Archives de catégorie : Cybersécurité

Actualités liées à la CyberSecurité.

Le CAC 40 en tête des entreprises les plus dynamiques dans le monde

Les réglementations (loi de programmation militaire, RGPD…) et le besoin de confiance numérique ont incité les entreprises à développer une véritable culture du risque et à investir massivement dans des dispositifs de cybersécurité. Toutefois, si 100% des entreprises du CAC 40 agissent désormais en matière de cybersécurité, plaçant ainsi la France dans le peloton de tête des pays les plus actifs sur le sujet, la portée du risque sur l’activité des entreprises est encore sous-évaluée. Une réalité qui se constate aussi dans les innovations technologiques des entreprises, qui font souvent l’impasse sur la cybersécurité. C’est ce que révèle une étude du cabinet Wavestone sur les niveaux de maturité des entreprises dans le domaine de la cybersécurité. Pour cette nouvelle édition, les experts ont analysé les communications financières (notamment via leur rapport annuel et leur document de référence), publiés au 1er juin 2019, de 260 entreprises cotées dans le principal indice boursier des pays où Wavestone est présent : CAC 40, Dow Jones, FTSE 100, BEL20, SMI, HSI. Les résultats de cette étude unique donnent un aperçu du niveau de maturité déclaré des entreprises et de son évolution, sur différents aspects : implication des comités exécutifs, investissements en cybersécurité, RGPD…

Cybersécurité : Le CAC 40 progresse encore…

Pour évaluer le niveau de maturité des entreprises dans le domaine de la cybersécurité, les équipes du cabinet ont mis au point le financial communication cybermaturity index. Celui-ci permet d’évaluer les enjeux et les risques, la gouvernance et la réglementation, ainsi que les actions de protection mises en place dans les entreprises. Sur la base de cet index, les entreprises du CAC 40, qui étaient en dessous de la moyenne en 2017, progressent en 2018 (10,07/20 + 1,07 VS 2017).

Ainsi, ce sont 100 % des entreprises du CAC 40 qui mentionnent les enjeux de sécurité dans leur rapport annuel et qui se mobilisent sur le sujet de la protection des données personnelles (RGPD) (+42 points VS 2017). Ce sujet majeur pour les entreprises concerne désormais une majorité des comités exécutifs : 50% (+25 points VS 2017) des groupes du CAC 40 adressent la problématique de la cybersécurité au niveau du comité exécutif.

Une prise de conscience qui se constate aussi dans la nette progression de la prise de fonction de DPO (Data Protection Officer) dans les entreprises (52,5 % en 2018 VS 13% en 2017).

Plus encore qu’en 2017, les secteurs de la finance (14,77 % / +3,89 pts VS 2017) et des technologies de l’information (12,05% / +0,89 pts VS 2017) sont les locomotives du niveau de maturité des entreprises du CAC 40.

… et caracole en tête des entreprises les plus matures dans la prévention des cyber-risques dans le monde

Parmi les 260 entreprises analysées sur les 6 places de marché (CAC 40, Dow Jones, FTSE 100, BEL20, SMI, HSI), le CAC 40 se place dans le peloton de tête des entreprises les plus matures sur la prise en compte de la cybersécurité dans les communications financières (10,07/20), juste derrière les Etats-Unis (10,15/20).

Si la France et les Etats-Unis s’illustrent dans le secteur de la finance, c’est le secteur des technologies de l’information qui dominent au Royaume-Uni et en Belgique.

Les résultats dévoilent aussi des cultures et des pratiques différentes autour de la cybersécurité : c’est aux Etats-Unis que l’implication du COMEX sur les problématiques en lien avec la cybersécurité est le plus fréquemment citée dans les rapports d’activité des entreprises (83%), devant le Royaume-Uni (61%), la France et la Belgique (50%). D’autre part, avec 46% de mentions faites sur les niveaux d’investissements en matière de cybersécurité, le Royaume-Uni valorise les investissements via des programmes de cybersécurité, contre 30% à 35% en France et aux Etats-Unis et 15% en Belgique.

Avec l’entrée en vigueur du règlement général sur la protection des données européen (RGPD), les entreprises françaises du CAC 40 mettent la Privacy à l’honneur, en affichant leurs ambitions sur la problématique dans l’ensemble de leurs rapports d’activité.

Alors que l’exemple français aurait pu susciter un éveil des autres pays européens sur la mise en place du RGPD, ce sont finalement les Etats-Unis (87%) qui se rapprochent de la France (100%) dans le domaine de la Privacy, suivis par la Belgique (75%) et le Royaume-Uni (71%).

Des investissements conséquents sur des programmes de cybersécurité, des actions en cybersécurité plus rares dans les technologies innovantes

Si les rapports d’activités font rarement mention des niveaux d’investissements engagés par les entreprises du CAC 40, le cabinet Wavestone a observé une augmentation des entreprises qui font état d’investissements conséquents dans des programmes de sécurité (35% / +22,5 pts VS 2017). Pourtant, dans le même temps, les entreprises font preuve d’un certain attentisme lorsqu’il s’agit d’investir dans des plans d’actions unitaires (45% en 2018 / – 35 pts VS 2017).

En témoignent aussi, des programmes d’innovation qui font toujours l’impasse sur la cybersécurité. En effet, alors que les projets liés à la 5G font leur apparition dans les entreprises du CAC 40, seul 1 projet fait le lien avec la cybersécurité. Une tendance qui se confirme aussi dans les domaines de l’IoT et de l’IA où seuls 2 chantiers sont liés à la cybersécurité, alors que le nombre de projets innovants ne cesse de croître dans ces domaines (58% pour l’IA / +12 pts VS 2017 – 45% pour l’IOT / +10 pts VS 2017). La cybersécurité reste toujours absente des projets dans le domaine de la Blockchain.

« Même si les résultats montrent une progression de la prise en compte de la cybersécurité, la France et le CAC40 restent en retrait sur la mobilisation effective des fonctions dirigeantes de l’entreprise. Alors que c’est une condition sine qua none au succès des programmes de cybersécurité ! », déclare Gérôme Billois, Partner cybersécurité et confiance numérique au sein de Wavestone.

Olvid, une messagerie sécurisée made in Europe

Olvid, un nouvel outil de sécurisation de vos conversations. Mission : chiffrer vos messages mobiles sans risque de fuite de données !

Depuis quelques jours nous testons Olvid, un outil dédié aux smartphones (Android, iOS). Mission d’Olvid, permettre de communiquer avec ses collègues, proches, familles en mode chiffré.

Une application lancée en décembre 2018 sous l’impulsion de deux docteurs en cryptographie : Thomas Baignères et Matthieu Finiasz.

Olvid est sous la « protection » d’Agoranov, un incubateur fondé par l’ENS, Paristech, Dauphine Université Paris, Sorbonne Université, Inria et sponsorisé par le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, l’Île de France, la Mairie de Paris et le Fonds social européen de l’Union européenne. A noter que Matthieu Finiasz est enseignant pour ENSTA-ParisTech.

Olvid

Il existe déjà de nombreux outils tels que Whatsapp (à bannir), Telegram (méfiance, on ne connait pas le code source et il semble exister une master key), Signal, … Olvid annonce être différent. Aucune trace sur les serveurs. Pas de fuite de données, pas d’espionnage, pas de données personnelles, anonymat complet. La versoin 0.7.3 pour Android ne dépasse pas les 6Mo.

Sécurisé, oui mais …

Bon, pour être très honnête, l’espionnage reste possible dans la mesure ou un logiciel espion a été installé dans votre appareil, à l’image de Cerberus. Mais le problème viendrait de la non maîtrise de votre téléphone, pas d’Olvid.

En ce qui concerne les communications, plus de risque. Le chiffrement rend illisible les conversations. « Contrairement à l’intégralité des autres messageries, la sécurité de vos communications ne dépend plus d’un serveur. explique les fondateurs de cet outil. Notre serveur se fait hacker ? Peu importe… la sécurité des communications est préservée. »

A tester sans attendre

L’outil réclame quatre informations nom, prénom, société et votre poste au sein de cette société. Vous pouvez, bien évidement mettre ce que bon vous semble. Une fois les données enregistrée, l’application produit un QRCode. Une information à transmettre à vos contacts par mail. Votre correspondant, qui doit installer sur son smartphone Olvid, photographie le QRCode reçu, si ce dernier reçoit l’invitation via un courriel lu sur un ordinateur. Un lien permet d’accéder directement au répertoire Olvid.

Aucun numéro de téléphone, adresse mail ne sont réclamés. Bref, seuls vos contacts autorisés connaissent votre présence dans l’outil.

Olvid est gratuite pour le moment. La bonne occasion de le tester (Android / iOS).

Les accès à privilèges, clés de l’attaque chinoise contre les télécoms

L’opération récente de la Chine contre des sociétés de téléphonie cellulaire – appelée « opération Soft Cell » – fait partie d’une campagne d’espionnage qui exploite les accès aux comptes à privilèges. La compromission des identifiants reste en effet l’arme de choix des cyber-attaquants et est un modèle d’attaque récurrent.

Ce phénomène a débuté lorsque Edward Snowden a révélé l’opération Socialist, une campagne de la CIA et du Global Communication Headquarters (GCHQ) britannique, qui aurait tenté de prendre le contrôle d’un réseau majeur : Belgacom, société de télécommunications belge. Cet accès aurait permis aux agences de renseignements d’obtenir les métadonnées nécessaires pour suivre à la trace des individus spécifiques.

Pour Lavi Lazarovitz, responsable de l’équipe de recherche en sécurité du CyberArk Labs, Soft Cell trouve son origine ailleurs – l’APT 10, un groupe de cyber-espionnage chinois – mais son modèle d’exécution est très similaire : « L’opération Socialist, à l’instar de Soft Cell, a exploité les accès à privilèges pour prendre le contrôle des systèmes de télécommunications, en restant dans l’ombre. Aucune de ces attaques n’a eu besoin d’exploiter des vulnérabilités, ou d’utiliser des outils sophistiqués et agressifs, chers à développer. Dans les deux cas, les groupes ont compromis des accès à privilèges de l’organisation, c’est-à-dire les comptes d’administrateurs de domaine disposant de droits sur un domaine entier, ce qui les rend extrêmement pertinents pour les attaquants.«

Comptes administrateurs, accès à privilège et pirates

Les comptes d’administrateurs de domaine, et autres accès à privilèges bien connus, sont généralement contrôlés et surveillés de près. Cependant, il reste bien souvent des vulnérabilités exploitables. Les attaquants ont probablement visé des « administrateurs fantômes », c’est-à-dire des accès à privilèges qui ne sont pas répertoriés dans l’Active Directory, les rendant invisibles et donc ignorés par les équipes de sécurité des organisations. Ces types de comptes disposent de privilèges particuliers, qui permettent à un attaquant de contrôler des réseaux complets, sans être associés à un groupe de privilèges. En conséquence, l’attaque laisse peu de traces, tout en offrant de la souplesse au hacker. Lors de l’opération Soft Cell, les cybercriminels ont lancé un service VPN pour obtenir un accès fantôme au réseau, potentiellement basé sur des comptes d’administrateurs fantômes.

Cela démontre une fois encore l’efficacité d’un VPN pour se protéger et éviter les erreurs.

Le recours à ces derniers n’est pas le seul raccourci utilisé par les assaillants des opérations Soft Cell et Socialist. Dans ces deux cas, les attaques contre les sociétés de télécommunications ont visé la chaîne logistique. En effet, tout comme les usines de fabrication de hardwares, les éditeurs de logiciels qui fournissent des mises à jour de produits, ou des serveurs de réseau de trafic internet, sont vulnérables aux attaques de la chaîne logistique.

Jérôme Robert de la société Alsid, commente « On ne peut qu’être consterné devant l’ampleur de cette brèche, mais il faut bien admettre que l’avènement d’un incident de cette nature était inéluctable. Notre industrie, dans son ensemble, a investi des centaines de milliards d’euros dans la protection des postes, des réseaux, et des données tout en restant résolument aveugle au danger que représente l’insécurité d’Active Directory. Ce douloureux rappel à l’ordre doit alerter les entreprises et les industries qui doivent sortir la tête du sable et prendre cette menace à bras le corps ! C’est une cyber-bombe à retardement, et le minuteur touche à sa fin« .

Cette stratégie d’attaque est même devenue courante. De nombreux cybercriminels redirigent leurs efforts : au lieu de cibler directement des organisations bien sécurisées, ils visent désormais leurs chaînes logistiques qui le sont moins. Les hackers, souhaitant accéder discrètement et en continu aux données et à l’IP d’une entreprise, n’envoient plus massivement des emails de phishing et préfèrent compromettre le matériel de la société. Les pirates qui souhaitent accéder aux métadonnées, à la localisation et aux appels d’un individu pendant une période plus longue peuvent alors remplacer l’exposition coûteuse d’une vulnérabilité de WhatsApp par la compromission du téléphone d’un individu spécifique.

L’Afnic renforce et facilite le traitement des plaintes pour usurpation d’identité des .fr

L’Afnic renforce et facilite le traitement des plaintes pour usurpation d’identité des noms de domaine en .fr. Des démarches simples, en 2 clics, directement depuis le site de l’Afnic.

Depuis 2017, l’Afnic a recensé 102 plaintes d’usurpation d’identité de personnes physiques relatives à l’enregistrement d’un nom de domaine en .fr. L’usurpation d’identité survient lorsqu’une personne enregistre un ou des noms de domaine sous l’identité d’un tiers (personne physique). Dans la majorité des cas, il s’agit là d’un acte de malveillance à des fins de cybercriminalité : escroquerie, vente de produits contrefaits, arnaques aux entreprises, diffamation, etc.

Si le nombre de plaintes recensées est relativement faible au regard des 3,4 millions de noms de domaine enregistrés en .fr, ces pratiques peuvent avoir des impacts lourds de conséquences pour les victimes. Malheureusement, ces faits sont portés à leur connaissance de manière souvent brutale, par lettre recommandée émanant d’un cabinet d’avocat, une plainte ou une assignation signifiée par un huissier de justice…

Pour lutter contre ces usurpations d’identité, l’Afnic a édité une fiche pratique « Lutter contre l’usurpation d’identité » et a mis en place une procédure simple en deux étapes :

  • 1ère étape « La demande d’accès à ses informations dans la base Whois », qui recense l’ensemble des noms de domaine gérés par l’Afnic (.fr, .pm, .re, .tf, .wf et .yt.).
    Si cette étape est facultative, elle est vivement conseillée : elle permet en effet de connaître le ou les nom(s) de domaine enregistré(s) avec les informations personnelles des victimes.

Fort de ces informations, il faudra alors déposer une plainte auprès du commissariat de police ou de la gendarmerie les plus proches.

Dès réception de cette demande, l’Afnic agit dans les meilleurs délais pour que le bureau d’enregistrement en charge du ou des nom(s) de domaine concerné(s) supprime les informations personnelles ainsi que le nom de domaine frauduleusement enregistré. Ces deux démarches sont directement accessibles depuis le site de l’Afnic, à la rubrique « Actions et procédures ».

Rappelons que l’usurpation d’identité est un délit pénalement sanctionné par un an d’emprisonnement et d’une amende de 15 000 euros.

Le coût additionné des attaques par cryptovirus touchant les PME françaises

L’enquête terrain inédite menée par l’IRT SystemX auprès de PME et TPE françaises, victimes de cyberattaques, dévoile l’impact réel des cyber-préjudices et fait voler en éclats deux grandes croyances communément admises : le nombre de cyberattaques réussies s’avère bien supérieur aux estimations habituellement rendues publiques, tandis que le coût moyen des cyberattaques se révèle en revanche beaucoup plus faible que supposé. Zoom sur les 9 principaux enseignements de cette étude.

 SystemX, unique IRT dédié à l’ingénierie numérique des systèmes du futur, dévoile les principaux enseignements de sa première enquête terrain menée sur 3 ans* auprès de plus de 60 entreprises françaises**, principalement des PME/TPE de moins de 50 personnes, victimes de cyberattaques. Toutes les régions et secteurs economiques sont représentés. L’objectif de cette enquête était de mesurer les préjudices causés au tissu économique, puis d’élaborer des modèles de calcul des coûts ainsi que de l’exposition d’une entreprise au risque Elle a également permis de collecter des signaux faibles, annonciateurs de nouvelles tendances, et notamment d’évolutions à attendre sur le mode opératoire de certaines formes d’attaques

Parmi les catégories d’attaques étudiées, le rançonnage par cryptovirus et les fraudes au président et faux ordres de virement prennent la plus grande place. Ont également été rencontrées : l’escroquerie au faux support technique, la prise de contrôle de messagerie, le piratage téléphonique, la fraude aux sentiments, l’usurpation d’identité, la mauvaise protection des caméras, la captation de nom de domaine, le défaçage ou encore le vol de compte bancaire. A noter la grande rareté des attaques DDos par déni de service contre des PME, ce qui constitue l’un des résultats inattendus de cette enquête et confirme que ce type d’attaque résulte avant tout d’un ciblage intentionné de la part d’un tiers.

« Cette enquête terrain est inédite en France : elle transmet une vision profondément renouvelée des attaques informatiques notamment grâce à une précision des chiffres jamais atteinte. Initiée dans le cadre du projet EIC (Environnement pour l’Interopérabilité et l’Intégration en Cybersécurité), elle remet en cause les chiffrages habituels, ce qui modifie la vision à porter sur le cyber-risque », explique Gilles Desoblin, Responsable de la thématique Défense et Sécurité, IRT SystemX.

Parmi les principaux enseignements de cette enquête

–          La fréquence des attaques réussies en matière de cryptovirus est plus haute que supposée jusqu’alors : pour une PME de moins de 50 salariés, la probabilité d’être victime ne se mesure annuellement plus en pour mille mais en pour cent, se situant entre 2 et 5% (soit entre 100 000 et 250 000 entités par an). Elles ne se situent donc plus dans la catégorie des événements rares.

–          Le coût moyen d’une attaque par cryptovirus est inférieur à ce qu’il est généralement communiqué via les médias : en effet, le coût moyen pour une TPE s’évalue actuellement en milliers d’euros par attaque réussie, en non en dizaines, centaines voire en millions d’euros. A noter que la progression des coûts n’est pas proportionnée seulement à celle de la taille d’une entreprise, mais dépend d’autres facteurs parfois inattendus tels que le mode de gestion des ressources humaines .

–          La médiane constatée (de l’ordre du millier d’euros) est basse et se situe nettement au-dessous de la moyenne, ce qui signifie qu’un grand nombre d’attaques réussies trouvent des solutions à faible prix, particulièrement quand les sauvegardes ne sont pas affectées.

–          Toujours concernant les cryptovirus, les coûts additionnés subis par l’ensemble des victimes de moins de 50 employés – entreprises ou associations – en France s’élèvent à un montant supérieur à 700 millions d’euros par an.

–          Dans cette observation de transfert de richesse, le gain enregistré par les pirates déroge à l’image communément admise. La sortie de capitaux, due conjointement aux cryptovirus et aux fraudes aux président – soit plus de 200 millions d’euros -, masque des modèles économiques très différents entre ces formes de criminalité. Les calculs réalisés au sujet des cryptovirus font ressortir un ratio entre l’argent rançonné (sommes versées) et le préjudice total de l’ordre de 1/25 chez les PME/TPE. A contrario, les fraudes au président, malgré leur recours accentué à des acteurs humains et à l’ingénierie sociale, laissent entrevoir des marges finales plus élevées.

–          L’étude dévoile également la sous-estimation du préjudice humain occasionné par ces attaques (fragilisation des personnes, perte de cohésion de groupe), avec la nécessité d’assister les décideurs pendant cette phase où ils doivent mener des arbitrages en situation de forte incertitude.

–          A contrario, le préjudice sur l’image des entreprises touchées est surestimé, puisqu’il est souvent superficiel et passager, sauf si cela coïncide avec un temps fort de la société (lancement de nouveau produit ou événement-jalon important).

–          Si les relations entre entreprises partenaires se sont confirmées être l’une des principales failles en cas d’attaque et de leurre, par exemple en matière de rançonnage avec des courriers du type « facture modifée » ou de fausses adresses bancaires (FOVI), l’observation plus fouillée fait ressortir qu’une partie très importante des coûts d’attaque provient de la déficience d’acteurs de l’écosystème de l’entreprise : prestataire ou éditeur informatique, opérateur télécom, fournisseur de messagerie, électricien, banquier, etc. Il est apparu que ces déficiences ou le manque de réactivité de nombre de ces acteurs alimentent le risque dans des proportions au moins comparables à celles engendrées par les déficiences internes.

–          Enfin, contrairement à l’image d’une sécurité informatique qui s’obtiendrait par de forts investissements, l’étude souligne que la majorité des préjudices observés aurait pu être évitée ou atténuée par des modes de protection à coût modeste, et par une série de bonnes pratiques accessibles à la plupart des entreprises.

*Réalisée entre 2016 et 2019

** Entreprises invididuelles, TPE et PME de moins de 50 personnes et secteur associatif

Mystérieuses factures dans votre boîte mail

Depuis quelques heures, vous recevez d’étonnantes factures ne correspondant à aucuns de vos achats. Explication de la malveillance cachée derrière cette missive électronique.

L’annonce des factures envoyée à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires s’affiche assez simplement. En objet, le nom d’un site web. Le contenu du courriel vous affirme une commande en cours. « Votre commande numéro 1585432 d’un montant de 734€ a bien été encaissée par notre système de paiement. »

Un message qui a de quoi inquiéter. Plus de 700€ (certains autres courriels annoncent 300, 500, 700€). Comment est-ce possible ? piratage de votre compte bancaires ? Erreur d’une banque en votre défaveur ? Pas d’inquiétude. Il s’agit d’une arnaque. Ne cliquez pas, Data Security Breach l’a fait pour vous.

Fausse facture, faux sondage, vrai piège

En fait de facture, le lien proposé dans ce mystérieux courriel a pour mission de vous diriger vers un faux sondage. Mission, vous faire croire que vous allez pouvoir remporter une smartphone de dernière génération (iPhone, Samsung) pour la modique somme de 1€. Il faut lire les petites lignes pour comprendre le fonctionnement de ce – cadeau – : « Tous les nouveaux clients participent au tirage au sort du produit promotionnel […] Cette offre spéciale s’accompagne d’une période d’essai de 3 jours pour un service d’abonnement. »

C’est ici que le piège se referme. Pour recevoir votre téléphone, on vous réclame 1 euro de frais. Pour les payer, fournir son numéro de carte bancaire… et au bout de trois jours… vous voilà abonné pour 70 euros par mois.

Système marketing licite, les règles sont affichées, par particulièrement discutable. Derrière cette fausse facture et ce faux sondage, le site GaMoMu. Un espace appartenant à une habituée du genre, la société Chypriote CORIMANT LIMITED.

IQS, le premier label européen de sécurité des solutions connectées est Français

Pensé pour les utilisateurs, ce label permet aux acteurs de l’IoT de vérifier la sécurité d’une solution mettant en œuvre des objets connectés. Il constitue un indicateur fiable et indépendant pour les futurs acquéreurs ou usagers, professionnels comme particuliers.

La société digital.security, premier CERT européen dédié à la sécurité des objets connectés, annonce le lancement du programme de labellisation IoT Qualified as Secured (IQS), le premier programme de labellisation pour les acteurs de l’Internet des Objets (IoT) désireux de faire vérifier, par un tiers indépendant, la sécurité de leurs solutions IoT.

Avec plus de 14 milliards d’appareils IoT en circulation en 2019 et 25 milliards prévus d’ici 2021* les objets connectés sont devenus une cible privilégiée pour les cybercriminels. Ces derniers peuvent accéder physiquement à l’objet et mener des attaques sur les composants et les données personnelles ou sensibles, ou en prendre le contrôle à distance par le biais de la radio logicielle.

A qui s’adresse ce programme ?

IoT Qualified as Secured, ou IQS, permet aux industriels de l’IoT de vérifier la sécurité de leur solution mettant en œuvre des objets connectés. Matérialisé par le pictogramme IQS, c’est également un gage de sécurité pour les futurs acquéreurs ou usagers, entreprises comme particuliers.

Ses caractéristiques

Applicable à l’ensemble des secteurs économiques, le label IQS repose sur un référentiel intégrant à la fois les standards nationaux et internationaux de sécurité, les bonnes pratiques dites « d’hygiène de sécurité », et les exigences issues du retour d’expérience de digital.security.

Le cœur du label IQS est constitué d’une plate-forme d’évaluation de la sécurité des objets connectés -appelée EvalUbik – véritable banc de test permettant de mettre un objet connecté en condition d’utilisation paramétrable et contrôlée.

Deux niveaux de labellisation sont délivrés : standard et avancé.

Le label est délivré pour une durée de 2 ans aux solutions IoT (objets et services associés) respectant un ensemble d’exigences de sécurité publiées (entre 25 et 30 selon le niveau de labellisation).

La volonté de digital.security est de couvrir de façon objective et mesurable la grande majorité des exigences requises dans les pays de l’Union Européenne. La logique de millésime du label permet de le faire évoluer au rythme de la mise en place des règlements et des standards européens afin de permettre à tout acteur IoT d’inscrire sa démarche sécurité dans la durée.

Processus de labellisation

Le Comité de Labellisation, composé d’experts en cybersécurité indépendants de digital.security, confronte le rapport d’évaluation anonymisé au référentiel retenu pour accorder le certificat de labellisation.

Un référentiel d’exigences de sécurité adapté à l’IoT

Fruit des standards et des bonnes pratiques communément admises pour sécuriser les Systèmes d‘Information, complété du retour d’expérience des audits IoT réalisés par digital.security, le référentiel d’exigences de sécurité du label IQS couvre les thématiques suivantes :

  • La protection des échanges de données (PED)
  • Protection des socles techniques (PST)
  • La sécurisatoin de l’accès aux données (PAD)
  • Traçabilité (TRA)

L’ensemble des composants de la solution IoT candidate au label sont soumis au référentiel : les objets connectés, les protocoles de communication, les serveurs accessibles sur Internet et les applications fournies aux utilisateurs.

« Il n’y a pas d’innovation réussie sans maîtrise des risques », déclare Jean-Claude Tapia, président de digital.security. « Dans un marché mondial qui privilégie le time-to-market à un développement maîtrisé, il était essentiel pour nous de créer le premier label de référence sur la sécurité des objets connectés qui révolutionnent la façon dont les agents économiques et sociaux interagissent. Avec le lancement du label IQS, notre objectif, en tant que premier CERT IoT, est d’accompagner durablement cette révolution numérique pour le bénéfice de toutes les parties prenantes. », conclut Jean-Claude Tapia.

Le backup, votre allié numérique

Bug informatique, perte d’informations, attaque d’un ransomware… des problèmes que l’on peut rencontrer chaque jour face à un clavier. L’une des solutions les plus efficace face à ce type de problématique, la sauvegarde. Nous avons testé la solution EaseUS qui vient de fêter ses 14 ans.

La sauvegarde, le backup … la protection de vos données personnelles, d’entreprises par le clonage sécurisé de ces dernières. Le réflexe indispensable pour une continuité d’exploitation. Pour cela, il existe de nombreuses solutions gratuites et payantes. Nous nous sommes penchés sur le cas de « Todo Backup Home » de l’éditeur EaseUS. L’entreprise vient de sortir la version 11.5 de son outil de sauvegarde. D’abord parce que nous utilisons une de leur solution (la récupération de données perdues) et ensuite parce que cette société vient de fêter ses 14 ans d’existence.

EaseUS Todo Backup Home

S’il fallait définir cet outil, nous pourrions le faire ainsi : une sauvegarde simple. En quelque clic votre machine, votre disque dur ou toutes données sélectionnées seront protégées par le backup.

Le fonctionnement est d’une simplicité enfantine. Plus d’excuse pour dire « C’est long, compliqué« . A près avoir installé l’outil (237 Mo), une administration claire et détaillée s’offre à vous. Plusieurs onglets, sans fioriture pour plus d’efficacité. Le premier, la sauvegarde de disque dur. Vous choisissez le HD a sauvegardé et vous cliquez après avoir sélectionnez la destination.

 

Bien évidement, cette destination ne doit pas être le même disque dur et sur le même ordinateur. Je vous conseille fortement un disque dur externe que vous pourrez déconnecter par la suite du poste sauvegardé.

Pensez aussi à chiffrer cette sauvegarde. Chiffrement que propose Todo Backup Home. Il vous sera réclamé un mot de passe afin de sécuriser l’ensemble. Un conseil, ne perdez pas ce password, la récupération sera impossible dans le cas contraire. Petit défaut, l’outil n’indique pas le type de chiffrement employé !

Une fois la sauvegarde effectuée, il est possible de recevoir un courriel indiquant la fin de l’action. Une option intéressante lors de l’automatisation de vos backups.

Pour ne pas surcharger vos sauvegardes de fichiers inutiles Todo Backup Home propose aussi d’exclure les contenus inutiles, consommateurs de Mo. Ici aussi, vous sélectionnez l’onglet adéquate et cochez les fichiers à exclure. Parmi les autres possibilités: la sauvegarde du système avec la possibilité de le transférer sur un nouveau poste, la copie de vos mails (ne fonctionne pour le moment que sous Microsoft Outlook).

Pour conclure, l’option « Stratégie de réserve d’images » vous permettra de ne pas saturer vos espaces de stockages de backup. Vous pourrez sélectionner, par exemple, la durée de conservation. Un détail loin d’être négligeable, aussi, avec le Règlement Général des Données Personnelles qui impose des durées/moyens/sécurisation des informations sauvegardées.

Bref, EaseUS Todo Backup Home fait le travail qu’on lui demande et il le fait vite et bien !

Il existe deux versions de ce logiciel. Une version gratuite et une version plus poussée, commercialisée 27€.

La première sera parfaite pour la maison, la famille.

La seconde est plus poussée, plus pointue avec des options beaucoup plus professionnelles. Je vais être honnête avec vous, j’ai tenté de vous faire gagner des licences ! En lieu est place, j’ai réussi à vous dégoter un -50% sur la licence professionnelle qui vous coûtera donc que 13,5€. (La promo est utilisable jusqu’au 20 juin 2020).

A vous de tester ! N’hésitez pas à faire un report de vos expériences ci-dessous.

6 professionnels sur 10 voleraient des données en cas de départ de leur entreprise  

Une étude en dit beaucoup sur la gestion des accès et des identités au sein des entreprises : les confessions de professionnels mais aussi les difficultés rencontrées pour mettre en place des solutions IAM (Identity and Access Management) et PAM (Privileged Access Management) adaptées.

One Identity, une société spécialisée dans la gestion des identités et des accès (IAM), publie les résultats d’une étude menée de manière anonyme auprès de 200 participants à la célèbre conférence « sécurité » – la RSA conférence – sur leurs plus grands défis et préoccupations en matière de sécurité, ainsi que sur leurs comportements professionnels liés à l’accès au réseau et au système.

Et il semblerait que beaucoup de professionnels ne s’embarrassent pas toujours des protocoles et mesures de sécurité :

  • L’étude mené par One Identity révèle ainsi que près de 7 répondants sur 10 admettent qu’ils consulteraient des fichiers sensibles s’ils avaient un accès illimité aux données et aux systèmes.
  • Plus de 60% pensent qu’ils emmèneraient avec eux des données ou des informations sur l’entreprise s’ils partaient, sachant que personne ne le saurait.
  • De plus, ils sont également 60% à admettre avoir commis des actes répréhensibles dans leur milieu de travail. Ils sont par exemple près de 40% à avoir déjà partagé un mot de passe et près de 20% ont sacrifié des conseils en matière de sécurité afin d’obtenir rapidement des résultats.

Difficiles à mettre en œuvre, les solutions IAM/PAM ne sont toujours pas une priorité 

Les résultats de l’étude révèlent une hétérogénéité dans l’utilisation des solutions d’IAM et de PAM  au sein des entreprises : certaines estiment qu’il s’agit d’une priorité, d’autres les négligent, exposant potentiellement leur organisation à des atteintes à la protection des données et à d’autres cyber-risques.

Parmi les résultats les plus significatifs de l’enquête :

  • 1/3 des répondants affirment que la gestion des accès à privilèges (PAM) est la tâche opérationnelle la plus difficile en matière de sécurité.
  • Seulement 16 % des répondants citent la mise en œuvre de pratiques adéquates d’IAM comme l’une des trois principales préoccupations lorsqu’il s’agit de protéger le Cloud.
  • Par ailleurs, seulement 14 % des répondants affirment qu’un meilleur contrôle de l’accès des employés aurait un impact significatif sur la cybersécurité de leur entreprise.

Ces résultats démontrent que les entreprises ont du mal à mettre en œuvre des processus, des pratiques et des technologies adéquats en matière d’IAM et de PAM, et qu’elles négligent peut-être complètement l’impact de ces disciplines sur leurs dispositifs de sécurité.

 Pour les professionnels, 3 tâches particulièrement complexes remontent en matière de gestion des accès et identités : 1 répondant sur 4 explique ainsi  que le plus compliqué est de gérer les mots de passe des utilisateurs ; pour 1 sur 5 la tâche la plus complexe est la gestion du cycle de vie des utilisateurs (c.-à-d. le provisionnement et le dé provisionnement des utilisateurs), alors que ce sont deux des exigences fondamentales en matière de gestion des identités.

De plus, 1 répondant sur 4 affirme que l’Active Directory (AD) est le système le plus difficile à sécuriser pour l’entreprise. Cela est particulièrement préoccupant étant donné la prévalence de l’AD dans la plupart des organisations.

L’IAM dans le Cloud est complètement négligé

Lorsqu’il leur a été demandé de partager leurs trois principales préoccupations en matière de sécurisation du Cloud, près de 3 répondants sur 4 ont cité la perte de données. 44 % ont cité la menace externe, et 44% également ont cité la menace interne !  En revanche, seulement 16 % ont déclaré que la mise en œuvre de pratiques adéquates d’IAM était une préoccupation majeure. Ces résultats sont paradoxaux étant donné que les pratiques d’IAM – telles que le contrôle d’accès des utilisateurs basé sur des politiques et l’authentification multifactorielle – peuvent aider à atténuer à la fois les risques internes et externes liés à la cyber information.

David Earhart, Président et Directeur Général de One Identity déclare : « Rien de tel qu’un sondage anonyme pour découvrir quelques pratiques inavouées… et apprendre à mieux se protéger. Les résultats de notre étude montrent les pratiques en matière de gestion des accès – à privilèges notamment – et des identités sous un autre jour. Si l’on considère l’ensemble de la situation, les entreprises sont inutilement confrontées à des défis majeurs en ce qui concerne les tâches liées à l’IAM et au PAM, étant donné la technologie et les outils disponibles aujourd’hui. Notre espoir est que cette étude allume une étincelle pour que les organisations fassent un effort concerté pour relever ces défis et améliorer leurs stratégies et pratiques d’IAM et de PAM afin d’éviter les pièges cyber ».

Une étude réalisée lors d’un important rendez-vous cybersécurité américain. 200 personnes interrogées.

Le coût moyen des attaques DNS a augmenté de 49% en 2018 et s’élève à près d’un million d’Euros

Une étude d’EfficientIP, en partenariat avec IDC, pointe que le nombre d’attaques – au niveau mondial – a augmenté de 34 % en 2018. En France, elles augmentent également pour un montant estimé à 937 000 euros par attaque.

EfficientIP, pépite française leader dans l’automatisation et la sécurité réseau qui assurent la continuité du service, la protection des utilisateurs et la confidentialité des données, annonce les résultats de son étude annuelle « Global DNS Threat Report 2019 » menée en partenariat avec IDC. Cette étude examine les causes et l’évolution des menaces DNS, ainsi que leurs effets potentiels sur les entreprises du monde entier.

L’année dernière, le nombre d’attaques DNS a augmenté en moyenne de 34 %, passant à 9,45 attaques au niveau mondial ; cette augmentation a coûté près d’un million d’euros par attaque à 20 % des entreprises concernées et provoqué l’indisponibilité d’applications pour 63 % d’entre elles. Ce constat confirme le rôle critique du DNS dans la sécurité globale des réseaux.

Cette 5ème édition de l’étude met l’accent sur le coût des attaques DNS qui a augmenté de moitié (49%), ainsi que sur l’évolution de la liste des attaques les plus courantes et leur grande diversité, allant des attaques volumétriques aux attaques qui génèrent des signaux faibles. Il s’agit notamment d’attaques de phishing (47%), d’attaques de logiciels malveillants (39%) et d’attaques DDoS classiques (30%). L’étude souligne également que les entreprises qui ne protègent pas le DNS contre toutes les attaques potentielles risquent plus que jamais de compromettre leur réputation et de perdre des clients.

FRANCE : Par rapport à l’an passé, la France affiche un coût par attaque en augmentation de 8%. Ce pourcentage est relativement faible si on le compare au Royaume Uni (+ 105%), Au Canada (+ 80%) ou encore aux EU (+72%).

Le DNS est un élément central du réseau qui, sans qu’on le sache, permet aux utilisateurs d’accéder à toutes les applications dont ils ont besoin au quotidien. La majorité du trafic réseau passe d’abord par un processus de résolution DNS, qu’il s’agisse d’une activité réseau légitime ou malveillante. Tout impact sur les performances du DNS a donc d’importantes répercussions sur l’entreprise.

Romain Fouchereau, responsable de la recherche sur la sécurité européenne chez IDC, déclare: «Avec un coût moyen de près d’un million d’Euros par attaque et une fréquence de plus en plus importante, les entreprises ne peuvent tout simplement pas se permettre d’ignorer la sécurité DNS et doivent la mettre en œuvre en tant que partie intégrante du dispositif stratégique pour protéger leurs données et leurs services. « 

Les principaux impacts des attaques DNS : réputation ternie et perte de chiffre d’affaires

Les cyberattaques très médiatisées telles que WannaCry et NotPetya ont porté atteinte à la réputation d’entreprises du monde entier et entraîné des pertes financières. L’impact des attaques ciblant le DNS est tout aussi important en raison de son rôle essentiel. Plus des trois quarts (82%) des entreprises sondées ont fait l’objet d’une attaque DNS. À l’échelle mondiale, le coût moyen par attaque DNS a augmenté de 49 % en un an, pour atteindre près d’un million d’Euros. Ce coût est le plus élevé en Europe : 1 061 900 euros.

Cependant, le coût par attaque et son augmentation varient d’un pays à l’autre

C’est le Royaume-Uni qui a enregistré la plus forte augmentation annuelle (105%) et le coût le plus élevé (1 460 000 €). En revanche, la France n’a augmenté que de 8% avec un coût estimé à 940 000 €. En Amérique du Nord, les entreprises ont le coût le plus élevé (1 005 000 €), mais les entreprises canadiennes enregistrent l’augmentation la plus forte (80%). En Asie-Pacifique, Singapour a le coût le plus élevé (825 000 euros par attaque) et l’augmentation la plus forte (30 %).

Les cinq attaques DNS les plus fréquentes en 2019

Les attaques DNS les plus courantes ont changé par rapport à l’année dernière. Le phishing (47%) est désormais préféré aux programmes malveillants (39%), suivis des attaques DDoS (30%), du déclenchement de fausses alertes (26%) et des attaques de domaine par blocage (26%).

Aucun secteur n’est à l’abri des attaques DNS cette année

Le secteur des services publics est celui dont le coût par attaque est le plus élevé, soit 25 % supérieur à 980 000 euros. Le secteur des services financiers a été le plus ciblé de tous les secteurs ; 88 % des entreprises sondées ont déclaré avoir été ciblées l’année dernière. À titre de comparaison, le secteur de la distribution a enregistré la perte de chiffre d’affaires la plus importante (35 %), particulièrement inquiétante dans le contexte commercial actuel. Les sites Web de la moitié des entreprises du secteur de la santé (50 %) ont été compromis par une attaque, ce qui a réduit l’accès des patients aux ressources en ligne. Encore plus inquiétant, les administrations ont enregistré le plus grand nombre d’informations sensibles volées (19 %) et ont mis plus de temps à corriger les vulnérabilités, 74 % ayant mis au moins deux jours.

David Williamson, Directeur Général d’EfficientIP commente : « L’importance du DNS est enfin largement reconnue par les entreprises. Toutefois, ces chiffres sont les pires que nous ayons vus depuis cinq ans. Les entreprises commencent seulement à utiliser le DNS comme un élément clé de leur stratégie de sécurité pour anticiper les menaces, contrôler les règles et automatiser les processus. Heureusement, en mettant l’accent sur les menaces DNS, comme le fait cette étude, les entreprises peuvent renforcer la sécurité d’Internet pour tous».

Confidentialité des données et conformité, un an après le RGPD

Depuis l’entrée en vigueur du RGPD en mai 2018, des entreprises de tous les pays ont réalisé d’importants investissements, notamment dans le renforcement de la sécurité des réseaux.

Un an après, les entreprises investissent dans l’analyse afin de renforcer la sécurité. Les entreprises sondées estiment que la sécurisation des extrémités du réseau (32 %) et l’amélioration de la surveillance du trafic DNS (29 %) sont les meilleurs moyens d’assurer la protection des données, outre l’ajout de pare-feux (22 %).