Archives de catégorie : Logiciels

Actualités liées logiciels de sécurité informatique et protections numériques des entreprises et particuliers.

L’antivirus Français VirusKeeper disponible en version 2017 gratuite pour les particuliers

La société d’édition AxBx annonce la sortie de la version 2017 de son antivirus VirusKeeper. Une version gratuite pour le grand publique.

VirusKeeper est le seul antivirus français. Il repose sur un moteur d’analyse comportementale exclusif qui lui permet de détecter les malwares connus ou non. En 2006, VirusKeeper innovait déjà puisqu’il était le premier antivirus reposant sur l’analyse comportementale. Les antivirus fonctionnant à base de scanner de signatures, technologie qui date des années 80, sont aujourd’hui obsolètes et incapables de détecter les menaces actuelles.

Le nouveau VirusKeeper 2017 marque un tournant majeur dans le monde de l’antivirus puisqu’il propose désormais une version gratuite pour les particuliers. Le constat est qu’en France plus d’un particulier sur deux est mal protégé parce qu’il utilise une antivirus de technologie obsolète ou une version d’essai bridée qui est insuffisante pour assurer une protection efficace. VirusKeeper 2017 Free Edition est ainsi le premier antivirus gratuit de nouvelle génération 100% Made in France.

La version 2017 est disponible en 2 éditions : L’édition « Free » version gratuite pour les particuliers qui fournit une protection complète multi niveaux contre les menaces actuelles : virus, vers, chevaux de Troie, spyware et programmes malveillants. La version gratuite est réservée aux particuliers et aux usages privés. L’édition « Ultimate », qui fournit une protection de très haut niveau contre toutes les formes de menaces actuelles. La version Ultimate inclut également un scanner anti-grayware et Security Advisor un outil de détection de failles de sécurité. 97,8 millions de fichiers malveillants détectés et bloqués 10 années d’expérience.

Patch Tuesday Juin 2016

L’analyse du Patch Tuesday juin contient une menace 0-Day connue sur Flash, qui est actuellement en cours d’exploitation à l’aveugle. Le reste est plutôt classique avec 16 bulletins de Microsoft pour corriger plus de 40 vulnérabilités pour le mois de juin.

Le Patch Tuesday juin 2016 arrive avec un cortège de 16 bulletins publiés par Microsoft pour résoudre plus de 40 vulnérabilités (CVE) différentes. Cela porte à 81 le nombre de bulletins pour les 6 premiers mois, ce qui laisse augurer plus de 160 bulletins d’ici fin 2016, un nouveau record pour la dernière décennie en termes de correctifs.

Votre attention doit se porter en priorité sur Adobe Flash. En effet, Adobe a reconnu qu’une vulnérabilité (CVE-2016-4171) au sein du lecteur Flash actuel est en cours d’exploitation en aveugle, si bien que l’éditeur a reporté le patch mensuel pour Adobe Flash. Dans son avis de sécurité APSA16-03. Adobe promet ce patch pour d’ici la fin de la semaine. Surveillez attentivement sa diffusion et déployez-le dès que possible. Si l’outil EMET est installé sur vos systèmes, vous êtes protégés. Pour information, c’est le troisième mois d’affilée qu’une faille 0-Day est découverte dans Flash, ce qui en fait le logiciel certainement le plus ciblé sur les points d’extrémité de votre entreprise.

Ce mois-ci, un ensemble de bulletins à la fois pour les serveurs et les systèmes clients va occuper cette semaine toute l’équipe IT qui devra sécuriser les systèmes de l’entreprise.

Vulnérabilité critique

La vulnérabilité la plus intéressante côté serveur est résolue dans le bulletin MS16-071. Ce dernier corrige une vulnérabilité critique unique sur le serveur DNS de Microsoft. En cas d’exploitation réussie, l’attaquant déclenche une exécution de code à distance (RCE) sur le serveur, ce qui est extrêmement fâcheux pour un service aussi critique que DNS. Les entreprises qui exécutent leur serveur DNS sur la même machine que leur serveur Active Directory doivent être doublement conscientes du danger que représente cette vulnérabilité.

Côté client, la vulnérabilité la plus importante est résolue dans le bulletin MS16-070 Elle corrige plusieurs problèmes dans Microsoft Office. Principale vulnérabilité associée au format Microsoft Word RTF, CVE-2016-0025 déclenche une exécution RCE au profit de l’attaquant. Le format RTF pouvant être utilisé pour attaquer via le volet d’aperçu d’Outlook, la faille peut être déclenchée à l’aide d’un simple email et sans interaction avec l’utilisateur.

Côté navigateur Web, les bulletins MS16-063 pour Internet Explorer, MS16-068 pour Edge et MS16-069 pour Javascript sur Windows Vista traitent plusieurs vulnérabilités RCE critiques qui sont exploitables lors d’une simple navigation sur le Web. Ces vulnérabilités constituent un vecteur d’attaque privilégié pour les cybercriminels et nous vous recommandons de les corriger dans les 7 prochains jours.

Les autres vulnérabilités concernées par ce Patch Tuesday juin sont toutes classées comme importantes. Elles sont généralement exploitées pour élever des privilèges une fois qu’un intrus est parvenu à exécuter du code sur la machine et sont donc associées avec une exécution de code à distance comme décrit ci-dessus. L’exception est MS16-076 qui résout une faille unique dans Windows Netlogon pouvant fournir une exécution RCE à l’attaquant. Sa gravité est moindre qu’une vulnérabilité RCE normale parce l’attaquant devra dans un premier temps prendre le contrôle du serveur Active Directory.

Deux autres vulnérabilités côté serveur dans le patch tuesday juin

Une élévation de privilèges sur le composant du serveur SMB résolue dans le bulletin MS16-075

Une faille dans Microsoft Exchange résolue dans le bulletin MS16-079 entraînant aussi une élévation de privilèges, certains étant liés au patch Oracle dans la bibliothèque Outside-in.

En résumé, il s’agit d’un Patch Tuesday relativement classique mais avec une menace 0-Day connue qui nécessite de surveiller impérativement la publication de la prochaine mise à jour de Flash. Corrigez les autres problèmes en fonction de vos priorités habituelles, mais faites particulièrement attention à la vulnérabilité qui affecte le serveur DNS et qui va forcément susciter des comportements indésirables. (Wolfgang Kandek, CTO de Qualys).

Panama Papers : le résultat d’une sécurité informatique négligée

Sécurité informatique négligée – Le monde financier, politique et juridique a été bouleversé par les Panama Papers. Mais comment a-t-il été possible de voler 2,6 To de données appartenant à Mossack Fonseca ?

Au delà de l’affaire fiscale, politiciens, industriels et autres personnalités auraient utilisé des entreprises offshore pour réaliser de l’optimisation, Mossack Fonseca est aussi une affaire de sécurité informatique ! Même si nous n’avons encore aucune certitude sur la manière dont la fuite s’est précisément produite, c’est tout de même 2,6 To de données qui ont été volées chez Mossack Fonseca. Le cabinet-conseil juridique a déclaré que les données ont été volées à partir d’un serveur email attaqué, sans donner davantage de détails.

Plusieurs experts se sont penchés sur la question. Regardons quelques dérapages de cette sécurité informatique négligée :
Mossack Fonseca utilise WordPress pour son site internet. Comme nous le savons, il est important de mettre à jour les sites internet WordPress régulièrement à cause des failles qui ressortent très souvent. La version utilisée mi-avril a été mise à jour la dernière fois il y a cinq mois.
Le serveur WordPress utilisait le même serveur que la base de  données contenant tous les fichiers client.
Le site internet de Mossack Fonseca utilise un plug-in WordPress propice aux fuites : Revolution Slider. Le plug-in a été attaqué régulièrement depuis 2014. Même sanction pour son application dédiée aux offres d’emploi. Une révélation de ZATAZ.
Les détails d’identification du serveur mail étaient stockés en texte dans un autre plug-in WordPress.
Il y avait un portail où les clients pouvaient s’identifier. Une version de Drupal propice aux fuites était utilisée à ces fins et contenait 25 vulnérabilités différentes. Drupal n’a pas été mis à jour depuis 2013.
Le serveur email de Mossack Fonseca n’a pas été mis à jour depuis 2009 et contenait par conséquence beaucoup de failles de sécurité.
Le protocole hasardeux SSL v2 était utilisé pour le portail client.
Le site était vulnérable aux injections SQL.
Les mails n’étaient pas chiffrés.
Différents experts émettent également l’hypothèse qu’un espionnage interne pourrait être à l’origine de la fuite.

Même s’il est difficile de savoir si une ou plusieurs de ces failles ont été utilisées dans l’attaque, il parait évident que la sécurisation des informations du cabinet de conseil était trop faible. Mais le vol de données est un symptôme qui est présent dans tous les secteurs. D’une manière générale, la sécurité de l’information et l’informatique est bien souvent le parent pauvre des entreprises. Les directives de protection des données de la commission européenne qui vont rendre illégales l’attitude laxiste face à la sécurité des informations, ne peut qu’être bénéfiques. Même si l’on peut craindre qu’il n’y ait aucune action des entreprises jusqu’à ce que tombent les premières amendes.

Ransomware: +30% d’attaques en 3 mois

Le ransomware a dépassé les attaques de type APT (menaces persistantes avancées) pour devenir le principal sujet d’actualité du trimestre. 2900 nouvelles variantes de malwares au cours de ces 92 jours.

Selon le rapport de Kaspersky Lab sur les malwares au premier trimestre, les experts de la société ont détecté 2900 nouvelles variantes de malwares au cours de cette période, soit une augmentation de 14 % par rapport au trimestre précédent. 15 000 variantes de ransomware sont ainsi dorénavant recensés. Un nombre qui va sans cesse croissant. Pourquoi ? Comme j’ai pu vous en parler, plusieurs kits dédiés aux ransomwares sont commercialisés dans le blackmarket. Autant dire qu’il devient malheureusement très simple de fabriquer son arme de maître chanteur 2.0.

Au premier trimestre 2016, les solutions de sécurité de l’éditeur d’antivirus ont empêché 372 602 attaques de ransomware contre leurs utilisateurs, dont 17 % ciblant les entreprises. Le nombre d’utilisateurs attaqués a augmenté de 30 % par rapport au 4ème trimestre 2015. Un chiffre à prendre avec des pincettes, les ransomwares restant très difficiles à détecter dans leurs premiéres apparitions.

Locky , l’un des ransomwares les plus médiatisés et répandus au 1er trimestre
Le ransomware Locky est apparu, par exemple, dans 114 pays. Celui-ci était toujours actif début mai. Un autre ransomware nommé Petya est intéressant du point de vue technique en raison de sa capacité, non seulement à crypter les données stockées sur un ordinateur, mais aussi à écraser le secteur d’amorce (MBR) du disque dur, ce qui empêche le démarrage du système d’exploitation sur les machines infectées.

Les trois familles de ransomware les plus détectées au 1er trimestre ont été Teslacrypt (58,4 %), CTB-Locker (23,5 %) et Cryptowall (3,4 %). Toutes les trois se propagent principalement par des spams comportant des pièces jointes malveillantes ou des liens vers des pages web infectées. « Une fois le ransomware infiltré dans le système de l’utilisateur, il est pratiquement impossible de s’en débarrasser sans perdre des données personnelles. » confirme Aleks Gostev, expert de sécurité en chef au sein de l’équipe GReAT (Global Research & Analysis Team) de KL.

Une autre raison explique la croissance des attaques de ransomware : les utilisateurs ne s’estiment pas en mesure de combattre cette menace. Les entreprises et les particuliers n’ont pas conscience des contre-mesures technologiques pouvant les aider à prévenir une infection et le verrouillage des fichiers ou des systèmes, et négligent les règles de sécurité informatique de base, une situation dont profitent les cybercriminels entre autres. Bref, trop d’entreprise se contente d’un ou deux logiciels de sécurité, se pensant sécurisées et non concernées. L’éducation du personnel devrait pourtant être la priorité des priorités.

Le fichier Pagat.txt dans votre site, attention danger

Plus de 45% d’augmentation, selon IBM Security, de la présence du fichier Pagat.txt dans les machines de ses clients. Le programme, une porte cachée qui permet bien des malveillances.

La force de WordPress, sa souplesse et ses nombreux plugins (options permettant d’agrémenter de services son site web). Cette force et aussi une faiblesse si vous ne mettez pas à jour votre CMS (WordPress, mais aussi Joomla! et compagnie, NDR) et les outils que vous avez pu y installer.

Au cours des mois de février en mars 2016, l’équipe IBM Managed Security Services (MSS) a découvert une augmentation de 45% de la présence d’un fichier baptisé pagat.txt dans les machines des clients.

Derrière ce faux fichier texte, une backdoor, un shell, bref une porte cachée codée en php. L’outil pirate est connu, aussi, sous le nom de C99. Une arme numérique ultra exploitée sur la toile. On trouve ce webshell sous forme d’image, de vidéo… Pagat semble être diffusé en profitant de failles dans les plugins de WordPress. Une quinzaine serait exploité à cet effet.

Rien de bien nouveau cependant, en janvier 2015, lors de l’opération pirate Anti Charlie, 80% des sites défacés (barbouillés) en France étaient le résultat de l’installation de C99 (grand frêre de Pagat) dans les serveurs des sites non sécurisés. Rien de plus simple, pour le pirate, de modifier la page index, de mettre la main sur les données privées. Cela démontre aussi que les mises à jour ne sont pas prises au sérieux par les utilisateurs. Google indique que 31 829 sites seraient touchés par cette malveillance.

Effacer Quicktime de votre PC

Apple arrête de mettre à jour son logiciel QuickTime pour Windows. De multiples failles sortent de l’ombre. Effacer Quicktime de votre PC.

QuickTime et Windows, une longue et périlleuse histoire d’amour. Apple stoppe les frais, et vient de décider que son outil ne sera plus mis à jour pour les ordinateurs tournant sous Windows. Bilan, quelques minutes après cette annonce, des failles sortaient de l’ombre. Parmi les alertes, celles de Trend Micro, du Cert USA et du blackmarket.

Certes, tous les logiciels ont un cycle de vie, mais cet arrêt soudain et brutal pourrait entraîner de sérieux problèmes aux internautes et entreprises non avertis. Rien que le Zero Day initiative (2), deux vulnérabilités.

Comme le rappel le CERT, les systèmes informatiques exécutant ce logiciel sont exposés à un danger numérique. L’exploitation de QuickTime Windows pourrait permettre à des malveillants de prendre le contrôle des systèmes concernés. Apple explique comment effacer Quicktime de son ordinateur.

La Gendarmerie Nationale organise son 1er Hackathon

En partenariat avec de grandes écoles d’ingénieurs (EISTI, ENSTA Paris Tech, EPITECH Montpellier et Nice), ce challenge a pour objectif de développer, en coopération avec les étudiants, les outils informatiques d’aide à la personne en détresse.

En stimulant la créativité des participants, ce challenge participe à la conception de solutions innovantes. Durant trois jours, la Direction générale de la gendarmerie nationale reçoit à Issy-les-Moulineaux une vingtaine d’élèves ingénieurs, et choisit par cet événement innovant de s’inscrire dans un cycle de partenariat et de coopération. Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, remettra les récompenses aux lauréats à 11h30, le mercredi 20 avril.

L’objectif de ce challenge est de développer l’aide à la personne en détresse à travers 3 objectifs : – mieux interagir avec la personne en détresse à partir de son téléphone portable, – mieux appréhender et utiliser l’environnement de la personne en détresse à partir des téléphones qui l’entourent, – collecter des informations de masse utiles aux interventions en cas de situation exceptionnelle (catastrophe, attentat…). Les équipes étudiantes seront assistées et conseillées par des drivers professionnels du Service des technologies et des systèmes d’information de la sécurité intérieure (ST(SI)2). Elles choisiront une idée à développer permettant de répondre à l’un des trois objectifs qui constituent autant de concours: Technicité, qualité de l’expérience utilisateur, aspect opérationnel et engagement du groupe seront autant de critères objectifs pour classer ces compétiteurs. La meilleure équipe sur chacun des objectifs gagnera une récompense immatérielle : des visites ou activités avec des unités de gendarmerie. À cet effet, pour valoriser la coopération de ces étudiants au service de la personne en détresse, les meilleurs d’entre eux recevront en récompense une visite du GIGN, du musée de la gendarmerie ou du PJGN, une représentation de la garde républicaine ou encore un vol en hélicoptère gendarmerie.

Programme
Lundi 18 avril Reçus à midi les étudiants constituent leurs équipes et fixent les objectifs poursuivis. Après avoir choisi les idées à développer, leurs travaux sont lancés à 19 h avec l’élaboration de maquettes (« mock up »). Mardi 19 avril En cours d’élaboration, les maquettes sont présentées à 10h aux professionnels du ST(SI)2. L’après-midi, ces « mock up » doivent être livrées au jury, et des preuves de concepts opérationnels doivent être produites. Mercredi 20 avril Les équipes finalisent leurs travaux jusqu’à 10 h, heure de présentation au jury des différents concepts. Après l’annonce des résultats et la remise de récompenses, un déjeuner clôturera à midi ce premier Hackathon de la gendarmerie.

Découverte de Manamecrypt, un nouveau ransomware

Le G DATA SecurityLabs a découvert un nouveau ransomware nommé Manamecrypt. Aussi connu sous le nom de CryptoHost, ce programme malveillant est un Trojan de chiffrement qui ne s’attaque pas uniquement aux données mais qui empêche également l’exécution de certains programmes sur la machine comme les antivirus, Netflix, twitter, Facebook, youtube… Le ransomware se répand d’une manière assez peu commune : il est intégré à certaines versions de logiciels de torrents comme Utorrent.

Il est possible de récupérer vos données !

Dans sa mise en œuvre actuelle, le ransomware est en fait sensible aux attaques. Les victimes peuvent restaurer leurs données. Le mot de passe pour le fichier RAR se compose des éléments suivants:

SHA1Hash (Win32_processor.processorID + VolumeSerialNumber_Volume_C + Win32_BaseBoard.SerialNumber) + nom d’utilisateur.

Le SHA1 est le nom du fichier .RAR. Le nom peut être déterminé comme suit: appuyez sur la touche Windows + R; puis entrez cmd et appuyez sur Entrée. Dans la fenêtre de ligne de commande nouvellement ouverte, entrez echo% username% et appuyez sur Entrée à nouveau. La chaîne affichée est le nom d’utilisateur.

Exemple: Le fichier .RAR créé par Manamecrypt est appelé 123456789DSB et le nom d’utilisateur est 92829. Le mot de passe est donc 123456789DSB92829.

Pendant ce temps, les amis de Manamecrypt …

L’éditeur en a profité pour faire un petit retour sur l’année 2015. La fin d’année 2015 a été marquée par plusieurs vagues d’attaques. Les kits exploit ont surfé sur des vulnérabilités rendues publiques. Quant au trojan bancaire Dridex, il a utilisé des emails en français pour se répandre. Le G DATA PC Malware Report du 2e semestre 2015 est disponible.

5 143 784 nouveaux types de programmes malveillants en 2015

Au 2e semestre 2015, les experts du G DATA Security Labs ont recensé 2 098 062 nouveaux types de programmes malveillants. Sur l’année 2015, le chiffre s’élève à plus de 5 millions. La très forte hausse des derniers semestres, liée à une explosion des adware, est retombée sur une croissance plus linéaire.

Vagues d’attaques par kits exploit

Les kits exploit Neutrino, Angler, Nuclear et Magnitude ont été particulièrement prédominants au second semestre 2015. Un niveau de risque élevé, ponctué de pics d’attaques liés à des diffusions publiques de vulnérabilités. Par exemple, le 5 juillet, la fuite de documents relatifs à la société italienne Hacking Team a engendré un pic d’attaque inattendu. Le 7 juillet, une vulnérabilité Flash détaillée dans ces documents, était intégrée dans des kits exploit ! L’attaque a pris fin 3 jours plus tard, après la mise à jour de Flash par Adobe. L’histoire s’est répétée le 13 octobre, lorsqu’une vulnérabilité du groupe APT28, alias Sofacy, a été rendue publique.

La France touchée par la vague Dridex

Au début du 2e semestre 2015, la baisse des attaques par chevaux de Troie bancaires était notable, avec notamment la disparition du code dominant Swatbanker. Malheureusement, cette baisse ne fut que temporaire. En fin d’année, la campagne massive de diffusion du code Dridex a fait remonter les détections de Trojan bancaires à leur plus haut niveau. En France, cette vague d’attaque a reposé principalement sur l’envoi d’emails en français contenant des fichiers bureautiques intégrant des macros manipulées. (G Data)

Le FBI aurait un faille 0Day visant firefox

La police fédérale américaine, le FBI, aurait en sa possession une faille agissant à partir du navigateur Firefox. Une faille 0Day visant firefox permettrait de piéger les utilisateurs de TOR ?

En février 2016, FBI avait reçu une demande particulièrement gênante de la part d’un avocat. Dans l’affaire du réseau de pédophiles Paypen, le FBI avait réussi à retrouver des utilisateurs via une network investigative technique (NIT). L’espace pédophile officiant via le système d’anonymisation TOR avait été stoppé par le Federal Bureau of Investigation grâce à l’exploitation d’une NIT. 137 internautes avaient été arrêtés. Des arrestations rendues possibles via l’utilisation de ce NIT. Bref, l’avocat voulait connaitre les petits secrets de ce fameux code du FBI.

Faille 0Day visant firefox ?

Aujourd’hui, des experts estiment que le FBI a peut-être bien plus qu’un simple outil permettant de tracer les internautes utilisateurs de TOR. Une vulnérabilité dans le navigateur Firefox, un logiciel utilisé par des centaines de millions de personnes partout dans le monde, est montré du doigt. Un chercheur de l’Université de Berkeley pense que le FBI cache ce petit secret informatique qui lui permettrait de remonter aux informations des « anonymes ».

Pour rappel, le FBI avait utilisé une faille dans Flash d’Adobe lors d’une enquête, en 2012, contre un autre espace numérique proposant de la pédopornographie. « Les Efforts acharnés du FBI à protéger son exploit suggère qu’il fonctionne toujours » indique Christopher Soghoian de l’American Civil Liberties Union (ACLU). En 2013, le journal britannique The Guardian expliquait comment la NSA utilisait un exploit dans Firefox, baptisé EgotisticalGiraffe afin de tracer les utilisateurs de TOR. (Vice)

Une tentative de piratage oblige une entreprise de transport à fermer ses serveurs

L’autorité des transports publics australienne, qui gère trains, bus et ferries, a du fermer ses sites web et serveurs informatiques internes à la suite d’une tentative de piratage.

Une tentative de piratage a mis en panique totale l’autorité des transports publics australienne. Une tentative malveillante suffisamment sérieuse, à première vue, pour obliger la compagnie à fermer l’accès de l’intégralité de ses sites Internet et serveurs informatiques internes. Bilan, les clients ne pouvaient plus accéder aux informations liées aux bus, trains et bateaux. Les employés ne pouvaient plus utiliser leur compte mail. « Les lignes téléphoniques ne sont pas affectées » annonce la société sur son fil Twitter !