Archives de catégorie : Securite informatique

Amazon retire de la vente des smartphones Chinois BLU

La boutique en ligne Amazon vient de retirer de la vente des smartphones Chinois de la marque BLU. Un logiciel espion y était caché à l’insu du constructeur !

Les téléphones portables BLU ont le blues ! Les smartphones sont des cibles privilégiées dès que cela concerne l’interception de données. Des sociétés se sont spécialisées dans ce genre d’agissement, comme l’entreprise Chinoise Adups. Cette entreprise avait diffusé, il y a quelques mois, un spyware via des smartphones sortis d’usine. L’éditeur de solutions de sécurité informatique Kryptowire avait découvert en octobre 2016 qu’ADUPS avait équipé des téléphones portables à petit prix de son spyware et récupérait de nombreuses données personnelles via les téléphones infiltrés dont les messages, et les appels.

Dix mois plus tard, l’espion d’ADUPS a été modifié et de nouveau caché dans des smartphone low-cost dont ceux de la société BLU. Un spyware caché dans la chaîne d’assemblage des appareils. Le problème pour Adups est qu’une fois encore, son petit manège a été détecté par Kryptowire qui a expliqué le fonctionnement de cet espionnage lors du Black Hat de Las Vegas, l’avant DEF CON. Seulement, cette fois, un dommage collatéral vient d’apparaître.

L’un des fabricants de téléphone, lui même piégé cette infiltration, vient de voir ses téléphones interdits à la vente sur Amazon. La cyber boutique américaine a retiré de son référencement l’intégralité des produits de BLU.

SoundProof, la biométrie par le bruit

Une entreprise Suisse propose SoundProof, une nouvelle forme de contrôle biométrique. Le bruit ambiant permet de valider une connexion !

La biométrie, c’est permettre l’accès à un espace, un ordinateur, un système en utilisant une partie de son corps : iris, empreinte digitale, veines, visage, … Une entreprise Suisse basée à Zurich, Futurae, annonce avoir rajouté une couche de sécurisation à la biométrie. Baptisé SoundProof, la méthode de sécurité utilise les micros de votre ordinateur, console, smartphone, tablette, montre connectée pour enregistrer le bruit vous entourant et comparer avec les sons contenues dans sa base de données. SoundProof compare et valide ou non l’accès. Une double authentification par le bruit. A note que si le silence est complet, le matériel contrôlé va émettre son propre son, différents à chaque connexion, qui sera reconnu par SoundProof. (LT)

Les auteurs de Fireball arrêtés

Le logiciel malveillant Fireball a infiltré plus de 250 millions d’ordinateurs. Onze personnes soupçonnées d’être derrière cet outil pirate arrêtées.

La police Chinoise vient d’arrêter 11 présumés pirates informatiques auteurs de l’infiltration de plus de 250 millions d’ordinateurs. Les personnes sont soupçonnées d’avoir développé des logiciels malveillants nommés Fireball. Parmi les dispositifs infectés, 20% appartiennent à de grands réseaux d’entreprises dans divers pays. Le programme malveillant Fireball a été découvert il y a deux mois par des chercheurs de la société Proofpoint.

Fireball avait pour mission de se cacher dans les ordinateurs et d’afficher des publicités dans les navigateurs. Pour piéger les internautes, les pirates passaient par un éditeur de logiciels Chinois, Rafotech. Les publicités affichés, rapportaient de l’argent aux pirates à chaque diffusion. Les 11 personnes arrêtées travaillaient pour Rafotech. Les pirates informatiques auraient gagné 80 millions de yuans (Plus de 10 928 290 millions d’euros) avec leur campagne de logiciels malveillants, rapporte le Beijing Youth Daily. Au moment de la découverte de Fireball, les chercheurs ont trouvé 25,3 millions d’appareils infectés en Inde, 5,5 millions d’appareils aux États-Unis, 24,1 millions au Brésil, 16,1 millions au Mexique, 13,1 millions en Indonésie.

Externaliser vos bases de données … et dites bonjour aux fuites de données !

Quand les bases de données se promenent en Europe ! Pour économiser de l’argent, des millions de données appartenant à des automobilistes Suédois se sont retrouvées accessibles à des personnels non autorisés en Tchéquie et en Serbie.

Réduction des coûts versus bases de données ! Voilà la jolie phrase qu’il est possible de lire dans toutes les plaquettes publicitaires traitant du stockage des données. C’est que sauvegarder la vie numérique d’une personne coûte énormément d’argent, mais en rapporte aussi beaucoup. Bilan, les entreprises sont de plus en plus tentées par l’externalisation (outsourcing) de leurs données. L’exemple de la société étatique suédoise Transportstyreisen devrait faire réfléchir… ou pas !

Pour économiser de l’argent, cette entité publique en charge de la mobilité a fait appel à IBM pour sauvegarder ses très nombreuses informations. Des contenus regroupant les données liées à l’ensemble des véhicules sur le territoire suédois (particuliers, police, armée, …). La gestion des données ainsi laissée à l’américain IBM se sont retrouvées gérées par des employés basés en Tchéquie. Du personnel qui n’était pas autorisé à accéder à ces informations.

Bases de données en mode Espéranto !

Cerise sur le gâteau, une autre entreprise, cette fois géo localisée en Serbie a eu, elle aussi, accès aux informations… via un courriel qui a diffusé, par erreur, des données sensibles extraites de cette base de données. Le courrier comportait la possibilité d’accéder aux noms, adresses et photos de personnes protégées, comme les témoins sensibles dans des procès en cours. Le mail offrait aussi en pâture les identités des forces spéciales de la police et de l’armée.

Comble de l’incompétence, couplée à de la bêtise sèche, lors de la correction de cette fuite d’informations, un second courriel devait permettre de faire disparaître la première liste sensible en fournissant une seconde version nettoyée. Sauf que ce second courriel ne comportait pas de liste corrigée mais une note indiquant qu’il ne faillait pas écrire, contacter telles personnes. Bref, un courriel qui montrait du doigt les personnes et véhicules sensibles… sans même le savoir !

Une Cyberattaque, un véritable un coût pour votre business ?

Les nouvelles technologies font désormais partie de notre quotidien, ce qui signifie que la cybersécurité et les risques associés deviennent de plus en plus importants. Cette dépendance accrue de l’informatique rend indispensable la sensibilisation aux impacts financiers d’une cyberattaque au sein d’une entreprise.

Le coût après une cyberattaque, y avez-vous pensé ? Il est relativement facile de calculer la valeur des actifs matériels ou immatériels et des coûts connexes. Mais qu’en est-il des coûts associés aux temps d’arrêt opérationnel ou à d’autres impacts sur l’activité d’une entreprise en cas d’incident en sécurité ? La société iTrust revient sur cette problématique question. On y apprendre que l’étude Ponemon a chiffré le coût moyen d’un incident en cybersécurité dans les entreprises européennes : 3,7 millions euros. En parallèle, le coût par employée d’une fuite de données continue d’augmenter : 201 $ en 2014, 217 $ en 2015 et 221 $ en 2016. Les industries fortement réglementées ont les coûts les plus élevés (402 $ pour l’industrie des soins de santé, par exemple). Ces coûts permettent d’expliquer pourquoi, en 2016, les coûts liés à des violations de données variaient de 4,9 millions de dollars pour moins de 10 000 dossiers compromis à 13,1 millions de dollars pour plus de 50 000 dossiers. D’ici 2019, Panda Labs Juniper Research estime que la cybercriminalité coûtera aux entreprises plus de 2 billions de dollars. Bref, une cyberattaque a un coût sur votre business, à coup sûr !

Un demi million de patients médicaux piratés

Un pirate informatique a mis la main sur 500 000 dossiers appartenant à des patients belges en piratant le site Digitale Wachtkamer.

Le site Digitale Wachtkamer a été piraté ! Ce site dédié à la prise de rendez-vous chez un médecin, par exemple, a été visité et vidé de sa base de données. Selon le journal flamand VTM Nieuws, 500 000 dossiers de patients belges ont été copiés par un pirate informatique. Le pirate informatique me fait penser au maître chanteur Rex Mundi. Après avoir volé les données, il a envoyé un courriel à l’entreprise afin de lui demander de l’argent. Son silence contre 85 000 euros (42 BTCs). Digitale Wachtkamer n’a pas payé et a déposé plainte. Il y a de forte chance que les données de plus de 500 000 utilisateurs finissent sur le web, dans les heures à venir en représailles. D’après Digitale Wachtkamer, aucuns dossiers médicaux n’étaient accessibles, seules les prises de rendez-vous. Digitale Wachtkamera contacté ses utilisateurs afin qu’ils changent leur mot de passe.

Il y a deux ans, un pirate informatique du nom de Rex Mundi avait agit de la sorte à l’encontre de plusieurs entreprises Belges, Suisses et Françaises. En France, le laboratoire de santé Labio avait été la victime de ce type de chantage. Digitale Wachtkamer semble faire parti de ces TROP nombreuses entreprises alertées d’un manque de sécurité, alertée par des hackers et dont les messages sont restées lettres mortes. En 2013, Digitale Wachtkamer avait été alertée d’un manque de sécurité dans son code.

https://twitter.com/JeroenCeyssens/status/887380075557081088

Safe WI-FI : protéger ses utilisateurs des attaques réseaux

Lookout, spécialiste de la sécurisation de la mobilité, a annoncé l’ajout de la protection des attaques réseaux à son application Lookout Personal. Safe WI-FI permet de protéger les appareils mobiles des attaques réseaux de type Man-in-the-Middle (attaque de l’homme du milieu – MITM).

Cette nouvelle option ajoutée à l’offre premium de l’application de Lookout permet une veille constante des réseaux WI-FI accessibles, évalue le niveau de sécurité des réseaux gratuits et alerte ses utilisateurs en cas de risques ou d’attaque. Disponible sur IOS et Android, elle permet de protéger les données sensibles, confidentielles et financières contenues dans les appareils mobiles.

« On en entend parler depuis des années : se connecter sur des réseaux WI-FI inconnus peut causer des pertes de données importantes. Chaque jour, on rencontre quelqu’un assis à la terrasse d’un café qui envoie un message, qui répond à un mail de travail ou qui télécharge une photo sur un réseau social. On a besoin de savoir quand une connection internet prend plus qu’elle ne reçoit ! L’option Safe WI-FI de Lookout permet de sonner l’alerte quand vous vous connectez à un réseau dangereux ou faisant l’objet d’une attaque. » , explique Sibo Zhao, Principal Product Manager chez Lookout dans un article de blog.

L’ajout de la veille du niveau de sécurité des réseaux WI-FI à l’application Lookout Personal correspond à une demande plébiscitée par les utilisateurs de Lookout. Lookout Personal est la seule solution disponible sur le marché qui apporte à ses utilisateurs sécurité, protection de l’identité et prévention contre le vol en une seule et unique application ayant un niveau de protection transverse qui comprend les appareils mobiles, l’application, le réseau et les niveaux de navigation sur le Web. A ce jour des dizaines de millions d’individus qui utilisent leurs téléphones portables quotidiennement font appel à Lookout pour sécuriser de façon simple et facile leurs appareils portables et leurs données personnelles.

Infy : Prince of Persia persiste et signe

En février 2017, l’Unit42, unité de recherches de Palo Alto Networks a observé une évolution du malware “Infy” que nous avons appelée « Foudre ». Les acteurs concernés semblent avoir tiré les enseignements suite à notre démantèlement et notre sinkholing (redirection vers un serveur que nous contrôlons) de leur infrastructure de commande et de contrôle (C2). En effet, Foudre intègre désormais de nouvelles techniques anti-démantèlement censées éviter que ses domaines C2 ne soient détournés vers un site sinkhole comme nous l’avions fait en 2016.

L’Unit42 a documenté ses travaux de recherche originels sur cette campagne vieille de dix ans en utilisant le malware Infy en mai 2016. Un mois après la publication de ces travaux, l’Unit42 a donné une description détaillée de notre démantèlement et de notre sinkholing des serveurs C2 de l’acteur. En juillet 2016, au congrès Blackhat U.S.A, Claudio Guarnieri et Collin Anderson ont présenté des preuves montrant qu’un sous-ensemble des domaines C2 redirigés vers notre sinkhole avaient été bloqués par falsification DNS et filtrage HTTP par la Telecommunication Company of Iran (AS12880), empêchant l’accès depuis le territoire national iranien à notre sinkhole.

Voici les modifications apportées au malware dans ce blog post dédié, quelques informations et précisions ci-dessous. L’Unit42 en profite également pour mettre en avant certaines erreurs courantes, et explique comment elle les a exploitées pour en savoir plus sur cette campagne.
Cartographie des victimes

L’Unit42 avait prévu l’un des noms de domaine DGA et l’avait enregistré avant que l’adversaire ne puisse le faire.

Les victimes ont tenté de se connecter à un C2 dans ce domaine, mais, ne possédant pas la clé privée RSA, l’Unit42 n’a pas pu vérifier son domaine auprès d’elles. Cependant, elle a pu établir une cartographie géolocalisant les victimes à l’aide de GeoIP (voir pièce jointe).

On remarque la prépondérance des victimes sur le territoire national iranien, ce qui rappelle fortement les campagnes d’Infy. Les attaques menées contre les États-Unis et l’Irak sont aussi familières. Ici encore, le très petit nombre de cibles fait penser à une motivation non financière.

L’une des victimes en Irak utilise une adresse IP dans le même réseau de classe C que l’une des victimes Infy déjà observées, ce qui laisse à penser que l’adversaire cible la même organisation, voire le même ordinateur.

Même si, en l’absence de la clé privée RSA, l’Unit42 n’a pas réussi à établir la communication avec les victimes, elle a découvert qu’en envoyant un fichier de signature non valide à la victime, du fait de l’absence de validation en entrée du contenu/de la taille de ce fichier, elle arrive à faire échouer le processus rundll32 qui exécute la DLL malveillante de Foudre. Cela permet de désactiver l’infection jusqu’à ce que la victime réinitialise sa machine.
Conclusion

Dans son post, blog Prince of Persia, l’Unit42 avait indiqué que cette campagne durait depuis au moins une dizaine d’années. Ainsi, elle a poursuivi le sujet avec son blog Prince of Persia: Game Over, qui documente son démantèlement et son sinkholing de l’infrastructure C2 de l’adversaire.

En ce qui concerne les actions de la Telecommunication Company of Iran en vue d’empêcher les C2 d’être redirigés vers notre sinkhole, Guarnieri et Anderson font observer que « la politique de filtrage indique que les autorités iraniennes sont intervenues spécialement pour bloquer l’accès aux domaines de commande et de contrôle d’une campagne d’intrusion visant l’État, au niveau national. »

L’Unit42 s’attend à voir Infy faire son retour : dans les grandes lignes, ce sera toujours le même malware, ciblant les mêmes victimes.

Les acteurs ont compris qu’ils avaient besoin d’une infrastructure C2 plus robuste pour empêcher l’infiltration et le démantèlement. L’algorithme DGA apporte une dose de résilience, mais n’est pas invulnérable à un démantèlement.

Toutefois, l’utilisation de la signature numérique constitue un dispositif de défense contre un C2. Sans accès aux clés privées, il n’est pas possible d’usurper l’identité d’un C2 même si un domaine DGA est enregistré par un chercheur. Il se peut que les clés privées résident localement sur le serveur C2, mais sans accès au C2, nous ne pouvons pas confirmer cette vulnérabilité potentielle de leur infrastructure.

Décidément, Prince of Persia persiste et signe.

Cybercriminalité 2017 : personne n’est épargné

Cybercriminalité : 6 mois après la publication de ses prédictions pour l’année 2017, ESET® revient sur les tendances essentielles. La multiplication des attaques sur mobiles et IoT, la prise de contrôle des infrastructures critiques, la protection de la vie privée des utilisateurs, les cybermenaces sur le secteur de la santé et l’élargissement des cyberattaques aux gamers. En voici un extrait.

Cybercriminalité et mobiles ! Sur la plateforme Android, de janvier à mai 2017, 255 failles de sécurité ont été découvertes. Il s’agit de près de la moitié du nombre total de failles de l’année 2016. Pour les codes malicieux, 300 nouveaux échantillons de malwares Android sont découverts en moyenne chaque mois […]. De plus, 224 failles de sécurité ont été signalées en mai 2017 sur la plateforme iOS, soit 63 de plus qu’en 2016. Parmi elles, 14% sont considérées comme critiques.

Les infrastructures critiques de type SCADA

Cybercriminalité et l’augmentation et la sophistication d’attaques sur des infrastructures critiques. Le malware Industroyer découvert par ESET au mois de juin en est un parfait exemple. […] ESET précise que les infrastructures critiques ne se limitent pas aux réseaux électriques. À l’ère du numérique, elles englobent de plus en plus les systèmes d’ingénierie tels que les chaînes d’approvisionnement et Internet lui-même.

Protéger la vie privée des utilisateurs, un enjeu mondial

2018 protègera davantage les données des utilisateurs. Grâce au RGPD (GDPR en anglais), ils pourront jouir de leur droit à l’oubli et supprimer/gérer les informations les concernant. Parallèlement, la Chine a également adopté une nouvelle loi […]. Ainsi, de nombreux efforts sont faits à l’échelle internationale afin de légiférer les droits des utilisateurs concernant leur vie privée.

La santé, secteur cible numéro 1

La transformation digitale du secteur de la santé attiret les cybercriminels. Doit-on s’inquiéter du traitement de nos données par les professionnels de santé ? […] En 2017, certains hôpitaux européens notamment du Royaume-Uni (dont 48 services de santé publics) ont dû suspendre leurs services et quelques dispositifs médicaux suite à l’infection de leurs systèmes par des malwares.

L’industrie du jeu vidéo

Les ressources, informations et profils des joueurs sont devenus de plus en plus précieux. Outre les trafics internationaux de comptes volés appartenant à des joueurs et l’obtention de monnaie virtuelle de manière frauduleuse […] ESET a découvert un nouveau type de ransomware, le rensenware : au lieu d’exiger une rançon financière pour récupérer les fichiers chiffrés, il demande à la victime de jouer à un jeu vidéo japonais jusqu’à obtenir un score élevé, le niveau « lunatic ».

Une nouvelle technologie brevetée contre l’espionnage audio

Afin d’aider les utilisateurs à se protéger contre la menace d’une surveillance audio, Kaspersky Lab a fait breveter une méthode pour contrer les accès non autorisés au microphone des machines Windows.

Pour contrôler l’accès aux données audio de l’utilisateur, il est nécessaire de surveiller toutes les requêtes adressées au micro dans le système d’exploitation, afin de bloquer tout accès non autorisé ou provenant d’un programme non fiable. Il ne suffit pas à l’utilisateur de simplement couper le micro ou de le recouvrir avec du ruban adhésif, car cela n’empêche pas un intrus d’enregistrer les sons autour de l’ordinateur moyennant des haut-parleurs ou d’autres méthodes. Or Windows n’offre actuellement en standard aucune protection spéciale contre les accès non autorisés aux données audio de l’utilisateur. C’est pourquoi les experts de Kaspersky Lab ont développé une nouvelle méthode, qu’ils ont fait breveter.

La technologie de Kaspersky Lab filtre les commandes internes envoyées au service Windows Audio, ou reçues par ce dernier, et signale la création de chaque nouveau flux audio par toute application quelle qu’elle soit. Ensuite, elle fait appel à la fonction Application Control de Kaspersky Lab, qui classe tous les programmes en diverses catégories (fiable, restreint, non fiable) suivant sa réputation, son contenu et son fabricant. Si un programme considéré « non fiable » ou bien « restreint » tente d’accéder au micro, sa requête est immédiatement bloquée.

Alexander Kalinin, chercheur senior en sécurité chez Kaspersky Lab et l’un des inventeurs de la technologie, commente : « La vie privée des utilisateurs est primordiale à nos yeux. C’est pourquoi nous développons des technologies permettant de préserver leur univers numérique de tout accès malveillant. En matière de protection audio, la principale difficulté tient à l’existence d’un système de multiplexage des flux audio dans Windows, de sorte que plusieurs applications peuvent enregistrer des sons simultanément. Cependant, nous avons pu résoudre ce problème facilement grâce à notre riche infrastructure de pilotes pour le noyau, qui comprend un mécanisme de contrôle des commandes entre les services Windows ».

La protection Audio fait partie des technologies de protection de la vie privée incorporées aux solutions de sécurité de Kaspersky Lab pour les particuliers. Elle intervient ainsi aux côtés de la technologie qui avertit l’utilisateur de tout accès à sa webcam intégrée ou connectée, ou encore de la navigation privée, qui bloque toute tentative de collecte des données personnelles via un navigateur web. Ces deux dernières fonctionnalités sont disponibles sur Mac et PC. Pour en savoir plus sur le brevet US9652625, suivez ce lien. Kaspersky Lab détient aujourd’hui plus de 580 brevets déposés aux Etats-Unis, en Russie, dans l’Union européenne et en Chine.