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Black Friday, Cyber monday : les commerçants Français confrontés à une augmentation des cyber attaques

Dans le paysage en constante évolution du commerce en ligne, les commerces français font face à une menace croissante en matière de cybersécurité. Selon de récentes données, 60% des attaques ciblant ces entreprises sont des attaques de logique commerciale, dépassant largement la moyenne mondiale de 37%. Cette tendance inquiétante met en lumière les défis croissants auxquels le secteur du e-commerce est confronté en France.

De plus, une proportion significative du trafic non désiré sur les sites français de vente au détail est désormais associée à des robots avancés, dépassant la moyenne mondiale de 53%. Ces « bad bots » posent un problème sérieux en matière de sécurité en ligne, car ils sont souvent utilisés pour des activités malveillantes.

L’évolution des attaques est également préoccupante. Au cours des 12 derniers mois, on a observé une augmentation spectaculaire de 4 fois des attaques DDoS de niveau 7 chez les commerçants français. De plus, les attaques DDoS de la couche applicative ont augmenté de près de 10 fois pendant la période des achats de Noël par rapport à l’année précédente. Ces attaques automatisées, en particulier celles visant la logique commerciale des applications, représentent une menace majeure pour les commerces.

Les cybercriminels cherchent à exploiter les vulnérabilités des applications, des API et des données du secteur du e-commerce, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour les entreprises visées.

Karl Triebes, SVP et GM de la sécurité des applications chez Imperva, met en garde : « Les risques sécuritaires auxquels le secteur du e-commerce est confronté sont de plus en plus élaborés, automatisés et difficiles à détecter. Cette automatisation sophistiquée peut sérieusement affecter les résultats financiers des retailers, compromettant ainsi les ventes de fin d’année.« 

Les perspectives pour la période des fêtes de fin d’année 2023 sont également inquiétantes. Une récente augmentation des attaques de bots malveillants, en particulier sur les sites de e-commerce basés aux États-Unis et en France, laisse présager une perturbation potentielle des ventes pendant le Black Friday et le Cyber Monday. Les attaques DDoS au niveau des applications sont en hausse par rapport à la même période l’année dernière, accentuant les risques pour la période des fêtes.

YouTube impose des règles pour les contenus générés par l’IA

La révolution de l’intelligence artificielle (IA) est en train de bouleverser notre monde à bien des égards, et l’une des dernières frontières à être touchée est l’industrie du contenu vidéo en ligne. YouTube, la plate-forme vidéo la plus importante du monde, est en train de prendre des mesures pour réglementer ces nouvelles formes de médias créés par des machines intelligentes. Dans cet article, nous allons examiner les nouvelles règles que YouTube a mises en place pour encadrer les contenus générés par l’IA.

L’IA à l’assaut de YouTube ? Il est indéniable que l’IA est devenue une force majeure dans le monde de la création de contenu. Des algorithmes sophistiqués peuvent désormais générer des vidéos, des images et même des textes de manière quasi indiscernable de ce que produiraient des créateurs humains. YouTube, anticipant une augmentation future du nombre de vidéos créées par des machines, a décidé d’établir des directives claires pour ces types de contenus.

La transparence en premier

Une des règles majeures mises en place par YouTube est la nécessité de transparence. Les créateurs doivent désormais indiquer clairement si une vidéo a été générée par l’IA ou si elle contient des éléments créés ou adaptés par des algorithmes. Cela est particulièrement important pour les contenus qui semblent réalistes, car il est essentiel que les téléspectateurs sachent si des outils d’IA ont été utilisés dans leur création.

Un porte-parole de YouTube a expliqué cette décision en déclarant : « Nous voulons que les utilisateurs aient un contexte lorsqu’ils regardent un contenu réaliste. Cela leur permet de savoir si des outils d’IA et d’autres changements synthétiques ont été utilisés pour le créer. » Cette mesure vise à éviter que les téléspectateurs ne soient induits en erreur par des vidéos qui semblent être le fruit du travail humain.

Les conséquences du non-respect des règles

YouTube prend ces nouvelles règles très au sérieux. Les créateurs qui ne respectent pas l’obligation d’indiquer l’utilisation de l’IA dans leurs vidéos peuvent être bannis de la plate-forme. Cette mesure vise à garantir l’intégrité et la confiance des utilisateurs dans le contenu qu’ils consomment sur YouTube.

YouTube n’est pas la première plate-forme à devoir faire face à la question de la réalité des contenus générés par l’IA, et elle ne sera certainement pas la dernière. Avec l’avancée rapide des outils d’IA, la distinction entre ce qui est « réel » et ce qui ne l’est pas devient de plus en plus floue. Les réseaux sociaux tels que TikTok et Instagram sont depuis longtemps critiqués pour l’utilisation de filtres d’IA qui modifient l’apparence des utilisateurs. Cela peut créer des idéaux de beauté irréalistes, en particulier pour les adolescents qui sont de grands consommateurs de ces plateformes.

De plus, les outils d’IA sophistiqués peuvent être utilisés pour créer des « deepfakes », des vidéos hyper-truquées dans lesquelles des personnalités politiques ou célèbres disent des choses qu’elles n’ont jamais dites. YouTube a déjà mis en place des outils pour signaler et supprimer de telles vidéos.

Guide CNIL : durées de conservation des données dans le secteur social et médico-social

Dans le domaine complexe et crucial des secteurs social et médico-social, la gestion des données est une préoccupation majeure. Pour aider les acteurs de ces secteurs à naviguer efficacement dans ce paysage, un nouveau référentiel a été élaboré par la CNIL. Son objectif ? Guider de manière opérationnelle les acteurs dans l’identification et la détermination des durées de conservation pertinentes pour les traitements qu’ils mettent en œuvre.

Ce référentiel s’avère être une ressource inestimable pour les responsables de traitement. Il les oriente vers les durées de conservation obligatoires, conformément à la réglementation en vigueur, notamment le code de l’action sociale et des familles ainsi que le code de la santé publique. De plus, il met en lumière les durées recommandées par la CNIL, offrant ainsi des points de repère essentiels pour déterminer la durée pertinente.

Il est important de noter que ce référentiel ne prétend pas à l’exhaustivité. Il se concentre sur les traitements les plus fréquents dans ces secteurs d’activité. Cependant, pour une gestion encore plus efficace des durées de conservation, une fiche pratique dédiée est mise à disposition de tous les acteurs, qu’ils soient salariés, bénévoles, ou autre, afin de leur offrir des recommandations pratiques pour la gestion quotidienne des durées de conservation des données.

Un référentiel indispensable qui, espérons le, pourra éviter de voir des fuites comme celles repérées par le blog ZATAZ, référence mondiale concernant les fuites de données et la lutte contre le cybercrime, ICI et LA.

À qui s’adressent ces ressources ?

Le référentiel et la fiche pratique sont conçus pour répondre aux besoins de l’ensemble des organismes, qu’ils soient privés ou publics, opérant dans les secteurs social et médico-social. Cela inclut, entre autres, les services mandataires et judiciaires à la protection des majeurs (SMJPM), les services d’accompagnement à la vie sociale (SAVS), les établissements et services d’aide par le travail (ESAT), les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), et bien d’autres.

Un guide complet pour aller encore plus loin

Pour ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances en matière de gestion des durées de conservation des données, la CNIL a publié en 2020 un guide pratique plus général. Ce guide a pour objectif de répondre aux questions les plus courantes des professionnels concernant le principe de limitation de la conservation des données. Il détaille les éléments clés de cette obligation et offre des conseils pratiques pour faciliter sa mise en œuvre au sein des organismes, qu’ils soient publics ou privés.

Ce nouveau guide 2023 a été élaboré en partenariat avec le Service interministériel des archives de France (SIAF), et il met en relation les obligations du RGPD (Règlement général sur la protection des données) avec celles du code du patrimoine. Une ressource inestimable pour tous ceux qui cherchent à naviguer dans le labyrinthe complexe de la gestion des données dans le secteur social et médico-social.

DES PME FRANÇAISES ADMETTENT AVOIR ÉTÉ TOUCHÉES PAR UNE VIOLATION DE LA SÉCURITÉ DE LEURS IMPRIMANTES.

L’augmentation des menaces de sécurité, telles que le phishing ou les ransomware, est une préoccupation très réelle pour les petites et moyennes entreprises (PME) d’Europe. D’autant plus que l’exploitation de nouvelles vulnérabilités fait des appareils en réseau, tels que les multifonctions et les imprimantes, des cibles de choix pour les atteintes à la sécurité informatique.

Une étude menée par Sharp Europe – L’un des principaux fournisseurs de produits et de services technologiques aux PME européennes, a révélé que près d’une PME française sur huit (12%) admet avoir été affectée par une violation de la sécurité de son imprimante. Près d’un tiers d’entre elles ont été touchées par des pertes de données (28%), des malware (31%), du phishing (32%) et des attaques de virus informatiques (29%).

Aujourd’hui, le paysage des menaces liées à l’impression continue de s’élargir avec les défis réels que pose le travail hybride, qu’il s’agisse de sécuriser les connexions réseau ou de se prémunir contre l’erreur humaine. Pourtant, seulement 3% des PME s’inquiètent du risque de sécurité des imprimantes. En fait, plus d’un tiers (38%) des petites entreprises françaises n’ont mis en place aucune mesure de sécurité informatique pour protéger les imprimantes.

L’étude paneuropéenne a interrogé 5 770 professionnels responsables de l’achat IT dans leurs PME, sur la confiance dans leurs capacités de sécurité informatique et les obstacles à l’investissement dans la sécurité informatique au cours des 12 prochains mois.

Manque de compréhension des employés en matière de sécurité informatique

L’étude révèle que le travail hybride est la deuxième raison (28%) pour laquelle les PME françaises s’inquiètent de plus en plus de la sécurité informatique. Plus d’un quart d’entre elles (26%) s’inquiètent également du manque de compréhension des employés en matière de sécurité informatique. Malgré ces inquiétudes, seul un peu plus d’un tiers (41%) couvre le travail hybride dans le cadre de sa formation actuelle à la sécurité informatique et moins d’un quart des PME sensibilisent leurs employés à la sécurité informatique des scanners (16%) et des imprimantes (19%).

Pour les petites entreprises qui ne disposent pas de ressources informatiques importantes, la réalité du paysage des menaces en constante évolution et les défis posés par le travail hybride peuvent sembler décourageants. Les PME peuvent commencer par mettre à jour les logiciels pour les scanners et les imprimantes, sauvegarder régulièrement les données et encourager une politique de sécurité cohérente au sein des équipes travaillant sur plusieurs sites afin de garantir leur protection. Demander l’avis d’un expert peut aider à s’assurer que les bonnes décisions en matière de sécurité informatique sont prises, qu’une vision holistique de la sécurité est adoptée et que les solutions sont toujours à jour.

PERSPECTIVES POUR 2024 : LES CYBERCRIMINELS S’OFFRENT DE NOUVEAUX LEVIERS D’ATTAQUE SIMPLIFIÉS

Avec la progression des offres de cybercriminalité en tant que service (CaaS) et l’avènement de l’intelligence artificielle (IA) générative, les auteurs de menaces gagnent en simplicité pour mener à bien leurs attaques. Avec leurs boîtes à outils qui s’enrichissent de nouvelles capacités, les assaillants affûtent leurs armes. Ils lanceront des attaques plus ciblées et furtives, capables de contourner les arsenaux de sécurité en place et gagneront en agilité en rendant chaque tactique d’attaque plus efficace au fil du temps. Voici les perspectives pour 2024.

Dans son rapport 2024 de prédictions sur les menaces, FortiGuard Labs se penche sur une nouvelle ère de la cybercriminalité, examine comment l’IA change la donne en matière d’attaques et livre les nouvelles tendances qui devraient émerger pour l’année à venir et au-delà. Ce rapport propose également des conseils qui permettront aux entreprises dans le monde de renforcer leur résilience face à des menaces qui n’ont pas fini d’évoluer.

Une évolution des techniques traditionnelles d’attaque

Depuis des années, nous observons et échangeons sur les tactiques d’attaque les plus populaires, abordées dans des rapports précédents. Les grands classiques ne disparaissent jamais, mais ils évoluent et progressent à mesure que les assaillants accèdent à de nouveaux outils. Ainsi, en matière de menaces APT (Advanced Persistent Threat), nous anticipons une activité plus dynamique. Au-delà de l’évolution des APT, nous prévoyons qu’en général, les groupuscules cybercriminels diversifieront leurs cibles et leurs playbooks en misant sur des attaques plus sophistiquées et plus destructives, basées notamment sur des dénis de services et autres tentatives d’extorsion.

Les guerres de territoires restent d’actualité au sein de la cybercriminalité. En l’espace de 24 heures ou moins, de nombreux groupuscules se concentrent sur les mêmes cibles en déployant plusieurs variantes de ransomware. Cette multiplication des actions est telle que le FBI américain a lancé un avertissement aux entreprises sur ce sujet en début d’année.

D’autre part, n’oublions pas que l’IA générative évolue et que l’instrumentalisation de l’IA jette de l’huile sur le feu en offrant aux assaillants un moyen simple d’améliorer les nombreuses étapes de leurs attaques. Comme nous l’avions prédit, les cybercriminels font de plus en plus appel à l’IA pour optimiser leurs actions, qu’il s’agisse de déjouer la détection de leurs techniques d’ingénierie sociale ou d’imiter des comportements humains.

Nouvelles tendances pour 2024 et au-delà

Même si les cybercriminels continuent de tirer parti de tactiques éprouvées pour engranger des gains rapides, ils disposent d’un nombre croissant d’outils pour simplifier l’exécution de leurs attaques. À mesure que la cybercriminalité évolue, nous anticipons différentes tendances pour 2024, et au-delà :

Voir plus grand : ces dernières années, les attaques par ransomware ont proliféré dans le monde, ciblant toutes les entreprises, quelles que soient leur taille et leur secteur d’activité. Toutefois, alors des cybercriminels sont toujours plus nombreux à exécuter leurs attaques, ils épuisent rapidement les cibles les plus petites et les plus faciles à pirater. À l’avenir, nous prévoyons que les assaillants adopteront une approche de type « tout ou rien ». Ils se recentreront leurs attaques sur des secteurs critiques (santé, finance, transports et services publics) pour un impact majeur sur l’ensemble de la société et des demandes de rançons bien plus élevées qu’aujourd’hui. Ils élargiront également leur mode opératoire, rendant leurs exactions plus personnalisées, moins prévisibles, plus agressives et donc plus dommageables.

Des vulnérabilités zero-day toujours plus nombreuses : les entreprises intègrent de nouvelles plateformes, applications et technologies pour mener leurs activités. Les cybercriminels disposent ainsi de nouvelles opportunités d’exploiter des vulnérabilités logicielles. Nous avons observé un nombre record de vulnérabilités zero-day et CVE en 2023, et cette tendance s’accélère. Ces vulnérabilités attirent les assaillants et nous nous attendons à ce que des brokers (cybercriminels qui revendent ces vulnérabilités sur le dark web à plusieurs acheteurs) apparaissent au sein de la communauté CaaS. De manière générale, les vulnérabilités N-days continueront à faire courir d’importants risques aux entreprises.

Jouer à domicile : les entreprises renforcent leurs contrôles de sécurité, adoptent de nouvelles technologies et de nouveaux processus pour consolider leurs défenses. Il est donc beaucoup plus difficile d’infiltrer un réseau depuis l’extérieur. Les cybercriminels doivent donc trouver de nouvelles stratégies pour atteindre leurs cibles. Anticipant cette évolution, nous prévoyons que les assaillants continueront à préparer toujours plus en amont leurs exactions (tactiques, reconnaissance et armement). D’ailleurs certains groupuscules n’hésiteront pas à recruter à l’intérieur même des entreprises ciblées pour obtenir un accès initial pour leurs attaques.

L’avènement d’attaques médiatiques : nous nous attendons à ce que les assaillants tirent parti de rendez-vous géopolitiques et événementiels majeurs, tels que les élections américaines de 2024 ou les Jeux olympiques de Paris en 2024. Pour cibler ces événements, les cybercriminels disposent désormais de nouveaux outils, en particulier l’IA générative, pour rendre leurs opérations plus efficaces.

Réduire le champ d’action des TTP : les assaillants continueront inévitablement à élargir l’ensemble des tactiques, techniques et procédures (TTP) qu’ils utilisent pour atteindre leurs cibles. Cependant, les équipes de sécurité en entreprise peuvent prendre l’avantage en identifiant les leviers pour perturber leurs actions. Bien que la majeure partie du travail quotidien des équipes de cybersécurité consiste à traiter les indicateurs de compromission, il est utile d’examiner de près les tactiques, techniques et procédures régulièrement utilisées pour en maîtriser le champ d’action.

La 5G en tant que nouveau terrain de chasse : l’accès à un éventail toujours plus large de technologies connectées entraîne de nouvelles opportunités. Avec la croissance exponentielle de la 5G, nous prévoyons une accélération des attaques connectées. Des attaques réussies contre l’infrastructure 5G sont susceptibles de perturber nombre de secteurs critiques (pétrole et gaz, transports, sécurité publique, finance, santé).

Vivre dans la nouvelle ère de la cybercriminalité

La cybercriminalité impacte chaque citoyen et les conséquences d’un incident sont souvent considérables. Pour autant, les acteurs malveillants ne sont pas nécessairement en capacité de prendre le dessus. Les professionnels de la cybersécurité peuvent prendre de nombreuses mesures pour anticiper les actions des criminels et perturber leurs activités : collaboration entre public et privé pour partager des informations, normalisation des procédures de reporting des incidents, etc.

Les entreprises ont bien sûr un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre la cybercriminalité. En premier lieu, il s’agit de favoriser une culture de la cyber résilience pour faire de la cybersécurité le travail de chacun. On peut également penser à des initiatives permanentes telles que des programmes d’information et de formation à l’échelle de l’entreprise, ou encore des activités plus ciblées telles que des simulations ou des études de cas pratiques à l’intention des dirigeants. Un autre axe consiste à pallier le déficit de compétences de cybersécurité en interne en puisant dans de nouveaux viviers de talents pour pourvoir les postes vacants, une approche qui aidera les entreprises à faire face à la surcharge de travail des équipes sécurité et à anticiper l’évolution des menaces. Enfin, le partage de l’information, qui est appelé à gagner en importance, permettra d’activer rapidement les mesures de protection qui s’imposent.

NIS 2 : ÊTES-VOUS « CYBER READY » ?

Votée par les députés européens le 10 novembre 2022 et inscrite au Journal Officiel, NIS 2 (ou “Network Information Security”) a pour objectif d’harmoniser et de renforcer la cybersécurité du marché européen. Etes-vous « cyber ready » ?

NIS 2, cela vous dit quelque chose. Êtes-vous au courant qu’il existait un NIS 1 ? En 2016, le parlement européen a adopté NIS 1 dans un souci de renforcement de la cybersécurité des organisations majeures en Europe, dans des secteurs perçus comme sensibles. Mais avec l’instabilité du contexte géopolitique et l’augmentation des cyberattaques, l’Europe a publié à la fin de l’année 2022 l’extension NIS 2 afin d’élargir le périmètre des secteurs critiques et augmenter les niveaux de sécurité.

Cette directive, qui sera transposée à l’échelle nationale d’ici le 17 octobre 2024, apportera plusieurs exigences pouvant bouleverser les entreprises européennes.

Avec plus de 18 secteurs d’activité concernés, cette directive oblige des milliers d’entités à mieux protéger la sécurité de leurs réseaux par le biais de différentes stratégies cyber comme l’analyse de données, le traitement des incidents, la continuité des activités, la sécurité de la chaîne d’approvisionnement, la veille [comme celle proposée par le Service Veille ZATAZ] ou l’utilisation de système de communication d’urgence sécurisés au sein de l’organisation. Cette directive prévoit aussi des sanctions plus sévères, avec des amendes comprises entre 1,4 % et 2 % du chiffre d’affaires pour les entreprises n’appliquant pas les mesures de sécurité adéquates.

Il est également important de noter que la Directive NIS 2 efface la dénomination OSE (Opérateurs de services essentiels) au profit de deux catégories d’entités : les entités essentielles (EE) qui regrouperaient principalement les grandes entreprises dans les secteurs classés comme hautement critiques et les entités importantes (EI) qui concerneraient principalement les organisations de taille moyenne dans les secteurs classés comme hautement critiques et les organisations des secteurs critiques.

DORA l’exploratrice

En complément de NIS 2, le parlement européen a adopté en juin 2023 la réglementation DORA (Digital Operational Resilience Act) visant particulièrement le secteur bancaire car il est considéré comme hautement critique. Parmi les acteurs concernés, on retrouve les établissements de crédit, des sociétés de gestion ou des compagnies d’assurance. Ces organisations devront redoubler de vigilance sur les risques liés aux technologies d’information et communication et élaborer des processus de gestion des incidents.

« Dans le cadre de NIS 2, confirme Renaud Ghia, Président de Tixeo, les organisations attestant d’un incident de cybersécurité disposent d’un délai de 24 heures pour le signaler à l’ANSSI. Bien que la mesure puisse encore être modifiée, les entreprises devront s’organiser pour réagir rapidement. »

S’il leur est conseillé fortement conseillé de faire appel à des prestataires pour évaluer leur niveau de sécurité et recevoir des préconisations, les entreprises doivent également préparer et former dirigeants, managers et collaborateurs aux risques cyber. Cette directive attend justement des entreprises qu’elles ne dépendent plus simplement de leur service informatique mais que la direction soit en capacité d’approuver des mesures de sécurité.

De faux messages de clients mécontents visent des hôtels

Les experts de VADE viennent de découvrir des tentatives de fraudes, via des courriels piégés, s’attaquant spécifiquement aux hôtels. 

Les premiers messages envoyés ne contiennent pas forcément de pièces jointes ou de liens nuisibles, mais leur rédaction est telle qu’ils sont reconnus comme potentiellement frauduleux par les systèmes de filtrage. Ces courriers électroniques ne sont pas toujours détectés par les filtres anti-spam habituels car ils ne contiennent pas d’éléments malveillants évidents. Le but est d’amener le destinataire, souvent la réception ou la direction de l’hôtel, à répondre à l’arnaqueur. Un second message, potentiellement avec une pièce jointe ou un lien dangereux, serait alors envoyé.

Le Blog ZATAZ, référence depuis plus de 20 ans dans les actualités liées à la lutte contre le cybercrime avait alerté de ce type de fraude, au mois d’août 2023. Même méthode, même excuse : la plainte d’un client.

Les analyses de l’entreprise française Vade suggèrent qu’il s’agit d’un malware versatile, capable de dérober des informations, d’obtenir des droits d’accès supérieurs, de se maintenir dans le système et de récolter des données d’identification, avec un potentiel de dégénérer en ransomware. Des indices laissent penser que cet acteur de menaces pourrait être d’origine chinoise, sans que cela puisse être affirmé avec certitude. « Nos analystes ont trouvé des preuves de l’existence de variantes apparentées qui indiquent qu’il s’agit très probablement d’un acteur chinois, mais les données ne permettent pas de le conclure à 100 %. » indique Romain Basset, directeur des services clients Vade.

Les auteurs se font passer pour des clients mécontents pour engager une conversation avec le personnel, comme l’alerte de ZATAZ au mois d’août 2023. Ces tentatives d’escroquerie sont généralement brèves et exemptes de charge malicieuse, du moins jusqu’à présent, avec l’hypothèse que cela intervient dans les échanges ultérieurs.

Une découverte notable est celle d’un courriel intégrant un lien vers un fichier malicieux sous un faux prétexte visuel. Bien que ces attaques aient jusqu’à présent visé principalement des entités anglophones, elles pourraient s’étendre à d’autres langues. Nos systèmes de détection n’identifient pas toujours ces tentatives, à l’instar d’autres filtres.

Voici quelques exemples de ces emails :

  • « Bonjour, lors de mon séjour à votre hôtel, j’ai subi un désagrément impliquant l’un de vos employés. J’ai dû contacter mon avocat. Pourriez-vous m’assister ?« 
  • « Bonjour, je souhaite signaler un souci rencontré avec ma réservation. J’ai besoin de renseignements et d’aide. Merci de répondre rapidement.« 

Les tentatives semblent viser les adresses email génériques telles que « info@ » trouvées sur les sites des hôtels, souvent consultées par le personnel de gestion. Les pirates créé un prétexte d’urgence dans la réponse [des clients pas content] pour une réponse rapide et une action de la part de la victime, augmentant ainsi les chances de succès de l’arnaque. Le fondateur de ZATAZ, Damien Bancal, a participé au mois d’octobre 2023 à une compétition de Social Engineering, au Québec [il a fini avec la médaille d’argent]. Il a démontré lors de la compétitions de 48 heures, comment les services hôteliers étaient des mines d’informations.

Preuves de l’objectif de l’attaque : Bien que le logiciel semble principalement conçu pour le vol d’informations, il est équipé pour évoluer vers des attaques plus sérieuses, telles que le ransomware, avec des indications d’utilisation de bibliothèques de cryptographie, suggérant une volonté de chiffrer les données et perturber les opérations hôtelières.

Des entités israéliennes cibles des pirates du groupe Agonizing Serpens

Des experts révèlent une campagne de cyberattaques visant les domaines éducatifs et technologiques en Israël.

Ces offensives sont attribuées à un groupe APT, étroitement lié à l’Iran, surveillé par l’Unité 42 sous le nom d’Agonizing Serpens (également connu sous le nom d’Agrius), actif depuis 2020. Ce groupe est spécialisé dans les attaques cybernétiques destructrices, utilisant des malwares Wiper (appelés « essuie-glaces » car ils suppriment intégralement les données des systèmes infectés) et des ransomwares trompeurs visant principalement des institutions israéliennes.

Lancées en janvier 2023 et persistantes jusqu’en octobre 2023, ces attaques sont marquées par des tentatives de dérobement de données confidentielles, incluant des informations personnelles identifiables (PII) et de la propriété intellectuelle.

Les offensives d’Agonizing Serpens ont pour but le vol d’informations sensibles et la destruction massive de données par l’effacement des contenus des systèmes impactés. Les responsables ont subtilisé des données critiques, dont des informations personnelles et de propriété intellectuelle des organisations visées, et les ont divulguées sur les réseaux sociaux ou via des canaux Telegram, probablement dans le but d’intimider ou de nuire à la réputation des victimes.

Les analyses des nouveaux malwares Wiper indiquent que le groupe a peaufiné ses méthodes, privilégiant des techniques discrètes et évasives pour échapper aux systèmes de sécurité, notamment les technologies EDR.

Les chercheurs ont repéré 3 nouveaux Wiper et 1 outil de pillage de bases de données employés récemment par Agonizing Serpens :

  • Wiper multicouche
  • Wiper PartialWasher
  • Wiper BFG Agonizer
  • Sqxtractor – un outil spécifique pour l’extraction de données de serveurs de bases de données

Des détails supplémentaires et une analyse technique détaillée sont disponibles dans le rapport complet.

Qu’est-ce que le groupe APT Agonizing Serpens ?

Agonizing Serpens, aussi appelé Agrius, est un groupe APT associé à l’Iran, actif depuis 2020. Des rapports précédents avaient évoqué l’usage de ransomwares et de demandes de rançon, mais ces éléments se sont avérés être des diversions, comme noté dans le rapport de l’Unité 42 de 2023 sur le ransomware et la cyberextorsion. Lors des récentes attaques, aucune rançon n’a été exigée ; à la place, les conséquences ont été la perte de données et des interruptions d’activité significatives.

Les chercheurs estiment que ces attaques sont l’œuvre d’Agonizing Serpens, lié à l’Iran, basé sur les similitudes de code dans les différents Wipers : le Wiper MultiLayer analysé montre des correspondances de code et des schémas de noms similaires déjà documentés pour les Wipers d’Agonizing Serpens connus sous les noms Apostle, Fantasy et la backdoor IPsec Helper.

Les similitudes de code dans les web shells : les assaillants ont utilisé des web shells variant légèrement de l’un à l’autre, les différences résidant principalement dans les noms de variables et de fonctions. La nature destructrice des attaques : la phase finale des assauts implique une stratégie de « terre brûlée », avec l’utilisation de Wipers sur mesure pour détruire les terminaux et dissimuler les traces.

Enfin, le ciblage exclusif d’organisations israéliennes : la télémétrie de l’Unité 42 n’a relevé aucune victime non israélienne, suggérant une focalisation du groupe APT sur Israël.

Décret pour de nouvelles normes liées à l’intelligence artificielle

Le 30 octobre, l’administration du président américain Joe Biden a publié un décret établissant de nouvelles normes en matière de sûreté et de sécurité de l’intelligence artificielle.

Ces nouvelles normes décidées par l’administration Biden, alors qu’au même moment, à Londres, un rendez-vous politique tentait de mettre en place une coalition IA, se divise en 26 points, classé en huit groupes, dont chacun vise à garantir que l’IA est utilisée pour maximiser les bénéfices escomptés et minimiser les risques. En outre, la mise en œuvre du document devrait placer les États-Unis à l’avant-garde de l’identification des obstacles à la technologie et de la promotion de la poursuite de la recherche. Bref, la course aux normes reste la course au monopole visant l’IA. « Le décret […] protège la vie privée des Américains, fait progresser l’égalité et les droits civils, protège les intérêts des consommateurs et des travailleurs, encourage l’innovation et la concurrence, fait progresser le leadership américain dans le monde et bien plus encore« , indique la Maison Blanche.

Le document exige que les développeurs des systèmes d’IA « les plus puissants » partagent les résultats des tests de sécurité et les « informations critiques » avec le gouvernement. Pour garantir la sécurité et la fiabilité de la technologie, il est prévu de développer des outils et des tests standardisés. A noter que cet été, lors de la Def Con de Las Vegas, la grande messe du hacking, un village avait été mis en place afin de hacker les IA proposées par les géants américains du secteur.

Le document parle de la croissance de « la fraude et de la tromperie utilisant l’intelligence artificielle« , de la nécessité de créer des outils pour trouver et éliminer les vulnérabilités des logiciels critiques, ainsi que de l’élaboration d’un mémorandum sur la sécurité nationale. Cette dernière est destinée à guider les actions futures dans le domaine de l’IA et de la sécurité.

« Sans garanties, l’intelligence artificielle pourrait mettre encore davantage en danger la vie privée des Américains. L’IA facilite non seulement l’extraction, l’identification et l’utilisation des données personnelles, mais elle incite également davantage à le faire, car les entreprises utilisent les données pour former les systèmes d’IA« , indique l’ordonnance.

Selon le document, une utilisation irresponsable de la technologie peut conduire à la discrimination, aux préjugés et à d’autres abus. En mai, Sam Altman, PDG d’OpenAI, s’était exprimé devant le Congrès américain et avait appelé le gouvernement à réglementer l’utilisation et le développement de l’intelligence artificielle.

En juin, des représentants de l’ONU avaient déclaré que les deepfakes créés par l’IA nuisaient à l’intégrité de l’information et conduisent à l’incitation à la haine dans la société. Des fakes news et autres deepfakes que la Cyber émission de ZATAZ, sur Twitch, présentait aux spectateurs.

Pendant ce temps, en Angleterre, un accord historique s’est conclu à Bletchley Park : 28 pays leaders en intelligence artificielle ont conclu un accord mondial inédit. Cette Déclaration de Bletchley marque une avancée majeure dans le développement responsable et sécurisé de l’IA avancée. Les États-Unis, l’UE et la Chine, réunis par le Royaume-Uni, ont uni leurs forces pour établir une vision commune des opportunités et des risques liés à l’IA frontalière, soulignant ainsi l’impératif d’une collaboration internationale.

La conférence de Bletchley préfigure les futures instances comme l’AIEA dans le nucléaire (l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique). « Une excellente façon de mettre toutes les grandes puissances au même diapason sur une même sémantique avant de trouver un référentiel qui permette à chacun d’évaluer la dangerosité de tel ou tel développement. » confirme Stéphane Roder, CEO d’AI Builders. Une façon aussi de se contrôler les uns les autres, de redonner confiance au public, mais surtout de se donner bonne conscience quand on sait que la Chine fait un usage massif de l’IA pour la notation sociale ou que toutes les armées du monde ont des armes contenant de l’IA.

Bard, l’IA de Google qui renifle vos données

A noter que l’intelligence artificielle lancée par Google, Bard, va bientôt renifler les documents et les mails des utilisateurs des produits du géant américain. Google explique qu’il s’agit d’une évolution pratique et positive pour ses clients. Dans sa dernière mise à jour, Bard Extension, l’Intelligence Artificielle de la firme Californienne peut se connecter à Maps, YouTube, Gmail et à votre calendrier Google. Bard va tout voir, tout savoir afin de mieux répondre à vos requêtes de recherche.

Google indique que cette « connexion entre Bard et vos autres applications n’était pas visible par des humains, mais uniquement utilisée pour entraîner Bard au quotidien […] Les informations ne seraient pas utilisées pour entraîner ses modèles ou pour vous noyer sous les publicités ciblées« . Espérons que cela ne sera pas comme son concurrent Microsoft dont plusieurs millions de documents utilisés pour entrainer son IA ont fuité. Le blog ZATAZ, référence de l’actualité dédiée à la cybersécurité, a expliqué dans son émission sur Twitch [zataz émission sur Twitch] avoir vu en vente dans un espace pirate les données IA de Microsoft.

A noter qu’il est possible de bloquer l’IA Bard de Google. Pour cela, ouvrez un navigateur Web et accédez à la page « Gérer les applications et services tiers ayant accès à votre compte ». Connectez-vous à votre compte Google. Dans la liste des applications et services, recherchez « Bard ». Sélectionnez le bouton « Supprimer l’accès ». Voilà, Bard ne pourra plus accéder à vos applications Google. Je vous conseille de vérifier dans chaque application Google que Bard est bien devenu sourd, aveugle et muet. Pour cela, rendez-vous vous dans les paramètres de vos applications. Recherchez « Bard ».

Lutte contre la pédopornagraphie : lettre ouverte de scientifique pour protéger l’anonymat

Des parlementaires européens proposent une alternative à la loi contre la pédopornographie, qui aurait contraint les entreprises du secteur technologique à surveiller massivement les contenus des utilisateurs. Cette nouvelle mouture vise à protéger les enfants sans violer la vie privée des citoyens et à maintenir l’intégrité du chiffrement.

Pendant des mois, la Commission européenne a travaillé sur une régulation visant à freiner la propagation de la pédopornographie. Cette initiative, qui aurait obligé les plateformes technologiques à inspecter systématiquement les appareils des utilisateurs pour du contenu inapproprié via des logiciels basés sur l’IA, a suscité de nombreuses controverses.

Elle aurait aussi signifié la fin du chiffrement. Permettre le scannage de fichiers, machines, correspondances, obligerait de ne pas chiffrer, et sécuriser, les documents pour être lus par l’IA.

Ce projet a soulevé des inquiétudes quant à sa conformité avec les lois européennes sur la vie privée. De plus, des questions ont émergé sur la précision du logiciel de détection : une grand-mère pourrait-elle être faussement identifiée en envoyant une simple photo de son petit-fils à la piscine ? En juillet 2023, environ 150 scientifiques ont exprimé leurs préoccupations concernant les implications de cette proposition sur la vie privée et la sécurité en ligne.

Suite à ces critiques, un groupe de parlementaires a introduit une alternative. Elle demande aux entreprises technologiques et plateformes en ligne d’adopter des mesures proactives, comme la vérification de l’âge des utilisateurs. Les comptes des mineurs sur des plateformes telles qu’Instagram ou YouTube seraient privés par défaut, empêchant ainsi les contacts non désirés. Sont-ils au courant que cela existe déjà ? En France, par exemple, la loi instaure une majorité numérique à 15 ans. Avant, les enfants ne peuvent pas s’inscrire sur les réseaux. La loi oblige les plateformes à mettre des solutions techniques de contrôle. Instagram interdit les inscriptions de personnes de moins de 13 ans. TikTok indique aussi 13 ans [14 ans au Quebec]. Selon le blog du modérateur, le top 3 des réseaux sociaux les plus utilisés par la Gen Z (11 / 14 ans) : Instagram : 90 % (+6 % par rapport à 2022), Snapchat : 80 % (+4 %), TikTok : 63 % (+53 % par rapport à 2020).

Contrairement à la proposition initiale, cette version ne mandate le scan des contenus que dans des circonstances spécifiques, basées sur des preuves fournies par les autorités policières. De plus, les scans ne seraient réalisés que sur des plateformes sans chiffrement, éliminant ainsi la nécessité de créer des « backdoors ».

Cette proposition révisée devrait être examinée par le Conseil de l’Europe et la Commission européenne avant un vote final. – Avec DataNews.

Les appareils Huawei et Vivo considèrent l’application Google comme dangereuse

La guerre commerciale entre la Chine et les USA passe aussi dans les fausses alertes de piratage informatique !

Les appareils Huawei et Vivo considèrent dorénavant l’application Google comme un malware. Voilà la réponse des marques chinoises au blocage américain de ses technologies et l’interdiction d’utiliser les outils Google. Les utilisateurs ont découvert que d’étranges avertissements de menace de sécurité apparaissent sur les smartphones et tablettes Huawei, Honor et Vivo, les invitant à supprimer l’application Google. Les appareils signalent que l’application est reconnue comme un malware TrojanSMS-PA. Un faux positif, mais qui a fait son effet !

Ce problème est signalé en masse sur les forums d’assistance de Google, Reddit et les forums Huawei. L’alerte explique que l' »application a été observée envoyant des messages SMS à l’insu de l’utilisateur, attirant les utilisateurs avec du contenu payant pour adultes, téléchargeant/installant des applications à l’insu de l’utilisateur ou volant des informations sensibles, ce qui peut entraîner des dommages matériels et une fuite de données sensibles. Nous vous recommandons de le supprimer immédiatement ». A noter que l’éditeur de solutions de cybersécurité Avast a annoncé un bug de son service annonçant Google Quick Search Box comme un malware sur les smartphones Huawei, Vivo et Honor.

Du côté de Samsung, des utilisateurs d’appareils Samsung ont commencé à recevoir des avertissements de Google Play Protect dès plus inquiétants. Le service d’analyse des logiciels malveillants intégré aux appareils Android se méfie, depuis octobre, de certaines applications populaires, notamment Samsung Wallet et Samsung Messages. Comme le rapporte 9to5Google, les utilisateurs se sont plaints en masse sur le forum d’assistance de Google du fait que Play Protect signalait les applications du système Samsung comme « dangereuses ».

Pendant ce temps, en Russie, le ministère des communications et contrôle de l’Internet local [Roskomnadzor] a fait interdire dans les moteurs de recherche russes qu’apparaissent dans les résultats : Hetzner Online GmbH ; Network Solutions, LLC ; WPEngine, Inc. ; HostGator.com, LLC ; Ionos Inc. ; DreamHost, LLC ; Amazon Web Services, Inc. ; GoDaddy.com LLC ; Bluehost Inc. ; Kamatera Inc. ; DigitalOcean, LLC.

La loi russe [n° 236-FZ] oblige les hébergeurs étrangers dont les utilisateurs sont situés, y compris sur le territoire de la Fédération de Russie, à remplir les obligations locales. Les hébergeurs doivent créer un compte personnel sur le site Web de Roskomnadzor ; publier un formulaire de commentaires pour les citoyens et organisations russes ; créer un bureau de représentation autorisé en Russie.

Google Chrome masquera les véritables adresses IP des utilisateurs

Google se prépare à commencer à tester une nouvelle fonctionnalité de protection IP dans le navigateur Chrome. Cette solution devrait améliorer la confidentialité des utilisateurs en masquant leurs adresses IP à l’aide des propres serveurs proxy de Google.

Google prévoit de tester la protection IP entre la sortie de Chrome 119 et Chrome 225. Les développeurs expliquent que les adresses IP permettent aux sites et services en ligne de suivre les activités des utilisateurs et aident à créer des profils permanents de personnes.

Google affirme que cela pose de sérieux problèmes de confidentialité car, contrairement aux cookies tiers, il n’existe actuellement aucun moyen direct pour les utilisateurs de se désinscrire et d’éviter un tel suivi secret.

Dans le même temps, les adresses IP sont également utilisées pour exécuter des fonctions aussi critiques que le routage du trafic et la lutte contre la fraude. Les experts de Google sont convaincus que la protection IP n’interférera pas avec cela en dirigeant le trafic tiers de certains domaines via des serveurs proxy et en rendant les adresses IP des utilisateurs invisibles pour ces domaines particuliers.

À mesure que l’écosystème évolue, la protection IP devrait s’adapter pour protéger les utilisateurs du suivi inter-sites, et des domaines supplémentaires seront ajoutés au trafic proxy.

Ainsi, dans un premier temps, la protection des adresses IP sera effectuée à la demande de l’utilisateur, ce qui permettra aux personnes de contrôler leurs paramètres de confidentialité, et Google pourra suivre les tendances.

L’introduction de la nouvelle fonction se fera par étapes, en tenant compte des spécificités régionales. Dans un premier temps, la fonctionnalité ciblera uniquement des domaines spécifiques dans le contexte de tiers, ce qui permettra d’identifier ceux qui, selon les utilisateurs, les espionnent.

Au cours de la première phase, appelée « Phase 0 », Google ne proxy que les requêtes pour ses propres domaines à l’aide d’un serveur proxy propriétaire. Cela permettra à l’entreprise de tester l’infrastructure et donnera aux développeurs le temps de finaliser la liste des domaines. Parmi les domaines sur lesquels Google compte tester cette fonctionnalité figurent les plateformes de l’entreprise telles que Gmail et AdServices.

Pendant la phase 0, seuls les utilisateurs connectés à Google Chrome avec une adresse IP américaine pourront accéder aux serveurs proxy. Ces tests préliminaires seront menés sur un groupe sélectionné, automatiquement sélectionné, mais il est prévu que l’architecture et la conception du système changent au fur et à mesure des tests.

Le Canada interdit les applications WeChat et Kaspersky sur les appareils du gouvernement

Le Canada a annoncé l’interdiction de l’utilisation des applications de Tencent et Kaspersky sur les appareils mobiles gouvernementaux. Invoqué, un niveau inacceptable de risque pour la vie privée et la sécurité du pays.

« Le gouvernement du Canada s’engage à assurer la sécurité des informations et des réseaux gouvernementaux« , a déclaré le porte parole du gouvernement canadien. « Nous surveillons régulièrement les menaces potentielles et prenons des mesures immédiates pour faire face aux risques. » Les derniéres mesures en date sont les interdictions de WeChat et des solutions informatiques de la société russe Kaspersky.

Depuis le 30 octobre, WeChat de Tencent et la suite d’applications de Kaspersky ont été supprimées des appareils mobiles émis par le gouvernement. À l’avenir, les utilisateurs de ces appareils ne pourront plus télécharger les applications montrées du doigt.

« Nous adoptons une approche de cybersécurité basée sur les risques en supprimant l’accès à ces applications sur les appareils mobiles du gouvernement« , a déclaré Anita Anand, présidente du Conseil du Trésor, dans un communiqué, ajoutant que les applications « offrent un accès considérable au contenu de l’appareil ».

Les logiciels russes et chinois dans la ligne de mire

Il est vrai qu’un antivirus connait la moindre information de votre ordinateur, le moindre de vos mails, et si vous n’y prenez pas garde enverra des échantillons à la société cachée derrière l’antivirus. Je vous invite a regarder les nombreuses options qui vont dans ce sens, rien que pour l’antivirus de Microsoft, installé dans tous les Windows 10 et 11 de la planète, automatiquement.

WeChat est une application chinoise de messagerie instantanée, de médias sociaux et de paiement mobile développée par Tencent. L’application tout-en-un compte plus d’un milliard d’utilisateurs actifs par mois, ce qui en fait l’une des plus grandes plateformes en ligne.

Kaspersky a déclaré que cette interdiction semble être fondée sur des motifs politiques et que les actions sont « très mal fondées et constituent une réponse au climat géopolitique plutôt qu’une évaluation globale de l’intégrité des produits et services de Kaspersky« .

Cette décision intervient après que le Canada a interdit TikTok, propriété du chinois ByteDance, des appareils gouvernementaux pour des motifs similaires en février 2023. Auparavant, en mars 2022, la Federal Communications Commission (FCC) des États-Unis avait ajouté Kaspersky à la « liste couverte » des entreprises qui présentent un « risque inacceptable pour la sécurité nationale » du pays.

L’affaire REvil devant un tribunal militaire

Des membres du groupe de ransomware REvil seront jugés par un tribunal militaire russe. Ils étaient militaires au moment des faits qu’ils leurs sont reprochés.

L’affaire des pirates informatiques du groupe russophone REvil ne cesse de faire des vagues. Pour rappel, REvil (Aka Sodinokibi) était un groupe de pirates informatiques spécialisés dans l’infiltration d’entreprise et le chantage numérique. Ils seront arrêtés en 2022, avec le soutien du FBI. Le conflit autour du procès REvil l’a vu passer du tribunal militaire au tribunal civil, puis revenir devant les instances militaires.

Parmi les membres de REvil arrêtés et détenus dans les casernes russes figurent un officier du service militaire, Artem Zayets. Il aurait lancé des cyber attaques alors qu’il servait dans l’armée.

Le sac de nœuds judiciaires lié à cette affaire fait rebondir le dossier de manière assez intéressante. D’abord, au mois d’août 2023, la justice refuse que l’affaire soit portée devant un tribunal militaire. L’affaire REvil va ensuite être renvoyée au bureau du procureur général car elle violait la règle de compétence en matière d’enquête. Voici que maintenant, retour à la case départ. Bilan, c’est le tribunal militaire de la garnison de Saint-Pétersbourg qui va se charger de juger tout ce petit monde.

Argent saisi par le FSB

Alors aidé à l’époque par les informations fournies par le FBI, le FSB a perquisitionné 25 domiciles afin d’arrêter 14 personnes soupçonnées d’avoir participé aux opérations du ransomware-as-a-service REvil. Huit vont comparaitre devant le tribunal. Parmi les membres de REvil arrêtés figuraient l’adjudant supérieur de réserve Artem Zaets, Alexey Malozemov, Andrey Bessonov, Mikhail Golovachuk, Roman Muromsky, Dmitry Korotaev, Daniil Puzyrevsky et Ruslan Khansvyarov.

Tous sont accusés d’être, non pas des instigateurs des cyberattaques, mais d’être des mules et d’avoir permis de blanchir l’argent des rançons. Outre la découverte monétaire, les autorités russes ont également confisqué 20 voitures de luxe que les membres de REvil ont achetées avec l’argent obtenu grâce à des attaques de ransomware.

Les membres du ransomware REvil n’ont pas été extradés vers les États-Unis, et ne sont pas prêts de connaitre les prisons de l’Oncle Sam.

Ransomware : partage d’informations et suivi des paiements

Une coalition mondiale de dirigeants gouvernementaux en matière de cybersécurité annoncent des efforts visant à renforcer le partage d’informations sur les menaces numériques et à s’attaquer aux paiements en cryptomonnaies des chantages numériques.

Lors de sa réunion à Washington, la Maison Blanche a décidé de mettre les bouchées doubles à l’encontre des rançongiciels et maîtres-chanteurs adeptes de ransomware. L’administration Biden a accueilli des responsables de 47 pays pour son Initiative internationale de lutte contre les ransomwares –  (International Counter Ransomware Initiative – CRI), au cours de laquelle les participants ont dévoilé un certain nombre d’actions.

La Maison Blanche a exhorté, ce 31 octobre, les gouvernements participants à prendre un engagement politique commun annonçant qu’ils ne paieraient pas de rançon aux cybercriminels. « Nous n’en sommes pas encore là, avec 50 pays, ce sera de la haute voltige« , a déclaré Anne Neuberger, conseillère adjointe à la sécurité nationale pour la cybersécurité et les technologies émergentes. Bref, une posture politique déjà prise en octobre 2021.

International Counter Ransomware Initiative

De son côté, le Conseil de sécurité nationale des États-Unis (NSC) exhorte les gouvernements de tous les pays participant à l’Initiative internationale de lutte contre les ransomwares (CRI) à publier une déclaration commune annonçant qu’ils ne paieront pas de rançon aux cybercriminels. La France, via l’ANSSI, l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information, a été l’une des premiéres structures à rappeler ce fait : ne payez pas !

Il faut dire aussi qu’il n’existe pas de norme mondiale sur la question suivante : Le paiement d’une rançon doit-il être effectué lors d’une cyberattaque ? Une plateforme de partage d’informations doit être mise en place « où les pays pourront s’engager à partager rapidement des informations après un incident majeur ». Une plate-forme gérée par les Émirats arabes unis.

L’argent des pirates, le nerfs de la guerre !

Les américains non jamais partagé auparavant des portefeuilles pirates, ni d’informations concernant les portefeuilles de la blockchain qui déplacent des fonds illicites liés aux ransomwares. D’ici peu, ces données seraient partagées avec les départements du Trésor du monde entier.

Le CRI a été lancé en 2021 avec 31 membres Australie, Brésil, Bulgarie, Canada, République tchèque, République dominicaine, Estonie, Union européenne, France, Allemagne, Inde, Irlande, Israël, Italie, Japon, Kenya, Lituanie, Mexique, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Nigéria, Pologne, République de Corée, Roumanie, Singapour, Afrique du Sud, Suède, Suisse, Ukraine, Émirats arabes unis, Royaume-Uni et États-Unis) et en a ajouté d’autres à mesure que les ransomware gagnaient du terrain, comme le gouvernement du Costa Rica.

Le pays avait été paralysé après avoir refusé de payer une rançon de 20 millions de dollars aux pirates du groupe CONTI, le 16 avril 2022. L’expérience du Costa Rica montre que la politique peut également jouer un rôle dans la décision d’un gouvernement. Lors d’une comparution au Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS) à la fin du mois de septembre, le président costaricien Rodrigo Chaves a déclaré que même si le paiement d’une rançon aurait nécessité une législation, il ne l’aurait pas fait même s’il en avait eu la possibilité.

A noter que cette demande de ne pas payer ne concerne que les Pays. Les paiements de rançons améliorent non seulement les capacités des groupes de cybercriminalité, mais qu’ils peuvent également financer d’autres actions malveillantes ou des Etats-nation aux intérêts criminels et/ou terroristes. Bien qu’aucun gouvernement national n’ait publiquement reconnu avoir payé une rançon, rien n’empêche de penser que certains ont payé le silence des pirates, comme ont pu le faire des milliers d’entreprises privées de part le monde.

Kopeechka : le site web qui permet d’ouvrir des milliers de comptes réseaux sociaux

Un outil web russe inonde les réseaux sociaux de robots permettant, dans certains cas, d’orchestrer des vagues de fakes news.

Des cybercriminels peu qualifiés utilisent un nouvel outil pour créer des centaines de faux comptes de réseaux sociaux en quelques secondes seulement, ont découvert des chercheurs de chez Trend Micro. Appelé Kopeechka (« penny » en russe), le service permet de contourner deux obstacles principaux pour quelqu’un qui tente de créer un faux compte : la vérification par courrier électronique et par téléphone.

J’avoue être très étonné, le site Kopeechka existe depuis plusieurs années [2019] et il est légal. Il affiche être une solution prête à l’emploi pour l’achat groupé de comptes de messagerie sans nécessiter de maintenance supplémentaire de ces comptes. Mais, comme d’habitude, des pirates et autres malveillants ont trouvé le moyen de détourner le service.

Bref, les cyber criminels peuvent utiliser Kopeechka pour mener des campagnes de désinformation, de spam et de promotion de logiciels malveillants. Il semble que ce service a été utilisé pour enregistrer en masse des comptes sur la plateforme de médias sociaux Mastodon afin de mener des campagnes de spam à grande échelle promouvant des plateformes d’investissement frauduleuses en crypto-monnaie.

Une lutte contre les faux comptes

Les géants des médias sociaux comme Instagram, Facebook et X (anciennement Twitter) s’efforcent depuis longtemps de minimiser l’enregistrement massif de faux comptes, également appelés robots, car ils sont souvent utilisés par les pirates informatiques dans leurs activités illégales. Les mesures anti-bot de base, comme la validation de l’adresse e-mail et du numéro de téléphone, l’utilisation d’adresses IP non suspectes et le CAPTCHA (un puzzle sur un site Web conçu pour confirmer qu’il est utilisé par une personne réelle plutôt que par un programme informatique), sont dissuasives.

Les cybercriminels peuvent contourner les CAPTCHA et les contrôles de réputation des adresses IP à l’aide de scripts automatisés, mais obtenir des adresses électroniques et des numéros de téléphone uniques peut s’avérer plus difficile. C’est alors qu’ils se tournent vers des services comme Kopeechka. En plus des principales plateformes de médias sociaux comme Facebook et X, les cybercriminels ont utilisé l’API de Kopeechka pour enregistrer des comptes sur Discord ou encore Telegram.

Un détournement malveillant voulu ?

Des chercheurs de Trend Micro ont également découvert un script Python via Kopeechka qui pourrait être utilisé pour créer des comptes sur Virus Total, un service en ligne qui analyse les fichiers informatiques à la recherche de virus, ce qui implique que certains utilisateurs pourraient enregistrer ces comptes pour tester la détection de leurs logiciels malveillants. Kopeechka permet aux utilisateurs d’accéder aux courriels reçus des plateformes de médias sociaux. Il ne cède pas lui-même le compte de boîte aux lettres, car il est contrôlé par Kopeechka et non par un utilisateur tiers.

Kopeechka dispose de plusieurs comptes de messagerie en stock, notamment avec Hotmail, Outlook ou encore Gmail. L’outil étant russe, Mail.ru fait parti du râtelier du service. Il permet d’utiliser une seule adresse pour plusieurs inscriptions sur différentes plateformes de médias sociaux. Les chercheurs soupçonnent que ces adresses sont soit compromises, soit créées par les acteurs de Kopeechka eux-mêmes.

Pour vérifier les numéros de téléphone des utilisateurs lors de l’enregistrement du compte, Kopeechka offre l’accès à 16 services SMS en ligne différents, provenant pour la plupart de Russie. Le blog ZATAZ a montré, il y a deux ans, dans son espace OSINT, différents sites web permettant de recevoir des SMS, sans être obligé de fournir un numéro de téléphone officiel ou enregistré.

Il faut compter moins de 0.0020$ par message. Deux adresse en .fr sont disponibles : outlook.fr et gmx.fr.

Review Checker, l’application qui detecte les faux commentaires

Une version bêta d’une extension baptisée Review Checker a été publiée pour le navigateur Mozilla Firefox. Elle détecte les fausses critiques de produits.

La fonction « Review Checker » examine tous les avis sur la page, raye ceux que les algorithmes déterminent comme étant faux en fonction de la formulation typique et de la similitude avec d’autres commentaires, puis calcule la note ajustée du produit.

L’extension est actuellement testée auprès d’une petite partie d’utilisateurs américains sur trois plateformes d’achat : Amazon, BestBuy et Walmart. La version 119 de Firefox introduit Review Checker. La sortie officielle devrait avoir lieu en novembre 2023 , mais il n’est pas clair si à l’avenir la fonction prendra en charge des marchés nationaux ou ne se contentera d’entreprises partenaires.

Propulsée par Fakespot de Mozilla, cette fonctionnalité évalue la qualité des avis sur les produits en vous aidant à savoir si les avis proviennent probablement de vrais clients ou s’ils proviennent d’évaluateurs biaisés ou rémunérés. Review Checker utilise la technologie d’IA pour analyser les avis sur Amazon, Best Buy et Walmart.

Il attribue aux avis de chaque produit une note alphabétique, allant de A à F, indiquant leur fiabilité.

Un professeur en cybersécurité se fait pirater

Un enseignant, spécialiste de la cybersécurité, se fait pirater 40 000€ via des appels téléphoniques !

Nous sommes dans la ville de Kemerovo, une ville industrielle de la fédération de Russie. Plusieurs écoles et université et des formations cybersécurité comme un peu partout dans le monde. Un professeur de cybersécurité a démontré que le « tout technique » était une grave erreur.

L’homme a versé, à la suite de plusieurs appels téléphoniques malveillants, pas moins de 40 000€ à des pirates.

Le schéma est pourtant très classique. L’enseignant a été appelé par des « agents des forces de l’ordre« . Les policiers lui ont expliqué que des pirates vendaient les données personnelles des enseignants dans le darkweb. Quelques heures aprés l’appel des fausses autorités, un « employé de banque » s’en est mêlé.

Il va expliquer qu’il fallait réduire au plus vite les possibilités des pirates de voler de l’argent. Ici aussi, un profil basic d’attaque, de social engineering : il fallait transférer tous les fonds de l’enseignant sur un « compte sécurisé« . Et devinez quoi ?

Le malheureux professeur a cru à cette légende, a vendu sa voiture, a contracté 4 crédits et a effectué une vingtaine de transferts d’une valeur de 40 000€.

Allô, Allô, monsieur l’ordinateur !

Pendant ce temps, aux États-Unis, des escrocs attirent les cryptomonnaies pour le compte du FBI. Récemment, le Federal Bureau of Investigation a mis en garde les habitants d’El Paso contre des escrocs qui se font passer pour des responsables du FBI. Ils ont tenté de convaincre les victimes de transférer des crypto-monnaies. Il convient de noter que le processus de traitement mis en place par les voleurs est divisé en plusieurs étapes afin de convaincre la victime de l’authenticité des informations prétendument fournies par le FBI.

Premièrement, les escrocs « réchauffent » une victime potentielle en lui envoyant une notification officielle au nom du bureau local du FBI. Dans le même temps, le faux document est d’assez bonne qualité : il est créé sur la base d’un formulaire officiel, porte le logo du FBI et la signature d’un agent spécial à El Paso. Une méthode utilisée par de nombreux pirates que le blog ZATAZ a infiltré, dans l’opération Border Collie, que vous pouvez découvrir dans cet article.

La fausse lettre du FBI précise qu’une enquête est en cours concernant des fuites de données personnelles ou des cyberattaques de pirates étrangers. L’objectif principal est de convaincre la victime que l’enquête est réelle. Après un certain temps, les escrocs contactent la victime potentielle par téléphone, se faisant passer pour des employés du FBI, et recommandent de transférer temporairement leurs actifs en crypto-monnaie vers un « compte spécial sécurisé du gouvernement américain ».

Le lecteur flash le plus sécurisé au monde piraté

Des hackers ont réussi à pirater le lecteur flash le plus sécurisé au monde, l’IronKey S200.

IronKey S200, un lecteur flash qui se veut le plus sécurisé au monde. Il utilise un système de protection des données avancé et s’auto détruit irrévocablement si vous entrez 10 fois le mauvais mot de passe.

L’éditeur de Wired a proposé le piratage de l’appareil à la startup Unciphered, spécialisée dans la récupération de portefeuilles cryptographiques et de périphériques matériels. L’équipe a passé 8 mois à développer une méthode de piratage et a finalement réussi.

Après une expérience réussie, la startup s’est tournée vers Stefan Thomas, devenu célèbre pour avoir oublié le mot de passe de son IronKey, où 7002 BTC sont stockés depuis 12 ans. Stefan a refusé l’offre de piratage, affirmant que deux équipes de hackers travaillaient sur le problème depuis longtemps.

Aujourd’hui, la valeur des bitcoins dans le portefeuille de Stefan est d’environ 235 millions de dollars. Il ne lui reste plus que 2 tentatives de mot de passe sur les 10 alloués par l’IronKey.

Le Trésor américain envisage de déclarer les cryptomixers centres de blanchiment d’argent et appelle à des mesures restrictives , affirmant que leurs principaux clients sont des terroristes.

Le Royaume-Uni instaure une législation permettant la saisie rapide des biens en cryptomonnaie

La loi récemment adoptée sur la transparence des entreprises et la criminalité économique autorise les forces de police à immobiliser et à saisir presque immédiatement les actifs en cryptomonnaie.

La nouvelle loi britannique contre le blanchiment d’argent et la criminalité économique vient de changer la donne pour un grand nombre de malveillants. La nouvelle législation sur la criminalité économique et la transparence des entreprises permet aux forces de l’ordre de geler et de confisquer rapidement les actifs en cryptomonnaie. La loi sera mise en application très prochainement.

Cette législation comprend également des mesures autorisant la saisie d’autres types d’actifs et de propriétés tangibles, facilitant ainsi la localisation des cryptomonnaies liées à un individu suspecté de criminalité. Comme pour la France, avec des spécialistes des cryptomonnaies au sein de la Gendarmerie Nationale ou la Police Nationale, les forces de l’ordre britanniques ont maintenant intégré des experts en criminalité liée aux cryptomonnaies à leur équipe permanente.

Pendant ce temps, l’un des plus grands robots « Telegram » pour le trading de crypto-monnaie, baptisé « Maestro » a été piraté, 280 ETH [etherum] ont été volés malgré le fait que l’équipe a répondu assez rapidement à l’attaque.

Dans les 30 minutes suivant la découverte du piratage, les malveillants ont réussi à voler plus de 500 000 $. L’équipe « Maestro » a annoncé son intention de restituer les fonds à tous les utilisateurs concernés dans un avenir très proche .

L’IA, l’arme ultime pour l’armée américaine

L’ancien chef du Comité interarmées des chefs d’état-major unis des États-Unis, le général Mark Milley, affirme que l’intelligence artificielle (IA) deviendra un élément clé pour que l’armée américaine.

L’Intelligence Artificielle, la nouvelle arme indispensable de l’armée américaine. Le général à la retraite Mark Milley estime que l’intelligence artificielle sera un élément essentiel pour permettre à l’armée américaine de garder une longueur d’avance sur ses adversaires potentiels. « Notre armée va devoir changer si nous voulons continuer à être supérieurs à toutes les autres armées sur Terre » a déclaré l’ancien président des chefs d’état-major interarmées lors d’un entretien avec l’émission « 60 Minutes ».

Selon Milley, les guerres futures seront radicalement différentes avec le développement apparemment rapide de la technologie de l’IA. « Au cœur de toutes ces capacités se trouve la capacité de l’IA à accélérer la compréhension de circonstances difficiles et à réagir rapidement avec des capacités de frappe de précision, exprime Christopher Alexander, ancien opérateur des opérations de guerre de l’information de l’armée. Cela sera transféré des processus du personnel jusqu’au champ de bataille.« 

Bref, Joshua et Skynet risquent de pointer le bout de leurs nez bien plus rapidement que l’a prédit le cinéma !

HTTP/2 Rapid Reset

Une nouvelle vulnérabilité, nommée HTTP/2 Rapid Reset, a été découverte, mettant en scène des attaques DDoS jamais vues auparavant. Une nouvelle menace à l’origine de la plus volumineuse attaque de l’histoire d’Internet !

Cloudflare, Inc. spécialiste dans le domaine de la connectivité cloud, révèle au public avoir contribué à la divulgation d’une nouvelle vulnérabilité zero-day, baptisée « HTTP/2 Rapid Reset ». Cette vulnérabilité mondiale confère aux acteurs malveillants la possibilité de générer des attaques d’un volume encore jamais observé sur Internet.

Afin d’aider à atténuer les effets de cette nouvelle menace DDoS sur l’ensemble de l’écosystème Internet, le spécialiste a spécialement développé une technologie pour bloquer automatiquement n’importe quelle attaque basée sur Rapid Reset pour ses clients.

La société américaine a tout d’abord atténué ces risques avec succès et mis un terme aux abus potentiels pour tous ses clients, tout en donnant le coup d’envoi d’une procédure de divulgation responsable avec deux autres importants fournisseurs d’infrastructure. Elle a ensuite étendu les mesures d’atténuation de cette vulnérabilité à un large pourcentage d’Internet, avant de révéler l’existence de cette dernière au grand public.

« Si cette attaque DDoS et cette vulnérabilité restent au-dessus du lot à l’heure actuelle, les acteurs malveillants ne manqueront pas d’inventer d’autres tactiques et techniques zero-day évolutives, afin de perpétrer de nouvelles attaques. La constance dans la préparation et la capacité d’intervention face à ces menaces réside au cœur de notre mission visant à bâtir un meilleur Internet. » indique Matthew Prince, CEO de Cloudflare.

Anatomie de la vulnérabilité HTTP/2 Rapid Reset

Fin août 2023, il a découvert une vulnérabilité zero-day, développée par un acteur malveillant inconnu. La vulnérabilité exploite le protocole HTTP/2 standard, un composant fondamental du fonctionnement d’Internet et de la plupart des sites web. Le protocole HTTP/2 est responsable de la manière dont les navigateurs interagissent avec un site web, en leur permettant de « requérir » l’affichage rapide de certains éléments (comme le texte et les images) et tous à la fois, peu importe la complexité du site. Cette nouvelle attaque fonctionne en effectuant des centaines de milliers de « requêtes » et en les annulant immédiatement. En automatisant ce processus de « requête, annulation, requête, annulation » à grande échelle, les acteurs malveillants parviennent à submerger les sites web et peuvent entraîner la mise hors ligne de n’importe quel équipement utilisant le HTTP/2.

La vulnérabilité « Rapid Reset » confère aux acteurs malveillants un tout nouveau moyen, particulièrement puissant, d’attaquer leurs victimes sur Internet à un niveau d’envergure supérieur à tout ce qu’Internet a connu jusqu’ici. Le protocole HTTP/2 constitue la base d’environ 60 % de l’ensemble des applications web. Il détermine la vitesse et la qualité avec laquelle les utilisateurs voient et interagissent avec les sites web.

D’après les données, plusieurs attaques tirant parti de Rapid Reset ont été estimées à une ampleur près de trois fois supérieure à celle de l’attaque DDoS la plus volumineuse de l’histoire d’Internet. Au point culminant de cette campagne d’attaques DDoS, il a été enregistré et traité plus de 201 millions de requêtes par seconde (Mr/s), tout en se chargeant de l’atténuation des milliers d’attaques supplémentaires qui ont suivi.

Déjouer l’attaque en compagnie d’autres pairs du secteur

Les acteurs malveillants utilisant des méthodes d’attaques susceptibles de pulvériser tous les records ont énormément de mal à tester et à comprendre leur efficacité, du fait de leur absence d’infrastructure capable d’absorber les attaques. C’est pourquoi ils les testent souvent contre des fournisseurs, afin de mieux comprendre les performances futures de leurs attaques.

« Bien que les attaques de grande ampleur (comme celles qui tirent parti de vulnérabilités telles que Rapid Reset) puissent se révéler complexes et difficiles à atténuer, elles nous fournissent une visibilité sans précédent sur les nouvelles techniques employées par les acteurs malveillants, et ce à un stade précoce de leur processus de développement. S’il n’existe pas de « procédure parfaite » en matière de révélation de vulnérabilité« .

La NSA et la CISA pointent les principales erreurs de configuration en matière de cyber sécurité 

L’Agence de Sécurité Nationale (NSA) et l’Agence de Cybersécurité et de Sécurité des Infrastructures (CISA) ont révélé les dix erreurs de configuration les plus courantes en matière de cybersécurité, découvertes par leurs équipes dans les réseaux des grandes organisations.

L’avis détaille également les tactiques, techniques et procédures (TTP) utilisées par les acteurs de la menace pour exploiter avec succès ces mauvaises configurations avec différents objectifs, notamment l’accès, le déplacement latéral et le ciblage d’informations ou de systèmes sensibles.

Les dix configurations de réseau les plus courantes découvertes lors des évaluations des équipes et par les équipes de chasse et de réponse aux incidents de la NSA et de la CISA sont les suivantes :

  • Configuration par défaut de logiciels et d’applications;
  • Séparation inadéquate des privilèges de l’utilisateur et de l’administrateur;
  • Surveillance insuffisante du réseau interne;
  • Absence de segmentation du réseau,
  • Mauvaise gestion des correctifs;
  • Contournement des contrôles d’accès au système;
  • Méthodes d’authentification multifactorielle (MFA) faibles ou mal configurées;
  • Listes de contrôle d’accès (ACL) insuffisantes sur les partages et les services du réseau;
  • Mauvaise hygiène des informations d’identification ;
  • Exécution de code sans restriction.

Temu, Epik, Etc. ces applications qui aspirent vos données personnelles

Vous avez toujours rêvé de vous voir figurer dans un annuaire à l’américaine des années 90, avec votre portrait aux côtés de Backstreet Boys et Spice Girls ? Vous adorez acheter des produits chinois ? Les applications Epik et TEMU cachent des collecteurs de données que vous ne pourrez plus maitriser !

Epik, une application d’intelligence, une « IA » qui vous offre la possibilité de donner à votre photo une touche rétro des années 90. Derrière cette « pseudo » expérience nostalgique, des questions juridiques et éthiques se posent. À l’instar d’applications telles que Faceapp, qui permet de visualiser son visage vieilli, ou des filtres Snapchat de transformation masculine/féminine, l’application EPIK – AI Photo Editor, une filiale de la société sud-coréenne Snow Corporation, propose de créer une soixantaine d’images inspirées des années 1990 à partir de 8 à 12 de vos photos personnelles, incluant des tenues et coiffures rétro.

Les résultats de cette application semblent séduire un grand nombre d’utilisateurs, ce qui lui a valu une place parmi les applications les plus populaires sur l’App Store d’Apple, dans la catégorie Photos et vidéos. Sur le Play Store de Google, elle a déjà été téléchargée plus de 50 millions de fois. Un certain nombre de Youtubeur et « vedettes » ont diffusé des posts et autres vidéos vantant l’outil. A se demander, d’ailleurs, si nous n’avons pas là de la promotion cachée, ou du simple « p*te à clic » mettant en danger les données des viewers ainsi attirés.

Soyons clairs, les préoccupations liées à la sécurité et à la confidentialité des données via Epik doivent se poser. Pour générer ces images, l’application utilise la technologie de reconnaissance faciale, collectant ainsi des données biométriques et d’autres informations sensibles. La politique de confidentialité de l’application fournit très peu d’informations et de garanties concernant la protection des données personnelles. Autant dire que le RGPD, alors qu’ils doivent le suivre dans la mesure ou l’application est utilisée par des Européens, n’est pas vraiment cité dans le mode d’emploi. L’application a été développée en Corée du Sud, les lois encadrant les données biométriques y sont moins contraignantes. Il suffit d’ailleurs de lire ce mode d’emploi pour découvrir que l’application collecte pratiquement toutes les données disponibles, y compris des informations sur les autres photos stockées sur votre téléphone.

Bref, à votre de fournir votre visage au diable, le diable n’aura plus besoin de vous pour vous damner !

Application TEMU : logiciel espion possible

En avril 2023, l’application de commerce électronique d’origine chinoise [siège social aux USA], TEMU [concurrent de Wish, AliExpress et d’Amazon], a fait son entrée au Canada, puis en France et a rapidement gagné en popularité. Une société qui a déversé des millions de dollars en publicités sur le sol Américain [lors du Super bowl, entre autre].

Cependant, selon une enquête menée par la société américaine Grizzly Research, qui analyse les plus grandes sociétés cotées du monde, il pourrait y avoir des raisons de s’inquiéter quant à son utilisation. En seulement quelques semaines, TEMU est devenue l’une des applications les plus téléchargées en France, avec une tendance similaire observée aux États-Unis suite à une publicité diffusée lors du Super Bowl. Contrairement à ses concurrents, chinois ou américains, TEMU a réussi à attirer un public inattendu, en particulier parmi les personnes de plus de 40 ans, dont la part du chiffre d’affaires est 65 % supérieure à la moyenne des autres vendeurs Cependant, Grizzly Research a soulevé des préoccupations sérieuses concernant l’application. Selon leurs analyses, TEMU semble comporter des fonctions cachées qui permettent une exfiltration massive de données personnelles des utilisateurs, sans leur consentement explicite.

L’application a un accès pratiquement illimité à toutes les données stockées sur les smartphones des utilisateurs. Comme j’ai pu l’expliquer sur l’antenne de BFM TV ou dans le journal Le Point, les données peuvent, ensuite, être exploitées à de multiples fins [espionnage, marketing agressif, Etc.]. La réputation de TEMU et son succès commercial ne doivent pas occulter les inquiétudes quant à la sécurité et à la confidentialité des données. Il est crucial que les utilisateurs restent vigilants et conscients des risques potentiels associés à l’utilisation de cette application, en particulier en ce qui concerne la protection de leurs informations personnelles.

Bref, deux cas d’applications qui doivent inquiéter. Les avantages commerciaux, le côté « FUN » et la facilité d’utilisation ne doivent pas primer sur la sécurité en ligne.

Loi chinoise sur la cybersécurité : le ver est dans le Pitaya ?

Depuis 2021, la Chine a mis en place une nouvelle loi obligeant toutes les entreprises technologiques opérant sur son territoire à signaler les vulnérabilités de leurs systèmes aux autorités gouvernementales. Cette initiative, censée renforcer la sécurité nationale, soulève des inquiétudes quant à la manière dont les données sont gérées et utilisées.

Dans un récent rapport publié par l’Atlantic Council, il est révélé que cette loi, en apparence bien intentionnée, présente des implications importantes pour la sécurité en ligne et les relations internationales. La Chine avait précédemment utilisé la CNVD (National Vulnerability Database), une base de données nationale destinée à signaler les vulnérabilités des logiciels, pour protéger le pays contre les cyberattaques. Cependant, la nouvelle loi va plus loin en imposant un délai strict de 48 heures pour signaler toute vulnérabilité découverte.

Conformément à cette loi, les entreprises technologiques doivent signaler les failles à travers une plate-forme en ligne du ministère chinois de l’industrie et de la technologie de l’information. De là, les vulnérabilités sont ajoutées à la Cybersecurity Threat Intelligence Sharing Platform, une base de données qui, selon le rapport de l’Atlantic Council, pourrait être utilisée à des fins potentiellement malveillantes.

L’Atlantic Council met en lumière le fait que les données de cette plate-forme sont également partagées avec d’autres instances gouvernementales en Chine, certaines étant associées à des campagnes d’espionnage et de cyberattaques passées. Cette situation suscite des préoccupations quant à l’utilisation des vulnérabilités signalées, suggérant que certaines d’entre elles pourraient être exploitées pour des activités de piratage.

En plus de signaler les vulnérabilités, la loi exige également que les entreprises enregistrent des informations détaillées sur les produits contenant des vulnérabilités, telles que le nom, le modèle et la version. Les chercheurs de l’Atlantic Council ont constaté que le portail en ligne utilisé pour signaler les vulnérabilités comporte des champs de remplissage obligatoires, obligeant ainsi les entreprises à fournir des détails sur les erreurs du code source, voire à ajouter des vidéos démontrant la nature du bug et son emplacement.

Selon Dakota Cary, chercheuse au Global China Hub de l’Atlantic Council, cette nouvelle loi a suscité des préoccupations dès son annonce. Elle souligne qu’il existe un chevauchement notable entre les individus responsables de ces rapports et ceux qui mènent des opérations de piratage offensives.

Cependant, l’Atlantic Council admet que toutes les entreprises technologiques ne suivront pas nécessairement la loi chinoise de la même manière. Certaines entreprises pourraient ne pas être pleinement conscientes de ce que leurs responsables locaux transmettent aux autorités gouvernementales. L’impact de ce rapport sur les relations internationales entre la Chine et l’Occident reste à déterminer, mais il pourrait potentiellement influencer les décisions politiques futures concernant la technologie chinoise et les cyberattaques.

Cette nouvelle loi chinoise sur la cybersécurité soulève des questions cruciales sur la protection des données, la sécurité en ligne et les relations internationales, et elle continuera à susciter un débat animé dans les années à venir. Dans la foulée, la justice américaine vient de se pencher sur une nouvelle puce produite par la société Huawei. Un processeur de 7 nanomètres.

Une puce intégrée dans le nouveau fleuron de la marque chinoise, le Huawei Mate 60 Pro et Pro +. « Coquine » la société Huawei a lancé son nouveau téléphone au moment de la visite de la secrétaire américaine au commerce, Gina Raimondo, en Chine. (AC)

Fraud Detection Platform : le chasseur de fraude russe

L’écosystème numérique de MTS, l’un des plus important opérateur télécom russe, a annoncé sa transition vers sa propre plateforme de détection de fraude, baptisée « Fraud Detection Platform ».

Le russe MTS, Mobile TeleSystems, l’un des principaux opérateurs de télécommunications du pays a annoncé exploiter son propre outil de veille et de contrôle des fraudes pouvant passer par ses serveurs. Une plateforme de détection des fraudes baptisée Fraud Detection Platform.

Cette solution analyse le comportement des utilisateurs et détecte les anomalies. DataSecurityBreach.fr a repéré cette information via un communiqué de presse diffusé par la société.

« La mise en place de cette plateforme permettra à l’écosystème d’économiser environ 460 millions de roubles par an (4,3 millions d’euros). » Ce système anti-fraude analyse et organise les flux de données provenant de différents équipements et formats, les systématise et identifie des tendances. Fraud Detection Platform traite plus de 5 milliards de transactions par jour, prenant en moyenne moins de 50 millisecondes pour chaque transaction.

En cas de détection d’un comportement suspect de l’utilisateur, le système effectue une analyse et, si nécessaire, de bloquer rapidement les actions frauduleuses.

Les algorithmes de Fraud Detection Platform incluent une détection par apprentissage automatique (ML) basée sur plus de 250 paramètres calculés pour tous les abonnés actifs de MTS.

Cette analyse multifactorielle permet de détecter même les schémas de fraude les plus atypiques. « Auparavant, le système anti-fraude ne prenait en compte que 32 indicateurs pour chaque action sur le réseau, maintenant le nombre de paramètres est illimité », souligne le communiqué.

Fraud Detection Platform conserve les informations sur les opérations pendant une période suffisante pour effectuer une analyse rétrospective, ce suivi aide l’entreprise à développer de nouvelles hypothèses de détection de scénarios de fraude.

Des pirates indiens apprennent l’anglais via des vidéos YouTube

Des pirates indiens apprennent l’anglais américain grâce à des vidéos sur YouTube. Des pirates indiens, agissent la plupart du temps, de leur petite maison, dans la campagne.

En Inde, les activités d’un cartel de fraude spécialisé dans l’utilisation de mots de passe à usage unique ont été révélées. Cette enquête a été consacrée par la chaîne de télévision locale NDTV dans un reportage de 25 minutes intitulé « Inside The OTP Mafia: Nuh To New York » (Nuh étant une ville de l’État indien de l’Haryana, où le groupe transnational était basé).

Les criminels qui dirigent ce cartel ne sont pas des experts en technologie assis derrière de grands écrans d’ordinateurs à la pointe de la mode dans de grandes villes. Ces hommes et ces femmes ont abandonné l’école et travaillent sans quitter leurs cabanes situées dans les champs de Jamtara, Nuh, Mathura, Bharatpur et de nombreux autres villages.

L’activité du cartel a effacé les distances et les frontières au maximum : les habitants de Noida (dans l’État d’Uttar Pradesh, une agglomération de New Delhi) appellent tranquillement les habitants de New York, situés à des milliers de kilomètres d’eux. Les statistiques montrent qu’au cours de la dernière année, au moins 45 000 Américains ont été victimes de ces appels frauduleux.

Les escrocs utilisent des téléphones mobiles basiques, des centaines de cartes SIM et des comptes bancaires de « droppeurs » ruraux qui ne se doutent même pas de leur rôle dans ce schéma d’escroquerie mondiale. Je vous expliquais, il y a quelques jours, comment certains groupes pirates achètent des comptes bancaires existant de chômeurs pour faire transiter de l’argent sale.

« Certains habitants de villages de ce pays apprennent à parler comme des Américains en regardant des milliers de vidéos sur YouTube » a déclaré un haut responsable du FBI.

Les schémas de fraude OTP utilisent des milliers de cartes SIM. En avril 2023, la police de New Delhi a confisqué 22 000 cartes SIM à un seul groupe de pirates. Plusieurs hommes impliqués dans l’escroquerie, qui ont été arrêtés puis libérés sous caution, ont raconté qu’ils dépensaient l’argent volé pour s’amuser et mener une vie plus extravagante.

Cyber police en formation

Pendant ce temps, DataSecuritybreach.fr a repéré une information concernant la cyber police en Inde. Cinquante-sept nouvelles unités de cyberpolice seront créées pour lutter contre les fraudeurs. Dans l’État indien d’Uttar Pradesh (le plus grand État du pays avec une population de 200 millions d’habitants), cinquante-sept nouvelles divisions de la cyberpolice seront mises en place au cours des deux prochains mois. Le renforcement des forces de l’ordre dans cette région vise à réduire l’activité des cybercriminels, dont cette zone géographique occupe régulièrement l’une des premières places non seulement en Inde, mais dans le monde entier.

Le chef du gouvernement de l’État a proposé de réformer les unités de cyberpolice de manière que des policiers spécialisés dans ce type de crime soient présents dans chaque zone des 75 districts de la région. De plus, les bases de la sécurité informatiques seront enseignées dans les écoles locales, ce qui devrait sensibiliser les habitants d’Uttar Pradesh aux menaces cyber auxquelles ils peuvent être confrontés dans leur vie quotidienne.

Au Népal, à quelques encablures de l’Inde, pour lutter contre la cybercriminalité, un cyber bureau est en cours de création. L’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA), en coordination avec la police népalaise, a posé la première pierre du Cyber bureau du pays. Selon le Kathmandu Post, le coût total de sa construction s’élève à huit millions de dollars. Ce montant comprend également le coût de l’équipement pour les enquêtes sur la cybercriminalité et le laboratoire d’expertise judiciaire numérique.

De plus, des formations sont prévues pour les membres de la police népalaise afin de les aider à lutter contre les crimes dans le domaine numérique. L’ensemble du projet devrait être terminé d’ici 2026. Le bâtiment du cyber bureau lui-même sera achevé plus rapidement, d’ici février 2025. Il convient de noter que l’aide du gouvernement coréen au Népal par le biais de la KOICA a régulièrement augmenté ces dernières années, car ce pays est considéré comme l’un des partenaires étrangers prioritaires de Séoul.

Piratage et fuite de données pour Sourcegraph

Un incident de sécurité majeur a secoué récemment Sourcegraph, la plateforme de développement utilisée par d’importantes entreprises telles qu’Uber, Reddit, Dropbox, et bien d’autres. Un hacker inconnu a réussi à obtenir un accès administratif à Sourcegraph AI, provoquant un véritable remue-ménage.

Diego Comas, le responsable de la sécurité de Sourcegraph, a révélé que le pirate informatique avait exploité un incident malheureux survenu le 14 juillet de cette année, même si l’attaque elle-même a été exécutée plus tard, le 28 août. La faille découle de la diffusion accidentelle d’un jeton d’accès administrateur dans une pull request. En utilisant ce jeton, le hacker a pu élever son propre compte au rang d’administrateur, ouvrant ainsi les portes du système Sourcegraph.

L’attaquant, ou un collaborateur potentiel, a ensuite développé une application proxy ingénieuse, permettant aux utilisateurs d’accéder directement à l’API Sourcegraph et d’utiliser le puissant modèle de langage Large Language Model (LLM). L’idée était de pousser les utilisateurs à créer des comptes gratuits sur Sourcegraph.com, de générer des jetons d’accès, puis de solliciter l’attaquant pour augmenter leurs privilèges.

L’incident a été repéré rapidement, dès le jour de l’attaque, grâce à une augmentation soudaine de l’utilisation de l’API. L’attrait d’un accès gratuit à l’API Sourcegraph a attiré de nombreuses personnes, conduisant à une croissance exponentielle des utilisateurs de l’application proxy.

Diego Comas explique : « L’application et les instructions d’utilisation se sont rapidement répandues sur Internet, collectant environ 2 millions de vues. Au fur et à mesure que de plus en plus d’utilisateurs découvraient l’application proxy, ils créaient des comptes gratuits sur Sourcegraph.com, ajoutaient leurs jetons d’accès et accédaient illégalement à l’API Sourcegraph. »

Il a également été révélé que, pendant l’attaque, le pirate informatique a eu accès à certaines informations client de Sourcegraph, telles que leurs clés de licence, noms et adresses e-mail (pour les utilisateurs de la version gratuite, uniquement les adresses e-mail).

Cependant, il est crucial de noter que cette attaque n’a pas exposé de données sensibles des clients, comme des informations personnelles, des mots de passe ou des noms d’utilisateur. Sourcegraph a affirmé que ces données étaient « isolées » dans des environnements sécurisés.

Dès la découverte de l’attaque, l’équipe de Sourcegraph a pris des mesures immédiates pour contenir la menace. Ils ont désactivé le compte de l’attaquant, temporairement restreint l’utilisation de l’API pour les utilisateurs de la version gratuite, et modifié les clés de licence potentiellement compromises lors de l’incident.

Le ransomware Cuba déploie un nouveau logiciel malveillant

Découvertes concernant le groupe de ransomware connu sous le nom de Cuba : le groupe a récemment déployé des logiciels malveillants qui ont échappé à la détection avancée, et ciblé des organisations partout dans le monde, compromettant ainsi des entreprises œuvrant dans divers secteurs d’activité.

En décembre 2022, des spécialistes  de la cybersécurité détectaient un incident suspect sur le serveur d’un de ses clients, avec la découverte de trois fichiers douteux. Ces fichiers ont déclenché une séquence de tâches qui ont conduit au chargement de la bibliothèque komar65, aussi appelée BUGHATCH.

BUGHATCH est une porte dérobée sophistiquée qui se déploie dans la mémoire du processus. Le programme exécute un bloc de shellcode intégré dans l’espace mémoire qui lui est alloué à l’aide de l’API Windows, qui comprend diverses fonctions. Il se connecte ensuite à un serveur de commande et de contrôle (C2) en attente d’autres instructions. Il peut recevoir des commandes pour télécharger des logiciels tels que Cobalt Strike Beacon et Metasploit. L’utilisation de Veeamp dans l’attaque suggère fortement l’implication de Cuba dans le déploiement de cette attaque.

Un moustique dans le serveur

Le fichier PDB fait notamment référence au dossier « komar », un mot russe signifiant « moustique », ce qui indique la présence potentielle de membres russophones au sein du groupe. En menant une analyse plus poussée, des experts ont découvert d’autres modules distribués par Cuba, qui améliorent les fonctionnalités du logiciel malveillant. L’un de ces modules est chargé de collecter des informations sur le système, qui sont ensuite envoyées à un serveur via des requêtes HTTP POST.

Poursuivant son enquête, les chercheurs ont identifié de nouveaux échantillons de logiciels malveillants attribués au groupe Cuba sur VirusTotal. Certains de ces échantillons étaient passés entre les mailles de la détection avancée fournie par d’autres fournisseurs de sécurité. Ces échantillons représentent de nouvelles itérations du logiciel malveillant BURNTCIGAR, exploitant des données cryptées pour échapper à la détection antivirus.

« Les gangs de ransomware comme Cuba évoluent rapidement, tout en affinant leurs tactiques, il est donc essentiel de rester à l’avant-garde pour contrer efficacement les attaques potentielles. Face à l’évolution constante du paysage des cybermenaces, la connaissance est l’ultime défense contre les groupes cybercriminels émergents« , a déclaré Kaspersky.

Cuba est une souche de ransomware à fichier unique, difficile à détecter, car elle fonctionne sans bibliothèques additionnelles. Ce groupe russophone est connu pour sa victimologie étendue, et cible des secteurs tels que la vente au détail, la finance, la logistique, les agences gouvernementales et la fabrication en Amérique du Nord, en Europe, en Océanie et en Asie. Les agents malveillants œuvrant au sein de Cuba utilisent un mélange d’outils publics et propriétaires, mettent régulièrement à jour leur boîte à outils et utilisent des tactiques telles que BYOVD (Bring Your Own Vulnerable Driver).

L’une des caractéristiques de leur opération consiste à modifier les dates et les heures des fichiers compilés afin d’induire les enquêteurs en erreur. Par exemple, certains échantillons trouvés en 2020 avaient une date de compilation du 4 juin 2020, alors que les horodatages de versions plus récentes étaient affichés comme étant datées du 19 juin 1992. Leur approche unique consiste non seulement à crypter les données, mais aussi à adapter les attaques pour extraire des informations sensibles, telles que des documents financiers, des relevés bancaires, des comptes d’entreprise et du code source. Les entreprises de développement de logiciels sont particulièrement exposées. Bien que Cuba soit sous les feux des projecteurs depuis un certain temps maintenant, ce groupe reste dynamique et affine constamment ses techniques.

L’augmentation de la fraude bancaire électronique au Nigeria : Plus de 11 millions d’euros volés en 2023

Le Nigeria est aux prises avec une épidémie persistante de fraude bancaire électronique qui sévit dans le pays depuis plusieurs années. Selon un récent rapport, les banques nigérianes ont été victimes de vols totalisant environ 11 millions d’euros au cours des huit premiers mois de 2023.

Ce fléau de la fraude électronique a été alimenté par des activités frauduleuses liées aux applications mobiles et aux sites web de sociétés de paris sportifs. Il est intéressant de noter que plus de la moitié de ces pertes massives ont été causées par ce type de fraudes, indiquent les représentants du Système nigérian de compensation interbancaire (NIBBS). Une autre méthode employée par les escrocs consiste à utiliser des terminaux de point de vente (POS) pour mener à bien leurs actes criminels.

Les autorités nigérianes ont pris des mesures strictes en faveur des paiements électroniques sans espèces, ce qui aurait pu influencer directement la recrudescence de ces fraudes. Les experts qualifient ces deux méthodes de « trous noirs » en raison de la difficulté à récupérer les fonds détournés des banques.

Bien que le montant total de l’argent perdu par le système bancaire continue d’augmenter depuis cinq ans, le nombre d’opérations frauduleuses diminue trimestre après trimestre. Cela suggère que les cybercriminels nigérians ont opté pour des fraudes plus importantes et plus lucratives, augmentant ainsi considérablement leurs revenus. (Legit)

Prince au persia hacker

L’auteur des chevaux de Troie Android CypherRAT et CraxsRAT s’est révélé être un pirate syrien nommé EVLF.

Selon un rapport publié récemment par Cyfirma, CypherRAT et CraxsRAT sont des chevaux de Troie conçus pour attaquer les utilisateurs Android, permettant à l’opérateur d’accéder à distance à l’appareil mobile de la victime. Des logiciels malveillants permettant à l’attaquant de contrôler la caméra du smartphone, de suivre la localisation de l’utilisateur et d’écouter à l’aide du microphone.

L’auteur de CypherRAT et CraxsRAT propose ces malwares à d’autres cybercriminels selon le modèle « malware-as-a-service » (MaaS). Environ une centaine de malfaiteurs ont acquis une licence à vie pour utiliser ces chevaux de Troie au cours des trois dernières années.

Le pirate syrien EVLF, suspecté d’être le créateur de ces chevaux de Troie, gère une boutique en ligne où les deux malwares sont disponibles depuis septembre 2022.

CraxsRAT, par exemple, est conçu pour que l’opérateur puisse contrôler l’appareil mobile infecté depuis un ordinateur Windows. De plus, l’auteur continue d’améliorer le cheval de Troie en fonction des demandes des clients. Des options permettent de personnaliser et d’obscurcir [cacher] la charge utile, à choisir l’icône, le nom de l’application et les fonctionnalités. Il est même possible de définir des autorisations individuelles que le malware demandera au système d’exploitation. (Cyfirma)

Grande braderie chez les pirates d’accés aux entreprises

Ventes massives d’accès à des entreprises par des pirates informatiques proposant leurs infiltrations entre 100 et 150 000 euros.

Sur un forum Russe particulièrement connu dans la communauté des malveillants numériques, les ventes d’accès à des entreprises Américaines, Britanniques, Australiennes, Etc. se sont accélérés ces derniéres semaines. En cause ? Le besoin de liquidité par les pirates, la hausse des failles et des fuites orchestrées grâce au social engineering, le phishing en tête.

Sur une centaine de « messages » publicitaires mis en ligne dans ce forum, ces commerçants pas comme les autres proposent l’accès à une centaine d’entreprises d’une vingtaine de secteurs différents. Parmi ces secteurs, on retrouve la défense, les télécommunications, la santé, les médias et les services financiers, allant de la banque, en passant par des cabinets de comptables ou d’assurances.

Le blog ZATAZ, une référence en la matière d’actualité liée à la lutte contre cyber criminalité, expliquait, il y a peu, comment un pirate informatique commercialisait, pour 130 000€ l’accès à une entreprise japonaise spécialisée dans le high tech santé.

Un pirate commercialise l’accès à un groupe d’agences immobilières américaines. Une vente aux enchères.

Accéder à une radio pour diffuser des informations malveillantes

À titre d’exemple, acheter l’accès à un média peut permettre à un malveillant politique, mais il peut aussi s’agir de blackmarket comme j’ai pu vous le montre ici, de diffuser n’importe quel message de son choix, à l’antenne.

L’accès proposé dans ce forum pirate russophone parle « d’un accès privilégié à une station de radio américaine« . Si le pirate peut accéder à la programmation, aux fichiers MP3 des publicités, des jingles, des musiques, il pourrait y rajouter n’importe quel message de son choix.

Certaines ventes aux enchères, comme ici un accès « militaire », débutent à 800 $

Le prix varient de 100 à 150 000 euros, moins d’un tiers des offres sont proposées moins de 1 000 euros. L’accès le plus coûteux (soit 120 000 dollars) est lié à un réseau d’une grande maison de vente aux enchères mondialement connue. Selon le vendeur, l’acheteur de ce lot obtiendra un accès privilégié en tant qu’administrateur aux enchères d’articles de collection, notamment des violons Stradivarius et des voitures de collection.

Toujours dans les ventes « étonnantes », un important « shop » européen avec plus de 20 000 cartes de crédit piratées en stock a été mis en vente, avec un prix de départ de 60 000 dollars ou encore 6 000 numéros de cartes de crédit de canadiens, avec une validation de 50 %, sont proposés à la vente pour 10 000 dollars américains.

Un groupe d’espionnage aligné avec les intérêts chinois usurpant Signal et Telegram

Des chercheurs identifient deux campagnes actives ciblant les utilisateurs d’Android. L’acteur opérant ces outils d’espionnage pour Telegram et Signal sont attribués au groupe APT GREF, aligné sur les intérêts de la Chine. 

Très probablement actives depuis juillet 2020 et depuis juillet 2022, respectivement pour chaque application malveillante, les campagnes ont distribué le code d’espionnage Android BadBazaar via le Google Play Store, le Samsung Galaxy Store et des sites Web dédiés se faisant passer pour des applications de chat légitimes – les applications malveillantes sont FlyGram et Signal Plus Messenger.

Les fausses applications Signal et Telegram sont obtenues en ajoutant aux applications open source Signal et Telegram pour Android du code malveillant. Signal Plus Messenger est le premier cas documenté d’espionnage des communications Signal; Des milliers d’utilisateurs ont téléchargé les applications d’espionnage.

ESET a signalé des détections sur des appareils Android dans plusieurs pays de l’UE, aux États-Unis, en Ukraine et dans d’autres endroits du monde. Les deux applications ont ensuite été supprimées de Google Play.

« Le code malveillant de la famille BadBazaar était caché dans les applications Signal et Telegram troyenisées. Les victimes installent une d’application fonctionnelle, mais avec des moyens d’espionnage en arrière-plan, explique Lukáš Štefanko, chercheur à ESET, qui a fait la découverte. « L’objectif principal de BadBazaar est d’exfiltrer les informations de l’appareil, la liste de contacts, les journaux d’appels et la liste des applications installées. En plus, l’application espionne les messages Signal en reliant secrètement l’application Signal Plus Messenger de la victime à l’appareil de l’attaquant« .

ESET signale les détections de l’Australie, du Brésil, du Danemark, de la République démocratique du Congo, de l’Allemagne, de Hong Kong, de la Hongrie, de la Lituanie, des Pays-Bas, de la Pologne, du Portugal, de Singapour, de l’Espagne, de l’Ukraine, des États-Unis et du Yémen.

En outre, un lien vers FlyGram dans le Google Play Store a également été partagé dans un groupe Telegram ouïghour. Les applications de la famille de logiciels malveillants BadBazaar ont déjà été utilisées contre les Ouïghours et d’autres minorités ethniques turques en dehors de la Chine.

Les deux applications ont été créées par le même développeur et partagent les mêmes fonctionnalités malveillantes, et les descriptions d’applications sur les deux magasins font référence au même site Web de développeur.

Signal Plus Messenger peut espionner les messages Signal en utilisant à mauvais escient la fonction « périphérique connecté ». Pour ce faire, il associe automatiquement l’appareil compromis au dispositif Signal de l’attaquant. Cette méthode d’espionnage est unique : les chercheurs n’ont jamais vu cette fonctionnalité utilisée à mauvais escient par d’autres logiciels malveillants, et c’est la seule méthode par laquelle l’attaquant peut obtenir le contenu des messages Signal.

En ce qui concerne la fausse application Telegram, FlyGram, la victime doit se connecter via sa fonctionnalité Telegram légitime, comme l’exige l’application officielle Telegram. Avant la fin de la connexion, FlyGram communique avec le serveur C & C et BadBazaar et obtient la possibilité d’exfiltrer des informations sensibles de l’appareil.

FlyGram peut accéder aux sauvegardes Telegram si l’utilisateur a activé cette fonctionnalité spécifique; La fonctionnalité a été activée par au moins 13 953 comptes d’utilisateurs. Le serveur proxy de l’attaquant peut être en mesure d’enregistrer certaines métadonnées, mais il ne peut pas déchiffrer les données et les messages réels échangés dans Telegram lui-même.

Contrairement au Signal Plus Messenger, FlyGram n’a pas la capacité de lier un compte Telegram à l’attaquant ou d’intercepter les communications chifrées de ses victimes.

Les réseaux VMware Aria menacés par des cyber attaques à distance

VMware publie des mises à jour pour corriger deux vulnérabilités de sécurité dans Aria Operations for Networks qui pourraient être potentiellement exploitées par des pirates. L’une d’elle est CRITIQUE !

La plus grave des failles est la CVE-2023-34039, elle est notée 9,8 sur 10 (Sic!), qui concerne un cas de contournement d’authentification résultant d’un manque de génération de clé cryptographique unique. Cette vulnérabilité a été découverte par deux chercheurs de chez ProjectDiscovery, Harsh Jaiswal et Rahul Maini. « Un acteur malveillant disposant d’un accès réseau à Aria Operations for Networks pourrait contourner l’authentification SSH pour accéder à la CLI d’Aria Operations for Networks » informe l’alerte. La seconde « faiblesse« , la CVE-2023-20890 (7,2/10), est une vulnérabilité d’écriture de fichier qui pourrait être exploitée par un pirate disposant d’un accès administratif pour écrire des fichiers et lancer l’exécution de code à distance. A noter que des pirates ont activement exploité d’autres failles, corrigées aujourd’hui, en juin 2023 (CVE-2023-20887). Les patchs sont disponibles ici.

Aprés une cyber attaque, une entreprise débourse plus de 10 millions pour réparer !

Le fournisseur de cloud Rackspace Technology Inc. a dépensé 10,8 millions de dollars pour corriger les conséquences d’une cyberattaque à grande échelle survenue en décembre 2022.

Décembre 2022, les pirates informatiques du groupe spécialisé dans le chantage numérique Play s’attaquent à la société Rackspace Technology Inc., un spécialiste du cloud. L’entreprise a dépensé 10,8 millions de dollars pour corriger les conséquences de cette malveillance numérique.

Selon l’entreprise, la plupart des fonds ont été utilisés pour payer les services d’une société internationale de cybersécurité. En outre, l’argent a aussi été consacré au soutien juridique et aux salaires du personnel en charge d’aider les victimes impactés par ce ransomware.

A noter que des entreprises continuent de porter plainte contre les pirates et Rackstage à San Antonio, Los Angeles et New York. Le rapport fournit par Rackspace à la Securities and Exchange Administration des États-Unis (le gendarme de la bourse US) indique que malgré des poursuites judiciaires, l’entreprise ne subira pas de dommages financiers graves.

Cependant, il est actuellement impossible d’estimer avec précision les pertes potentielles. Les propriétaires s’attendent à ce qu’une part importante des coûts liés à l’incident soit couverte par une assurance cyber-risques.

En mai 2023, un tribunal s’est prononcé en faveur de Rackspace, rejetant un recours collectif intenté par 37 payeurs de divers États américains qui avaient perdu l’accès à leurs données lors de cette cyber attaque. Les pirates de Play ont utilisé une nouvelle méthode pour pénétrer dans le réseau Hosted Exchange. En exploitant la vulnérabilité sous l’identifiant CVE-2022-41080, ils ont eu accès à la correspondance électronique, aux calendriers, aux planificateurs, aux listes de tâches, au carnet d’adresses et à d’autres données dans les fichiers PST (Personal Storage Table) de leurs cibles.

À la suite de l’incident, la valeur boursière de Rackspace a chuté, signe d’une perte de confiance des investisseurs. Les prévisions financières à long terme sont devenues beaucoup moins optimistes.

Prise de contrôle silencieuse : découvrir votre adresse IP via Skype

Une vulnérabilité a été découverte dans l’application mobile Skype qui permet aux pirates d’obtenir l’adresse IP de l’utilisateur lors de l’ouverture d’un message avec un lien spécifique.

Trouver votre adresse IP, via un simple message sur Skype, possible. Ce défaut a été identifié par un chercheur indépendant en sécurité nommé Yossi. Le chercheur a découvert qu’n pirate informatique peut déterminer l’emplacement général d’un utilisateur en lui demandant d’ouvrir un message contenant un lien. Yossi a signalé le problème à Microsoft début du mois d’août. Pour démontrer la vulnérabilité, Yossi a réalisé une démonstration avec l’adresse IP d’un journaliste de 404 Media.

Un pirate pourrait faire de même et récupérer l’IP originale, même si cette adresse est cachée derrière un réseau privé virtuel (VPN). Lorsque Yossi a contacté Microsoft le 12 août, on lui a répondu que « la divulgation d’une adresse IP en soi n’est pas considérée comme une faille de sécurité ». À la suite d’un appel de 404 Media, Microsoft a déclaré qu’il résoudrait le problème dans une « future mise à jour du produit« , sans préciser de date. Rappelons que des pirates chinois ont récemment eu accès au courrier électronique du gouvernement américain via Microsoft Azure, ce qui a suscité des critiques à l’encontre de l’entreprise pour son approche des failles de sécurité.

Plus tôt cet été, le PDG de la société de cybersécurité Tenable, Amit Göran, a accusé Microsoft de « négligence grave » en citant le retard de l’entreprise à corriger une vulnérabilité critique.

Une attaque utilisant le caractère RLO dans le nom de fichier

Les autorités États-Uniennes ont signalé une nouvelle réincarnation d’attaques utilisant le caractère Unicode RLO (Right-to-Left Override), qui permet de basculer l’écriture des noms de fichiers du mode standard de gauche à droite à l’écriture de droite à gauche.

Grâce à ce caractère Unicode illisible, l’extension du fichier peut être masquée de manière à ce que l’utilisateur, lisant de gauche à droite, pense avoir affaire à un certain type de fichier, mais si on le lit de droite à gauche, comme c’est le cas dans certaines langues arabes ou en hébreu, l’extension est fondamentalement différente. Dans l’histoire partagée par le chercheur Krebs, le fichier s’appelait lme.pdf et incitait le destinataire à résoudre des problèmes liés à ses déclarations fiscales. Cependant, en réalité, le nom du fichier contenait ce fameux caractère RLO, ce qui faisait que le fichier devait être lu de droite à gauche – fdp.eml.

Ainsi, la victime de l’attaque de phishing ne recevait pas un document électronique, mais un fichier de messagerie électronique se faisant passer pour un PDF. « L’e-mail est arrivé via Microsoft Office 365 avec tous les filtres anti-spam et anti-phishing activés, mais il n’a pas été intercepté », s’est plaint une victime potentielle de l’attaque auprès de Krebs. « Cependant, si vous envoyez cet e-mail via Mimecast, le programme est suffisamment intelligent pour reconnaître le caractère RLO et renommer le fichier en « ___fdp.eml« . Honnêtement, Microsoft a eu suffisamment de temps pour résoudre ce problème. »

Lorsque le fichier .eml est ouvert, une page Web s’affiche, imitant un avertissement de Microsoft concernant des messages indésirables en attente de récupération dans la boîte de réception de la victime. En cliquant sur le lien « Récupérer les messages », l’utilisateur est redirigé vers un lien marketing de LinkedIn (également propriété de Microsoft), qui est lui-même une redirection vers une ressource de phishing.

Le fondateur de Group-IB, Ilya Sachkov, a été condamné à 14 ans de prison pour trahison d’État

Le tribunal de Moscou a condamné le fondateur de l’entreprise Group-IB, Ilya Sachkov, à 14 ans de prison. Il purgera sa peine dans une colonie pénitentiaire à régime strict.

Il est précisé que le temps qu’il a passé en détention provisoire a été pris en compte dans sa peine, chaque jour de détention étant équivalent à un jour en colonie. Sachkov est en détention depuis le 21 septembre 2021, après avoir été arrêté à Moscou le même jour et transféré à Lefortovo. En plus de sa peine de prison, Sachkov a été condamné à un an de privation de liberté et à une amende de 500 000 roubles. Le procureur avait réclamé une peine de 18 ans.

La situation a été commentée par l’entreprise F.A.C.C.T. (c’est le nom de la marque Group-IB en Russie). Ils ont déclaré que la défense de Sachkov avait l’intention de faire appel du verdict et prévoyait de s’adresser au président russe. « C’est un moment difficile pour nous tous et un jour sombre pour le marché de la cybersécurité. Ilya Sachkov, mon ami, mon collègue, fondateur de l’une des entreprises les plus prospères dans le domaine de la cybersécurité, a été envoyé en colonie à la suite d’un procès expéditif. » a déclaré Valery Baulin, directeur général de F.A.C.C.T.

Sachkov a été accusé de Trahison d’État. Toutes les audiences ont eu lieu à huis clos, les documents de l’affaire criminelle ont été classés secrets. Selon certaines sources, les témoignages contre lui ont été fournis par l’ancien chef de la 2e division du Centre de sécurité de l’information du FSB, Sergei Mikhailov, qui purge, lui aussi, une peine de prison pour la même accusation. Mikhailov a affirmé que Sachkov aurait transmis au FBI des informations sur des cybercriminels russes et d’autres données constituant un secret d’État.

Un avocat veut savoir quel est le pays Européen a aidé le FBI à mettre le monde sur écoute

Au cours de l’opération spéciale Trojan Shield, le Federal Bureau of Investigation (FBI) des États-Unis contrôlait secrètement les téléphones cryptés Anom. Les avocats de plusieurs criminels arrêtés demandent que soit nommé le pays qui a aidé les agents à intercepter les messages.

Voilà une affaire étonnante. Une plainte a été déposée contre le FBI par des avocats de criminels arrêtés lors de l’opération Trojan Shield. La plainte déposée contre le FBI est la première et la plus importante en son genre concernant les départements technologiques du Bureau fédéral.

Elle pourrait remettre en question les réalisations « numériques » des enquêteurs. Pour rappel, Trojan Shield a permis d’arrêter plus d’un millier de présumés criminels, saisi des tonnes de drogues et des centaines d’armes grâce à une smartphone chiffré, l’Anom. Derrière cette entreprise, les limiers du FBI. « La réalité est que notre gouvernement savait que l’introduction et la diffusion de téléphones espions étaient anticonstitutionnelles. C’est pourquoi il a secrètement inclus un pays européen parmi les participants de l’opération, essayant de contourner les lois sur la confidentialité en vigueur aux États-Unis. Maintenant, le gouvernement refuse de nommer ce pays« , a déclaré Patrick Griffin, l’un des avocats à l’origine de la plainte.

Le journal américain Vice indique que la législation américaine garantit à tous les accusés un procès équitable. En conséquence, Griffin est convaincu que le nom du pays sera révélé, permettant ainsi à la défense de mieux planifier sa stratégie lors des audiences judiciaires. « Sans l’information demandée, les parties au procès ne peuvent pas commencer à enquêter sur la légalité de la mise sur écoute des accusés, ni vérifier la fiabilité et l’authenticité des preuves présentées, y compris celles qui forment la base de cette affaire. De plus, la défense ne peut pas demander des documents supplémentaires d’un pays qu’elle ne connaît pas, chercher à obtenir des témoignages de certains acteurs étrangers ou embaucher des enquêteurs étrangers », est-il mentionné dans la déclaration, qui note également que le gouvernement a refusé de fournir les informations demandées hors procédure judiciaire.

De 2018 à 2021, le FBI a secrètement contrôlé le réseau de téléphones cryptés Anom. Avec le temps, ce téléphone est devenu une partie intégrante du monde criminel. Des criminels le distribuant sans savoir qu’il s’agissait d’un cheval de Troie. La légende d’un soi-disant chiffrement de bout en bout a permis aux enquêteurs de suivre en temps réel les communications des figures clés des leaders du crime mondial.

En juin dernier, on apprenait que le FBI offrait 5 millions d’euros pour arrêter un administrateur d’Anom, un Suédois de 40 ans.

Versioning : une méthode pirate qui a fait ses preuves

Les logiciels malveillants Android utilisent la technique de « versioning » pour contourner les scanners du Play Store.

Les cybercriminels utilisent la technique de « versioning » pour contourner les mécanismes de détection des applications malveillantes dans la boutique officielle Google Play Store. C’est ainsi que les malfaiteurs introduisent des chevaux de Troie bancaires et d’autres malwares sur les appareils Android. Même les experts de Google Cybersecurity Action Team (GCAT) ont reconnu ce problème dans leur rapport d’août (PDF). La technique de « versioning » n’est pas nouvelle, mais elle n’en demeure pas moins dangereuse.

Ces logiciels malveillants sont difficiles à détecter parce qu’une application tout à fait sûre est soumise à la vérification du Google Play Store. Puis, lors d’une mise à jour ultérieure, l’auteur ajoute simplement son code malveillant. Pour ce faire, ils utilisent une méthode appelée « dynamic code loading » (DCL), qui transforme essentiellement un logiciel inoffensif en porte dérobée, un outil d’espionnage installé, directement, dans notre poche.

À titre d’exemple de ce comportement, citons l’application iRecorder – Screen Recorder. Un autre exemple est le cheval de Troie bancaire SharkBot. Les auteurs peuvent publier plusieurs applications simultanément sous différents comptes de développeurs. Seule l’une de ces applications sera malveillante, les autres étant des réserves que les criminels activeront en cas d’échec du premier logiciel. « Cette tactique permet aux cybercriminels de mener des campagnes assez longues et de réduire au maximum le temps nécessaire pour publier un nouveau chargeur. » confirment les chercheurs.

Blocage de Telegram en Irak, Xiaomi bloque la messagerie en Chine

Les autorités occidentales souhaitent se rapprocher de Telegram pour traquer les cyber criminels, en Iraq et en Chine, la méthode est plus expéditive.

Telegram, la messagerie Russe dont l’auteur a délocalisé son business à Dubaï, fait couler beaucoup d’encre. Il faut dire aussi que les malveillants 2.0 et la guerre Russo-Ukrainienne ont fait migrer des millions de personnes sur cette message qui se veut sécurisée. Le blog spécialisé ZATAZ expliquait dans cet article comment les autorités occidentales tentent de se rapprocher de Telegram pour nouer des partenariats afin de bloquer et traquer les cyber criminels.

En Iraq, le ministère des Communications a annoncé le blocage de Telegram par le gouvernement pour des raisons « liées à la sécurité nationale« . Le Service Veille ZATAZ nous a fourni des captures écrans de vente de BDD irakiennes qui ont pu motiver le blocage de Telegram dans le pays.

Le message indique que le gouvernement a tenté à plusieurs reprises de contacter l’équipe de Telegram dans le but d’établir une coopération, mais n’a jamais reçu de réponse. Un fait que de nombreux pays reprochent à Telegram. « Nous respectons les droits des citoyens à la liberté d’expression et de communication sans porter atteinte à la sécurité de l’État, et nous sommes convaincus que les citoyens comprennent cette mesure [le blocage de Telegram] », ajoute le ministère des Communications d’Irak.

Telegram gagne rapidement en popularité, évinçant les produits de Facebook (WhatsApp, Messenger, Instagram Direct). A noter que Telegram abrite des représentations officielles d’organismes gouvernementaux irakiens qui continuent de publier des actualités sur la plateforme… malgré le blocage. Un blocage qui est facilement contourné par des VPN et des proxies.

A noter que des internautes Turcs et Géogiens se sont étonnés d’être, eux aussi, bloqués. Il est tout à fait possible que les réseaux des fournisseurs d’accès à Internet des pays voisins soient étroitement liés et que le blocage dans un pays ait des répercussions sur les autres.

L’une des principales raisons présumées du blocage de Telegram est la fuite de nombreuses données personnelles des citoyens irakiens à partir des bases de données gouvernementales. Le Service Veille ZATAZ a repéré de nombreuses fuites de données concernant le pays, comme celle visant l’université de technologie spatiale et l’université technique du Nord de l’Irak, ou encore la diffusion, il y a peu, des données des électeurs iraquiens ou d’une base de données baptisée : Sécurité Nationale Iraq. « Elles ont été volées à partir des dispositifs du ministère et n’ont pas été obtenues par des méthodes via le web, souligne le voleur. Les données contiennent toutes les informations sur les citoyens irakiens. »

Pendant ce temps, en Chine, le fabriquant de téléphone Xiaomi désactive Telegram pour les Chinois. Les résidents de Chine ne peuvent plus installer l’application de messagerie Telegram sur leurs smartphones. Selon Bleeping Computer, le système d’exploitation MIUI du géant technologique classe l’application comme dangereuse et la bloque. L’interface maison MIUI en est à sa quatorzième version (Android 13).

« Cette application est frauduleuse et son utilisation peut comporter le risque de devenir une victime d’escroquerie. Par mesure de sécurité, il est recommandé de prendre des mesures de protection pour éliminer la menace des applications dangereuses« , indique le message affiché pour les résidents de Chine lorsqu’ils essaient de lancer le programme. L’article établit un lien direct entre cet événement et l’ajout d’une fonctionnalité à MIUI 13 en 2022, qui permet de marquer les applications malveillantes et de les bloquer.

Suite à cela, l’entreprise a été soupçonnée de surveillance potentielle des utilisateurs et de préparation à des actes de censure. Ces soupçons se sont renforcés après que MIUI ait commencé à bloquer les applications qui permettaient aux utilisateurs de modifier les paramètres réseau en dehors des valeurs par défaut. Dans de tels cas, le système d’exploitation, comme c’est le cas actuellement avec Telegram, bloquait les applications qui ne lui plaisaient pas et essayait même de les supprimer de l’appareil.

Emotet revient, Lokibot persiste, DarkGate exploite

Un rapport dévoile les méthodes d’infection des familles de logiciels malveillants DarkGate, Emotet et LokiBot. En plus des méthodes de chiffrement unique en leur genre de DarkGate et le retour en force d’Emotet, les exploits de LokiBot se poursuivent, illustrant l’évolution constante du paysage des menaces cyber.

En juin 2023, des chercheurs ont découvert un nouveau loader baptisé DarkGate, doté d’un éventail de fonctionnalités dépassant les capacités habituelles des loaders. Parmi elles, on retrouve un VNC caché, un proxy inverse et des capacités de blocage de Windows Defender, de piratage de l’historique du navigateur infecté, de gestion des fichiers et de vol de jetons Discord.

Le fonctionnement de DarkGate implique une chaîne d’infection en quatre étapes, conçues de manière sophistiquée pour aboutir au chargement de DarkGate. Ce chargeur se distingue par sa façon unique de chiffrer les chaînes de caractères avec des clés personnalisées et une version originale de l’encodage Base64, utilisant un jeu de caractères spécial.

Dans son rapport, la société Kaspersky s’est penchée sur l’activité d’Emotet, un botnet notoire qui a récemment refait surface après avoir été démantelé en 2021. Dans cette nouvelle campagne, les victimes sont amenées à ouvrir, involontairement, un fichier OneNote malveillant qui déclenche l’exécution d’un VBScript caché et déguisé. Le script tente ensuite de télécharger la charge utile malveillante à partir de différents sites web jusqu’à ce qu’il réussisse à s’infiltrer dans le système. Une fois à l’intérieur, Emotet place une bibliothèque de liens dynamiques (DLL) dans le répertoire temporaire, puis l’exécute.

Cette DLL contient des instructions cachées (shellcode), ainsi que des fonctions d’importation chiffrées. En déchiffrant habilement un fichier spécifique à partir de sa section de ressources, Emotet prend le dessus sur le système et parvient à exécuter sa charge utile malveillante.

Une campagne d’hameçonnage ciblant des compagnies de cargos a tenté d’infiltrer les entreprises avec le malware LokiBot. LokiBot est un infostealer identifié pour la première fois en 2016 et conçu pour dérober des identifiants à partir de diverses applications, notamment via des navigateurs et des clients FTP. Les mails de hameçonnage utilisés dans la campagne contenaient un document Excel en pièce jointe invitant les utilisateurs à autoriser les macros.

Les attaquants ont exploité une vulnérabilité connue (CVE-2017-0199) de Microsoft Office, conduisant au téléchargement d’un document RTF. Ce document RTF exploite ensuite une autre vulnérabilité (CVE-2017-11882) pour distribuer et exécuter le logiciel malveillant LokiBot.

Attaques Acoustiques : comment des frappes de clavier deviennent une menace pour vos données

Dans le monde numérique d’aujourd’hui, où les pirates informatiques sont constamment à la recherche de nouvelles méthodes pour accéder à des données sensibles, une menace revient sur le devant de la scéne : les attaques acoustiques.

Des chercheurs d’universités britanniques ont développé un modèle d’apprentissage qui peut voler des données à partir de frappes de clavier enregistrées via un microphone, avec une précision étonnante de 95 %.

L’impact de cette nouvelle attaque a la capacité de compromettre les données les plus sensibles des utilisateurs, allant des mots de passe aux discussions confidentielles. Du moins sur le papier. Contrairement à d’autres attaques nécessitant des conditions spécifiques, les attaques acoustiques sont rendues plus accessibles en raison de la prolifération d’appareils équipés de microphones capables d’enregistrer des sons de haute qualité. Cette situation, conjuguée aux avancées rapides en matière d’apprentissage automatique, rend ces attaques sonores plus dangereuses et accessibles que jamais.

L’évolution des menaces et la nécessité d’une sécurité renforcée

Cette attaque met en évidence la nécessité d’adopter des mesures de sécurité renforcées. Les méthodes traditionnelles de protection, telles que les mots de passe, ne suffisent plus à garantir la sécurité des données. L’authentification multifactorielle, les clés physiques et les systèmes d’entrée sans mot de passe deviennent essentiels pour contrer ces menaces émergentes. Alors que les pirates continuent de rechercher des failles, les entreprises et les individus doivent prendre des mesures proactives pour sécuriser leurs données.

Bien que ce type d’attaque ne soit pas entièrement nouveau, son taux de réussite élevé, atteignant 95 %, est préoccupant. L’idée de capturer les frappes de clavier à partir du son est similaire à la prise d’empreintes digitales via la frappe, incluant la vitesse de frappe, les erreurs et les intervalles entre les touches. Tout cela peut être accompli simplement en écoutant une communication vocale, comme une conversation téléphonique. Cette menace a conduit à l’exploration de concepts tels que l’outil « keytap » développé par Georgi Gerganov en 2018, qui se concentrait sur le son spécifique des claviers mécaniques.

Cyberattaque contre la Commission électorale britannique : Une menace prévisible pour les démocraties modernes

La fragilité croissante des systèmes d’information dans les démocraties modernes a été mise en évidence une fois de plus alors que la Commission électorale britannique a récemment divulgué avoir été victime d’une cyberattaque complexe.

Cette intrusion compromettant les données de millions d’électeurs souligne l’importance de renforcer la cybersécurité pour préserver l’intégrité des processus démocratiques.

Le mardi 8 août, la Commission électorale britannique a révélé être victime d’une cyberattaque sophistiquée qui aurait compromis la sécurité des données de millions d’électeurs. Selon l’organisme de surveillance des élections au Royaume-Uni, des acteurs hostiles non spécifiés ont réussi à accéder aux copies des listes électorales, contenant des informations sensibles telles que les noms, adresses et statuts d’inscription des électeurs entre 2014 et 2022. Cette intrusion a également touché les e-mails et les systèmes de contrôle de la commission, demeurant indétectée jusqu’en octobre de l’année précédente.

Impact potentiel sur la démocratie

La gravité de cette violation de cybersécurité ne peut être sous-estimée. Bien que la Commission électorale affirme qu’aucune élection ni inscription n’a été directement impactée, les conséquences à plus long terme pourraient être préoccupantes. Les cybercriminels ayant désormais accès à une masse d’informations sur les électeurs, ils pourraient propager de la désinformation subtile auprès des 40 millions de citoyens concernés. Cette désinformation pourrait servir à renforcer certaines visions du monde et à semer la discorde. En altérant les données des électeurs ou même les votes eux-mêmes, ils pourraient potentiellement remettre en question l’authenticité et l’exactitude des processus démocratiques.

Comment bloquer n’importe quel compte WhatsApp !

WhatsApp, le géant des messageries, est devenu le terrain d’une nouvelle vulnérabilité qui a touché pas moins de 2 milliards d’utilisateurs.

Une attaque de type Déni de Service (DoS) a été découverte dans le fonctionnement de WhatsApp, permettant à des personnes mal intentionnées de désactiver un compte de la messagerie appartenant à META (Facebook) en envoyant simplement une lettre au support technique. Cette faille, qui a déjà été exploitée, a généré des blocages de comptes intempestifs.

La vulnérabilité de désactivation de compte sur WhatsApp

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la désactivation d’un compte WhatsApp n’était pas limitée au seul propriétaire du compte. Toute personne ayant le numéro de téléphone enregistré dans le compte pouvait également envoyer une demande de désactivation au support technique. Cette demande pouvait être répétée à partir de différentes adresses e-mail, entraînant ainsi un déni de service d’une durée d’un mois. Initialement, la désactivation de compte était prévue pour les situations où un téléphone était perdu ou volé. L’utilisateur pouvait alors envoyer un e-mail au support technique avec la phrase clé « perte/vol, veuillez désactiver le compte » et le numéro de téléphone associé, ce qui bloquait l’accès pour une période de 30 jours. Cependant, pendant cette période, les contacts pouvaient toujours voir le profil du propriétaire et lui envoyer des messages, qui seraient accessibles une fois le compte réactivé sur un autre appareil.

Une faille exploitable pour les attaques DoS

La simplicité de cette procédure de désactivation a suscité des inquiétudes quant à sa vulnérabilité. Jake Moore, expert médico-légal et consultant en cybersécurité chez ESET, a mis en évidence cette faille en montrant comment un individu malveillant, connaissant simplement le numéro de téléphone de la victime, pouvait envoyer de multiples demandes de désactivation. En automatisant ce processus, une attaque DoS de 30 jours pouvait être mise en place, entraînant une interruption prolongée du compte de la victime.

Réaction de WhatsApp face à l’attaque

Suite à la révélation de cette vulnérabilité, WhatsApp a réagi rapidement pour contrer les attaques DoS. Dans un premier temps, l’option de désactivation via le support technique a été désactivée. Ensuite, toutes les demandes de désactivation ont commencé à renvoyer une confirmation de réception. Actuellement, WhatsApp exige en plus un document de confirmation du droit au numéro de téléphone spécifié avant de procéder à la désactivation. Ces mesures ont été mises en place pour réduire le risque de manipulations malveillantes.

Mesures de sécurité recommandées

Bien que WhatsApp ait pris des mesures pour résoudre cette vulnérabilité, certains utilisateurs pourraient toujours être confrontés au besoin de désactiver leur compte en cas de perte ou de vol de leur téléphone. Pour se prémunir contre de telles attaques, je vous recommande d’activer l’authentification à deux facteurs (2FA) sur WhatsApp. Cette option, qui est désactivée par défaut, ne permettra la désactivation du compte que si la demande provient de l’adresse e-mail associée au compte.

Une vulnérabilité bien connue de Microsoft Office a été exploitée six fois plus au cours deuxième trimestre de 2023

Des chercheurs ont constaté qu’une ancienne vulnérabilité de Microsoft Office gagne en popularité auprès des attaquants, qui l’exploitent pour cibler à la fois les particuliers et les entreprises.

Depuis le début de l’année 2023, la vulnérabilité CVE-2017-11882 a été exploitée près de 500 % plus souvent, affectant des milliers de personnes. Une autre vulnérabilité connue, CVE-2018-0802, semble être devenue « l’arme » la plus en vogue chez les cybercriminels, ayant été utilisée pour cibler plus de 130 000 utilisateurs. Étant donné que les anciennes versions des programmes Microsoft sont aujourd’hui encore utilisées et qu’elles constituent une cible très attrayante pour les attaquants, il est crucial d’installer une solution de sécurité fiable et d’effectuer les mises à jour régulièrement.

Tout au long du deuxième trimestre 2023, des chercheurs de Kaspersky ont détecté que plus de 11 000 utilisateurs ont été visés par des attaques exploitant une ancienne vulnérabilité du logiciel Microsoft Office, connue sous le nom de CVE-2017-11882. Cette vulnérabilité permet aux attaquants d’exploiter l’éditeur d’équation dans les documents Microsoft Office, pour exécuter un code malveillant sur l’appareil ciblé. Ce procédé leur permet d’installer des logiciels malveillants ou indésirables sur la machine affectée à l’insu de l’utilisateur. Pour exploiter la vulnérabilité, les attaquants peuvent procéder de plusieurs manières: soit en envoyant un fichier malveillant à une victime potentielle, soit en créant un site web avec le même type de fichier pour inciter les gens à l’ouvrir en utilisant des techniques d’ingénierie sociale.

Bien que la vulnérabilité ait été identifiée et corrigée depuis longtemps, les exploits ont augmenté de 483 % au cours du deuxième trimestre par rapport au premier trimestre de cette année. Cette tendance alarmante indique que même les anciennes vulnérabilités restent des points d’entrée efficaces pour attaquer à la fois les appareils des particuliers et les infrastructures informatiques des organisations.

Nombre d’utilisateurs attaqués via la vulnérabilité CVE-2017-11882 en 2023

« Les attaquants ont effectivement recommencé à utiliser cet exploit. Il est très probable qu’ils tentent de mettre en œuvre de nouvelles techniques d’obscurcissement afin d’échapper à la détection. Par exemple, ils pourraient essayer d’insérer de nouveaux types de données malveillantes dans les documents Microsoft Office. Toutefois, des solutions de sécurité éprouvées, conçues pour détecter les tentatives d’attaque de manière systématique, permettent de prévenir de telles attaques et de protéger les utilisateurs. Il est également essentiel d’installer les mises à jour et les correctifs des logiciels à temps« , commentent les experts.

Cette tendance a persisté au cours de cette période, les cybercriminels ayant continué à s’appuyer sur d’anciennes vulnérabilités des logiciels Microsoft comme vecteurs d’attaque. La vulnérabilité qu’ils ont le plus exploitée est CVE-2018-0802, avec laquelle ils ont ciblé plus de 130 000 personnes. L’exploitation de cette vulnérabilité suit généralement le même schéma que la CVE-2017-11882 susmentionnée, impliquant une corruption de la mémoire pouvant permettre à l’attaquant de contrôler le système à l’aide d’un fichier spécialement conçu à cet effet.

Les vulnérabilités CVE-2010-2568, CVE-2017-0199 et CVE-2011-0105 figurent également sur la liste des exploits les plus fréquemment détectés au cours du deuxième trimestre. La première implique l’exécution de code via un fichier LNK spécifiquement développé pour ces opérations, tandis que les deux dernières sont liées à la suite Microsoft Office.

Comment Google renforce la sécurité de ses collaborateurs en expérimentant l’exclusion d’Internet

Récemment, Google a annoncé une initiative audacieuse visant à réduire le nombre d’attaques sur ses collaborateurs en expérimentant une approche de sécurité innovante. L’entreprise souhaite exclure temporairement certains de ses employés d’Internet.

L’idée centrale derrière cette démarche est basée sur le concept bien connu de l »air gap’ (séparation physique). Ce concept a déjà fait ses preuves dans les milieux de la sécurité informatique en rendant les serveurs de sauvegarde moins vulnérables aux attaques. Lorsqu’un serveur est déconnecté d’Internet, il devient beaucoup plus difficile pour les agresseurs d’y accéder à distance, obligeant ainsi les pirates à se trouver physiquement près de l’ordinateur pour essayer de le compromettre. Mais comment cela se traduit-il lorsqu’il s’agit de collaborateurs travaillant au sein de la plus grande entreprise Internet au monde ?

Selon des documents internes relayés par le site d’information américain CNBC, Google est actuellement en train de mener une expérience ambitieuse impliquant environ 2 % de ses collaborateurs. Ces volontaires ont été choisis pour être exclus d’Internet pendant la durée de l’expérience. Cela signifie qu’ils ne peuvent pas accéder au World Wide Web et n’ont pas les privilèges root sur leurs ordinateurs. Le but ultime de cette démarche est de renforcer considérablement la sécurité des collaborateurs participants.

Des collaborateurs pas complètement déconnectés

Néanmoins, cette exclusion d’Internet ne signifie pas que les collaborateurs sont complètement déconnectés de tout support numérique. Google a pris soin de permettre l’utilisation de ses propres outils basés dans le nuage, ce qui permet aux employés de continuer à travailler de manière productive malgré l’absence d’accès à Internet. De plus, des exceptions ont été mises en place pour les collaborateurs qui ont un besoin impératif d’accéder à Internet dans le cadre de leurs tâches professionnelles.

Il est important de noter que Google a rapidement souligné sur Twitter que cette expérimentation ne deviendra pas une politique générale. Autrement dit, l’entreprise n’a pas l’intention de désactiver Internet pour l’ensemble de ses employés à l’avenir. Cependant, cette démarche est un exemple de l’approche proactive adoptée par Google pour renforcer la sécurité de ses infrastructures et de ses collaborateurs face à un paysage de cyber-menaces en constante évolution.

ChatGPT devient idiot avec le temps

Une étude menée par des analystes de Stanford et de l’Université de Californie a révélé que les dernières versions des chatbots ChatGPT ont montré une détérioration de leurs performances au fil du temps.

Les chercheurs de les universités de Stanford et de Californie n’ont pas pu expliquer la raison de cette dégradation des capacités du réseau de neurones, mais il s’avère que ChatGPT devient idiot, avec le temps. L’expérience impliquait de demander à ChatGPT-3.5 et ChatGPT-4 de résoudre des problèmes mathématiques, de répondre à des questions sensibles, de rédiger du code informatique et de démontrer des compétences de raisonnement spatial avec des conseils.

En mars, la version la plus récente de l’IA pouvait identifier les nombres premiers avec une précision de 97,6 %, mais en juin, ce chiffre est tombé à 2,4 %. Pendant la même période, pourtant, le modèle de réseau neuronal antérieur avait amélioré ses performances. De même, lors de la génération de lignes de code identiques, les capacités des deux versions de ChatGPT se sont détériorées après quelques mois. En mars, l’ancien modèle fournissait des explications détaillées sur les raisons pour lesquelles il ne pouvait pas répondre à certaines questions sensibles, comme l’appartenance ethnique des personnes. Cependant, en juin, les deux versions du réseau de neurones se sont simplement excusées sans fournir d’explications.

Les experts ont recommandé aux utilisateurs et aux entreprises qui dépendent des services de chatbots basés sur des réseaux de neurones d’effectuer des analyses régulières pour s’assurer que les chatbots sont toujours à jour et ne racontent pas de bêtises.

Par ailleurs, en juillet, les développeurs de ChatGPT ont publié un nouveau plugin pour la version payante, permettant au chatbot d’analyser des données, de créer du code Python, de construire des graphiques et de résoudre des problèmes mathématiques.

Le chatbot a également été capable de réfuter scientifiquement la théorie de la « terre plate. (Etude)

Forge, filiale de Société Générale, obtient la licence de DASP

La filiale de la Société Générale, Forge, a obtenu une licence de fournisseur de services d’actifs numériques (DASP) de la part de l’Autorité des marchés financiers (AMF). L’obtention de cette licence place Forge en position avantageuse sur le marché des crypto-monnaies, offrant ainsi une nouvelle dimension à l’activité du conglomérat.

La licence permet à Forge de mener plusieurs activités essentielles sur le marché des crypto-monnaies, y compris la négociation, la détention, l’échange, la vente et l’achat de crypto-monnaies comme monnaie légale. L’approbation de cette nouvelle activité par l’AMF est une nouvelle majeure, non seulement pour Forge mais aussi pour ses clients institutionnels.

En effet, l’annonce de cette approbation arrive à un moment particulièrement opportun. Forge est en effet un acteur majeur dans le lancement d’un stablecoin Ethereum régulé et basé sur l’euro qui a vu le jour en avril 2023. Cette approbation par l’AMF est un jalon important dans le parcours de cette initiative.

Depuis l’introduction de nouvelles réglementations sur l’octroi de licences et l’enregistrement des entreprises de crypto-monnaie par les autorités françaises en mars 2023, 87 organisations se sont enregistrées auprès de l’AMF. Parmi ces organisations figurent des filiales de poids lourds de l’industrie tels que Binance, Bitstamp, Luno et Bitpanda. Forge est le premier à obtenir une licence de DASP.

Ces nouvelles règles, plus souples que celles précédemment proposées, établissent néanmoins des normes réglementaires plus élevées pour les fournisseurs de services cryptographiques. Par exemple, les entreprises sont tenues de fournir des informations claires sur les risques et de mettre en place une politique sur les conflits d’intérêts. Les entreprises déjà agréées par l’AMF pourront continuer à opérer jusqu’à la fin de la période de transition prévue jusqu’en 2026.

Il est important de rappeler qu’en décembre 2022, la Commission européenne a annoncé son intention d’obliger les fournisseurs d’actifs virtuels à transférer les données des clients aux autorités fiscales locales. Par ailleurs, en avril, l’AMF a commencé à accélérer l’examen des demandes des entreprises de cryptographie pour se conformer aux nouvelles règles paneuropéennes prévues par la loi MiCA.

Enfin, il convient de noter que d’autres acteurs importants du secteur ont également déposé une demande de statut DASP auprès de l’AMF. C’est le cas de Circle, co-émetteur de l’USDC, en mars, et de la bourse OKX en mai. La route vers une régulation accrue et une adoption plus large des crypto-monnaies est donc clairement en marche.

Les logiciels espions Cytrox et Intellexa blacklistés par les USA

Le département du commerce US met sur liste noire les logiciels espions commercialisés par les entreprises Cytrox et Intellexa. Les utilisateurs sont dorénavant considérés comme étant dans l’illégalité.

L’une des méthodes du département du commerce américain, mais aussi de l’administration fiscale de l’Oncle Sam, est de mettre sur liste noire les entreprises et/ou leurs dirigeants. Bilan, les entreprises ne peuvent plus faire du business sur le sol des USA, mais aussi avec la moindre société américaine ou ayant des appointances avec les Etats-Unis d’Amérique. Par exemple, une banque travaillant avec une société blacklistée, et travaillant avec les USA, doit stopper son interaction avec le mouton noir au risque d’être poursuivi par les autorités étasuniennes.

Dans le nouveau cas repéré, la mise sur liste noire des sociétés Cytrox et Intellexa. Ces actions constituent la première initiative majeure sur les logiciels espions depuis que Biden a publié un décret exécutif restreignant l’utilisation par le gouvernement des logiciels de surveillance. Le département américain du Commerce a ajouté à sa liste noire commerciale les fournisseurs de logiciels espions Cytrox et Intellexa. Deux entreprises liées à des opérations d’espionnage de journalistes, d’hommes politiques et d’un dirigeant de Meta en Grèce. La raison invoquée pour l’inclusion sur la liste noire est « pour le trafic de cyber-exploits utilisés pour accéder aux systèmes d’information, menaçant ainsi la vie privée et la sécurité des individus et des organisations dans le monde entier« .

La liste complète des entités incluses est Intellexa SA basée en Grèce, Cytrox Holdings Zrt. en Hongrie, Intellexa Limited en Irlande et Cytrox AD en Macédoine du Nord.

Intellexa est connu pour son logiciel espion Android Predator qui a été décrit par les chercheurs comme l’un des logiciels espions les plus répandus après Pegasus de la société israélienne NSO. Cytrox a également été précédemment interdit par Meta pour des opérations de surveillance sur la plate-forme. Dans le cas de Meta [Facebook] 300 comptes liés à la société Black Cube, basée en Israël, ont été supprimés. Ils fonctionnaient comme des personnages fictifs pour établir des contacts avec des cibles. La société a supprimé des centaines de comptes appartenant à des sociétés connues sous le nom de Israel Cobwebs Technologies, Cognyte, Black Cube, Bluehawk CI, BellTroX (basée en Inde), Cytrox et une entité inconnue en Chine.

Pendant ce temps, sur Twitter

Trois comptes Twitter semblant être liés au gouvernement chinois ont été identifiés pour diffuser de la propagande auprès du public en Amérique latine. Les chercheurs de la société de cybersécurité Nisos ont publié une analys, indiquant que malgré les efforts précédents abandonnés par la société de médias sociaux pour étiqueter les médias d’État, ces comptes ont réussi à échapper à cette mesure.

Ces comptes Twitter transmettent des messages pro-Pékin au Paraguay, au Costa Rica, au Chili et au Brésil, et ils sont probablement liés au China News Service, une branche de propagande gouvernementale active dans le monde entier. Le réseau de comptes Twitter identifié fait partie d’un réseau plus large comprenant des comptes gouvernementaux chinois, des groupes de réflexion sino-latino-américains, des journalistes autoproclamés et d’autres acteurs diffusant des messages pro-chinois similaires.

Ces trois comptes Twitter ont été créés en juillet 2021 pour le plus ancien et en novembre 2021 pour les deux autres, à une époque où Twitter étiquetait encore les comptes affiliés à des États. Cependant, en avril 2023, Twitter a suspendu l’étiquetage de ces comptes suite à des critiques concernant la manière dont elle avait qualifié la National Public Radio de « média affilié à l’État« .

L’un des comptes connectés à ces trois comptes Twitter propose un lien vers une application qui, une fois téléchargée, recueille des informations personnellement identifiables auprès des utilisateurs. Ce compte demande également des autorisations à Twitter qui pourraient donner accès aux comptes des utilisateurs ainsi qu’aux comptes de médias sociaux chinois, Weibo et Weixin (WeChat).

Les chercheurs ont averti que cela pourrait permettre au gouvernement chinois de surveiller potentiellement les récits et d’obtenir des informations sur les dissidents résidant à l’étranger, une activité déjà signalée par des acteurs liés au gouvernement chinois par d’autres moyens.

Les chercheurs ont souligné que bien qu’ils ne puissent pas établir définitivement le lien entre ces comptes Twitter et le gouvernement chinois, les comptes identifiés font des efforts pour éviter de lier directement les utilisateurs au China News Service, qui est l’organisation médiatique chinoise liée à l’État d’où provient la majorité de leur contenu lié à la Chine.

Selon un rapport de juin 2020 d’Alex Joske, un chercheur du renseignement sino-australien, le China News Service est l’un des plus grands réseaux médiatiques du Parti communiste chinois, disposant de nombreux bureaux à l’étranger.

Ces opérations en Amérique latine font partie de l’avancée majeure de la Chine dans cette région au cours des deux dernières décennies, tant sur le plan économique que technologique. Le rapport indique que la Chine a renforcé ses liens militaires avec des pays comme le Venezuela, l’Argentine, la Bolivie, l’Équateur et le Pérou, tandis que Cuba a également cherché à renforcer ses liens militaires avec la Chine, comme en témoigne la présence présumée d’une base d’espionnage chinoise sur l’île.

La Chine chercherait à influencer les perceptions politiques et culturelles dans cette zone géographique, en particulier pour contrer les perceptions défavorables suite à la pandémie de COVID-19 présumée originaire de Chine.

Bien que les comptes Twitter identifiés (« hoy_paraguay », « hoy_chile » et « hoyCosta ») aient un nombre limité d’abonnés, le réseau implique également des diplomates et des ambassades chinois. De plus, ils sont suivis par un compte en portugais (« NmqbChinaNews ») qui se concentre sur les relations sino-brésiliennes.

Augmentation alarmante des cyber attaques DDoS

Cloudflare signale une « augmentation alarmante » de la sophistication DDoS, une escalade ces derniers mois. La guerre RussoUkrainienne n’y serait pas pour rien !

Les attaques utilisées pour rendre les sites Web et les services Web inaccessibles évoluent et deviennent de plus en plus préoccupantes, a déclaré la société Cloudflare. Le deuxième trimestre de 2023 a vu « une escalade alarmante dans la sophistication » des attaques par déni de service distribuées DDoS, affirme le fournisseur de solution web, soulignant une prolifération d’attaques numériques plus ciblées conçues pour perturber des sites Web et d’autres services connectés.

La société a déclaré dans son rapport sur les menaces du deuxième trimestre qu’elle avait suivi des milliers d’attaques lancées par un consortium de groupes hacktivistes pro-russes, une augmentation des attaques ciblées sur le système de noms de domaine et un 600 % d’augmentation des attaques DDoS sur les sites Web de crypto-monnaie.

Bien que les attaques DDoS soient parfois considérées comme peu sophistiquées et plus gênantes qu’autre chose, elles peuvent être très perturbatrices. « La récupération d’une attaque DDoS peut durer beaucoup plus longtemps que l’attaque elle-même – tout comme un boxeur peut avoir besoin d’un certain temps pour se remettre d’un coup de poing au visage qui ne dure qu’une fraction de seconde« , ont écrit Omer Yoachimik et Jorge Pacheco. Une intensité, en particulier concernant les menaces dans le contexte de la guerre russe contre l’Ukraine.

Les machines virtuelles basées sur le cloud et les serveurs privés virtuels permettent des attaques plus importantes dans le cadre d’une « nouvelle génération de botnets« . Ces nouveaux botnets sont capables de fournir des milliers de fois plus de trafic que les réseaux traditionnels. Pour rappel, en février, une telle attaque a produit la plus grande attaque DDoS jamais enregistrée.

Parmi les développements préoccupants au cours des trois derniers mois, figure l’augmentation de 15 % des attaques HTTP DDoS , qui ciblent les sites Web et les passerelles tierces vers ces sites, alors même que ce type d’attaque a diminué d’année en année.

« Il semble que les acteurs de la menace derrière ces attaques aient délibérément conçu les attaques pour essayer de surmonter les systèmes d’atténuation en imitant habilement le comportement du navigateur de manière très précise, dans certains cas, en introduisant un degré élevé de randomisation sur diverses propriétés telles que les agents utilisateurs et JA3 empreintes digitales pour n’en nommer que quelques-unes, ont écrit les auteurs. Dans bon nombre de ces attaques, il semble que les acteurs de la menace essaient de maintenir leur taux d’attaque par seconde relativement bas pour essayer d’éviter la détection et de se cacher parmi le trafic légitime.« 

Microsoft a subi une telle attaque début juin dans le cadre d’un assaut plus large contre l’entreprise attribué à un groupe qu’il appelle Storm-1359, ou plus largement Anonymous Sudan. Le groupe est affilié à plusieurs réseaux d’hacktivistes pro-russes, dont Killnet, UserSec, et pourrait lui-même être un produit direct ou un groupe travaillant en collaboration avec les intérêts du gouvernement russe.

Des pirates Chinois font faire des économies aux clients de Microsoft Cloud

Microsoft a annoncé qu’il étendrait l’accès à un ensemble élargi de journaux de sécurité à davantage de clients sans frais supplémentaires. Cette décision fait suite aux révélations selon lesquelles des pirates basés en Chine ont exploité les vulnérabilités de l’infrastructure cloud de Microsoft pour accéder aux données de messagerie de plusieurs agences gouvernementales et fonctionnaires américains.

Les membres du personnel de sécurité du département d’État américain ont découvert une opération d’espionnage chinoise à la mi-juin 2023 en utilisant des journaux de données anormales disponibles uniquement dans le niveau premium du service Cloud de Microsoft. Une option « payante » qui a suscité des critiques sévères à l’égard de Microsoft de la part de responsables américains et d’experts en cybersécurité. La société facturait des frais supplémentaires pour ces fonctions de sécurité essentielles.

Pour remédier à cette situation, Microsoft a décidé de modifier ses prix et de fournir « l’accès à des journaux de sécurité cloud plus étendus pour tous nos clients dans le monde sans frais supplémentaires » à partir de septembre 2023. De plus, la durée de conservation des journaux par défaut sera désormais de 180 jours, contre 90 jours auparavant.

Bien que la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency ait qualifié cette initiative de « pas en avant significatif vers l’avancement des principes de sécurité par la conception« , certaines critiques persistent. Le sénateur Ron Wyden a déclaré que le changement de prix n’était pas suffisant pour remédier aux violations passées, soulignant que Microsoft semblait privilégier la monétisation des produits complémentaires de cybersécurité plutôt que de fournir des systèmes sécurisés de base.

Malgré cela, Microsoft a souligné qu’il était en étroite collaboration avec la CISA (2)pour répondre aux besoins de sécurité en constante évolution du monde moderne. L’enquête sur l’opération de piratage en Chine se poursuit, alors que les autorités cherchent à comprendre comment une telle attaque sophistiquée a pu se produire.

Une fuite de données inattendue pour VirusTotal

Une fuite de données inattendue a secoué le monde de la cybersécurité en juin dernier. Un fichier de clients VirusTotal s’est retrouvé accidentellement sur Internet, exposant une liste de 5 600 noms, parmi lesquels figuraient des employés des services secrets américains de la NSA et des services de renseignement allemands.

VirusTotal est essentiellement une immense base de données de logiciels malveillants. Les utilisateurs peuvent soumettre des fichiers suspects ou des liens vers des sites Web douteux, qui sont ensuite comparés aux bases de données de 70 fabricants d’antivirus pour détecter toute activité suspecte. Cela a permis la création d’une archive mondiale d’outils d’attaque numérique, une précieuse bibliothèque de codes malveillants. Cependant, cette plateforme n’est pas exempte de critiques, car elle peut potentiellement exposer involontairement des données confidentielles, comme l’a averti l’Office fédéral de la sécurité de l’information (BSI) l’année dernière.

Révélations troublantes sur la liste divulguée

La liste, 5 600 clients de VirusTotal, comprend des organismes gouvernementaux de premier plan tels que le Cyber Command américain, le FBI, le département américain de la Justice, la NSA ou encore le service de renseignement allemand MAD. De nombreuses entreprises allemandes sont également concernées, notamment la Deutsche Bahn, la Bundesbank, Allianz, BMW, Mercedes-Benz et Deutsche Telekom. Cette fuite suscite des inquiétudes quant à l’utilisation abusive des données pour l’ingénierie sociale et les attaques de phishing ciblées. Alertés, pas de doute que les « clients » concernés ont changé d’adresse électronique et redoublé de prudence.

Les implications de la fuite de données

Bien que les mots de passe ne soient pas affectés par cette fuite, la liste divulguée permet d’identifier les personnes en charge de la sécurité informatique et de la lutte contre les logiciels malveillants au sein des organisations concernées. Cela pourrait ouvrir la voie à des tentatives d’attaques ciblées contre ces individus. Ce qui rend cette fuite encore plus folle, c’est que VirusTotal appartient à Google. Cette situation soulève des questions sur la sécurité et le contrôle des données chez Google.

Google a rapidement supprimé la liste de la plateforme dès qu’ils ont été informés de la fuite. Ils se sont également engagés à améliorer leurs processus internes et leurs contrôles techniques pour éviter de tels incidents à l’avenir. Le BSI, tout en utilisant VirusTotal comme source d’informations, conseille aux autorités fédérales de ne pas télécharger de fichiers sur cette plateforme. Un courriel de 2022, temporairement retrouvé sur la plateforme de sécurité, montre l’importance de VirusTotal en termes de sécurité informatique et quelles informations critiques peuvent s’y retrouver. Dans ce mail, l’Association allemande pour l’ingénierie des machines et des installations (VDMA) a envoyé un lien vers un portail Web du ministère de l’Intérieur de Rhénanie-Palatinat en tant que service pour ses membres – avec le mot de passe associé.

D’autres entreprises touchées par la fuite, telles que Deutsche Telekom, ont également pris des mesures pour informer leurs employés et prévenir les éventuelles attaques.

Threads : fausse application aux couleurs du Twitter de META

Le 5 juillet 2023, l’application Threads, concurrente directe de Twitter développée par Meta, a été lancée aux Etats-Unis et a atteint en quatre jours plus de 100 millions d’utilisateurs, dépassant de loin les précédents records établis par ChatGPT et TikTok. Son indisponibilité actuelle en Europe a encouragé des développeurs malveillants à créer une application jumelle portant quasiment le même nom « Threads for Insta » sur l’Apple Store.

Créée par l’entreprise SocialKit LTD, qui avait déjà créé une fausse application ChatGPT, l’application Threads for Insta reprend les codes graphiques d’Instagram, réseau social auquel la vraie application Threads est liée. Son logo ressemble fortement à celui d’Instagram et incite l’utilisateur à penser qu’il s’agit de l’application légitime. Cette application jumelle est déjà classée à la 5ème place en nombre de téléchargements sur l’Apple Store, et numéro 1 dans la rubrique des réseaux sociaux !

Autre information clé, l’application Threads for Insta indique utiliser de l’intelligence artificielle pour émettre des « threads » alors que l’application officielle ne propose pas cette fonctionnalité.

Quel danger pour les utilisateurs ?

Contrairement à la véritable application Threads, cette supercherie n’est pas gratuite : seule la période d’essai l’est et son utilisation, une fois celle-ci expirée, est payante. Si l’utilisateur n’annule pas son inscription, il sera facturé 2,99 euros par semaine, ou 29,99 euros par mois, ou bien 89,99 euros par an. Pour l’instant, aucune cyberattaque n’a été reportée suite à l’utilisation de cette application. Cependant, les utilisateurs doivent rester vigilants pour ne pas tomber dans le piège d’un hackeur.

Comment être sûr de télécharger la véritable application Threads ?

L’application n’est pour l’instant pas disponible en Europe et aucune date de sortie n’a été annoncée. Toute application dont le lancement a eu un fort impact médiatique est sujette à des tentatives d’usurpation à des fins commerciales (comme c’est le cas ici de Threads for Insta), de collection de données personnelles (revendues par la suite sur le darknet), ou dans le pire des cas, de vol de coordonnées bancaires ou d’informations permettant de lancer une campagne de phishing (ou hameçonnage, technique utilisée par des fraudeurs pour obtenir des renseignements personnels dans le but de perpétrer une usurpation d’identité).

« Afin de ne pas se faire piéger, l’utilisateur devra tout d’abord rechercher le site officiel de l’entreprise qui, lui, comportera un lien vers l’Apple Store pour effectuer le téléchargement de l’application. confirme à DataSecurityBreach.fr Cassie Leroux, Directrice Produit chez Mailinblack. Il pourra également vérifier assidûment le logo de l’application, les captures d’écran disponibles sur l’Apple Store, ainsi que les conditions générales de vente et d’utilisation.« 

130 failles corrigées en juillet pour Microsoft

Le Patch Tuesday de ce mois de juillet comprend des correctifs pour 130 CVE, ce qui en fait le plus vaste Patch Tuesday de l’année 2023 jusqu’à présent. Sur les 130 CVE corrigées ce mois-ci, neuf sont jugées critiques et 121 importantes. Ce mois-ci, cinq vulnérabilités ont été exploitées par des hackers sous forme de zero days et Microsoft a publié une alerte concernant l’utilisation malveillante de Microsoft Signed Drivers. »

« Deux vulnérabilités zero-day de contournement des fonctionnalités de sécurité dans Microsoft Outlook (CVE-2023-35311) et Windows SmartScreen (CVE-2023-32049) ont été exploitées dans la nature par des attaquants. Les détails de l’exploitation n’étaient pas disponibles au moment de la publication des mises à jour du Patch Tuesday, mais il semble que les attaquants aient pu avoir recours à l’ingénierie sociale pour convaincre une cible de cliquer sur une URL malveillante. Dans les deux cas, les messages d’avertissement de sécurité conçus pour protéger les utilisateurs ont été contournés. » indique à DataSecurityBreach.fr Satnam Narang, Senior Staff Research Engineer chez Tenable.

Des chercheurs du Threat Analysis Group (TAG) de Google ont révélé un zero day dans le Windows Error Reporting de Microsoft (CVE-2023-36874) qui pourrait permettre à un attaquant de bénéficier de privilèges administratifs. En outre, le Microsoft Threat Intelligence Center (MSTIC) a révélé un zero day dans Windows MSHTML Platform (CVE-2023-32046). Pour exploiter cette faille, il faut convaincre un utilisateur d’ouvrir un fichier spécialement conçu, soit par mail, soit par l’intermédiaire d’un vecteur d’attaque en ligne. Il est également intéressant de noter la présence de mises à jour cumulatives pour Internet Explorer. Malgré l’abandon d’Internet Explorer 11, certains de ses composants, dont MSHTML et EdgeHTML, sont toujours pris en charge par plusieurs versions de Windows Server, ce qui explique pourquoi des correctifs ont été publiés pour ces produits.

Microsoft a également corrigé la CVE-2023-36884, une faille d’exécution de code à distance dans Microsoft Windows et Office qui a été exploitée dans la nature en tant que zero day, et qui a été utilisée dans des attaques ciblées via des documents Microsoft Office corrompus. Ces attaques ont été attribuées à un acteur malveillant connu sous le nom de Storm-0978 ou DEV-0978, qui serait basé en Russie. Storm-0978 est connu pour mener des attaques de ransomware et d’extorsion uniquement, y compris des campagnes de vol d’informations d’identification, contre des cibles en Ukraine, en Amérique du Nord et en Europe.

Enfin, Microsoft a également publié des conseils concernant l’utilisation malveillante de pilotes signés dans le cadre de son programme Microsoft Windows Hardware Developer Program (MWHDP). Il est apparu que certains comptes de développeurs du Microsoft Partner Center soumettaient des pilotes malveillants afin d’obtenir une signature Microsoft. L’utilisation abusive de ces pilotes signés a été découverte dans le cadre d’une activité de post-exploitation, qui exigeait qu’un attaquant obtienne d’abord des privilèges administratifs sur le système ciblé avant d’exécuter les pilotes signés malveillants. Ces comptes de développeurs ont été suspendus et, grâce aux récentes mises à jour de sécurité de Windows, les pilotes malveillants sont désormais considérés comme non fiables.

Le cheval de Troie WISE REMOTE : un infostealer, RAT, bot DDoS et ransomware réunis

Le monde de la cybercriminalité ne cesse d’évoluer avec l’apparition de nouveaux malwares sophistiqués. Le dernier en date, WISE REMOTE, a été récemment mis en lumière par les experts en cybersécurité de CYFIRMA. Conçu comme un service malveillant (MaaS, Malware-as-a-Service) disponible sur le darknet, il se distingue par sa capacité à se transformer en infostealer, RAT, bot DDoS et ransomware. En quelques semaines seulement, plus de 1000 victimes ont été touchées. Cette menace multifonctionnelle, particulièrement visée sur les systèmes Windows, suscite une préoccupation majeure dans le monde de la cybersécurité.

Aussi sinistre que polyvalent, WISE REMOTE est un malware particulièrement pernicieux découvert récemment sur des forums de pirates informatiques [preuve qu’ils ne sont pas si pro que ça, NDR]. Il est constamment amélioré par ses développeurs qui en assurent la promotion à travers des preuves d’efficacité diffusées sur Discord et Telegram.

Cet infostealer, dont le code est écrit en Go, est également compatible avec les langages de programmation C++, C# et Python, ce qui démontre son niveau d’adaptabilité.

Il s’attaque principalement aux systèmes d’exploitation Windows, notamment les versions 8, 10 et 11. Pour se soustraire aux systèmes de détection d’antivirus, WISE REMOTE utilise une panoplie d’astuces ingénieuses, et chiffré toutes les communications avec son serveur C2 basé en Suisse.

Couteau Suisse de la malveillance

Il s’agit d’un véritable ‘couteau suisse’ du malware, qui sait à la fois collecter des informations système, créer un shell inversé, télécharger et exécuter des fichiers supplémentaires, extraire des informations sensibles des navigateurs, voler des données de portefeuilles de cryptomonnaie, interagir avec des sites web sans consentement, capturer des écrans, et même modifier des journaux système pour masquer son activité malveillante.

Grâce à son tableau de bord sophistiqué, l’opérateur de WISE REMOTE peut surveiller jusqu’à 10 000 ordinateurs infectés simultanément et donner des instructions générales, notamment pour déclencher une attaque DDoS.

À l’heure actuelle, WISE REMOTE Stealer dispose des fonctionnalités suivantes :

Collecte d’informations système et création d’un shell inversé ;
Téléchargement et exécution de fichiers supplémentaires ;
Extraction d’informations à partir des navigateurs (mots de passe enregistrés, cookies, données de cartes bancaires, favoris, historique de navigation, liste des extensions) ;
Vol de données à partir de portefeuilles de cryptomonnaie ;
Ouverture de sites web et interaction avec eux sans le consentement de la victime ;
Capture d’écran ;
Téléchargement de fichiers dans le dossier AppData ;
Création et personnalisation d’agents malveillants ou de modules pour mener des attaques ciblées ;
Modification des journaux système, suppression d’enregistrements pour masquer l’activité malveillante.
Le tableau de bord permet de surveiller jusqu’à 10 000 ordinateurs infectés. L’opérateur a également la possibilité de donner des instructions générales, par exemple, pour effectuer une attaque DDoS ou d’autres actions malveillantes.

Le malware est écrit en Go, bien que les développeurs utilisent également C++, C# et Python. WISE REMOTE vise principalement les systèmes Windows (versions 8, 10 et 11). Diverses astuces sont utilisées pour contourner les antivirus, et les communications avec le serveur C2 (basé en Suisse) sont chiffrées.

Les modules côté client sont importés via le cloud, les données volées sont enregistrées sur le disque (dans le dossier /temp) et effacées après l’envoi. Le builder fourni aux abonnés permet de personnaliser les icônes (adaptées aux méthodes de distribution du malware choisies et à la chaîne d’infection) ; les versions finales pèsent généralement moins de 100 Ko.

LetCall : un logiciel pirate qui dirige vers un centre d’appel malveillant !

Le code malveillant LetCall intercepte les appels téléphoniques des clients de banques afin de les diriger vers des centres d’appels pirates !

Les experts de ThreatFabric ont étudié la boîte à outils Letscall, qui est utilisée pour le phishing vocal en Corée du Sud. Une caractéristique intéressante de ces attaques est que si la victime essaie d’appeler la banque, le logiciel malveillant intercepte son appel et redirige la victime vers un centre d’appels pirate. En 2022, une attaque similaire avait été detectée. Elle avait été baptisée FakeCalls. Une fois installé, LetCal redirige les appels des victimes vers un centre d’appel contrôlé par des pirates. Là, des opérateurs spécialement formés, se faisant passer pour de vrais employés de banque, peuvent récupérer, sans mal, des informations confidentielles de victimes sans méfiance.

Le groupe derrière Letscall comprend des développeurs Android, des concepteurs, des développeurs d’interface et de backend, et des opérateurs de centres d’appels spécialisés dans les attaques vocales et l’ingénierie sociale. Les experts décrivent Letscall comme un logiciel espion multifonctionnel ou RAT (cheval de Troie d’accès à distance, « cheval de Troie d’accès à distance »). Les victimes téléchargent LetsCall via un site qui imitait la page officielle Google Play Store. L’une des applications a des messages vocaux pré-enregistrés permettant de « discuter » avec le client qui essaie d’appeler sa banque ! (TF)

Zimbra demande de corriger manuellement une vulnérabilité

Les développeurs de Zimbra demandent aux administrateurs de corriger manuellement une vulnérabilité zero-day qui est déjà activement exploitée par des pirates pour compromettre les serveurs de messagerie Zimbra Collaboration Suite (ZCS).

Comme il n’y a pas encore de correctif, les administrateurs sont priés de se protéger temporairement manuellement. Actuellement, la vulnérabilité n’a pas encore reçu d’identifiant CVE, mais on sait qu’il s’agit d’un bogue XSS découvert par des spécialistes du Google Threat Analysis Group. Bien que Zimbra ne signale pas que le problème est déjà utilisé dans des attaques, Maddie Stone de Google TAG met en garde à ce sujet. Selon elle, la vulnérabilité XSS a été découverte par des spécialistes lors de l’étude d’une cyberattaque ciblée.

Windows Update Restored : mettre à jour votre Windows 95

Un projet indépendant, Windows Update Restored vise à faciliter la mise à jour des anciennes versions de Windows, notamment Win95, 98 et NT 4.0. Attention, danger en cas de connexion web d’OS obsolètes !

Voilà qui est original. Le site Windows Update Restored, mis en place par des amateurs d’ordinateurs rétro, donne accès aux pages Windows Update perdues. Mission, permettre la mise à jour de vieux, trés vieux Windows. L’équipe du projet espère aider ceux qui installent et mettent à niveau les systèmes Windows 95, NT 4.0, 98, Me, 2000 et XP. Le fait est que les anciennes versions de Windows reposaient principalement sur le travail de l’application Web Windows Update, et non sur les outils de mise à jour intégrés, comme c’est le cas actuellement. Et vers la mi-2011, Microsoft a fermé la version du site qui pouvait analyser et mettre à jour Windows 95 et 98.

Le site Windows Update Restored est une version légèrement modifiée du site de Microsoft, un clone du site Windows Update v3.1 (datant de 1997) qui couvre Windows 95, NT 4.0 et Windows 98 (et SE). Le site n’utilise pas SSL ou TLS, donc les anciennes versions d’Internet Explorer peuvent toujours y accéder. Pour accéder aux mises à jour, vous aurez besoin d’au moins Internet Explorer 5.

Étant donné que ce navigateur ne peut plus être téléchargé directement depuis Microsoft, le site Windows Update Restored propose des liens de téléchargement pour IE5 et IE5.5 dans toutes les langues prises en charge.

Pour rappel, à utiliser à vos risques et périls. Les mises à jour pour Windows 95 ont été stoppées il y a 22 ans, et que Windows 98 et ME ont cessé de recevoir des mises à jour en 2006.

Les vulnérabilités critiques de ColdFusion sont déjà exploitées par des pirates

Adobe vient de corriger des failles visant son outil ColdFusion. Des hackers malveillants exploitent déjà les vulnérabilités.

Adobe a corrigé des vulnérabilités critiques d’exécution de code dans ColdFusion. La semaine dernière, Adobe a signalé un problème de contournement d’authentification ColdFusion (CVE-2023-29298). Une faille découverte par la société Rapid7. Une seconde vulnérabilité d’exécution de code à distance de pré-authentification (CVE-2023-29300) avait été mise à jour par CrowdStrike.

La vulnérabilité critique CVE-2023-29300 est associée à la désérialisation (9,8 points sur l’échelle CVSS) et peut être utilisée par des visiteurs non autorisés pour exécuter à distance des commandes sur des serveurs vulnérables Coldfusion 2018, 2021 et 2023.

Le 14 juillet, Adobe a publié un correctif « urgent » pour une autre vulnérabilité, CVE-2023-38203, également découverte dans Project Discovery. Selon les chercheurs, cette vulnérabilité permet d’exploiter CVE-2023-29300 et d’exécuter du code à distance.

Selon Rapid7, des pirates utilisent déjà des chaînes d’exploit, combinant l’utilisation de CVE-2023-29298 avec un exploit du rapport Project Discovery. Les pirates utilisent ces exploits pour contourner la sécurité, installer des shells [portes dérobées] sur des serveurs ColdFusion vulnérables et obtenir un accès à distance aux appareils. Les shells se trouvent généralement dans le dossier : .\ColdFusion11\cfusion\wwwroot\CFIDE\ckeditr.cfm.

Pendant ce temps, les mises à jour de juillet de Microsoft corrigent 132 vulnérabilités dans les produits de la société, dont six 0day activement exploités, ainsi que 37 bogues qui permettent l’exécution de code arbitraire à distance. Alors qu’un total de 37 bogues RCE ont été corrigés ce mois-ci, Microsoft affirme que seuls neuf d’entre eux sont jugés critiques. Dans le même temps, l’un des problèmes RCE reste non corrigé et est activement utilisé dans des attaques déjà découvertes par de nombreux spécialistes de la sécurité de l’information.

Scanner les internautes pour lutter contre la pédopornographie

Plus de 150 scientifiques ont signé une lettre ouverte exprimant leurs inquiétudes concernant une proposition de la Commission européenne. Cette proposition demanderait aux plates-formes technologiques de scanner automatiquement les appareils des utilisateurs à la recherche de contenu pédopornographique. Les scientifiques soulignent les problèmes potentiels liés à la cybersécurité et à la confidentialité, ainsi que les limites techniques de cette approche.

Inquiétudes concernant la proposition de scannage des appareils : La proposition de la Commission européenne vise à lutter contre la pédopornographie en exigeant que les services de messagerie, tels que WhatsApp, scannent les messages à la recherche de contenu interdit. Les scientifiques mettent en évidence le fait que la principale méthode actuelle de détection de la pédopornographie consiste à comparer les images existantes avec une base de données d’images hashées. Cependant, cette approche peut être contournée en apportant de légères modifications aux images. De plus, la proposition exige que les nouvelles images soient scannées à la recherche de comportements de grooming grâce à l’utilisation de l’apprentissage machine. Bien que cette méthode puisse être précise, elle entraîne également des erreurs et des faux positifs, ce qui peut avoir un impact considérable sur la confidentialité des utilisateurs.

Conséquences pour la vie privée et la cybersécurité : Les auteurs de la lettre ouverte expriment leurs préoccupations quant à l’impact de la proposition sur le cryptage bout-à-bout, une mesure de protection de la confidentialité de plus en plus utilisée dans les services de messagerie. La proposition suggère l’utilisation du « client-side scanning » (CSS), qui impliquerait le suivi des activités de l’utilisateur sur son appareil. Les scientifiques craignent que cela puisse être utilisé à des fins abusives et entraîner une surveillance généralisée. De plus, ils soulignent le risque de mission creep, où le CSS pourrait être utilisé non seulement pour détecter des contenus pédopornographiques, mais également pour d’autres formes de criminalité ou pour restreindre la liberté d’expression.

Réflexions !

Les scientifiques cosignataires de la lettre mettent en garde contre les conséquences potentiellement négatives de la proposition de la Commission européenne sur la vie privée et la cybersécurité des citoyens de l’UE. Ils soulignent que cette approche ne garantit pas une réelle efficacité dans la lutte contre la pédopornographie, car les auteurs de tels contenus pourraient simplement chercher refuge ailleurs. La réglementation proposée suscite donc des préoccupations quant à son respect de la vie privée et à sa faisabilité technique. Il est essentiel de trouver un équilibre entre la protection des victimes de la pédopornographie et le respect des droits fondamentaux des utilisateurs.

Les critiques de la proposition soulignent également que des approches alternatives pour lutter contre la pédopornographie sont disponibles. Par exemple, la collaboration étroite entre les autorités compétentes et les plateformes technologiques pourrait permettre de signaler rapidement et efficacement tout contenu illicite. De plus, des mesures préventives telles que l’éducation et la sensibilisation du public pourraient contribuer à réduire la diffusion de ce type de contenu.

0Day Ultimate Member WordPress Plugin : 200 000 sites impactés

La vulnérabilité critique CVE-2023-3460 dans le plugin Ultimate Member pour WordPress vous permet d’ajouter un compte avec des privilèges d’administrateur sur le site, en contournant les mesures de sécurité. Des hackers malveillants l’ont adoptée.

Le plugin Ultimate Member est conçu pour faciliter l’enregistrement et la gestion des comptes sur le site ; il vous permet d’ajouter des profils d’utilisateurs, de leur attribuer des rôles, de créer des champs personnalisés dans des formulaires Web, des listes de membres de la communauté, etc.

Actuellement, cette extension WordPress compte plus de 200 000 installations actives. La vulnérabilité CVE-2023-3460 (9,8 points sur l’échelle CVSS) appartient à la classe d’élévation de privilèges et est causée par une protection imparfaite des clés de métadonnées contre la manipulation.

Le fait est qu’à cette fin, le membre ultime utilise des listes de blocage et les vérifie chaque fois qu’un utilisateur tente d’enregistrer une clé lors de la création d’un compte.

Il s’est avéré que ce mécanisme peut être contourné en forçant le plugin à modifier la valeur de wp_capabilities pour le nouvel utilisateur.

Au cours d’attaques actuelles, les pirates informatiques en possession de l’exploit créent des comptes et utilisent la faille pour modifier les métadonnées afin de s’inscrire dans le groupe d’administrateurs, d’obtenir un accès complet au site WordPress et d’installer une extension CMS malveillante via le panneau d’administration.

Il est fortement conseillé aux utilisateurs de toutes les versions du plugin, y compris la 2.6.6, qui a été publiée le 29 juin 2023, d’installer la version 2.6.7, de réinitialiser tous les mots de passe sur le site et de rechercher les comptes inconnus avec le rôle d’administrateur.

Les 25 vulnérabilités à la mode chez les pirates !

L’organisation MITRE a récemment publié une liste des 25 vulnérabilités et bogues logiciels les plus dangereux qui ont suscité des préoccupations chez les utilisateurs et les entreprises du monde entier au cours des deux dernières années.

Cette initiative vise à attirer l’attention de la communauté de la sécurité de l’information sur ces failles critiques. En plus des vulnérabilités classiques, MITRE a également inclus des erreurs de configuration, des bogues et des implémentations incorrectes dans cette liste exhaustive.

La gravité de ces vulnérabilités peut entraîner des problèmes sérieux, allant de la prise de contrôle de systèmes cibles par des attaquants à la possibilité de voler des données et de provoquer des pannes d’applications. Dans le cadre de l’élaboration de cette liste, MITRE a étudié 43 996 vulnérabilités répertoriées par le National Institute of Standards and Technology (NIST) des États-Unis, en se basant sur leur niveau de gravité. Le catalogue CISA Known Exploited Vulnerabilities (KEV) a également été pris en compte. L’objectif de MITRE est de fournir à la communauté une compréhension claire de certains problèmes logiciels majeurs.

MITRE, l’organisation bien connue pour ses contributions à la sécurité informatique, vient de rendre publique une liste inquiétante des 25 vulnérabilités logicielles les plus dangereuses. Cette compilation, qui a suscité l’attention de la communauté mondiale de la sécurité de l’information, met en évidence les failles qui ont tourmenté les utilisateurs et les entreprises au cours des deux dernières années.

Top 5
– Out-of-bounds Write
– Improper Neutralization of Input During Web Page Generation (‘Cross-site Scripting’)
– Improper Neutralization of Special Elements used in an SQL Command (‘SQL Injection’)
– Use After Free
– Improper Neutralization of Special Elements used in an OS Command (‘OS Command Injection’)

La liste de MITRE ne se limite pas aux vulnérabilités classiques telles que les erreurs de programmation ou les faiblesses connues. Elle inclut également des erreurs de configuration, des bogues et des implémentations incorrectes. La diversité des failles répertoriées témoigne de l’ampleur des défis auxquels sont confrontés les développeurs et les utilisateurs de logiciels.

L’impact de ces vulnérabilités est considérable

Les attaquants peuvent exploiter ces failles pour prendre le contrôle de systèmes cibles, voler des données sensibles et causer des pannes d’applications. Face à ces risques, MITRE estime qu’il est essentiel de sensibiliser la communauté de la sécurité de l’information à ces problèmes majeurs.

La méthodologie utilisée par MITRE pour établir cette liste est rigoureuse. L’organisation a analysé pas moins de 43 996 vulnérabilités répertoriées par le National Institute of Standards and Technology (NIST) des États-Unis, en se concentrant sur leur niveau de gravité. En outre, elle a pris en compte le catalogue CISA Known Exploited Vulnerabilities (KEV), qui recense les vulnérabilités exploitées.

Calculer la gravité des vulnérabilités

Selon MITRE, la création de cette liste s’est appuyée sur une formule qui permet de calculer la gravité des vulnérabilités. Les scores CVSS (Common Vulnerability Scoring System) ont également été pris en compte pour évaluer la gravité de chaque vulnérabilité. Ainsi, la liste résultante met en évidence les problèmes logiciels les plus critiques, touchant une large gamme de logiciels qui ont été publiés ces deux dernières années.

L’objectif de MITRE est de fournir à la communauté une compréhension claire et approfondie de ces problèmes logiciels majeurs. En rendant cette liste publique, l’organisation cherche à sensibiliser les développeurs, les entreprises et les utilisateurs aux risques auxquels ils sont confrontés.

La publication de cette liste ne vise pas seulement à attirer l’attention sur les vulnérabilités, mais aussi à encourager les acteurs de l’industrie à prendre des mesures proactives pour remédier à ces failles. En identifiant et en comprenant ces vulnérabilités, la communauté de la sécurité de l’information peut développer des stratégies pour renforcer la sécurité des systèmes, améliorer les pratiques de développement et mettre en place des mesures de protection efficaces.

Il est essentiel de noter que la liste de MITRE ne représente pas un classement statique et immuable. Les vulnérabilités évoluent avec le temps et de nouvelles failles peuvent être découvertes. Néanmoins, cette liste offre un point de départ précieux pour identifier les problèmes les plus urgents et les plus préoccupants.

Proxy jacking : détournement SSH

Proxy jacking : Des hackers malveillants détournent les serveurs SSH en les attachant à un réseau proxy.

Les attaques en ligne sont devenues une préoccupation majeure pour les entreprises et les utilisateurs individuels. Une nouvelle menace a été identifiée par les experts d’Akamai Technologies, mettant en évidence une campagne de proxy jacking qui cible les serveurs SSH vulnérables. Les attaquants exploitent les serveurs pour lancer un service Docker qui utilise la bande passante de la victime pour alimenter un réseau proxy commercial.

Cette technique, moins visible que le cryptojacking, offre aux attaquants un moyen discret de générer des avantages financiers en utilisant la bande passante des victimes. Dans cet article, nous allons examiner de plus près cette menace croissante et discuter des mesures que vous pouvez prendre pour protéger vos serveurs SSH contre les attaques de proxy jacking.

Les attaques de proxy jacking

Les attaques de proxy jacking sont une méthode sophistiquée utilisée par les attaquants pour détourner les serveurs SSH vulnérables. Une fois qu’ils ont obtenu un accès à distance au système, les attaquants déploient un service Docker qui partage le canal Internet de la victime avec un réseau proxy commercial. Contrairement au cryptojacking, cette attaque est beaucoup moins visible, ce qui réduit considérablement le risque de détection précoce. Les attaquants utilisent cette méthode pour obtenir des avantages financiers en exploitant la bande passante supplémentaire de la victime, pour laquelle ils reçoivent une récompense du propriétaire du service proxy.

Les chercheurs notent que, contrairement au cryptojacking, de telles attaques sont beaucoup plus discretes : elles chargent beaucoup moins de ressources, ce qui réduit le risque de détection. L’objectif : obtenir des avantages financiers, seuls les proxyjackers n’utilisent pas la puissance de l’ordinateur, mais la bande passante supplémentaire de la victime, pour laquelle ils reçoivent une récompense du propriétaire du service proxy – comme Peer2Profit ou Honeygain.

Le rôle des services proxy

Les services de proxy de trafic sont des outils légaux couramment utilisés par les annonceurs et d’autres utilisateurs. Les participants à ces réseaux proxy installent volontairement un logiciel spécialisé sur leurs machines, permettant ainsi le partage de leur bande passante inutilisée avec d’autres appareils. Malheureusement, ces outils et services ne sont pas à l’abri des abus. Les attaquants exploitent depuis longtemps les proxys pour masquer la source du trafic malveillant et recherchent activement des services qui offrent un anonymat similaire.

Détection d’une campagne de proxy jacking

Dans cette campagne de proxy jacking, les pirates informatiques ont réussi à installer un script Bash obscurci après avoir détourné un serveur vulnérable. Ce script recherche et met fin à tous les processus concurrents, puis lance un service Docker pour partager la bande passante de la victime. Une analyse plus approfondie a révélé que le logiciel malveillant obtenait toutes les dépendances nécessaires du serveur Web compromis, y compris un outil de ligne de commande Curl déguisé en fichier CSS (csdark.css). (Akamai)

Une nouvelle méthode de piratage révèle les clés secrètes des appareils via la LED d’alimentation

Une équipe de chercheurs de l’Université Ben Gourion et de l’Université Cornell ont trouvé un moyen de récupérer les clés secrètes des appareils cibles en analysant la LED d’alimentation.

Une équipe de chercheurs de l’Université Ben Gourion et de l’Université Cornell a récemment fait une découverte inquiétante en matière de sécurité informatique. Ils ont trouvé un moyen de récupérer les clés secrètes des appareils cibles en analysant la LED d’alimentation. Cette méthode, basée sur l’analyse des variations de luminosité, permet à un attaquant potentiel de dérober des clés cryptographiques en utilisant une caméra de smartphone ou une caméra de surveillance. Dans cet article, nous explorerons les détails de cette découverte et ses implications pour la sécurité des données.

Le lien entre la consommation électrique et la luminosité de la LED

Les chercheurs expliquent dans leur rapport que les calculs effectués par le processeur d’un appareil ont un impact direct sur sa consommation électrique, ce qui se reflète dans la luminosité de la LED d’alimentation. Ils ont découvert que ces changements de luminosité peuvent être exploités pour extraire les clés cryptographiques d’un appareil. En analysant les variations rapides de luminosité de la LED, un attaquant peut utiliser l’effet de « parallaxe temporelle » de la caméra pour capturer les émissions physiques.

Les résultats des tests

Les chercheurs ont réalisé plusieurs tests pour valider leur méthode de piratage via la LED d’alimentation. Ils ont réussi à récupérer avec succès une clé ECDSA de 256 bits à partir d’une carte à puce en analysant l’enregistrement vidéo du scintillement de la LED. Dans un autre test, ils ont extrait une clé SIKE de 378 bits à partir d’un téléphone Samsung Galaxy S8. Dans ce cas, ils ont pointé la caméra d’un iPhone 13 vers la LED d’alimentation des haut-parleurs Logitech Z120 connectés au hub USB. Ces tests démontrent l’efficacité de la méthode et la vulnérabilité des appareils face à cette nouvelle forme de piratage.

Les conditions nécessaires pour une attaque réussie

Pour qu’une attaque réussisse, plusieurs conditions doivent être remplies. Tout d’abord, la caméra utilisée par l’attaquant doit être capable de capturer les variations de luminosité de la LED à une distance de 16 mètres du dispositif cible. De plus, la LED d’alimentation doit être en ligne de mire directe de la caméra. Ces exigences peuvent sembler restrictives, mais avec l’avancée des technologies de caméra, il est probable que les attaquants puissent contourner ces limitations à l’avenir.

Une entreprise accusée d’utiliser des données cellulaires pour évaluer la fiabilité de milliards d’utilisateurs

Une entreprise américaine, en collaboration avec une société de détection de fraude, est actuellement confrontée à des accusations portées par une organisation européenne de défense des droits numériques. Ils se serviraient de milliards de données de téléphones portables sans autorisation.

Ces allégations soutiennent que les lois sur la confidentialité ont été violées par la collecte et le transfert de données cellulaires de la moitié de la population mondiale, utilisées ensuite pour établir des scores personnalisés de fiabilité pour chaque individu. Cette affaire, déposée auprès de l’Autorité belge de protection des données par le Centre européen pour les droits numériques (noyb), met en cause BISC, une société de télécommunications opérant avec plus de 500 opérateurs mobiles dans plus de 200 pays, TeleSign, une entreprise spécialisée dans l’intelligence artificielle et la prévention de la fraude, ainsi que leur société mère, Proximus.

Les accusations portées contre BISC et TeleSign font suite à un article paru en mars 2022 dans le journal Le Soir, qui révélait que le fournisseur de télécoms collectait des données sur l’activité téléphonique des clients et les partageait secrètement avec TeleSign. Ces données incluaient des informations telles que le type de technologie utilisée pour passer des appels ou des SMS, la fréquence et la durée des appels.

Grâce à l’utilisation d’un algorithme sophistiqué, TeleSign attribue ensuite à chaque utilisateur des « scores de confiance » qui sont prétendument utilisés par des géants de l’industrie tels que Microsoft, Salesforce et TikTok pour décider si les utilisateurs doivent être autorisés à créer des comptes.

Classement par activité téléphonique !

Cependant, lorsque certains plaignants ont demandé l’accès à leurs propres données conformément au Règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’Union européenne, ils ont découvert qu’ils avaient effectivement été classés par TeleSign en fonction de leur activité téléphonique. Dans un exemple cité dans la plainte, l’un des plaignants s’est vu attribuer un niveau de risque qualifié de « moyen-faible« .

Bien que le RGPD autorise certaines concessions en matière de protection de la vie privée, notamment dans le cadre de la détection des fraudes et des utilisations malveillantes des réseaux et services, la plainte soutient que l’étendue de l’activité de TeleSign et de BISC est injustifiée. Selon les plaignants, « le transfert systématique et massif de tous les numéros de téléphone à TeleSign pour qu’il puisse attribuer une note à chaque numéro n’est pas proportionné ». Ils estiment que cela revient à surveiller tous les utilisateurs dont les communications passent par BISC, alors que la conservation systématique de telles données à des fins policières et judiciaires n’est autorisée que dans des cas très précis.

Violation du RGPD ?

De plus, les plaignants allèguent que ce système de classement viole l’interdiction du RGPD de profiler les individus à l’aide d’algorithmes prédictifs. En effet, la loi interdit « le traitement automatisé de données à caractère personnel… pour évaluer certains aspects personnels relatifs à une personne physique, notamment pour analyser ou prédire des facteurs concernant les performances au travail, la situation économique, la santé, les préférences personnelles, les intérêts, la fiabilité, le comportement, la localisation ou les mouvements de cette personne physique« .

En outre, la plainte souligne que les transferts de données de BISC à une société basée en Californie exposent potentiellement les informations des citoyens européens aux forces de l’ordre américaines, ce qui soulève des préoccupations supplémentaires quant à la protection de la vie privée des utilisateurs.

Un porte-parole de TeleSign a répondu à la plainte en affirmant que l’entreprise avait mis en place un programme de confidentialité des données, conformément aux réglementations mondiales telles que le RGPD et la loi californienne sur la protection des consommateurs. L’entreprise affirme également revoir en permanence ses politiques et pratiques internes pour se conformer à l’évolution du paysage réglementaire.

Le Centre européen pour les droits numériques demande à l’autorité belge des données d’agir en faveur des plaignants. Ils réclament l’arrêt des transferts de données de BISC et le traitement des données par TeleSign. De plus, ils demandent une amende pouvant atteindre 236 millions d’euros (257,4 millions de dollars), correspondant à 4 % du chiffre d’affaires annuel de Proximus, conformément au RGPD et la législation européenne.

Marseille : un consortium d’industriels pour le 1er Campus Cyber méditerranéen

Marseille future capitale de la cyber sécurité : Unitel Group rassemble un consortium d’industriels pour créer le premier Campus Cyber méditerranéen.

 Unitel Group rassemble un consortium d’industriels pour lancer le projet Campus Cyber basé à Marseille, un investissement majeur dans l’innovation et la réindustrialisation. Ce projet ambitieux vise à créer un campus de pointe dédié à la cyber sécurité et aux technologies connexes, afin de répondre aux attaques ciblant désormais l’ensemble des acteurs économiques français dans un monde de plus en plus connecté.

La Cité phocéenne aujourd’hui reconnue pour ses datacenters et sa position de 7ème Hub mondiale de télécommunications accueille son Campus Cyber. Ce site idéalement positionné au cœur d’Euromediterannée sera un lieu de recherche, d’innovation et de formation pour les professionnels de la cybersécurité et les futurs talents du secteur. Il rassemblera des laboratoires de recherche, des centres de formation, des entreprises de la tech et des partenaires industriels, afin de créer un écosystème dynamique de collaboration et de développement de projets innovants.

Avec des cyberattaques dont la gravité a augmenté et un niveau de menace qui reste « très élevé » le projet Campus Cyber est une réponse aux défis posés par la transformation numérique et la nécessité de protéger les infrastructures critiques, les données sensibles et les systèmes de communication. Il contribuera également à la réindustrialisation de la France en stimulant la croissance de l’industrie de la cybersécurité et en favorisant l’innovation dans d’autres secteurs clés.

Les attaques par déni de services ou par ransomwares peuvent paralyser pendant plusieurs semaines des entreprises ou collectivités en proie à des ruptures de services aux conséquences difficiles à anticiper. Certains groupes n’ayant aucune limite avec l’attaque d’hôpitaux ou d’opérateurs d’intérêt vital.

« Le projet Campus Cyber est un investissement crucial pour l’avenir de notre territoire. Il témoigne de notre engagement à développer une attractivité forte, compétitive et résiliente dans un monde en mutation rapide. Les équipes seront prioritairement axées sur la sensibilisation et à la prévention des menaces. Nous sommes convaincus que la cybersécurité est un domaine stratégique qui peut apporter une contribution majeure à la croissance économique et à la souveraineté nationale », a déclaré Kevin Polizzi, Président d’Unitel Group

Le projet Campus Cyber bénéficiera d’un premier financement de 3,6 millions d’euros portés par les entreprises, ainsi que d’un soutien de partenaires technologiques de premier plan. Les équipes seront logées dans la tour Mirabeau dont la finalisation des travaux est attendue en fin d’année. Cette localisation est idéale car le quartier concentre une forte densité d’infrastructures numériques et de start’ups. Ce tiers lieu de la sécurité numérique mettra librement à disposition 24h/24 ses espaces collaboratifs pour les entreprises de toutes tailles et collectivités locales.

La mise en œuvre du Campus Cyber débutera dans les toutes prochaines semaines, avec une ouverture opérationnelle prévue pour Janvier 2024. Ce projet audacieux témoigne de la volonté des entreprises de jouer un rôle de premier plan dans le développement et l’innovation, et de se positionner comme un acteur clé de la cybersécurité à l’échelle mondiale.

Quand la cybersécurité sort de la facture d’électricité des clients

Des incitations financières, tirées des factures clients, pour renforcer la cybersécurité des services publics : un pas vers une protection renforcée contre les menaces en ligne ?

Dans le domaine de la cybersécurité, le manque de ressources financières représente souvent un obstacle majeur pour les services publics. Cependant, une nouvelle règle mise en place par la Commission fédérale de réglementation de l’énergie (FERC) américaine pourrait apporter une solution à ce problème. À partir du mois prochain, les services publics d’électricité auront la possibilité de financer des investissements dans la cybersécurité grâce à une augmentation des factures d’électricité des consommateurs. Cette mesure vise à aider les propriétaires et les opérateurs qui manquent de ressources à renforcer leur protection contre les cyberattaques malveillantes.

Le nouveau cadre volontaire de cyber incitations, requis par la loi bipartite sur l’investissement et l’emploi dans les infrastructures de l’administration Biden, permettra aux services publics de bénéficier d’un allégement tarifaire lorsqu’ils effectuent des investissements préqualifiés dans la cybersécurité ou rejoignent un programme de partage d’informations sur les menaces. Cette règle vise à éliminer l’excuse financière souvent invoquée par les acteurs du secteur public pour ne pas investir dans la cybersécurité.

Le défi du manque de ressources financières

Cette nouvelle règle pour surmonter le principal obstacle rencontré par les propriétaires et les exploitants d’infrastructures critiques, à savoir le manque d’argent pour investir dans la cybersécurité. Les services publics dépendent des tarifs réglementés approuvés pour l’électricité, et ils ne peuvent pas compter sur les contribuables pour couvrir l’ensemble de leurs dépenses. Les commissions des services publics sont généralement réticentes à approuver une augmentation des tarifs, à moins qu’elle ne soit directement liée à la fourniture d’électricité aux clients.

Une opportunité pour les services publics

La nouvelle règle ouvre la voie à une opportunité pour les services publics d’investir dans la cybersécurité. Les commissions des services publics pourront désormais accorder des allégements tarifaires aux services publics qui souhaitent effectuer des investissements dans la cybersécurité. Cela incite les services publics à renforcer leurs défenses numériques et à mieux se protéger contre les menaces croissantes.

Une réponse aux besoins changeants

La règle qui entrera en vigueur le 3 juillet s’inscrit dans les efforts du gouvernement fédéral pour renforcer la cybersécurité des infrastructures critiques. Alors que les cybermenaces évoluent rapidement, il est crucial que les services publics puissent s’adapter rapidement aux nouvelles menaces. La lenteur du processus réglementaire existant est une préoccupation majeure, mais les incitations proposées permettront aux services publics de mettre en place des mesures de cybersécurité plus rapidement et d’assurer une protection plus efficace.

La nouvelle règle prévoit des investissements préqualifiés qui bénéficieront d’un allégement tarifaire. Actuellement, deux investissements préqualifiés sont mentionnés : la surveillance de la sécurité du réseau interne et l’adhésion à un ISAC (Information Sharing and Analysis Center). Ces investissements permettront aux services publics de renforcer leur capacité à détecter et à prévenir les attaques cybernétiques. De plus, la FERC envisage d’autoriser des incitations au cas par cas pour d’autres investissements qui amélioreraient considérablement la posture de sécurité des services publics.

La FERC prévoit également d’intégrer des contrôles supplémentaires provenant du catalogue de l’Institut national des normes et de la technologie (NIST) et des recommandations spécifiques d’agences fédérales telles que CISA, le FBI, la National Security Agency et le DOE. Ces mesures garantiront une approche plus complète de la cybersécurité et aideront les services publics à se conformer aux normes et aux meilleures pratiques recommandées.

Thales et Google Cloud s’associent pour renforcer la sécurité des données grâce à l’IA générative

Thales, un fournisseur mondial de technologies et de solutions de sécurité, a annoncé un nouveau partenariat avec Google Cloud dans le but de développer de nouvelles capacités de sécurité des données alimentées par l’IA générative. Cette collaboration vise à renforcer la faculté des entreprises à découvrir, classer et protéger leurs données les plus sensibles. En exploitant l’IA générative, Thales cherche à améliorer sa plateforme de sécurité des données CipherTrust, offrant ainsi de nouvelles fonctionnalités et expériences aux utilisateurs.

Dans un monde où de plus en plus d’entreprises hébergent leurs données sensibles dans le cloud, la sécurité et la protection de ces données sont devenues des préoccupations majeures. Selon le rapport sur les menaces liées aux données de Thales en 2023, seulement 24 % des entreprises connaissent l’emplacement exact de l’intégralité de leurs données. Pour remédier à cela, Thales s’associe à Google Cloud pour exploiter l’IA générative et renforcer la capacité de sa plateforme de sécurité des données CipherTrust.

L’objectif principal de ce partenariat est d’améliorer la découverte, la classification et la protection des données sensibles dans le cloud. Grâce à l’utilisation de l’IA générative, la plateforme CipherTrust bénéficiera d’une nouvelle fonctionnalité appelée « Data Discovery and Classification Machine Learning ». Cette fonctionnalité, alimentée par Vertex AI de Google Cloud, permettra une découverte et une classification plus précises des données.

En utilisant l’apprentissage automatique, les données seront classées en différentes catégories et sous-catégories, en s’appuyant sur la « reconnaissance d’entités nommées » pour identifier différents types d’informations sensibles. Les techniques d’apprentissage automatique permettront également de renforcer la découverte et la classification des données en utilisant des caractéristiques sémantiques communes. Cette approche permettra de découvrir et de classifier les informations sensibles à partir d’un ensemble de référentiels documentaires d’entreprise, tout en garantissant leur protection.

Ce partenariat entre Thales et Google Cloud vise à aider les entreprises à accélérer leur efficacité opérationnelle, à réduire les délais de mise en conformité et à corriger les lacunes en matière de sécurité. En renforçant la capacité de la plateforme CipherTrust à protéger les données sensibles, les utilisateurs bénéficieront d’une meilleure tranquillité d’esprit et pourront se concentrer sur leur activité principale, en sachant que leurs informations les plus sensibles sont sécurisées.

Soldes d’été : Comment se protéger de la cybercriminalité

Les soldes d’été débutent se mercredi 28 juin, il est essentiel de prendre conscience des dangers liés à la recrudescence de la cybercriminalité sur les sites de e-commerce. Le commerce en ligne est le marché le plus ciblé par les cyberattaques, avec plus de 14 milliards d’incursions recensées dans le monde entier et 4,6 milliards d’attaques.

Dans ce contexte préoccupant, il est primordial que les enseignes et les clients redoublent de vigilance. Les attaques visant les applications Web et les API de e-commerce sont les plus courantes, et ce sont précisément les entreprises de ce secteur qui en sont le plus souvent victimes, représentant 51% des attaques. Cependant, les bots malveillants ciblent également les internautes. Selon notre rapport, entre janvier 2022 et mars 2023, le nombre de ces bots opérant dans le domaine du e-commerce a atteint près de 835 milliards dans la zone EMEA.

Alors que la Fevad vient d’annoncer une progression de 20,2% des ventes en ligne en France au cours de la dernière année, atteignant ainsi 39,2 milliards d’euros au cours des trois premiers mois de cette année, les enjeux sont considérables. Le panier moyen augmente également, démontrant l’attrait lucratif de ce secteur pour les cybercriminels. Les sites de vente en ligne constituent une mine d’or de données sensibles sur les internautes, qui peuvent être facilement compromises étant donné que ce secteur est moins réglementé que d’autres, mais nécessite néanmoins le même niveau de maturité en termes de sécurité.

Il est donc crucial que les enseignes demeurent vigilantes et protègent leurs sites de vente en ligne afin d’offrir aux internautes une expérience d’achat sûre et exempte de bots malveillants. Parallèlement, les internautes doivent adopter les meilleures pratiques en matière de cybersécurité, telles que l’utilisation de mots de passe robustes et la mise à jour régulière de leurs logiciels pour éviter les attaques.

En cette période de soldes d’été, il est essentiel de faire preuve de prudence et de se protéger contre les risques de cybercriminalité. Les astuces présentées dans cet article vous aideront à naviguer en toute sécurité sur les sites de e-commerce et à profiter pleinement de ces soldes sans compromettre la confidentialité de vos données personnelles.

Site de contrefaçons : rien ne vas ! pas de https, prix, Etc. – Capture : datasecuritybreach.fr

Soldes en ligne : Les pièges à éviter pour une expérience d’achat sécurisée

Les soldes en ligne sont l’occasion idéale de faire de bonnes affaires sans avoir à se déplacer dans les magasins bondés. Cependant, il est essentiel de rester vigilant et d’éviter les pièges liés à la cybercriminalité qui peuvent compromettre votre sécurité en ligne. Dans cet article, nous vous présenterons les principaux pièges à éviter lors des soldes en ligne afin de vous assurer une expérience d’achat sûre et sans soucis.

Sites Web non sécurisés

L’un des pièges les plus courants lors des soldes en ligne est de tomber sur des sites Web non sécurisés. Assurez-vous toujours de vérifier si le site dispose d’un certificat SSL (Secure Sockets Layer) avant de saisir vos informations personnelles ou de paiement. Vous pouvez repérer cela en vérifiant si l’URL commence par « https:// » au lieu de simplement « http:// ». Un site sécurisé chiffre vos données, les rendant ainsi moins vulnérables aux interceptions malveillantes.

Offres trop belles pour être vraies

Les soldes peuvent être tentantes avec des réductions alléchantes, mais méfiez-vous des offres qui semblent trop belles pour être vraies. Les cybercriminels utilisent souvent des prix incroyablement bas pour attirer les consommateurs et les piéger. Faites preuve de bon sens et vérifiez la réputation du site et les avis des autres clients avant de faire un achat. Si une offre semble trop alléchante, il vaut mieux s’abstenir pour éviter les contrefaçons ou les arnaques.

Phishing et e-mails frauduleux

Les escrocs profitent des soldes pour envoyer des e-mails frauduleux, vous incitant à cliquer sur des liens malveillants ou à fournir vos informations personnelles. Soyez attentif aux e-mails provenant de sources inconnues ou suspectes. Ne cliquez jamais sur des liens dans des e-mails douteux et évitez de fournir des informations confidentielles par e-mail. Vérifiez toujours l’authenticité de l’e-mail en contactant directement l’expéditeur via un canal sécurisé.

Wi-Fi public non sécurisé

Lorsque vous effectuez des achats en ligne pendant les soldes, évitez d’utiliser des réseaux Wi-Fi publics non sécurisés. Les cybercriminels peuvent facilement intercepter les données envoyées sur ces réseaux, y compris vos informations de paiement. Privilégiez l’utilisation de votre propre connexion Internet sécurisée ou utilisez un réseau privé virtuel (VPN) pour crypter vos données et protéger votre vie privée.

Méfiez-vous des faux sites et des contrefaçons

Les soldes attirent également les contrefacteurs qui créent de faux sites Web ressemblant à des marques populaires. Avant d’acheter un produit, assurez-vous de vérifier l’authenticité du site et de la marque. Recherchez des indices tels que des fautes d’orthographe, des prix anormalement bas ou des politiques de retour et de remboursement peu claires. Optez toujours pour des sites de confiance et vérifiez les avis des clients pour vous assurer de la légitimité du vendeur.

Pendant les soldes en ligne, vous pouvez être confronté à des pop-ups et des publicités trompeuses qui vous redirigent vers des sites non sécurisés ou tentent de collecter vos informations personnelles. Évitez de cliquer sur des publicités suspectes et utilisez plutôt les liens directs vers les sites officiels des marques que vous souhaitez acheter.

Vérification des politiques de confidentialité

Avant de faire un achat en ligne, prenez le temps de lire attentivement les politiques de confidentialité du site. Assurez-vous que vos informations personnelles ne seront pas vendues ou partagées avec des tiers sans votre consentement. Optez pour des sites qui garantissent la protection de vos données.

Utilisation de méthodes de paiement sécurisées

Lorsque vous effectuez un paiement en ligne, privilégiez les méthodes de paiement sécurisées telles que les cartes de crédit ou les services de paiement réputés. Évitez d’utiliser des virements bancaires ou des modes de paiement non sécurisés qui peuvent être plus vulnérables aux fraudes.

En conclusion, pendant les soldes en ligne, il est crucial de rester vigilant et de prendre des mesures pour éviter les pièges de la cybercriminalité. En suivant ces conseils et en faisant preuve de bon sens, vous pouvez profiter des soldes en ligne en toute tranquillité, en protégeant vos informations personnelles et en évitant les arnaques. N’oubliez pas que la sécurité de vos données est essentielle, même lorsqu’il s’agit de faire de bonnes affaires en ligne.

Les enjeux du cyber rating : transparence et développement d’acteurs européens selon le CESIN

Le Club des Experts de la Sécurité de l’Information et du Numérique (CESIN) soulève une controverse autour des acteurs du cyber rating, mettant en évidence les limites des agences de notation quant à l’évaluation fiable de la maturité des entreprises en matière de cybersécurité. L’association demande une transparence totale des méthodes et des algorithmes utilisés par ces agences, ainsi que le développement de leaders européens dans ce domaine crucial. Cet article examine les questions entourant le cyber rating et explore les appels du CESIN en faveur de la transparence et du développement d’une norme européenne.

L’essor des agences de notation privées dans le domaine de la cybersécurité fait écho à celui des agences de notation financière. Ces acteurs sont chargés d’évaluer le niveau de maturité des organisations en matière de sécurité informatique. Cependant, alors que la demande de visibilité sur le marché est croissante, se posent des questions quant à la capacité de ces acteurs à évaluer de manière impartiale les entreprises. Quelle est la fiabilité des méthodes d’évaluation utilisées et quels sont les impacts sur les organisations ?

Dans un contexte de crises cyber de plus en plus fréquentes, les services de cyber rating sont de plus en plus sollicités. Ils sont utilisés dans le cadre de contrats d’assurance, de contrats de sous-traitance ou encore pour évaluer l’exposition publique des organisations. À ce jour, n’importe quel acteur se prétendant spécialiste du cyber rating peut évaluer la cybersécurité d’une organisation sans préavis et sur un périmètre non vérifié. Cette notation peut ensuite être vendue, partagée avec des tiers tels que des concurrents ou des autorités, voire rendue publique. Par conséquent, une entreprise peut présenter une image trompeuse de sa sécurité, affichant une note satisfaisante alors même que ses fondamentaux en matière de sécurité ne sont pas respectés.

« Nous ne disposons d’aucune garantie d’indépendance ni de consensus sur la véritable valeur des notations de risque cyber publiées par l’oligopole des agences américaines », ont alerté Arnaud Martin et Didier Gras, Administrateurs du CESIN (source : Vigile de notre autonomie stratégique, juin 2022).

Mylène Jarossay, Présidente du CESIN, insiste sur la nécessité d’un processus de notation vertueux, générant des progrès. Elle souligne l’importance de partager de manière transparente les méthodes de calcul des scores, tout en prenant conscience des limites des évaluations externes. Cela permettrait de connaître le véritable niveau de sécurité des organisations, c’est-à-dire leur capacité globale à faire face aux risques cyber. Ainsi, les systèmes de notation ne détourneraient pas les organisations de la mise en place de mesures moins visibles, mais essentielles en termes de défense.

Frank Van Caenegem, Administrateur du CESIN, souligne également l’importance d’adopter une approche du risque prenant en compte les vulnérabilités exploit ables et les solutions de notation. Les solutions de notation permettent de suivre les tendances et la réactivité des entreprises par rapport à leur posture en matière de cybersécurité.

Pour éviter les dérives potentielles, le CESIN propose la mise en œuvre d’un référentiel visant à soutenir l’émergence de notations claires et transparentes. Ce référentiel serait basé sur des méthodes et des critères qui reflètent fidèlement et de manière reproductible le niveau de maturité des organisations en matière de cybersécurité. Cela garantirait la compétence des analystes et favoriserait l’application du principe d’amélioration continue de la cybersécurité. De plus, le CESIN suggère la mise en place de normes et de mesures standardisées afin de rationaliser la communication avec les comités exécutifs et les conseils d’administration. Cette démarche faciliterait également le développement de sociétés de cyber rating en Europe, renforçant ainsi l’autonomie stratégique du continent dans le domaine de la cybersécurité.

En conclusion, le CESIN soulève des préoccupations légitimes concernant les acteurs du cyber rating et leur capacité à fournir des évaluations impartiales et fiables de la maturité des entreprises en matière de cybersécurité. La demande croissante de transparence et l’appel à développer des leaders européens dans ce domaine soulignent l’importance d’une approche rigoureuse et standardisée de l’évaluation de la cybersécurité. En adoptant un référentiel transparent et des normes communes, il serait possible de garantir des évaluations plus précises et de promouvoir une culture de la sécurité informatique renforcée au sein des organisations européennes.

Comment éviter les arnaques d’investissement et protéger vos fonds

Dans l’ère numérique actuelle, il devient de plus en plus difficile de distinguer les opportunités d’investissement légitimes des arnaques. Les publicités promettant des rendements élevés en un temps record pullulent sur les réseaux sociaux et les moteurs de recherche. Comment pouvez-vous savoir si une opportunité est réelle ou une arnaque ? Dans cet article, nous vous présenterons des conseils essentiels pour repérer les signes d’une arnaque d’investissement et protéger vos fonds.

De nos jours, cela peut être difficile de distinguer une arnaque d’une réelle opportunité d’investissement. Vous avez certainement déjà vu des publicités sur les réseaux sociaux et les moteurs de recherche qui promettent des bénéfices élevés, comme : « Obtenez le double de votre argent en 24 heures » ou « Devenez riche grâce aux crypto-monnaies dès maintenant ! » Elles peuvent vous inviter à investir dans l’or, l’immobilier, la crypto-monnaie et même le vin, en vous promettant des rendements rapides et susceptibles de changer votre vie. Ces publicités sont généralement accompagnées de commentaires et de témoignages d’autres investisseurs qui racontent leur expérience et vantent l’argent qu’ils ont remporté. Cela peut être difficile de repérer les faux sites Web, publicités, commentaires, e-mails et SMS lorsqu’ils semblent relever d’une réelle opportunité d’investissement. Voici donc notre guide sur comment repérer une arnaque. Voici les signes d’une arnaque à l’investissement potentielle :

Des rendements sur investissement irréalistes

Vous voyez des publicités sur les réseaux sociaux qui vous offrent des retours sur investissements étrangement élevés et rapides avec peu ou pas de risque, même s’ils semblent parrainés par une célébrité, un influenceur connu ou une agence gouvernementale.

Contact non sollicité

On vous a contacté(e) à l’improviste par téléphone, par e-mail, ou sur les réseaux sociaux pour vous parler d’une opportunité d’investissement.

Pression pour prendre une décision rapide

Quelqu’un vous met la pression pour que vous preniez une décision rapidement par rapport à un investissement, sans vous laisser le temps de réfléchir aux différentes options.

Demande d’accès à distance

On vous demande de télécharger des logiciels de partage d’écran ou d’accès à distance pour vous « accompagner » pendant le processus d’investissement. Une réelle institution financière ne vous demandera jamais de faire cela.

Comment éviter une arnaque d’investissement

Vérifiez l’existence de la société d’investissement : Consultez la liste des institutions financières et des fonds d’investissement de la Banque centrale européenne pour vous assurer que l’entreprise existe réellement. Effectuez une recherche approfondie : Recherchez le nom de l’entreprise sur internet et appelez un numéro de téléphone provenant d’une autre source. Recherchez les avis négatifs ou les commentaires d’autres consommateurs concernant d’éventuelles arnaques.

Méfiez-vous des appels téléphoniques non sollicités : Si vous recevez un appel ou un message concernant une opportunité d’investissement, la meilleure chose à faire est de raccrocher et d’ignorer les messages vocaux automatisés. Soyez toujours vigilant. Discutez de l’opportunité avec un membre de votre famille ou un ami de confiance afin d’évaluer sa légitimité.

Consultez un conseiller financier professionnel indépendant : Si vous avez des doutes quant à une opportunité d’investissement en fonction de votre situation, demandez conseil à un conseiller financier professionnel agréé avant de vous engager.

Protéger vos fonds et éviter les arnaques d’investissement nécessite une certaine prudence et une recherche approfondie. Ne vous laissez pas séduire par des promesses de rendements extravagants et rapides sans prendre le temps d’évaluer la crédibilité de l’opportunité. Restez informé des pratiques frauduleuses courantes et n’hésitez pas à vous tourner vers des sources fiables pour obtenir des conseils d’investissement.

En fin de compte, la clé est de faire preuve de discernement et de ne jamais prendre de décisions hâtives lorsque vous investissez votre argent. La vigilance est votre meilleur allié dans la protection de vos fonds contre les arnaques d’investissement.

DGCCRF et les influenceurs

De son côté, la DGCCRF souhaite prévenir les pratiques commerciales trompeuses des influenceurs en les exposant publiquement, mais en veillant à éviter une stigmatisation excessive. La mesure de « name and shame » vise à utiliser la réputation comme un moyen de dissuasion supplémentaire, en faisant prendre conscience aux influenceurs de leur responsabilité sociale. Certains ayant diffusé des communications sur des tradeurs de cryptomonnaie troubles.

Cette action de la DGCCRF a un impact significatif sur l’industrie des réseaux sociaux, car elle remet en question les pratiques courantes des influenceurs et envoie un message fort à l’ensemble de la communauté. Les influenceurs doivent désormais se conformer strictement à la réglementation en matière de publicité, de transparence et d’information des consommateurs, sous peine de voir leur image ternie publiquement.

Il est important de noter que la DGCCRF respecte les procédures légales et offre aux professionnels la possibilité de contester les injonctions devant les juridictions administratives. Cette approche garantit que les décisions prises sont fondées sur des bases solides et équitablement évaluées.

Hameçonnage : Les banques contraintes de rembourser, la Banque de France intervient

Le phishing est une menace croissante qui expose de nombreux Français à des fraudes bancaires. Malgré les protections légales en place, les banques ont souvent échappé à leurs obligations de remboursement, ce qui a conduit la Banque de France à prendre des mesures. Cet article examine les recommandations récentes de la Banque de France et souligne l’importance pour les banques de respecter les droits des victimes de phishing. Il met également en évidence les décisions de justice favorables aux clients et appelle à une vigilance accrue de la part des consommateurs et des entreprises.

Les recommandations de la Banque de France pour le remboursement des victimes de phishing

La fraude par phishing a connu une augmentation significative ces dernières années, exposant de nombreux utilisateurs de cartes bancaires à des risques financiers. Consciente de ce problème, la Banque de France, à travers son « Observatoire de la sécurité des moyens de paiement », a émis des recommandations claires le 16 mai 2023 pour garantir le remboursement des victimes de phishing par les banques. Ces recommandations insistent sur le respect du droit applicable et soulignent que les clients victimes de phishing doivent être remboursés, à moins qu’une négligence grave de leur part ne puisse être démontrée.

Le phishing est une méthode de fraude sophistiquée qui trompe les utilisateurs en les incitant à divulguer leurs informations bancaires personnelles par le biais de courriels non sollicités. Les fraudeurs se font passer pour des institutions financières légitimes en créant des sites web qui ressemblent à ceux des banques. Ils incitent les destinataires à mettre à jour leurs informations de compte en prétextant un problème technique ou une mise à jour nécessaire. Une fois que les victimes ont partagé leurs données personnelles, les fraudeurs peuvent accéder à leur compte bancaire et détourner des fonds en utilisant de faux ordres de paiement.

Selon les recommandations de la Banque de France, les banques sont tenues de rembourser les victimes de phishing. Le droit des opérations de paiement prévoit une protection solide pour les utilisateurs de cartes bancaires. Lorsqu’une opération non autorisée est effectuée après que des tiers aient obtenu les informations d’identification du titulaire du compte, la banque doit immédiatement rembourser le client afin de rétablir le solde du compte comme s’il n’y avait pas eu d’opération non autorisée.

Toutefois, les pertes liées à des opérations de paiement non autorisées ne peuvent être imputées au client que s’il a fait preuve d’une négligence grave dans la sécurisation de ses données personnelles. Il incombe à la banque de prouver cette négligence et cela ne peut être déduit simplement du fait que les informations de paiement ou les données personnelles du client ont été utilisées frauduleusement.

La Banque de France a souligné ces principes importants dans son communiqué, car dans la pratique, de nombreuses banques ont cherché à éviter les remboursements en accusant leurs clients de faute.

Les décisions de justice favorables aux clients et l’appel à la vigilance

Malgré les tentatives des banques de se soustraire à leurs responsabilités, certaines victimes de phishing ont réussi à obtenir justice grâce à des recours judiciaires. Les tribunaux ont régulièrement statué en faveur des clients, soulignant que les banques ne peuvent pas simplement imputer la responsabilité à leurs clients en se basant sur des éléments tels que le piratage de l’adresse e-mail ou la connaissance de la signature du titulaire du compte par des pirates, car ces informations peuvent être facilement obtenues par des fraudeurs habiles.

De plus, les décisions judiciaires ont mis en évidence l’obligation des banques de garantir l’inviolabilité de leurs plateformes et de prévenir toute opération frauduleuse permettant l’accès aux données personnelles et confidentielles des clients, y compris les informations figurant sur les cartes de code. Ainsi, les banques doivent assumer la responsabilité de prouver la sécurité de leurs systèmes, plutôt que de mettre en doute la négligence de leurs clients.

La Banque de France rappelle également l’importance de la vigilance tant pour les consommateurs que pour les entreprises. Il est crucial de renforcer les mesures de sécurité et de sensibilisation pour prévenir les attaques de phishing. Les utilisateurs de services bancaires en ligne doivent être attentifs aux courriels non sollicités et aux sites web suspects. Il est essentiel de ne jamais divulguer d’informations personnelles ou bancaires en réponse à de telles communications.

En réponse aux recommandations de la Banque de France, les établissements bancaires sont tenus de renforcer leurs systèmes de sécurisation des plateformes pour s’assurer du consentement et de la protection des titulaires de comptes lors des opérations de paiement. Cela inclut des mesures telles que l’authentification à deux facteurs, des systèmes de détection d’activité suspecte et des alertes de sécurité pour les utilisateurs.

En conclusion, l’hameçonnage reste un défi majeur pour les utilisateurs de services bancaires en ligne. Les recommandations de la Banque de France visent à garantir le remboursement des victimes de phishing par les banques, en mettant l’accent sur le respect du droit applicable. Les décisions de justice ont également soutenu les droits des clients et rappelé aux banques leur obligation de sécurité. En restant vigilants et en renforçant les mesures de sécurité, les consommateurs et les entreprises peuvent contribuer à lutter contre cette forme de fraude et à protéger leurs informations personnelles et financières.

Plus de 500 millions de données volées à 80 millions de russes !

Près d’un million de cybercriminels russophones opèreraient actuellement dans le darknet. Ils auraient réussi à piéger plus de 80 millions de Russes.

Lobbying interessant à suivre que celui de Stanislav Kuznetsov, vice-président de la Sberbank, la plus importante banque Russe. Alors que cette entreprise financière va placer des caméra biométrique sur l’ensemble des distributeurs de billets du pays, le chef d’entreprise vient d’indiquer que la Russie était noyée de pirate. Selon Stanislav Kuznetsov, le darknet compte de nombreux escrocs russophones.

« Ces criminels peuvent opérer depuis différents pays, échappant souvent aux autorités locales et aux institutions financières » explique le banquier. Il est vrai qu’un certain nombre de pirates Russes ont été arrêtés aux USA, au Canada ou dans d’autres parties du monde. Bref, un discours amplement utilisé par d’autres pays. Cependant, et le blog ZATAZ l’a démontré il y a déjà bien longtemps, la légende du « pirate russe qui n’attaque pas la russie » est une vaste blague [1] [2]. Il suffit de regarder quelques groupes tels que Kraken, Sprut, Etc. pour découvrir l’ampleur du  phénomène.

Stanislav Kuznetsov a souligné que plus de 500 millions de lignes de données avaient déjà été volées à 80 millions de Russes. Il précise toutefois que de nombreuses données sont redondantes et que différentes informations personnelles de citoyens russes apparaissent dans différentes lignes. Certains enregistrements contiennent le nom complet, d’autres le numéro de téléphone, tandis que d’autres encore comprennent des noms de famille, des prénoms, des numéros de carte bancaire, des adresses de résidence, des lieux de travail, des postes occupés, des véhicules enregistrés au nom d’une personne, etc.

Bref, rien de bien nouveau, sauf que Kuznetsov suit le mouvement politique local : récupérer l’argent des pirates ; faire interdire le darknet ; accentuer la cyber surveillance ; bloquer les VPN ; Etc.

Selon Stanislav Kuznetsov, le nombre d’attaques contre son institution a diminué de 20 à 30 % ces derniers mois. CQFD : il y a beaucoup de pirates, mais chez Sberbank, il y a une meilleure protection, donc venez chez Sberbank !

Pendant ce temps, une vaste escroquerie impliquant le vol de cryptomonnaie a été découverte visant les résidents de la Russie et des pays de la CEI.

La société Trend Micro a publié un rapport sur les activités du groupe de cybercriminels nommé Impulse Team, spécialisé dans les escroqueries liées aux cryptomonnaies. Selon les chercheurs, ce groupe opère depuis 2018 et cible les résidents de la Russie et des pays de la CEI.

Le schéma des escrocs consiste à créer de faux sites web et des applications pour le trading de cryptomonnaies, se faisant passer pour des plateformes légitimes. Les cybercriminels attirent ensuite des victimes via les réseaux sociaux, la publicité, le spam et d’autres canaux. Les victimes s’inscrivent sur les faux sites et effectuent des dépôts en cryptomonnaie, qui sont ensuite transférés sur les portefeuilles des escrocs.

Tous les sites découverts sont liés au programme d’affiliation Impulse Project, promu sur plusieurs forums criminels russophones. Pour devenir membre du projet, les nouveaux affiliés doivent contacter Impulse Team et s’abonner au service.

Selon les chercheurs, Impulse Team utilise diverses techniques pour convaincre les victimes d’investir davantage d’argent ou de ne pas retirer leurs fonds. Par exemple, ils proposent des bonus, des avantages, des consultations et du soutien. Les fraudeurs simulent également des transactions commerciales et des bénéfices sur les comptes des victimes pour créer l’apparence d’un trading réussi. Si une victime essaie de retirer ses fonds, elle se heurte à divers obstacles, tels que l’obligation de payer des frais, des impôts ou des amendes.

Plus de 150 faux sites web et applications liés à Impulse Team ont été découverts. 170 portefeuilles Bitcoin et Ethereum sur lesquels les dépôts des victimes étaient réceptionnés mis à jour. Le montant total des fonds volés s’élèverait à environ 50 millions de dollars.

Le diffuseur de Gozi / Zeus / SpyEte condamné à trois ans de prison aux États-Unis

Un hacker malveillant roumain a été condamné à trois ans de prison fédérale aux États-Unis pour avoir dirigé l’infrastructure derrière plusieurs souches de logiciels malveillants.

Mihai Ionut Paunescu, âgé de 39 ans, était un acteur clé d du site PowerHost[.]ro, un service d’hébergement pas comme les autres. La spécialité de Power Host, permettre de stocker et déployer des codes malveillants. Un bulletproof hosting ! Parmi les codes pirates diffusés par ce biaias, le virus Gozi, le cheval de Troie Zeus, le trojan SpyEye et le logiciel malveillant BlackEnergy.

Paunescu louait des serveurs et des adresses IP auprès de fournisseurs internet légitimes. Puis, via son « bulletproof hosting« , il mettait ces outils à la disposition des cybercriminels, leur permettant de rester anonymes et de lancer des attaques. En plus de ces activités, Paunescu a été accusé d’avoir permis des attaques par déni de service distribué (DDoS) et des campagnes de spam. Les serveurs de son bulletproof hosting offrant la possibilité à d’autres pirates d’installer leurs script DDoS ou encore de phishing. Selon le procureur américain Damian Williams, « Paunescu permettait aux cybercriminels d’acquérir une infrastructure en ligne pour leurs activités illégales sans révéler leur véritable identité« .

Paunescu, surnommé « Virus », a été arrêté en juin 2021 à l’aéroport international El Dorado de Bogota, en Colombie, après avoir été initialement arrêté en décembre 2012 à Bucarest, en Roumanie. Les autorités américaines l’avaient inculpé en janvier 2013 pour son rôle dans la distribution du logiciel malveillant Gozi, qui était essentiel pour le vol de données bancaires électroniques par des cybercriminels, mais elles n’avaient pas réussi à obtenir son extradition de la Roumanie.

Le Gozi malware a infecté plus de 40 000 ordinateurs aux États-Unis, y compris ceux de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) ainsi que d’autres en Europe. Les responsables américains ont déclaré que ce logiciel malveillant avait permis aux pirates de voler des dizaines de millions de dollars à des particuliers, des entreprises et des entités gouvernementales en raison de sa capacité à échapper aux logiciels antivirus.

Bien qu’il ait été impossible d’extrader Paunescu de Roumanie après son arrestation en 2012, les procureurs américains l’ont surveillé jusqu’à son arrestation en Colombie. Initialement passible de 65 ans de prison, il a plaidé coupable de chefs d’accusation moins graves le 24 février. Paunescu a déjà passé 14 mois de sa vie en détention en Roumanie et en Colombie avant d’être extradé aux États-Unis.

Lors de son procès, la juge de district américaine Lorna G. Schofield a déclaré que Paunescu avait facilité la diffusion de « certains des logiciels malveillants les plus virulent de l’époque » et qu’il en avait tiré « beaucoup d’argent » : parmi ces logiciels on retrouve Zeus ou encore SpyEye ». Les deux autres responsables du Gozi sont Nikita Kuzmin, un Russe arrêté en Californie en 2013 et libéré en 2016, et Deniss Calovskis, arrêté en Lettonie mais jamais extradé.

Le code source du logiciel malveillant a été diffusé en ligne en 2013. Il a servi de base à plusieurs souches utilisées pour attaquer les clients de banques.

Gozi, gozi !

Le code malveillant Gozi, également connu sous le nom de Gozi Virus, est un logiciel malveillant largement utilisé par des cybercriminels pour voler des informations financières et commettre des fraudes en ligne. Il a été actif entre 2007 et 2013 et a causé des dommages considérables à de nombreux utilisateurs d’Internet, notamment aux États-Unis et en Europe.

Gozi est un cheval de Troie bancaire, ce qui signifie qu’il est spécifiquement conçu pour cibler les informations financières des utilisateurs, telles que les identifiants de connexion, les numéros de carte de crédit et les mots de passe liés aux services bancaires en ligne. Le logiciel malveillant a été conçu pour infecter discrètement les ordinateurs des victimes et de permettre de siphonner les fonds des comptes bancaires des victimes. Une des caractéristiques principales de Gozi aura été sa capacité à éviter la détection par les logiciels antivirus. Il utilisait des techniques sophistiquées pour se dissimuler et modifier régulièrement son code afin d’éviter d’être détecté par les outils de sécurité informatique.

Le code source de Gozi a été divulgué en ligne en 2013, ce qui a permis à d’autres cybercriminels de l’utiliser comme base pour développer de nouvelles souches de logiciels malveillants. Depuis lors, différentes variantes du code Gozi ont été détectées, chacune avec des fonctionnalités légèrement différentes, mais toutes dans le même but : voler des informations financières sensibles.

Nymaim est une variante de Gozi qui a été découverte pour la première fois en 2013. Il est principalement utilisé pour diffuser d’autres logiciels malveillants, tels que des ransomwares et des chevaux de Troie bancaires. Également connu sous le nom de Gozi-ISFB, Ursnif est une autre variante de Gozi (2014). Il est spécialisé dans le vol d’informations bancaires et est souvent distribué via des campagnes de phishing et des spams. L’Interactive Service For Banking (ISFB) est une autre variante de Gozi (2012) aprés un retro ingeenering de la concurence. Il est utilisé pour infecter les navigateurs web des utilisateurs et voler des informations de connexion aux services bancaires en ligne une fois que l’internaute se connecte à son site bancaire. GozNym est une combinaison du code Gozi et du code Nymaim. Cette variante a été découverte en 2016.

Le ministère de la Justice des États-Unis accuse deux hackers russes, Alexey Bilyuchenko et Aleksandr Verner, d’être impliqués dans le piratage de l’échangeur de crypto-monnaie Mt. Gox.

Le ministère de la Justice des États-Unis accuse deux hackers russes, Alexey Bilyuchenko et Aleksandr Verner, d’être impliqués dans le piratage de l’échangeur de crypto-monnaie Mt. Gox.

Les accusations, qui ont été déposées en 2019 mais rendues publiques récemment, affirment que Bilyuchenko et Verner ont volé 647 000 bitcoins à Mt. Gox et les ont utilisés pour soutenir leurs activités illicites sur la plateforme de crypto-monnaie BTC-e entre 2011 et 2017.

En outre, Bilyuchenko est accusé d’avoir dirigé BTC-e en collaboration avec Alexander Vinnik, un autre ressortissant russe qui a été extradé vers les États-Unis en 2022 après son arrestation en Grèce en 2017. Vinnik est accusé d’avoir blanchi plus de 4 milliards de dollars grâce à BTC-e.

Les accusations portées contre Bilyuchenko et Verner comprennent portent sur un certain nombre d’infractions liées au blanchiment d’argent.

Les procureurs affirment que Bilyuchenko a joué un rôle clé dans la création de BTC-e, qui aurait servi de plateforme de blanchiment d’argent pour des criminels du monde entier, notamment des pirates informatiques, des auteurs de rançongiciels, des trafiquants de drogue et des fonctionnaires corrompus.

Selon Ismail Ramsey, un avocat américain, Bilyuchenko et ses complices auraient exploité un bureau de change numérique qui a permis de blanchir des milliards de dollars pendant de nombreuses années. Ces allégations rejoignent celles des enquêteurs qui ont précédemment étudié cette affaire.

Les documents judiciaires déposés auprès du tribunal du district sud de New York révèlent que Bilyuchenko, Verner et d’autres complices non identifiés ont piraté les serveurs de Mt. Gox, basés au Japon, qui contenaient les portefeuilles de crypto-monnaie des clients de la plateforme. Ils ont ensuite transféré les fonds volés vers des adresses bitcoin contrôlées par les voleurs.

Selon le ministère de la Justice, le groupe aurait réussi à détourner les 647 000 bitcoins de Mt. Gox entre septembre 2011 et mai 2014, vidant ainsi les avoirs de la plateforme dans cette devise. Mt. Gox a finalement fermé ses portes en 2014.

En avril 2012, les accusés auraient conclu un accord avec un service de courtage de bitcoins anonyme pour convertir la monnaie volée en virements électroniques importants vers des comptes bancaires offshore. Entre mars 2012 et avril 2013, environ 6,6 millions de dollars ont été transférés sur des comptes bancaires à l’étranger. Ces comptes étaient contrôlés par Bilyuchenko, Verner et d’autres personnes. Il est allégué que Bilyuchenko, Verner et les autres membres de ce piratage ont utilisé cette « lessiveuse » de cryptomonnaie pour blanchir plus de 300 000 bitcoins qui avaient été volés à Mt. Gox. Les détails spécifiques de la façon dont le blanchiment a été effectué ne sont pas mentionnés.

Transfert de fonds volés vers BTC-e

La maison de courtage a effectué des transferts d’environ 6,6 millions de dollars vers des comptes bancaires à l’étranger contrôlés par Bilyuchenko, Verner et leurs complices. En retour, la maison de courtage a reçu un « crédit » sur une autre plateforme de crypto-monnaie contrôlée par le groupe. Il est estimé que plus de 300 000 bitcoins volés à Mt. Gox ont été blanchis via cette lessiveuse non citée.

Pendant de nombreuses années, l’ancien PDG de Mt. Gox, Mark Karpeles, a été accusé d’être à l’origine du vol et de l’effondrement de la plateforme. Cependant, les récentes accusations portées contre Bilyuchenko et Verner ont apporté de nouvelles preuves suggérant leur implication directe dans le piratage de Mt. Gox et le détournement des bitcoins.

En ce qui concerne BTC-e, Bilyuchenko est également accusé d’avoir collaboré avec Alexander Vinnik et d’autres pour diriger cette plateforme de crypto-monnaie jusqu’à sa fermeture par les forces de l’ordre en juillet 2017. Selon le ministère de la Justice, BTC-e était une plaque tournante d’activités criminelles, servant de moyen principal pour les cybercriminels du monde entier de transférer, blanchir et stocker les produits de leurs activités illégales.

La plateforme aurait compté plus d’un million d’utilisateurs dans le monde, facilitant le blanchiment des produits de nombreuses intrusions informatiques, piratages, ransomwares, usurpations d’identité, fonctionnaires corrompus et réseaux de trafic de drogue.

Damian Williams, procureur américain pour le district sud de New York, affirme que Bilyuchenko et Verner pensaient pouvoir échapper à la loi en utilisant des techniques de piratage sophistiquées pour voler et blanchir d’énormes quantités de crypto-monnaie. Cependant, les récentes accusations et les dernières arrestations dans le monde de la cryptomonnaie malveillante démontrent que les autorités ont des outils particulièrement efficaces pour stopper tout ce petit monde.

Fuite de données : le gouvernement Suisse s’inquiète !

Le gouvernement suisse a récemment averti la population que des données opérationnelles gouvernementales pourraient avoir été compromises lors d’une attaque visant une société informatique. Cette attaque, revendiquée par le groupe de rançongiciels Play, a visé Xplain, une société suisse fournissant des services à plusieurs agences fédérales du pays.

Selon le gouvernement suisse, les données opérationnelles de l’administration fédérale pourraient également avoir été affectées par cette attaque de rançongiciels. Des données volées ont été publiées sur le darknet, suscitant des inquiétudes quant à la sécurité des informations sensibles. Les agences gouvernementales concernées sont actuellement en train de déterminer l’ampleur de l’impact et les unités spécifiques touchées. Bien que des détails plus précis sur les types de données volées et leur contenu n’aient pas été divulgués, il est crucial de comprendre si des informations personnelles de citoyens ou d’employés gouvernementaux ont été compromises.

Suite à cette attaque de rançongiciels, Xplain a immédiatement informé le Centre national de cybersécurité (NCSC) et a signalé l’infraction pénale à la police cantonale de Berne. Le NCSC travaille en étroite collaboration avec Xplain et les procureurs pour résoudre cette affaire et assurer la sécurité des données gouvernementales. Jusqu’à présent, aucune preuve n’indique que les pirates ont tenté d’accéder aux systèmes fédéraux pendant leur attaque contre Xplain.

Concentration des risques et leçons à tirer

Les autorités suisses ont critiqué la décision d’autoriser plusieurs agences gouvernementales à utiliser le même fournisseur informatique, soulignant qu’une certaine concentration des risques est compensée par une meilleure rentabilité. Cependant, ils soulignent également que le nombre limité d’entreprises capables de fournir les services requis rend difficile l’adoption d’une approche plus diversifiée. Il est crucial de noter que l’utilisation de plusieurs fournisseurs entraîne des interfaces et des échanges de données supplémentaires, augmentant potentiellement le risque d’incidents de sécurité. Cette situation souligne l’importance de mettre en place des mesures de sécurité robustes et de revoir les politiques de gestion des fournisseurs pour réduire les vulnérabilités potentielles.

L’attaque de rançongiciels en Suisse non liée à une récente attaque DDoS contre le parlement

En plus de l’attaque de rançongiciels qui a compromis des données gouvernementales en Suisse, le gouvernement a également tenu à clarifier que cette attaque n’était pas liée à une récente attaque par déni de service distribué (DDoS) contre le parlement du pays. Les autorités suisses ont attribué cette attaque DDoS au groupe de piratage NoName, qui a émergé après l’invasion de l’Ukraine par la Russie et a ciblé les gouvernements de plusieurs pays européens avec des centaines d’attaques DDoS.

Confirmation de l’attaque DDoS contre les sites web gouvernementaux

Dans une déclaration distincte, le gouvernement suisse a confirmé que plusieurs sites web de l’administration fédérale ont été mis hors ligne en raison de l’attaque DDoS. Cependant, les spécialistes de l’administration fédérale ont rapidement détecté cette attaque et sont en train de prendre des mesures pour rétablir l’accessibilité des sites web et des applications affectés dans les plus brefs délais. Il est crucial de garantir la disponibilité et la sécurité des systèmes gouvernementaux pour maintenir les services essentiels et préserver la confiance des citoyens.

Les dernières mises à jour de sécurité de Microsoft : protégez-vous contre les vulnérabilités

Microsoft a récemment publié ses mises à jour mensuelles. Le lot de correctifs de juin 2023 résout un total de 78 failles, dont 38 pouvant potentiellement entraîner l’exécution de code à distance. Parmi ces failles, Microsoft en a identifié six comme étant critiques, pouvant causer des attaques de déni de service (DoS), des élévations de privilèges, et l’exécution arbitraire de code à distance.

La répartition des vulnérabilités corrigées se présente comme suit : 17 failles d’élévation de privilèges, 3 contournements de systèmes de protection, 32 vulnérabilités d’exécution de code à distance (RCE), 5 problèmes de divulgation d’informations, 10 attaques de déni de service (DoS), 10 tentatives de spoofing, et une faille spécifique à la version Chromium d’Edge.

Heureusement, cette fois-ci, aucune vulnérabilité zero-day n’a été signalée, ce qui permet aux administrateurs système de déployer les correctifs à leur propre rythme. Cependant, il est essentiel de souligner deux vulnérabilités particulièrement dangereuses qui nécessitent une attention immédiate :

CVE-2023-29357 : Cette faille concerne une élévation de privilèges dans Microsoft SharePoint Server. Selon Microsoft, cette vulnérabilité est exploitée dans des attaques, mais aucune information détaillée sur son exploitation n’a été divulguée.

CVE-2023-32031 : Cette vulnérabilité permet l’exécution de code à distance dans Microsoft Exchange Server. Un attaquant non authentifié peut exploiter cette faille pour exécuter un code malveillant dans le contexte du compte du serveur.

Les mises à jour de sécurité de Microsoft jouent un rôle crucial dans la protection des utilisateurs contre les vulnérabilités et les attaques potentielles. En installant rapidement ces correctifs, vous pouvez renforcer la sécurité de votre système et réduire les risques liés à l’exécution de code à distance, aux élévations de privilèges et aux autres formes d’attaques. Assurez-vous de rester à jour avec les dernières mises à jour de sécurité et de suivre les recommandations de Microsoft pour maintenir un environnement informatique sûr.

Nouvelle technique d’attaque utilisant OpenAI ChatGPT pour distribuer des packages malveillants

Les chercheurs ont récemment découvert une nouvelle technique d’attaque qui exploite les capacités du modèle de langage OpenAI ChatGPT. Cette technique permet aux attaquants de distribuer des packages malveillants dans les environnements de développement. Dans un avis conjoint publié aujourd’hui, les chercheurs ont alerté sur cette nouvelle menace et ont souligné l’importance de prendre des mesures pour atténuer les risques.

Selon les auteurs du rapport technique, ChatGPT a été observé en train de générer des URL, des liens et même des bibliothèques et des fonctions de code qui n’existent pas réellement. Ce phénomène, connu sous le nom d’hallucinations des grands modèles de langage, a été documenté auparavant et pourrait résulter de données d’apprentissage obsolètes. Ces hallucinations ou recommandations erronées peuvent être exploitées par les attaquants pour tromper les utilisateurs.

L’hallucination du package AI

La nouvelle technique de distribution de packages malveillants, baptisée « l’hallucination du package AI« , repose sur l’interaction entre les attaquants et ChatGPT. Les attaquants posent une question à ChatGPT en demandant un package pour résoudre un problème d’encodage, et en réponse, ils obtiennent plusieurs recommandations de package, y compris certains qui ne sont pas publiés dans des référentiels légitimes. Les attaquants remplacent ensuite ces packages inexistants par leurs propres packages malveillants, incitant ainsi les utilisateurs futurs à faire confiance aux recommandations de ChatGPT.

Atténuation des risques et meilleures pratiques

La détection des packages malveillants issus de l’IA peut être difficile car les attaquants utilisent des techniques d’obscurcissement et créent des packages de chevaux de Troie fonctionnels. Cependant, il existe des mesures que les développeurs peuvent prendre pour atténuer les risques. Tout d’abord, il est essentiel d’examiner attentivement les bibliothèques proposées par ChatGPT, en tenant compte de facteurs tels que la date de création, le nombre de téléchargements, les commentaires et les notes jointes. Une certaine prudence et un certain scepticisme à l’égard des packages suspects sont également importants pour assurer la sécurité des logiciels.

Les opportunités de l’IA générative et les risques associés

L’intelligence artificielle (IA), en particulier l’IA générative, représente une avancée majeure dans le domaine de la science et de la technologie. Elle offre des opportunités passionnantes dans de nombreux domaines, tels que la création de contenu, le design, la musique, la recherche médicale et bien d’autres. Cependant, cette avancée technologique soulève également des inquiétudes quant à son utilisation potentielle à des fins malveillantes.

L’IA générative est capable de créer du contenu de manière autonome, imitant et produisant des résultats indiscernables de ceux créés par des humains. Cela ouvre de nouvelles perspectives créatives et permet des avancées significatives dans de nombreux domaines. Cependant, cette même capacité peut être exploitée par des individus mal intentionnés pour des activités telles que la manipulation de l’opinion publique, la production de contrefaçons, la falsification de documents, voire la création de faux médias.

Il est donc impératif de sécuriser l’IA contre le vol, la falsification, la manipulation et autres attaques. Les chercheurs et les entreprises du secteur ont pris conscience de ces enjeux et travaillent activement pour développer des solutions de sécurité pour l’IA générative.

Le Secure AI Framework (SAIF) de Google pour la protection de l’IA

Le 8 juin 2023, Google a présenté le Secure AI Framework (SAIF), un cadre conceptuel conçu pour protéger les technologies d’IA contre les attaques malveillantes. SAIF s’appuie sur l’expérience de Google dans le développement de modèles de cybersécurité éprouvés, tels que le cadre collaboratif de niveaux de chaîne d’approvisionnement pour les artefacts logiciels (SLSA) et BeyondCorp, une architecture de confiance zéro.

SAIF repose sur six principes fondamentaux pour sécuriser l’IA générative

Étendre des bases de sécurité solides à l’écosystème de l’IA : Cela inclut l’utilisation de protections d’infrastructure par défaut, telles que les techniques de prévention des injections SQL, pour renforcer la sécurité des systèmes d’IA générative.

Développer la détection et la réponse : Il est essentiel de surveiller attentivement les entrées et les sorties des systèmes d’IA générative afin de détecter les anomalies potentielles. En utilisant les renseignements sur les menaces, il est possible de prévoir et de contrer les attaques.

Automatiser la protection : Face aux menaces existantes et émergentes, l’automatisation joue un rôle crucial pour garantir la sécurité de l’IA générative. En automatisant les processus de protection, il est possible de réagir rapidement aux attaques.

Harmoniser les contrôles au niveau de la plateforme : Pour assurer une sécurité cohérente dans toute l’organisation, il est nécessaire de mettre en place des contrôles de sécurité standardisés au niveau de la plateforme.

Adapter les contrôles : Il est important d’ajuster les mesures d’atténuation pour sécuriser l’IA générative. Cela comprend l’utilisation de techniques telles que l’apprentissage par renforcement basé sur les incidents et les commentaires des utilisateurs, la mise à jour des ensembles de données de formation, le réglage des modèles pour une réponse stratégique aux attaques et l’utilisation de commandes de drapeaux rouges.

Contextualiser les risques des systèmes d’IA : Il est essentiel de comprendre les risques associés aux systèmes d’IA générative dans le contexte des processus métier environnants. Cela nécessite des évaluations complètes des risques pour déterminer comment les organisations utiliseront l’IA de manière sécurisée. Google s’est engagé à publier plusieurs outils open source pour aider à mettre en œuvre les éléments du SAIF et renforcer la sécurité de l’IA générative. De plus, la société étendra ses programmes de recherche de bogues pour encourager la communauté à contribuer à la sécurité et à la fiabilité de l’IA.

La cybersécurité des e-mails entrants : un enjeu crucial pour protéger les entreprises

Dans notre ère numérique, les e-mails sont devenus un moyen de communication essentiel pour les entreprises. Cependant, ils constituent également l’une des principales portes d’entrée pour les cybercriminels. En effet, selon les experts en sécurité informatique, près de 9 attaques d’entreprises sur 10 commencent par un e-mail malveillant. Il est donc impératif de comprendre les dangers liés aux e-mails entrants et de mettre en place des mesures de protection efficaces pour préserver la sécurité des entreprises.

Les e-mails entrants représentent une menace sérieuse pour la sécurité des entreprises. Les cybercriminels utilisent diverses techniques pour tromper les destinataires et les inciter à ouvrir des pièces jointes infectées ou à cliquer sur des liens malveillants. Les conséquences de ces attaques peuvent être dévastatrices : vol de données sensibles, interruption des activités commerciales, atteinte à la réputation et pertes financières importantes. Un « Cyberscore » pour courriel pourrait être une idée, comme celle proposée par LetzRelay d’AlSego. Cette dernière annonce proposer un Cyberscore & Sécurité des e-mails Internet.

Parmi les exemples concrets d’attaques basées sur des e-mails, on peut citer le célèbre cas du rançongiciel « WannaCry » en 2017. Cette attaque mondiale a touché des milliers d’organisations, dont des hôpitaux et des entreprises, en exploitant une vulnérabilité présente dans les e-mails et en demandant des rançons pour le déchiffrement des fichiers.

Méthodes de protection

Pour se protéger contre les attaques basées sur les e-mails, les entreprises doivent mettre en place des mesures de sécurité robustes.

Sensibilisation des employés : L’éducation et la sensibilisation des employés sont essentielles pour les aider à identifier les e-mails suspects et à éviter les pièges. Des programmes de formation réguliers sur les bonnes pratiques de sécurité informatique doivent être mis en place.

Filtres anti-spam et anti-phishing : L’utilisation de filtres avancés peut aider à détecter les e-mails indésirables et à bloquer les messages malveillants avant qu’ils n’atteignent la boîte de réception des employés.

Authentification des e-mails : La mise en place de protocoles d’authentification tels que SPF (Sender Policy Framework), DKIM (DomainKeys Identified Mail) et DMARC (Domain-based Message Authentication, Reporting, and Conformance) peut aider à vérifier l’origine des e-mails et à réduire les risques d’usurpation d’identité.

Solutions de sécurité avancées : Les entreprises doivent investir dans des solutions de sécurité avancées telles que les passerelles sécurisées de messagerie et les systèmes de détection des intrusions pour détecter et bloquer les menaces en temps réel. Les Cyberscores seront des indicateurs instantanés précis offrant une information immédiate sur les courriels reçus.

La cybersécurité des e-mails entrants est un enjeu critique pour les entreprises. Les attaques basées sur les e-mails représentent une menace majeure, pouvant entraîner des conséquences graves pour la sécurité et la stabilité des organisations. En sensibilisant les employés, en utilisant des filtres anti-spam et anti-phishing, en mettant en place des protocoles d’authentification et en adoptant des solutions de sécurité avancées, les entreprises peuvent renforcer leur cybersécurité et réduire les risques liés aux e-mails entrants.

Il est également important de rester informé des dernières tendances en matière de cyberattaques et de se tenir au courant des meilleures pratiques de sécurité. Les entreprises peuvent s’appuyer sur des ressources spécialisées et des partenaires de confiance pour les aider à mettre en place des mesures de protection adéquates.

Enfin, il convient de souligner que la responsabilité de la sécurité des e-mails entrants incombe à tous les acteurs, des employés aux gestionnaires informatiques en passant par les dirigeants d’entreprise. En travaillant ensemble et en adoptant une approche proactive, il est possible de réduire considérablement les risques et de préserver la sécurité des entreprises.

Références :
« WannaCry ransomware attack » – US-CERT
« How to Protect Your Business From Phishing Attacks » – Security Intelligence
« Implementing DMARC to Prevent Email Spoofing » – National Cybersecurity and Communications Integration Center (NCCIC)

Le logiciel pirate Vidar utilisait contre les vendeurs en ligne

Des hackers malveillants exploitent le logiciel pirate stealer Vidar pour piéger les administrateurs de boutiques en ligne en se faisant passer pour des clients mécontents !

Depuis quelques jours a été détecté une nouvelle campagne malveillante au cours de laquelle des cybercriminels envoient des plaintes aux administrateurs de boutiques en ligne. Des courriels et via les formulaires de contact du site web. Les courriers électroniques sont prétendument rédigés par des clients de ces boutiques en ligne. Ils reprochent que les boutiques ont débité de leur compte bancaire de l’argent alors que la commande, qui n’a jamais été passé, a échoué. Les pirates espèrent ainsi piéger les services après-ventes des boutiques et infiltrer leur informatique afin de voler des informations sensibles.

Les vendeurs en ligne sont une cible attrayante pour les pirates, car l’accès à leurs données d’identification leur donne la possibilité de s’introduire dans la partie serveur des sites de commerce électronique, ouvrant ainsi la voie à une gamme d’attaques considérablement élargie. Par exemple, une fois que les cybercriminels ont accès à la partie serveur de la boutique en ligne, ils peuvent injecter des scripts JavaScript malveillants pour voler les données des cartes bancaires et les informations personnelles des acheteurs au moment de la validation de la commande (appelées attaques MageCart). Ils peuvent aussi modifier prix et produits.

Voici un exemple d’un des e-mails malveillants propagés dans le cadre de cette campagne malveillante : « Je vous écris pour exprimer ma profonde préoccupation et ma déception concernant une récente transaction que j’ai effectuée sur votre site web. Le 14 mai 2023, j’ai passé une commande d’une valeur de plus de 550 euros dans votre magasin. Cependant, un problème important nécessitant votre attention immédiate est survenu. Juste après avoir effectué mon achat, j’ai remarqué un message d’erreur sur votre page web indiquant que le paiement n’a pas pu être effectué et que les fonds n’ont pas été débités de ma carte bancaire. À ma grande surprise, après avoir vérifié mon compte bancaire, j’ai découvert que le paiement avait bel et bien été effectué et que le même montant avait été débité. Je vous exhorte vivement à résoudre ce problème dans les plus brefs délais et à le corriger rapidement. Il est important que vous analysiez la cause de cet écart et que vous preniez des mesures immédiates pour rembourser le montant déduit. À titre de preuve d’achat, je joins ci-dessous une copie de mon relevé bancaire où le débit est clairement visible. Cela devrait constituer une preuve irréfutable du paiement et souligner l’urgence d’un remboursement complet. J’apprécierais sincèrement vos actions immédiates. Voici le lien hypertexte vers ma déclaration : bit[.]ly/xxxx« 

Comme tout bon phishing, le texte de cet hameçonnage est rédigé de manière à créer un sentiment d’urgence, exigeant du vendeur un remboursement immédiat et une enquête sur la cause première du problème. Il s’agit d’une technique classique d’ingénierie sociale.

Autre détail, personne ne doit accepter le lien bit[.]ly dans le cadre professionnel. Je vous montrer d’ailleurs, dans une vidéo, comment connaître l’url caché derriere ce raccourcisseur d’adresse web.