Archives de catégorie : Leak

Notification d’infraction aux données : linkedIn

La société LinkedIn vient de communiquer sur son « problème » de fuite de données. Voici ses propos et sa notification d’infraction aux données.

« Vous avez pu récemment entendre parler de problème de sécurité à LinkedIn. Nous souhaitions nous assurer que vous disposiez des faits réels, des données concernées et des mesures que nous prenons pour vous protéger.

Que s’est-il passé ?
Le 17 mai 2016, nous avons découvert que des données volées en 2012 de LinkedIn ont été mises à disposition en ligne. Il ne s’agit pas d’une nouvelle infraction ou d’un hack. Nous avons pris des mesures immédiates pour invalider tous les mots de passe des comptes que nous estimons affectés. Il s’agit des comptes créés avant 2012 qui n’avaient pas mis leur mot de passe à jour après l’infraction.

Quelles sont les données concernées ?
Les adresses e-mail des membres, les mots de passe chiffrés et l’ID LinkedIn (identifiant interne attribué à chaque profil de membre) de 2012.

Nos mesures
Nous avons invalidé les mots de passe de tous les comptes créés avant l’infraction de 2012 qui n’avaient pas réinitialisé les mots de passe depuis. De plus, nous utilisons des outils automatiques pour identifier et bloquer toute activité suspicieuse qui se produirait sur les comptes LinkedIn. Nous collaborons également avec les forces de l’ordre.

LinkedIn a pris des mesures importantes depuis 2012 pour renforcer la sécurité des comptes. Nous avons ajouté des couches de protection supplémentaires au stockage des mots de passe et offrons la possibilité à nos membres d’activer la vérification en deux étapes pour plus de sécurité.

Vos options
Nous avons plusieurs équipes dédiées à la sécurité des données confiées par nos membres à LinkedIn. De votre côté, pour renforcer la sécurité de vos comptes, nous vous suggérons d’accéder au Centre de sécurité pour apprendre à activer la vérification en deux étapes et à créer des mots de passe résistants. Nous recommandons que vous changiez régulièrement de mot de passe et que si vous utilisez des mots de passe similaires, ou les mêmes, sur d’autres sites web, vous les changiez aussi.

Pour plus d’informations
Si vous avez des questions, veuillez contacter notre équipe Sécurité tns-help@linkedin.com. Pour en savoir plus, lisez notre blog officiel. »

Développement rapide des cybermenaces sur mesure

Des cybermenaces régionalisées, avec des langues, des styles et des méthodes de paiement locaux.

Une étude menée par les SophosLabs, de l’éditeur de solution de sécurité informatique éponyme, indique une tendance à l’augmentation, chez les cybercriminels, du ciblage et de la sélection spécifique de certains pays lors de la conception de leurs ransomwares et autres cyberattaques malveillantes. Cette étude intègre des informations émanant de plus d’un million de systèmes de par le monde qui ont été analysées.

Afin d’atteindre davantage de victimes avec leurs attaques, les cybercriminels conçoivent aujourd’hui des spams sur-mesure pour déployer leurs menaces en utilisant un langage, des styles et des méthodes de paiement locaux, pour une meilleure compatibilité culturelle. Les ransomwares sont malicieusement déguisés en authentiques notifications par email, en imitant des logos locaux, pour plus de crédibilité, plus de probabilité d’être cliqués et une meilleure rentabilité pour les cybercriminels. Afin d’avoir la meilleure efficacité possible, ces spams par email imitent par exemple l’agence postale locale, les services des impôts ou de police, les entreprises fournissant l’eau, le gaz, l’électricité, en utilisant des fausses confirmations d’envoi et de remboursement, de fausses amendes pour excès de vitesse, ou encore de fausses factures d’électricité. Une augmentation notable des spams dans lesquels les textes sont mieux orthographiés et ponctués, avec une meilleure structure grammaticale. « Vous devez faire davantage attention pour différencier les faux emails des vrais », déclare Chester Wisniewski, Senior Security Advisor chez Sophos à DataSecurityBreach.fr. « Etre au courant des tactiques et techniques utilisées dans votre région ou pays devient un aspect fondamental de la cybersécurité ».

Les experts ont aussi repéré une tendance nette à l’apparition de différents types de ransomwares qui ciblent des lieux spécifiques. Les différentes versions de CryptoWall frappent en priorité les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, l’Allemagne et la France. TorrentLocker attaque principalement le Royaume-Uni, l’Italie, l’Australie et l’Espagne et TeslatCrypt, quant à lui, sévit au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, au Canada, à Singapour et en Thaïlande. Les analyses montrent également le TER[1] (Threat Exposure Rates) par pays, sur les 3 premiers mois de 2016. Bien que les économies des pays occidentaux soient une cible principale, leurs TER sont plutôt faibles. Les pays classés avec un TER faible sont la France avec 5.2%, le Canada avec 4.6%, l’Australie avec 4.1%, les Etats-Unis avec 3%, et le Royaume-Uni avec 2.8%. L’Algérie avec 30.7%, la Bolivie avec 20.3%, le Pakistan avec 19.9%, la Chine avec 18.5% et l’Inde avec 16.9%, sont les pays avec les plus forts pourcentages de systèmes exposés à des attaques par malwares. ZATAZ.COM avait été l’un des premiers blog dédié à la protection numérique à annoncer la vente de « kit » pirate de création de ransomware.

« Même le blanchiment d’argent est ciblé géographiquement afin d’être plus lucratif. L’utilisation des cartes de crédit peut s’avérer risquée pour les cybercriminels. Ils ont ainsi commencé à utiliser des méthodes de paiement anonymes sur Internet, afin d’extorquer de l’argent à leurs cybervictimes via les ransomwares », a déclaré Wisniewski à Data Security Breach. « Nous avons pu observer des cybercriminels utiliser les équivalents locaux de cartes de paiement en ligne ou en magasin, telles que la carte prépayée Green Dot MoneyPak chez Walgreens aux Etats-Unis, ou encore Ukash, à présent paysafecard, utilisée dans plusieurs magasins au Royaume-Uni ». L’idée de sélectionner des pays en particulier est aussi ressortie de l’étude comme une tendance forte.

Les cybercriminels programment leurs attaques afin d’éviter certains pays ou certains types de clavier avec un langage particulier. Un phénomène qui apparaît pour plusieurs raisons. Il peut s’agir de la volonté des cybercriminels que ces attaques ne se produisent pas à proximité du point d’envoi, afin d’éviter toute détection. Il peut s’agir aussi d’un sentiment de fierté nationale, ou encore d’une stratégie conspirationniste afin de créer le doute à propos d’un pays en particulier, en l’épargnant lors du lancement de l’attaque.

Les banques sont un bon exemple de l’utilisation par les cybercriminels de malwares ciblant un endroit en particulier pour augmenter leurs gains. L’étude révèle, en effet, comment de manière historique les Trojans et malwares utilisés pour infiltrer les banques ou les institutions financières convergent vers des régions spécifiques :

·         Brazilian Banker Trojans et ses variantes ciblent le Brésil.
·         Dridex est présent davantage aux États-Unis et en Allemagne.
·         Trustezeb se rencontre plus dans les pays germanophones.
·         Yebot est populaire à Hong Kong et au Japon.
·         Zbot est plus répandu aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, en Allemagne, en Italie, en Espagne et au Japon.

Il existe une véritable industrie artisanale visant à créer des Trojans sur-mesure, prenant pour cible uniquement les banques brésiliennes. Maintenant que les cybercriminels créent des menaces qui semblent vraiment authentiques et qui sont ciblées, il est de plus en plus difficile de reconnaitre les spams malveillants. Les utilisateurs de PC domestiques sont souvent les cibles de telles attaques et doivent protéger leurs systèmes vis-à-vis de ces menaces sophistiquées.

Les cybers attaques ont un impact réel sur la confiance des consommateurs

Une enquête menée par le cabinet d’études VansonBourne à l’initiative de FireEye auprès d’un panel représentatif de 1000 consommateurs français, révèle que les cyber attaques de grande ampleur qui se sont produites en 2015 ont affecté durablement la confiance des consommateurs envers les grandes marques.

Les résultats de l’enquête ont mis en évidence une inquiétude grandissante du public directement liée à la perception d’un manque d’intérêt des directions générales pour la protection des données, plus des trois quarts (77%) des consommateurs déclarant être prêts à stopper leurs achats auprès d’une entreprise si une cyber attaque révélait une négligence de la part des dirigeants sur la protection des données. Cette négligence des dirigeants est d’ailleurs jugée plus grave que si la faille de sécurité est simplement due à une erreur humaine, seules 53% des personnes interrogées évoquant cette raison pour stopper leurs achats.

Les conclusions de l’enquête révèlent également l’impact financier potentiel sur le long terme des vols de données pour les grandes marques, 54% des consommateurs déclarant qu’ils engageraient des poursuites judiciaires contre les entreprises si leurs données personnelles étaient volées ou utilisées à des fins criminelles à la suite d’une cyber attaque. 71% des consommateurs indiquent également qu’ils divulgueront à l’avenir moins d’informations personnelles aux marques avec lesquelles ils sont en relation, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur les ventes de beaucoup d’entreprises qui exploitent les donnes de leurs clients pour optimiser leur marketing.

Richard Turner, President EMEA de FireEye, a déclaré : « Les cyber attaques et les vols de données se sont multipliés dans l’actualité au cours de l’année écoulée, et les entreprises françaises n’ont pas toutes été épargnées. Les dirigeants des entreprises concernées ont dû réagir immédiatement pour limiter les pertes financières directes, en offrant des ristournes ou d’autres compensations aux consommateurs ». Mais cette enquête montre que les pertes financières dues à un vol de données s’étendent longtemps après que l’attaque initiale ait eu lieu. Elle met en lumière le « coût caché » des cyber attaques sur les entreprises, avec des consommateurs moins enclins à acheter auprès d’organisations réputées négligentes en matière de sécurité, et de plus en plus tentés d’engager des poursuites contre des fournisseurs si leurs données tombent en de mauvaises mains.

Les conclusions de cette enquête sur la confiance des consommateurs montrent que les perceptions négatives du public pour les marques attaquées peuvent persister longtemps après qu’elles aient quitté l’actualité, et que de plus en plus de consommateurs affectés par les vols de données pointent du doigt les responsables tout en haut de l’échelle. Il y a là des leçons importantes à retenir pour les directions générales, qui commencent à comprendre pourquoi elles doivent jouer un rôle plus actif dans la cyber sécurité. Il est également intéressant de voir dans ces résultats que les consommateurs accordent de plus en plus d’importance à la sécurité des données et gardent cet aspect à l’esprit lors de leurs décisions d’achat. Alors que la sécurité des données a été trop souvent considérée par le passé par les entreprises comme un simple centre de coût, elle représente désormais pour elles une opportunité d’attirer de nouveaux clients qui veulent avoir l’assurance que leurs données seront en sécurité. »

Les principales conclusions de l’enquête sur la confiance des consommateurs

·         Plus de la moitié des consommateurs interrogés (53%) déclarent prendre la sécurité de leurs données personnelles en considération lorsqu’ils achètent des produits et services.

·         71% des consommateurs interrogés divulgueront dans l’avenir moins de données personnelles aux organisations qui leur fournissent des produits et des services, en conséquence des cyber attaques majeures qui ont eu lieu l’année dernière.

·         Près de la moitié (42%) des consommateurs seraient prêts à payer plus un fournisseur de service garantissant une meilleure sécurité des données.

·         54% des consommateurs déclarent qu’ils engageraient des poursuites judiciaires contre leurs fournisseurs de produits et services si leurs données personnelles étaient volées ou utilisées à des fins criminelles à la suite d’une cyber attaque.

·         13% des personnes interrogées déclarent que la sécurité de leurs données personnelles est désormais leur principale préoccupation lorsqu’elles achètent des produits et services.

·         38% des consommateurs déclarent que les cyber attaques de grande ampleur qui se sont produites l’année dernière ont eu un impact négatif sur leur perception de la réputation des entreprises attaquées, tandis que 30% d’entre eux déclarent que ces cyber attaques ont dégradé la réputation de toutes les entreprises auprès desquelles elles font leurs achats.

·         21% des personnes interrogées qui ont eu connaissance des cyber attaques de l’année passée considèrent que la communication des dirigeants des entreprises concernées a été mauvaise ou très mauvaise.

·         L’enquête a également révélé que 93% des personnes interrogées s’attendraient à être informées dans les 24 heures si leur fournisseur de service était victime d’une attaque susceptible de compromettre leurs données. La nouvelle directive européenne GDPR (General Data Protection Regulation) imposant que les autorités soient informées d’un vol de données dans les 72 heures, ceci montre que les consommateurs sont encore plus stricts dans leurs exigences, 68% d’entre eux s’attendant même à être informés immédiatement.

Renforcer la cybersécurité des organismes financiers

La société financière SWIFT a publié très récemment un communiqué visant à sensibiliser ses 11 000 banques clientes à relever le niveau de sécurité lors de l’utilisation de leur système de transfert. Cette recommandation fait suite à la cyberattaque perpétrée contre la Banque Centrale du Bangladesh (BCB) ayant conduit au vol de 81 millions de dollars via un système de transfert de fonds Swift.

Dans ce contexte de sensibilisation accrue et de transformation digitale des entreprises, les cyberattaques perpétrées contre les organismes financiers démontrent le besoin global de revoir la place de la sécurité dans les stratégies des organismes financiers et des entreprises, aux plus hauts niveaux de ces dernières. C’est d’autant plus essentiel à l’heure où les dommages collatéraux tels que l’impact sur le cours de la bourse et sur les investissements semblent inévitables.

Jean-François Pruvot, Regional Director France chez CyberArk, commente à Data Security Breach : « La cybersécurité doit irrévocablement être considérée comme une priorité par les entreprises car les répercussions immédiates d’une faille de sécurité concernent directement, et en premier lieu, leurs dirigeants qui sont porteurs de ces questions et sont donc tenus pour responsables du moindre incident. Dans le cas d’une cyberattaque de grande ampleur, cela aboutit la plupart du temps au renvoi ou à la démission quasi immédiate du PDG, comme ce fût le cas, par exemple, de la Banque Centrale du Bangladesh. Des mesures souvent radicales qui s’expliquent par des arguments économiques et stratégiques« .

D’un point de vue économique, les cybermenaces doivent aujourd’hui être considérées comme un risque systémique. En effet, les attaques contre les organisations financières impactent directement les investissements et le cours de la bourse, ce qui contribue à inciter les agences de notation et les organismes de contrôles financiers, qui jusqu’à présent ne prenaient pas en compte le risque cyber dans leurs analyses, à l’intégrer de plus en plus, à l’instar d’analystes financiers tels que Moody’s. L’adoption de cette démarche anticipative leur permet entre autres d’éviter que les investisseurs ne se retournent contre eux dans le cas d’un décrochage boursier causé par une cyberattaque.

Relever le niveau de sécurité

Par ailleurs, dès lors que les investissements et/ou le cours de la bourse sont impactés, les organisations doivent prendre conscience de l’effet « boule de neige » d’une cyberattaque, d’un point de vue stratégique. En effet, en attaquant l’entreprise, elle touche en premier lieu la direction, suivi du comité de direction et par extension atteint le conseil d’administration. Cela conduit à la nécessité de développer en amont un plan d’urgence, tenant compte des répercussions sur l’image et la réputation, pour faire face à l’éventualité d’une cyberattaque. Mais ce qui aura le plus de poids est sa manière d’appréhender une telle crise auprès de ses clients, partenaires et investisseurs et surtout sa capacité à recouvrer le business suite à une compromission. Par exemple, le renvoi effectif d’un dirigeant, ou sa démission, reste à l’heure actuelle quasiment inévitable car il démontre une volonté de l’entreprise d’aller de l’avant et de ne pas reproduire les mêmes erreurs : il envoie un message de renouveau à l’opinion.

Cependant, avant d’en arriver là, les hauts dirigeants, qui ont en majorité pris conscience de la menace du risque lié à la cybersécurité, doivent à présent s’atteler sérieusement à la mise en place et au verrouillage d’un plan de sécurité de l’information au sein de leur organisation, et ce, au-delà des investissements financiers dans les technologies. Pour y parvenir, ils doivent indiscutablement impliquer l’ensemble des départements de l’entreprise afin d’adresser à l’unisson, et en priorité, le problème central des pirates informatiques qui trouveront le moyen de s’introduire dans le périmètre de sécurité, et de détourner et d’abuser d’identifiants afin d’accéder à des informations sensibles ou de perpétrer des transactions frauduleuses dont les conséquences risquent de marquer l’organisme au fer rouge pour de longues années.

La France : une cible privilégiée pour les cybercriminels

Selon la société américaine de sécurité informatique Symantec, la France fait son retour dans le top 10 des pays à cybercriminalité la plus active, aux côtés de la Chine et des Etats-Unis. Quelles sont les sanctions en pratique ? Ce récent sondage questionne l’effectivité des dispositifs juridiques mis en place en vue de lutter contre le piratage. Bref, comment ne pas finir comme cible privilégiée pour les cybercriminels ?

La position de la France en la matière s’explique en grande partie par l’utilisation croissante des rançongiciels. En effet, ces derniers représenteraient plus de 391 000 attaques en 2015. L’utilisation de ces logiciels malveillants permet aux hackers de chiffrer les fichiers d’un ordinateur, avant d’exiger une rançon en contrepartie de leur décryptage.

Un récent sondage de Kaspersky montrait que les pays les plus visés par cette pratique sont la Russie, l’Inde et l’Allemagne. Il sévit également en Italie, en Autriche, aux Etats-Unis, et en Chine. Marco Preuss, chargé de la recherche et du développement au sein de Kaspersky Lab en Europe, a d’ailleurs déclaré que « 2016 est probablement l’année du ransomware. Au cours du seul mois de février, nous avons déjà dénombré autant de tentatives d’attaques contre nos clients que lors des cinq mois précédents cumulés ». Des chiffres qu’il faut cependant modérer. L’entreprise américaine se base sur ses chiffres clients.

Bien qu’il existe 60 variantes de ce programme, le procédé est toujours le même. Il est généralement reçu par courriel dans lequel figure la plupart du temps une pièce jointe qui peut se présenter sous la forme d’une notification de fax ou de scanner. Une fois installé sur l’ordinateur, une bannière sur laquelle il est indiqué qu’il faut envoyer un SMS à un numéro de téléphone spécifié ou verser de l’argent sur un compte bancaire, s’affiche.

Cible privilégiée pour les cybercriminels

L’Agence nationale de sécurité des systèmes informatiques mène actuellement une campagne de sensibilisation sur l’utilisation des rançongiciels, ce qui démontre l’ampleur du phénomène. En cas d’infection de l’ordinateur, elle préconise de porter plainte au commissariat de police.

Il est en effet possible d’agir à l’encontre des pirates informatiques sur le fondement des articles 323-1 et suivants du Code pénal. En effet, le fait d’accéder ou de se maintenir frauduleusement dans tout ou partie d’un système de traitement automatisé de données est puni de deux ans d’emprisonnement et de 60 000 euros d’amende. De même, le fait d’entraver le fonctionnement d’un système informatique est puni de cinq ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende. Enfin, est puni des mêmes peines, le fait d’extraire, de détenir, de reproduire, de transmettre, de supprimer ou de modifier frauduleusement les données d’un tel système.

D’où il résulte, la nécessité accrue d’une vigilance renforcée pour ne pas finir comme une cible privilégiée pour les cybercriminels. Les entreprises ont de plus en plus conscience des enjeux que représente la sécurité de leurs systèmes informatiques. Toutefois, encore faut-il que les textes précités soient appliqués ! L’impunité du piratage informatique engendre un risque augmenté d’insécurité des systèmes informatiques. Il est indispensable que les forces de police et les magistrats veillent au respect de ces dispositions, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle. A quand une prise de conscience ?

Par Maitre Antoine Chéron, pour DataSecurityBreach.fr, avocat spécialisé en propriété intellectuelle et NTIC, fondateur du cabinet ACBM (http://www.acbm-avocats.com)

Porn Account : 270000 amateurs de pornos piratés

Un internaute a tenté de revendre les données de 270 000 amateurs de sites pornographiques dans le blackmarket. Le business du Porn Account pour les nuls !

Vous avez peut-être entendu à la radio et lu dans la presse généraliste ce piratage de données ayant visé 270 000 amateurs de sites pornographiques. Un piratage qui a débuté via l’attaque par injection SQL de plusieurs sites pour adultes appartenant au groupe Paper Street Media.

Le pirate a expliqué avoir contacté l’entreprise pour « discuter ». Soyons clair, il a tenté de leur soutirer de l’argent en proposant la faille qui lui a permis d’extraire les informations des clients (IP, mail, mots de passe…).

Paper Street Media n’a pas répondu dans le sens de l’internaute. Bilan, l’adolescent a mis en vente, dans le blackmarket, la base de données volée pour 360 euros. Pourquoi revendre les données dans le BM ? Tout simplement pour que les professionnels du porn account puissent sauter sur l’occasion.

Dans cette même boutique qui aurait servi au pirate à revendre cette base de données [je n’ai pas retrouvé le vendeur], d’autres « commerçants » proposent des accès « piratés » aux sites interdit au – de 18 ans de Paper Street Media pour 9 $. Je vous laisse faire l’addition. Nous sommes très très loin des 360 euros réclamés ! « Je peux me faire entre 300 et 500 dollars par semaine » m’indique un de ces vendeurs de Porn Account croisé dans une boutique spécialisée.

Un pirate russe revend des milliers de comptes du site Naughty America.

A noter que j’ai pu consulter [ci-dessus] un document diffusé par un autre pirate informatique. Ce dernier, il est russe, a mis la main sur 150 000 comptes clients du site pornographique Naughty America. Un injection SQL, une backdoor (shell) dans le serveur et les comptes clients ont fini dans les mains du pirate.

Pendant ce temps…

… le groupe hôtelier Trump est de nouveau piraté. Des logiciels d’espionnage ont été retrouvés dans les ordinateurs des hôtels Trump situés à New York, Toronto et Honolulu. Même type d’attaque vécue en juillet 2015. Cela donne une idée de la gestion de la sécurité informatique de ce groupe. Les pirates visaient les identités et les données bancaires.

En ce qui concerne les numéros de CB, pas besoin d’être intelligent pour comprendre l’intérêt. Achats de produits dématérialisés qui seront revendus moitié prix [blanchir l’argent détourné]… En ce qui concerne les informations dédiées aux identités : fraude bancaire [ouverture de compte], usurpation d’identité, …

Une fausse société revendait des identifiants de connexion à des Chinois

Identifiants de connexion – Les identifiants et les mots de passe d’environ 18 millions d’utilisateurs d’Internet Japonais retrouvés dans un serveur mis en place par une fausse société. Elle revendait les connexions à des Chinois.

La Nicchu Shinsei Corp., basée dans le quartier de Toshima Ward de Tokyo semblait être une PME nippone comme toutes les autres. Sauf qu’elle fournissait à des Chinois des moyens de se connecter à Internet en usurpant les identités des clients originaire du pays du soleil levant.

La police locale a trouvé sur un serveur informatique de cette entreprise, pas moins de 18 millions de japonais piratés. Nicchu Shinsei Corp. fournissait un serveur de relais pour des accès illicites. 18 millions de données (ID, Mot de passe), ainsi que 1,78 millions de données Twitter, Rakuten… Le nombre de victimes dans cette affaire récente fait de ce piratage le plus grand cas de vol d’informations au Japon. Sur le serveur, un programme automatique tentait illégalement d’accéder aux espaces ainsi compromis.

Des pirates Chinois seraient derrière cette « installation ». Un piratage qui ressemble comme deux goutes d’eau à celui vécu, en 2014. Ici aussi, une autre société avait permis d’intercepter 5.928.290 millions de données personnelles. (Japan News)

Data leak – Piratage des forums de LitecoinTalk

Durant plusieurs heures, le site LitecoinTalk ne répondait plus aux demandes des visiteurs. Le site vient de demander à ses utilisateurs de changer leur mot de passe. Ça sent le piratage et le data leak !

Il y a quelques jours, les amateurs de la monnaie numérique Litecoin, et utilisateurs des forums de LitecoinTalk, se sont retrouvés à la porte de cet espace dédié au concurrent du Bitcoin. Il y a cinq jours, le 11 mars 2016, un message d’alerte a été diffusé par les administrateurs. Une annonce inquiétante, LitecoinTalk demande à ses utilisateurs de modifier leur mot de passe d’accès.

Même si les mots de passe sont hachés (dont illisibles et inutilisables, NDR), rien n’empêche de penser que ces derniers peuvent être crackés. Au moment de l’écriture de cette brève, je constate que les forums de LitecoinTalk sont toujours fermés. Les administrateurs indiquent sur Reddit « Nous ne pouvons pas confirmer si l’attaquant a obtenu la base de données, mais il convient de supposer qu’il a pu y accéder, et si vous avez utilisé votre mot de passe Litecointalk ailleurs, changer le immédiatement« .

Un piratage ? Il y a malheureusement une forte chance. Une « probable » attaque qui démontre une fois de plus qu’il est important d’utiliser des mots de passe différents pour chaque site et services web utilisés. Le risque de  » data leak « , la diffusion de la base de données volées, via la revente dans le blackmarket ou gratuitement, est un danger loin d’être négligeable. Les informations ainsi rendues publiques deviennent incontrôlables !  Une problème qui intervient alors que la monnaie Litcoin prend de la valeur, ce qui n’était pas arrivé depuis pas mal de temps.

Partage de fichiers et phishing

Le partage de fichiers devient le service le plus ciblé par le phishing. Près d’une URL malveillante sur cinq utilise un service de partage de fichiers.

Le phishing via les services de partage de fichiers a explosé au cours des trois derniers mois, classant ainsi les services Cloud de distribution de fichiers en tête de liste des secteurs les plus ciblés par des actions malveillantes, selon une étude de Bitdefender.

À l’échelle mondiale, le partage de fichiers est davantage utilisé pour propager les arnaques de phishing que les achats en ligne et les services de paiement, qui sont les couvertures traditionnellement favorisées par les hackers. Près d’une URL malveillante sur cinq utilise un service de partage de fichiers pour infecter les utilisateurs avec des malwares, comme le montrent ces dernières données Bitdefender.

Le manque d’innovation de cette technique est compensé par sa facilité d’utilisation et la popularité des services de partage de fichiers entre particuliers. L’an dernier, Dropbox a atteint la barre des 400 millions d’utilisateurs ayant stocké 35 milliards de fichiers Microsoft Office, tandis que Google Drive en hébergeait 190 millions en 2014.

Il est également important de noter que les services de partage de fichiers et de stockage dans le Cloud ne disposent pas des fonctions de sécurité pour filtrer les contenus illicites. Les pirates profitent de cette lacune pour dissimuler leurs fichiers infectés par des malwares, sans laisser de trace.

Par exemple, Dropbox n’examine pas les fichiers détenus dans les dossiers privés des utilisateurs. Cependant, ce service a réussi à mettre en place un système basé sur le hachage qui reconnaît le contenu protégé par des droits d’auteur. Cela permet de générer automatiquement une empreinte pour les fichiers stockés. Celle-ci est ensuite comparée avec une liste des empreintes de fichiers protégés par un copyright et les contenus sont bloqués uniquement si les utilisateurs essaient de les partager avec des contacts externes. Sans grande surprise, Dropbox se place au 4e rang des marques les plus usurpées, après PayPal, Apple et Google.

Une attaque typique suit globalement ce procédé : l’utilisateur reçoit un e-mail en apparence authentique, l’invitant à cliquer sur un lien intégré afin d’afficher un document en pièce jointe. Ce lien redirige l’utilisateur vers une page de phishing hébergée sur le nom de domaine du fournisseur. La page en question demande les informations d’identification de l’utilisateur, puis les capture pour envoyer ces données aux cybercriminels via un SSL. Si les certificats SSL s’assurent que les données sur un site Web sont présentées de manière sécurisée, ils ne garantissent pas que le site lui-même soit sécurisé. C’est pourquoi les pirates en profitent : ils achètent des certificats SSL bon marché et les utilisent sur des sites de phishing pour se faire passer pour des sites légitimes.

En général, les cybercriminels ne se limitent pas à vouloir dérober uniquement de simples identifiants de service de stockage en ligne ; les URL malveillantes peuvent, par exemple, pousser les utilisateurs à télécharger des crypto-ransomwares à leur insu. Dans ce cas, les conséquences sont beaucoup plus graves car les nouvelles générations de ransomwares peuvent prendre le contrôle des fichiers stockés par ces services d’hébergement en ligne. La plupart des sites de phishing sont hébergés aux États-Unis.

« Le phishing reste un vecteur d’attaque très efficace, responsable d’une part de plus en plus élevée d’incidents provoquant des fuites de données, touchant aussi bien les particuliers que les entreprises », déclare Bogdan Botezatu, Analyste Senior chez Bitdefender. Le phishing est une technique encore très efficace et dont la proportion connaît des niveaux sans précédent comme l’a récemment souligné l’IRS (Internal Revenue Service) aux États-Unis avec une augmentation de +400% d’e-mails et de messages faussement légitimes, envoyés en 2015.

Si un employé est victime d’un e-mail de phishing, il peut compromettre à son insu l’ensemble du réseau de l’entreprise, y compris les comptes bancaires, mots de passe du système informatique et identifiants professionnels. Le spear-phishing (phishing personnalisé visant un utilisateur) est efficace parce qu’il est crédible. C’est pourquoi il est conseillé aux utilisateurs d’éviter de trop partager leurs données personnelles sur les plates-formes publiques et de ne pas ouvrir de liens et de fichiers provenant de sources inconnues.

Malware : Steam Stealer cible des milliers de comptes de joueurs en ligne

Le secteur du jeu en ligne, qui représente un marché estimé à plus de 100 milliards de dollars, n’est pas seulement juteux pour les développeurs et les fabricants. Il l’est aussi pour les cybercriminels. « Steam Stealer » fait partie de ces malwares en constante évolution, responsable du piratage de comptes utilisateurs sur la célèbre plate-forme de jeu Steam. Ayant pour objectif de dérober des objets dans les jeux en ligne et des identifiants de comptes afin de les revendre ensuite au marché noir, ce malware est distribué à des cybercriminels selon le modèle MaaS (Malware as a Service) avec des tarifs extrêmement bas débutant à 30 dollars.

Steam est aujourd’hui l’une des plates-formes de divertissement multi-systèmes d’exploitation parmi les plus populaires. Exploitée par Valve, elle compte plus de 100 millions d’utilisateurs inscrits à travers le monde et propose en téléchargement plusieurs milliers de jeux disponibles. Son succès en fait donc une cible de choix pour les groupes de cyber escrocs, qui peuvent revendre les identifiants d’utilisateurs Steam pour 15 dollars pièce au marché noir. Selon les chiffres officiels récemment publiés par la plate-forme, 77 000 comptes Steam sont piratés et pillés tous les mois.

Un nouveau type de malware, connu sous le nom de « Steam Stealer », est le principal suspect du piratage de nombreux comptes utilisateurs de la plate-forme phare de Valve. Tous deux pensent que ce malware a été développé à l’origine par des cybercriminels russophones car ils ont découvert, sur plusieurs forums clandestins consacrés aux programmes malveillants, de nombreux indices linguistiques qui le laissent penser.

Steam Stealer opère selon le modèle MaaS (Malware as a Service) : il est proposé à la vente dans différentes versions, bénéficiant de fonctionnalités distinctes, de mises à jour gratuites, de manuels d’utilisation, de conseils personnalisés pour la distribution, etc. Alors que le prix de base des « solutions » pour ces types de campagnes malveillantes est habituellement de l’ordre de 500 dollars, les programmes « Steam Stealer » sont ridiculement bon marché, pouvant couramment s’acheter pour à peine 30 dollars, ce qui les rend extrêmement attrayants pour les cybercriminels en herbe du monde entier.

La propagation des malwares Steam Stealer passe principalement, mais pas exclusivement, par des sites Web contrefaits qui les diffusent ou encore par des techniques d’ingénierie sociale consistant à envoyer directement des messages aux victimes.

Une fois le malware implanté dans le système d’un utilisateur, il subtilise l’ensemble des fichiers de configuration de Steam. Il localise ensuite le fichier spécifique Steam KeyValue qui contient les identifiants de l’utilisateur, ainsi que les informations relatives à sa session. Forts de ces informations, les cybercriminels peuvent alors prendre le contrôle de son compte.

Au départ, le piratage de comptes de joueurs était un moyen simple pour les scripts kiddies de faire rapidement des profits en les revendant sur des forums occultes. Aujourd’hui, cependant, les criminels ont réalisé la véritable valeur marchante de ces comptes. Leurs opportunités résident désormais dans le vol et la vente d’objets acquis par les utilisateurs dans les jeux et pouvant valoir des milliers de dollars. Les cyberbandes organisées n’entendent tout simplement pas laisser passer un tel pactole.

Les experts de Kaspersky Lab ont dénombré près de 1 200 échantillons de malwares Steam Stealer différents, responsables d’attaques contre des dizaines de milliers d’utilisateurs à travers le monde. C’est particulièrement le cas en Russie et dans d’autres pays d’Europe de l’Est où la plate-forme Steam est très fréquentée.

La communauté des joueurs est devenue une cible très prisée des cybercriminels. Une évolution claire des techniques d’infection et de propagation ainsi que la complexité croissante des malwares eux-mêmes ont conduit à une recrudescence de ce type d’activité. Alors que les consoles sont toujours plus puissantes et que l’Internet des objets est à notre porte, ce scénario va se développer et gagner en complexité. Les développeurs ne doivent pas envisager la sécurité a posteriori mais l’intégrer en amont dans le processus de développement des jeux. « Nous sommes convaincus qu’une coopération avec l’ensemble des acteurs du secteur peut contribuer à améliorer cette situation« , sougline Santiago Pontiroli de l’équipe GReAT (Global Research & Analysis Team) de Kaspersky Lab.

Pour s’en prémunir, les utilisateurs ont besoin d’une solution de sécurité à jour qui leur permette de s’adonner à leurs jeux favoris sans craindre de voir leur compte piraté. La plupart des produits de sécurité offrent un « mode jeu », de sorte que les joueurs ne sont pas dérangés par leurs notifications avant la fin de la partie en cours. Dans le but de protéger les comptes de ses propres utilisateurs, Steam a également pris plusieurs mesures de sécurité destinées à contrer les mécanismes de piratage.

Stopper la progression des pirates au cœur des systèmes informatiques

Systèmes informatiques – Selon une étude conduite récemment par le Club des experts de la sécurité de l’information et du numérique (Cesin), 81 % des entreprises et administrations françaises déclarent avoir subi une attaque au cours des douze derniers mois et 93 % ne font pas confiance à leurs outils informatiques, leurs fournisseurs et leurs hébergeurs.

L’erreur humaine, les vulnérabilités favorisées par la montée du cloud et la généralisation du BYOD dans les entreprises sont autant de facteurs de risques qui menacent la sécurité de leurs données et fragilisent la confiance des RSSI en leur capacité à contrôler l’ensemble des points d’accès du système d’information.

La plupart des attaques avancées commencent par des e-mails de phishing envoyés aux utilisateurs d’une entreprise qui ne disposent pas d’accès aux comptes d’administrateurs dits « à privilèges ou hauts-pouvoirs » par défaut. Ces derniers, permettant d’accéder à l’ensemble des données de l’entreprise et de prendre le contrôle des systèmes, sont la première cible des cyberattaques. Ainsi, les comptes disposant de privilèges d’administration locaux représentent un important vecteur d’attaque car ils se trouvent sur chaque terminal et sur chaque serveur de l’environnement. En outre, les comptes d’utilisateurs individuels qui y résident et disposent de privilèges d’administration contribuent à accroître la surface d’attaque. En moyenne, dix emails1 suffisent aux pirates informatiques pour parvenir à leurs fins et introduire un malware au sein des systèmes. Ces programmes malveillants très sophistiqués, lorsqu’ils ont pénétré le réseau, exploitent des machines, dérobent des données, capturent les informations d’identification des comptes à hauts pouvoirs ou endommagent des systèmes. L’erreur étant fondamentalement humaine, tout le monde est susceptible de se faire piéger au moins une fois par un email de phishing, que ce soit par manque d’attention ou par curiosité, ce qui confirme une nouvelle fois que la menace se trouve aussi à l’intérieur. Il ne s’agit donc plus d’empêcher une intrusion dans un système avec un pare-feu, un anti-virus ou tout système de blocage à l’entrée du réseau, mais bien de stopper la progression des pirates déjà infiltrés à l’intérieur du réseau.

Systèmes informatiques

Il est par ailleurs difficile pour les équipes IT de faire un suivi détaillé de l’ensemble des applications et programmes présents dans les systèmes d’une organisation et d’en vérifier précisément la fiabilité. Partant du principe qu’une entreprise peut rassembler jusqu’à 20 000 applications métiers2, on peut facilement concevoir que des applications corrompues passent inaperçues et constituent des portes d’entrée dans les systèmes, et donc un accès direct aux données de l’entreprise. C’est là que la gestion des droits d’administration relatifs aux applications s’avère cruciale : ainsi, une entreprise peut intervenir sur les droits de l’utilisateur afin d’éviter les erreurs liées à la modification des configurations systèmes, à l’installation de programmes malveillants ou encore à l’accès et à la modification de comptes utilisateurs. Toutefois, révoquer tous les droits d’administration des utilisateurs oblige parfois les équipes IT à leur accorder de nouveau des privilèges pour effectuer certaines tâches au niveau des applications. Ces derniers, une fois accordés, sont rarement révoqués et s’accumulent au fil du temps, rouvrant ainsi une faille de sécurité liée à l’excès de droits d’administration ; supprimer ces droits pour les utilisateurs au niveau des points d’accès et des serveurs sans contrôler au préalable les programmes autorisés sur ces machines favorise l’introduction et l’exécution autonomes d’applications malveillantes au sein du réseau.

Pour relever ces défis, les organisations ont besoin d’outils flexibles, permettant d’automatiser la gestion des privilèges des administrateurs locaux et le contrôle des applications sur l’ensemble des périphériques et serveurs. En privilégiant la combinaison du contrôle d’application et du principe du « moindre privilège » pour développer une approche de sécurité équilibrée et organisée par couches, les organisations peuvent réduire la surface d’attaque et mieux se protéger contre les menaces ayant déjà pu infiltrer le système. Ainsi, les équipes de sécurité sont immédiatement alertées de potentielles tentatives d’attaques en cours, le tout sans perturber la productivité des employés, ni surcharger les services IT en charge de la sécurité. Si on considère qu’un pirate motivé parviendra toujours à s’introduire dans le système d’une entreprise, ces mesures bloqueront sa progression et l’empêcheront de naviguer des points d’entrée vers les serveurs pour prendre possession du réseau. (Par Jean-François Pruvot, Regional Director France chez CyberArk)

Sources:
1- Verizon, « 2015 Data Breach Investigations Report », page 13
2- Viewfinity, « IT Security’s 50 Shades of Grey Whitepaper », page 2

1,5 million de comptes volés sur le site KM.RU à la suite d’un piratage politique

Piratage – Le portail Russe KM.RU piraté. L’auteur indique avoir volé 1,5 million de données pour soutenir l’Ukraine.

Le portail Russe KM.RU propose un service de webmail. Ce service de courriel a été la cible d’une attaque informatique qui est annoncée comme une action politique par son auteur. Le pirate, qui se baptise Cyber Anak, explique sur Internet que les données ont été volées en juillet 2015. Il souhaitait les diffuser après qu’un avion Ukrainien se soit écrasé. Un missile Russe avait été pointé alors du doigt comme la raison de ce mystérieux incident. « La raison qui me pousse à diffuser ces données aujourd’hui [mars 2016] (…) je proteste contre la politique étrangère de la Russie en ce qui concerne l’Ukraine. » Dans les données volées, j’ai pu constater les dates de naissance, adresses mails, emplacements géographique, adresses mails de secours, questions et réponses de sécurité, pseudonymes… d’1,5 millions d’utilisateurs Russes.

Les dirigeants ne sont pas en phase sur la façon de lutter contre les cybercriminels

Selon les résultats de l’étude C-Suite d’IBM : les dirigeants ne sont pas en phase sur la façon de lutter contre les cybercriminels. Éducation et engagement sont nécessaires pour mettre les dirigeants au niveau du nouvel environnement de sécurité.

La division sécurité d’IBM et l’Institut IBM for Business Value (IBV) publient aujourd’hui les résultats d’une étude réalisée auprès de plus de 700 dirigeants qui met en lumière leur confusion concernant leurs véritables ennemis cyber et la façon de les combattre efficacement.

La nouvelle étude, Securing the C-Suite, Cybersecurity Perspectives from the Boardroom and C-Suite est basée sur des entretiens avec des dirigeants de 28 pays et de 18 secteurs industriels concernant la cybersécurité dans l’entreprise. L’étude n’a pas pris en compte les responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI), afin d’obtenir une image fidèle de ce que les dirigeants pensent de la cybersécurité. Si sur le papier, la cybersécurité est considérée comme une préoccupation majeure pour 68% des dirigeants1, et que 75% pensent qu’une stratégie globale de sécurité est importante, l’étude révèle que les dirigeants clés doivent être plus engagés auprès des RSSI, au-delà de la stratégie en matière de sécurité, et avoir un rôle plus actif.

L’une des principales conclusions de l’étude est que 70% des dirigeants pensent que les individus malveillants constituent la plus grande menace pour leur entreprise. Selon un rapport des Nations Unies2, la réalité est que 80% des cyberattaques sont réalisées par des réseaux criminels hautement organisés au sein desquels les données, les outils et l’expertise sont largement partagés. L’étude C-Suite révèle un large éventail d’ennemis : 54% des  dirigeants reconnaissent que les réseaux criminels sont un sujet de préoccupation mais leur ont donné un poids à peu près égal aux individus malveillants (50%).

Plus de 50% des PDG s’accordent à dire qu’une collaboration est nécessaire pour lutter contre la cybercriminalité. Ironiquement, seulement 1/3 des chefs d’entreprise a exprimé sa volonté de partager à l’extérieur ses informations sur les incidents liés à la cybersécurité survenus dans leur entreprise. Cette situation est un frein à la collaboration coordonnée au niveau de l’industrie, alors même que les groupes de pirates partagent de mieux en mieux l’information en temps quasi réel sur le Dark Web. Les PDG soulignent également que les organisations externes doivent faire davantage ; une surveillance accrue du gouvernement, une augmentation de la collaboration dans l’industrie, un partage de l’information transfrontalière – cette dichotomie doit être résolue.

«Le monde de la cybercriminalité est en pleine évolution, mais de nombreux dirigeants n’ont pas mis à jour leur compréhension des menaces », a déclaré Caleb Barlow, Vice-Président, IBM Security. « Bien que les RSSI et le Conseil d’administration puissent aider à fournir les conseils et des outils appropriés, les dirigeants en marketing, ressources humaines et finances, quelques-uns des départements les plus exposés et les plus fournis en données sensibles, devraient s’impliquer de façon plus proactive dans les décisions de sécurité avec les RSSI. »

En fait, les départements marketing, ressources humaines, et finances représentent des cibles de choix pour les cybercriminels car ils gèrent les données clients et employés parmi les plus sensibles, avec les données financières de l’entreprise et les informations bancaires. Dans l’étude, environ 60% des directeurs financiers, DRH, et directeurs marketing reconnaissent volontiers qu’ils, et par extension leurs divisions, ne sont pas actifs dans la stratégie et l’exécution de la politique de cybersécurité de l’entreprise. Par exemple, seuls 57% des DRH ont déployé une formation à la cybersécurité pour les employés, première étape pour que ces derniers s’engagent en la matière.

Que peuvent faire les entreprises ?
Un nombre impressionnant de dirigeants interrogés, 94%, pensent qu’il y a une certaine probabilité pour que leur entreprise subisse un incident de cybersécurité significatif au cours des deux prochaines années. Selon l’étude d’IBM, 17% des personnes interrogées se sentent capables et prêtes à répondre à ces menaces. IBM a identifié des répondants exceptionnels, 17% de répondants classés «Cyber-Securisés», ce sont les dirigeants les plus préparés et capables de faire face aux menaces. Les dirigeants « Cyber-sécurisés » sont deux fois plus susceptibles d’avoir intégré la collaboration dans leur politique de cybersécurité et deux fois plus susceptibles d’avoir intégré la cybersécurité à l’ordre du jour des Conseils d’administration de façon régulière.

 Conseils « Cyber-Securisés» pour les entreprises :
• Comprendre le risque : Évaluer les risques liés à votre écosystème, analyser les risques de sécurité, développer l’éducation et la formation des employés et intégrer la sécurité dans la stratégie de risques de l’entreprise.

• Collaborer, éduquer et responsabiliser : Mettre en place un programme de gouvernance de la sécurité, accroître le pouvoir des RSSI, promouvoir et discuter régulièrement de la cybersécurité lors des réunions de direction, intégrer les dirigeants dans l’élaboration d’une stratégie de réponse aux incidents.

• Gérer les risques avec vigilance et rapidité : Mettre en œuvre une surveillance continue de la sécurité, tirer profit des analyses d’incidents, partager et utiliser les renseignements de sécurité pour sécuriser l’environnement, comprendre où les données numériques des entreprises se trouvent et élaborer des stratégies en conséquence, développer et appliquer les politiques de cybersécurité.

1.     “Redefining Boundaries: Insights from the Global C-suite Study.” IBM Institute for Business Value. November 2015.
2.     UNODC Comprehensive Study on Cybercrime 2013

Puzzle Color Blend : histoire d’une application Android piégée

Une application dans le Play Store souscrivait automatiquement des connexions WAP payantes.

Parmi les 1,4 million d’applications dans le Google Play Store, certaines sont à manipuler avec précaution. Il s’agit là de la découverte de G DATA avec Puzzle Color Blend. Après son installation, l’application mettait en place des abonnements WAP payants vers une société néerlandaise. Une nouvelle technique à surveiller à l’avenir.

« Ce type d’attaque par abonnement automatique est nouveau », explique Ralf Benzmüller, directeur de G Data SecurityLabs. « Nous assistons ici à une escroquerie très pointue. La création des nombreux faux avis positifs sur le Play Store et la désactivation automatique des connexions de données au profit de connexions WAP payantes montrent que l’attaque est préparée et techniquement avancée.« 

L’application en question
L’application Puzzle Color Blend en cause est un jeu qui consiste à reconnaître et à sélectionner des bonnes nuances de couleur. Disponible dans le Google Play Store depuis le 3 novembre 2015, il avait été téléchargé plus de 50.000 fois jusqu’à son retrait fin janvier. La similitude avec le jeu Blendoku (téléchargé à 1 million d’exemplaires sur le PlayStore) pourrait expliquer le succès rapide de Color Blend. Les images de l’application affichées par l’éditeur dans le Play Store usurpaient par ailleurs l’interface de Blendoku.

Son action nuisible
Après avoir installé le jeu, les utilisateurs contractaient sans le savoir des abonnements à des services WAP payants. Cette méthode d’abonnement automatique est nouvelle. Les attaques détectées précédemment, utilisant la facturation WAP, résultaient d’une action de l’utilisateur, par l’ouverture d’une bannière web par exemple.

Poseidon : un groupe de pirates informatiques opérant sur terre, dans les airs et en mer

Poseidon, une campagne de piratage ciblant des établissements financiers ainsi que des opérateurs de télécommunications, des fabricants, des compagnies d’énergie et des groupes médias. La France visée par l’attaque.

L’équipe GREaT (Global Research & Analysis Team) de Kaspersky Lab annonce la découverte du groupe Poseidon, une menace avancée active dans des opérations internationales de cyber espionnage depuis au moins 2005. L’originalité de Poseidon est qu’il s’agit d’une entité commerciale, dont les attaques font appel à des malwares personnalisés, signés numériquement avec des certificats pirates et déployés dans le but de dérober des données sensibles aux victimes et de les racketter. En outre, le malware est conçu pour fonctionner spécifiquement sur les machines Windows en anglais et en portugais brésilien, une première pour une attaque ciblée.

Au moins 35 entreprises victimes ont été identifiées, les principales cibles étant des établissements financiers et des administrations, des opérateurs de télécommunications, des fabricants, des compagnies d’énergie et d’autres réseaux de services collectifs, ainsi que des groupes médias et des agences de relations publiques. Les experts ont également détecté des attaques contre des sociétés proposant leurs services à des cadres supérieurs. Les victimes du groupe Poseidon se trouvent dans les pays suivants :

  • Etats-Unis
  • France
  • Kazakhstan
  • Emirats Arabes Unis
  • Inde
  • Russie

Cependant, la répartition des victimes penche très nettement vers le Brésil, où bon nombre d’entre elles réalisent des opérations via des joint-ventures ou des partenaires.

L’une des caractéristiques du groupe Poseidon réside dans l’exploration active des réseaux d’entreprise sur la base des noms de domaine. Selon le rapport d’analyse consulté par DataSecurityBreach.fr, Poseidon recourt à des e-mails de spear-phishing accompagnés de documents RTF/DOC, comportant généralement un appât sur le thème des ressources humaines, qui installent un fichier binaire malveillant dans le système cible lorsque le destinataire clique dessus. Un autre trait marquant est la présence de chaînes de caractères en portugais du Brésil. La prédilection du groupe pour les systèmes lusophones, comme le révèlent les échantillons, est une pratique inédite.

Une fois un ordinateur infecté, le malware rend compte à des serveurs de commande et de contrôle, avant d’entamer une phase complexe de déplacements latéraux à l’intérieur du réseau de l’entreprise. Cette phase fait souvent intervenir un outil spécialisé qui collecte automatiquement et systématiquement un grand nombre d’informations (identifiants, règles de sécurité, voire journaux système) afin de mieux cibler les attaques suivantes et d’assurer la bonne exécution du malware. De la sorte, les auteurs des attaques savent quelles applications et commandes utiliser sans alerter l’administrateur du réseau pendant leur exploration et leur exfiltration.

Les informations rassemblées sont ensuite exploitées par une organisation de façade pour racketter les entreprises victimes en les contraignant à engager Poseidon comme consultant en sécurité, sous peine de voir utiliser les informations dérobées dans une série de transactions louches au profit du groupe.

« Le groupe Poseidon est une équipe de vétérans intervenant sur tous les théâtres d’opérations : terre, air et mer. Certains de ses centres de commande sont implantés chez des fournisseurs d’accès Internet desservant des navires en mer, des connections sans fil ou encore des opérateurs classiques », commente Dmitry Bestuzhev, Directeur de l’équipe GREaT de Kaspersky Lab en Amérique latine. « En outre, plusieurs de ses implants présentent une durée de vie très courte, ce qui a permis à ce groupe de sévir aussi longuement sans se faire repérer. »

Le groupe Poseidon étant en activité depuis au moins 10 ans, les techniques de conception de ses implants ont évolué, ce qui complique pour de nombreux chercheurs la mise en corrélation des indicateurs et l’assemblage des pièces du puzzle. Cependant, en réunissant soigneusement tous les indices, en étudiant la signature de la menace et en reconstituant la chronologie des attaques, les experts ont pu établir vers la mi-2015 que des traces détectées précédemment mais non identifiées appartenaient bien à la même menace, c’est-à-dire le groupe Poseidon.

Des clients de Neiman Marcus piratés

Le détaillant de produits de luxe Neiman Marcus Group a informé certains de ses clients du piratage informatique de leur compte. Les pirates ont utilisé la méthode du dictionnaire de mots de passe.

Selon la compagnie Neiman Marcus Group, des cybercriminels ont utilisé une attaque automatisée pour tester diverses combinaisons de logins et mots de passe sur les sites de l’entreprise : Neiman Marcus, Last Call, Bergdorf Goodman, Horchow… Un brute force qui aurait débuté vers le 26 Décembre.

La société a déclaré que les pirates avaient réussi à accéder à environ 5 200 comptes. Neiman Marcus Group précise que ce vol n’est pas dû au piratage de son serveur. Il aurait pu rajouter que cela avait été possible en raison de la faiblesse de son outil de gestion des mots de passe [refuser les informations placées dans le formulaire d’inscription ; refuser mot de passe de moins de 10 signes ; refuser un mot de passe sans chiffres, majuscules et autres signes de ponctuation…).

Les internautes ciblés sont aussi fautifs. Il y a de forte chance que les informations utilisées par les pirates provenaient de bases de données déjà piratées. Les contenus (mails, logins, mots de passe) réutilisaient sur d’autres espaces web.

Ce n’est pas la première fois que les clients de Neiman Marcus sont ciblés par des cybercriminels. En Janvier 2014, la société révélait le vol d’au moins 1,1 million de cartes de paiement de ses clients à l’aide de lecteurs de cartes bancaires (POS) piégés par des logiciels malveillants. 350 000 cartes auront effectivement été exploitées par les malveillants.

Ukraine: Campagne de spear-phishing BlackEnergy

L’équipe GReAT (Global Research & Analysis Team) de Kaspersky Lab a détecté des signes d’attaques jusque-là inconnues lancées par le groupe russophone APT BlackEnergy. Un document de spear-phishing découvert par les experts de la société mentionne le parti nationaliste ukrainien d’extrême droite « Secteur droit » et paraît avoir été utilisé dans une attaque contre une chaîne de télévision très regardée en Ukraine.

BlackEnergy est une menace extrêmement dynamique et les récentes attaques en Ukraine indiquent qu’elle a pour principal objectif des actions destructrices, en plus de l’infection d’installations de contrôle industriel et du cyberespionnage. Utilisant au départ des logiciels d’attaques DDoS, BlackEnergy s’est développé pour devenir un vaste arsenal d’outils. Ceux-ci ont été employés pour diverses activités de type APT (menaces persistantes avancées), notamment des opérations géopolitiques telles qu’une vague d’attaques sur plusieurs secteurs critiques en Ukraine à la fin de 2015.

Bien que démasqué à de multiples reprises, le groupe BlackEnergy poursuit ses activités et représente un danger majeur.

Depuis la mi-2015, le groupe APT BlackEnergy utilise activement des e-mails de spear-phishing contenant des documents Excel malveillants, avec des macros destinées à infecter les ordinateurs sur un réseau ciblé. Cependant, en janvier de cette année, les chercheurs de Kaspersky Lab ont découvert un nouveau document malveillant qui infecte le système avec un cheval de Troie BlackEnergy. A la différence des documents Excel employés dans les attaques précédentes, il s’agit cette fois d’un document Microsoft Word.

À l’ouverture du document, l’utilisateur voit s’afficher une boîte de dialogue recommandant d’activer les macros pour pouvoir visualiser le contenu. L’activation des macros déclenche en fait une infection par le malware BlackEnergy.

Une fois activé sur l’ordinateur d’une victime, le malware envoie des informations de base sur la machine infectée à son serveur de commande et de contrôle (C&C). L’une des informations transmises par le programme malveillant est une suite de caractères qui semble identifier la victime. Le document analysé par les chercheurs de Kaspersky Lab contenait l’identifiant « 301018stb », dans lequel « stb » pourrait faire référence à la chaîne de télévision ukrainienne STB. Cette dernière avait précédemment été citée parmi les victimes des attaques BlackEnergy Wiper en octobre 2015.

À la suite de l’infection, des modules malveillants supplémentaires peuvent être téléchargés. Leurs fonctions peuvent varier selon la version du cheval de Troie, allant du cyberespionnage à l’effacement de données.

« Par le passé, nous avons vu le groupe BlackEnergy cibler des entités en Ukraine par le biais de documents Excel et PowerPoint. L’utilisation de documents Word était également attendue et ne fait que confirmer nos soupçons. D’une manière générale, nous observons l’utilisation croissante de documents Word comportant des macros dans le cadre d’attaques APT. Par exemple, nous avons récemment constaté l’emploi par le groupe APT Turla de documents avec des macros pour le lancement d’un type d’attaque similaire. Cela nous amène à penser que bon nombre de ces attaques sont couronnées de succès, ce qui explique leur recrudescence », commente Costin Raiu, Directeur de l’équipe GReAT de Kaspersky Lab.

Quand le chef des hackers de la NSA explique son travail

Voilà un rendez-vous qu’il ne fallait pas rater. Rob Joyce, le responsable des hackers de la NSA, des « pirates » connus sous le nom de Tailored Access Operations, a expliqué comment les entreprises pouvaient se protéger de ses « ninjas » !

Le Tailored Access Operations, c’est le service top secret de la NSA. Le TAO regroupe les informaticiens hackers de la National Security Agency. La mission du TAO, infiltrer et mettre la main sur des informations dont l’agence et l’Oncle Sam auraient besoin. Rob Joyce, le patron de cette section numérique de la NSA est venu expliquer le travail de son équipe lors de l’Enigma conférence. Étonnante rencontre alors que durant des années la NSA a toujours démenti agir à la sauce cyber attaque.

Plus étonnant encore, Rob Joyce a indiqué comment les entreprises pouvaient se protéger des actions de ses hommes. Bon, bien évidement, il a raconté ce qu’il pouvait/voulait dire, mais la démarche a le mérite d’ouvrir les sens. « Beaucoup de gens pensent que les États-Unis utilisent beaucoup de 0Day. Nous n’en possédons pas tant que ça et il n’est pas commun que nous les utilisions« . L’homme de l’ombre indique que l’ingéniosité et les essais suffisent « Nous essayons, nous attendons, puis essayons encore et attendons jusqu’à ce que nous trouvions la vulnérabilité. » Un détail amusant dans la conférence du Big boss du TAO, le fait que ses hommes, la plupart du temps, connaissent mieux le réseau et les installations que les informations de la cible de la NSA « Souvent, nous connaissons mieux les réseaux que ceux qui les ont conçus et les font fonctionner« . Les hackers de la NSA exploitent huit phases dans leurs actions : découvrir, première pénétration, assurer leur présence, installer un outil logiciel, étendre la présence, recueillir, exfiltrer et exploiter les données. L’agence spécial a indiqué que les entreprises doivent impérativement mettre à jour leurs logiciels et se méfier du cloud !

Les transports en commun de Dallas piratés

Trois semaines après le piratage de plusieurs de ses ordinateurs, les transports en commun de Dallas peinent à reprendre la route.

Les habitants de Dallas éprouvent des difficultés à planifier un itinéraire de bus ou de train sur le site web du DART, les transports en commun de la ville, et cela depuis trois semaines. Des problèmes dus au piratage des serveurs du Dallas Area Rapid Transit.

Une attaque que les fonctionnaires locaux indiquent comme n’étant pas un événement « catastrophique » (sic!). En attendant, les utilisateurs « rament » pour accéder à des informations sur leur voyage (arrivées/départs, temps de trajet…).

Plus tragique encore, ce comportement local du « ce n’est pas bien grave », ils se sont fait pirater, cela peut arriver à n’importe qui. Mais ils n’ont pas de mise à jour accessible. Sans parler du fait qu’ils ne savent pas vraiment ce que les pirates ont pu voler. « Le système peut rester en panne encore quelques semaines de plus. » termine le DART ! (WFAA)

123456, le mot de passe number 1 des internautes en 2015

Les mots de passe 2015 : pas de doute la majorité des utilisateurs méritent de finir en slip à force de prendre à la légère leur précieux sésames.

Comme chaque année, la société SplashData a présenté son classement annuel des pires mots de passe. Dans le top 10, le manque d’inspiration s’exprime avec des classiques indétrônables comme « 123456 » (1er du classement) mais également les passions, « football » en tête (10ème place du classement). Nos mots de passe seraient-ils révélateurs d’un manque d’hygiène digitale généralisé ? Accorde-t-on si peu d’importance à notre intimité en ligne, pour si mal la protéger ?  A la lecture de de ce classement, il démontre que l’utilisateur pense que le piratage de ses données, via son mot de passe, n’arrive jamais. C’est bien connu, ce genre de chose n’arrive qu’aux autres.

D’après IFOP et Kaspersky Lab, et pour illustrer le paradoxe qui existe entre volonté de protéger son intimité et difficultés à accepter les contraintes qui s’y rattachent, un sondage a été effectué auprès d’internautes français vis-à-vis de leurs mots de passe et de leurs sous-vêtements. En moyenne, 32% des Français reconnaissent avoir déjà partagé leurs sous-vêtements avec un proche, ou être prêts à le faire. Ils sont en revanche 51% à avouer avoir déjà communiqué leurs mots de passe. 76% des Français sont plus angoissés à l’idée de savoir que certaines de leurs informations ou comptes personnels en ligne sont accessibles sans mot de passe plutôt que de devoir sortir de chez eux sans sous-vêtements.

Nous avons tendance à considérer les mots de passe comme une protection inutile, une norme contraignante imposée par le secteur du numérique pour nous offrir l’illusion de la confidentialité. En réalité, certains cybercriminels sont prêts à investir beaucoup de temps et d’argent afin de récupérer les mots de passe qui protègent nos informations les plus confidentielles. « L’étude que nous avons réalisée avec l’IFOP est intéressante car elle illustre bien la relation complexe et contradictoire que nous entretenons avec les mots de passe et les informations qu’ils protègent. Parfois réellement privés, parfois sans intérêt, ces informations ont une valeur relative et nous préférons accepter le risque théorique de les voir exposés plutôt que de s’imposer des contraintes liées à leur protection. Pourtant la sécurité tient parfois à quelques règles simples : un mot de passe ne se partage pas, ne se montre pas et se change régulièrement, tout comme les sous-vêtements« , souligne Tanguy de Coatpont, Directeur Général de Kaspersky Lab France et Afrique du Nord.

Un nouveau malware qui cible les services financiers

Découverte par le SOC (Security Operating Center) de F5 Networks et détectée par les solutions de sécurité F5 WebSafe en novembre 2015, l’attaque Tinbapore représente un risque de plusieurs millions de dollars.

L’enquête des experts en sécurité de F5 révèle que Tinbapore est une nouvelle variante du malware Tinba qui avait jusqu’ici ciblé les organismes financiers en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique (EMEA) et aux US. Le malware Tinba original a été écrit en employant la programmation en langage assembleur et s’est fait remarqué pour sa très petite taille (20 Ko avec tous les Webinjects et la configuration). Le malware utilise principalement quatre bibliothèques du système lors de l’exécution : ntdll.dll, advapi32.dll, ws2_32.dll et user32.dll. Sa principale fonctionnalité est de se raccorder à tous les navigateurs de la machine infectée afin de pouvoir intercepter les requêtes HTTP et effectuer des injections web.

Les nouvelles versions améliorées du malware utilisent un algorithme de génération de domaine (DGA – domain generation algorithm), ce qui rend le malware beaucoup plus persistant et lui donne la possibilité de revenir en activité, même après que le serveur de commande et de contrôle (C&C) soit coupé. Cette nouvelle variante de Tinba – Tinbapore – créée désormais sa propre instance explorer.exe qui fonctionne en arrière-plan. Elle diffère de la plupart des versions précédentes car elle vise activement les organismes financiers de l’Asie-Pacifique (APAC), un territoire inexploré pour Tinba.

Qui veut la peau de Roger Ramnit ?

La version 2 du code malveillant Ramnit fait surface sur la toile. Un logiciel pirate avide de données bancaires.

À la fin du mois de Février 2015, Europol, en collaboration avec plusieurs sociétés de sécurité informatique mettait fin à plusieurs serveurs (C&C) permettant de contrôler le botnet Ramnit. La police internationale parlait alors de 3 millions de pc infiltrés. Un an plus tard, Ramnit 2 sort son artillerie lourde. Pour l’équipe  X-Force de la Threat Intelligence Team d’IBM, Ramnit revient lentement sur ses terres sous une nouvelle version. Sa cible reste toujours les données bancaires.

Ramnit a fait ses débuts sur la scène de la cybercriminalité en 2010. Il est devenu le quatrième plus grand botnet dédié à la fraude financière à la fin de l’année 2014, derrière GameOver Zeus, Neverquest (Vawtrack) ou encore Shylock. Principalement destiné aux utilisateurs dans les pays anglo-saxons comme les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni, le botnet a rapidement inquiété les autorités. En février 2015, avec l’aide de Microsoft, Symantec et Anubis Networks, le Centre d’Interpol dédié à la lutte contre la cybercriminalité (EC3) le centre de commandement de Ramnit était mis hors d’état de nuire. Même si des commandes envoyées par des ordinateurs infectés recherchent toujours à converser avec le C&C saisi par les autorités, les pirates se sont penchés sur une nouvelle version de Ramnit.

Ramnit v2, repensé intégralement
Les pirates ont repensé intégralement leur outil malveillant. Les experts en sécurité d’IBM affirment qu’il n’y a pas d’énormes différences entre l’ancienne version du cheval de Troie Ramnit et sa nouvelle monture, à l’exception de sa méthode d’infection. Alors que le Ramnit était diffusé par clé USB et P2P, Ramnit 2 est construit de maniére à diriger les potentielles victimes vers des pages web fabriquées pour l’occasion, ou infiltrées pour y cacher les kits d’exploits pirates.

Fait intéressant, le code source de Ramnit n’a jamais été diffusé et partagé dans le darknet. Un élément qui tenterait à laisser penser que Ramnit 2 a été écrit par le/les mêmes codeurs. Ramnit a permis d’attaquer plusieurs grandes banques au Canada, en Australie, aux États-Unis et en Finlande. (SoftMedia)

Code malveillant dans la gestion des Hôtel Hyatt

Après les Hôtels Sheraton, Hilton et Le Meridien, c’est au tour du groupe hôtelier Hyatt d’être la cible d’une attaque informatique.

L’hôtelier américain Hyatt a indiqué sur son site Internet avoir été la cible d’une attaque informatique d’envergure. Une enquête en cours a permis de découvrir que des ordinateurs de la marque américaine avait été infiltrés et qu’un code malveillant permettait l’accès aux informations internes et sensibles.

Dans son communiqué de presse Hyatt Hotels indique avoir identifié « récemment » un programme informatique malveillant dans des systèmes informatiques habituellement utilisés dans la gestion du système de paiement de ses sites Internet « Sitôt l’activité découverte, la société a lancé une enquête et engagé les meilleurs experts en sécurité, dixit Hyatt, Les clients peuvent avoir confiance quand ils utilisent une carte de paiement dans des hôtels Hyatt dans le monde ». Chuck Floyd, le président des opérations chez Hyatt, encourage les clients à surveiller de près leurs relevés bancaires. Sait-on jamais !

Les hôtels, cibles faciles pour les pirates
Comme je peux vous l’expliquer et démontrer depuis des années, les Hôtels, et leurs clients, sont des proies faciles pour les pirates informatiques. Poubelles, documents bancaires, ordinateurs sont quelques portes d’entrées faciles. Combien d’hôtels infiltrés sans que personne ne puisse le savoir ? Impossible à savoir. Les cas que je traite, via le protocole de zataz.com, sont de plus en plus nombreux à l’image de du Carthage Thalasso sur la côte Tunisienne. Des internautes annonçait avoir la main sur les ordinateurs de cet important établissement hôtelier.

Cheval de Troie, accès à l’administration, aux documents des employés. Autant de données revendus, ensuite, dans le blackmarket. Fin septembre, le Département de la Justice de l’État de Californie (DoJC) confirmait le piratage d’au moins sept hôtels du groupe Trump. Ici aussi, un code malveillant avait été découvert. Des Français impactés ? très certainement, à l’image de ceux touchaient par le piratage de 10 hôtels du groupe Mandarin Oriental ou encore cette révélation concernant plusieurs dizaines d’Hôtels de part le monde dans lesquels j’avais pu découvrir des données privées et sensibles appartenant à des entreprises Françaises. Documents oubliés par des vacanciers, dans les ordinateurs en accès libres des hôtels visités.

Tendances cybercriminalité pour 2016

L’éditeur d’antivirus Bitdefender dévoile ses prédictions en matière de menaces et leur impact sur les entreprises et les particuliers.

Le marronnier de fin d’année, la boule de cristal des éditeurs de solution de sécurité informatique, vient de toucher BitDefenders. La société, qui annonce protéger plus de 500 millions d’utilisateurs dans le monde entier, a publié ses prévisions en matière de sécurité. Cinq évolutions notables sont à noter. Elles impacteront notre façon de travailler, de jouer et de se sociabiliser sur Internet, au cours de l’année prochaine.

Malwares et adwares : des frontières de plus en plus floues
L’année 2016 verra un changement majeur dans la façon dont opèrent les cybercriminels. Le domaine probablement le plus impacté par cette refonte sera celui des PUA, dont l’activité s’est déjà accrue sur des plates-formes telles que Mac OS X et Android.

Suite aux nombreuses fermetures de réseaux de machines zombies et arrestations en 2015, les nouveaux cybercriminels transiteront probablement vers des systèmes de monétisation publicitaire spécifiques aux adwares agressifs, plutôt que de développer de nouvelles souches de malwares. Si pour le moment les botnets constituent toujours une partie importante de l’écosystème de la cybercriminalité, nous assisterons à une augmentation de la sophistication des PUA et des programmes incluant plus de greywares à l’installation.

La publicité sur le Web va également évoluer : étant donné le taux d’adoption ainsi que la popularité des bloqueurs de publicités, les régies publicitaires chercheront à utiliser des mécanismes plus agressifs afin de contourner ces blocages.

Les APT abandonneront le facteur de longévité
Les entreprises et les institutions gouvernementales feront toujours face à des attaques de ce type tout au long de 2016. Cependant, les APT (Advanced Persistent Threats, menaces persistantes avancées) mettront l’accent sur l’obfuscation et la récolte d’informations plutôt que sur la longévité. Les pirates ne s’infiltreront sur le réseau de l’entreprise que quelques jours, voire quelques heures.

Le monde de l’entreprise connaîtra une augmentation des attaques ciblées et des bots fortement obfusqués, avec une courte durée de vie et des mises à jour fréquentes, estime Dragos Gavrilut, Chef d’équipe au sein des Laboratoires antimalwares de Bitdefender. La plupart de ces attaques se spécialiseront dans le vol d’informations.

Également, l’évolution latérale de l’infrastructure des fournisseurs de services Cloud ira de pair avec l’avènement d’outils permettant aux pirates de compromettre l’hyperviseur à partir d’une instance virtuelle et de passer d’une machine virtuelle à l’autre. Ce scénario est particulièrement dangereux dans des environnements de « mauvais voisinage », où un tiers mal intentionné serait amené à partager des ressources sur un système physique avec un fournisseur de services ou une entreprise légitimes.

Des malwares mobiles de plus en plus sophistiqués
Du côté des particuliers, les types de malware sous Android sont désormais globalement les mêmes que sous Windows. Alors que les rootkits sont en perte de vitesse sur Windows, ils vont probablement devenir monnaie courante sur Android et iOS, car les deux plates-formes sont de plus en plus complexes et offrent une large surface d’attaque, affirme Sorin Dudea, Chef de l’équipe de recherche antimalwares. De nouveaux malwares mobiles, aux comportements similaires à ceux des vers, ou un réseau botnet mobile géant, sont deux autres possibilités envisagées pour l’année prochaine, selon Viorel Canja, Responsable des Laboratoires antimalwares et antispam chez Bitdefender. Ces attaques pourraient être la conséquence de techniques d’ingénierie sociale ou de l’exploitation de vulnérabilités majeures (telles que Stagefright) sur des plates-formes non patchées.

L’Internet des Objets (IOT) et la vie privée
La façon dont nous gérons notre vie privée va aussi changer durant l’année 2016. En effet, les récents vols de données ont contribué à mettre une quantité importante d’informations personnelles en libre accès sur Internet, rendant ainsi le « doxing » (processus de compilation et d’agrégation des informations numériques sur les individus et leurs identités physiques) beaucoup plus facile pour des tiers.

Les objets connectés vont devenir de plus en plus répandus, donc plus attrayants pour les cybercriminels. Compte tenu de leur cycle de développement très court et des limites matérielles et logicielles inhérentes à ce type d’objet, de nombreuses failles de sécurité seront présentes et exploitables par les cybercriminels ; c’est pourquoi la plupart des objets connectés seront compromis en 2016, ajoute Bogdan Dumitru, Directeur des Technologies chez Bitdefender. Également, les réglementations de surveillance de type « Big Brother », que de plus en plus de pays essaient de mettre en place pour contrecarrer le terrorisme, déclencheront des conflits quant à la souveraineté des données et le contrôle de leur mode de chiffrement.

Les ransomwares deviennent multiplateformes
Les ransomwares sont probablement la menace la plus importante pour les internautes depuis 2014 et resteront l’un des plus importants vecteurs de cybercriminalité en 2016. Alors que certains pirates préfèrent l’approche du chiffrement de fichiers, certaines versions plus novatrices se concentreront sur le développement de « l’extortionware » (malware qui bloque les comptes de services en ligne ou expose les données personnelles aux yeux de tous sur Internet).

Les ransomwares visant Linux vont se complexifier et pourraient tirer parti des vulnérabilités connues dans le noyau du système d’exploitation pour pénétrer plus profondément dans le système de fichiers. Les botnets qui forcent les identifiants de connexion pour les systèmes de gestion de contenu pourraient aussi se développer. Ces identifiants pourraient être ensuite utilisés par les opérateurs de ransomwares visant Linux pour automatiser le chiffrement d’une partie importante d’Internet.

Enfin, les ransomwares chiffrant les fichiers s’étendront probablement aux systèmes sous Mac OS X, corrélant ainsi avec les travaux de Rafael Salema Marques et sa mise en garde illustrée autour de son ‘proof of concept’ malware nommé Mabouia. En effet, si le principe de conception de Mabouia reste pour le moment privé, il pourrait être créé par des cybercriminels enrichissant alors leurs offres orientées MaaS (Malware-As-A-Service).

Intel Security révèle les dernières tendances et statistiques en matière de menaces informatiques

La dernière étude du McAfee Labs pointe du doigt les nouveaux malwares, macro et sans fichier, ainsi que les nouvelles menaces qui ciblent les services bancaires mobiles.

McAfee Labs, l’entité spécialisée dans la recherche de menaces informatiques d’Intel Security, révèle les principales menaces informatiques du troisième trimestre 2015, parmi lesquelles d’anciens types de menaces reconditionnés avec l’ingénierie sociale, de nouveaux malwares sans fichier (fileless malware) remplaçant les rootkits, des failles d’application mobile, mais surtout l’exploitation du maillon le plus faible de tout écosystème : l’utilisateur. Le bilan des menaces informatiques établi par McAfee Labs sur le mois de novembre (McAfee Labs Threat Report : November 2015) vient compléter l’évaluation trimestrielle de l’éditeur portant sur les cyber-menaces :

Les chercheurs de McAfee Labs d’Intel Security ont illustré que la médiocrité des pratiques de développement d’applications mobiles, et notamment le non-suivi des conseils de sécurité donnés par le prestataire des services back-end, peuvent conduire à l’exposition des données de l’utilisateur dans le Cloud.

Cette analyse démontre également comment les clients de services bancaires mobiles ont été victimes d’un tel scénario. En deux mois, l’équipe de chercheurs a analysé près de 300.000 applications mobiles et découvert deux chevaux de Troie visant à subtiliser les données de plusieurs milliers de comptes bancaires mobiles à travers l’Europe de l’Est. Les chercheurs d’Intel Security ont démontré que les cybercriminels ont pu exploiter des failles de code dans le back-end en contournant des privilèges root afin d’installer, de façon inaperçue, un code malveillant qui leur a permis de voler des numéros de carte bancaire et réaliser des transactions frauduleuses.

Le rapport a également étudié les macro-malwares utilisant l’ingénierie sociale pour gagner du terrain au sein des entreprises. Cette typologie de logiciels malveillants a augmenté d’un peu moins de 10.000 nouvelles attaques au cours du troisième trimestre 2014 à près de 45 000 ce trimestre. Un tel niveau n’avait pas été atteint depuis 2009.

Cette croissance est liée aux attaques de spearphishing plus nombreuses dont le but est d’inciter l’utilisateur à ouvrir des malwares joints à un email. Le nouveau type de macro-malware est capable de rester caché même après le téléchargement des ‘payloads’ malveillants.

Enfin, les chercheurs du McAfee Labs ont mis en avant la manière dont les hackers ont su tirer profit des fonctionnalités offertes par certains OS pour créer un nouveau type de logiciels malveillants sans fichier (fileless malwares) qui a su contourner les systèmes de détection traditionnels des menaces. Ce genre d’attaques semble désormais prendre la place des rootkits. Le Labs de McAfee a répertorié plus de 74 470 échantillons d’attaques ‘sans fichier’ au cours des trois premiers trimestres 2015. Le plus souvent, ce type de logiciel malveillant infect directement l’espace de mémoire vive d’un appareil, se cache derrière une API au niveau d’un noyau de système d’exploitation ou se dissimule dans le registre de système d’exploitation.

Comment un cybercriminel peut infiltrer votre réseau

La sécurité est plus que jamais une priorité pour les entreprises, contribuant activement à sa réussite. Les RSSI doivent désormais s’assurer que leurs projets en matière de sécurité IT sont en phase avec les objectifs de l’entreprise.

Nous sommes tous connectés à Internet, ce qui est très positif. Mais ce lien permanent implique que nous sommes tous au cœur d’un écosystème de grande envergure. Il est essentiel de comprendre que tout ce qui touche une organisation impactera également de nombreuses autres entreprises, et notamment ses partenaires. Ainsi, en cas de piratage d’une entreprise, ce sont des données personnelles identifiables qui sont détournées. Ces données peuvent être revendues à des spécialistes de l’usurpation d’identité ou constituer un terreau favorable aux attaques de phishing. Plus l’assaillant disposera d’informations sur vous, plus l’email qu’il vous enverra apparaîtra comme légitime et vous incitera à cliquer sur un lien malveillant.

Notons que les tactiques d’attaques actuelles sont similaires à celles d’il y a quelques années : récupération de mots de passe faibles, attaques de type phishing et téléchargement de logiciels malveillants à partir de sites web infectés ou de publicités malveillantes. Sauf qu’aujourd’hui, l’assaillant a gagné en furtivité et en efficacité lorsqu’il mène son attaque.

Penchons-nous, par exemple, sur les réseaux sociaux et les services en ligne. Nous sommes très nombreux à les utiliser, qu’il s’agisse de Facebook, de LinkedIn, ou encore des sites de rencontres en ligne. Les assaillants l’ont parfaitement compris et capitalisent sur la fibre émotionnelle de chacun. Ils établissent ainsi leur passerelle d’entrée vers les dispositifs des utilisateurs en s’aidant de ces sites et de techniques d’ingénierie sociale. Ainsi, si les méthodes d’ingénierie sociale restent les mêmes, les vecteurs et la surface d’attaque ont, en revanche, progressé. Parallèlement, ce sont les techniques de furtivité qui ont gagné en précision, avec des assaillants toujours plus aptes à se dissimuler. Se contenter d’utiliser les antivirus traditionnels n’est donc tout simplement plus suffisant.

Parmi les techniques utilisées, l’attaque de type phishing est la méthode principale pour s’immiscer au sein des réseaux d’entreprise.

Un email de phishing, conçu pour paraître le plus légitime possible, est envoyé avec un fichier joint ou une URL malveillante, et incitant l’utilisateur à ouvrir le fichier ou à cliquer sur l’URL. L’attaque par téléchargement furtif (ou drive–by attack) est une autre technique utilisée par les assaillants. Ces derniers piratent un site Web et y installent un script java malveillant qui redirigera l’utilisateur vers un autre site hébergeant un logiciel malveillant téléchargé en arrière-plan vers l’équipement de l’utilisateur. Dans le cas d’une attaque ciblée, les assaillants peuvent passer des mois à identifier les sites Web les plus consultées par les organisations ciblées, pour ensuite les infecter.

Le malvertising (publicité malveillante) compte également parmi les techniques utilisées. Cette attaque emprunte les codes des attaques drive-by, mais l’assaillant se focalisera sur l’infection des sites de publicités. Il devient possible d’infecter un seul de ces sites qui, à son tour, pourra infecter jusqu’à 1 000 autres sites Web. Ou l’art d’industrialiser son attaque.

Enfin, n’oublions pas l’attaque mobile. Nombre de ces attaques sont similaires à celles mentionnées plus haut, mais elles ciblent les dispositifs mobiles. Notons qu’il est possible d’infecter un dispositif mobile via un message SMS, ou à l’aide d’un logiciel malveillant qui se présente en tant qu’application ludique ou de contenu pour adultes.

Lorsque l’assaillant est rentré dans un réseau et qu’il réside sur le dispositif d’un utilisateur (ordinateur de bureau ou portable, équipement mobile), il doit désormais injecter de nouveaux logiciels malveillants et outils pour mener à bien sa mission. Généralement, les informations de valeur ne sont pas stockées sur les postes de travail, mais plutôt sur les serveurs et des bases de données. Voici donc un aperçu des étapes supplémentaires pouvant être mises en œuvre par un cybercriminel déjà présent dans le réseau:

Téléchargement d’autres outils et logiciels malveillants pour compromettre davantage le réseau.
Exploration du réseau pour identifier les serveurs hébergeant les données ciblées. Recherche du serveur Active Directory contenant tous les identifiants d’authentification, dans l’objectif de pirater ces données, véritable sésame pour le cybercriminel.
Une fois les données ciblées identifiées, recherche d’un serveur provisoire pour y copier ces données. Le serveur idéal est un serveur stable, à savoir toujours disponible, et disposant d’un accès sortant vers Internet.

Exfiltration furtive et lente de ces données vers les serveurs des assaillants, généralement déployés dans le cloud, ce qui rend la neutralisation des communications plus complexe.

Les cybercriminels présents au sein du réseau sur une longue durée pourront obtenir tous types d’informations disponibles puisque les données d’entreprise, dans leur grande majorité, sont archivées sous format électronique. Plus le cybercriminel est présent sur le réseau, plus il en apprend sur les processus et les flux de données de votre entreprise. L’attaque Carbanak qui a ciblé de nombreuses banques dans le monde en est la parfaite illustration. Lors de cette exaction, les cybercriminels sont remontés jusqu’aux ordinateurs des administrateurs ayant accès aux caméras de vidéosurveillance. Ils ont ainsi pu surveiller de près le fonctionnement du personnel bancaire et enregistrer tous les processus dans le détail. Ces processus ont été reproduits par les cybercriminels pour transférer des fonds vers leurs propres systèmes.

Comme déjà souligné, une brèche dans le réseau s’initie généralement par un simple clic d’un utilisateur sur un lien malveillant. Après avoir investi le poste de l’utilisateur piraté, l’assaillant commence à explorer le réseau et à identifier les données qu’il souhaite détourner. C’est dans ce contexte que la notion de segmentation de réseau devient essentielle. Cette segmentation permet de maîtriser l’impact d’un piratage puisque l’entreprise victime peut  isoler la faille et éviter tout impact sur le reste du réseau. D’autre part, elle permet de cloisonner les données sensibles au sein d’une zone hyper-sécurisée qui rendra la tâche bien plus complexe pour ceux qui souhaitent les exfiltrer. Pour conclure, gardons à l’esprit qu’il est impossible de protéger et de surveiller le réseau dans sa totalité, compte tenu de son périmètre étendu et de sa complexité. Il s’agit donc d’identifier les données les plus sensibles, de les isoler et de porter son attention sur les chemins d’accès vers ces données. [par Christophe Auberger, Directeur Technique France, Fortinet]

PowerMemory, l’outil qui contre les faiblesses de Windows Active Directory

Un jeune Belge, aujourd’hui basé au Canada, a inventé PowerMemory, un outil qui a pour mission d’empêcher que Windows Active Directory diffuse vos identifiants de connexion aussi simplement qu’un clic de souris.

Pierre-Alexandre Braeken travaille dans l’ingénierie des systèmes depuis plus de 11 ans. Il est aujourd’hui architecte technologique. Cet informaticien  certifié MCITP SA, MCSA 2008/2012 ou encore MCSE 2012 a comme domaine de spécialité l’architecture des systèmes et les domaines d’entreprise Active Directory. A noter qu’il est open cfp pour la conférence infiltrate de Miami. Il a développé une expertise particulière autour de la sécurité de ces systèmes et développe des outils pour prouver les idées qu’il avance. J’ai rencontré l’auteur de PowerMemory lors du HackFest Canada 2015, l’outil qui a pour mission d’empêcher que Windows Active Directory diffuse vos identifiants de connexion. Interview !

DataSecurityBreach. Qu’est ce que PowerMemory ?  

Pierre-Alexandre Braeken. PowerMemory est un outil utilisé dans des audits de sécurité de domaine Windows Active Directory. PowerMemory permet de vérifier les faiblesses de ces domaines pour les corriger. Une de ses fonctionnalités phares est la révélation des mots de passe Windows directement depuis la mémoire. Son fonctionnement est totalement nouveau puisqu’il est indépendant de l’architecture ciblé et qu’il ne fait pas appels aux fonctions de Windows pour trouver les mots de passe et pour les déchiffrer. De plus il utilise le langage de script PowerShell qui fait partie intégrante du noyau de base depuis Windows 7. [Lire l’interview du chercheur enseignant Français Jérôme Ridet au sujet de la faille PowerShell capable de faire tomber la sécurité d’un système en 5 secondes]

DataSecurityBreach. Type de failles ?

Pierre-Alexandre Braeken. PowerMemory démontre à quel point il est désormais simple de récupérer les mots de passe de n’importe quel système Windows. Il peut récupérer les mots de passe stockés dans la mémoire locale d’un système, mais également à distance. La faille met en évidence que PowerMemory est capable de révéler des mots de passe sans être administrateur d’une machine. En effet, il peut révéler les mots de passe de machine virtuelle depuis le crash d’une machine (Blue Screen Of Death = BSOD) mais également à partir d’un snapshot de machine virtuelle. Ce qui veut dire qu’un simple opérateur d’un environnement virtualisé pourrait avoir plus de droit que l’administrateur même du domaine.

Ce type de faille pourrait mener à des scénarios d’attaque d’un domaine qui permettrait à une personne mal intentionnée, depuis l’extérieur, de récupérer d’abord des accès de plus faible niveau pour ensuite remonter toute la hiérarchie des systèmes et atteindre en bout de course le Saint-Graal représenté par un contrôleur de domaine. Dès ce moment, tout le système d’entreprise s’effondre en termes de sécurité et le réseau entier n’appartient plus aux administrateurs de l’entreprise mais bien au pirate informatique.

DataSecurityBreach. Comment est-ce possible qu’une telle possibilité n’ait pas été « pensée » par Microsoft ?  
Pierre-Alexandre Braeken. J’ai prévenu Microsoft du résultat de mes recherches. Ils ne considèrent pas ceci comme une faille de sécurité. Néanmoins, quelques jours après le report complet de mes travaux, l’outil RWMC (qui révèle les mots de passe) faisant partie de la suite d’audit PowerMemory a été catégorisé officiellement par Microsoft comme un « hacktool » de niveau d’alerte « medium ».

Le problème pour Microsoft est que la façon dont ils ont conçu leur système les empêche de donner une solution applicable pour les entreprises pour tous les systèmes d’exploitation jusqu’à windows 2012R2 compris. Pour Windows 10 (seulement dans sa version professionnelle) et 2016, les choses changent puisque Microsoft a créé un nouveau système pour protéger les mots de passe stockés en mémoire. On parle de Trustlets tournant dans un environnement isolé. Pourquoi Microsoft ne protège pas ses clients tournant sur des systèmes d’exploitation non supporté ? Je pense que ceci demande des changements si majeurs au système de fonctionnement du noyau que Microsoft n’est pas prêt à apporter de changements sur des systèmes qui risquent encore d’être présent dans 15 ans…

DataSecurityBreach. Comment s’en protéger ? 

Pierre-Alexandre Braeken. Il est nécessaire d’adopter de bonnes pratiques en matière de gestion de parc informatique. Le sujet est vaste et il n’est pas évident de se protéger de ce genre d’attaque. Des gens comme Sean Metcalf (Master Active Directory, moins de 100 dans le monde) abordent le sujet de façon régulière (dont Black Hat 2015). J’ai également rédigé plusieurs documents que je compte bientôt publier sur mon blog.  J’ai également créé l’outil PowerMemory dans le but de faciliter le travail de la sécurité. L’objectif est de détecter les failles afin d’apporter des solutions qu’une entreprise peut mettre en place.  De plus, j’ai également développé un outil qui détecte la méthode utilisée par PowerMemory pour révéler des mots de passe.

DataSecurityBreach. Vous présentez votre solution aux entreprises, comment réagissent-elles ?
Pierre-Alexandre Braeken. Elles ont d’abord beaucoup de mal à comprendre les implications. En effet, les enjeux sont extrêmement importants et les réactions en conséquence. Les mots ahurissant et impressionnant ressortent souvent.  Même avec l’évidence, il est difficile pour les grandes entreprises de modifier leurs processus afin de se protéger de ce genre d’attaque.  Mon rôle consiste à les avertir et à les aider à trouver des solutions pour se protéger sans pour cela casser son modèle.

Les Services de Renseignements Danois se penchent sur la sécurité informatique

Dans son rapport baptisé « Intelligence Risk Assessment 2015 – An assessment of developments abroad impacting on Danish security« , le Danish Defense Intelligence Service, revient sur les problématiques rencontrés par les services secrets Danois.

Dans son dernier rapport en date, baptisé « Intelligence Risk Assessment 2015« , les Services de Renseignements Danois (DDIS) reviennent sur une année 2015 chargée. Le Danish Defense Intelligence Service s’inquiète de l’évolution des risques d’espionnage contre les institutions publiques et les entreprises privées danoises. « Le cybercrime constitue la plus grave des menaces au Danemark et pour les intérêts Danois » souligne le FE. « Ce type d’espionnage est principalement mené par des Etats et des groupes parrainés par des États« .

Au cours des dernières années, le cyber espionnage contre le Danemark a considérablement augmenté, et les méthodes et techniques employées par les auteurs sont devenues de plus en plus sophistiquée. « L’espionnage cybernétique contre les autorités danoises et les entreprises est très élevée » confirme DDIS. Pour le Danish Defense, il est fort probable que plusieurs États vont exploiter l’Internet à des fins offensives. DDIS cite d’ailleurs l’État islamique en Irak et le Levant (ISIL) et ses filiales régionales.

Le Service de Renseignement Danois termine son rapport sur le danger que peuvent être les prestataires de services. Un exemple, celui vécu par certains services de la police locale dont les serveurs avaient été attaqués par le biais d’un fournisseur de services. « Des dispositifs de faibles qualités constituent un risque que des acteurs malveillants savent exploiter, comme par exemple les routeurs qui sont exploités pour mener espionnage ou sabotage« .

Dropbox utilisé par des pirates Chinois

Des pirates Chinois utiliseraient DropBox dans leurs attaques informatiques. Loin d’être une nouveauté, Dropbox est apprécié par les malveillants pour sa simplicité « cloudesque » !

La société américaine FireEye a annoncé avoir découvert une nouvelle attaque phishing lancée par un groupe de pirates Chinois. Ces derniers, comme des pirates que zataz a pu vous indiquer provenant d’Afrique ou de plusieurs pays de l’Est, utilisent Dropbox dans leur attaque.

Ces pirates utilisent le service de stockage pour sauvegarder leurs outils malveillants. Ils diffusent ensuite les liens Dropbox à leurs cibles. FireEye explique que depuis Août, ce « phishing » exploitant Dropbox aurait visé des militants tibétains, ainsi que des dizaines d’organisations basées au Bangladesh, au Népal, et au Pakistan.

Les pirates utilisent, entre autres, le RAT (logiciel espion) Poison Ivy. Dropbox a fait disparaître, depuis, les logiciel incriminés.

Sécurité informatique : 2015, année difficile

La division sécurité d’IBM publie son rapport trimestriel IBM X-force faisant état du Top 4 des tendances liées aux cyber-menaces en 2015. Dans l’ensemble, 2015 a été une année difficile en matière de menaces internes, de logiciels malveillants, ainsi que d’attaques persistantes et évolutives touchant les entreprises.

Les pirates amateurs exposent les criminels expérimentés lors d’attaques « Onion Layered ». Alors que 80% des cyber attaques sont générées par des réseaux de criminels en ligne hautement organisés et sophistiqués, ce sont souvent des pirates inexpérimentés – « script kiddies » – qui inconsciemment poussent les entreprises à être attentives à ces pirates plus nombreux et expérimentés qui rôdent sur un réseau en ligne ou à l’intérieur d’une entreprise. Les pirates amateurs laissent des indices tels que des dossiers inhabituels ou des fichiers dans un répertoire temporaire, altèrent des pages web d’entreprises, et plus encore. Lorsque les entreprises se penchent sur ces attaques malveillantes, ils découvrent souvent des attaques beaucoup plus complexes.

Accroissement des rançongiciels (Ransomwares)
2015 était l’année des rançongiciels, se classant comme l’infection la plus fréquemment rencontrée. En fait, le FBI a signalé des attaques du rançongiciel CryptoWall qui ont permis aux pirates de collecter plus de 18 millions de dollars entre 2014 et 2015. Les chercheurs d’IBM pensent que cela restera une menace fréquente et un business rentable en 2016, migrant également vers les appareils mobiles.

La plus grande menace peut venir de l’intérieur
Le rapport (tiré de l’étude Identifying How Firms Manage Cybersecurity Investment de Tyler Moore, Scott Dynes, Frederick R. Chang, Darwin Deason de l’Institute for Cyber Security Southern Methodist University – Dallas) indique également le danger permanent des attaques malveillantes à l’intérieur même d’une entreprise. Ceci est la continuation d’une tendance observée en 2014 lorsque l’index IBM 2015 lié à la Cyber Security Intelligence révélait que 55% de toutes les attaques de 2014 avaient été réalisées en interne ou par des individus ayant eu par le passé accès au système d’informations de l’entreprise – sciemment ou par accident.

Le C-Suite Cares
En 2015, la cybersécurité est devenue une priorité au plus haut niveau de l’entreprise, avec de plus en plus de responsables qui s’interrogent sur la sécurité de leur organisation. En fait, un récent sondage questionnant les responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI), réalisé par SMU et IBM, a révélé que 85% des RSSI indiquent que la gestion des problèmes informatiques a augmenté, et 88% ont déclaré que leurs budgets de sécurité se sont accrus.

Vous pouvez télécharger le rapport complet ici : http://ibm.co/1OJkd8N.