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Cloud : 10 recommandations pour maîtriser les risques

Face à l’adoption massive des offres Cloud, le Club des Experts de la Sécurité de l’Information et du Numérique se mobilise et entend diffuser quelques bonnes pratiques avant de « confier les clés ».

Le Cesin a mobilisé 130 de ses membres, soit la moitié de ses adhérents autour de la thématique du Cloud et des bonnes pratiques en matière de sécurité. Face à l’explosion du phénomène d’externalisation des données, il est fondamental pour le Cesin d’adopter une gestion des risques et de sécurité adaptée pour continuer d’assurer une protection efficace et cohérente des données de l’entreprise.

Selon les résultats du baromètre Cesin-OpinionWay 2016, 85% des entreprises stockent des données dans un Cloud. Si la pratique tend à se banaliser, face aux enjeux induits par l’émergence des offres disponibles sur le marché, le Cesin met en garde les dirigeants d’entreprises contre certaines dérives. L’association a confronté ses membres et un panel de spécialistes, dont l’Anssi, la CNIL et des juristes spécialisés, afin d’élaborer 10 recommandations issues de la réflexion et du partage d’expériences.

Longtemps cantonné aux recours ponctuels à des services SaaS, parfois directement par les métiers sans passer par la DSI, les grandes décisions désormais d’actualité en matière d’externalisation massives de données dans le Cloud entrainent une profonde évolution du SI de l’entreprise et des métiers qui le gèrent. Une des grandes tendances constatées ces derniers mois par le Cesin, concerne les projets de migration vers Office 365. En cas de recours à l’option Cloud, cette migration pose des interrogations cruciales puisqu’elle modifie à la fois les usages, une partie de la stratégie de la DSI, les politiques de sécurité des systèmes d’information (PSSI) et leurs modes de contrôle.

Alain Bouillé, Président du Cesin, indique que : « L’arbitrage des opportunités versus risques doit être pris au niveau le plus haut de l’entreprise car les données concernées sont bel et bien des données cœur de métier. »

Les débats ont amené plusieurs pistes de réflexion portant sur la localisation des données, qui se heurte aux réglementations européennes, leur protection liée à une exposition nouvelle dans des clouds publics, le niveau de sécurité proposé par l’éditeur pas toujours à la hauteur des enjeux des plus exigeants, la perte de maitrise en matière de traçabilité des actions, la négociation des contrats avec les géants de cette industrie, qui nécessite une véritable expertise, les difficultés voire l’impossibilité d’auditer les solutions, ou encore les risques d’enfermement et donc l’irréversibilité de certaines solutions. Même si l’effet Snowden s’efface des mémoires avec le temps, il est utile de rappeler les risques pour certaines entreprises liées aux obligations des entreprises américaines vis-à-vis du Patriot Act.

Charles Schulz, membre du bureau de la politique industrielle à l’Anssi évoque les travaux en cours sur le référentiel «secure cloud» qui aboutira à la certification des offreurs libres d’en faire la demande. Quant aux accords commerciaux, il précise : « Si vous êtes dans une société multinationale évitez les contrats locaux et négociez un contrat global groupe, cela donne plus de poids à la négociation ; en outre exigez un contrat rédigé en français et signé dans un pays européen. Les phrases du type « seule la version anglaise fera foi » n’ont pas de valeur légale et doivent être supprimées. »

La version publique du référentiel de l’ANSSI et les recommandations pour maîtriser le Cloud est prévue pour le second trimestre 2016.

Garance Mathias, Avocat à la Cour, ajoute que : « l’externalisation reste un choix stratégique pour les entreprises et les administrations, et qu’il convient d’être accompagné dans la mise en œuvre de ce choix. » En effet, indépendamment de la négociation des contrats, les réglementations sectorielles doivent être intégrées, et les bonnes pratiques juridiques opérationnelles prises en compte dès le début du projet (localisation des données, politique de sous-traitance, quelle protection de la propriété intellectuelle, du patrimoine informationnel ? Quelles sont les mesures de protection des données personnelles ?…). Garance Mathias, précise en outre qu’ « Il est important d’évoquer la sortie du contrat, terme ou résiliation, avec les impacts opérationnels ainsi que le traitement des données personnelles. A la suite de la conclusion du contrat, ce dernier peut, compte tenu de l’évolution des textes ou du secteur d’activité, faire l’objet d’avenant, comme à la suite de l’invalidation du safe harbor. »

In fine, un contrat ne doit pas rester figé, il doit refléter l’accord des parties tout au long de son éxécution, d’autant que sa durée peut être longue, notamment dans le cadre des renouvellements par tacite reconduction.

Les 10 recommandations pour maîtriser ses projets Cloud
Estimez la valeur des données que vous comptez externaliser ainsi que leur attractivité en termes de cybercriminalité.
S’il s’agit de données sensibles voire stratégiques pour l’entreprise, faites valider par la DG le principe de leur externalisation.
Evaluez le niveau de protection de ces données en place avant externalisation.
Adaptez vos exigences de sécurité dans le cahier des charges de votre appel d’offre en fonction du résultat du point 1.
Effectuez une analyse de risque du projet en considérant les risques inhérents au cloud comme la localisation des données, les sujets de conformité et de maintien de la conformité, la ségrégation ou l’isolement des environnements et des données par rapport aux autres clients, la perte des données liée aux incidents fournisseur, l’usurpation d’identité démultipliée du fait d’une accessibilité des informations via le web, la malveillance ou erreur dans l’utilisation, etc. Sans oublier les risques plus directement liés à la production informatique : la réversibilité de la solution et la dépendance technologique au fournisseur, la perte de maîtrise du système d’information et enfin l’accessibilité et la disponibilité du service directement lié au lien Internet avec l’entreprise.
Outre ces sujets, exigez un droit d’audit ou de test d’intrusion de la solution proposée.
A la réception des offres analysez les écarts entre les réponses et vos exigences.
Négociez, négociez.
Faites valider votre contrat par un juriste. Si vous êtes une entreprise française, ce contrat doit être rédigé en français et en droit français.
Faites un audit ou un test d’intrusion avant démarrage du service (si cela est possible) et assurez-vous du maintien du niveau de sécurité de l’offre dans le temps.

Votre système d’information est-il protégé des dangers du cloud ?

Plan de la sécurité – Blue Coat Systems, Inc. fournisseur de solutions avancées de sécurité du Web pour les entreprises et administrations publiques, a présenté les premiers résultats d’une enquête en ligne menée auprès de 3 130 salariés d’entreprises d’une variété de secteurs en Europe. Cette enquête réalisée par YouGov offre une vision détaillée de la façon dont ceux-ci utilisent actuellement des applications cloud telles que Dropbox, Box, Office 365, Slack, LinkedIn, Facebook et Gmail sur le plan de la sécurité.

plan de la sécurité – Les professionnels européens d’aujourd’hui exposent leur entreprise à des risques de fuite et d’utilisation abusive de données sensibles. Ces risques atteignent désormais des proportions alarmantes pour les organisations. Ainsi, les résultats de l’enquête indiquent que 53 % des personnes interrogées utilisent des applications cloud au travail. Et c’est en France que celles-ci sont le plus populaires avec 64 % des répondants, soit plus qu’au Royaume-Uni (49 %) ou en Allemagne (47 %).

Les entreprises s’appuient de plus en plus sur ces technologies ; pourtant, il est fréquent que les applications cloud utilisées n’aient pas été validées par les services informatiques. C’est ainsi que des données professionnelles sensibles se retrouvent exposées à un risque d’utilisation inappropriée par des employés les partageant ou les stockant (volontairement ou non) ailleurs que sur des applications protégées d’entreprise. L’enquête met en évidence les principaux risques que le cloud représente pour les organisations, notamment celui de se retrouver avec des données échappant à leur contrôle (« shadow data »). En voici les principaux enseignements :

L’utilisation d’applications cloud au travail motivée par une quête de productivité
Le partage de données se fait principalement à des fins collaboratives : 23 % des personnes interrogées utilisent des applications cloud pour transmettre des informations à leurs collègues. En outre, 17 % des répondants se servant d’applications cloud pour travailler à distance et 10 % de ceux en utilisant en déplacement à l’étranger affirment agir dans un souci de productivité. La génération Y fait par ailleurs figure de pionnier en matière de partage de données sur de telles applications : 30 % des 18-24 ans et 25 % des 25-34 ans partagent des informations avec leurs collègues, contre 18 % des 45-54 ans et 21 % des 55 ans et plus.

Les fonctions les plus critiques présentent les risques les plus sérieux pour la sécurité des informations
Les spécialistes de la gestion des systèmes d’information (76 %), des RH (69 %) et des finances (59 %) sont ceux qui utilisent le plus ces applications cloud au travail. Ils exposent ainsi les données d’entreprise les plus sensibles et précieuses aux risques d’une sécurité moins élevée.

Les données clients et de marketing sont les plus vulnérables
Les applications cloud servent régulièrement à échanger des bases de données et du contenu. Les registres de ventes et les bases de données clients, deux éléments ciblés par la future réglementation GDPR (General Data Protection Regulation), sont donc particulièrement exposés. En effet, parmi les individus partageant des informations professionnelles confidentielles à l’aide de telles applications, 29 % partagent des données de marketing ; viennent ensuite les données clients (23 %), informatiques (20 %) et financières (17 %).

Les employés vont même jusqu’à enfreindre la loi
De nombreuses utilisateurs d’applications cloud admettent le faire à des fins non autorisées, comme pour récupérer des données de leur ancienne société, pour dénoncer leur entreprise, voire pour assurer leur protection personnelle. Bien qu’il soit illégal de dérober des données appartenant à une entreprise avant d’en rejoindre une nouvelle, 7 % des répondants admettent se servir d’applications cloud pour se livrer à cette pratique. La dénonciation d’actes répréhensibles commis par une entreprise n’est, elle, pas illégale, et est la motivation derrière 8 % de l’utilisation du cloud pour conserver des données.

C’est dans le domaine des RH que cette pratique est la plus fréquente avec 17 % des professionnels du domaine. Enfin, le souci d’assurer sa propre protection (en récupérant des données d’entreprise afin de protéger des informations personnelles) motive 14 % de l’utilisation d’applications cloud au bureau. Les spécialistes de la gestion des RH (21 %), des systèmes d’information (18 %) et financière (17 %) sont ceux qui en utilisent le plus dans ce contexte. Compte tenu de la sensibilité des données gérées par ces types de professionnels, cette pratique présente donc un risque sérieux pour les entreprises.

L’âge, un facteur majeur dans l’utilisation du cloud
Plus les employés sont jeunes, plus ils utilisent d’applications cloud : 63 % des 18-24 ans s’en servent au travail, contre 59 % des 25-34 ans, 55 % des 35-44 ans, 48 % des 45-54 ans et 47 % des 55 ans et plus. Généralement plus à l’aise avec les nouvelles technologies, les jeunes peuvent en revanche se montrer moins respectueux des mesures de sécurité.

« Cette enquête met en lumière les comportements des employés utilisant des applications cloud au bureau, ainsi que les risques auxquels ils exposent leurs employeurs en adoptant de tels comportements », déclare à DataSecurityBreach.fr le Dr Hugh Thompson, directeur technique et vice-président sénior de Blue Coat Systems, Inc. « Il est important de noter que les équipes gérant les données les plus critiques (soit les professionnels de la gestion financière, des systèmes d’information et des RH) sont les plus adeptes de ces applications. Les données sensibles placées sous leur responsabilité sont souvent les cibles privilégiées des pirates. La chasse aux shadow data, ou données « fantômes » car échappant au contrôle des équipes informatiques, restent clairement un défi de taille pour les organisations. Celles-ci doivent adopter une approche proactive afin d’éviter le partage de données sur des applications non approuvées, et pour s’assurer que les employés accèdent aux informations conformément aux paramètres d’utilisation établis pour éviter tout danger. »

N.B. Tous les chiffres, sauf mention contraire, sont fournis par YouGov Plc. Taille totale de l’échantillon : 6 044 adultes, dont 3 130 individus actifs. Le travail sur le terrain a été réalisé du 6 au 12 mai 2016. L’enquête a été réalisée en ligne. Les chiffres ont été pondérés et sont représentatifs de tous les adultes britanniques, français et allemands (âgés de 18 ans et plus).

L’accès mobile est-il vraiment sûr ?

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? À l’heure actuelle, les salariés disposent de plus en plus de smartphones ou d’accessoires connectés dont ils ne se séparent jamais. En fait, d’après de récentes prévisions de Gartner, les ventes mondiales de mobiles pourraient franchir la barre des 2,5 milliards d’unités d’ici 2016. Face à la progression d’intérêt manifesté pour les solutions en mode cloud et les plates-formes axées sur la mobilité, de plus en plus de responsables de la sécurité réfléchissent aux possibilités que peut offrir un système d’accès mobile en termes de sécurité physique.

Rarement égaré et constamment à portée de main, l’appareil mobile est devenu la plus précieuse des technologies en notre possession. Toutefois, comme l’a mis en évidence IFSEC Global dans un récent rapport, près de 80 % des responsables de sécurité interrogés redoutent que l’intégration de solutions d’accès mobile dans leur architecture de contrôle des accès physiques n’accentue la vulnérabilité du système.

Quelles sont donc les principales craintes des responsables de sécurité ? Ces derniers doivent tenir compte de plusieurs paramètres. Un authentifiant numérique est-il aussi sûr qu’un badge physique ? Peut-il être copié facilement, ou bien un collaborateur pourrait-il manipuler ces données sur son téléphone personnel dans le cadre d’une stratégie BYOD ? La transmission radio des clés est-elle vraiment fiable ? La voie de communication entre un mobile et un lecteur peut-elle être détournée à des fins malhonnêtes ? Si les responsables de sécurité se posent légitimement ces questions, c’est parce qu’ils souhaiteraient faire toute la lumière sur le degré de protection dont bénéficieraient leurs locaux et installations sur site s’ils optaient pour un accès mobile. La question cruciale étant de savoir si, en agissant de la sorte, ils sacrifieraient la sécurité sur l’autel de la commodité.

Les authentifiants mobiles reposent sur les dernières évolutions technologiques en date
Il est primordial que les techniques de cryptage remplissent les critères de sécurité les plus stricts. Un système d’accès mobile sécurisé reposera, en règle générale, sur des protocoles de sécurité certifiés par des organismes indépendants crédibles ? suite B d’algorithmes cryptographiques, algorithmes de chiffrement AES (Advanced Encryption Standards), à savoir AES-128 et SHA (Secure Hash Algorithm) du NIST (National Institute of Science and Technology). Un système d’accès mobile normalisé respectant ces protocoles de sécurité draconiens avec sécurisation des messages, couplé à une authentification forte, procurera aux responsables de sécurité une réelle tranquillité d’esprit quant à la confidentialité des données de leurs collaborateurs.

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? Toute manipulation d’identifiants mobiles est exclue

Les identités mobiles doivent être signées et cryptées afin de prévenir leur manipulation. S’agissant des identifiants mobiles, ils sont stockés dans le sandbox du système d’exploitation applicatif, périmètre réservé sur l’appareil au stockage des informations confidentielles. Les données qui y figurent étant cryptées, elles ne peuvent être dupliquées ni dérobées via un accès non autorisé au téléphone. Les identifiants mobiles ne sont pas transférables, mais propres à l’appareil pour lequel ils ont été créés. Les clés cryptographiques étant diversifiées, aucune clé maître n’est stockée sur l’appareil. Chaque identifiant mobile est spécifique à l’appareil.

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? Transmission entre un appareil mobile et le lecteur de contrôle d’accès

À partir du moment où un accès est octroyé à un collaborateur pour pénétrer dans un local ou une installation sur site, la transaction entre l’application installée sur l’appareil mobile et le lecteur de contrôle d’accès est indépendante du protocole de communication utilisé. La transmission radio via NFC ou Bluetooth Smart pour l’émission de la clé est protégée par la dernière technologie en date, et tout vol est impossible lors de la délivrance de l’autorisation d’accès par ondes radio. L’appareil et le lecteur utilisent tous deux des techniques de communication cryptographique ultra-sécurisées. En outre, aucun appairage Bluetooth n’est requis entre le lecteur et l’appareil, puisque des interactions ne sont possibles qu’entre des équipements éligibles. Chacun des connecteurs du module est protégé par une clé d’authentification et aucun d’eux n’a recours à la technologie NFC ou Bluetooth Smart. En fait, l’application d’accès mobile peut être configurée de manière à rendre l’identifiant mobile uniquement actif une fois l’écran déverrouillé afin de prévenir les attaques par relais.

Les systèmes de contrôle d’accès mobile créent également une culture de la sécurité, même si vos collaborateurs n’en sont pas conscients. Dans le cadre d’un accès par carte ou jeton aux locaux et installations sur site, ces derniers sont effectivement contraints de se munir en permanence d’un élément dont ils ne s’encombreraient pas en temps normal. De ce fait, si leur carte est perdue ou dérobée, ils sont moins susceptibles de le remarquer et le signalent donc assez tardivement. Voilà qui rend votre infrastructure physique vulnérable, puisqu’une carte valide peut virtuellement tomber entre de mauvaises mains. Le collaborateur est, en revanche, davantage « attaché » à ses équipements mobiles : la perte comme le vol d’un téléphone sont signalés immédiatement, et l’identifiant mobile peut être révoqué dans la foulée afin d’empêcher tout accès non autorisé.

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? Les technologies d’accès mobile appliquées à l’architecture de contrôle des accès physiques ont de beaux jours devant elles. Les équipements mobiles présentent, entre autres avantages, celui d’une actualisation dynamique du logiciel de sécurité tandis que l’actualisation des données sur carte prend davantage de temps et induit des coûts supplémentaires. L’environnement mobile permet, par conséquent, de résoudre rapidement les problématiques de sécurité.

Par ailleurs, les fabricants de téléphones mobiles intégrant toujours plus de technologies évoluées en matière de sécurité comme la biométrie ? reconnaissance digitale, faciale et même vocale ? la sécurisation des appareils mobiles s’avère plus robuste. Un téléphone volé n’est donc d’aucune utilité pour tenter d’obtenir un accès non autorisé : l’application étant protégée par logiciel sur le téléphone, ce dernier est encore mieux sécurisé qu’un authentifiant physique.

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? S’il est légitime que les responsables de la sécurité s’interrogent sur la fiabilité des systèmes d’accès mobile, il s’avère que cette technologie est parfaitement capable de conjurer les menaces pesant sur la sécurité des bâtiments. Par ses multiples niveaux de sécurité, l’accès mobile représente un choix sûr pour le système de contrôle d’accès aux locaux de toute entreprise. (Par Yves Ackermann, Directeur Segments Stratégiques Europe, HID Global)

Sécurité des terminaux mobiles, talon d’Achille des entreprises

Sécurité des terminaux mobiles – Gérer de la meilleure façon les terminaux mobiles des collaborateurs en entreprise.
Tandis que l’on utilise chaque jour davantage l’Internet sur mobile, les risques aussi augmentent et les menaces s’y multiplient. Et comme l’entreprise a massivement adopté le mobile comme plateforme professionnelle, les logiciels malveillants et attaques réseau sont de plus en plus nombreux à tirer parti de ses failles. Il faut alors admettre que l’ampleur des attaques ne peut que croître sur nos terminaux encore mal protégés.

Au cours de notre enquête trimestrielle sur la sécurité mobile entre octobre et décembre 2015, il s’est avéré que la majorité des entreprises comptait au moins un terminal non conforme sur cette période. Ce chiffre s’explique directement par la désactivation de la protection par code PIN, la perte d’un terminal, l’absence de règles à jour, etc. Des terminaux défaillants sont des cibles plus vulnérables pour les logiciels malveillants, les codes exploitant les failles et le vol de données. Face à ces risques croissants, on insistera sur l’importance d’utiliser les règles de sécurité et de conformité disponibles pour mettre en quarantaine ces terminaux.

Les entreprises confient encore trop souvent leur sécurité mobile à des systèmes dépassées par la  nouvelle génération de menaces. La sécurité des terminaux mobiles n’est pas une option. La sécurité des terminaux mobiles est encore moins un gadget. D’ailleurs, les entreprises gèrent les risques de pertes de leurs données stockées dans le cloud selon ces mêmes méthodes obsolètes. Celles-ci essaient de limiter les risques en plaçant sur liste noire une ou plusieurs applications cloud de synchronisation et de partage de fichiers dans l’entreprise. Le recours aux listes noires revient à étouffer les problèmes. Au vu de la multitude d’applications et de services de synchronisation et de partage disponibles, une règle de liste noire n’est en pas suffisamment efficace et exhaustive pour tous les repérer. Les utilisateurs n’auront alors plus qu’à trouver une autre application pour stocker leurs données professionnelles dans le cloud. En outre, les logiciels mobiles malveillants et les risques liés aux applications n’ont cessé d’augmenter en 2015. Ainsi, de nouvelles versions de logiciels malveillants, tels que YiSpecter et XcodeGhost qui ciblent iOS d’Apple, n’ont plus besoin que le terminal soit jailbreaké. Pourtant, l’adoption de solutions contre les logiciels malveillants sur les mobiles reste très limitée en dépit de la protection accrue qu’elles confèrent contre les risques liés au mobile.

En matière de sécurité mobile, de sécurité des terminaux mobiles, beaucoup d’entreprises sont encore en phase d’affinage de leur stratégie. Les statistiques s’appuyant sur la prévalence des failles identifiables en matière de terminaux mobiles, d’applications, de réseaux et de comportement des utilisateurs sont essentielles pour élaborer des approches plus astucieuses et des outils plus performants afin de réduire l’incidence de ces failles. Les entreprises dans lesquelles une solution EMM est déjà déployée disposent généralement de la plupart des outils dont elles ont besoin. Il leur suffit alors de les mettre en pratique.
Sécurité des terminaux mobiles

Quelques conseils peuvent cependant se révéler utiles aux entreprises qui n’auraient pas encore de politique sécuritaire pour leurs terminaux mobiles :

Appliquez les règles de conformité et mettez en quarantaine les terminaux qui ne sont plus conformes. Sécurité des terminaux mobiles doit mettre en gras, au bureau, que le fait d’un terminal qui ne répond pas aux normes étant une cible de choix pour une attaque malveillante à l’encontre de l’entreprise, il est fortement recommandé d’utiliser systématiquement les règles strictes de conformité proposées avec les solutions EMM afin de mettre en quarantaine les terminaux à risque. Une solution EMM peut détecter si un utilisateur a désactivé son code PIN, a un terminal piraté, applique une règle obsolète et bien plus encore. Les fonctions de mise en quarantaine peuvent servir à bloquer l’accès au réseau et/ou à supprimer de façon sélective les données d’entreprise stockées sur le terminal. Elles contribuent à limiter la perte de données et à respecter les exigences réglementaires en matière de conformité, ce qui évite à l’entreprise de faire les gros titres à la rubrique « Victimes de cybercriminalité ».

Cessez de mettre sur liste noire les applications de stockage dans le cloud personnel et privilégiez plutôt les fonctionnalités de gestion ou de conteneurisation des applications fournies avec les solutions EMM pour permettre à vos employés de stocker leurs données dans un cloud d’entreprise sécurisé. L’approche EMM, qui consiste à éviter la dissémination des données d’entreprise plutôt que de bloquer un nombre toujours plus important d’applications cloud, offre l’avantage non négligeable de séparer les données d’entreprise des données personnelles.

Ajoutez un service de réputation des applications ou de prévention des menaces sur les terminaux mobiles qui s’intègre à votre solution EMM. Ces services détectent les applications dangereuses, les logiciels malveillants, les risques liés aux applications, les attaques réseau et bien plus encore. Ils s’appuient sur la solution EMM pour prendre des mesures et mettre en quarantaine un terminal si une menace est détectée.

Appliquez les correctifs sur vos terminaux gérés. Il vous suffit de passer par le biais de la console EMM pour mettre en œuvre une version minimale du système d’exploitation. Si cette opération est simple sous iOS, elle peut s’avérer plus complexe avec Android en raison de la fragmentation expliquée plus haut. En revanche, les services de réputation des applications ou de prévention des menaces précédemment mentionnés peuvent identifier les risques liés aux terminaux Android en mettant des failles connues en corrélation avec le système d’exploitation. Ils peuvent ensuite informer la solution EMM qu’un terminal vulnérable a été détecté afin de le mettre en quarantaine.

Par Michael Raggo, directeur du MobileIron Security Labs

Partage de fichiers et phishing

Le partage de fichiers devient le service le plus ciblé par le phishing. Près d’une URL malveillante sur cinq utilise un service de partage de fichiers.

Le phishing via les services de partage de fichiers a explosé au cours des trois derniers mois, classant ainsi les services Cloud de distribution de fichiers en tête de liste des secteurs les plus ciblés par des actions malveillantes, selon une étude de Bitdefender.

À l’échelle mondiale, le partage de fichiers est davantage utilisé pour propager les arnaques de phishing que les achats en ligne et les services de paiement, qui sont les couvertures traditionnellement favorisées par les hackers. Près d’une URL malveillante sur cinq utilise un service de partage de fichiers pour infecter les utilisateurs avec des malwares, comme le montrent ces dernières données Bitdefender.

Le manque d’innovation de cette technique est compensé par sa facilité d’utilisation et la popularité des services de partage de fichiers entre particuliers. L’an dernier, Dropbox a atteint la barre des 400 millions d’utilisateurs ayant stocké 35 milliards de fichiers Microsoft Office, tandis que Google Drive en hébergeait 190 millions en 2014.

Il est également important de noter que les services de partage de fichiers et de stockage dans le Cloud ne disposent pas des fonctions de sécurité pour filtrer les contenus illicites. Les pirates profitent de cette lacune pour dissimuler leurs fichiers infectés par des malwares, sans laisser de trace.

Par exemple, Dropbox n’examine pas les fichiers détenus dans les dossiers privés des utilisateurs. Cependant, ce service a réussi à mettre en place un système basé sur le hachage qui reconnaît le contenu protégé par des droits d’auteur. Cela permet de générer automatiquement une empreinte pour les fichiers stockés. Celle-ci est ensuite comparée avec une liste des empreintes de fichiers protégés par un copyright et les contenus sont bloqués uniquement si les utilisateurs essaient de les partager avec des contacts externes. Sans grande surprise, Dropbox se place au 4e rang des marques les plus usurpées, après PayPal, Apple et Google.

Une attaque typique suit globalement ce procédé : l’utilisateur reçoit un e-mail en apparence authentique, l’invitant à cliquer sur un lien intégré afin d’afficher un document en pièce jointe. Ce lien redirige l’utilisateur vers une page de phishing hébergée sur le nom de domaine du fournisseur. La page en question demande les informations d’identification de l’utilisateur, puis les capture pour envoyer ces données aux cybercriminels via un SSL. Si les certificats SSL s’assurent que les données sur un site Web sont présentées de manière sécurisée, ils ne garantissent pas que le site lui-même soit sécurisé. C’est pourquoi les pirates en profitent : ils achètent des certificats SSL bon marché et les utilisent sur des sites de phishing pour se faire passer pour des sites légitimes.

En général, les cybercriminels ne se limitent pas à vouloir dérober uniquement de simples identifiants de service de stockage en ligne ; les URL malveillantes peuvent, par exemple, pousser les utilisateurs à télécharger des crypto-ransomwares à leur insu. Dans ce cas, les conséquences sont beaucoup plus graves car les nouvelles générations de ransomwares peuvent prendre le contrôle des fichiers stockés par ces services d’hébergement en ligne. La plupart des sites de phishing sont hébergés aux États-Unis.

« Le phishing reste un vecteur d’attaque très efficace, responsable d’une part de plus en plus élevée d’incidents provoquant des fuites de données, touchant aussi bien les particuliers que les entreprises », déclare Bogdan Botezatu, Analyste Senior chez Bitdefender. Le phishing est une technique encore très efficace et dont la proportion connaît des niveaux sans précédent comme l’a récemment souligné l’IRS (Internal Revenue Service) aux États-Unis avec une augmentation de +400% d’e-mails et de messages faussement légitimes, envoyés en 2015.

Si un employé est victime d’un e-mail de phishing, il peut compromettre à son insu l’ensemble du réseau de l’entreprise, y compris les comptes bancaires, mots de passe du système informatique et identifiants professionnels. Le spear-phishing (phishing personnalisé visant un utilisateur) est efficace parce qu’il est crédible. C’est pourquoi il est conseillé aux utilisateurs d’éviter de trop partager leurs données personnelles sur les plates-formes publiques et de ne pas ouvrir de liens et de fichiers provenant de sources inconnues.

Les angles morts créés par le trafic chiffré SSL

Le chiffrement SSL/TLS est largement utilisé pour garantir la confidentialité des communications vers les serveurs internes et externes. Malheureusement, cette confidentialité s’applique également aux solutions de sécurité en les aveuglant et de ce fait en empêchant l’inspection du trafic réseau. Ce qui augmente les risques encourus. Le cabinet Gartner prévoit ainsi qu’en 2017, plus de la moitié des attaques réseau menées contre les entreprises utiliseront le trafic chiffré afin de contourner les mécanismes de contrôle.

Les flux chiffrés étant de plus en plus utilisé par les pirates informatiques, intéressons-nous aux cinq erreurs les plus fréquemment commises en matière d’inspection des communications réseau :

La négligence. Selon Gartner, les entreprises sont nombreuses à ignorer le manque d’efficacité de leurs systèmes de protection en profondeur. Ainsi, la plupart des organisations n’ont pas mis en place de politique formelle de sécurisation des flux chiffrés. Moins de 50% des entreprises équipées de passerelles Web sécurisées (SWG) s’en servent pour déchiffrer le trafic Web sortant. Enfin, moins de 20% des organisations équipées d’un pare-feu, d’un système de prévention des intrusions (IPS) ou d’une appliance de gestion unifiée des menaces (UTM) analysent le contenu des flux lorsqu’ils sont chiffrés.

Le manque de précision. Les entreprises gaspillent de l’argent dans toutes sortes de solutions : IDS/IPS (systèmes de détection/prévention d’intrusion), DLP (solutions de prévention contre la perte de données), pare-feu de nouvelle génération, outils d’analyse de logiciels malveillants, etc. Bien que ces solutions répondent à une variété de problématiques, l’inspection du trafic SSL n’y est tout au plus présente qu’en tant que fonctionnalité optionnelle, et se limite à fournir une visibilité sur les communications Web/HTTPS. De plus, ces fonctionnalités étant tellement consommatrice de ressources, les entreprises doivent déployer plusieurs appliances supplémentaires afin de prendre en charge l’inspection d’un trafic SSL. Cette méthode s’avère  couteuse, problématique sur le plan opérationnel et souvent incomplète.

Le manque de cohérence. Le manque de cohérence dans le déploiement des politiques de déchiffrement du trafic sur les différentes solutions de sécurité utilisées est souvent problématique pour les services chargés de la sécurité informatique. La complexité des réglementations en matière de confidentialité des données est généralement identifiée comme étant un obstacle aux prises de décisions par les départements juridiques, RH ou de conformité. En outre, le manque de communication avec les employés et souvent source de mécontentement (« Pourquoi mes flux sont-ils inspectés ? ») et annihile souvent l’aboutissement des efforts de déchiffrement de ce type.

S’appuyer sur une protection insuffisante. Les logiciels malveillants utilisent le trafic SSL pour commettre leurs méfaits. Ainsi, selon Gartner, l’omniprésent botnet Zeus utilise les communications SSL/TLS pour se mettre à jour après une première infection par e-mail. Par ailleurs, notre centre de recherche Blue Coat Research Labs a constaté que le cheval de Troie Dyre utilisait souvent des mécanismes de commande et de contrôle (C2C) malfaisants tels qu’Upatre pour communiquer secrètement avec ses serveurs de contrôle et de commandement.

Se laisser perturber par l’évolution de l’environnement. L’adoption rapide d’applications et de services cloud étend et complique considérablement les environnements informatiques, accélère le développement du trafic SSL/TLS chiffré, et augmente l’exposition aux risques de piratage. Les applications modernes telles que les médias sociaux, les solutions de stockage de fichier, les moteurs de recherche et les logiciels cloud s’appuient de plus en plus sur ces protocoles pour communiquer. Il est vivement recommandé de superviser et d’analyser ces applications et services, à la recherche de contenu et d’activité malveillants. La généralisation de l’utilisation de ces applications rend encore plus critique la mise en place d’une politique de déchiffrement permettant d’identifier ce qui peut l’être ou ce qui doit rester chiffré.

Voici quatre recommandations pour combler les lacunes vis-à-vis de la sécurité de votre réseau :

1.     Identifier la volumétrie et prévoir son augmentation : évaluez le pourcentage et le volume de trafic réseau chiffré par SSL dans votre organisation.

2.     Évaluez le risque que le trafic ne soit pas inspecté : partagez des informations et collaborez avec vos collègues en dehors des services informatiques (départements RH, juridiques, conformité) ; étudiez et affinez vos stratégies d’entreprise sur le plan de la confidentialité et de la conformité ; et créez un plan d’action commun afin de gérer toute vulnérabilité.

3.     Renforcez votre infrastructure de sécurité réseau en assurant une gestion complète du trafic chiffré : renforcez vos solutions existantes (pare-feu de nouvelle génération, IDS/IPS, antivirus, DLP, outils d’analyse de malware/sandbox et autres logiciels d’analyse de la sécurité) en leur donnant la possibilité de détecter toutes les menaces (même celles issues du trafic précédemment chiffré) et de les traiter comme il se doit.

4.     Supervisez, affinez et appliquez vos stratégies : supervisez, affinez et mettez en œuvre vos stratégies relatives aux applications et au trafic chiffrés entrant et sortant de votre réseau. (par Par Dominique Loiselet, Directeur Général de Blue Coat France)

Cloud : transfert sécurisé, dilemme pour les équipes informatiques

Tandis qu’une majorité d’informaticiens considèrent la sécurité des partages et transferts de fichiers comme très importante, plus de la moitié d’entre eux continuent d’utiliser des services de partage Cloud non sécurisés

Compte tenu de l’augmentation des menaces et vulnérabilités introduites sur le marché au quotidien, le processus de déplacement des données d’une entreprise est un point critique du rôle des équipes informatiques. Aujourd’hui, Ipswitch a présenté les conclusions de sa nouvelle enquête, qui a évalué les solutions et politiques de transfert de fichiers actuellement en place dans les entreprises auprès de 555 informaticiens dans le monde. L’enquête a mis en évidence que, bien que les équipes informatiques considèrent les transferts de fichiers sécurisés comme très importants pour leur organisation, elles n’utilisent pas les outils nécessaires pour en faire une réalité.

Principaux résultats au niveau mondial :
76 % des informaticiens déclarent que la capacité à transférer et partager des fichiers de façon sécurisée est très importante, en interne comme en externe. Cependant, 61 % indiquent que leur organisation utilise des services de partage Cloud non sécurisés comme Dropbox.
32 % des informaticiens déclarent ne pas avoir de politique en place pour le transfert de fichiers, mais 25 % prévoient d’en intégrer une. Un quart (25 %) des informaticiens expliquent que leur organisation a des politiques concernant les technologies de transfert, mais que leur application n’est pas systématique.
21 % des informaticiens indiquent qu’il est possible qu’ils aient subi une violation ou une perte de données, mais n’en sont pas sûrs. Plus d’un tiers (38 %) des informaticiens déclarent que leurs processus visant à identifier et réduire les risques du transfert de fichiers ne sont pas efficaces.
Moins de la moitié (46 %) des informaticiens sondés utilisent une solution de gestion de transfert de fichiers (MFT).

Principaux résultats pour la France :
88 % des participants évaluent l’importance de la capacité à transférer et partager des fichiers de façon sécurisée et performante, à l’intérieur et à l’extérieur de leur organisation, comme très (62 %), ou assez (26 %) importante.
80 % des participants ont des services de partage de fichiers Cloud en place et 75 % utilisent des serveurs FTP (protocole de transfert de fichiers).
96 % des participants ont des politiques en vigueur qui interdisent l’utilisation de certaines technologies ou de certains services de transfert de fichiers pour les données sensibles (70 %), ou prévoient de mettre en place ce type de politique (26 %).
43 % des participants limitent l’utilisation des services de partage Cloud non sécurisés (38 % au Royaume-Uni). Et 54 % limitent l’utilisation des serveurs FTP open source.
31 % des participants considèrent que les processus de leur organisation en matière de réduction des risques des opérations de transfert de fichiers sont très efficaces.
52 % des organisations des participants ont connu ou ont pu connaître une perte importante de données, suite à une défaillance du processus de transfert de fichiers. 53 % des participants qui ont effectivement subi une perte importante de données ont désigné une erreur de traitement ou une erreur humaine comme l’origine du problème.
Seuls 27 % des participants considèrent que les processus de leur organisation en matière d’identification des risques des opérations de transfert de fichiers sont très efficaces.

« Les résultats de l’enquête mettent en évidence une déconnexion évidente entre le service informatique et la direction des organisations en matière de sécurité du transfert des données. », explique Michael Hack, vice-président senior des opérations européennes chez Ipswitch. « Les équipes informatiques doivent inclure ce besoin dans les priorités pour 2016 afin de permettre à l’entreprise de posséder un contrôle granulaire des accès, une gouvernance automatisée des politiques et une protection des données en transit ou au repos. En mettant en œuvre une solution MFT et en faisant respecter des politiques strictes, les équipes informatiques assurent la sécurité des données sensibles de l’entreprise sans problème. »

BYOD au 0Day : sécurité, une année bissextile à l’autre

Vous avez peut-être remarqué que le 29 février figurait dans notre calendrier, cette année : 2016 est en effet une année bissextile ! En matière de cybersécurité, beaucoup de choses ont changé, comme l’arrivée du BYOD, au cours des quatre dernières années. Voici quatre évolutions majeures intervenues depuis 2012, soit une moyenne d’une par an.

Sécurité du cloud : de l’adoption à la redéfinition des frontières
2012 : les experts prévoyaient une hausse de l’adoption de solutions de sécurité des données dans le cloud ; cette hausse était censée affecter l’approche des entreprises en la matière, ainsi que les modes de fourniture des éditeurs. Le cloud hybride commençait à émerger en raison de ses avantages en matière d’agilité et de sécurité. En outre, suite à l’explosion en 2011 des APT (menaces persistantes avancées) à l’encontre de grandes sociétés ou d’administrations publiques, on s’attendait à une recrudescence de ces attaques ciblées en 2012.

2016 : entre l’invalidation de l’ancien cadre Safe Harbor et la création du nouveau cadre baptisé E.U.-U.S. Privacy Shield, les réglementations en matière de résidence et de souveraineté sur les données ont été des sujets de conversations majeurs. Et à la suite de la révélation au grand jour d’affaires de surveillance/d’espionnage, des législations de plus en plus rigoureuses sont à prévoir. En outre, avec le développement des nouvelles technologies et l’évolution des solutions de sécurisation des applications dans le CLOUD (CASB), les frontières entre les applications et processus opérationnels compatibles avec le cloud et les autres feront l’objet d’une nouvelle délimitation. Les entreprises utiliseront plus volontiers le cloud là où cela aurait été considéré comme inconcevable il y a quelques années.

Le débat sur la cybersécurité à Washington
2012 : le projet de loi Cybersecurity Act de 2012, soit la législation la plus complète en la matière à l’époque, est rejeté par le Sénat à l’issue d’un vote à 52 voix contre 46. À ce moment, nombreux sont ceux qui pensent que ce rejet empêchera l’adoption de la moindre législation en matière de cybersécurité pour le reste de l’année, voire pour les années à venir.

2016 : nous sommes maintenant en 2016, et l’atmosphère à Washington est clairement différente. En octobre 2015, le Sénat a adopté à 74 voix contre 21 le projet de loi sur le partage d’information de sécurité informatique. De plus, en 2016, la Maison Blanche a dévoilé un plan d’actions national en matière de cybersécurité (CNAP) afin de renforcer les systèmes de protection numérique des États-Unis.

Des failles de plus en plus grandes   
2012 : cette année-là, de très grandes entreprises ont été victimes de piratages affectant des millions de personnes. Des enseignes commerciales pour le grand public et de grandes sociétés de cartes de crédit ont connu des fuites de données qui ont donné le ton pour l’avenir. À cette époque, les pirates ciblaient principalement les informations relatives aux cartes de crédit, qu’ils obtenaient et revendaient ensuite sur le marché noir.

2016 : en quatre ans, les attaques ont considérablement évoluées. Les secteurs des services financiers et de santé sont désormais durement touchés. En outre, les types d’informations dérobées par les pirates ont également changé. Les données des dossiers médicaux ont une durée de vie largement supérieure et peuvent être utilisées pour des usurpations d’identité. Contrairement aux données financières, qui deviennent inexploitables une fois que la victime s’aperçoit de la fraude et fait opposition sur sa carte, un numéro de sécurité sociale peut difficilement être changé, tandis que des dossiers médicaux et pharmaceutiques sont permanents. Il existe également un marché important pour la fraude et l’arnaque à l’assurance santé, une opportunité bien cernée par les pirates.

Sécurité du BYOD vs. sécurité de l’IdO
2012 : il y a quatre ans, le BYOD devenait sans cesse plus populaire sur le lieu de travail et connaissait son plus bel essor. À l’époque, les acteurs du secteur étaient obsédés par les problèmes de compatibilité que provoquerait cette tendance croissante, ainsi que par les risques de sécurité liés au fait que des employés accèdent à des données professionnelles privées sur leurs appareils personnels.

2016 : bien que le BYOD suscite toujours plus d’inquiétudes sur le plan de la sécurité, les experts prêtent davantage attention à la recrudescence des attaques par des machines « zombies ». Le cabinet de recherche Gartner prévoit que 6,8 milliards d’appareils connectés seront utilisés en 2016, soit une hausse de 30 % par rapport à 2015. Le nombre important d’appareils connectés, ou le phénomène de l’« Internet des Objets », représente une opportunité sans précédent pour les pirates, et beaucoup pensent que le problème va s’aggraver en raison de l’exposition croissante des consommateurs.

Tendances 2016 de la sécurité des réseaux

Aux prémices de 2016, Shehzad Merchant, Chief Technology Officer chez Gigamon, spécialiste de la visibilité réseau, a fait le bilan de l’année 2015 et identifié les cinq tendances principales en matière d’infrastructures réseaux et de sécurité pour l’année 2016.

Démocratisation croissante des Malwares-as-a-Service (MaaS) – Ces deux dernières années, de nombreuses failles de sécurité sophistiquées ont été révélées et avec elles, c’est tout un « écosystème » de MaaS qui a vu le jour avec la mise à disposition d’une large gamme d’offres packagées de virus prêtes à l’emploi et accessibles à tous, augmentant de fait la quantité d’acteurs en mesure de perpétrer des cyberattaques. Toutefois, la démocratisation des malwares tend à réduire leur niveau de sophistication, et bien que certaines menaces persistantes avancées restent de haut niveau, une majorité des attaques perpétrées par ce moyen seront plus faciles à détecter et à stopper, car les pirates qui auront choisi de se connecter aux systèmes existants ne pourront y intégrer qu’une quantité limitée de zones d’ombre.

Généralisation de la sécurité prédictive – 2016 verra une croissance des cybermenaces de type « polymorphes », c’est-à-dire que chaque instance du malware se manifestera sous une apparence et un fonctionnement différents tout en gardant une base commune. Par conséquent, de nombreuses variantes sont susceptibles de passer outre les systèmes de détection traditionnels tels que les pare-feu ou les solutions anti-virus. Afin de mieux détecter ces menaces polymorphes, les entreprises auront besoin de solutions d’analyse prédictive visant à contrôler l’ensemble des données de l’entreprise dans le but d’identifier toute anomalie ou activité inhabituelle sur le réseau. Elles fourniront ainsi des indicateurs clés de menaces potentielles au sein de l’organisation pour détecter plus rapidement l’empreinte et l’activité du malware, et permettre un confinement plus rapide.

Perte de vitesse du Software-Defined Networking (SDN) – Malgré l’engouement du marché pour les technologies SDN, les tests ont démontré qu’elles n’étaient pas suffisamment matures pour une utilisation optimale par les entreprises. Cette année verra l’émergence de technologies « marginales » mais solides, qui, fortes des bonnes pratiques du SDN, ont su trouver leur place sur le marché. Bien qu’elles ne répondent pas aux standards technologiques, elles se concentrent sur la résolution du problème et font preuve de plus de maturité sur un marché fortement concurrentiel. Ainsi, face à ces pure players émergents, certaines technologies SDN risquent de se retrouver hors-jeu car encore trop immatures par rapport aux attentes du marché.

Ralentissement du Network Function Virtualisation (NFV) – Cette année, le NFV sera confronté, dans sa phase de déploiement, à de nouveaux défis qui toucheront particulièrement la vitesse et la performance. Le passage du format matériel dédié des fonctions réseau à une offre virtualisée risque en effet de causer des ralentissements. La normalisation du NFV peut pallier ce problème notamment avec l’ajout de davantage de serveurs de type x86 afin de multiplier les nœuds et permettre ainsi de répartir la charge. Ces serveurs sont en effet valorisés pour leur interopérabilité et leur prix abordable, et leur facilité à être intégrés et supprimés. Toutefois, un tel procédé comporte son lot de défis, en particulier en ce qui concerne le maintien de l’état, de la gestion de la distribution et de l’équilibre de charge du trafic, à travers des fonctions ne nécessitant pas de très haut débit, de performance ou de redimensionnements. Cependant, l’augmentation constante des besoins de bande passante, fera émerger les systèmes logiciels en mesure de gérer avec précision la capacité d’équilibrage de charge et l’état du réseau, ou bien ceux capables d’extraire chaque parcelle de performance dans des environnements NFV. Néanmoins, si les entreprises qui déploient des solutions basées sur ces environnements ne forment pas des équipes internes capables de gérer ces logiciels de A à Z, elles seront confrontées tôt ou tard à des obstacles les obligeant à ralentir.

Rationaliser la transition vers le cloud – Ces dernières années, de nombreuses organisations ont suivi le mouvement de l’adoption du cloud. Les DSI étaient encouragés à adopter et à investir dans le cloud sous toutes ses formes : Software, Platform ou Infrastrustrure as-a-service. L’IaaS a particulièrement séduit les entreprises par sa souplesse, sa capacité de dépassement et sa simplicité de provisioning. Celles-ci l’ont toutefois adopté sans analyser les coûts dans le détail ou sans tenir compte des questions de sécurité. La gestion d’applications connectées en permanence, pendant plusieurs années, génèrent des quantités massives de données dans le cloud, ce qui peut s’avérer très onéreux sur le long terme ; or, le basculement du cloud vers une solution sur-site peut l’être encore plus en raison du coût de réversibilité. En 2016, le DSI sera mieux informé et aura toutes les cartes en main pour comparer les modèles disponibles et trouver ainsi le bon équilibre entre l’offre cloud, le modèle purement hybride offrant à la fois des applications clés et données hébergées sur site ou une capacité de dépassement favorisée par une offre de cloud. Et ce, en disposant d’un meilleur contrôle sur les coûts.

Cinq impératifs de sécurité à l’intention des nouveaux utilisateurs du Cloud

Apple, Amazon et Microsoft sont trois géants de la technologie et de véritables références en matière de fourniture de services cloud. Mais ils ont aussi comme point commun d’avoir été la cible de hackers plutôt virulents…

Le piratage Apple (le “celebgate”) a abouti à la divulgation de photos très personnelles de certaines célébrités qui utilisaient iCloud, une mésaventure qui a fait la une de nombreux médias l’année dernière. Au Royaume-Uni, le fournisseur technologique Code Spaces a tout simplement baissé le rideau en 2014, après avoir été la cible de maîtres chanteurs qui ont, au final, supprimé des données essentielles sur l’environnement de stockage cloud de l’entreprise basé sur Amazon Web Services. En 2013, un certificat SSL expiré au sein du cloud Azure de Microsoft permettait à des hackers de mettre à l’arrêt plusieurs services cloud, dont Xbox Live.

Les risques en matière de sécurité du Cloud sont à la hausse, tandis que les attaques ont progressé à un rythme effréné : +45% en glissement annuel selon le spécialiste de la sécurité Alert Logic. Au cours des 5 prochaines années, les entreprises devraient investir 2 milliards de dollars pour renforcer leurs défenses Cloud, selon Forrester Research.

Ce sont les primo-utilisateurs du cloud qui connaissent le plus grand risque, car peu familiers à ce nouvel environnement et confrontés à des méthodes différentes pour gérer les utilisateurs, les données et la sécurité. À leur intention, voici cinq règles d’or qui encadrent (et sécurisent) toute migration vers le Cloud.

1. Apprenez à mieux connaître les environnements Cloud
Tout projet cloud est tripartite, avec pour parties prenantes le fournisseur de la plateforme cloud, le fournisseur du service réseau et l’entreprise cliente. Le Cloud doit être pensé en tant qu’extension du centre de données de l’entreprise, d’où certaines questions : peut-on déployer des règles et services de sécurité communs aux trois domaines ? Quels sont les risques en matière de sécurité ?

Avant de sélectionner votre fournisseur cloud, interrogez-le sur les services de sécurité proposés et les éditeurs/constructeurs avec lequel il collabore. Le cloud est un environnement dynamique qui implique des mises à jour régulières de l’architecture de sécurité pour pouvoir neutraliser les menaces les plus récentes. Quels sont les outils, fonctions et méthodes de sécurité en vigueur pour s’immuniser contre les nouveaux types de menaces et les vulnérabilités zero-day ?

Pensez également à vous familiariser avec les modèles de sécurité partagée. Identifiez précisément les responsabilités de votre fournisseur cloud, ainsi que les vôtres. Pour certains types de cloud, les IaaS notamment, l’entreprise cliente est responsable de la sécurité de ses applications et données dans le cloud. Il est également essentiel d’identifier les appliances de sécurité et technologies proposées par le fournisseur de services cloud ou autorisées à être déployées pour assurer une sécurité optimale.

2. Nouvelles applications, nouvel arsenal de sécurité
Prêt à migrer une application dans le cloud ? Mais avant, interrogez-vous sur l’intérêt de déployer des couches de sécurité dédiées aux processus d’authentification et de connexion à vos applications cloud.

Pour sécuriser l’accès à votre application cloud, vous devez déployer un schéma d’accès granulaire aux données, qui, par exemple, associe des privilèges d’accès à des rôles, des postes ou des projets. Vous disposez ainsi d’une couche supplémentaire de protection lorsque les assaillants détournent les identifiants de connexion de vos collaborateurs.

Le détournement d’un compte est une exaction plutôt simple mais il constitue encore à ce jour, selon la Cloud Security Alliance, une menace virulente qui pèse sur les utilisateurs du cloud. Pour renforcer votre processus d’authentification, pourquoi ne pas adopter l’authentification à deux facteurs ou l’utilisation des mots de passe OTP (à usage unique) ? Autre bonne idée : obliger les utilisateurs à modifier leurs identifiants de connexion dès leurs premières authentifications à une application.

3. Optez pour le chiffrement
Le chiffrement des données est l’un de vos meilleurs alliés dans le cloud et doit d’ailleurs être obligatoire pour les transferts de fichiers et les emails. Bien sûr, le chiffrement ne préviendra pas les tentatives de piratage, mais il immunisera votre entreprise face au lourd impact financier lié aux amendes réglementaires infligées en cas de piratage avéré et de divulgation de données.

Interrogez ainsi votre fournisseur cloud sur les options de chiffrement disponibles. Identifiez comment les données sont chiffrées lorsqu’elles sont stockées, utilisées et transférées. Pour identifier le périmètre des données à chiffrer, il est essentiel de les localiser, qu’elles soient hébergées sur les serveurs de votre fournisseur cloud ou d’un tiers, les ordinateurs portables des collaborateurs, les PC fixes ou encore des dispositifs amovibles de stockage.

4. Maîtrisez le virtuel
En migrant vers le Cloud, les entreprises capitalisent sur les avantages de la virtualisation, mais un environnement virtualisé présente des défis spécifiques en matière de protection des données. La principale problématique ? La gestion de la sécurité et des échanges de données au sein de ces espaces virtualisés et mutualisés.

Les appliances physiques de sécurité ne sont pas conçues pour gérer les données dans le cloud. D’où l’intérêt de se pencher sur les appliances virtuelles pour sécuriser le trafic entre machines virtuelles. Ces appliances sont conçues pour simplifier la gestion de multiples instances d’applications et d’environnements mutualisés.

Elles permettent ainsi aux entreprises de contrôler plus précisément la sécurité de leurs données dans le Cloud. Demandez à votre fournisseur cloud comment il s’y prend pour sécuriser ses environnements virtualisés et découvrez quelles sont les appliances de sécurité virtuelles déployées. Si vous mettez en place votre propre cloud privé ou hybride, il est préférable de choisir des produits de sécurité virtualisés qui permettent un contrôle le plus fin de la sécurité.

5. Ne restez pas dans l’ombre du Shadow IT
Les anecdotes et exemples sont nombreux pour illustrer les cas d’utilisation non autorisés d’applications et de services cloud, ce qu’on appelle le Shadow IT, plus présent en entreprise qu’on ne le croirait. Cette activité regroupe les projets, outils ou services de communication existants au sein d’une organisation, mais sans approbation de la DSI. Le Shadow IT est donc, par définition, non contrôlé, ce qui constitue une certaine menace dont les impacts sont lourds en matière de gouvernance.

Votre application qui a récemment migré vers le Cloud connaît ainsi des risques. Considérez ce scénario dans lequel un collaborateur ouvre un fichier sur son smartphone. Il est probable qu’une copie du fichier soit réalisée et envoyée pour stockage vers un espace en ligne non approuvé et qui accueille les sauvegardes automatiques du téléphone. Et voilà des données de l’entreprise, jusqu’à présent sécurisées, qui se retrouvent dans un cadre non sécurisé.

Interdire le Shadow IT et les accès aux données et applications induits ne freinera sans doute pas cette pratique au sein d’une organisation. Il est plus intelligent de sensibiliser les utilisateurs et de miser sur la technologie pour régler cette problématique. Justement, le chiffrement des données, le monitoring réseau et les outils de gestion de la sécurité protègent vos applications cloud des risques liés au Shadow IT. (Christophe Auberger, Directeur Technique France chez Fortinet)

Sécurité des données : une tour en équilibre précaire

Pendant les fêtes, j’ai eu l’occasion de voir « The Big Short : Le Casse du siècle », film inspiré du livre de Michael Lewis sur la bulle immobilière. Ou plus exactement sur la manière dont un groupe de parias de Wall Street voit clairement les signes d’effondrement prochain du marché hypothécaire. Il est intéressant de constater qu’aucun de ces indices financiers ne constituait un secret.

Cela m’a poussé à me demander s’il existe aussi des signes incroyablement évidents montrant que la sécurité des données d’entreprise ne se trouve qu’à un ou deux piratages d’une explosion complète.

En guise de pièce à conviction A, veuillez consulter l’article de Krebs sur les nouvelles méthodes d’authentification mises en œuvre par Google et Yahoo. Google essaie une ouverture de session Gmail sans mot de passe par l’envoi d’un e-mail d’approbation au smartphone associé à votre adresse électronique. Après avoir accepté la requête, vous pouvez utiliser Gmail. Aucun mot de passe n’est nécessaire !

En octobre dernier, Yahoo a commencé à offrir un service similaire appelé « mots de passe à la demande ». Dans ce système, Yahoo envoie un code aléatoire de quatre caractères à un périphérique séparé lorsqu’un abonné tente de se connecter. Yahoo exige ensuite que l’utilisateur saisisse ce code sur son site Web pour obtenir l’accès.

Phishing récréatif et lucratif
Que dit Krebs à propos de ces changements ? Améliorer l’authentification est une bonne idée, mais Krebs pense que ces approches mèneront à des attaques de phishing plus sophistiquées. Aïe !

En règle générale, ce type de modèle reste exposé aux attaques de l’intercepteur.  Toutefois, Krebs semble suggérer que les pirates profitant de ces services enverront des e-mails contrefaits pour demander plus d’informations aux abonnés. Les utilisateurs de Yahoo et de Google ayant probablement l’habitude d’accepter et de répondre à des e-mails de vérification réels, ils pourraient accidentellement révéler un mot de passe ou d’autres informations en réponse à une communication falsifiée.

Alors que d’autres grands services en ligne commencent à essayer leurs propres méthodes et que certaines entreprises font appel à des techniques à facteurs multiples, d’insidieuses failles de sécurité restent possibles.

Le Web caché
Ma pièce à conviction B est constituée de toutes les données piratées au cours de ces deux dernières années. Étant donné que les IPI et autres données sensibles sont à la portée des pirates au moyen du Web caché, les cybercriminels possèdent beaucoup plus d’informations pour exécuter leurs futures opérations de phishing et autres attaques d’ingénierie sociale.

À l’heure où j’écris ces lignes, les médias technologiques signalent la divulgation massive de plus de 190 millions d’enregistrements électoraux comprenant des dates de naissance, des adresses électroniques et des affinités politiques. Bien sûr, cela s’ajoute à la violation géante de l’OPM, la violation de l’IRS  et les gigantesques violations des compagnies d’assurance.

Récemment, j’ai écrit un article au sujet des énormes quantités de données de santé protégées (PHI) qui se trouvent dans les systèmes informatiques des grandes entreprises. Ces dernières ne sont pas toutes des entreprises de services de santé. Souvent mal sécurisées, les PHI ont été écrémées par les pirates au cours des quelques dernières années. Elles constituent une autre remarquable source d’informations pour de futures attaques.

Le Jenga de la sécurité des données
Revenons au film « The Big Short ». Je ne pense pas que nous en dirons trop en révélant cette scène du film, car elle a déjà été largement distribuée. Je fais ici référence à Ryan Gosling montrant à ses collègues de Wall Street les pieds d’argile du colossal marché hypothécaire.

Comme au Jenga, il a lentement retiré les blocs de base de sa tour infernale. Comme on peut s’y attendre, la structure entière, y compris les blocs représentant les hypothèques les plus sûres, finit par s’effondrer.

J’attends qu’un DSI retire ce genre de bloc de Jenga ! C’est-à-dire qu’un collaborateur (peut-être un individu imprégné de philosophie « red team ») explique aux cadres dirigeants en quoi la sécurité informatique est semblable à une tour de Jenga.

Au sommet se trouvent une défense de périmètre et un chiffrement des données forts. Mais il existe des données mal sécurisées sous cette première couche. Et plus profondément encore, on rencontre des techniques d’authentification peu efficaces, des mauvaises stratégies de mots de passe, une gestion tardive des correctifs et une supervision des données insuffisante.

Le pirate mène ses essais et ses attaques à travers la main de l’employé. Guidé par les données volées existantes et d’autres informations de vulnérabilité acquises sur le marché noir (logiciels malveillants, IPI, informations d’identification volées), il sait quels blocs retirer de la base pour faciliter son accès à la prochaine couche de données mal sécurisées.

L’ensemble de la structure informatique s’effondre ensuite en laissant les blocs de Jenga éparpillés sur le bureau du DSI.

Je ne pense pas qu’en 2016 nous verrons l’équivalent informatique d’un effondrement financier dans lequel le commerce électronique et la pornographie seraient soudainement bloqués. Mais il existe depuis quelques années des signaux d’alarme en direction de sérieux problèmes au niveau des fondations mêmes de la sécurité des données informatiques. (Par Norman Girard, Vice Président et directeur général Europe de Varonis)

Les prédictions 2016 de Blue Coat en matière de sécurité informatique

Cloud, Ransomware, DDoS. L’année 2015 a été très chargée. L’année 2016 s’annonce tout aussi chaude.

Bijoux dans le cloud ; Voleurs dans le cloud
Les clés du royaume sont maintenant dans le cloud. Puisque de plus en plus d’entreprises stockent leurs données les plus précieuses (données clients & employés, propriétés intellectuelles, etc.) dans le cloud, tôt ou tard les méchants trouveront bien un moyen d’accéder à ces données. En 2016, nous prévoyons de voir une augmentation des failles dans les services cloud, en effet les pirates utiliseront les identifiants liés aux services cloud comme principal vecteur d’attaque. Les tactiques de social engineering vont imiter les écrans d’authentification à ces services cloud pour récupérer les identifiants.

Ransomware Road trip !
Les menaces mobiles et particulièrement les ransomwares font gagner beaucoup d’argent aux cybercriminels, nous verrons donc augmenter les deux dans l’année à venir. Les appareils mobiles représentent une nouvelle cible, téléphones et tablettes connaissent déjà un regain d’attaques au ransomware. Les criminels ont déjà attaqué beaucoup de ces cibles faciles, et désormais ils ne visent plus seulement des individus mais aussi des entreprises qui n’ont pas correctement sauvegardé leurs données sensibles (telles que les images, les codes source et les documents). La découverte récente du « Linux.Encoder ransomware » (qui a déjà corrompu 2 000 sites web) est juste un exemple de plus qui montre que les ransomwares continuent à évoluer.

Trafic chiffré/le SSL comme moyen de dissimulation
Des services tels que Office 365, Google Drive, Dropbox et Box continuent à gagner en popularité ; les pirates aussi continueront de s’appuyer sur ces derniers. Ces services sont parfaits pour eux : ils sont gratuits, simple à installer, utilisent le chiffrement SSL, et ne sont généralement pas bloqués. Le trafic chiffré continuera à créer des angles morts pour les solutions de sécurité étant donné que les activistes de la vie privée tentent de chiffrer le web entier. Avec des adversaires se dissimulant, opérant et communiquant dans un trafic et des canaux chiffrés, il y aura un grand intérêt pour les réseaux chiffrés.

Une attaque ici, une attaque là
Il semble que chaque année soit jugée comme étant « l’Année de l’Attaque », et chaque année, de plus en plus de grandes entreprises sont victimes d’attaques. Aujourd’hui, les attaques sont monnaie courante et les utilisateurs y sont de moins en moins sensibles. Il en résulte que beaucoup se sentent impuissants contre ces menaces, ce qui pousserait les entreprises à privilégier leur capacité d’analyse et de réponse à ces piratages, de même que leur assurance en cas d’attaque.

IoT- Il est 10 heures, savez-vous où est votre thermostat ?
L’internet des Objet (IoT) est un nouveau champ vierge pour le piratage et l’apprentissage. Les piratages PoS de ces dernières années ne sont qu’un début. La prédominance des appareils connectés à Internet, qui sont souvent laissés sans surveillance ni sécurité, font d’eux un refuge idéal pour le contrôle et la manipulation. Le fait est que beaucoup d’appareils connectés manquent d’espace mémoire ou de fonctionnalités d’un système d’exploitation. Par conséquent, la stratégie consistant à les considérer comme des postes clients classiques échouera, et cela permettra à la communauté des pirates d’exploiter les vulnérabilités de l’IoT que ce soit pour faire les gros titres des journaux ou à des fins plus néfastes (simplement en allumant ou en éteignant l’appareil).

Aujourd’hui, les ransomwares ne sont pas encore répandus parmi les objets connectés (tels que les réfrigérateurs ou les FitBits), étant donné que ces appareils ne stockent pas les données importantes que les pirates recherchent. Mais, à mesure que l’IoT se développe, nous allons commencer à voir des attaques plus avancées nous affecter en 2016 et à l’avenir.

Le paysage des menaces internationales
Nous commençons à voir un développement important des attaques nationales sophistiquées. Quelques pays, comme le Nigéria, sont en train de rentrer dans la mêlée avec des attaques plus sophistiquées. D’un autre côté, la Chine et la Corée du Nord ont peu contribué à l’évolution de leurs attaques ces cinq dernières années. Quant à la Russie, elle a évolué de façon significative ces derniers temps, que ce soit en terme d’activité ou de sophistication, étant donné que le pays se préoccupe moins de faire profil bas. Les pirates russes sont maintenant plus vigoureux qu’avant dans leurs tentatives d’intrusion. Nous prévoyons que les conflits à travers le monde amèneront avec eux des attaques via du matériel connectés.

A la suite de la dénonciation du Safe Harbor, la signature du règlement général de protection de données européennes – et les peines encourues pour non-respect – forcera les entreprises à faire un état des lieux de la façon dont ils traitent les informations personnelles de leurs clients européens, ainsi que de leurs employés ; en attendant que cela ait un impact direct et considérable sur leur sécurité d’architecture et investissements.

Le recrutement
La défaillance des entreprises et des pays à développer un cyber talent deviendra un problème important dans les cinq prochaines années. La demande pour les compétences en sécurité informatique professionnelle devrait croitre de 53% d’ici 2018. De ce fait, les postes dans le domaine sécurité seront complétés par des MSSP (fournisseurs de services d’infogérance en sécurité), dont les prix ne baisseront pas. De plus, les produits devront être plus performants et plus intelligents pour pouvoir guider le changement et les organisations privées auront besoin de changer leurs habitudes et d’investir pour intéresser les candidats. (Par Dominique Loiselet, Directeur Général de Blue Coat France)

Quels changements se profilent dans le paysage de la sécurité pour 2016 ?

Le changement le plus important concerne la manière dont les équipes chargées de la sécurité traiteront « l’inflation » de données, d’équipements, de fonctionnalités et de menaces. La croissance rapide de l’Internet des Objets va ajouter énormément d’équipements et de capteurs sur les réseaux informatiques.

Nombre d’équipes chargées de la sécurité informatique se sentent dépassées par le traitement des données, la sécurité de leurs réseaux informatiques actuels ainsi que par les responsabilités associées. Se contenter d’ajouter des solutions de sécurité informatique n’aidera pas les entreprises à contrôler l’afflux de données qui se profile. Il serait plutôt intéressant de voir comment les équipes IT seraient capables de gérer dix fois plus d’équipements et de données en partant de zéro. Cela leur permettrait de réfléchir à une stratégie sur le long terme et à la manière adéquate de suivre ce rythme effréné.

Toujours plus d’entreprises ont conscience de l’importance de l’informatique dans les environnements Cloud pour leurs activités. Les services à faible valeur tels que l’infrastructure de messagerie évoluent de plus en plus vers le Cloud et sont de moins en moins gérés en interne. En effet, la plupart des entreprises ne sont pas contraintes de se soumettre à des obligations de conformité ou de sécurité à ce niveau. Après tout, la plupart des courriers électroniques sont envoyés via Internet sans être chiffrés. Alors à quoi bon héberger ces messages en interne ? Les ressources monopolisées pour ce faire pourraient être utilisées à meilleur escient, par exemple pour réfléchir à la manière dont l’équipe IT pourrait accompagner plus efficacement l’activité de l’entreprise.

Puisqu’un nombre toujours plus important d’applications et de services migrent vers le Cloud, le suivi des actifs peut également passer dans le Cloud. Les terminaux des utilisateurs sont plus mobiles qu’avant et l’environnement dans lequel les collaborateurs souhaitent ou doivent travailler peut changer à tout moment. Une liste précise d’actifs informatiques indiquant l’état de tous les équipements et logiciels autorisés, ainsi que ceux non autorisés à rejoindre le réseau, offre un meilleur point de départ à l’équipe informatique chargée de la sécurité. En parallèle, rechercher en permanence les failles possibles sur l’ensemble des points d’extrémité est désormais indispensable.

Comment évoluent les cibles ?
Contrairement à ce que peuvent prêcher la plupart des fournisseurs de solutions de sécurité informatique, le mobile sera sans doute la principale cible en termes de sécurité en 2016. Bien qu’ils aient aussi leurs problèmes, iOS et Android restent malgré tout mieux protégés contre les malware commerciaux que les traditionnels terminaux informatiques. Les équipements mobiles pourraient être la cible privilégiée d’une surveillance et d’attaques commanditées par un Etat. En effet, ces équipements nous localisent et nous transportons en permanence avec nous un micro et un appareil-photo activables à distance. Quant aux PC et ordinateurs portables, ils sont dans le viseur des éditeurs de malware commerciaux qui y voient un retour sur investissement.

L’informatique traditionnelle, en particulier les systèmes de contrôle industriels et les applications SCADA pour la production, est de plus en plus connectée à Internet. Cela représente un risque important dans la mesure où ces systèmes ont été conçus à une époque où les utilisateurs étaient des collaborateurs fiables et compétents. Connecter ces systèmes de contrôle industriels ou ces applications SCADA à l’Internet public peut les exposer facilement à des attaques externes lancées par des individus malveillants, non autorisés et hors du contrôle de l’entreprise. Des attaques continueront d’être lancées tant que ces vieux systèmes seront simplement « connectés » à Internet.

Comment évoluent les stratégies de prévention ?
Les stratégies évoluent de plus en plus car les traditionnelles approches en matière de sécurité informatique sont moins efficaces et plus problématiques qu’avant. Ces dernières ne sont plus à la hauteur et constituent un échec. Il faut plutôt s’intéresser à l’avenir de l’informatique et à la façon d’intégrer la sécurité partout et par défaut.

Par exemple, les utilisateurs consomment davantage d’applications dans le Cloud qu’auparavant. Les entreprises utilisent des solutions telles que SalesForce pour leurs systèmes CRM et Office 365 pour leur communication. Cette approche réduit le nombre d’applications tributaires du réseau interne et plus les applications et les services seront consommés auprès de fournisseurs opérant dans le Cloud public, plus la surface d’attaque des réseaux internes sera réduite.

Les équipes informatiques vont devoir réfléchir à la manière de concevoir la sécurité dans un monde où les utilisateurs s’appuient uniquement sur leur équipement plutôt que sur le réseau de l’entreprise. Chaque point d’extrémité doit pouvoir être fiable et sécurisé, peu importe où se trouvent les utilisateurs ou la façon dont ils souhaitent travailler.

Nagerfit, Plaquerfit, SauterFit, hackerFit !

Le piratage de données de clients des produits connectés FitBit se précise.

Pourquoi s’attaquer aux clients des montres et bracelets connectés FitBit ? Malheureusement, simple et facile. Une fois qu’un pirate a mis la main sur un compte, il peut tenter de piéger la société en se faisant envoyer un produit de remplacement encore sous garantie. Au pirate de trouver le moyen de se faire communiquer le produit qu’il revendra ensuite.

Depuis plusieurs semaines, la communauté Fitbit vibre. Des dizaines de clients font état d’une modification de leur page d’administration Fitbit. La société a confirmé le problème et annonce se pencher sur la chose. Des pirates qui ont, via cet accès, aux informations GPS, et toutes autres données sauvegardées sur les serveurs de la marque de produits high-tech pour sportifs.

Le pirate a changé les informations de connexion

D’après BuzzFeed, toujours le même pseudo caché derrière ces piratages annoncés : « threatable123 ». Un bot serait-il utilisé par le malveillant ou alors ce dernier est trop feignant pour se cacher ? Plusieurs clients reprochent à FitBit de faire la sourde oreille et de les accuser de ne pas avoir prêté attention à leurs identifiants de connexion. Alors attaque sur la base de données ou simple phishing ? A suivre…

Les Data Centers face aux risques : des menaces contrôlées

Le Cloud a réussi à convaincre de nombreux adeptes grâce à ses différents atouts : simplicité, adaptabilité, ou encore coûts contrôlés. Pour protéger au mieux les données qui leur sont confiées, les fournisseurs éthiques suivent une règle d’or : prévoir l’imprévisible pour pouvoir assurer la sécurité des données.  

En effet, les data centers – comme toute autre installation – sont confrontés à différents risques et cela peut effrayer les entreprises et les particuliers.  Cependant, les serveurs des centres de données sont souvent bien plus sécurisés que les propres structures informatiques des entreprises. Plusieurs menaces existent, et les fournisseurs de Cloud disposent de spécialistes afin d’analyser et d’anticiper chacun de ses risques.

Le risque physique et le vandalisme
Il s’agit du risque lié à une intrusion physique sur le lieu : vol de matériel contenant des données, incendies criminels, ou encore casse des serveurs. Pour répondre à ce risque, des systèmes de vidéosurveillance mais aussi de détection volumétrique de mouvements au sein du périmètre de sécurité sont mis en place.  De plus, l’entrée du bâtiment est sécurisée par un contrôle d’accès strict avec différents niveaux de droits selon les pièces.  En cas de problèmes, les droits d’accès peuvent être rapidement révoqués et les badges désactivés automatiquement. Le bâtiment est également équipé de portes blindées, de systèmes de détection des chocs sur les portes et les fenêtres. Toute cette installation vise à pouvoir réagir très rapidement en cas de tentative d’effraction, avec une prise en charge rapide par le personnel sur site présent 24h/24 7J/7 et par les forces de l’ordre.

Pour pallier la menace d’incendie, des détecteurs sont mis en place. Les Data Centers sont par ailleurs équipés de système d’extinction automatique par gaz, si un départ de feu est confirmé par 2 détections simultanées, des bouteilles seront percutées instantanément afin de remplir la salle informatique d’un gaz empêchant la réaction chimique de l’incendie et bloquer tout incendie en cours.

Le risque météorologique
Cette catégorie regroupe tous les dangers liés à des conditions climatiques extrêmes: inondation, foudre ou encore canicule. Afin de prévenir d’éventuels sinistres, ce risque est étudié avant même l’implantation du Data Center afin d’éviter la construction en zone inondable. Le bâtiment est également entouré par des paratonnerres, et les armoires électriques équipées de parafoudres pour protéger le lieu en cas de tempête. Les climatisations sont spécifiquement choisies afin de fonctionner même lorsqu’elles sont soumises à de très hautes températures.

Les risques intrinsèques et électriques
Pour la partie électrique, les onduleurs sont présents pour palier une éventuelle micro-coupure ; en cas de problème plus conséquents – comme une panne totale de l’arrivée électrique principale Haute Tension– les Data Centers sont équipés d’un groupe électrogène pouvant assurer leurs autonomies. Des audits annuels sont par ailleurs réalisés pour assurer une sécurité optimale du lieu. Une caméra thermique permet de vérifier qu’il n’y a pas de points chauds pouvant potentiellement créer un départ d’incendie et les câblages sont également vérifiés une fois par an. Enfin, en cas de fuite d’eau, un système automatisé permet de couper l’arrivée d’eau dans la salle informatique.

Le risque numérique
Les menaces numériques regroupent tous les risques liés au piratage informatique.  Pour cela, les serveurs peuvent—être équipés d’un antivirus, d’un firewall, mais aussi d’une solution visant à bloquer les attaques DDoS.  Ainsi, un large spectre de vecteurs d’attaques est contrôlé. Il s’agit là des précautions prises pour un unique Data Center par chaque fournisseur. La mise en place d’un deuxième Data Center, notamment s’il est utilisé pour effectuer des plans de reprises d’activité, exige également quelques bonnes pratiques. Les deux bâtiments ne doivent pas être éloignés de plus de 50 kms l’un de l’autre, dans l’idéal, afin d’avoir un délai de latence faible pour la synchronisation des données. Mais ils ne doivent pas non plus appartenir aux mêmes réseaux électriques, car si une longue coupure intervient, les deux seraient alors potentiellement impactés. (par Aurélien Poret, responsable Infrastructure – Ikoula)

Clé USB perdue pour un hôpital, 29 000 patients concernés

La fuite de bases de données peut prendre de multiples formes. La perte d’un support de stockage contenant des informations sensibles médicaux par exemple.

Ca n’arrive pas qu’aux autres – 29 000 patients de l’hôpital universitaire Arnett de l’Indianna viennent d’être alertés d’un problème concernant leurs dossiers médicaux. Le centre hospitalier a alerté la justice de l’Etat à la suite de la « perte » d’une clé USB. Dans le support de stockage de l’University Health Arnett Hospital, des informations de santé de milliers de patients. La clé n’était pas chiffrée, n’avait pas de mot de passe. Le document n’était pas protégé contre les lectures non autorisées. Plus grave encore, les données couraient de novembre 2014 à novembre 2015. Quid des autres sauvegardes et de la sécurité de ces dernières ?

A noter, qu’en France, ce mardi 11 janvier, un hébergeur Lillois a été attaqué par un pirate informatique Turc. Des cabinets dentaires, des sites d’infirmiers et infirmières Français ont été impactés par cette attaque. Impossible de savoir si des données sensibles ont été collectées par le malveillant.

Quelles sont les nouvelles missions de la DSI à l’ère du cloud ?

Ce n’est plus une surprise aujourd’hui que le recours au cloud représente une transformation importante et stratégique pour les entreprises et va parfois de pair avec certaines inquiétudes concernant la place de la DSI. Les questions qui découlent de cette stratégie technologiques sont nombreuses : la DSI a-t-elle encore un rôle à jouer à l’ère du cloud ? Ce rôle doit-il évoluer et si oui, dans quelle(s) direction(s) ?

Dans de nombreuses entreprises, la DSI cherche avant tout à créer un socle informatique commun à l’ensemble des salariés : ce dernier doit être stable, afin d’éviter les interruptions de l’activité et permettre à chacun d’acquérir une excellente maîtrise des outils ; il doit aussi être sécurisé, afin de garantir une confidentialité optimale des données. De ces impératifs résultent des cycles informatiques longs, pouvant durer entre 3 et 5 ans avant que l’on n’envisage de changements significatifs des outils utilisés. Aujourd’hui, ce cycle long montre ses limites face à une économie toujours plus réactive où le time-to-market se réduit et où l’on recherche une plus grande agilité. Les entreprises doivent souvent faire preuve de rapidité pour répondre aux besoins du marché, une rapidité à laquelle leur infrastructure n’est pas toujours adaptée.

La DSI est donc confrontée à un paradoxe : d’un côté, offrir à l’entreprise de la stabilité afin qu’elle gagne en productivité et en sécurité ; de l’autre, s’adapter à de nouveaux usages dans un contexte où tout concorde pour que l’environnement soit instable. Un paradoxe d’autant plus présent dans les secteurs où les entreprises traditionnelles sont concurrencées par des start-up très agiles.

Mais alors, quelles craintes font naître ces évolutions ?
Tout d’abord il y a le « shadow IT ». La DSI y est confrontée de manière quasi récurrente : les salariés souhaitent décider eux-mêmes des outils les plus appropriés pour accomplir leurs missions ; il leur arrive ainsi d’en adopter certains sans l’aval des services informatiques, créant alors une véritable «informatique de l’ombre». Par conséquent, la DSI hérite souvent de la maintenance de ces dispositifs qu’elle n’a pas choisis et de la gestion des problèmes de compatibilité.

Puis vient la perte d’influence. Pendant longtemps, seule la DSI a eu le pouvoir sur les outils utilisés dans l’entreprise lui permettant de s’opposer à l’utilisation d’un logiciel si elle estimait qu’il ne répondait pas aux critères établis. Aujourd’hui, comme l’illustre la présence du shadow IT, les entreprises sont beaucoup plus ouvertes sur l’extérieur. Les directions métier, par exemple, ont accès à un large panel d’applications web qu’elles peuvent mettre en place en quelques clics. Le processus de décision est donc souvent plus rapide que la chronologie traditionnelle (évaluation des ressources techniques et budgétaires nécessaires, étude des risques, prise de décision, planification, déploiement) qui exigeait souvent plusieurs semaines voire plusieurs mois. En conséquence, la DSI peut craindre une certaine perte d’influence.

Enfin, reste l’automatisation. La plupart du temps, les logiciels basés sur le cloud hébergent les données au sein d’un datacenter extérieur à l’entreprise, dont la gestion est donc assurée par des tiers. De même, ces logiciels permettent souvent d’automatiser ou de simplifier des tâches autrefois placées sous le contrôle de la DSI : l’allocation des ressources, la configuration de chaque poste, le déploiement de nouvelles applications, etc. Ainsi, bien souvent, la DSI n’est plus la seule à impulser des décisions quant aux choix technologiques de l’entreprise. Les directions métier s’invitent aussi dans le débat, suggérant l’adoption de nouveaux outils. C’est sur ce type de projet que la DSI est la plus susceptible de ressentir une perte d’influence. Le risque est moindre lorsque les projets concernent l’entreprise dans son ensemble car la DSI conserve alors son pouvoir de prescription et de décision.

DSI, métiers, vers un juste équilibre ?
La situation actuelle entre DSI et directions métier n’est pas si préoccupante que l’on pourrait le croire. En effet, une étude menée par Verizon a démontré que seules 16% des entreprises étaient prêtes à investir dans le cloud sans l’aval de la DSI. A l’inverse, pour 43% d’entre elles, ce type de décision implique toujours une validation préalable de la DSI tandis que 39% prennent une décision collégiale associant directions métier et DSI. Le fait d’associer la DSI aux décisions ne se résume pas à valider la sécurité des choix technologiques, au contraire. La DSI permet, pour plus de la moitié des entreprises interrogées, d’optimiser les coûts et de réduire la complexité du processus. En réalité, il ne s’agit pas de créer un clivage entre DSI et directions métier mais de les réunir autour d’un objectif qui les rapproche : assurer la croissance de l’entreprise. Cela passe souvent par la mise en place de nouveaux business models permettant de développer le portefeuille clients ou de fidéliser les clients existants. Dans la poursuite de cet objectif, le cloud apporte une agilité accrue.

Le fait de solliciter l’IT offre à toute entreprise des bénéfices qui restent indéniables :
La DSI se porte garante du bon fonctionnement du système – Si le téléchargement d’un logiciel classique peut se faire à l’insu de l’IT, le cloud implique nécessairement de se pencher sur des questions comme la sécurité, la bande passante, l’interopérabilité. Sur ces sujets pointus, seule la DSI est en mesure d’intervenir afin de mettre en place de nouvelles fonctionnalités tout en préservant la cohérence du système d’information. Elle a en effet la maîtrise des questions de gouvernance : proposer de nouveaux produits et services, améliorer les processus et la fluidité des échanges…

La DSI peut apporter un accompagnement – Tout changement fait naître des inquiétudes et de manière générale, les utilisateurs n’acceptent un nouveau système que lorsque celui-ci apporte une amélioration significative de leurs conditions de travail. A l’inverse, si ce système se révèle plus complexe que le précédent, on accroît le risque de shadow IT. Il est donc primordial de faire coopérer la DSI et les métiers.

La DSI a un réel pouvoir de prescription – elle n’a pas pour seule mission de répondre à des besoins exprimés par les directions métier. Elle cherche aussi à les anticiper. Sa position la place à l’écoute des évolutions technologiques, elle est aussi gardienne de la mémoire des systèmes d’information de l’entreprise et peut donc impulser des innovations pour que l’entreprise gagne en modernité et en efficacité.

En conclusion, il ressort de ces constats que la DSI, loin d’être menacée par le développement du cloud, peut au contraire tirer profit de sa maîtrise technologique pour accompagner les directions métier et leur proposer des solutions à forte valeur ajoutée. Elle retrouve ainsi toute sa place dans la stratégie de l’entreprise. (Par Philippe Motet – Directeur Technique chez Oodrive)

Que la sécurité du cloud soit avec vous : les conseils pour se protéger du côté obscur

Pour les entreprises, le cloud représente la puissance, la flexibilité, l’évolutivité et le contrôle. Cette énorme puissance de calcul est le fruit d’une infrastructure informatique interconnectée et mondiale. Elle englobe aussi bien les entreprises et que les individus, et leur donne plus de liberté. C’est un facteur de cohésion pour l’économie mondiale. De la même façon, la Force donne au Jedi sa puissance et lui permet d’accomplir de véritables exploits et de renforcer ses capacités. Il s’agit d’un champ d’énergie créé par tous les êtres vivants. Elle nous enveloppe et unit la galaxie tout entière.

Bien que la Force puisse être utilisée pour faire le bien, elle possède un côté obscur qui imprègne son utilisateur de malveillance et d’agressivité. On peut dire la même chose du cloud, qui offre de nombreux avantages, mais doit être sécurisé afin que sa puissance soit correctement utilisée. Quels sont les certifications et protocoles de sécurité des services cloud ? Où sont stockées les données des entreprises ? Comment sont-elles protégées ? Qui peut y accéder ? Combien de temps le fournisseur de service cloud conserve-t-il des copies des données ?

Trois méthodes afin de se protéger du côté obscur
La Force du mal : lorsqu’un ver, virus ou botnet communique avec son centre de commande et de contrôle afin d’envoyer des données dérobées à un ordinateur « maître », les criminels brouillent les communications. Les logiciels malveillants utilisent également le chiffrement afin de masquer les informations qu’ils transmettent à des serveurs cloud par le biais du réseau, y compris des mots de passe ou des données sensibles telles que des coordonnées bancaires volées. En effet, selon CGI Security1, il est plus facile de lancer une attaque contre une organisation par le biais d’applications chiffrant leurs communications. Ainsi, une tentative de phishing peut passer inaperçue, car le système de prévention des intrusions en place est incapable d’examiner le trafic SSL et d’identifier le malware, et parce que les pare-feu de l’entreprise n’alertent personne de la nécessiter de bloquer ces paquets. Les malwares tels que Zeus sont célèbres en raison de leur utilisation du chiffrement ainsi que d’autres astuces afin de rendre leurs communications avec leurs centres de commande et de contrôle (C&C) indétectables des équipements de sécurité.

Que faire : s’assurer de disposer d’une visibilité sur le trafic cloud chiffré par SSL. Il faut pour cela utiliser des outils dédiés mettant en œuvre des portails sécurisés et d’autres systèmes avancés de protection des réseaux en périphérie afin d’inspecter le trafic une fois celui-ci déchiffré.

La Force du mal : les criminels cherchent des failles en périphérie du cloud, comme des interfaces et des API non sécurisées. En effet, les administrateurs informatiques utilisent des interfaces pour le provisionnement, la gestion, l’orchestration et la supervision du cloud. En outre, les API sont essentielles à la sécurité et à la disponibilité des services cloud génériques. Des rapports publiés par la Cloud Security Alliance2 révèlent que plus des organisations et des tiers s’appuient sur ces interfaces pour créer des services supplémentaires, plus la complexité augmente, car les organisations peuvent être contraintes de soumettre leurs identifiants à des tiers afin de pouvoir utiliser leurs systèmes cloud. Cette complexité peut ouvrir des boulevards permettant le piratage de ces identifiants qui sont alors susceptibles d’être utilisés pour accéder à des données au sein de systèmes cloud

Que faire : chiffrer ou « tokeniser » les données avant qu’elles n’atteignent les systèmes cloud. Ainsi, si le côté obscur parvenait à infiltrer ces derniers, il n’y trouverait que des valeurs de remplacement inexploitables

La Force du mal : le côté obscur peut parfois pousser les utilisateurs à oublier les règles d’entreprise indiquant que les données réglementées et sensibles (comme celles de santé ou relatives à des cartes de paiement) ne peuvent pas être stockées dans des environnements de cloud public, ou que certains utilisateurs ne peuvent pas accéder à des systèmes cloud sensibles depuis certains emplacements.

Que faire : contrôler le Shadow IT et le Shadow Data (informatique fantôme). Déterminer quels services cloud sont utilisés, leurs risques relatifs, et quels types de données y sont envoyées. En partant de ces informations, utiliser des technologies telles que des courtiers d’accès sécurisé au cloud afin de superviser le comportement des utilisateurs et de repérer la moindre activité anormale. Prendre également des mesures en amont, telles que le chiffrement des données sensibles, afin d’assurer une utilisation sécurisée du cloud et de garantir longue vie et prospérité à votre entreprise (oups, ça c’est le slogan d’une autre franchise cinématographique).

Quelques mesures spécifiques :
Restreindre l’accès des employés à la variété de nouvelles applications cloud qui sont apparues au cours des 5 dernières années.  Tirer parti des flux d’informations sur le cloud : celles-ci peuvent permettre à votre organisation de comprendre les risques relatifs liés à l’utilisation de certaines applications cloud.

Définir des politiques afin d’empêcher certains types de données de quitter votre organisation grâce à des solutions de prévention contre la perte de données (DLP). Celles-ci effectuent des analyses en continu à la recherche de données de patientes, de cartes de crédit et des numéros de sécurité sociale.

Inspecter le contenu issu des applications cloud et allant vers l’entreprise ; effectuez des analyses de contenu approfondies afin d’empêcher les malwares et autres menaces complexes de pénétrer vos organisations.

Les entreprises peuvent et doivent bien connaître les menaces (internes comme externes) pesant sur leurs infrastructures et données cloud. Elles doivent également se servir des conseils susmentionnés comme d’un guide afin de faire face à ces menaces en adoptant les approches et technologies de sécurité informatique les plus efficaces qui soient. Seule une gestion proactive et sage des risques du cloud permettra de profiter de sa puissance sur les plans organisationnel et technologique.

Fuite de données pour les fans de Hello Kitty

Nouvelle fuite de données en raison d’un MongoDB ma configuré. Plus de 3 millions de fans de Hello Kitty peut-être dans les mains de pirates informatiques.

Le site sanriotown.com, la communauté en ligne officielle pour Hello Kitty, s’est retrouvé avec les données de 3.3 millions de clients accessibles sur la toile. La fuite, comme les dernières en dates révélées par Chris Vickery, sortent de Shodan et d’un serveur dont l’outil de gestion de base de données, MongoDB, était mal configuré.

Les documents exposés comprennent les noms et prénoms, les dates d’anniversaire, le sexe, le pays d’origine, les adresses électroniques, le mot de passe non chiffré/hashs, les questions secrètes et leurs réponses correspondantes. Bref, toutes les informations sauvegardées par les clients et sauvegardées dans la basse de données du site.

Une base de données qui desservaient aussi les sites hellokitty.com ; hellokitty.com.sg ; hellokitty.com.my ; hellokitty.in.th et mymelody.com. En avril 2015, Sanrio avait déjà eu une fuite de données visant cette fois ses actionnaires.

Cybercriminalité et libertés individuelles au cœur des préoccupations de sécurité en 2016

A l’aube de l’année 2016, l’heure est au bilan et le marché de la cyber sécurité a une nouvelle fois été secoué par des failles de grande ampleur qui n’ont épargné aucun secteur. De Vtech, en passant par Ashley Madison, le parlement allemand, Sony Pictures, TV5Monde ou encore le Bureau Américain du Personnel (OPM), le constat est sans appel : les organisations doivent renforcer leur pratiques de sécurité et les gouvernements doivent poursuivre leurs efforts en vue de mettre en place des réglementations plus claires en faveur de la lutte contre les cybermenaces.

Les équipes informatiques doivent garder une longueur d’avance sur les pirates informatiques et ressentent par conséquent une forte pression face aux menaces émergentes. Dans de nombreux cas, cela requiert des formations poussées, notamment au sein des industries concernées par l’Internet des Objets (IoT), ainsi que de nouvelles compétences dans les domaines prenant de plus en plus d’importance comme l’analyse comportementale. L’investissement dans des systèmes d’automatisation d’alertes relatives à des comportements inhabituels ou au blocage des menaces peut permettre de soulager les équipes d’une partie du fardeau. En outre, l’émergence de « réseau auto-protégé », capable d’apprendre à se protéger lui-même une fois qu’une attaque est détectée, peut également constituer une réponse à la problématique de manque de compétences.

La vie privée et l’IoT dans le collimateur des responsables de la sécurité
La violation de données chez Vtech pourrait marquer un tournant décisif en ce qui concerne la vie privée des consommateurs et l’IoT. Toutefois, selon le cabinet d’études Altimeter Group, 87% des consommateurs n’ont pas la moindre idée de ce que le terme « l’Internet des Objets » signifie et il est urgent d’y remédier. Au cours des prochaines années, les consommateurs devront être mieux informés de la manière dont leurs données sont collectées par les fournisseurs, et comprendre que ces informations peuvent être compromises si elles ne sont pas correctement sécurisées par le vendeur. Le risque de faille existe à partir d’un seul terminal connecté au réseau domestique ou à d’autres appareils. Ces risques sont encore plus élevés pour les entreprises où le déploiement d’objets connectés devient une réalité. Bien que ces appareils intelligents augurent une simplification du quotidien professionnel, ils ne sont la plupart du temps pas conçus avec le niveau de sécurité adapté, ce qui engendre un risque conséquent pour les entreprises. Cela devient d’autant plus critique avec la généralisation de leur utilisation et l’augmentation du nombre d’appareils.

L’entreprise devient la cible privilégiée de la cybercriminalité
2015 fût le théâtre de nombreuses extorsions de fonds menaçant les organisations victimes de voir leurs activités IT ou opérationnelles interrompues. En 2016, ces attaques seront plus agressives et viseront l’extraction d’informations financières, agitant la menace de divulgation d’informations compromettantes et d’augmentation des rançongiciels (ransomwares) à l’échelle de l’entreprise. Ce type d’attaques va en effet croitre à mesure que les pirates informatiques développeront des méthodes plus créatives de chantage envers les individus et les corporations ; les attaques continueront en outre de se transformer et de s’adapter aux environnements des entreprises ciblées, en utilisant des approches de type « caméléon » pour dérober les identifiants de connexion. Cette activité peut également donner un nouvel élan pour faire évoluer et affiner l’industrie mondiale de la cyber-assurance afin de renforcer la protection des entreprises. Aux Etats-Unis par exemple, les risques de cyberattaques et les mesures de préventions consenties devraient avoir des conséquences notables sur les analyses financière et la cote des entreprises.

La convergence des risques de terrorisme physique et cybernétique sur les infrastructures critiques
En 2015 des actes de terrorisme dévastateurs ont impacté la communauté internationale. En 2016, il y aura davantage de convergence entre les formes de terrorisme physiques et virtuelles. Nous avons déjà pu observer le piratage d’une compagnie aérienne : plutôt que de s’attaquer à l’avion directement, le pirate pourrait également utiliser une faille pour engendrer la confusion au sein de l’aéroport, en ciblant le système de billetterie par exemple. Ces deux catégories d’attaques devraient être plus coordonnées entre elles : utiliser une cyberattaque pour semer la confusion et l’attaque physique pour causer un maximum de dégâts. Au-delà des transports, ces attaques visant les infrastructures critiques pourront aussi concerner les systèmes de santé, les marchés financiers ou encore les réseaux d’énergies.

Les cyber-traités et la législation
Les pays mettent en place de nouvelles lois pour lutter contre la cybercriminalité ainsi que des accords plus larges pour développer des tactiques de cyberguerre. Cependant, ces réglementations risquent davantage de porter préjudice aux avancées technologiques que de diminuer les activités malveillantes. Définir la conformité et rendre responsables les organisations qui ne la respectent pas permettra également de déterminer la capacité d’engagement des gouvernements sur la question de la cyber-sécurité et la possibilité d’avoir une incidence réelle sur ce sujet.

Le chiffrement : existe-t-il un équilibre entre sécurité et libertés individuelles ?
Les récentes attaques terroristes perpétrées dans le monde ont relancé le débat initié lors des révélations de Snowden : les consommateurs lambda doivent-ils avoir accès aux technologies de chiffrement ? La nécessité de surveiller les activités terroristes prime-t-elle sur les droits à la vie privée des citoyens et de leurs communications ? En fin de compte, la population aura-t-elle droit à plus de chiffrement et de préservation de sa vie privée malgré les coûts de sécurité ou 2016 sera-t-elle l’année de limitation des libertés civiles ? Dans certains pays du monde, de nombreux citoyens ont déjà accepté de renoncer à la confidentialité de leurs données au nom d’une cyber sécurité renforcée.

Identifier les cyber-infiltrés
Au cours de ces trois dernières années, le gouvernement fédéral américain et les entreprises privées ont été la cible de fuites massives d’informations privées. Comme pour l’OPM américain ou les attaques ciblant les compagnies aériennes, la principale question est de savoir ce qui a été volé alors qu’il vaudrait mieux se demander si les pirates n’ont pas eux-mêmes introduit quelque chose dans les systèmes piratés. 2016 sera-t-elle l’année où l’on découvre que les espions, les terroristes ou autres acteurs gouvernementaux sont finalement des utilisateurs vérifiés et approuvés sur la base d’informations introduites au cours d’une cyberattaque ? (Par Jean-François Pruvot, Regional Director France chez CyberArk)

Prendre en compte la sécurité dans le développement des smart cities : nouvel enjeu pour les gouvernements

Alors que le concept de smart cities (villes intelligentes) devient de plus en plus une réalité les problématiques concernant leur sécurité le deviennent également. Que peut-on faire pour s’assurer que les pratiques de sécurité mises en place soient adaptées à cette réalité ? Par Ismet Geri, vice-président Europe du Sud chez ForgeRock.

Le concept de smart city n’est plus une idée futuriste et lointaine. Il s’agit d’une véritable initiative que les gouvernements du monde entier adoptent. Toutefois, alors que l’Internet des Objets (IdO) continue à stimuler le développement des smart cities, il accroît également la nécessité de faire face aux problèmes liés à la sécurité qui vont de pair avec elles.

Au début du lancement de la première vague d’implémentations de l’Internet des Objets, il y a quelques années, la communication et la connectivité étaient naturellement les objectifs principaux. Le fait de se connecter au réseau de « simples » objets tels que les téléviseurs, les ampoules et les thermostats représentait une importante avancée technique. Ces nouveaux « objets » connectés donnaient de tels résultats que les aspects concernant la gestion des accès et de l’identité étaient souvent négligés.  Alors que les communications de l’IdO gagnent en maturité et en stabilité, nous comprenons maintenant mieux les vulnérabilités et les risques potentiels relatifs à la perte de données.

L’impressionnante quantité d’appareils de l’Internet des Objets offre un important vecteur d’attaque à des personnes malveillantes. À l’échelle d’une ville dans laquelle des milliers d’appareils communiquent simultanément à la fois avec des utilisateurs et entre eux, les implications en matière de sécurité sont importantes. Les villes intelligentes représentent la cible idéale pour les pirates informatiques souhaitant créer des réseaux de style botnet constitués d’appareils compromis et s’en servir afin d’exécuter des tâches différentes de celles pour lesquels ils étaient destinés à l’origine.

Par exemple, imaginez qu’un pirate informatique puisse compromettre le système gérant le flux de trafic d’une ville et qu’il fasse passer au rouge tous les feux de signalisation du centre-ville aux heures de pointe. Associez cela à des interférences sur les stations de radio locales : il ne serait alors plus possible d’avertir les citoyens. Alors que les automobilistes emprunteraient leur chemin habituel pour se rendre au travail sans se douter des problèmes, la ville entière risquerait de se retrouver embouteillée en l’espace de quelques minutes. Non seulement cet incident coûterait de l’argent à la ville du point de vue de la productivité, mais les services d’urgence ne pourraient également pas intervenir rapidement, ce qui pourrait potentiellement coûter des vies.

Comment peut-on réduire les menaces ?
Pour empêcher les menaces de cette nature, il faut en premier lieu comprendre d’où elles proviennent. La meilleure manière d’y parvenir consiste à s’assurer que chaque appareil connecté dans l’infrastructure de la ville intelligente, qu’il s’agisse d’une voiture, d’un réverbère ou d’un détecteur de tremblements de terre, dispose d’une identité validée et est correctement relié au réseau. En effet, si un appareil est identifiable, il est bien plus facile de confirmer que les données qu’il génère sont authentiques et qu’il est possible de leur faire confiance. En outre, cela signifie surtout que si l’appareil tente d’exécuter une action sans en avoir l’autorisation, il peut être identifié et son action peut être empêchée.

Des efforts axés sur une gestion des risques efficace
Il est irréaliste d’attendre d’un réseau qu’il soit entièrement exempt de comportements malveillants. Même si les meilleures mesures en matière de sécurité sont prises, quelqu’un/quelque chose finira par s’y introduire étant donné le grand nombre de vecteurs d’attaques et de menaces qui existent. À ce titre, une gestion des risques efficace est l’élément clé pour évaluer les menaces et y réagir dans n’importe quelle smart city.  Des contrôles et, de manière plus importante encore, des plans de restauration doivent également être mis en place non seulement pour réduire l’étendue du risque, mais aussi pour réagir activement une fois un problème décelé.

L’infrastructure publique représentera toujours une cible particulièrement attractive pour les criminels et les terroristes. Par conséquent, il est essentiel de prendre des mesures efficaces à cette échelle afin de sécuriser les smart cities. Tout programme visant à sécuriser les smart cities doit être vérifié régulièrement afin de garantir que les dernières innovations y soient intégrées et qu’il soit toujours conforme. En association avec la gestion de l’identité et une connaissance solide des vecteurs de menaces, ces mesures devraient suffire à protéger des smart cities qui ne cessent d’évoluer.

L’employés, le vilain petit canard de la données sensibles

Selon une étude réalisée par Kaspersky Lab et B2B International en 2015, 73 % des entreprises auraient été touchées par des incidents internes de sécurité informatique. La principale cause de fuites de données confidentielles reste les employés (42 %).

À mesure que l’infrastructure informatique d’une entreprise s’étend, il en va de même pour le paysage des menaces : à nouveaux composants, nouvelles vulnérabilités. La situation est aggravée par le fait que les employés – en particulier ceux ne possédant pas de connaissances spécialisées – ne sont pas tous en mesure de suivre les évolutions rapides de l’environnement informatique. C’est ce que confirme une récente enquête, révélant que 21 % des entreprises touchées par des menaces internes ont perdu de précieuses données, avec à la clé des conséquences sur leur activité. Il est utile de préciser que l’étude recense les cas de fuites accidentelles (28 %) et intentionnelles (14 %).

Les incidents internes, pas toujours des accidents
En dehors des fuites de données, les menaces internes concernent principalement la perte ou le vol des équipements mobiles des employés. 19 % des responsables interrogés reconnaissent égarer au moins une fois par an un mobile contenant certaines données de leur entreprise. Un autre facteur important concerne les fraudes au sein du personnel. 15 % des participants à l’enquête se sont retrouvés face à des situations où certaines ressources de leur société, notamment financières, ont été utilisées par des employés à des fins personnelles. Si ce pourcentage paraît faible, les pertes causées par ces incidents sont supérieures aux dommages résultant des fuites de données confidentielles dans les grandes entreprises. Les PME perdent jusqu’à 40 000$ euros en moyenne en raison d’activités frauduleuses de leurs employés, tandis que ce chiffre dépasse 1,3 million de dollars pour les grandes entreprises.

« Une solution de sécurité à elle seule ne suffit pas pour protéger les données d’une entreprise. Et c’est ce que confirment les résultats de cette étude », commente à DataSecurityBreach.fr Konstantin Voronkov, responsable des produits pour les postes de travail chez Kaspersky Lab. « Les entreprises ont besoin d’une approche intégrée à plusieurs niveaux, s’appuyant sur une veille de sécurité et d’autres mesures complémentaires. Ces mesures peuvent comprendre l’utilisation de solutions spécialisées et l’instauration de règles de sécurité, portant par exemple sur une restriction des droits d’accès. »

Etude menée auprès de 5500 spécialistes dans plus de 25 pays à travers le monde.

Dropbox utilisé par des pirates Chinois

Des pirates Chinois utiliseraient DropBox dans leurs attaques informatiques. Loin d’être une nouveauté, Dropbox est apprécié par les malveillants pour sa simplicité « cloudesque » !

La société américaine FireEye a annoncé avoir découvert une nouvelle attaque phishing lancée par un groupe de pirates Chinois. Ces derniers, comme des pirates que zataz a pu vous indiquer provenant d’Afrique ou de plusieurs pays de l’Est, utilisent Dropbox dans leur attaque.

Ces pirates utilisent le service de stockage pour sauvegarder leurs outils malveillants. Ils diffusent ensuite les liens Dropbox à leurs cibles. FireEye explique que depuis Août, ce « phishing » exploitant Dropbox aurait visé des militants tibétains, ainsi que des dizaines d’organisations basées au Bangladesh, au Népal, et au Pakistan.

Les pirates utilisent, entre autres, le RAT (logiciel espion) Poison Ivy. Dropbox a fait disparaître, depuis, les logiciel incriminés.

Mieux sensibiliser le personnel pour mieux prévenir les cyberattaques

D’après les conclusions d’une enquête, un responsable européen sur sept fait courir des risques à son entreprise en connaissance de cause, malgré un budget « cybersécurité » se chiffrant en milliards.

Une nouvelle enquête vient de pointer le bout de ses chiffres sur la sécurité informatique en entreprise. Signée par Palo Alto, les conclusions sur les attitudes en matière de cybersécurité des dirigeants et des cadres des entreprises européennes pourraient inquiéter sur le comportement numérique de ces derniers. Un nombre alarmant d’employés haut placés fait sciemment courir des risques en matière de cybersécurité aux entreprises, les principales raisons invoquées étant la frustration engendrée par les politiques d’entreprise et la mauvaise compréhension des menaces en ligne.

Cette étude montre que les actions des décisionnaires mettent à mal le budget de 35,53 milliards de dollars que les entreprises européennes prévoient de consacrer à la cybersécurité à l’horizon 2019. De fait, 27 % des répondants reconnaissent avoir exposé leur entreprise à une cybermenace potentielle, sachant que 14 % déclarent en avoir eu conscience au moment des faits.

Trouver l’équilibre entre sécurité et fonctionnalité
Si, dans un cas sur quatre, les auteurs de ces actions ont affirmé ne pas comprendre pleinement en quoi consiste un « cyber-risque » ou un risque pour la sécurité en ligne, la quasi-totalité des répondants (96 %) a néanmoins jugé que la cybersécurité devrait être une priorité pour leur entreprise. Le principal motif invoqué par les employés pour expliquer le non-respect des politiques d’entreprise est la nécessité de recourir à un outil ou à un service plus efficace que celui utilisé par l’entreprise, ou le fait que ces outils étaient considérés comme les meilleurs sur le marché. Cette tendance est confirmée par les 17 % de répondants indiquant que la politique de sécurité de l’entreprise est frustrante et les empêche d’accéder à des outils et à des sites qui contribueraient à accroître leurs performances professionnelles. L’éducation des employés est essentielle pour s’assurer que le raisonnement sous-tendant la politique est clair.

Non-respect des règles de sécurité par les cadres supérieurs
Les résultats de l’enquête indiquent que tout employé, quel que soit son service ou son degré d’ancienneté, est susceptible d’entreprendre des actions contestables ou de se forger une opinion erronée. Dans un cas sur dix, les répondants ont déclaré avoir été témoins du non-respect des lignes directrices de l’entreprise par un cadre ; et à cette question, un cadre supérieur sur quatre a effectivement reconnu avoir exposé son entreprise à une menace potentielle en connaissance de cause.

Responsabilité
D’après cette étude, un dirigeant sur cinq (18 %) ne considère pas avoir un rôle personnel à jouer dans les efforts de son entreprise en matière de cybersécurité ; et en cas d’attaque perpétrée avec succès, seul un sur cinq (21 %) pense que l’employé à l’origine de la faille devrait être tenu pour responsable, la majorité des répondants (40 %) estimant que la responsabilité devrait être rejetée sur le service informatique.

Les actions des employés n’ont pas forcément des répercussions visibles immédiatement, dans la mesure où les attaques se produisent souvent dans un deuxième temps. Aussi les entreprises peuvent-elles avoir du mal à en identifier l’origine. Étant donné que les deux tiers des employés n’ont pas encore conscience que chacun a un rôle à jouer dans la prévention des cyberattaques, il est évident que les entreprises doivent agir en 2016 sur le terrain de l’éducation en matière de cybersécurité.

« Ces conclusions suggèrent que les employés haut placés sont trop confiants et sont enclins à prendre des risques en partant du principe que “cela n’arrive qu’aux autres”. L’évolution des réglementations va faire la lumière sur ce qui se passe vraiment en Europe dans les prochaines années, et mettra ainsi un frein à ce type de comportement. Cela laisse également entendre que la cybersécurité est encore considérée par beaucoup comme une mesure prise pour l’entreprise, et non comme une ligne directrice qui doit être respectée par tous. », commente à DataSecurityBreach.fr Arnaud Kopp, Directeur Technique Europe du Sud, chez Palo Alto Networks

Cette enquête a été menée en ligne par Redshift Research, au mois d’octobre 2015, auprès de 765 décisionnaires travaillant dans des entreprises comptant plus de 1 000 employés au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, aux Pays-Bas et en Belgique.

A noter que Data Security Breach vous propose des ateliers et formations de sensibilisation à la sécurité informatique. Elles sont dispensées par Damien Bancal, expert en la matière. Pour en a savoir plus, n’hésitez pas à le contacter.

L’impact des clés et certificats non protégés

Un nouveau rapport de Ponemon pointe la perte de clientèle que subissent les entreprises françaises pour cause de clés et certificats non protégés.

Ponemon Institute et Venafi, éditeur de premier plan spécialisé dans la protection de nouvelle génération des infrastructures de confiance dont le slogan « The Immune System for the Internet™ » est à l’origine du concept de système immunitaire pour Internet, publient ce jour de nouvelles données sur l’incidence économique directe, pour les entreprises françaises, de la non-sécurisation des clés cryptographiques et certificats numériques dans l’étude 2015 Cost of Failed Trust Report: When Trust Online Breaks, Businesses Lose Customers.

Ces nouvelles données, tirées d’une étude menée auprès de 339 professionnels de la sécurité informatique en France, indiquent à quel point des clés et certificats non protégés et mal gérés peuvent entraîner une perte de clientèle, d’onéreuses interruptions d’activité, des défaillances d’audit et des failles de sécurité.

En début d’année, Ponemon Institute et Venafi ont publié le résultat des travaux de recherche menés sur les risques encourus par les entreprises mondiales face à des attaques basées sur des clés et certificats dans l’étude 2015 Cost of Failed Trust Report: Trust Online is at the Breaking Point. Les participants à cette enquête en France -mais aussi en Australie en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis- ont unanimement admis que le système de confiance sur Internet a atteint son point de rupture. Des données inédites extraites de cette enquête sont à présent disponibles dans ce nouveau rapport qui montre à quel point les entreprises en France, et partout dans le monde, pâtissent des effets fâcheux de la non-sécurisation des clés et certificats.

En regardant les statistiques françaises

À partir du moment où la confiance en ligne est rompue, les entreprises perdent des clients – Près des deux tiers des sondés en France admettent avoir perdu des clients faute d’être parvenus à garantir la confiance en ligne instaurée par des clés et certificats, ce qui représente un coût moyen de 11 millions d’euros par interruption.

Les systèmes métiers stratégiques subissent des défaillances – En moyenne, chaque entreprise française a subi, depuis deux ans, trois arrêts intempestifs liés à des certificats. Ce nombre est nettement plus élevé que la moyenne mondiale qui est de deux arrêts intempestifs.

Les entreprises échouent aux audits – En moyenne, les entreprises françaises ont échoué à au moins deux audit SSL/TLS et à au moins deux audit SSH au cours des deux dernières années. Là encore, ce nombre est bien plus élevé que la moyenne mondiale qui elle est de un audit dans les deux cas.

« À partir du moment où les entreprises ne sécurisent ni ne gèrent correctement leurs clés et certificats, l’impact financier direct se traduit par une perte de clientèle et un manque à gagner », précise à DataSecurityBreach.fr Kevin Bocek, Vice President of Security Strategy and Threat Intelligence chez Venafi. « Dans leur activité, les entreprises sont toutes tributaires de la confiance instaurée par les clés et certificats, même si elles n’en sont pas conscientes. C’est pourquoi il est impératif que les équipes dédiées à la sécurité informatique et celles dédiées à l’opérationnel réalisent périodiquement des audits pour localiser la totalité des certificats et clés utilisés, établir les dates d’expiration, puis mettre en place des règles appropriées pour éviter le piratage de données, les arrêts intempestifs et les défaillances d’audits. ».

Depuis la banque en ligne et les applications mobiles jusqu’à l’Internet des objets, tout ce qui est basé sur IP fait appel à une clé et à un certificat pour établir une connexion digne de confiance, et cette dépendance vis-à-vis des clés et certificats ne fait que s’accentuer du fait du recours croissant au protocole SSL/TLS et des accès mobiles, WiFi et VPN. Elle accroît considérablement les risques en termes de disponibilité, de conformité et de sécurité, sachant que, dans ces domaines, l’importance des risques encourus n’est pas la même. Les risques liés à la sécurité sont presque huit fois plus importants que ceux liés à la disponibilité et à la conformité : ainsi, dans les deux ans à venir, le seul risque lié à la sécurité devrait peser 41 millions d’euros, contre 5 millions d’euros pour les risques conjugués de conformité et de disponibilité.

Interrogés sur les difficultés posées par la protection et la gestion des clés et certificats, 63 % de professionnels français de sécurité informatique affirment ignorer le nombre de clés en leur possession, l’endroit où elles se trouvent ou encore la façon dont elles sont utilisées. Encore une fois, ce chiffre est plus élevé que la moyenne mondiale établie à 54%. De même, 59% déplorent l’absence de règles et de correctifs pour les clés et certificats. Les entreprises se doivent impérativement de remédier à ces problématiques qui sous-tendent les risques de sécurité, de disponibilité et de conformité provoqués par des clés et certificats non sécurisés.

« Nous espérons que ce rapport aidera les équipes dirigeantes et celles en charge de la sécurité informatique à mesurer l’importance du risque majeur posé par des clés cryptographiques et certificats numériques non protégés et mal gérés », conclut Larry Ponemon, Chairman and Founder of The Ponemon Institute. « Les clés et certificats, largement déployés, sont essentiels à l’établissement de connexions dignes de confiance et à la sécurisation des activités. À l’évidence, les données figurant dans ce rapport sont symptomatiques d’une problématique de sécurité plus large : si vous ignorez où se trouvent vos clés et certificats, vous ne pouvez assurer leur suivi et êtes incapable d’automatiser leur cycle de vie ; en d’autres termes, vous ne parvenez tout simplement pas à les protéger. Raison pour laquelle, tôt ou tard, la confiance sur Internet est rompue. ».

Pour consulter ce rapport dans son intégralité : Venafi.com/BrokenTrust

Prévisions en matière de menaces informatiques à l’horizon 2020

Les prévisions d’Intel Security fournissent également des perspectives précieuses aux entreprises dans le cadre de la définition de leurs stratégies de sécurité informatique à court et à long terme.

Le nouveau rapport d’Intel Security intitulé ‘McAfee Labs Threat Predictions Report’ prédit les principales tendances à anticiper en 2016 en matière de menaces informatiques. Il fournit également un aperçu prédictif unique de ce paysage jusqu’à l’horizon 2020 et livre les potentielles réponses de l’industrie de la sécurité informatique face à l’évolution des cyber-menaces.

« A l’image des joueurs de foot qui savent saisir les opportunités et anticiper le jeu, il est important que les entreprises puissent garder une longueur d’avance sur les tendances business et technologiques mais également sur l’environnement des menaces informatiques. Le rôle de l’industrie informatique est de les accompagner dans cette bataille en mettant à leur disposition des technologies performantes pour les soutenir dans leurs activités et leur permettre de comprendre à quels types de menaces elles seront confrontées demain », commente Vincent Weafer, Vice-Président de McAfee Labs d’Intel Security.

Les menaces à venir en 2016

L’éventail des risques à anticiper en 2016 s’étend des probables attaques de ransomware, aux risques d’attaques contre les véhicules connectés, en passant par des attaques contre des infrastructures, ou encore la vente de données volées, etc. Différents types d’attaques en matière de menaces sont à prévoir :

Matérielle. Les attaques sur tous les types de matériel et de firmware vont encore continuer l’année prochaine et se traduire par le développement et la croissance du marché noir liés aux outils d’exécution de ce type d’attaque. Les machines virtuelles seront également ciblées avec des rootkits de firmware.

Ransomware. L’anonymisation des réseaux et des modalités de paiement continuera à alimenter le risque de ransomwares. En 2016, un plus grand nombre de cybercriminels novices devrait exploiter les offres de Ransomware-as-a-Service et accélérer ainsi la croissance de ce marché.

Ciblées sur les accessoires connectés. Bien que la plupart des accessoires connectés stocke une quantité relativement faible de renseignements personnels, les plates-formes sur lesquelles fonctionnent ces devices pourront s’avérer la cible des cybercriminels afin d’en compromettre les smartphones associés. L’industrie devra s’atteler à la protection des potentielles surfaces d’attaques tels que les noyaux des systèmes d’exploitation, les logiciels de gestion de réseau et de WiFi, les interfaces utilisateur, la mémoire, les fichiers locaux et les systèmes de stockage, les machines virtuelles, les applications Web, les logiciels de sécurité et de contrôle d’accès.

Par des OS des salariés. Les entreprises devront continuer à rester vigilantes et à renforcer leurs mesures de sécurité via notamment la mise en place des dernières technologies de sécurité disponibles, l’embauche de personnel expérimenté pour assurer la protection de son IT et de ses données, et la définition de politiques de sécurité efficaces. En revanche, les hackers essayeront de nouveau de détourner ces mécanismes de protection en passant par les systèmes d’exploitation des salariés et en tirant profit notamment de la faible protection des systèmes qu’ils utilisent chez eux pour accéder aux réseaux de leur entreprise.

Services Cloud. La protection des services Cloud est encore souvent négligée par les entreprises. Cela devrait pousser les cybercriminels à profiter de la faiblesse, voire de l’inexistence, de certaines politiques de sécurité d’entreprises. Le Cloud rassemble une quantité croissante d’informations confidentielles d’entreprises, le vol des données stockées par ces services pourrait compromettre toute la stratégie d’une entreprise, y compris le développement de son portefeuille de produits, ses futures innovations, ses services financiers, les données de ses employés, etc.

Voitures. Les experts en sécurité continueront à étudier les potentielles menaces auxquelles sont exposés les systèmes d’exploitation des voitures connectées dépourvus des capacités de sécurité embarquée ou non conformes aux best practices des politiques de sécurité établies. Les fournisseurs de solutions de sécurité informatique et les constructeurs automobiles devront coopérer de manière proactive afin d’élaborer des directives, des normes et des solutions techniques pour protéger les surfaces d’attaques potentielles que représentent par exemple les unités de commande électronique (Engine Control Unit ou ECU) des systèmes d’accès du véhicule, les ECU relatifs au moteur et à la transmission, au système avancé d’assistance au conducteur, les systèmes de verrouillage du véhicule à distance, le télé-déverrouillage passif, le récepteur V2X, les clés USB, le diagnostic embarqué, les applications de type RemoteLink et l’accès smartphone.

Stockage de données volées. Les blocs d’informations personnelles qui permettent une identification sont aujourd’hui reliés entre eux dans de grandes bases de données, où l’ensemble des éléments volés font ainsi augmenter la valeur des dossiers compilés. L’année prochaine verra le développement d’un marché noir encore plus robuste qui offrira davantage d’informations personnelles (date d’anniversaire, adresse, etc.) associées à des identifiants en ligne et à des mots de passe.

Contre l’intégrité de système. Les attaques sélectives compromettant l’intégrité des systèmes et des données seront l’un des plus importants nouveaux vecteurs d’attaques. L’objectif de ces attaques consiste à saisir et à modifier des transactions ou des données en faveur des attaquants. Par exemple, un cybercriminel peut parvenir à modifier des paramètres de dépôt direct de versement de salaires pour verser l’argent sur son propre compte bancaire. En 2016, McAfee Labs prévoit une possible attaque contre l’intégrité de système dans le domaine financier, secteur dans lequel des millions de dollars pourraient être dérobés par des cybercriminels.

Partage de renseignements sur les menaces. Le partage de renseignements sur les menaces entre les entreprises et les fournisseurs de solutions de sécurité devrait croître rapidement. Des mesures législatives seront prises afin de faciliter les échanges d’informations entre les entreprises et les gouvernements. Le développement accéléré de best practices devrait favoriser l’identification de métriques permettant de mesurer l’amélioration des niveaux de protection.

Les prévisions à l’horizon 2020

La vision prédictive de McAfee Labs tend à identifier la manière dont les différents acteurs du cyber-crime vont évoluer, comment vont changer à la fois les comportements et les objectifs des attaquants, mais aussi de prédire la façon dont l’industrie répondra à ces défis au cours des 5 prochaines années.

Attaques sous l’OS. Alors que les applications et les systèmes d’exploitation seront de plus en plus protégés, les attaquants chercheront des faiblesses dans le firmware et le matériel informatique. Ce type d’attaque pourrait éventuellement offrir aux hackers le contrôle total des systèmes. En effet, ils seraient théoriquement en mesure d’accéder à un nombre illimité de ressources et de fonctionnalités de gestion et de contrôle au sein des systèmes.

Contournement de détection. Les assaillants chercheront à contourner les technologies de détection de cyber-menaces en ciblant de nouvelles surfaces d’attaques et en utilisant des méthodes d’attaques toujours plus sophistiquées. Cela signifie qu’il faudra dès lors anticiper des malwares sans fichier, des infiltrations cryptées, des malwares en mesure de contourner les sandbox, des exploits à distance des protocoles RSH et des protocoles de contrôle, ainsi que des attaques sous l’OS ciblant et exploitant les Master Boot Records (MBR), le BIOS et le firmware.

Appareils connectés : de nouvelles surfaces d’attaques. D’ici 2020, ces dispositifs devraient atteindre un niveau de pénétration du marché assez conséquent pour attirer les cybercriminels. Les fournisseurs de technologie et de solutions verticales seront amenés à collaborer afin de définir des conseils de sécurité pour les utilisateurs et des best practices pour l’industrie. De plus, les fabricants d’objets connectés chercheront, de plus en plus, à intégrer les mécanismes de contrôle de sécurité dès la phase de conception de leurs produits.

Pénétration du cyber-espionnage dans les entreprises. Jusqu’alors, les logiciels de cyber-espionnage ciblaient davantage le secteur public. McAfee Labs prévoit que, d’ici 2020, le marché noir des malwares et des services de piratage pourrait rendre possible leur utilisation pour exécuter des attaques contre les entreprises afin de collecter des renseignements financiers et de manipuler les marchés en faveur des attaquants.

Enjeux et opportunités de la confidentialité. Le volume et la valeur des données personnelles sur le Web vont continuer de croître. Pour répondre à la menace constante du vol de ces informations, de nouvelles réglementations sur la confidentialité vont être élaborées et mises en oeuvre à travers le monde. En parallèle, les utilisateurs devront commencer à exiger des compensations pour le partage de leurs données. Ce mouvement donnera probablement naissance à un nouveau marché d’« échange de valeur» qui pourrait profondément changer la façon dont les individus et les entreprises gèrent leurs vies privées numériques.

Réponse de l’industrie de la sécurité. Les industriels développeront des outils plus efficaces pour détecter et remédier aux attaques sophistiquées. Les nouvelles technologies devront s’appuyer sur une analyse de comportement prédictive pour repérer les activités irrégulières et détecter les comptes compromis. La protection des systèmes deviendra plus rapide et efficace grâce au partage des renseignements sur les menaces entre les parties prenantes. La sécurité intégrée avec le Cloud va améliorer la visibilité et le contrôle des systèmes et des données. Finalement, les technologies de détection et de correction automatiques assureront la protection des entreprises contre les attaques les plus courantes, en permettant aux responsables de sécurité informatique de se concentrer sur les incidents de sécurité plus critiques.

« Afin d’avoir une longueur d’avance sur des menaces en constante évolution et pourvoir devancer ses adversaires, l’industrie informatique a besoin de s’appuyer sur les mêmes ‘armes’ que les cybercriminels. Il lui faudra ainsi associer le partage des renseignements liés aux cyber-risques entre ses différents acteurs à la puissance technologique, dont le Cloud computing et l’agilité de plates-formes, mais aussi aux compétences humaines », conclut Vincent Weafer. « Ainsi, pour gagner des batailles contre les futures menaces, les entreprises doivent avoir une meilleure visibilité et une meilleure connaissance des risques potentiels. Elles doivent également être en mesure de détecter et de répondre plus rapidement et d’utiliser pleinement à la fois les ressources humaines et techniques à leur disposition. »

Ransomware pour des produits VMware

L’attaque informatique à l’encontre de deux produits VMware revient sur le devant de la scène numérique. Un pirate réclame 1200€ pour rendre les fichiers chiffrés par son ransomware.

Deux outils signés VMware, vCenter et ESXi, sont attaqués depuis quelques semaines par un ransomware qui, à la différence sur PC ou smartphone Android, ne chiffre pas les informations rencontrées. Les données sont effacées après avoir été copiées par le malveillant. « Je veux juste vous dire que votre serveur a été piraté. Votre protection était complètement horrible, indique l’intrus, Si vous voulez obtenir la sauvegarde de vos machines virtuelles, vous devez nous envoyer un montant de 5 BTC« .

Le pirate réclame 1.200 euros pour permettre aux victimes de récupérer leurs biens pris en otage. 5 bitcoins par VM touchés ! Une attaque qui vise d’anciennes versions de Esxi (5.0 à 5.5) et vCenter Server (5.0 à 6.0). Mise à jour obligatoire.

Le pirate, derriére cette malveillance, semble être russe, c’est du moins ce qu’indique son pseudo Russian guardians. Ce dernier termine son message par un avertissement « Nous allons vendre les machines virtuelles à d’autres personnes si nous ne recevons pas les Bitcoins réclamés« . Les otages ont deux semaines pour payer. Les premières attaques sont apparues en juin 2015. Elles viennent de retrouver un certains regain en cette fin octobre. (BlogMotion)

Fuite de données pour Deutsche Telecom

L’opérateur Allemand de téléphonie, Deutsche Telekom, corrige une fuite de données.

Un internaute du nom d’Ibrahim a découvert comment il était possible de mettre la main sur une sauvegarde d’une base de données appartenant à l’opérateur Allemand Deutsche Telekom. Une fuite de données étonnante.

Lors de l’authentification à la page d’identification (https://demandplan.telekom.de), le bidouilleur a simplement ouvert le code source du dit espace. Plusieurs noms de fichiers étaient appelés, comme index.php, adminuser.php, ProjectExport.php… Si les deux premiers renvoyaient l’internaute vers la page index du portail, le troisième semblait mettre en place une action invisible. L’action n’était rien d’autre… que la sauvegarde d’une base de données en mode .txt (export.txt) sur le site de Deutsch Telekom.

Bilan, il suffisait de lancer demandplan.telekom.de/export/export.txt pour récupérer la fameuse sauvegarde. DT a versé 1000€ à son sauveur. L’histoire ne dit pas ce contenait cette base de données.

Les installations nucléaires civiles ne demandent qu’à être piratées

Les infrastructures nucléaires civiles dans le monde entier seraient insuffisamment préparées à l’éventualité d’une cyberattaque.

Tout le petit monde du nucléaire c’est donné le mot, la semaine dernière, pour annoncer que les centrales nucléaires ne tiendraient pas face à une attaque informatique. C’est selon un nouveau rapport des chercheurs de la Chatham House, un think-tank basé à Londres, que l’on apprend que les pirates informatiques ne feraient qu’une bouchée des centrales nucléaires.

Les installations deviennent de plus et plus dépendantes des systèmes numériques et autres logiciels, et que la sensibilisation de haut niveau des menaces liées à la cybersécurité stagne, un événement grave semble s’écrire. « Les récentes attaques de grande envergure, y compris le déploiement du worm Stuxnet, ont soulevé de nouvelles inquiétudes concernant les failles de sécurité des cyber d’installations nucléaires, commente le rapport. Les cyber-criminels, les États et les groupes terroristes augmentent leurs activités en ligne, la crainte d’une cyber-attaque sérieuse est toujours présente.« 

D’ici là à penser que le survol de centrales françaises par des drones avaient pour mission de sniffer les connexions wifi des installations !

Menaces sur les applications SAAS

Palo alto networks dévoile son nouveau rapport sur les menaces et souligne la nécessité de sécuriser les applications SAAS.

Palo Alto Networks, spécialisé dans les solutions de sécurité de nouvelle génération, annonce la nouvelle et 12ème édition de son rapport AUTR (Application Usage and Threat Report), réalisé par son équipe de recherche sur les menaces, la Palo Alto Networks Unit 42 Threat Intelligence. Ce rapport, s’appuyant sur les données de plus de 7 000 entreprises dans le monde, présente les tendances réelles en matière d’utilisation des applications d’entreprise, ainsi que les nouveaux événements cruciaux dans les offensives contre les entreprises. Il contient en outre des recommandations pratiques pour éviter les cyberattaques.

Le rapport met en exergue l’avancée phénoménale des applications SaaS (logiciels sous forme de services) qui créent une brèche d’infiltration pour les nouveaux risques de sécurité ou les accès non autorisés aux données sensibles. Le rapport démontre aux organismes de sécurité que les vecteurs d’attaque courants ou existants depuis toujours, tels que les emails et les fichiers exécutables, continuent de poser des difficultés. Il décrit également les tendances d’utilisation des applications à haut risque dans le monde, par exemple les applications à accès distant.

PRINCIPALES CONCLUSIONS DU RAPPORT

La popularité des applications SaaS a explosé – Le nombre des applications SaaS dans les réseaux d’entreprise a augmenté de 46 % entre 2012 et 2015, et comprend désormais plus de 316 applications. Les pièces jointes par email continuent d’être un vecteur de danger – Plus de 40 % des pièces jointes par email se sont révélées malveillantes. L’utilisation des applications à accès distant est largement répandue – Il existe actuellement 79 applications à accès distant différentes dans le monde qui sont fréquemment utilisées par les cyberattaquants dans le cadre de leurs opérations. Les catastrophes de l’actualité ou les gros titres sont détournés en vecteurs d’attaque – En moyenne, un délai de six heures s’écoule entre la parution d’une actualité exceptionnelle et son exploitation par une campagne de phishing ciblé ou de spam, ou une attaque Web. Les identités des principaux ennemis ont été dévoilées – Trois acteurs majeurs ont été identifiés : Carbanak (Russie/Ukraine), Sandworm (Russie) et Shell Crew (Chine). Ces trois groupes, spécialisés dans le cyber-espionnage et la cybercriminalité, ciblent les gouvernements et les entreprises en Europe et en Amérique du Nord.

« Chez Palo Alto Networks, nous sommes convaincus que le partage des informations sur les cyber-menaces est bénéfique pour la société dans sa globalité. C’est cette conviction qui motive la publication de notre rapport annuel Application Usage and Threat Report. Des professionnels de la cybersécurité bien informés, ce sont des professionnels mieux armés : s’ils connaissent les méthodes utilisées par les attaquants pour exploiter les applications et compromettre les réseaux, ils pourront identifier les offensives et riposter avant qu’elles ne puissent endommager leurs réseaux », commente à DataSecurityBreach.fr Ryan Olson, directeur du renseignement, Unit 42 de Palo Alto Networks

ACTIONS RECOMMANDÉES

· Face à la popularité grandissante des applications SaaS, les équipes de sécurité ont tout intérêt à se familiariser avec le phénomène dit du « shadow IT », ou informatique fantôme. Désormais courant dans les entreprises où les employés utilisent les solutions SaaS et d’autres applications à l’insu du service informatique ou sans son approbation, cette tendance a le pouvoir d’affaiblir les politiques de sécurité.

· L’omniprésence des pièces jointes malveillantes accentue la nécessité de mettre en place des mesures de sécurité automatiques capables d’intercepter automatiquement un fichier exécutable déguisé, activé par erreur par un utilisateur.

· Les nouvelles menaces évoluent désormais de plus en plus vite. Les outils d’attaque automatisés permettent aux cybercriminels d’exploiter les nouvelles vulnérabilités en quelques heures à peine. Pour arrêter ces attaques, il est indispensable de mettre en œuvre des dispositifs de prévention sophistiqués et automatiques, fournissant une visibilité élargie des menaces connues et inconnues et une protection solide contre ces dernières.