbations subies et les efforts nécessaires, d’une part, avec les répercussions potentielles et les mesures qui s’avèrent indispensables. Bien que les réseaux semblent actuellement moins en proie aux failles de sécurité, la proportion importante de périphériques vulnérables se maintiendra jusqu’à l’application d’un correctif logiciel ou à la mise à niveau vers une nouvelle version plus sécurisée du code. »

Data security breach conseille aux entreprises de concentrer leurs efforts sur les failles de sécurité qui représentent le plus grand danger. « Plus le périphérique est proche d’Internet, plus le risque est important. Par conséquent, les entreprises doivent se montrer vigilantes et nous leur recommandons de mettre en place un système visant à évaluer, à hiérarchiser et à corriger en permanence les failles de sécurité des réseaux. termine Raoul Tecala, Même si les réseaux informatiques paraissent aujourd’hui moins vulnérables, bon nombre des failles de sécurité restantes sont difficiles à supprimer complètement et on en identifie de nouvelles chaque année. Il serait donc malvenu de se reposer sur ses lauriers ».

HackNowLedge Contest édition France

Samedi 29 juin, le HackNowLedge Contest Europe Afrique dépose ses conférences et concours de hacking éthique à Lille. Le programme ! La capitale du Nord, Lille, et Euratechologie, accueillent, ce samedi 29 juin, le HackNowLedge Contest Europe Afrique.

Après le Maroc, la Belgique, la Côte d’Ivoire et avant l’Algérie, la Tunisie, l’Espagne et le Congo, ce grand rendez-vous dédié au Hacking Ethique vient déposer ses conférences, cours et concours de hacking éthique dans l’hexagone.

Cette édition française va permettre de suivre des cours de hacking & forensic ; de participer à un Challenge de HACKING ouvert à tous ; de croiser la séance d’accréditation CACERT et de participer aux conférences sur la sécurité informatique. A noter que votre serviteur ouvrira le bal, avec la présentation des petits secrets du Protocole d’Alerte de ZATAZ.COM.

L’ensemble du programme est ci-dessous. Imprimer votre badge d’accès ICI.

Linkedin piraté dans la nuit de jeudi ?

Jeudi, de 02h20 à 06h16, le réseau social Linkedin n’était plus dans son état normal. Durant quatre heure, les internautes qui rentraient leur login et mot de passe pour s’identifier se retrouvaient à fournir leur précieux sésame à un site qui n’avait rien à voir avec Linkedin. Le réseau social professionnel indique ne pas avoir subit de piratage mais un « problème » technique qui aurait été occasionné par son prestataire de service.

Un vrai faux site ? A première vue, un DNS capricieux et les internautes se sont retrouvés à fournir leurs identifiants à un inconnu. Ca montre aussi le niveau des utilisateurs. C’est un peu si vous fournissiez les données de votre carte bancaire dans une boite en carton posée à côté du distributeur de billets. Ca n’a pas le gout d’un distributeur, ca n’a pas la couleur d’un distributeur… mais c’est pas grave ! L’hébergeur a reconnu une erreur technique.

L’histoire ne dit pas ce qu’a bien pu récupérer le site Internet mis à la place de Linkedin durant ces 4 heures de « bug ».

Volkswagen France piraté pour piéger les utilisateurs de Skype et iTunes

Le piratage informatique d’un site web cache très souvent des actions biens plus malveillantes qu’un simple barbouillage. Pour preuve, le cas vécu, ce jeudi, par le site Internet du groupe Volkswagen France. Datasecuritybreach.fr et ZATAZ.COM ont pu constater qu’un pirate informatique avait réussi à s’inviter dans le serveur de la marque automobile Allemande afin d’y cacher une redirection malveillante vers une fausse page d’administration à Skype.

Au moment de l’écriture de cet article, l’adresse volkswagengroup.fr/ (…) /connect.html renvoyait les internautes sur le site usurpateur skype-france.fr. Plus grave encore, le pirate a aussi caché une fausse page iTunes Connect dans le serveur de la filiale française du constructeur automobile.

Le voleur a lancé son hameçonnage Skype (comme pour iTunes) via un courriel électronique contenant ce type de message (exemple pour skype, ndlr datasecuritybreach.fr) « Chère/Cher client Nous vous informons que votre compte Skype arrive a l’expiration dans moins de 48H. Cliquez simplement sur le lien suivant et ouvrez une session a l’aide de votre Skype ID et Mot de passe. Vérifiez maintenant. Cordialement L’assistance a la clientèle Skype 2013« .

Vers la fin du pare-feu ?

Par Jean-Philippe Sanchez, pour DataSecurityBreach.fr, Consultant chez NetIQ France – Chaque professionnel de l’informatique consacre beaucoup de temps et d’argent à s’équiper de pare-feux dernier-cri pour protéger ses informations contre toutes sortes d’agressions extérieures. C’est une situation pour le moins ironique car dans le même temps, les entreprises migrent leurs applications vers le Cloud, casse-tête auquel il faut ajouter la vague d’employés qui utilisent leurs propres appareils au bureau (BYOD – Bring your own device)…

Traditionnellement, les pare-feux constituent la pierre angulaire des stratégies pour protéger leurs actifs numériques. Il y aura toujours des pare-feux, les attaques par déni de service justifiant à elles seules leur existence. Mais l’argument selon lequel le pare-feu est le « meilleur moyen de défense » perd chaque jour de sa crédibilité. C’est pourquoi il est temps de revoir le rôle qu’il joue dans un contexte où les applications et les informations résident dans de multiples sources d’hébergement et prolifèrent sur de nombreux types de périphériques.

L’exercice est simple, datasecuritybreach.fr l’a testé pour vous : sur une feuille, indiquez l’emplacement actuel de vos actifs numériques, et d’ici trois ans. Ensuite, procédez de même pour les besoins d’accès. Vous serez étonné par l’afflux de périphériques personnels appartenant à des employés et d’autres personnes qui comptent les utiliser dans l’environnement professionnel.

De toute façon, si vous leur dites « non », ils trouveront le moyen de vous contourner et d’emporter quand même des données professionnelles ! En mettant ces renseignements à plat, vous allez rapidement vous rendre compte qu’il ne sera pas si simple de tracer un nouveau périmètre et des définir les limites à ne pas franchir. Est-ce un point de routage spécifique, un proxy ou un serveur ?

En réalité, même avant l’apparition du BYOD et des logiciels SaaS, les directions informatiques étaient probablement déjà trop dépendantes des pare-feux. Une étude récente montre que la source la plus courante de fuites de données réside à l’intérieur de l’entreprise. Les fuites de données proviennent habituellement d’utilisateurs lambda, peu qualifiés, et non de pirates sophistiqués.

Pourtant, malgré cette tendance, de nombreux services informatiques continuent de renforcer leur périmètre tout en généralisant les règles de contrôle d’accès applicables aux utilisateurs internes.

Venant s’ajouter aux variables habituelles que sont les périphériques et les lieux, la base des utilisateurs gagne elle aussi en diversité. Les exigences professionnelles obligent de plus en plus les services informatiques à ouvrir leurs pare-feux et à laisser entrer davantage d’utilisateurs ; après tout, le but est de permettre aux utilisateurs de faire leur travail. Et bien que BYOD et le Cloud fassent tout pour réduire le rôle des pare-feux, la nécessité de partager des quantités d’informations de plus en plus importantes avec des sous-traitants, des consultants et même des partenaires distants implique une protection plus robuste et un contrôle granulaire au sein de l’intranet. Et votre pare-feu ne peut certainement pas répondre facilement à cette exigence, voire pas du tout.

Ainsi, l’ère « post-pare-feu » se dessine. Bien sûr, il y aura toujours un certain type de protection, mais la nouvelle norme en matière de contrôle d’accès sera incarnée par l’utilisation à grande échelle de passerelles au niveau des applications et des informations, et non plus par votre pare-feu.

Oracle publie des correctifs pour 40 vulnérabilités dans Java SE

Le Critical Patch Update (CPU) publié par Oracle, fixe 40 nouveaux problèmes de sécurité dans Java SE. Datasecuritybreach.fr rappelle que toutes les vulnérabilités, exceptées trois, peuvent être exploitées à distance par un attaquant, et dans la plupart des cas, celui-ci peut prendre le contrôle intégral du système. Pour atteindre son objectif, l’attaquant utilise une variété de techniques « drive-by », laissant une applet Java exécuter un code arbitraire en contournant la sécurité du sandbox Java. Ce CPU affecte les versions 5, 6 et 7 de Java Development Kit (JDK) et Java Runtime Environement (JRE). Nous recommandons vivement l’application de ces correctifs dès que possible. DataSecurityBreach.fr a récemment constaté de nombreux problèmes de sécurité dans Java.

Cette année, nous recensons 137 vulnérabilités contre seulement 28 et 38 au cours de la même période pour les deux dernières années. En coopération avec Oracle, Apple a également publié une mise à jour de sécurité Apple-SA-2013-06-18-1 afin de protéger les utilisateurs de Mac OS X contre ces vulnérabilités Java. Nous encourageons vivement les utilisateurs à appliquer ces correctifs dès que possible. (Qualys)

Un labo virtuel pour auditer et mettre en place des contre-mesures

Ce livre s’adresse à toute personne souhaitant s’initier ou se perfectionner dans le domaine de la sécurité informatique et du hacking, et désireuse de faire un point sur ses compétences. Quand une entreprise, un particulier, une association souhaite mettre en place un système d’information, comment vérifier, avant la mise en production, qu’il n’existe pas de faille de sécurité ? Comment tester l’efficacité des protections mises en place ? Ce livre est conçu pour répondre à ces attentes en guidant le lecteur dans la conception d’un laboratoire virtualisé complet dans lequel de nombreux services seront implémentés.

Après cette première phase de création, le laboratoire virtualisé accueillera le système d’information et le lecteur pourra alors attaquer celui-ci afin d’en détecter les failles. Pour s’entraîner à cette phase d’attaque, les auteurs proposent de mettre en place dans le laboratoire un ensemble d’éléments faillibles. Ceux-ci sont présentés sous forme d’un challenge de sécurité dédié à l’entraînement. Le lecteur pourra ainsi vérifier ses compétences et évaluer la qualité des outils d’audit qu’il souhaite utiliser.

Les auteurs ont cherché à couvrir le domaine de manière large avec un coût très raisonnable en investissement matériel. Ainsi, l’apprenti hacker sera confronté à des failles applicatives, des failles Web, des failles systèmes, etc. Une correction des différentes épreuves lui est proposée. Pour terminer, les solutions pour se protéger et mettre en place les contre-mesures adaptées sont présentées.

Les chapitres du livre : Introduction – Proxmox – Machines virtuelles et services – Mise en place des épreuves – Plateformes d’entraînement – Le matériel indispensable – Sécurisation du PC. Un labo virtuel pour auditer et mettre en place des contre-mesures, par Franck Ebel et Jérôme Hennecart.

Franck Ebel est Enseignant à l’université de Valenciennes, commandant de gendarmerie réserviste et spécialiste de la lutte anticybercriminalité, Franck EBEL est expert en failles applicatives. Il a créé la licence professionnelle «ethical hacking» appelée CDAISI, la seule en France en sécurité dite offensive. Il est certifié CEH, OSCP et Wifu. Il forme les Ntech de la gendarmerie de la région Nord-Pas de Calais et le CICERT de Côte d’Ivoire. Il est aussi Président de l’associationACISSI et organise chaque année les RSSIL et le challenge de hacking « Hacknowledge ». Il est aussi membre de l’AFPY, association francophone pour Python. Il donne des conférences en Europe et en Afrique sur Python, les logiciels libres et la sécurité informatique.

Jérôme Hennecart Ancien chef de département Mesures physiques de l’IUT de Valenciennes, enseignant, formateur en sécurité informatique. Le Web et ses faiblesses constituent sa spécialisation.

Editions ENI – 381 pages – 54€. datasecuritybreach.fr vous le propose à 51€ via Amazon (voir ci-dessus).

48% des entreprises n’utilisent pas d’outils de gestion centralisée de leur sécurité informatique

DataSecurityBreach.fr a appris que 48% des entreprises n’utilisent pas d’outils de gestion centralisée de leur sécurité informatique. Bien que ces outils facilitent grandement la gestion des paramètres de sécurité informatique,  près de la moitié des entreprises interrogées n’y ont pas recours selon une enquête européenne réalisée par Kaspersky Lab en collaboration avec B2B International en novembre 2012.

Les entreprises en général – et particulièrement les plus petites organisations – trouvent souvent que le déploiement et le contrôle des postes de travail et la protection des appareils mobiles n’est pas une tâche aisée. Des outils de gestion centralisés ont été mis en place pour faire face à cette problématique, cependant à peine la moitié des entreprises sont conscientes de leur potentiel. Selon les résultats de l’enquête, seulement 52% des entreprises dans le monde utilisent des solutions permettant une gestion centralisée de leur infrastructure informatique.

Une entreprise qui souhaite mettre en place une sécurité minimale doit configurer un large éventail d’outils de sécurité spécifiques à l’infrastructure informatique d’une entreprise, tels que les postes de travail et les appareils mobiles. En outre, chacune de ces interfaces doit être configurée pour répondre aux besoins spécifiques de l’entreprise, notamment aux politiques de sécurité interne. Les outils de gestion centralisés peuvent avoir un rôle prépondérant pour aider à réaliser cela. Mais, selon B2B International, ces outils sont utilisés par seulement la moitié des entreprises interrogées dans le monde entier. Alors que seulement 30% des entreprises ont pleinement mis en œuvre des outils de gestion clients, 29% des personnes interrogées se limitent à l’installation partielle d’une console de gestion centralisée.

Or, ces solutions augmentent le niveau de sécurité de l’infrastructure, tout en réduisant considérablement la charge de travail informatique de l’entreprise, en éliminant la nécessité de configuration de la protection informatique et de surveillance l’état de chaque poste de travail individuellement.

Demande de report des négociations TTIP

Suite au scandale PRISM, l’eurodéputée socialiste demande aux ministres européens du Commerce de reporter la réunion du 14 juin.

« Devant l’ampleur des révélations, je demande aux Ministres du Commerce des 27 d’ajourner leur réunion prévue dans trois jours à Luxembourg » déclare Françoise Castex à Datasecuritybreach.fr. Les 27 doivent décider ce vendredi du mandat de négociation de la Commission européenne dans le cadre de l’accord de libre échange UE / Etats-Unis.

Pour l’eurodéputée qui a saisi l’exécutif européen sur l’affaire PRISM par le biais d’une question écrite: « la confiance a été clairement rompue et nous ne pouvons engager des négociations avec nos partenaires américains tant que des garanties suffisantes n’auront pas été apportées par les autorités américaines. »

Pour la Vice-présidente de la Commission des affaires juridiques du Parlement européen: « cette affaire met en lumière le décalage entre notre vieux continent, où il existe déjà de puissantes règles en matière de protection des données, et les Etats-Unis qui n’ont pas les mêmes exigences en la matière. »

« Sur ce point nous devons être intransigeant: le traitement des données des citoyens européens par les autorités publiques américaines doit être fait selon nos normes. », souligne la députée.

Avant de conclure à Datasecuritybreach.fr : « cette affaire nous montre l’urgence de faire émerger en Europe les conditions d’un marché de l’Internet basé sur la confiance pour permettre aux citoyens de relocaliser leurs données en Europe, et non l’inverse! »

Se protéger de la cyber surveillance

Un ancien fonctionnaire de la CIA, officiant pour la NSA, révèle l’existence de PRISM, un espion numérique. Voici comment combattre cet espionnage. Vous avez très certainement dû lire les « révélations » d’un ancien agent de la CIA, Edward Snowden, expliquant que les grandes oreilles de l’Oncle Sam avaient mises en place, avec l’aide de Microsoft, Yahoo!, Google, Facebook, PalTalk, Youtube, Skype, AOL et Apple, un moyen d’interception de données global. Collecte de fichiers, photos, vidéos, audios, … Des données que peuvent ensuite se partager la NSA, le FBI et le MI6/MI5 Anglais. Vous comprenez mieux pourquoi zataz.com expliquait, il y a peu, le rachat de Skype (Entreprise alors Australienne) par Microsoft. Une collecte de taille, 97 milliards d’informations. Bref, voici avec Prism, le petit frère espion du système Echelon qui avait fait couler pas mal d’encore à la fin des années 90.

Chiffrez vos informations

Pour cela, de nombreux outils vous permettent de protéger vos données et autres contenus. Pour les eMails, passez par EnigMail (http://www.enigmail.org) ; pour l’ensemble de vos données GNU Privacy Guard (http://www.gnupg.org) ; Mailvelope vous permet de chiffrer vos correspondances par webmail (http://www.mailvelope.com) ou encore, via votre navigateur, WebPG (http://webpg.org/) ; couplez à cela des outils d’anonymisation et d’auto destruction de vos fichiers comme avec AnonPaste (http://www.anonpaste.me/anonpaste2/index.php) ou encore PastBay (http://pastebay.com) et FileTea (https://filetea.me) et vous voilà avec de quoi sécuriser votre vie sur la toile. En parlant de webmail (Gmail, Yahoo, …), si vous utilisez un outil de la sorte, pensez à chiffrer vos correspondances. BitMessage (https://bitmessage.org/) et RiseUp feront parfaitement l’affaire. DataSecurityBreach.fr conseille cependant d’utiliser des clients de messagerie. Plus « secure » ! Pour pallier à Outlook ou encore Apple Mail, penchez-vous sur Mozilla Thunderbird (https://www.mozilla.org/en-US/thunderbird/) ou encore iCedove. (http://directory.fsf.org/wiki/Icedove).

Vos « surfs »

les navigateurs alternatifs ne sont pas légions. Oubliez donc, à en croire l’ex 007, Safari, Chrome et Internet Explorer. Passez vers Firefox, le navigateur Open Source de Mozilla et le chiffrement proposé par l’outil TOR. Ce dernier propose d’ailleurs un navigateur chiffré et à la navigation anonyme. Petit bémol pour Firefox, comme l’indique le document lié à la politique de confidentialité de Firefox, plusieurs données sont collectées. En ce qui concerne les recherches sur Internet, oubliez Google Search, Yahoo! Search et Bing de Microsoft. Passez vers DuckDuckGo (https://duckduckgo.com/), StartPage (https://startpage.com/) ou encore Yacy (http://www.yacy.net/). Nous ne proposerons pas de solutions pour le Cloud. Si vous utilisez un tel service, pensez à chiffrer vos sauvegardes. Pour les amateurs de messagerie instantanée, oubliez Whats App Messenger, Yahoo! et autre Google Talk. RetroShare (http://retroshare.sourceforge.net) est parfait.

Vous pouvez aussi vous pencher sur l’application Firefox Cryptocat. Utilisateurs de smartphone, Android permet d’installer des outils qui sécuriseront vos appels comme le montre l’émission du mois de mai de ZATAZWeb.tv. TextSecure (https://whispersystems.org/#encrypted_texts) permet de sécuriser SMS et MMS. Les clés USB, aussi, peuvent se sécuriser, comme cette possibilité biométrique chiffrée présentée sur Data Security Breach. Pour les utilisateurs des outils de la grosse pomme, un Cat sécurisé/crypté est proposé avec ChatSecure (https://chatsecure.org) et le surf sans trace avec Onion Browser (https://mike.tig.as/onionbrowser).

Bref, prévenir les actes d’attentats, ok. 62% des américains estimeraient selon une étude récente (Le Monde) que les écoutes téléphoniques sont importantes pour lutter contre les terroristes ; 45 % veulent que le gouvernement aille plus loin dans ses « enquêtes ». Que ces américains se réjouissent, c’est en cours !

Vers sur les réseaux sociaux

Une résurgence des vers sur les réseaux sociaux et une augmentation spectaculaire du spam. Les attaques ciblées continuent d’augmenter; retour des spams “Pump and Dump” qui surfent sur les hausses boursières record aux USA. McAfee Labs a communiqué à Datasecuritybreach.fr son rapport trimestriel sur le paysage des menaces au premier trimestre 2013, « McAfee Threats Report: First Quarter 2013 ».

Ce rapport met en lumière une hausse importante du ver Koobface sur les réseaux sociaux et une augmentation spectaculaire du volume de spam. Egalement constaté une augmentation continue de la complexité et du nombre de menaces ciblées, y compris les chevaux de Troie de collecte d’informations et les menaces ciblant les secteurs d’amorçage maître (Master Boot Record – MBR). Trois fois plus d’échantillons de Koobface que lors du précédent trimestre. Ce ver vise en particulier Facebook, Twitter et les utilisateurs de réseaux sociaux. Le cheval de Troie Koobface, un ver découvert en 2008 dont l’évolution avait été relativement stable depuis l’an dernier mais qui a triplée au cours du premier trimestre 2013 et qui a atteint des niveaux jamais vus auparavant. Sa résurgence démontre que la communauté des cybercriminels estime que les utilisateurs des réseaux sociaux représentent un environnement ciblé très riche en termes de victimes potentielles

Après trois ans de stagnation, le volume de spam a augmenté de façon impressionnante. Un élément significatif de cette croissance en Amérique du Nord a été le retour des campagnes de spam « Pump and Dump » qui visent les investisseurs néophytes espérant capitaliser sur la hausse du marché boursier. Le rapport met également en évidence une augmentation continue des logiciels malveillants Android, des URL malveillantes, ainsi que sur l’ensemble des échantillons de logiciels malveillants. Datasecuritybreach.fr a pu constater dans ce rapport la première augmentation du volume de courriers non sollicités dans le monde depuis plus de trois ans. En plus des escroqueries populaires de « Pump and Dump », une flambée d’offres d’hormones de croissance et une escalade des campagnes de spam sur les marchés émergents caractérisent principalement cette flambée. Un détail que Data Security Breach Magazine vous relatait déjà, le mois dernier via un autre rapport.

L’augmentation de la sophistication et du nombre des menaces persistantes avancées ciblées (Advanced Persistant Threats – APT) a représenté l’évolution la plus notable du paysage des menaces du fait que, dorénavant, l’information est devenue aussi précieuse que l’argent dans le paysage de la cybercriminalité. Le cheval de Troie Citadel a prouvé que les cybercriminels ont recyclé cette menace pour dérober les informations personnelles à des victimes étroitement ciblées au-delà des institutions financières. L’industrie doit s’attendre à voir de plus en plus de cas de logiciels malveillants bancaires utilisés pour des opérations de cyber espionnage au sein d’entreprises non financières et gouvernementales. · Les attaques MBR. L’augmentation de 30 % des menaces ciblant le MBR au premier trimestre est liée, par exemple, aux logiciels malveillants StealthMBR, TDSS, Cidox et Shamoon. Clé pour lancer les opérations de démarrage, le MBR offre aux attaquants une grande variété de contrôle du système, de persistance et de fonctionnalités de pénétration profonde. Cette catégorie a enregistré des niveaux record ces deux derniers trimestres.

Datasecuritybreach.fr a aussi constaté dans ce rapport une augmentation de 30 % des logiciels malveillants ciblant les zones d’amorçage, ainsi que de nouvelles variantes de chevaux de Troie voleurs de mot de passe, repensés pour dérober des informations personnelles de personnes et d’entreprises proches de l’industrie des services financiers. « Les cybercriminels ont appris à considérer les informations personnelles et organisationnelles sensibles comme monnaie de leur économie pirate », déclare à datasecuritybreach.fr François Paget, chercheur McAfee Labs. « La résurrection de Koobface nous rappelle que les réseaux sociaux continuent de représenter une opportunité importante pour l’interception des renseignements personnels. Dans l’entreprise, nous constatons que les chevaux de Troie voleurs de mot de passe deviennent des outils de collecte d’informations pour les attaques de cyber-espionnage. Qu’elles visent soit les identifiants de connexion ou de propriété intellectuelle, ou soit les secrets commerciaux, les attaques très ciblées atteignent de nouveaux niveaux de sophistication ».

Le nombre d’URL suspectes a augmenté de 12 % du fait que les cybercriminels n’ont de cesse d’intensifier leurs attaques commises à partir de botnets comme moyen de distribution principal de leurs logiciels malveillants. Les sites web malveillants de « drive-by downloads » (attaque consistant à installer secrètement un logiciel sur l’appareil d’un utilisateur à son insu, ou sans son consentement) ont l’avantage notable d’être plus agiles et moins susceptibles d’être inquiétés par des interventions des autorités. DataSecurityBreach.fr vous relate, dans cet article, comme décoder les urls réduits, vecteurs d’attaques.

Piratage de l’Université de Ziguinchor

L’université Sénégalaise de Ziguinchor piratée. Identifiants de connexion des étudiants dérobés. Le groupe Phenomenal vient de faire parler de lui lors du piratage d’un site universitaire basé au Sénégal. D’après les informations collectées par Data Securit Breach, les pirates ayant diffusé dans un espace privé les données volées, plusieurs dizaines d’identifiants de connexion ont été dérobés.

Dans les informations détournées lors de ce piratage, une trentaine d’emails, logins et mot de passe, ainsi qu’un annuaire comprenant l’identités des professeurs et leurs numéros de téléphone. A première vue, il est fort probable que d’autres données ont pu être copiées par les pirates.

Internet : le consentement explicite

Quand vous naviguez sur Internet, pouvez-vous dire qui collecte des informations à votre sujet, quelle est la nature de ces informations et qui peut y avoir accès ? Pouvez-vous contrôler qui peut savoir quoi de vous ? La Commission européenne a proposé de vous en donner le pouvoir, mais le Parlement européen, sous la pression des lobbies de l’industrie, risque de voter autrement.

Avec le développement du commerce des données, le contrôle des citoyens sur leurs données personnelles a progressivement diminué, alors même que leur droit fondamental à la vie privée ne peut être défendu s’ils n’ont pas eux-mêmes les moyens de le protéger. Mais la protection de notre vie privée n’est pas le seul enjeu lié à cette question : ce manque de contrôle entraîne un manque de confiance aux conséquences négatives tant pour la liberté d’expression [1] que pour le développement économique des services en ligne [2].

Pour faire face à cette situation critique, la Commission européenne propose de donner aux citoyens un véritable contrôle sur leurs données personnelles en établissant un principe clair : que les utilisateurs aient à donner un consentement explicite pour toute collecte, traitement ou échange d’informations les concernant.

L’enjeu

Pour mieux comprendre le sens de la proposition de la Commission européenne, il faut revenir à l’actuelle législation européenne – la directive de 1995 obsolète – qui n’exige pas que le consentement soit donné « explicitement » mais « indubitablement » [3]. Qu’est-ce qu’un consentement « indubitablement donné » ? Le sens d’une notion si vague « est souvent mal interprété ou simplement ignoré », comme le déplore le groupe de travail « Article 29 » [4] – l’organe européen réunissant l’ensemble des autorités nationales européennes de protection des données personnelles.

Un consentement peut être considéré comme « indubitablement donné » lorsqu’une personne informée du traitement de ses données ne s’y oppose pas. Cependant, la législation actuelle n’obligeant pas les entreprises à s’assurer que ces personnes soient effectivement informées, la plupart de ces entreprises ne sont pas vraiment enclines à exposer de façon claire, pratique et visible la nature ou le but des traitements de données qu’elles réalisent.

Par conséquent, les citoyens ignorent la plupart des traitements que leurs données subissent : en pratique, ils ne pourraient pas s’y opposer s’ils le désireraient.

Prenons l’exemple d’Amazon. Lorsque vous consultez un article sur ce site, votre navigation est enregistrée pour vous suggérer des produits similaires. Bien que la formule « inspirés par votre historique de navigation » vous indique que certaines de vos données personnelles sont traitées, elle n’indique pas qu’Amazon collecte en réalité bien plus de données que la simple liste d’articles que vous avez consultés et, ce même s’il s’agit de votre première visite et que vous n’êtes pas inscrit sur ce site. Ces informations ne sont accessibles qu’à la toute fin des pages du site Internet. Google, quant à lui, ne prend même pas la peine d’indiquer qu’il collecte, stocke et traite l’ensemble des informations liées à toutes vos requêtes et visites de site Internet. Le seul moyen de le savoir est de rechercher puis de lire ses règles de confidentialité.

La proposition de la Commission La proposition élaborée par la Commission européenne changerait radicalement cette situation en posant le principe d’un consentement explicite de l’utilisateur. Le consentement des utilisateurs devraient alors être exprimé « par une déclaration ou par un acte positif univoque » [5], et ce pour chacune des finalités pour lesquelles une entreprise souhaiterait collecter leurs données. Le « silence informé » ne serait plus considéré comme un consentement valide.

Les entreprises devraient alors activement rechercher le consentement de leurs utilisateurs, assurant ainsi qu’aucune donnée personnelle ne puisse plus être traitée sans que les utilisateurs n’en aient été véritablement et directement informés. Adoptée, cette proposition assurerait que rien ne se passe hors de vue ou de contrôle des utilisateurs. À cet égard, de bonnes pratiques existent déjà et constituent des exemples concrets de ce que serait un consentement explicitement donné sur Internet. Des navigateurs tels que Firefox et Chrome requièrent déjà votre consentement explicite avant d’envoyer des informations concernant votre géolocalisation à un site Internet.

Ceci permet de garantir que, pour tout traitement, vous êtes réellement informé de la nature des données collectées et, ainsi, que vous puissiez véritablement y consentir. Ensuite, si vous le souhaitez, vous pouvez aussi simplement choisir de « toujours accepter » que le site que vous visitez puisse collecter votre position géographique sans avoir à chaque fois à obtenir votre consentement. Même si le concept de cette « boîte de requête » est largement perfectible – en ce qu’elle n’indique pas comment vos données seront traitées ni qui pourra y accéder – cela nous montre, au moins, le type de contrôle que nous pourrions exercer si l’exigence d’un consentement explicite était adoptée.

Les recommandations des géants de l’Internet

Le contrôle des utilisateurs semble être problématique pour les géants de l’Internet, Datasecuritybreach.fr vous en parle souvent, dont les bénéfices reposent largement sur la quantité de données personnelles qu’ils collectent. Ils redoutent qu’un plus grand contrôle donné aux utilisateurs amoindrisse les quantités de données qu’ils traitent. Ceci nous montre bien comment notre vie privée est considérée par ces entreprises : si leurs activités respectaient véritablement notre vie privée, pourquoi craindraient-elles que nous n’y consentions pas ? Exiger un consentement explicite ne porterait atteinte qu’aux entreprises qui ne respectent pas notre vie privée. Les autres, en revanche, ne pourraient que bénéficier du gain de confiance résultant du véritable contrôle donné aux utilisateurs.

Google, Facebook, Microsoft, Amazon et eBay ont unanimement demandé aux députés européens de retirer du règlement le consentement explicite [6]. Leur principal argument est que les utilisateurs « veulent des services Internet qui soient rapides, simples d’accès et efficaces [et que rechercher systématiquement leur consentement explicite] les conduirait à le donner automatiquement, par habitude », « étant surchargés de demandes de consentement » (traduits par nos soins).

Dès lors que rechercher le consentement explicite des utilisateurs est le seul moyen de garantir qu’ils seront veritablement avertis de chacun des traitements réalisés sur leurs données personnelles, ces demandes ne peuvent pas représenter une « surcharge ». Quiconque choisirait de consentir « automatiquement, par habitude », serait tout de même averti de ces traitements, alors que nous ne le sommes que rarement aujourd’hui.

De plus, une fois qu’ils auraient accepté qu’une entreprise puisse traiter certaines de leurs données pour une finalité claire et spécifique, les utilisateurs n’auraient pas à consentir aux nouveaux traitements qui poursuivraient exactement cette même finalité [7]. Ainsi, déclarer qu’ils seraient « surchargés de demandes de consentement » est simplement faux. En pratique, les utilisateurs n’auraient généralement à consentir, tout au plus, qu’une seule fois : en visitant un site Internet pour la première fois ou en utilisant pour la première fois une nouvelle fonctionnalité de ce site.

Les propositions des députés européens Les commissions « consommateurs » (IMCO) et « industrie » (ITRE) ont suivi les recommandations des géants de l’Internet et ont voté contre l’exigence d’un consentement explicite. IMCO a proposé de subordonner cette exigence au « contexte », ce qui est aussi vague et dangereux que d’exiger un consentement « indubitablement donné » [8] ; alors que la commission ITRE a suggéré que le consentement ait simplement à être donné « sans équivoque », d’une façon similaire à ce que prévoit déjà la directive de 1995 [9]. Ces deux avis semblent avoir véritablement influencé le débat, de sorte que sept amendements ont été déposés dans la commission « libertés civiles » (LIBE), par dix-sept députés européens, proposant de retirer l’exigence d’un consentement explicite du règlement [10]. Ce qui démontre que ces membres de LIBE, principalement libéraux et conservateurs, ne souhaitent pas conférer aux utilisateurs le contrôle sur leurs données.

Aujourd’hui, il apparaît que la plupart des députés européens sont opposés au principe d’un consentement explicite, dupés par des centaines de lobbyistes, et ne changeront pas de position si nous ne nous mobilisons pas et n’agissons pas dès maintenant.

Ce que vous pouvez faire

Tout d’abord, Datasecuritybreach.fr vous conseille de n’utiliser que des logiciels et des services dans lesquels vous pouvez avoir confiance. Préférez des logiciels libres et hébergez vos propres services autant que possible. De nombreux outils, tels que Tor [11] [12], DuckDuckGo [13] [14] ou des extensions de navigateurs, tels que NoScript [15] ou HTTPS Everywhere [16], vous permettent de remplacer, contourner ou bloquer certains services Internet essayant de collecter vos données personnelles.

Malheureusement, ces solutions ne suffiront jamais à protéger pleinement votre vie privée en ce qu’elles ne sont pas installées par défaut, demandent un certain effort et sont parfois perçues comme complexes à utiliser. Ainsi, nous devons agir afin de nous assurer que le futur règlement protégera véritablement la vie privée des citoyens européens : appelez ou écrivez [17] à vos représentants dès maintenant – les inquiétudes de leurs électeurs et la défense des libertés fondamentales devraient toujours primer sur les intérêts économiques des géants de l’Internet –, partagez cette analyse, écrivez-en afin de donner votre opinion sur le sujet, parlez-en autour de vous ou inventez quelque chose à base d’image, de vidéo, de son, etc. C’est maintenant que nous devons agir !

Les membres de LIBE [18] des différents groupes politiques ont déjà commencé à chercher des compromis sur ce sujet précis : nous devons les contacter avant qu’ils ne tombent d’accord sur les pires amendements.

Références

1. L’UNESCO a publié en 2012 une étude mondiale sur le respect de la vie privée sur l’internet et la liberté d’expression [en], qui commence ainsi : « Le droit au respect de la vie privée sous-tend d’autres droits et libertés, dont la liberté d’expression, la liberté d’association et la liberté de conviction. L’aptitude à communiquer anonymement sans que les gouvernements connaissent notre identité, par exemple, a joué historiquement un grand rôle dans la sauvegarde de la libre expression et le renforcement de la responsabilisation politique, les individus étant plus enclins à s’exprimer sur les questions d’intérêt public s’ils peuvent le faire sans crainte de représailles. » Ce qui a toujours été vrai pour la surveillance gouvernementale se vérifie probablement aujourd’hui pour la surveillance privée. Pouvons-nous vraiment nous exprimer librement si toute entreprise, ou même toute personne, peut connaître notre identité et quantité d’autres informations sensibles à notre sujet ?

2. Une étude [en] du Boston Consulting Group montre que « la valeur créée par l’identité digitale peut en effet s’avérer considérable : un milliard d’euro en Europe d’ici 2020 [mais] deux tiers de la valeur totale liée à l’identité numérique ne se réalisera pas si les acteurs n’arrivent pas à établir un climat de confiance pour la circulation des données personnelles » (traduit par nos soins).

3. Directive de 1995 : Article 2 – Définitions Aux fins de la présente directive, on entend par: h) «consentement de la personne concernée»: toute manifestation de volonté, libre, spécifique et informée par laquelle la personne concernée accepte que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un traitement. Article 7 Les États membres prévoient que le traitement de données à caractère personnel ne peut être effectué que si: a) la personne concernée a indubitablement donné son consentement

4. Opinion of the Article 29 Data Protection Working Party on the Definition of Consent [en] : « Cet avis est en partie rendu en réponse à une requête de la Commission dans le cadre de la révision en cours de la directive concernant la protection des données personnelles. Elle contient donc des recommandations à prendre en compte dans cette révision. Ces recommandations comprennent : (i) clarifier la définition de consentement « indubitablement donné » et expliquer que seul un consentement basé sur des actions ou déclarations faites pour signifier un accord constitue un consentement valable ; (ii) exiger que les responsables de traitement mettent en place des mécanismes pour démontrer le consentement (dans le cadre d’une obligation générale de responsabilité) ; (iii) ajouter une exigence explicite concernant l’accessibilité et la qualité de l’information sur laquelle se fonde le consentement, et (iv) un certain nombre de suggestions concernant les mineurs et autres personnes dépourvues de leur capacité juridique. »

« La notion de consentement « indubitablement donné » est utile pour mettre en place un système qui, sans être trop rigide, permet une protection forte. Alors qu’il pourrait potentiellement conduire à un système raisonnable, malheureusement, son sens est souvent mal interprété ou simplement ignoré. »

« La clarification doit se concentrer sur le fait qu’un consentement « indubitablement donné » requiert l’utilisation de mécanismes qui ne laissent aucun doute sur l’intention de la personne concernée de donner son consentement. Cependant, il doit être clair que l’utilisation de paramétrage par défaut exigeant que la personne concernée les modifient afin de signifier son désaccord (un consentement fondé sur le silence) ne peut constituer en soi un consentement « indubitablement donné ». Ceci est particulièrement vrai dans l’environnement en ligne. »

« La position commune 10 du Conseil de 1995 a introduit la définition (actuelle) du consentement. Il a été défini comme « toute indication donnée de façon spécifique, libre et informée de ses souhaits par laquelle la personne concernée signifie son accord au traitement de données personnelles le concernant ». La principale modification apportée à la position de la Commission de 1992 ayant été d’effacer le mot « expresse » qui qualifiait le mot « indication ». En même temps, le terme « indubitablement » a été rajouté à l’article 7(a) qui devenait ainsi : « la personne concernée a indubitablement donné son consentement ». » (traduit par nos soins)

5. Proposition de Règlement pour la protection des données Article 4 – Définitions Aux fins du présent règlement, on entend par: 8. «consentement de la personne concernée»: toute manifestation de volonté, libre, spécifique, informée et explicite par laquelle la personne concernée accepte, par une déclaration ou par un acte positif univoque, que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un traitement;

6. Lire les recommandations contre le consentement explicite envoyées aux députés européens par les géants de l’Internet [en] sur le wiki de la Quadrature. Vous pouvez également lire bien d’autres documents envoyés par les lobbies [en] aux députés européens, sur d’autres sujets concernant la protection des données personnelles.

7. La Quadrature du Net publiera bientôt une analyse de Privacy Alert abordant précisément ce point.

8. Voir la réaction de La Quadrature du Net au vote de IMCO du 23 janvier. Avis de IMCO : amendement 63 Article 4 – Définitions (8) « consentement de la personne concernée »: toute manifestation de volonté libre, ++qui doit être++ spécifique, informée et ++aussi++ explicite ++que possible selon le contexte,++ par laquelle la personne concernée accepte, par une déclaration ou par un acte positif univoque ++, et de manière explicite lorsque les données visées à l’article 9, paragraphe 1, doivent être traitées,++ que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un traitement; (Comment lire un amendement : ++ajouté au texte initial++ / –supprimé du texte initial–)

9. Voir la réaction de La Quadrature du Net au vote de ITRE du 21 février. Avis de ITRE : amendement 82 Article 4 – Définitions (8) « consentement de la personne concernée »: toute manifestation de volonté, libre, spécifique, informée et –explicite– ++sans équivoque++ par laquelle la personne concernée accepte que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un traitement. ++Le silence ou l’inaction n’équivalent pas en soi à un consentement++; (Comment lire un amendement : ++ajouté au texte initial++ / –supprimé du texte initial–)

10. Amendements 757, 758, 760, 762, 764, 765 et 766, déposés en LIBE par : Lidia Joanna Geringer de Oedenberg (S&D – Pologne) Adina-Ioana Valean (ALDE – Roumanie) Jens Rohde (ALDE – Danemark) Louis Michel (ALDE – Belgique) Sarah Ludford (ALDE – Royaume-Uni) Charles Tannock (ECR – Royaume-Uni) Timothy Kirkhope (ECR – Royaume-Uni) Axel Voss (EPP – Allemagne) Seán Kelly (EPP – Irlande) Wim van de Camp (EPP – Pays-Bas) Hubert Pirker (EPP – Autriche) Monika Hohlmeier (EPP – Allemagne) Georgios Papanikolaou (EPP – Grèce) Véronique Mathieu Houillon (EPP – France) Anna Maria Corazza Bildt (EPP – Suède) Agustín Díaz de Mera García Consuegra (EPP – Espagne) Teresa Jiménez-Becerril Barrio (EPP – Espagne)

11. https://www.torproject.org/

12. Tor est un logiciel libre et un réseau ouvert qui vous aide à vous protéger d’une forme de surveillance du réseau, telle que l’analyse du trafic réalisée par certains gouvernements, menaçant nos libertés individuelles et notre vie privée.

13. https://duckduckgo.com/html/

14. DuckDuckGo est un moteur de recherche utilisant des informations récoltées sur des sites web participatifs, tel que Wikipédia, afin de répondre à vos requêtes. Le  moteur de recherche déclare protéger votre vie privée et ne pas enregistrer d’information vous concernant. https://duckduckgo.com/html/

15. https://fr.wikipedia.org/wiki/NoScript

16. https://www.eff.org/https-everywhere

17. https://www.laquadrature.net/wiki/Comment_contacter_un_d%C3%A9put%C3%A9_europ%C3%A9en

18. https://memopol.lqdn.fr/search/?q=committees%3ALIBE%20is_active%3A1

Atlantic Bank Group piraté

L’entreprise financière africaine Atlantic Bank Group piraté. Base de données corrompue. Il y a quelques jours, la rédaction de DataSecurityBreach.fr a appris le piratage d’une entreprise financière africaine d’importance. Le site de l’Atlantic Bank Group a été visitée par un groupe de pirates informatiques. La structure n’est pas anodine, le Groupe Banque Atlantique est un conglomérat de services financiers d’Afrique de l’Ouest, dont le siège est à Lomé (Togo). Le groupe est composé de banques et autres sociétés de services financiers localisés en Côte d’Ivoire, Bénin, Niger, Burkina Faso, Mali, Sénégal et Cameroun. D’après les informations que data security breach a pu consulter, les pirates ont diffusé des informations sur un espace web privé, la base de données du site banqueatlantique.net a pu être consultée, et très certainement ponctionnée, par les pirates. A première vue, parmi les actions malveillantes possibles : usurpation d’identité et diffusion de fausses informations économiques.